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Collection: F003 - La terre n'est pas une marchandise
Sujet: Le détenteur de foncier peut fausser le prix des marchandises.
 
Les références : Rudolf Steiner Oeuvres complètes 340, page 97 - 101, 5/1979, 30.07.1922, Dornach
Original
Traducteur: FG Editeur: SITE

07004 - Des valeurs ne peuvent être créées en économie, et nous l'avons déjà vu, que par l'échange de marchandises ou plus généralement de produits de l'économie. Les valeurs ne peuvent pas naître d'une autre manière. Mais vous comprendrez facilement que, si cette valeur ne peut naître que de cette façon, et si cette valeur doit permettre au producteur de satisfaire ses besoins en vue de la production d'une nouvelle marchandise, il faut que — cela semble évident — les marchandises échangées puissent être évaluées l'une par rapport à l'autre. Seulement, cela est masqué par l'argent qui se place entre ce qui doit être échangé. Mais ce n'est pas le point essentiel. Nous n'aurions aucun intérêt à nous servir de l'argent si l'échange de marchandises n'en était pas rendu plus facile et plus économique. Nous n'aurions pas besoin de recourir à l'argent si le producteur apportant sa marchandise sur le marché — dans le cadre de la division du travail — ne souhaitait pas s'éviter la peine de choisir sur-le-champ la marchandise dont il a besoin en échange. Il préfère accepter l'argent qui lui permet de se réapprovisionner en fonction de ses besoins. Ceci nous permet d'affirmer que le prix est en relation avec la tension réciproque s'établissant entre les marchandises.

 

 

 


(Origine § alld non traduit à vérifier)

 


07005 - Examinons maintenant le salariat et le travail sous cet aspect. Nous ne pouvons évidemment pas échanger un travail contre quoi que ce soit, car il n'y a pas d'évaluation possible entre le travail et une quelconque autre chose. Nous pouvons certes nous imaginer — et donner à cette imagination une apparence de réalité sous le vocable de salariat — que nous rétribuons le travail ; en réalité, ce n'est pas le cas. Ce qui se passe est tout différent. Il y a bien en réalité un échange de valeur dans le salariat. Le travailleur produit effectivement quelque chose directement, il livre un produit. Et c'est ce produit que lui achète effectivement l'entrepreneur. L'entrepreneur paie réellement jusqu'au dernier centime la marchandise que lui livre le travailleur. Nous devons voir les choses d'une façon exacte, il achète réellement au travailleur le produit de son travail. À partir de ce moment l'employeur a pour tâche, après avoir acheté ces produits, de leur conférer une plus grande valeur grâce à son esprit d'entreprise, grâce au contexte général de la société. C'est cela qui constitue en réalité son gain. Ce qu'il retire de la marchandise, après l'avoir achetée au travailleur qui l'a produite, est une plus-value qu'il lui a donnée en fonction de la conjoncture économique — ce mot malfamé.

 


07006 - Avec le salariat nous sommes donc en présence d'un véritable achat. Et nous n'avons pas le droit de dire qu'une plus-value puisse résulter directement du salariat. Au contraire, nous devons dire que le prix payé par l'employeur n'est pas un prix au sens que j'ai donné hier. Mais nous découvrirons plus avant, dans le processus économique, que les produits déterminent certes réciproquement leurs valeurs, qu'ils ont une valeur réelle, mais qu'en revanche, dans la circulation des marchandises, ces valeurs ne sont pas payées. Elles ne sont pas payées lors de leur circulation. Vous allez voir cela tout de suite très facilement. Imaginez un fabricant quelconque, un petit fabricant qui fait soudainement un gros héritage, il en a alors assez de continuer d'exploiter sa fabrique. Il décide de liquider ses soldes de marchandises à bas prix. Les marchandises ainsi soldées n'ont pas pour autant une valeur moindre, mais elles ne sont pas payées à leur prix réel. Leur prix dans le circuit économique est faussé. Nous devons donc être attentifs à cette possibilité générale de falsification des prix dans le circuit économique. Cela n'empêche pas le vrai prix d'exister. Les marchandises soldées par ce fabricant ne sont pas de moindre valeur que celles de même nature produites par un autre fabricant.


07007 - Après avoir essayer de comprendre que le salariat n'est autre qu'un achat, nous voulons nous demander ce qu'il en est de la rente foncière et du prix du terrain. Le prix du terrain ne tire son origine d'aucun contexte économique. Il n'est que d'évoquer un exemple radical : le passage à la disposition d'une quelconque personne d'une terre par la conquête, le déploiement de la force. Il y a à la base de cela aussi un élément d'échange. Le conquérant va céder des parties de la terre à ses auxiliaires. Il y a donc à l'origine de l'économie un processus qui n'a rien d'économique. Le processus n'a pas un caractère économique. Nous ne pouvons le caractériser qu'avec les mots `pouvoir' et `droit'. Par la force on acquiert des droits, des droits sur la terre. En réalité l'économie est adossée à des rapports de droit et de force.

