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Sujet:
SIXIÈME ENTRETIEN DU SÉMINAIRE,
Dornach, le 5 août 1922
SECHSTE SEMINARBESPRECHUNG, Dornach, 5. August
1922
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Les
références : Rudolf Steiner Œuvres
complètes GA341 077-090 (1986)
05/08/1922 |
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Original
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Traducteur:
FG v. 01 10/07/2022 |
Editeur: SITE |
Question sur l'usure de l'argent : s'usera-t-il
progressivement ? Aussi en tant qu'argent d'achat ?
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01
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Frage nach der Abnützung des Geldes: Wird es sich
allmählich abnützen? Auch als Kaufgeld?
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Rudolf Steiner : En tant qu'argent d'achat, il a
jusqu'à la fin la même valeur. Cette question est une
question plus technique de circulation, une question
du comment. L'usure progressive de l'argent n'est pas
facile à représenter. Elle rendrait nécessaire un
appareil extraordinairement bureaucratique.
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02
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Rudolf Steiner : Als Kaufgeld hat es bis zuletzt
denselben Wert. Diese Frage ist eine mehr technische
des Verkehrs, eine Frage des Wie. Die allmähliche
Abnützung des Geldes ist nicht leicht vorzustellen.
Sie würde einen außerordentlich bürokratischen Apparat
erforderlich machen.
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J'insiste sur le fait que je n'aimerais pas procéder
programmatiquement, mais que j'aimerais seulement dire
ce qui est. Car ma connaissance va à ce que nous ne
pouvons pas créer un paradis sur Terre par des voies
économiques. Cela n'irait pas, mais il se laisse
seulement installer le meilleur contexte possible. On
a maintenant à se demander sur quoi repose le naufrage
en dessous du meilleur contexte possible. Sur ce que
les facteurs particuliers de l'économie de peuple ne
peuvent pas faire valoir leur valeur correcte à un
endroit ou à un autre, qu'il est donc possible
aujourd'hui que le travailleur spirituel ne soit
absolument pas payé comme cela est nécessaire pour
l'ensemble de l'économie de peuple. Il est payé soit
trop, soit trop peu. Les deux cas se présentent. Mais
de ce fait, s'il est payé trop bas, se donne
immédiatement lieu à ce que les prix se modifient de
manière malsaine par sa basse rémunération. Il en va
de même lorsqu'il est payé trop haut. Des corrections
doivent être apportées à cela, et il s'agit seulement
de savoir - sans tenir compte des choses de Foerster -
quels sont les facteurs de la vie d'économie de peuple
qui rendent possible ce transfert, ce trafic.
C'est-à-dire une circulation dont résultent des prix
mutuels/réciproques supportables, non purement pour
des marchandises, mais justement aussi pour
l'organisation spirituelle, et aussi pour la
nécessaire libre vie de l'esprit.
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03
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Ich betone, daß ich nicht programmatisch vorgehen
möchte, sondern daß ich nur das sagen möchte, was ist.
Denn meine Erkenntnis geht dahin, daß wir ein Paradies
auf Erden nicht herstellen können auf ökonomischem
Wege. Das würde nicht gehen, sondern es läßt sich nur
der bestmögliche Zustand herstellen. Nun hat man sich
zu fragen, worauf das Heruntersinken unter den
bestmöglichen Zustand beruht. Darauf, daß die
einzelnen Faktoren der Volkswirtschaft ihren richtigen
Wert nicht geltend machen können an der einen oder
anderen Stelle, daß es also heute möglich ist, daß der
geistig Arbeitende durchaus nicht in der Weise bezahlt
wird, wie es für die Gesamtvolkswirtschaft notwendig
ist. Er wird entweder zu hoch oder zu niedrig bezahlt.
Es kommt beides vor. Dadurch aber gibt er sofort
Veranlassung, wenn er zu niedrig bezahlt wird, daß
sich die Preise durch seine niedrige Bezahlung in
ungesunder Weise ändern. Ebenso wenn er zu hoch
bezahlt wird. Daran müssen Korrekturen angebracht
werden, und es handelt sich nur darum — ohne daß man
auf Foerstersche Dinge Rücksicht nimmt —, welche
Faktoren im volkswirtschaftlichen Leben diese
Umlagerung, diesen Verkehr möglich machen. Also einen
Verkehr, bei dem die erträglichen gegenseitigen Preise
herauskommen, nicht bloß für Waren, sondern eben auch
für die geistige Organisierung, und auch für das
notwendige freie Geistesleben.
