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Institut pour une triarticulation sociale
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Collection: F002 - Question foncière
Sujet: La question du crédit du point de vue de la triarticulation
 
Les références : Rudolf Steiner Oeuvres complètes 24, pages 256 à 265, 2/1982, 01.1920

Original
Traducteur: Editeur: EAR

020 - Une vie juridique autonome crée des rapports entre les hommes d'une même société; ces rapports réciproques les font travailler les uns pour les autres, même si le travailleur individuel ne prend pas un intérêt direct au produit qu'il fabrique. Son intérêt personnel se transforme en intérêt social pour la communauté, car il coopère à la constitution juridique. Jointe aux intérêts économiques et spirituels, la participation active à la vie juridique autonome peut devenir un stimulant dans la vie privée comme dans la vie professionnelle. L'homme peut détourner les yeux de son propre effort et diriger le regard sur la communauté humaine avec laquelle il fait corps du simple fait d'être un adulte responsable, et sans qu'il soit tenu compte de son degré d'intelligence ni de sa situation économique. Par effet en retour, le produit du travail projettera sa valeur sur le travail même, pour peu qu'on considère la manière dont il sert la communauté où l'individu est intégré. Ce processus d'intégration n'a pas de terrain plus favorable qu'une vie juridique autonome, car elle seule permet aux hommes de se rencontrer sur un pied d'égalité absolue. Tout autre domaine doit, de par sa nature, opérer des distinctions selon les facultés individuelles ou selon le contenu du travail; le domaine juridique dépasse toutes ces différences.

 

 


021 - Pour la gestion du capital, l'autonomie de la vie culturelle signifie que l'accroissement du capital ne sera plus l'objectif immédiat et primordial, mais ne pourra apparaître que comme conséquence naturelle d'autres objectifs résultant directement de la corrélation entre les facultés humaines et leur champ d'application.
022 - Seule une optique indépendante de l'orientation capitaliste peut donner à l'organisme social des structures qui permettent de trouver un équilibre satisfaisant entre le travail humain et sa rétribution. L'exemple de l'orientation capitaliste peut être étendu à d'autres domaines où la vie moderne a coupé les liens naturels entre l'homme et ses conditions d'existence.



023 - L'autonomie de la vie spirituelle et de la vie juridique fera perdre aux moyens techniques de production, ainsi qu'au sol et au travail humain, leur caractère de marchandise. Mon livre «Fondements de l'organisme social» donne une description plus détaillée des modalités de ce changement. C'est dans la vie culturelle et juridique autonome que résideront les impulsions menant à la cession — sans relation d'achat — des moyens de production et du sol, et justifiant une nouvelle évaluation du travail humain.


024 - Ce sont donc des forces humaines qui créent les structures sociales appropriées à la civilisation moderne Les besoins proprement humains ne pourront être satisfaits qu'à partir de structures sociales ainsi humanisées. Dans une société fondée sur le principe du capital - et des salaires, les dons et les capacités de l'individu ne sont reconnus que dans la mesure où ils peuvent être capitalisés. Dans ces conditions, la confiance qui dé termine un individu à mettre ses capacités au service, d'un autre résultera des conditions matérielles où vit• celui-ci, et de ce fait de la confiance qu'il inspire à une mentalité capitaliste. Dans la vie sociale, travailler en faisant confiance à la réciproque de la part d'autrui, c'est lui consentir un crédit. La complexité de la vie actuelle a pour résultat qu'à l'exemple des civilisations plus anciennes, passées d'une économie naturelle du troc à l'économie monétaire, les civilisations modernes en sont venues à fonder le travail sur la base du crédit. L'époque où nous vivons veut qu'un homme travaille avec les moyens que d'autres individus ou groupes d'individus lui accordent en se fiant à sa capacité de production. Or, dans le système capitaliste, le régime du crédit fait disparaître le lien entre le travail et les conditions pratiques de la vie, lien qui est une source de satisfaction pour l'homme. L'octroi de crédits dans la perspective d'un accroissement proportionné du capital et le travail vu sous l'aspect de la rentabilité garantie par le capital deviennent les forces motrices du régime des crédits. Les conséquences pour l'organisme social sont que les hommes se trouvent assujettis à des mouvements de capitaux sans rapport avec les forces de la vie, et que ceux qui prennent conscience de leur condition la ressentent comme une offense à la dignité humaine.



