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Collection: F001 Jean Jaurès
Mensonge de vie de l'humanité cultivée contemporaine  

 

 
26 octobre 1916 Saint Gall (Rudolf Steiner Oeuvres complètes 168)

Original

Traducteur: FG Editeur: SITE

(Avertissement du traducteur: le présent extrait d'une conférence publique nous a donné plus de mal que d'habitude, et contient encore plusieurs passages demandant une lecture "pas à pas". Steiner passant sans arrêt d'une situation de conscience à l'autre parmi plusieurs (celle du penseur du début du 20e siècle baignant dans le matérialisme, celle du penseur au fait de la science de l'esprit, celle de Jeanne d'arc, celle des théologiens du temps de Jeanne d'arc.) Certaines finesses m' échappent probablement encore et en tout cas, je ne pense pas être arrivé à les rendre en français de manière satisfaisante - 18/06/2012)

 

Un homme vraiment significatif, qui pensait véritablement sincèrement au progrès social de l’humanité a été assassiné à Paris la veille du déclenchement de cette funeste guerre mondiale : Jaurès. Jaurès a assurément été justement une des personnalités les plus sincères sur le sol de l’aspiration sociale du présent, et il fut aussi un de ceux qui, avec tout le discernement humain, aspirait à gagner une compréhension des conditions de vie contemporaines et des causes qui conduisent toujours plus ad absurdum, toujours plus à l’appauvrissement et la précarisation sur le plan spirituel et matériel de l’humanité.
Et il a de toutes ses forces aspiré à trouver des idées, des pensées, qu’il voulait transmettre aux humains, afin qu’ils tendent à arriver d’une certaine mesure aux solutions des grandes questions de vie du présent.
On peut justement apprendre beaucoup à des personnalités telles que Jaurès, car on apprend le plus souvent, lorsque l’on doit voir la grande pénurie dans notre présent du point de vue de science spirituelle, sur laquelle on doit se faire des pensées claires, non pas en considérant des petites, mais de grandes personnalités, chez lesquelles on peut être pénétré avant toutes choses par leur mentalité pure et leur sincère aspiration à la connaissance et, aussi, par une certaine aptitude à comprendre adaptée au temps.
On gagne infiniment bien plus, lorsque l’on évalue les dégâts de notre époque à des humains que l’on considère et estime hautement, que si l'on veut les évaluer à des humains que l’on considère moins, parce que l’on ne peut leur imputer dans le plus haut sens bienveillance et bonne mentalité. De tels humains donc, qui vouaient ce qu’ils avaient comme penser, sentir et vouloir au service de l’humanité, au service, qui doit être fourni dans le relèvement de l’humanité à un niveau social plus élevé, à de tels humains comme Jaurès il devient extraordinairement difficile – et il n’est véritablement pas une exception, mais nous voyons les meilleurs humains de notre époque dans cette difficulté -, à de tels humains il est véritablement difficile, de parler sur des choses comme notre science de l’esprit. Et justement, ces humains très doués ne pourraient tout d’abord faire pour l’humanité ce qu’ils veulent faire, s’ils pouvaient dire : tout ce que je peux atteindre avec ma pensée ordinaire et mes moyens scientifiques, cela ne me livre donc que des impulsions, qui sont trop faibles, pour saisir vraiment la vie ; je dois considérer que toutes ces impulsions, que je veux livrer à l’humanité sur mon chemin, se tiennent là sans sol. Je dois d’abord me créer un sol, je dois parcourir et fluer au travers ce que j’ai cru jusqu’à présent, avec de plus profonds fondements du côté de la science de l’esprit. Je dois reconnaître des faits spirituels, de véritables faits spirituels.

 

Voyez-vous, celui, qui ne reconnaît pas de tels faits spirituels et se fait toute sorte de pensées et imagine des idéaux sur comment on pourrait aujourd’hui promouvoir le progrès humain, ressemble à celui, qui a devant lui un jardin avec beaucoup de plantes, qui commencent à montrer des signes de dépérissement, et fait cela, fait ceci, fait beaucoup, et s’efforce tout le temps – mais n’atteint rien. Oui, à une plante cela va un peu mieux, mais à l’autre en cela plus mal, dans l’ensemble cela ne va pas mieux avec les plantes. Pourquoi ça ne va pas mieux ?
Parce que peut-être une maladie a atteint les racines, qu’il n’évalue pas. Il en est ainsi avec l’aspiration sociale de tels humains comme Jaurès. Ils se donnent énormément de mal, ils font aussi énormément beaucoup d’efficaces en rapport avec la surface des choses, mais ils ne pénètrent pas dans les racines, car dans les racines de notre vie humaine contemporaine, là il manque la reconnaissance d’un véritable monde spirituel. Et l’on érige encore tant de connaissances sociales apparemment bien fondées, elles ne deviennent en réalité pas des fruits pour l’humanité, si elles ne sont pas appuyées sur les considérations qui ne peuvent venir que de la science de l’esprit.
En cela une véritable avancée de l’humanité contemporaine ne sera possible que si la science de l’esprit peut être suffisamment reconnue comme justement la plus importante partie de la science de l’esprit pour notre temps : que les humains ne butent plus sur la reconnaissance d’êtres spirituels et de forces spirituelles véritables, que justement les meilleurs humains ne butent plus.
Faisons-nous là-dessus des pensées claires, que les meilleurs humains, qui sont de bonne mentalité, ont justement les plus sérieuses difficultés vis-à-vis de notre affaire : la reconnaissance du monde spirituel comme tel.

