D028 - Réforme
fiscale
La
réforme
fiscale prévue
La soi-disant réforme fiscale vise non
seulement à réduire les impôts, mais surtout à
simplifier le droit fiscal. Elle
veut en plus baisser les taux d’imposition et en
parallèle à cela déconstruire
les nombreuses exceptions, possibilités de réduction
et subventions. Il n'y a tout
d’abord rien à objecter contre cela, si ce n'est que
c'est trop peu pour
changer afin d'introduire un nouveau système. C'est
parce que le dogme de
l'impôt sur le revenu est respecté - et il n'est
compris que par les
entreprises que cela n'a quand-même aucun sens. D'où
aussi les nombreuses
exceptions, qui vont directement en faveur des
entrepreneurs. Qui n'a pas les
moyens de payer les services d'un conseiller fiscal,
paye le plein tarif.
Proposition
pour
une véritable réforme fiscale
Il est plus logique de charger les gens non pas
directement là où ils travaillent pour les autres,
mais exclusivement là où ils
utilisent le travail d'autres personnes, là où ils
achètent quelque chose. Cela
irait particulièrement bien avec une économie
associative qui part
systématiquement de la consommation, des besoins des
consommateurs, au lieu de
regarder la production. Mais notre pensée économique
a été tellement corrompue
depuis la révolution industrielle que nous croyons
toujours que la production serait
déjà l’économie, et si une telle taxe sur les
dépenses est échelonnée - par
exemple de 7% pour les besoins de base à 77% pour le
luxe ou les marchandises
nocives pour la santé - elle est tout aussi
équitable que les impôts sur le
revenu jusqu’à présent. Les produits dont les
familles ont particulièrement
besoin, par exemple, peuvent être moins taxés. Le
fait qu'une taxe sur les
dépenses peut seulement être injuste est un préjugé
de la période marxiste,
lorsque les taxes sur les dépenses ont été
introduites seulement parce que les
impôts sur les encaissements (NDT : ou revenus) étaient insuffisants. À l'époque, les besoins
fondamentaux étaient de préférence imposés à un taux
élevé, de sorte que la
population pauvre paierait autant que possible du
fardeau fiscal. Avec l'impôt
sur les dépenses sera aussi empêcher que des humains
qui on un revenu élevé,
mais qui font cadeau de la plupart de cela soient
imposés à un taux élevé pour
cette seule raison. Ceux qui reçoivent des cadeaux
seraient taxés en premier
s'ils s’achetaient quelque chose, et ce sont le plus
souvent de marchandises
pour satisfaire des besoins de base - en d'autres
termes, selon notre
proposition, des biens à faible taxation. Il ne
serait plus nécessaire, comme
auparavant, de limiter la part des dons dans notre
économie en permettant de
déduire un maximum de 10% du revenu imposable. Au
contraire, il serait tout à
fait possible de donner plus de la moitié de son
revenu, et tous ces avantages
sont complétés par la simplicité. On se demande
vraiment si la seule raison
pour laquelle l'impôt sur le revenu a été maintenu
jusqu'à présent n'est pas parce
que ses partisans habituels sont des professeurs
d'économie néolibérale. Bien
sûr, ils vont au-delà du taux maximum actuel de 16%
pour la TVA allemande. Ils
sont tellement collés à la réalité actuelle qu'ils
n'apprécient même pas la
meilleure alternative au régime fiscal actuel.
Pas
vers
une réforme fiscale
Afin de réconcilier les socialistes avec la
TVA, la première étape de la réforme fiscale devrait
consister à différencier
la TVA plus fortement que ce n'est le cas
aujourd'hui en Allemagne. Ceci serait
un bon ersatz pour le souvent réclamé impôt sur le
patrimoine. Dans un deuxième
temps, le financement des entreprises devrait être
réformé en s'appuyant
uniquement sur les obligations plutôt que sur les
actions. Les possibilités de
privatiser complètement les bénéfices des
entreprises devraient être éliminées
et non seulement l'impôt sur les successions, mais
les héritages en général
devraient être abolis. Il doit notamment être veillé
à ce que les entreprises
ne soient plus à vendre ou à hériter, mais qu'elles
soient laissées sans argent
à un successeur. Ce n'est qu'avec une telle réforme
des droits de propriété que
nous pouvons supposer que si possible tous se
prononceront pour l'abolition de
l'impôt sur le capital professionnel et autres
impôts sur les encaissements en
capital. Dans une troisième étape, l'impôt sur le
revenu devrait être
progressivement réduit parallèlement à la réduction
progressive du budget de
l'État, ce qui est rendu possible par le fait que la
redistribution n'a plus
lieu uniquement par l'État, mais aussi au sein de
l'économie elle-même. Après
tout, les taux d'imposition ne peuvent être réduits
que si l'économie assume
ses responsabilités et soulage ainsi l'État. En
raison de la plus grande
efficacité d'une solution non gouvernementale, on
peut supposer qu'en fin de
compte, soit la redistribution sera moins nécessaire
qu'auparavant, soit cette
redistribution mènera à une plus grande prospérité
générale.
Sylvain Coiplet
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