025 - Dans un organisme social en bonne santé, le crédit accordé sur la terre a pour but de permettre à des personnes ou des groupes de personnes pourvus des capacités requises de développer une entreprise de production dont l'implantation se justifie dans l'ensemble du contexte culturel. Lorsque le crédit sur la terre est accordé en fonction de la seule spéculation capitaliste, on encourt le danger de voir le sol détourné de sa destination première et culturellement souhaitable, afin de lui assurer une valeur commerciale en rapport avec le crédit.



026 - Un régime des crédits sain présuppose des structures sociales où l'évaluation des biens de consommation est en rapport direct avec le rôle qu'ils jouent pour la satisfaction des besoins physiques et spirituels des hommes. L'autonomie de la vie culturelle et juridique amènera les hommes à reconnaître ce rapport et à en vivre dans la pratique. Le circuit économique s'organise alors de manière à ce que la production soit estimée en fonction des besoins de chacun, non en fonction de la hiérarchie abstraite des capitaux et des salaires qui écrasera besoins humains concrets.


027 - Dans l'organisme social tripartite la vie économique est constituée par l'activité complémentaire d'associations formées à partir des possibilités de la production et des intérêts de la consommation. Les décisions concernant les crédits sont prises au niveau de ces associations. Dans les consultations entre associations, les motivations d'ordre culturel ou juridique joueront un rôle déterminant pour la réalité économique. Pour ces associations, la contrainte imposée par l'orientation purement capitaliste ne joue pas. Car ces associations auront entre elles des rapports de réciprocité, qui agiront comme régulatif des intérêts unilatéraux d'une branche de production par le contre-poids de ceux d'une autre.



028 - Les associations seront responsables de la répartition des crédits. L'importance des facultés individuelles ne sera pas diminuée pour autant; bien au contraire, elles seront mises en valeur. L'individu est responsable, envers son association, du meilleur rendement possible; l'association elle-même est responsable envers les autres associations de l'usage approprié de ce rendement. Le partage des responsabilités constitue une garantie contre l'orientation trop partiale de la productivité. La force motrice de la production n'est plus l'esprit du gain des particuliers désireux d'écouler leurs produits, mais la pression des besoins réels de la population. Le besoin constaté par telle association pourra occasionner l'octroi d'un crédit à telle autre.



029 - Les adeptes d'une pensée routinière diront que nous pratiquons un idéalisme louable en soi, mais sans chances concrètes de prendre la relève des structures actuelles de la vie sociale. Or il faut comprendre que les propositions ici étayées sont effectivement réalisables. Il suffirait de commencer par constituer les associations décrites. Que ce premier pas soit tout à fait réalisable, personne ne devrait le mettre en doute pour peu qu'il ait le sens des réalités de la vie. De telles associations, fondées sur l'idée de la tripartition, ne sont pas plus difficiles à former que les consortiums et autres sociétés inspirées des institutions traditionnelles. Par ailleurs, les relations des nouvelles associations avec les institutions anciennes seront tout à fait normales. Nous ne concevons pas d'imposer le nouveau par la destruction de l'ancien. Le nouveau s'implantera à côté de l'ancien, et devra s'affirmer peu à peu grâce à sa force et sa justesse intérieures, l'ancien sera alors éliminé de façon lente et organique, l'idée de la tripartition n'est pas un programme portant sur l'ensemble de l'organisme social, et visant l'abolition globale de l'ordre ancien au profit d'une réorganisation générale. Elle peut au contraire se développer à partir d'initiatives isolées. La transformation de l'ensemble s'effectuera par l'extension progressive de ces cellules sociales isolées. Grâce à son caractère progressif, l'idée de la tripartition sociale n'a rien d'une utopie, mais se révèle une force opérante au niveau de la réalité.