 

 

 

07008 - Mais que se passe-t-il sous l'influence de tels rapports de force et de droit ? Eh bien ! sous l'influence de tels rapports, il arrivera que celui qui bénéficie d'un droit perpétuel de libre disposition du sol s'alloue à lui-même une meilleure rémunération qu'à ceux qui travaillent sur ses terres et qui lui livrent les produits de leur travail. Je ne parle pas ici du travail, mais des produits du travail. Car c'est des produits du travail qu'il importe. Il devra lui en être livré davantage — ce n'est que la continuation de sa conquête et de ses droits — il faudra lui livrer plus qu'il n'en donne aux autres. Qu'est-ce qui doit être livré en plus que ce qu'il donne aux autres, ce qui, de ce fait fausse les rapports des prix, qu'est ce que cela peut être ? Eh bien, ce n'est rien d'autre qu'une donation forcée ! Vous voyez intervenir ici, tout à fait une donation, à ceci près que le donateur n'est pas libre. Une donation forcée, voilà ce qui intervient dans le cas de la propriété foncière. Cette donation conduit à une augmentation des prix des produits récoltés sur la propriété.

 

 

 

07009 - Il résulte de cette situation que le prix de tout ce qui est soumis à de tels rapports de droit tendra à s'élever au-dessus de sa vraie valeur. Les forestiers, les chasseurs vivant au milieu de paysans, s'en tireront mieux que les paysans. Les paysans vivant en contact économique avec des forestiers devront payer plus cher les produits forestiers qu'à leur simple valeur d'échange, car les prix de l'économie forestière sont conditionnés, en majeure partie, par le régime juridique instauré en faveur de celui qui les détermine15. Dans l'économie agricole un véritable travail est nécessaire pour obtenir des récoltes ; l'économie forestière est encore très proche de la mise en valeur sans travail, qui provient totalement des rapports de droit et de pouvoir. Lorsque des artisans vivent au sein d'une communauté d'agriculteurs, les prix ont de nouveau tendance à monter au-dessus de la vraie valeur d'échange, en faveur des agriculteurs, et, du côté de l'artisanat à baisser par rapport à la vraie valeur. La vie est chère pour les artisans et les ouvriers au sein d'une communauté agricole. Lorsque les agriculteurs sont une minorité parmi les artisans ils vivent relativement meilleur marché. Lorsque les artisans sont une minorité parmi des agriculteurs, ils vivent relativement cher. Ces tendances des prix à monter par rapport à leur vraie valeur forment donc la gradation suivante : en premier lieu vient l'économie forestière, ensuite vient l'agriculture, puis les activités artisanales et finalement les professions libérales. C'est sous cet aspect qu'il faut considérer la formation des prix dans le processus économique.

 

 

 

 

Wert in der Volkswirtschaft kann ja nur entstehen - das haben wir schon ersehen können - im Austausch der Erzeugnisse, im Austausch der Waren oder überhaupt volkswirtschaftlicher Erzeugnisse. Auf eine andere Weise kann Wert nicht entstehen. Aber Sie können leicht einsehen: Wenn nur auf diese Weise Wert entstehen kann, und wenn der Preis des Wertes so zustande kommen will, wie ich das gestern auseinandergesetzt habe, daß berücksichtigt werden soll, wie für jemand, der ein Erzeugnis hervorgebracht hat, ein solcher Gegenwert für das Erzeugnis erhältlich sein soll, daß er die Bedürfnisse befriedigen kann, die er hat, um ein gleiches Erzeugnis wieder herzustellen - wenn das möglich sein soll, so müssen ja die Erzeugnisse sich gegenseitig bewerten. Und schließlich ist es ja nicht schwer, einzusehen, daß im volkswirtschaftlichen Prozeß sich die Erzeugnisse gegenseitig bewerten. Es wird nur kaschiert dadurch, daß das Geld zwischen dasjenige tritt, was ausgetauscht wird. Aber das ist nicht das Bedeutsame an der Sache. An dem Geld hätten wir nicht das geringste Interesse, wenn es nicht das Austauschen der Erzeugnisse förderte, bequemer machte und auch verbilligte. Wir hätten Geld nicht nötig, wenn es nicht so wäre, daß derjenige, der ein Erzeugnis auf den Markt liefert - unter dem Einfluß der Arbeitsteilung -, zunächst sich nicht abmühen will, um dasjenige, was er braucht, da zu holen, wo es vorhanden ist, sondern eben Geld dafür nimmt, um dann sich wiederum in der entsprechenden Weise zu versorgen. Wir können also sagen: In Wirklichkeit ist es die gegenseitige Spannung, welche zwischen den Erzeugnissen eintritt

Der Grundbesitzer kann die Waren-Preise fâlschen
im volkswirtschaftlichen Prozeß, die mit der Preiserzeugung zu tun haben muß.