J’ai rendu attentif là-dessus à Zurich, sur un point qui rend cela particulièrement observable. Là est un humain, qui a parlé plein de bonne volonté justement sur notre science de l’esprit, et aussi laissé imprimer ce qu’il a dit, un monsieur, qui devant une assemblée très cultivée a saisi le courage de ne plus considérer comme une pure folie ce qui vit en fait à l’intérieur de notre mouvement spirituel. Mais ce monsieur ne peut pas aussi ne pas s’arrêter justement devant le plus important, devant la reconnaissance de la vie spirituelle. Que dit-il ? « Nous devons au moins comme cercle rassemblé autour de Steiner chercher à le [le mouvement spirituel] comprendre comme un mouvement religieux parmi nos contemporains, même sinon de manière initiale, mais syncrétique, mais quand même orienté sur la base de toute vie ; nous avons le droit de le juger comme un mouvement pour la satisfaction des intérêts suprasensibles des humains, et en cela comme une excroissance par-dessus le réalisme collant au sensible ; nous avons le droit d’y reconnaître avant tout un mouvement qui indique aux humains l’autodétermination sur les problèmes moraux qui leur sont posés, et vise à un travail pour une renaissance intérieure à partir d’une pénible attention à l’éducation de soi-même ; on n’a besoin que de lire le livre steinérien d’introduction à la théosophie, pour remarquer, avec quel sérieux l’humain est invité ici au travail sur sa purification morale et le perfectionnement de lui-même. »

 

Je ne vous lis pas ces mots à partir d’une niaiserie, mais parce que nous voulons aussi regarder avec des vues claires, comment le monde extérieur se comporte vis-à-vis de nos efforts. Nous voyons, c’est un humain de bonne volonté, qui d’ailleurs considère notre mouvement comme un syncrétiste, parce qu’avant toute chose il ne le connaît pas, ne sait pas, comment il est déjà un nouveau mouvement, parce qu’il repose sur quelque chose qui est nouveau dans le monde : sur la nouvelle direction des sciences de la nature, qui est donc sa fondation. Là-dessus il ne peut donc pas donner de renseignement, parce qu’il ne le comprend pas ; mais il se tient vis-à-vis de notre mouvement plein de bonne volonté. Et si l’on laisse agir sur soi maintenant tout l’exposé qu’il a tenu – « Le monde conceptuel des érudits » - alors on voit : le monsieur pense qu’une éducation spirituelle de l’humain est nécessaire en notre temps, et il trouve dans notre mouvement un des essais à promouvoir ce mouvement spirituel de l’humanité. Mais il dit alors : « Mais il est plus loin dans ses spéculations orientées vers le suprasensible, une réaction contre le matérialisme ; il perd d’ailleurs en cela facilement le sol de la réalité et se laisse aller en hypothèses » - il croit que les véritables connaissances spirituelles seraient des hypothèses, pas des connaissances – « en des fantaisies clairvoyantes, en le règne des rêves, ainsi qu’elle ne comporte plus suffisamment de force pour la réalité de la formation de vie individuelle et sociale. »

Vous voyez, malgré qu’il juge si bienveillant, qu’il dit ensuite : « Malgré tout, nous voulons et devons classer la Théosophie comme une manifestation de correction dans le cours de la formation du présent », il se sent obligé de reculer devant tout sans quoi notre mouvement ne peut pas du tout être pensé, devant ce que nous apportons dès le début : des faits suprasensibles ; donc sans que l’humain ne gagne le rapport avec des faits suprasensibles, l’humanité ne peut se sortir de l’impasse dans lequel elle est.
Mais eux-mêmes, les humains bienveillants croient que pendant que notre mouvement cherche justement le sol ferme sous les pieds, sans que tous les autres idéaux sociaux pendent dans l’air – ce mouvement conduit dans les rêves, que justement il n’a pas « assez en reste de forces » en rapport à la formation de la vie sociale.
Comme dit, ce n’est pas vouloir du mal par méfiance, mais c’est une méfiance bourgeonnante d’une timidité inconsciente, d’un découragement inconscient vis-à-vis de la reconnaissance des faits spirituels. C’est la claire absence de vue, ou bien plus, de ce que la science de l’esprit peut fournir justement aussi à l’aspiration sociale.

 

 

Et ainsi aussi des humains de la sorte de Jaurès se tiennent évidemment dans la vie aujourd’hui sans une possibilité de reconnaître, à partir des pensées qu’ils ont assimilé de leur éducation, de toute leur contemporanéité, que tout ce qui se passe physiquement est dépendant d’êtres spirituels, et que l’humain dans la sphère dans laquelle il est appelé à saisir la vie, par exemple aussi en rapport à la vie sociale, ne peux la saisir correctement, que quand lui est rendu possible, parce qu’il connaît les lois spirituelles, d’introduire la vie spirituelle dans la vie physique.
Et que de tels humains du présent se tiennent devant cette impossibilité, que cela soit vraiment une manifestation du temps largement répandue parmi les meilleurs humains du présent, cela apporte les significatifs, d’ailleurs inconscients, mais à cause de cela pas moins significatifs mensonges de vie (NDT : Lebenslügen ) dans notre époque. On peut intercepter ces mensonges de vie partout.
Mettons-nous, car c’est un cas typique, le cas Jaurès devant les yeux. Là se tenait debout un humain devant le reste de l’humanité, qui avec tous les moyens de la connaissance sociale cherchait après une amélioration de celle-ci, ce qu’il reconnut de manière correcte ainsi, que cela ne peut conduire l’humain que dans une impasse. Là se tient un humain devant le reste de l’humanité, qui, pour obtenir les vues nécessaires en ce domaine, se rend véritablement proche de tous les faits historiques, qui étudie l’histoire des temps passés et à partir des faits des temps passés veut apprendre, ce qui dans le présent doit se passer, pour que les erreurs, qui se sont montrées dans des essais sociaux précédents de l’humanité, puissent être évités.
Dans toute son aspiration seulement, Jaurès, comme d’autres, est placé dans l’impossibilité, de reconnaître un monde spirituel, de reconnaître d’une véritablement réelle manière, que par les humains des courants continuels de la vie spirituelle s’écoulent du monde spirituel dans ce monde. Un des plus beaux essais, que Jaurès a écrit, traite des rapports qui se créent entre socialisme et patriotisme dans le sens Jaurésien.