 


030 - L'essentiel de l'idée de la tripartition consiste à objectiver la conscience sociale des hommes qui composent une société. Les impulsions issues de la vie culturelle et juridique autonome se révéleront fécondes dans la pratique économique. Chaque individu prend part, dans un sens, aux exploits collectifs de la société. Cette participation s'exerce à travers la vie culturelle ouverte à tous, à travers les intérêts juridiques mis en commun, à travers la réciprocité des rapports entre associations économiques.

031 - Sous l'influence de l'idée de la tripartition l'efficacité sociale change pour ainsi dire de contenu. Actuellement, les critères d'intégration de l'individu dans la société sont l'accroissement du capital et le montant du salaire. Dans l'organisme social tripartite, l'insertion harmonieuse des facultés individuelles de chacun dans les rapports humains basés sur le respect du droit et dans la production économique, où circulation et consommation des biens répondent à l'activité des associations, assurera au travail de tous un maximum de fécondité. L'accroissement du capital avec compensation de la plus-value apparaîtra alors comme une conséquence des activités et institutions d'inspiration sociale.


032 - Par-delà les réformes qui ne visent que le domaine restreint des effets, l'idée de la tripartition sociale entend porter son action transformatrice et constructive sur les causes mêmes du malaise social. La décision d'adopter ou de repousser cette idée sera prise en fonction de la volonté de l'individu qui accepte ou refuse l'effort de remonter aux racines du mal. Et par delà les institutions extérieures, cette volonté doit nous ramener aux êtres humains qui les créent et les maintiennent. La vie moderne a instauré la division du travail dans beaucoup de domaines. Celle-ci est devenue une nécessité des institutions extérieures. Mais les conséquences de cette division appellent une compensation par l'entretien actif des relations humaines. La division du travail isole les hommes; les forces qui émanent des trois membres autonomes de l'organisme social rétabliront la communication. La vie sociale du présent est marquée par le fait que le phénomène de l'isolement touche à son paroxysme. L'expérience de la vie oblige à le constater. Ceux qui en prennent conscience savent que l'exigence primordiale de notre temps est de dégager des voies menant à cette communication.


033 - L'évolution concrète de la vie économique, telle l'intensification des pratiques de crédit, met en lumière cette exigence du temps. L'essor de l'orientation capitaliste, des finances et de l'esprit d'entreprise, s'accompagne d'un développement croissant du crédit. Pour un esprit sain, cette prolifération du crédit devrait éveiller le désir d'une connaissance réelle des processus de production et des besoins précis dans la population. Pour que le régime des crédits puisse fonctionner sainement, le créancier doit se sentir responsable de l'utilisation des sommes avancées; il incombera au débiteur membre d'une association coopérative de lui fournir les informations nécessaires à cette fin. Pour une économie politique saine il ne s'agit pas seulement de stimuler l'esprit d'entreprise par le crédit, mais de créer des institutions garantissant l'orientation sociale de cet esprit d'entreprise

 

 

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034 - Dans la théorie, personne ne met en doute que le système économique actuel exigerait un sens plus aigu des responsabilités. Or cette prise en charge des responsabilités dépend de la création d'associations capables d'informer l'individu sur les conséquences que sa manière d'agir entraîne pour la communauté sociale.

035 - Des professionnels expérimentés dans les transactions foncières affirment à juste titre que la gestion des terres ne doit pas obéir aux mêmes principes que celles d'une marchandise quelconque, et que le crédit foncier ne doit pas être assimilé à un crédit commercial. Or, dans le circuit économique actuel cette discrimination n'entraînera pas de conséquences pratiques avant que l'individu ait derrière lui des associations inter-groupes capables de coordonner les différents secteurs économiques et de donner à l'économie foncière un caractère différent des autres branches de production.


