D019 - Architecture
organique
L'architecture organique résume les différentes
tendances architecturales du début du 20e siècle.
Parmi les premiers
représentants sont Antoni Gaudí et Louis Sullivan,
les créateurs de la thèse
« la forme suit la fonction ».
Architecture
organique
- Tentative de définition
Le point de départ de l'architecture organique
était la recherche de formes contemporaines qui
incorporeraient les nouvelles
possibilités techniques et se libéreraient des
styles architecturaux
historiques. Les points focaux ont été établis
différemment. Les caractéristiques
importantes sont la manipulation consciente des
matériaux de construction et,
de plus en plus, l'intégration du bâtiment dans le
paysage. Ce que les
représentants ont en commun, c'est leur orientation
vers la nature vivante. Il
ne s'agissait pas seulement de l'imitation
superficielle des formes de la
nature, mais d'une forme de construction qui
convient à l'être humain en tant
que forme de vie organique. Certaines des formes
organiques sont également
perçues comme un écart par rapport à la mise en
forme mécanique additive et
donc aussi par rapport à la pensée
mécanique-matérialiste.
Architecture
organique
- Histoire et représentants
Il existe des parallèles et des influences de
l'architecture organique à travers l'Art Nouveau et
l'Expressionnisme. Les
bâtiments de Gaudí et Erich Mendelsohn en sont des
exemples. Les maisons de
Frank Lloyd Wright et Hans Scharoun sont des
exemples de l'intégration du
bâtiment dans le paysage, tandis que les bâtiments
de Mies van der Rohe peuvent
être mentionnés en contrepartie de l'architecture
organique en créant de
l'espace pour un besoin spécifique de surface. Pour
lui, l'esthétique des
formes géométriques et des matériaux fonctionnels
sont au service des
innovations techniques émergentes. L'un des
représentants de l'architecture
organique est l'architecture de Rudolf Steiner, dont
l'esthétique s'intéresse à
l'influence des formes sur le psychisme humain en
plus de l'utilisation
fonctionnelle des matériaux. Le décès d'importants
pionniers tels que Sullivan,
Steiner et Gaudí, ainsi que la récession économique
en Europe et la Seconde
Guerre mondiale, entraînent un déclin général de
l'industrie de la
construction. Dans les années 1950 et 1960,
l'architecture organique a été
reprise. Notamment par les représentants du
fonctionnalisme, où le langage
formel géométrique de la modernité cède de plus en
plus la place à un langage
plus expressif et organique. A cela comptent Le
Corbusier, Alvar Alto et
Scharon.
Dans les années 1980 et 1990, l'architecture
organique a également connu une
renaissance, qui a été élargie par les technologies
contemporaines.
L'architecture organique est de plus en plus liée à
des préoccupations telles
que la construction écologique et saine, l'identité
culturelle et l'expérience
de la construction. Par la promotion de la formation
de communauté, une forme
contemporaine devrait être opposée au déclin des
contextes traditionnels et à l'anonymat
qui y est associé. Sous le signe de
l’individualisation, sera venu à la
rencontre du besoin de co-formation de l’individu.
Des représentants supplémentaires
importants de l'architecture organique sont Eero
Saarinen, Hugo Häring, Chen
Kuen Lee et le développeur de structures légères
Frei Otto. Il convient
également de mentionner les représentants de
l'architecture organique
hongroise, tels que l'Imre Makovecz à orientation
anthroposophique et le groupe
Pécs autour de György Csete.
Andrey Albrecht
Architecture
organique
et tri-articulation sociale
Dans la pratique, l'architecture organique butte
toujours de nouveau à des limites. En raison de la
vendabilité du foncier, il
est difficile d'adapter la forme à la fonction,
car la fonction peut changer à
volonté avec le propriétaire ou le locataire. Si
la politique n'essaie pas
encore de s'en mêler, c'est le portefeuille qui
est décisif, et pas ce que qu’on
a d'intention avec le foncier. C'est pourquoi, de
manière opposée,
l'architecture moderne a tendance à concevoir les
espaces de manière à ce
qu'ils soient polyvalents et qu'ils puissent être
redessinés à volonté. Aussi
élégante que peut être la solution dans le cas
particulier, elle va le plus
souvent quand même au coût de la force
d’expression des formes
architectoniques.
Heureusement, l'invendabilité du foncier est
l'un des aspects de tri-articulation sociale qui
est déjà mise en œuvre, au
moins à petite échelle, sans avoir à attendre la
modification correspondante de
la loi. Grâce à certaines constructions
juridiques, les projets peuvent
"neutraliser" leur foncier et le lier à leur
fonction. Qui délaisse
la fonction, ne peut pas simplement emmener le sol
avec lui. Le progrès dans la
direction d'une tri-articulation sociale dans le
domaine du droit de propriété
ouvre ainsi de toutes nouvelles possibilités pour
l'architecture organique. Des
initiatives culturelles ou économiques peuvent
concevoir leurs espaces
artistiquement si librement que l'on peut y voir
ce qui s'y passe. Ils n'ont
des problèmes que lorsqu'ils grandissent vraiment
et se rendent compte que le
sol n'est pas fait de caoutchouc. Aucune
tri-articulation sociale n'aide là.....
Sylvain Coiplet
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