D002 - Chômage
Diagnostic
d'un
cercle diabolique
Le chômage est une preuve frappante que
l'économie conventionnelle a échouée. Le progrès
technique aurait en fait dû
conduire à une réduction générale du temps de
travail. Au lieu de cela, le
manque de coordination entre les producteurs -
employeurs et employés - conduit
à un recul non régulé du travail, l’ainsi nommé
chômage. L'État, qui reviendrait
en fait de réduire pas à pas et aussi équitablement
que possible le temps de
travail, doit au contraire trinquer pour les erreurs
du marché aveugle, ce avec
quoi il est pleinement submergé. Dans leur panique,
les politiciens seront
alors facilement incités à faire du travail une fin
en soi. Avec toutes sortes
de programmes d'emploi, ils font passer les intérêts
des producteurs par dessus
ceux des consommateurs. Le temps et les capitaux
d'investissement manquent
alors pour les produits dont on a vraiment besoin.
Au chômage s’ajoute la
misère.
Thérapies
conventionnelles
du chômage
Le principal problème dans l'étude scientifique
du chômage est l'intérêt massif des acteurs
économiques. Les employeurs aiment
soutenir les scientifiques qui jurent par une lutte
contre le chômage axée sur
l'offre. Tout ce qui limite la production doit donc
être éliminé afin qu'elle
puisse être de nouveau enclenchée. Les travailleurs
(NDT : lit : preneurs de travail),
c'est-à-dire les syndicats, soulignent que la
demande doit être renforcée. Ce
n'est que si les travailleurs reçoivent des salaires
plus élevés qu'ils peuvent
acheter et relancer l'économie. Les employeurs (NDT : lit. : donneurs de travail)
payent mieux, ainsi que l’opinion scientifique
dominante explique l’offre comme
la panacée. Cette partialité est également due au
fait que, bien que les
syndicats s'opposent aux intérêts des employeurs,
ils sont eux-mêmes du côté
des producteurs. Ils n'hésitent donc pas à soutenir
de purs programmes
d'emploi, même s'ils se font aux dépens des
consommateurs. Ils ne sont donc que
timidement - et parfois de manière assez incohérente
- les représentants d'une
lutte contre le chômage axée sur la demande. Les
tentatives de la mettre en
œuvre ont été vouées à l'échec simplement à cause de
cette contradiction
interne. Et les expériences négatives ont été un
vent supplémentaire dans les
moulins des adorateurs des employeurs.
Propositions
de
solutions issues d'une approche de la
tri-articulation sociale
Une solution au chômage n'est possible que si
nous réalisons que les consommateurs sont les
employeurs réels et non les
entrepreneurs ou les actionnaires. Si ces derniers
se déclarent employeurs, ce
sont des usurpateurs, des dirigeants illégaux de
l'économie. Ils peuvent donc
suggérer que leurs intérêts doivent être servis pour
lutter contre le chômage.
Quand ils sont en état de donner des emplois, on a
seulement besoin de les
aider en cela. Qui veut surmonter le problème du
chômage, doit tout d’abord
trouver une fois les employeurs corrects, veiller à
ce que les consommateurs ait
à nouveau la parole. Les augmentations de salaire ne
suffisent pas. Tant que les
besoins seront manipulés par la publicité, les
augmentations de salaire ne
peuvent pas contribuer à une orientation de
l'économie d’après la demande. Ce dont
est besoin en complément, c'est une éducation et une
scène artistique qui soit
sur un pied d'égalité avec la publicité et qui
puisse la tenir en échec.
Sylvain Coiplet
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