035 - Nous trouverions très compréhensible que l'on accueille nos réflexions avec des: à quoi bon, puisqu'en tout état de cause la production dépend d'un besoin, et que par exemple personne ne pourra accorder ni recevoir un crédit s'il ne correspond pas d'une manière ou d'une autre à un besoin quelconque? On pourrait même aller plus loin et se demander si ces reflexions laborieuses sur la nature des institutions sociales n'ont pas simplement pour fonction de rendre conscients les phénomènes normalement réglés par le jeu automatique de l'offre et de la demande. Un regard plus pénétrant observera que l'analyse de la question sociale inspirée de l'idée de la tripartition ne vise pas à remplacer, par une planification rigide, le libre échange régi par la loi de l'offre et de la demande, mais a pour objectif de fixer la valeur des biens de consommation par rapport à la durée de leur production, de manière à ce que le prix du produit fini couvre les besoins du producteur pendant le temps nécessaire à la fabrication. Dans un régime capitaliste, c'est la demande qui oriente la production; mais la demande seule ne peut décider de la production d'une marchandise à un prix fixé de la manière décrite. Cette décision incombe à des institutions représentatives de l'ensemble de l'organisme social, et de ce fait capables d'apprécier la vérité des prix.





Ceux qui doutent de l'utilité de telles institutions ne voient pas que le règne exclusif de l'offre et de la demande atrophie les besoins humains dont la satisfaction rehausse le niveau culturel d'un organisme social; ils sont imperméables au désir de faire de la satisfaction de ces besoins une des forces motrices de l'organisme social. Le mouvement pour la tripartition de l'organisme social place sa raison d'être dans la création d'un équilibre entre les besoins de l'homme et la valeur de son travail.

 

 

Ein unabhängiges Rechtsleben schafft Beziehungen zwischen den in einer sozialen Gemeinschaft lebenden Menschen, welche diese füreinander arbeiten lassen, auch wenn der einzelne an der Herstellung seines Arbeitsproduktes das unmittelbare Interesse nicht haben kann. Dieses Interesse verwandelt sich in dasjenige, das er haben kann am Arbeiten für die Menschengemeinschaft, an deren Rechtsaufbau er beteiligt ist. Der Anteil an dem selbständigen Rechtsleben kann neben den wirtschaftlichen und geistigen Interessen die Grundlage für einen besonderen Lebens- und Leistungsantrieb werden. Der Mensch kann den Blick von seinen Leistungen hinweg auf die Menschengemeinschaft richten, in der er lebendig drinnensteht mit allem, was aus seinem Menschentum fließt bloß dadurch, daß er ein mündig gewordener Mensch ist, ohne Rücksicht auf seine geistigen Fähigkeiten, und ohne daß der wirtschaftliche Platz, an dem er sich befindet, eine Wirkung auf dieses Verhältnis hat. Das Arbeitsprodukt wird seinen Wert auf die Arbeit ausstrahlen, wenn man die Art überschaut, wie es der Menschengemeinschaft dient, in die man so unmittelbar menschlich verwoben ist. Nichts anderes aber kann diese Verwobenheit so bewirken wie ein selbständiges Rechtsleben, weil nur dieses ein Gebiet ist, auf dem jeder Mensch jedem Menschen mit dem gleichen ungeteilten Interesse begegnen kann. Jedes andere Gebiet muß, seiner Natur nach, Abtrennungen nach individuellen Fähigkeiten oder nach Arbeitsinhalten bewirken; dieses überbrückt alle Trennungen.
Für die Kapitalverwaltung wird aus der Selbständigkeit des Geisteslebens heraus bewirkt, daß die Kapitalvermehrung nicht ein unmittelbarer Antrieb ist, sondern nur auftreten kann als naturgemäße Folge anderer Antriebe, die sich aus dem sachgemäßen Zusammenhange der menschlichen Fähigkeiten mit den Leistungsgebieten ergeben.
Nur aus solchen Gesichtspunkten, die nicht innerhalb der kapitalistischen Orientierung liegen, kann der soziale Organismus eine Struktur erhalten, in der menschliche Leistung und Gegenleistung einen befriedigenden Ausgleich finden. Und wie auf dem Gebiete der kapitalistischen Orientierung kann es auf anderen Gebieten ergehen, auf denen das moderne Leben den Menschen von dem naturgemäßen Zusammenhang mit den Lebensbedingungen abgebracht hat.
Durch die Verselbständigung des Geistes- und des Rechtslebens werden künstliche Produktionsmittel und wird Grund und Boden sowie auch die menschliche Arbeitskraft des Warencharakters entkleidet. (Die Wege, auf denen dies geschieht, findet man genauer, als es hier geschehen kann, in meinem Buche « Die Kernpunkte der sozialen Frage » geschildert.) Im selbständigen Rechtsund Geistesgebiet werden die Antriebe wurzeln, aus denen heraus Produktionsmittel, aus denen Grund und Boden ohne Kaufverhältnis übertragen werden und aus denen heraus menschliche Arbeit geleistet wird.

