D030 - Terrorisme
Définition
du
terrorisme
Le terrorisme est une tentative, au moyen
d'attaques, de forcer un État à céder. Le terrorisme
a en commun avec la guerre
qu'il prend en compte des vies humaines.
Contrairement à une armée, cependant,
les terroristes agissent dans la clandestinité. Les
actions qui ne visent que
des dommages matériels ne peuvent pas être comptées
au terrorisme. Cela ne
signifie pas qu'elles doivent donc être soutenues.
Mais personne n'a à craindre
pour sa vie. Le terrorisme signifie construire sur
la peur.
Le
11
septembre
L'attentat contre le World Trade Center est un
bon exemple du fonctionnement du terrorisme. L'État
américain est devenu plus
répressif et son sans-gêne envers d’autres cultures
est devenu encore plus
fort. Il ne fait qu'alimenter la haine qui a mené à
l'attaque. Comme c'est
souvent le cas avec la guerre, le terrorisme conduit
aussi à une escalade du
conflit. Bientôt, la question de savoir qui a
commencé deviendra moins
importante parce que la plupart des esprits sont
obscurcis - et donc faciles à
manipuler - mais la réaction des autres États va
aussi dans la même direction.
Par exemple, les pays de l'UE ont désormais déclaré
que toute occupation ou
tout dommage causé aux institutions étatiques ou
gouvernementales, aux
transports publics, à l'infrastructure, aux lieux
publics et aux biens publics seront
considéré comme du terrorisme. Comme s'il n'y avait
pas déjà assez de vrais
terroristes.
Surmonter
les
causes du terrorisme par la tri-articulation
sociale
Nos États n'ont pas d'autre réponse au
terrorisme que de déclarer la guerre au terrorisme.
Ce faisant, ils recourent
de plus en plus à des moyens qui sont évidents pour
parler de terrorisme
d'État. Leur image du monde à justement quand même
beaucoup de parenté avec
elle des terroristes. En préconisant simultanément
la liberté culturelle,
religieuse et éducative individuelle et une économie
mondiale fondée sur la
solidarité, la tri-articulation sociale contredit la
vision du monde de la
plupart des terroristes. Aussi lorsqu'ils combattent
des États répressifs, ils
ne se battent pas pour plus de liberté individuelle,
mais tout au plus pour la
liberté d'un groupe. S'ils l'associent encore au
début à la lutte pour plus de
liberté individuelle, cet aspect se perd alors par
la nature de la lutte. Tout
comme des soldats qui ne s’adaptent guère à la vie
civile après une guerre. On
peut penser que les terroristes d'aujourd'hui
combattront également la tri-articulation
sociale. Mais c’est la tri-articulation sociale qui
peut le plus facilement
retirer le sol sous les pieds du terrorisme.
Premièrement dans une
tri-articulation sociale, les minorités culturelles
n'ont plus besoin de lutter
contre un État central pour pouvoir vivre leur
culture entre elles.
Deuxièmement, la tri-articulation sociale veille à
ce que le monde ne soit plus
exploité par les économies les plus fortes. Les deux
principales causes du
terrorisme sont donc éliminées : le terrorisme
dépend de la sympathie de la
population, quoique minime. Elle disparaît si un
travail sérieux est effectué
pour résoudre les problèmes sociaux - c'est-à-dire
économiques, politiques et
culturels.
Sylvain Coiplet
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