D017 - Libéralisme
Le
rapport entre tri-articulation et libéralisme
Parmi les idéaux de la Révolution
française, le libéralisme peut seulement commencer
quelque chose avec l'idéal de liberté. Le libéralisme
s’engage pour la liberté spirituelle, tout comme la
tri-articulation, mais s’engage aussi pour la liberté
de l'économie, au sens du marché libre et non
réglementé, où seuls l'offre et la demande régulent la
production, et au sens du capitalisme (libre
disposition et héritabilité du capital).
A cela s’opposent, les accords
associatifs de production de la tri-articulation avec
la liaison du transfert du capital à la faculté (pas à
la familiarité de sang) et avec l'idéal de fraternité.
Tant le libéralisme que la
tri-articulation veulent rendre l’individu, la vie de
l’esprit et de l’économie libres et autonomes des
liens de droit étatiques.
Le libéralisme et la
tri-articulation diffèrent cependant dans leurs
objectifs et leur orientation :
Le libéralisme dans sa forme pure
veut un « État veilleur de nuit », chargé
d’assurer par un droit pénal civil que la vie
économique se déroule sans interférence, sans pour
autant intervenir dans la vie économique par le biais
d’une politique économique ou procéder lui-même à une
redistribution économique par le biais des impôts et
des lois sociales, ou permettre à des personnes ou des
organisations de faire de telles restrictions du
capitalisme par le boycott et ainsi de suite.
Dans le dernier point, la
tri-articulation diffère du libéralisme en ce sens que
la vie de droit n'est pas un appendice de la vie
économique, mais vient d'un sens purement humain du
droit, auquel appartiennent aussi des lois sociales
avec lesquelles la vie économique autonome doit
compter.
En fin de compte, la liberté
libérale est un jugement fallacieux, parce que les
systèmes de la vie de droit et de la vie de l’esprit
sont en fin de compte subordonnés à la liberté de la
vie économique. C'est pourquoi le libéralisme n'est
pas aussi sérieux avec la liberté de la vie de
l’esprit : le libéralisme protège la vie de l’esprit
de l'ingérence de l'État, mais accepte volontiers la
dépendance économique de la vie de l’esprit à la vie
de l’économie, parce que aussi pour lui (comme pour
les socialistes) la vie de l’esprit n'est qu'un reflet
de la superstructure matérielle.
Rasmus
Bjerregaard
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