Damit aber werden die dem gegenwärtigen Zivilisationsleben angemessenen Formen des sozialen Zusammenwirkens von menschlichen Kräften geschaffen. Und nur aus solchen Formen kann die bestmögliche Befriedigung der menschlichen Bedürfnisse erstehen. In einer bloß kapitalistisch und lohnmäßig organisierten Gemeinschaft kann der einzelne seine Fähigkeiten und Kräfte nur in dem Maße geltend machen, als sie im Kapitalerwerb ihren Gegenwert finden. Vertrauen, durch das einer seine Kräfte für die Leistungen des andern zur Verfügung stellt, wird sich da nur begründen auf die Aussicht, daß dieser andere in Bedingungen lebt, die einer kapitalistischen Denkungsart Vertrauen einflößen können. Im sozialen Leben ist Arbeiten im Vertrauen auf die Leistungen anderer Kreditgewährung. Die Kompliziertheit des modernen Lebens hat immer mehr dazu geführt, daß wie für ältere Kulturen ein Übergang stattfand von der Natural- zur Geldwirtschaft, so für jüngere ein solcher zu einem Arbeiten auf der Grundlage von Kreditgewährung. Wir stehen in einem Zeitalter, in dem das Leben notwendig macht, daß der eine mit den Mitteln arbeitet, die ihm ein anderer oder eine Gemeinschaft im Vertrauen auf seine Leistungsfähigkeit überantworten. Für das kapitalistische Wirken geht aber der menschlich befriedigende Zusammenhang mit den Lebensbedingungen durch die Kreditwirtschaft völlig verloren. Kreditgewährung mit der Aussicht auf entsprechend erscheinende Kapitalvermehrung und Arbeiten unter dem Gesichtspunkte, daß das in Anspruch genommene Vertrauen kapitalmäßig gerechtfertigt erscheint, werden die Antriebe des Kreditverkehrs. Das aber liefert Ergebnisse im sozialen Organismus, durch welche die Menschen unter die Macht lebensfremder Kapitalumlagerungen gebracht werden, die sie in dem Augenblicke als menschenunwürdig empfinden, in dem sie sich ihrer in vollem Maße bewußt werden.
Wird auf Grund und Boden Kredit gewährt, so kann im gesunden sozialen Leben dies nur von dem Gesichtspunkte aus geschehen, daß einem mit den notwendigen Fähigkeiten ausgestatteten Menschen oder einer Menschengruppe die Möglichkeit gegeben werde, einen Produktionsbetrieb zu entfalten, der aus allen in Betracht kommenden Kulturbedingungen heraus gerechtfertigt erscheint. Wird aus der rein kapitalistischen Orientierung heraus Kredit auf Grund und Boden gewährt, so kann es geschehen, daß dieser seiner sonst wünschenswerten Bestimmung entzogen werden muß, damit er einen Warenwert erhalte, welcher der Kreditgewährung entspricht.
Ein gesundes Kreditgewähren setzt eine soziale Struktur voraus, durch welche die Lebensgüter eine Bewertung finden, die in ihrer Beziehung zur leiblichen und geistigen Bedürfnisbefriedigung der Menschen wurzelt. Ein selbständiges Geistes- und Rechtsleben führt die Menschen zu einem lebensvollen Erkennen und Geltendmachen dieser Beziehung. Dadurch wird der Wirtschafskreislauf so gestaltet, daß er die Beurteilung der Produktion in Abhängigkeit bringt von dem, was die Menschen bedürfen, und sie nicht beherrscht sein läßt von Mächten, bei denen die konkreten menschlichen Bedürfnisse in der abstrakten Kapital- und Lohnskala ausgelöscht erscheinen.