Là, Jaurès essaye de montrer, comment les choses historiques saisissent l’évolution humaine, agissent dans l’évolution humaine.
Après qu’il se soit conduit différentes choses devant l’âme pour y apprendre comment doit être œuvré dans le présent, ce qui a œuvré dans le monde grec, pour y apprendre, comment doit être œuvrer en d’autres temps, après qu’il se soit posé vraiment devant son âme beaucoup de différent avec un extraordinairement fondamental besoin de connaissance, là il se place aussi un chapitre des temps récents devant l’âme. Un chapitre remarquable est dans ce livre de Jaurès, qui traite du prolétariat et du patriotisme, et il est intéressant, de se présenter une fois ce petit chapitre, pour voir, ce qui en fait se passe chez les meilleurs humains de notre environnement.

 

Il arrive à Jaurès dans ce chapitre de montrer, que dans le progrès social le plus récent ce n’est pas la propriété foncière la chose principale, mais l’industrie et ainsi de suite, mais sur ces choses nous ne nous embarquerons pas ;  l’important est qu’il est ici obligé, d’indiquer la personnalité de Jeanne d’Arc, la pucelle d’Orléans. Maintenant représentez-vous un monsieur qui vit entièrement dans les idées du présent, indique la pucelle d’Orléans, une personnalité, de laquelle chacun, qui connaît l’histoire la plus récente, sait – cela, chacun qui reconnaît objectivement les faits, devra l’admettre – que la carte d’Europe devrait simplement être une tout autre, si elle n’était intervenue. Jaurès le considère naturellement aussi. Il dit :
« Jeanne d’Arc remplit sa mission et se sacrifie à la guérison du pays en une France, dont fond et sol ne signifient plus la seule force de vie ; les communes jouent déjà un grand rôle, Saint Louis a sanctionné et promulgué le livre des métiers et les statuts des corporations, où les révolutions parisiennes des règnes de Charles V et Charles VI ont fait apparaître des forces neuves, la bourgeoisie marchande et le peuple artisan, les plus clairvoyants entre chacun, qui voulaient réformer la royauté, rêvaient d’une alliance entre bourgeoisie et paysannerie contre le non-respect de la loi et l’arbitraire ; dans cette France moderne sur laquelle devait bientôt régner le ‘roi-citoyen’ – le fils du pauvre régnant, que Jeanne était dans l’idée de sauver -, dans ce pays diversifié, cultivé et raffiné, qui suivait chaque tendre douleur littéraire de ce Charles d’Orléans, dont la captivité remuait le cœur des bons Lorrains, dans cette société, qui était tout plutôt que rurale, apparu Jeanne d’Arc.
Humble fille des champs qui avait vu les douleurs et les angoisses des paysans qui l'entouraient, mais pour qui ces détresses mêmes n'étaient que l'exemple prochain d'une douleur plus auguste et plus vaste, la douleur de la royauté dépouillée, de la nation envahie. Il n'y a dans son âme, dans sa pensée, rien de local, rien de terrien, elle regarde bien au-delà des champs de Lorraine. Son cœur de paysanne est plus grand que toute paysannerie. Il bat au loin avec les bonnes villes investies par l'étranger. Vivre aux champs, ce n'est pas nécessairement s'absorber aux choses de la terre. Dans le bruit naissant et dans la cohue grossière des cités, le rêve de Jeanne eût été sans doute moins libre, moins audacieux et moins vaste. La solitude a protégé la hardiesse de sa pensée, et elle vivait d'autant mieux avec la grande communauté de la patrie qu'elle pouvait sans trouble, emplir l'horizon silencieux d'une douleur et d'une espérance qui allaient au-delà.
Ce n'est pas une révolte de paysanne qui montait en elle; c'est toute une grande France qu'elle voulait délivrer, pour la mettre ensuite dans le monde au service de Dieu, de la chrétienté et de la justice. Son dessein lui paraît si religieux et si grand qu'elle aura le courage, pour l'accomplir, de résister même à l'Église et de se réclamer d'une révélation supérieure à toute révélation. » (NDT : si quelqu’un a le texte français original, je suis preneur)

Là nous voyons un humain qui est condamné, car il se tient dans la pensée matérialiste du présent, pour ainsi dire à penser sur la base de principes matérialistes, mais qui est forcé, parce qu’il veut en même temps être sincère historiquement d’indiquer cette manifestation étrange de la pucelle d’Orléans et de la prendre au sérieux en un si haut degré, comme nous le constatons à ses mots. Donc, devant Jaurès se tient toute la signification historique de Jeanne d’Arc. Mais maintenant nous nous demandons : qu'est-ce qui peut finalement – même si pour Jaurès ce que nous affirmons pouvait être poussé un peu loin, pour beaucoup d’autres, qui agissent dans l’esprit de Jaurès, ça ne l’est sûrement pas -, que peut, pour un tel humain, qui vit dans une telle vision sociale comme Jaurès, être Jeanne d’Arc en vérité d’autre que quelqu’un, qui par un certain extase religieux, auquel, si l’on veut rester un humain raisonnable, on ne doit pas aspirer, est arrivé aux impulsions, auxquelles elle est maintenant déjà une fois arrivée ? Très certainement ces gens ne reconnaitront pas ce qui doit nous être clair à partir de la science de l’esprit : que dans un temps, dans lequel la connaissance moderne de l’esprit ne s’est pas encore développée comme nous l’avons aujourd’hui, pouvait être atteint, dans les mondes de l’esprit des courants de vie spirituelle agissant en y pénétrant par de telles personnalités agissantes, plus ou moins sous-conscientes, comme la pucelle d’Orléans, qui fût un médium, d’ailleurs pas pour des humains, de ces médiums qui sont si diversement mésusé dans les temps récents, mais pour des mondes divins spirituels, qui voulaient agir pénétrant le monde physique terrestre. Que ce qui vint de la pucelle d’Orléans, fût de plus de valeur, que ce que les autres à partir de leurs vues humaines voulaient et pouvaient communiquer, cela dût être reconnu.
Que ce monde spirituel parlait par cette Jeanne d’Arc, cela ne pouvaient évidemment pas reconnaître de telles gens.
Et cependant, vous devez, si vous parlez des véritables faits, parler d'humains tels la pucelle d’Orléans, même la reconnaître, vous devez donc – pensez seulement à ce qui se passe -, remonter à des personnalités, dont vous ne reconnaissez pas la vie spirituelle, dont vous ne voudriez très certainement pas aspirer à leur vie spirituelle.