Betrachten wir von diesem Gesichtspunkt aus einmal das sogenannte Lohnverhältnis, das Arbeitsverhältnis. Wir können nämlich gar nicht Arbeit gegen irgend etwas austauschen, weil es zwischen Arbeit und irgend etwas eigentlich keine gegenseitige Bewertungsmöglichkeit gibt. Wir können uns einbilden - und die Einbildung realisieren, indem wir eben das Lohnverhältnis eintreten lassen -, daß wir die Arbeit bezahlen; in Wirklichkeit tun wir es nicht. Was in Wirklichkeit geschieht, ist etwas ganz anderes. Was in Wirklichkeit geschieht, ist dieses: daß auch im Arbeits- oder Lohnverhältnis Werte ausgetauscht werden. Der Arbeiter erzeugt unmittelbar etwas, der Arbeiter liefert ein Erzeugnis; und dieses Erzeugnis kauft ihm in Wirklichkeit der Unternehmer ab. Der Unternehmer bezahlt tatsächlich bis zum letzten Heller die Erzeugnisse, die ihm die Arbeiter liefern - wir müssen schon die Dinge in der richtigen Weise anschauen -, er kauft die Erzeugnisse dem Arbeiter ab. Und dann hat er die Aufgabe, daß er diesen Erzeugnissen durch die allgemeinen Verhältnisse im sozialen Organismus, nachdem er sie abgekauft hat, einen höheren Wert durch seinen Unternehmungsgeist verleiht. Das gibt ihm dann in Wahrheit den Gewinn. Das ist dasjenige, was er davon hat, dasjenige, was ihm möglich macht, daß er, nachdem er die Waren von seinen Arbeitern gekauft hat, sie durch - nennen wir das übelberüchtigte Wort - die Konjunktur an Wert erhöht.
Wir haben es also im Arbeitsverhältnisse mit einem richtigen Kauf zu tun. Und wir dürfen nicht sagen, daß da unmittelbar im Arbeitsverhältnis ein Mehrwert entstünde. Sondern wir dürfen nur sagen, daß der Preis, den der Unternehmer bezahlt, durch die Verhältnisse eben nicht derjenige ist, von dem ich gestern gesprochen habe. Aber das werden wir auch noch weiterhin im volkswirtschaftlichen Prozeß finden, daß zwar die Erzeugnisse sich gegenseitig ihre Werte bestimmen, ihre wirklichen Werte haben, daß diese Werte aber im Verkehr nicht bezahlt werden. Sie werden im Verkehr nicht bezahlt. Daß nicht alle Werte im Verkehr bezahlt werden, das können Sie ja unglaublich leicht einsehen. Denken Sie doch nur einmal: Wenn irgend jemand, sagen wir, Fabrikant ist, kleiner Fabrikant ist und plötzlich eine reiche Erbschaft macht, und ihm die ganze Geschichte mit der Fabrik zu dumm wird, so kann er beschließen, dasjenige, was er noch hat an Waren, unglaublich billig zu verkaufen. Die Waren werden deshalb nicht weniger wert, nur wird nicht der wirkliche Preis bezahlt. Es wird der Preis im volkswirtschaftlichen Verkehr gefälscht. Darauf müssen wir sehen, daß eben überall der Preis im volkswirtschaftlichen Verkehr gefälscht werden kann. Deshalb ist er aber doch da. Die Waren, die dieser Fabrikant verkauft, sind ja nicht weniger wert als die gleichen Waren, die ein anderer erzeugt.
Nun, nachdem wir versucht haben, uns klarzumachen, daß wir es im Lohnverhältnis eigentlich mit einem Kauf zu tun haben, wollen wir uns nun einmal fragen, mit was wir es zu tun haben bei der Bodenrente, bei dem Preis für Grund und Boden. Der Preis von Grund und Boden entspringt ja ursprünglich nicht dem Verhältnisse, das in der fertigen Volkswirtschaft da ist. Um, ich möchte sagen, ein sehr radikales Verhältnis anzuführen, braucht man ja nur hinzuweisen darauf, daß Grund und Boden zum Beispiel durch Eroberung, also durch Entfaltung von Macht, in die Verfügung von irgendwelchen Menschen übergegangen ist. Irgend etwas von einem Tausch wird auch da zugrunde liegen. Es wird zum Beispiel derjenige, der Helfer hat bei der Eroberung, einzelne Teile des Bodens an diese Helfer abtreten. Wir haben also da im Ausgangspunkt der Volkswirtschaft nichts eigentlich Wirtschaftliches. Der ganze Prozeß ist nicht eigentlich wirtschaftlich. Der ganze Prozeß, der sich da abspielt, ist so, daß wir nur anwenden können das Wort Macht oder Recht. Durch Macht werden Rechte erworben, Rechte auf Grund und Boden. So daß wir tatsächlich das Volkswirtschaftliche auf der einen Seite anstoßen haben an Rechts- und Machtverhältnisse.