Das Wirtschafsleben im dreigliedrigen sozialen Organismus kommt durch das Zusammenwirken der aus den Produktionserfordernissen und Konsumtionsinteressen sich bildenden Assoziationen zustande. Diese werden die Entscheidungen haben über die Kreditgewährung und Kreditentgegennahme. In den Verhandlungen solcher Assoziationen werden die Antriebe eine entscheidende Rolle spielen, die aus dem geistigen und dem Rechtsgebiet heraus in das Wirtschaftsleben hineinwirken. Die Notwendigkeit einer bloß kapitalistischen Orientierung ist für diese Assoziationen nicht vorhanden. Denn die eine Assoziation wird mit der andern im Wechselverkehr stehen. Dadurch werden die einseitigen Interessen des einen Produktionszweiges durch diejenigen des anderen geregelt.
Die Verantwortung für Kreditgewährung und Kreditentgegennahme wird den Assoziationen zufallen. Dadurch wird die Bedeutung der individuellen Fähigkeiten der Einzelpersönlichkeiten nicht beeinträchtigt, sondern erst zur vollen Geltung gebracht. Der einzelne ist seiner Assoziation gegenüber verantwortlich für die bestmögliche Leistung; und die Assoziation ist anderen Assoziationen gegenüber verantwortlich für die zielgemäße Verwendung der Leistungen. In sol- cher Teilung der Verantwortlichkeit liegt die Gewähr dafür, daß die Produktionsbetätigung aus einander in ihrer Einseitigkeit korrigierenden Gesichtspunkten vor sich geht. Es wird nicht aus den Erwerbsantrieben der einzelnen in das Gemeinschaftsleben hinein produziert, sondern aus den sachgemäß wirkenden Bedürfnissen der Gemeinschaft heraus. In dem Bedarf, den eine Assoziation feststellt, wird die Veranlassung zur Kreditgewährung für eine andere liegen können.
Wer nur an gewohnten Gedankengängen hängt, der wird sagen: das sind « schöne » Gedanken; aber wie soll man aus dem gegenwärtigen Leben in ein solches hineinkommen, das auf dergleichen Ideen ruht? Es handelt sich darum, einzusehen, daß das hier Vorgeschlagene tatsächlich unmittelbar in die Wirklichkeit umgesetzt werden kann. Man hat nur nötig, den Anfang mit den gekennzeichneten Assoziationsbildungen zu machen. Daß dies ohne weiteres möglich ist, sollte eigentlich niemand bezweifeln, der einigen gesunden Sinn für die Wirklichkeiten des Lebens hat. Solche Assoziationen, die auf der Grundlage der Dreigliederungsidee ruhen, sind doch wahrlich ebensogut zu bilden wie Konsortien, Gesellschaften und so weiter im Sinne der alten Einrichtungen. Es ist aber auch jede Art von Wirtschaftsverkehr der neuen Assoziationen mit den alten Einrichtungen möglich. Man braucht durchaus nicht daran zu denken, daß das Alte zerstört und künstlich durch das Neue ersetzt werden müsse. Das Neue stellt sich neben das Alte hin. Jenes hat sich dann durch seine innere Kraft und Berechtigung zu bewähren; dieses bröckelt aus der sozialen Organisation heraus. Die Dreigliederungsidee ist nicht ein Programm für das Ganze des sozialen Organismus, das fordert, daß das ganze Alte aufhöre und alle Dinge neu « eingerichtet » werden. Diese Idee kann von der Bildung sozialer Einzeleinrichtungen ihren Ausgang nehmen. Die Umbildung eines Ganzen wird dann durch das sich verbreitende Leben der einzelnen sozialen Gebilde erfolgen. Weil diese Idee in einer solchen Richtung wirken kann, ist sie keine Utopie, sondern eine der Wirklichkeit angemessene Kraft.