C’est, quand encore aujourd’hui on ne veut pas admettre cela – on peut aussi s’endormir sur ce fait -, ce n’est pas comme le plus profond mensonge de vie.






C’est véritable mensonge de vie, et je ne vous caractérise qu’un cas de ce mensonge de vie, qui pulse partout aujourd’hui par notre vie sociale, et qui est à ramener sur ce que les humains ne reconnaissent pas ce qui est véritable, qui est le plus véritable, mais doivent le considérer comme un fait par ce que le plus récent développement spirituel le fait remonter. Les mensonges sont maintenant aussi des réalités, et ils agissent conformément. Et quant absolument ce sont aussi des humains bienveillants significatifs, aux aspirations sincères, comme Jaurès, qui par les conditions du temps sont attachés en de tels mensonges de vie, ce qui vient d’eux ne peut cependant pas encore agir libérateur pour l’humanité.

 

 

Oui, là nous nous tenons dans une réalité de vie contemporaine, que nous devons laisser agir sur la toute profondeur de nos âmes claire et distinctement. Nous devons avoir le courage, de regarder avec une vue claire dans de tels mensonges de vie, et nous devons trouver la force, de nous prémunir vis-à-vis de tout ce qui influe de tout côté, et de ce qui quand même d’un côté ou de l’autre provient parfois caché et masqué de ce mensonge de vie.
Que peuvent donc en fait gagner des humains qui se tiennent dans un tel mensonge de vie à une véritable vue intérieure sur la vie humaine ? Ils doivent se penser : allons bon, là de tels hurluberlus extraordinaires apparaissent, qui veulent avoir un rapport aux mondes spirituels comme la pucelle d’Orléans, et on doit même leur prêter une signification historique ; mais on ne doit véritablement pas l'installer comme un exemple, que l’on doit suivre, pour que l’on puisse aussi introduire avec d’une manière quelconque des forces spirituelles dans le monde physique ! --
Il s’écoulera encore beaucoup d’eau dans le Rhin, jusque de plus larges cercles d’humains considèrent et reconnaissent toute la gravité factuelle dont nous avons donc parlé. Aujourd’hui aussi les naturalistes ont déjà pris les allures, qu’alors les théologiens avaient prises vis-à-vis de la pucelle d’Orléans. Car ce qui, ce à quoi finalement Jaurès rend attentif, appartient à la tragédie de la manifestation de la pucelle d’Orléans dans le temps. Les théologiens disaient dans le temps : Ce qu’elle déballe là comme sa connaissance spirituelle des mondes, cela ne correspond pas avec ce que nous reconnaissons par notre théologie ! – Ce fût en ce temps-là dans le domaine théologique s’écoulant de la même mentalité, par laquelle aujourd’hui déjà après relativement peu de temps, comme ce fût le cas pour la théologie, parlent les gens des sciences de la nature.
La pucelle d’Orléans a répondu en ce temps-là à ceux qui de la théologie la jugeait et qui disait là, qu’elle devait justifier des livres saints ses miracles et sa mission : dans le livre de Dieu est plus que dans vos livres ! – C’est une parole historique. Mais c’est aussi une parole, qui a encore sa validité aujourd’hui.
Car il peut être répliqué aux injonctions théologiques et des sciences de la nature : dans le livre des mondes spirituels est écrit plus que tout ce que se rêvent les adversaires. – Et Jaurès ajoute à ces mots : « Une parole merveilleuse, qui dans un certain rapport se tient au contraire d’une âme paysanne, dont la croyance racine avant tout dans le devenir. Combien cela est éloigné du sourd patriotisme de cœurs étroitement limité de la propriété foncière ! Jeanne perçoit les voix divines de son cœur, dans lequel elle regarde dans les hauteurs célestes rayonnantes et douces. »

 

 

Oui, dans la bouche de nos contemporains raisonne certainement très bien une telle reconnaissance, mais qu’est-elle dans la bouche des meilleurs de nos contemporains ? Une reconnaissance de quelque chose, qu’ils tiennent plus ou moins pour un poème, qui peut plus ou moins embellir la vie, mais auquel ne revient aucune réalité.
Et cela fait le mensonge de vie !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

