D021 - Réincarnation
Définition
de
la réincarnation
La réincarnation signifie le fait qu'une
personne traverse plusieurs vies sur terre.
Certaines religions l’étendent
aussi aux animaux et aux plantes. En anthroposophie,
cela ne vaut pas pour les
animaux et les plantes comme individus, mais
seulement comme des espèces. D’après
cela il y a seulement une réincarnation chez
l’humain. En Inde, mais aussi dans
d'autres pays, l'idée de réincarnation est très
présente, mais a généralement
un arrière-goût négatif. Là, la question est de
savoir comment se débarrasser
de la réincarnation afin de pouvoir mener de nouveau
une vie plus spirituelle.
A cela la nécessité de maintenir son
individualité et de construire là-dessus ne sera pas
toujours prise en compte.
En Occident, règnent des religions qui ont plus ou
moins éradiqué l'idée de
réincarnation et ont ainsi aidé le matérialisme à
triompher. L'aspect positif
est le sens beaucoup plus développé de la liberté
individuelle. Mais l'homme ne
devient vraiment individuel que lorsque, malgré une
individualité accrue, il
retrouve l'accès à toutes ses vies sur terre, parce
que cela peut le protéger
de l’emprise d'un certain peuple ou d'une certaine
famille.
Réincarnation
et
question sociale
Ce qui est particulièrement intéressant dans
l'idée de réincarnation, c'est la représentation
anthroposophique que l'être
humain a traverser et traversera différents peuples.
Il a donc sa propre
histoire et ne peut être réduit au peuple où il
vient de naître. Mon histoire
personnelle n'est pas celle d'un peuple, mais
l'histoire de l'humanité. Elle
appartient au début à l'éducation et non à
l'histoire nationale - un principe
central de la pédagogie Waldorf. A l'idée de
réincarnation appartient aussi que
l'humain ne peut être réduit à l'hérédité. Chacun se
prend de sa vie antérieure
et doit plus ou moins se battre avec un corps et un
environnement qui lui est
complètement étranger. Au lieu de regarder seulement
vers les parents, les
enseignants doivent veiller à sentir l’individualité
propre de l'enfant. A cela
appartient aussi que vous ne pouvez pas simplement
envoyer un enfant dans un
certain type d'école simplement parce que les
parents sont des travailleurs ou
- pire encore pour des politiciens chrétiens - des
étrangers. L'école doit
rester universellement humaine jusqu'à la fin pour
rester ouverte à
l'individualité qui ne peut que se sortir de proche
en proche de la résistance
de son environnement. Par la sélection précoce des
élèves dans les écoles d’état
allemandes, cette possibilité leur est retirée.
L'ésotérisme, respectivement l'anthroposophie
peuvent avec cela devenir la base d'une pédagogie
qui rend réellement justice à
l'enfant dans l’être humain. Il n'est pas nécessaire
de l'enseigner aux enfants.
Elle doit plutôt affecter les questions des
enseignants. Par sa fixation sur le
sauvetage de la propre âme après la mort, par
contre, la doctrine catholique
manque/rate l'enfant. Elle regarde seulement
l’avenir propre et nourrit ainsi
l'égoïsme. Qui veut être pédagogue, doit aussi
regarder dans l'autre direction,
dans le passé de l'enfant. Il doit se demander ce
que cet enfant a vécu avant
la naissance pour pouvoir le comprendre. Il doit
développer un intérêt non égoïste
pour le spirituel. A de tels exemples se montre
comment l'ésotérisme peut
devenir socialement pertinent. Maints amateurs
d'ésotérisme préfèrent se
faciliter la tâche. Au lieu de traiter des questions
sociales, ils se
contentent de phrases telles que « tout est
karma » et signifient
« tout m’est égal ». Mais le karma a deux
directions. Il n'y a pas
seulement les effets des vies passées, mais aussi
les effets des actions
d'aujourd'hui sur les vies futures. Avec leur
indifférence, les ésotéristes
creusent leur tombe karmique.
Sylvain Coiplet
|