Was geschieht aber unter dem Einfluß von solchen Rechts- und Machtverhältnissen? Nun, unter dem Einfluß von solchen Rechts- und Machtverhältnissen geschieht fortwährend das, daß der Betreffende, der das freie Verfügungsrecht über den Grund und Boden hat, sich selber besser abfindet, als er die anderen abfindet, welche er zur Arbeit heranzieht, welche ihm die Erzeugnisse durch Arbeit liefern. Ich rede jetzt also nicht von der Arbeit, sondern von dem Erzeugnis der Arbeit. Denn diese Erzeugnisse der Arbeit sind es, die in Betracht kommen. Es muß ihm mehr abgeliefert werden - das ist ja nur die Fortsetzung seines Eroberungs-, seines Rechtsverhältnisses -, es muß ihm mehr abgeliefert werden, als er den anderen gibt. Was ist denn dasjenige, was da mehr abgeliefert wird, als er den anderen gibt, was also das Preisverhältnis fälscht, was ist denn das? Ja, das ist ja nichts anderes als eine Zwangsschenkung. Sie haben also hier durchaus das Schenkungsverhältnis eintretend, nur eben, daß der Betreffende, der die Schenkung zu tun hat, sie nicht freiwillig tut, sondern dazu gezwungen wird. Es tritt eine Zwangsschenkung ein. Das ist dasjenige, was hier gegenüber dem Grund und Boden der Fall ist. Durch die Zwangsschenkung wird aber der Preis, den eigentlich die Produkte als Tauschpreis haben sollten, die auf dem Grund und Boden erzeugt werden, im wesentlichen erhöht.
Daher ist der Preis all desjenigen, was der Unterwerfung unter solche Rechtsverhältnisse fähig ist, mit der Tendenz behaftet, über seine Wahrheit hinaus zu steigen. Wenn Forstmenschen, Jäger, mit Landwirten zusammenleben, kommen die Forstmenschen besser weg als die Landwirte. Landwirte unter Forstmenschen müssen nämlich den Forstmenschen für das, was ihnen geliefert ist, höhere Preise bezahlen als die reinen Austauschpreise wären zwischen den Produkten der Forstwirtschaft und denen der Landwirtschaft, aus dem einfachen Grunde, weil die Forstwirtschaft am meisten nur durch das Rechtsverhältnis in die Verfügung desjenigen, der die Preise bedingt, hineingebracht werden kann. Bei der Landwirtschaft muß schon eine wirkliche Arbeit aufgebracht werden; bei der Forstwirtschaft stehen wir noch sehr nahe der arbeitslosen Bewertung, die eben ganz allein aus Rechts- und Machtverhältnissen hervorgeht. Und wenn un- ter Landwirten Handwerker leben, so haben die Preise wiederum die Tendenz, gegen die Landwirtschaft höher, als die Wahrheit ist, zu steigen, und gegen das Handwerk hin niedriger sich zu senken, als die Wahrheit ist. Handwerker unter Landwirten leben teurer; Landwirte unter Handwerkern, wenn also die Minorität in Betracht kommt, verhältnismäßig billiger. Handwerker unter Landwirten leben verhältnismäßig teurer. So daß also die Stufenfolge dieser Tendenz, daß die Preise über die Wahrheit hinaussteigen oder unter die Wahrheit hinuntersinken, daß die Reihenfolge diese ist: am meisten ist das bei der Forstwirtschaft der Fall, dann kommt die Landwirtschaft, dann kommt das Handwerk und dann die vollständig freie Betätigung. So müssen wir die Preisbildung innerhalb des volkswirtschaftlichen Prozesses aufsuchen.