p.154
Ein recht bedeutender Mann, der es mit den sozialen Fortschrittsimpulsen der Menschheit wahrhaftig ehrlich meinte, ist am Tage vor dem Ausbruch dieses unseligen Weltkrieges in Paris ermordet worden: Jaurès. Jaurès ist gewiß gerade auf dem Boden des sozialen Strebens eine der ehrlichsten Persönlichkeiten der Gegenwart gewesen, und er war auch einer derjenigen, die mit allem menschlichen Erkennen danach strebten, Einsicht zu gewinnen in die gegenwärtigen Lebensverhältnisse und in die Gründe, durch die sie sich immer mehr ad absurdum, immer mehr und mehr zur Verarmung und Verelendung auf geistigem und materiellem Gebiet der Menschheit führen. Und er hat mit all seinen Kräften danach gestrebt, Ideen, Gedanken zu finden, die er den Menschen übermitteln wollte, damit im gemeinsamen Streben die großen Lebensfragen der Gegenwart einigermaßen ihrer Lösung entgegengehen können.
Gerade an solchen Persönlichkeiten wie Jaurès kann man viel lernen, denn man lernt am meisten, wenn man die großen Mängel, die man gerade in unserer Gegenwart vom geisteswissenschaftlichen Gesichtspunkte aus sehen muß, über die man sich klare Gedanken machen muß, nicht an kleinen, sondern an großen Persönlichkeiten ins Auge faßt, bei denen man vor allen Dingen von ihrer lauteren Gesinnung und ihrem ehrlichen Erkenntnisstreben und auch von einer gewissen zeitgemäßen Einsichtsfähigkeit überzeugt sein kann. Man gewinnt ungeheuer viel mehr, wenn man die Schäden unserer Zeit prüft an Menschen, die man achtet und hochschätzt, als wenn man sie prüfen will an Menschen, die man weniger achtet, weil man ihnen nicht im höchsten Sinne wohlwollende und gute Gesinnung zuschreiben kann. Solchen Menschen nun, die alles, was sie an Denken, Fühlen und Wollen hatten, widmeten dem Menschheitsdienste, dem Dienste, der geleistet werden muß in der Erhebung der Menschheit zu einem höheren sozialen Niveau, solchen Menschen wie Jaurès wird es außerordentlich schwer — und er ist wahrhaftig keine Ausnahme, sondern die besten Menschen unserer Zeit sehen wir in dieser Schwierigkeit —, solchen Menschen wird es wahrhaftig schwer, zu reden über Dinge wie unsere Geisteswissenschaft. Und gerade diese sehr begabten Menschen würden doch erst dasjenige wirken können für die Menschheit, was sie wirken wollen, wenn sie sagen könnten: Alles dasjenige, was ich mit meinen gewöhnlichen Denk- und wissenschaftlichen Mitteln erreichen kann, das liefert mir doch nur Impulse, die zu schwach sind, um wirklich das Leben zu ergreifen; ich muß einsehen, daß alle diese Impulse, die ich der Menschheit auf meinem Wege liefern will, ohne Boden dastehen. Ich muß mir erst einen Boden schaffen, ich muß durchdringen und durchströmen dasjenige, was ich bisher geglaubt habe, mit der tieferen Fundierung von seiten der Geisteswissenschaft her. Ich muß geistige Tatsachen, wirkliche geistige Tatsachen anerkennen.
Sehen Sie, derjenige, der solche geistigen Tatsachen nicht anerkennt und sich allerlei Gedanken macht und Ideale bildet, wie man den Menschenfortschritt heute fördern könne, der gleicht demjenigen, der einen Garten vor sich hat mit vielen Pflanzen, die anfangen, Absterbeerscheinungen zu zeigen, und er tut das, tut jenes, tut vieles, und bemüht sich die ganze Zeit—aber er erreicht nichts. Ja, der einen Pflanze geht es ein bißchen besser, der anderen dafür schlechter, im ganzen wird es nicht besser mit den Pflanzen. Warum wird es nicht besser? Weil vielleicht irgendeine Krankheit die Wurzeln ergriffen hat, die er nicht prüft. So ist es gerade mit dem sozialen Streben solcher Menschen wie Jaurès. Sie geben sich ungeheuer viel Mühe, sie machen auch ungeheuer viel Treffliches mit Bezug auf die Oberfläche, aber sie dringen nicht in die Wurzeln ein, denn in den Wurzeln unseres heutigen Menschheitslebens, da mangelt es an der Anerkennung einer wirklichen geistigen Welt. Und man stelle noch so viele scheinbar recht gut begründete soziale Erkenntnisse auf, sie werden nichts in Wirklichkeit fruchten für die Menschheit, wenn sie nicht gestützt sind auf diejenigen Einsichten, die nur aus der Geisteswissenschaft kommen können. Daher wird ein wirkliches Vorwärtsschreiten der gegenwärtigen Menschheit nur möglich sein, wenn Geisteswissenschaft soweit anerkannt werden kann, daß gerade der für unsere Zeit wichtigste Teil der Geisteswissenschaft: die Anerkennung wirklicher geistiger Wesenheiten und geistiger Kräfte, bei den Menschen auf keine Schwierigkeit mehr stößt, gerade bei den besten Menschen auf keine Schwierigkeit mehr stößt. Machen wir uns nur darüber klare Gedanken, daß die besten Menschen, die von guter Gesinnung sind, gerade dem Wichtigsten in unserer Sache gegenüber Schwierigkeiten haben: der Anerkennung der geistigen Welt als solcher.
Ich habe drüben in Zürich auf einen Punkt aufmerksam gemacht, der das besonders anschaulich macht. Da ist ein Mensch, der ganz wohlwollend gerade über unsere Geisteswissenschaft gesprochen hat, und sein Gesprochenes auch hat drucken lassen, ein Mann, der vor einer sehr gebildeten Zuhörerschaft einmal den Mut gefaßt hat, dasjenige, was namentlich innerhalb unserer geistigen Bewegung lebt, nicht mehr als bloße Torheit anzusehen. Dieser Mann kann aber auch nicht umhin, haltzumachen gerade vor dem Wichtigsten, vor der Anerkennung der geistigen Welt. Was sagt er? «Wir müssen sie [diese geistige Bewegung], wenigstens in dem um Steiner gesammelten Kreis, vielmehr zu verstehen suchen als eine religiöse Bewegung unter unseren Zeitgenossen, wenn auch nicht ursprünglicher, sondern nur synkretistischer Art, aber doch auf den Grund alles Lebens gerichtet; wir dürfen sie beurteilen als eine Bewegung zur Befriedigung der übersinnlichen Interessen der Menschen, und damit als ein Hinauswachsen über den am Sinnlichen haftenden Realismus; wir dürfen in ihr vor allem eine Bewegung erkennen, welche die Menschen zur Selbstbesinnung auf die sittlichen Probleme, die ihnen gestellt sind, hinweist, und welche auf eine Arbeit zur inneren Wiedergeburt hinzielt aus einem peinlichen Achten auf die Selbsterziehung heraus; man braucht nur das Steinersche Buch zur Einführung in die Theosophie zu lesen, um zu merken, mit welchem Ernste hier der Mensch auf die Arbeit an seiner sittlichen Läuterung und Selbstvervollkommnung gewiesen wird.»
Nicht aus irgendeiner Albernheit heraus lese ich Ihnen diese Worte vor, sondern weil wir wirklich mit klarem Blicke auch schauen wollen, wie sich die Außenwelt zu unseren Bestrebungen verhält. Wir sehen, es ist ein wohlwollender Mensch, der zwar unsere Bewegung als eine synkretistische ansieht, weil er sie vor allen Dingen nicht kennt, nicht weiß, wie sie schon deshalb eine durchaus neue Bewegung ist, weil sie auch auf etwas, was in der Welt neu ist, beruht: auf der neuen naturwissenschaftlichen Richtung, die ja ihr Unterbau ist. Darüber kann er eben keine Auskunft geben, weil er es nicht versteht; aber er steht unserer Bewegung wohlwollend gegenüber. Und wenn man nun diesen ganzen Vortrag, den er gehalten hat — «Die Gedankenwelt der Gebildeten» — auf sich wirken läßt, so sieht man: Der Mann denkt nach, daß eine geistige Erziehung des Menschen notwendig ist in unserer Zeit, und er findet in unserer Bewegung einen der Versuche, diese geistige Bewegung der Menschheit zu fördern. Dann aber sagt er, und das ist das Charakteristische: «Sie ist weiter in ihrer auf das Übersinnliche gerichteten Spekulation eine Reaktion gegen den Materialismus; allerdings verliert sie dabei leicht den Boden der Wirklichkeit und versteigt sich in Hypothesen» — er glaubt, die wirklichen geistigen Erkenntnisse seien Hypothesen, nicht Erkenntnisse — «in hellsehende Phantasien, in ein Reich der Träume, so daß sie für die Wirklichkeit der individuellen und sozialen Lebensgestaltung keine genügende Kraft mehr übrig behält.»

