Glossaire
Vie
de l’esprit Dans la France rationaliste,
parler de vie de l’esprit
peut faire peur. Rendre cela
acceptable sous forme de vie culturelle
ou intellectuelle, réducteur au
point de passer à côté de l’étendue,
même, surtout justement en
matière d’organisation de la société,
que
lui donne R. Steiner. Pour commencer, il y a
chez lui la vie
physique de l’esprit. C’est la culture
disponible, acquise, physique
parce que morte, passée, et
inscrite dans le physique, rangée aux
musées, classée dans les
bibliothèques, souvent aussi dans nos têtes.
Il y a aussi la polarité entre vie libre de l’esprit et demi-libre. C’està-dire, d'un côté, celle active
tourné vers la pure connaissance
(chercheur 'universitaire' par
ex.), voire même le pur exercice
d’une faculté, fin et moyen se
confondant, et celle, non moins
active, tournée vers la
réalisation d'un produit (entrepreneur), au
seuil d’une marchandise?. Là se
déploie toute une gradation et se
pose probablement une question
de frontière, de limite. Sinon la
vie de l’esprit est, déjà pour elle-même, hors
incarnation. Incarnée,
c’est chacun individuellement
que nous la portons intérieurement
et la percevons hors de nous et
en nous. C’est affaire privée, ce qu’il
y a de plus privé, exclusif.
Avec, vu socialement, tous les travers
souvent problématiques. Un vrai
challenge que de faire société
d’individus (si possible)
libres! Du moine en son ermitage donc,
aux grandes communautés
(matérialistes ou autres) participant à
l’économie de division mondiale
du travail créant culture.
15/08/2018
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