Das Wesentliche ist, daß durch die Dreigliederungsidee sachgemäßes soziales Verständnis an die im sozialen Organismus vereinigten Menschen herangebracht wird. Durch die Antriebe, die aus dem selbständigen Geistes- und Rechtsleben kommen, werden die wirtschaftlichen Gesichtspunkte in sachgemäßer Weise befruchtet. Der einzelne wird in einem gewissen Sinne zu einem Mitarbeiter an den Leistungen der Gesamtheit. Durch seinen Anteil an dem freien Geistesleben, durch die auf dem Rechtsboden erzeugten Interessen, durch die Wechselbeziehungen der wirtschaftlichen Assoziationen wird diese Mitarbeiterschaft vermittelt.
Die Wirksamkeit des sozialen Organismus wird unter dem Einfluß der Dreigliederungsidee gewissermaßen umgestellt. Gegenwärtig muß der Mensch in der Kapitalvermehrung und in der Lohnhöhe die Kennzeichen sehen, durch die er sich in den sozialen Organismus entsprechend hineingestellt findet. Im dreigliedrigen sozialen Organismus werden die individuellen Fähigkeiten der Einzelmenschen im Zusammenklang mit den aus dem Rechtsboden stammenden menschlichen Beziehungen und der auf der Assoziationstätigkeit ruhenden wirtschaftlichen Produktion, der Zirkulation und Konsumtion die bestmögliche Fruchtbarkeit des Gemeinschaftsarbeitens ergeben. Und Kapitalvermehrung beziehungsweise Leistungsausgleich mit entsprechender Gegenleistung werden wie die Konsequenz der sozialen Betätigungen und Einrichtungen zutage treten.
Von dem Reformieren im Gebiete, in dem nur die sozialen Wirkungen spielen, hinweg will die Dreigliederungsidee die umwandelnde und aufbauende Tätigkeit auf das Gebiet der Ursachen lenken. Bei Annahme oder Ablehnung dieser Idee kommt in Frage, ob man den Willen aufbringt, bis zu diesem Gebiet der Ursachen sich hindurchzuarbeiten. Und dieser Wille muß von der Betrachtung der äußeren Einrichtungen hinweg zu den die Einrichtungen bewirkenden Menschen führen. Das Leben der neueren Zeit hat die Arbeitsteilung auf vielen Gebieten gebracht. Diese ist ein Erfordernis der äußeren Einrichtungen. Was durch die geteilten Arbeitsgebiete bewirkt wird, muß in den lebensvollen menschlichen Wechselverhältnissen seinen Ausgleich finden. Die Arbeitsteilung trennt die Menschen; die Kräfte, die ihnen kommen werden aus den selbständig gewordenen drei Gliedern des sozialen Organismus, werden sie wieder zusammenschließen. Unser soziales Leben hat sein Gepräge davon, daß die Trennung der Menschen den Höhepunkt ihrer Entwickelung erreicht hat. Das muß durch Lebenserfahrung erkannt werden. Wer es erkennt, für den wird es zur notwendigen Zeitforderung, an das Betreten der Wege zu denken, die zum Zusammenschluß führen.
Solche konkrete Erscheinungen des Wirtschaftslebens wie der intensiver werdende Kreditverkehr beleuchten diese notwendige Zeitforderung. Je stärker die Hinneigung zur kapitalistischen Orientierung, je entwickelter die Geldwirtschaft, je tätiger der Unternehmungsgeist geworden sind, desto mehr entfaltet sich der Kreditverkehr. Der aber müßte für ein gesundes Denken das Bedürfnis hervorrufen, ihn mit einem wirklichen Verständnis der realen Gütererzeugung und des menschlichen Bedarfes nach bestimmten Gütern zu durchdringen. Er wird letzten Endes nur gesund wirken können, wenn der Kreditgewährer sich verantwortlich fühlt für dasjenige, was durch seine Kreditgewährung geschieht; und wenn der Kreditnehmer durch die wirtschaftlichen Zusammenhänge - durch die Assoziationen -, in denen er drinnensteht, dem Kreditgewährer Unterlagen für diese Verantwortlichkeit liefert. Es kann sich für eine gesunde Volkswirtschaft nicht bloß darum handeln, daß der Kredit den Unternehmungsgeist als solchen fördere, sondern darum, daß Einrichtungen vorhanden seien, durch die der Unternehmungsgeist sich in sozial günstiger Art auswirkt.