Sie sehen, trotzdem er so wohlwollend urteilt, daß er nachher sagt: «Aber immerhin, wir wollen und müssen die Theosophie als eine Korrekturerscheinung im Bildungsgang der Gegenwart registrieren», er fühlt sich gezwungen, haltzumachen vor alledem, ohne das unsere Bewegung gar nicht gedacht werden kann, vor dem, was wir gleich im Anfange bringen: übersinnliche Tatsachen; denn ohne daß der Mensch den Zusammenhang gewinnt mit übersinnlichen Tatsachen, ist die Menschheit aus der Sackgasse, in die sie hineintendiert heute, nicht herauszukriegen. Aber selbst wohlwollende Menschen glauben, daß — während unsere Bewegung gerade den festen Boden unter den Füßen sucht, ohne den alle anderen sozialen Ideale in der Luft hängen — diese Bewegung in das Reich der Träume führt, daß sie gerade in bezug auf die soziale Lebensgestaltung keine «genügende Kraft mehr übrig behält». Wie gesagt, das ist kein Übelwollen aus Mißtrauen, sondern das ist ein aus unbewußter Zaghaftigkeit, unbewußter Mutlosigkeit gegenüber der Anerkennung der geistigen Tatsachen entsprossenes Mißtrauen. Das ist die klare Einsichtslosigkeit oder vielmehr, es ist klar, daß es die Einsichtslosigkeit ist in dasjenige, was gerade Geisteswissenschaft an Fundierung auch des sozialen Strebens leisten kann.
Und so stehen auch Menschen von der Art des Jaurès selbstverständlich heute im Leben darinnen ohne eine Möglichkeit, aus den Gedanken, die sie aufgenommen haben aus ihrer Erziehung, aus ihrer ganzen Zeitgenossenschaft, anzuerkennen, daß alles dasjenige, was physisch geschieht, von geistigen Welten abhängig ist, und daß der Mensch in der Sphäre, in der er berufen ist, in das Leben einzugreifen, zum Beispiel auch in bezug auf das soziale Leben, nur da richtig eingreifen kann, wenn ihm das möglich gemacht ist dadurch, daß er die geistigen Gesetze kennt, mit denen eben die geistige Welt in die physische hereingeführt werden kann. Und daß solche Menschen vor dieser Unmöglichkeit stehen, daß dies wirklich eine bei den besten Menschen der Gegenwart weitverbreitete Zeiterscheinung ist, das bringt die bedeutsamen, zwar unbewußten, aber deshalb nicht minder bedeutsamen Lebenslügen in unser Zeitalter hinein. Man kann diese Lebenslügen geradezu überall abfangen.
Stellen wir uns, weil es ein typischer Fall ist, den Fall Jaurès vor Augen. Da stand ein Mensch vor der übrigen Menschheit, welcher mit allen Mitteln sozialen Erkennens nach einer Verbesserung desjenigen suchte, was er in richtiger Art so erkannte, daß es die Menschen nur in eine Sackgasse führen muß. Da steht ein Mensch vor der übrigen Menschheit, der, um die nötigen Einsichten auf diesem Gebiet zu erlangen, sich wirklich bekanntmacht mit allen historischen Tatsachen, der die Geschichte vergangener Zeiten studiert und aus den Tatsachen früherer Zeiten lernen will, was in der Gegenwart geschehen kann, damit Fehler, die sich als deutliche Fehler in früheren sozialen Menschheitsversuchen gezeigt haben, vermieden werden können.

In all seinem Streben nun ist Jaurès, so wie andere, in die Unmöglichkeit versetzt, in wirklicher realer Weise eine geistige Welt anzuerkennen, in wirklicher realer Weise anzuerkennen, daß durch die Menschen fortwährende Ströme des geistigen Lebens aus der spirituellen Welt herunterfließen in diese Welt. Einer der schönen Aufsätze, die Jaurès geschrieben hat, handelt über die Beziehungen, welche bestehen zwischen Sozialismus und Patriotismus im Jaurèsschen Sinne.

Da versucht Jaurès zu zeigen, wie die geschichtlichen Dinge in die Menschheitsentwickelung eingreifen, in der Menschheitsentwickelung wirken. Nachdem er verschiedenes sich vor die Seele geführt hat, was gewirkt hat im Römischen Reich, um daran zu lernen, wie in der Gegenwart gewirkt werden soll, was gewirkt hat in der griechischen Welt, um daran zu lernen, wie gewirkt werden soll zu anderen Zeiten, nachdem er verschiedenes wirklich mit einem außerordentlich gründlichen Erkenntnisdrang sich vor die Seele gestellt hat, da führt er sich auch ein Kapitel aus der neueren Zeit vor die Seele. Ein merkwürdiges Kapitel ist in diesem Buche Jaurès’, das über das Proletariat und den Patriotismus handelt, und es ist interessant, gerade dieses kleine Kapitel sich einmal vorzuführen, um zu sehen, was bei den besten Menschen unserer Umgebung eigentlich heute in den Seelen vorgeht.
Es kommt Jaurès in diesem Kapitel darauf an, zu zeigen, daß im neueren sozialen Fortschritt nicht der Grundbesitz die Hauptsache ist, sondern die Industrie und so weiter, aber auf diese Dinge werden wir uns nicht einlassen; das Wichtige ist, daß er hier gezwungen ist, hinzuweisen auf die Persönlichkeit der Jeanne d’Arc, der Jungfrau von Orléans. Nun denken Sie sich, ein Mann, der ganz in den Ideen der Gegenwart lebt, weist hin auf die Jungfrau von Orléans, eine Persönlichkeit, von der jeder, der die neuere Geschichte kennt, weiß—das wird jeder, der objektiv die Tatsache erkennt, zugeben müssen —, daß die Karte Europas einfach heute eine ganz andere sein würde, wenn sie nicht eingegriffen hätte. Das sieht natürlich auch Jaurès ein. Er sagt:
«Jeanne d’Arc erfüllt ihre Mission und opfert sich dem Heil des Vaterlandes in einem Frankreich, dem Grund und Boden nicht mehr die einzige Lebenskraft bedeuten; die Gemeinden spielten bereits eine große Rolle, Ludwig der Heilige hatte die Handwerksbriefe und das Gildenrecht sanktioniert und feierlich verkünden lassen, die Pariser Revolutionen unter den Regierungen Karls V. und Karls VI. hatten das handeltreibende Bürgertum und die Handwerkerschaft als neue Mäch­te auf den Plan treten sehen, die Hellsichtigsten unter jenen, die das Königreich reformieren wollten, träumten von einem Bündnis zwischen Bürgertum und Bauernstand gegen Gesetzlosigkeit und Willkür; in diesem modernen Frankreich, das bald darauf der <Bürgerkönig> — der Sohn des armen Herrschers, den Jeanne d’Arc zu retten im Begriffe stand — regieren sollte, in diesem vielfältigen, durchbildeten und verfeinerten Land, dem die zarten literarischen Schmerzen jenes Charles d’Orléans nahegingen, dessen Gefangenschaft das Herz des guten Lothringen rührte, in dieser Gesellschaft, die alles eher als ländlich war, erschien Jeanne d’Arc. Sie war ein schlichtes Landmädchen, das die Schmerzen und Nöte der Bauern, die sie umgaben, gesehen hatte, dem aber alle diese Bedrängnisse nur ein nahe gerücktes Beispiel des erhabenen und größeren Leides bedeuteten, welches das geplünderte Königtum und die überfallene Nation erduldeten. In ihrer Seele und in ihrem Denken spielt kein Ort, kein Grundbesitz eine Rolle; sie blickt über die lothringischen Felder hinweg. Ihr Bauernherz ist größer als alles Bauerntum. Es schlägt für die fernen guten Städte, die der Fremdling umzingelt. Auf den Feldern leben, bedeutet nicht, notwendigerweise in den Fragen des Ackerbodens aufzugehen. Im Lärm und Getriebe der Städte wäre Jeannes Traum sicherlich weniger frei, weniger kühn und umfassend gewesen. Die Einsamkeit beschützte die Kühnheit ihres Denkens, und sie erlebte die große vaterländische Gemeinschaft viel stärker, da ihre Phantasie ohne Verwirrung den stillen Horizont mit einem Schmerz und einer Hoffnung erfüllen konnte, die darüber hinausgingen. Nicht der Geist bäuerlicher Auflehnung erfüllte sie; sie wollte ein ganzes großes Frankreich befreien, um es späterhin dem Gottesdienst, der Christenheit und Gerechtigkeit zu weihen.

Ihr Ziel erscheint ihr so hoch und gottgefällig, daß sie, um es zu erreichen, später den Mut findet, sich sogar der Kirche zu widersetzen und sich auf eine Offenbarung zu berufen, die hoch über jeder anderen Offenbarung stehe.»
Da sehen wir einen Menschen, der verurteilt ist, weil er im materialistischen Denken der Gegenwart drinnensteht, nur auf Grundlage materialistischer Prinzipien sozusagen zu denken, der aber gezwungen ist, weil er zugleich historisch ehrlich sein will, auf diese merkwürdige Erscheinung der Jungfrau von Orléans hinzuweisen und sie in einem so hohen Grade ernst zu nehmen, wie wir das aus seinen Worten erkennen. Also vor Jaurès steht die ganze historische Bedeutung der Jeanne d’Arc. Aber nun fragen wir uns: Was kann schließlich — möge das vielleicht sogar persönlich für Jaurès zu weit getrieben sein, wenn wir das behaupten, aber für viele andere, die in Jaurès’ Geist handeln, ist das ganz gewiß nicht zu weit getrieben —, was kann für einen solchen Menschen, der in einer solchen sozialen Anschauung drinnen lebt wie Jaurès, Jeanne d’Arc in Wirklichkeit anderes sein als jemand, der durch eine gewisse religiöse Ekstase, der man ja nicht, wenn man ein vernünftiger Mensch bleiben will, nachstreben soll, zu den Impulsen gekommen ist, zu denen sie nun schon einmal gekommen ist? Ganz gewiß werden diese Leute dasjenige nicht erkennen, was uns aus der Geisteswissenschaft klar sein muß: daß in einer Zeit, in der noch nicht die modern entwickelte Geist-Erkenntnis, wie wir sie heute haben, erreicht werden konnte, aus den geistigen Welten Ströme geistigen Lebens durch solche mehr oder weniger unterbewußt wirkenden Persönlichkeiten wie die Jungfrau von Orléans hereinwirkten, daß sie ein Medium war, zwar nicht für Menschen, von denen Medien in der neueren Zeit so vielfach mißbraucht werden, sondern für göttlich-geistige Welten, die hineinwirken wollten in die physische Erdenwelt. Daß dasjenige, was von der Jungfrau von Orléans kam, mehr wert war, als was die anderen aus ihren menschlichen Einsichten heraus mitteilen wollten und konnten, das mußte anerkannt werden. Daß die geistige Welt durch diese Jeanne d’Arc sprach, das konnten selbstverständlich solche Leute nicht anerkennen.