Theoretisch wird es kaum jemand bezweifeln wollen, daß eine Erhöhung des Verantwortlichkeitsgefühls in dem gegenwärtigen Wirtschaftsverkehr notwendig ist. Diese Erhöhung hängt aber davon ab, daß Assoziationen entstehen, durch deren Tätigkeit dem einzelnen Menschen wirklich vor Augen gestellt wird, was in der sozialen Gemeinschaft durch seine Handlungsweise geschieht.
Es wird von Persönlichkeiten, deren Lebensaufgabe mit der Bodenbewirtschaftung zusammenhängt und die daher Erfahrung auf diesem Gebiete haben, mit Recht behauptet, daß, wer Grund und Boden zu verwalten hat, diesen nicht wie eine beliebige Ware betrachten dürfe, und daß auch der Landkredit auf andere Art gewährt werden müsse als der Warenkredit. Aber es ist unmöglich, daß im gegenwärtigen Wirtschaftskreislauf solche Erkenntnisse eine praktische Bedeutung gewinnen, wenn nicht hinter dem einzelnen die Assoziationen stehen,
die aus den Beziehungen der einzelnen Wirtschaftsgebiete heraus der Bodenwirtschaft ein anderes Gepräge geben als einem anderen Produktionszweige.
Es ist durchaus begreiflich, daß manche Menschen zu solchen Ausführungen sagen: wozu das alles, da doch schließlich der menschliche Bedarf der Herr aller Produktion ist und zum Beispiel niemand zur Kreditgewährung oder Kreditentgegennahme kommen kann, wenn nicht aus irgendeiner Ecke heraus ein Bedarf die Sache rechtfertigt. Man könnte sogar sagen: schließlich ist doch alles, was da über soziale Einrichtungen erdacht wird, nichts weiter als ein bewußtes Gestalten dessen, was sicher auch automatisch « Angebot und Nachfrage » regeln. Wer aber genauer zusieht, dem wird durchsichtig werden, daß es bei den Auseinandersetzungen über die soziale Frage, die von der Idee der Dreigliederung des sozialen Organismus ausgehen, nicht darauf ankommt, an die Stelle des freien Verkehrs im Zeichen von Angebot und Nachfrage eine Zwangswirtschaft zu set- zen, sondern darauf, die gegenseitigen Werte der Lebensgüter so zu gestalten, daß im wesentlichen der Wert eines Menschenerzeugnisses dem Werte der anderen Güter entspricht, für welche der Erzeuger in der Zeit Bedarf hat, die er auf die Erzeugung verwendet. Ob man bei kapitalistischer Orientierung ein Gut erzeugen will, darüber mag die Nachfrage entscheiden; ob ein Gut erzeugt werden kann zu einem Preise, der seinem Werte im gekennzeichneten Sinne entspricht, darüber kann nicht die Nachfrage allein entscheiden. Diese Entscheidung kann nur durch Einrichtungen bewirkt werden, durch die aus dem ganzen sozialen Organismus heraus die Bewertung der einzelnen Lebensgüter zustande kommt.
Wer bezweifeln will, daß solche Einrichtungen erstrebenswert seien, der hat kein Auge dafür, daß bei dem bloßen Walten von Angebot und Nachfragt menschliche Bedürfnisse verkümmern, deren Befriedigung die Zivilisation eines sozialen Organismus erhöht; und ihm fehlt der Sinn für ein Streben, das die Befriedigung solcher Bedürfnisse in die Antriebe des sozialen Organismus einfügen will. In dem Schaffen des Ausgleichs zwischen den menschlichen Bedürfnissen und dem Werte der menschlichen Leistungen sieht das Streben nach der Dreigliederung des sozialen Organismus seinen Inhalt.