Und dennoch müssen sie, wenn sie von den wirklichen Tatsachen reden, von solchen Menschen wie der Jungfrau von Orléans reden, sie sogar anerkennen, sie müssen also dasjenige, was geschieht—bedenken Sie das nur: dasjenige, was geschieht —, zurückführen auf Persönlichkeiten, deren Geistesleben sie nicht anerkennen, deren Geistesleben sie ganz gewiß nicht nachstreben möchten.
Das ist, wenn man dies auch heute noch nicht zugeben will — man kann sich auch betäuben gegenüber dieser Tatsache —, das ist nichts als tiefste Lebenslüge. Das ist wirkliche Lebenslüge, und ich charakterisiere Ihnen damit nur einen Fall von jener Lebenslüge, die überall heute durch unser soziales Leben pulsiert, und die darauf zurückzuführen ist, daß die Menschen dasjenige, was wirklich ist, was das Allerwirklichste ist, nicht anerkennen, es aber wie ein Faktum ansehen müssen durch das, was die neuere Geistesentwickelung heraufbringt. Lügen sind nun auch Tatsachen, und sie wirken demgemäß. Und wenn es auch durchaus wohlgesinnte, ernst strebende, bedeutende Menschen sind, wie Jaurès — da sie durch die Zeitverhältnisse gebunden sind in solcher Lebenslüge, kann dasjenige, was von ihnen kommt, dennoch nicht befreiend für die Menschheit wirken.
Ja, da stehen wir darinnen in einer gegenwärtigen Lebenstatsache, die wir klar und deutlich, die wir in aller Tiefe auf unsere Seelen müssen wirken lassen. Wir müssen den Mut haben, mit klarer Einsicht hinzuschauen auf solche Lebenslügen, und wir müssen aus diesem klaren Hinschauen die Kraft finden, uns aufrechtzuerhalten gegenüber alldem, was von allen Seiten einströmt, und was doch von der einen oder anderen Seite her manchmal sehr maskiert und kaschiert aus dieser Lebenslüge herausstammt. Was können Menschen, die in einer solchen Lebenslüge stehen, an wirklicher innerer Einsicht über die Zusammenhänge des Menschenlebens denn eigentlich gewinnen? Sie müssen sich denken: Ach, da treten solche sonderbaren Käuze auf, die Beziehungen haben wollen zu den geistigen Welten wie die Jungfrau von Orléans, und man muß ihnen sogar historische Bedeutung zuschreiben; aber man muß doch das wahrhaftig nicht als ein Beispiel hinstellen, dem man nachstreben soll, damit man auch irgendwie geistige Kräfte in die physische Welt einführen könne! -- Es wird zwar noch viel Wasser den Rhein hinunterfließen, bis weitere Kreise von Menschen die ganze schwerwiegende Tatsache einsehen und anerkennen, von der wir also gesprochen haben. Heute haben auch die Naturwissenschafter schon die Allüren angenommen, die dazumal der Jungfrau von Orléans gegenüber die Theologen angenommen haben. Denn dasjenige, auf das Jaurès da zuletzt aufmerksam macht, das gehört zur tiefen Tragik dieser Erscheinung der Jungfrau von Orléans dazumal. Die Theologen sagten damals: Das, was die da als ihre geistigen Welterkenntnisse auskramt, das stimmt nicht überein mit dem, was wir erkennen durch unsere Theologie! — Das war dazumal auf theologischem Gebiete aus derselben Gesinnung geflossen, aus der heute schon nach verhältnismäßig kürzerer Zeit, als es bei der Theologie der Fall war, die naturwissenschaftlichen Leute sprechen. Die Jungfrau von Orléans hat dazumal denjenigen, die von der Theologie her sie beurteilten und die da sagten, sie müsse aus den Heiligen Büchern ihre Wunder und ihre Mission rechtfertigen, geantwortet: Im Buche Gottes steht mehr geschrieben als in all euern Büchern! — Das ist ein historisches Wort. Das ist aber auch ein Wort, das heute noch Gültigkeit hat. Denn es kann vom Standpunkte der Geisteswissenschaft allen Einwänden erwidert werden, theologischen und naturwissenschaftlichen Einwänden: In dem Buche der geistigen Welten steht mehr geschrieben als alles dasjenige, was sich die Widersacher träumen lassen. — Und Jaurès fügt hinzu zu diesen Worten: «Ein wunderbares Wort, das in gewisser Beziehung im Gegensatz zur Bauernseele steht, deren Glauben vor allem im Herkommen wurzelt. Wie fern ist das alles von dem dumpfen engherzigbeschränkten Patriotismus des Grundbesitzes! Jeanne aber vernimmt die göttlichen Stimmen ihres Herzens, indem sie zu den strahlenden und sanften Himmelshöhen aufblickt.»

Ja, in dem Munde unserer Mitwelt klingt gewiß eine solche Anerkennung ganz gut; aber was ist sie im Munde selbst der Besten in aller unserer Mitwelt? Eine Anerkennung von etwas, das sie doch mehr oder weniger für eine Dichtung halten, für eine Dichtung, die das Leben mehr oder weniger schön machen kann, der sie aber keine Realität zugestehen. Und das macht die Lebenslüge!