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Il en résulte directement/immédiatement que l'argent
doit devenir vieux. Il s'agit simplement de savoir de
quelle manière on peut le faire techniquement. Et vous
ne pourriez réaliser une usure progressive de l'argent
d'aucune autre manière qu'en attachant aux billets des
coupons qui doivent être déchirés à des moments
précis, et ce par un bureau. Il en résulterait un
appareil bureaucratique très compliqué. Mais il ne
s'agit vraiment pas de provoquer l'usure par de tels
signes extérieurs, mais que le cours réel des choses
provoque de lui-même cette valorisation. C'est ce qui
se passe lorsque vous donnez simplement à l'argent, à
toutes les sortes d'argent, le caractère plus ou moins
changeant/de change/de traite, donc je pense aussi
loin le caractère de traite qu'une échéance est là.
Celle-ci ne se laisse naturellement pas être calculée
in abstracto, mais seulement fixée approximativement
au début, en prévision d'un instant déterminé. Alors,
on doit corriger jusqu'à ce que la chose arrive à une
date/une fin éventuellement possible.
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04
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Daraus folgt unmittelbar, daß das Geld alt werden
muß. Es handelt sich lediglich darum, auf welche Weise
man das technisch ausführen kann. Und Sie würden ein
allmähliches Abnützen des Geldes auf keine andere
Weise ausführen können als dadurch, daß Sie den
Scheinen Coupons anhängen, die abgerissen werden
müssen zu bestimmten Zeiten, und zwar von einem Amt.
Dadurch würde ein sehr komplizierter bürokratischer
Apparat herauskommen. Aber es handelt sich wirklich
niemals darum, daß man die Abnützung durch solche
äußeren Zeichen herbeiführt, sondern daß der reale
Verlauf der Dinge von selbst diese Wertigkeit bewirkt.
Das geschieht, wenn Sie einfach dem Geld, allen Arten
von Geld, mehr oder weniger den Wechselcharakter
geben, also ich meine insofern den Wechselcharakter,
als ein Endtermin da ist. Dieser läßt sich natürlich
nicht in abstracto berechnen, sondern, in
Voraussetzung eines bestimmten Augenblicks, anfangs
nur annähernd festsetzen. Dann muß man korrigieren,
bis die Sache zu einem eventuell möglichen Termin
kommt.
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Il s'agirait alors qu'à nouveau pour l'économie
mondiale en soi trouvé ce qui était déjà là pour une
économie locale allant très loin. C'est notamment le
maniement de l'année du jubilé dans l'Ancien
Testament. C'est quelque chose de tout à fait
similaire au vieillissement/devenir vieux de l'argent
: l'abandon de toutes les dettes. Avec un radical
abandon de toutes les dettes, tombent aussi tous les
avoirs respectivement capitaux nuisibles à l'économie
de peuple. C'est malgré tout - vous vous souvenez
volontiers du temps qui s'est écoulé jusqu'à une année
de jubilé - tous les soixante-dix ans. Maintenant
cette année de jubilé vis-à-vis de ce qui serait
nécessaire aujourd'hui dans la perspective de
l'économie mondiale, a été déterminé a priori en
fixant simplement l'âge du patriarcat. Il ne m'est à
l'instant pas souvenable si c'est écrit ainsi dans la
Bible, mais en tout cas l'usage était à l'origine de
fixer l'âge de la vie humaine, parce qu'on a calculé
très correctement : si l'on prend le cours du temps de
toute une vie humaine, on y a placé tout ce qui est
capital de donation dans la jeunesse, puis capital de
prêt et capital commercial, donc capital de
circulation/échange. Il a été supposé que l'humain
avait le droit de dépenser/consommer dans sa jeunesse
ce qu'il gagnerait plus tard en tant qu'humain mûr, et
qu'il gagnerait ensuite un peu moins à l'approche de
la fin. On a considéré cela alors comme une sorte de
prêt.
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05
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Es würde sich dann darum handeln, daß wiederum für
die Weltwirtschaft dasjenige herausgefunden wird, was
ja für eine im Grunde genommen als lokale Wirtschaft
sehr weitgehende Ökonomie schon da war. Das ist
nämlich die Handhabung des Jubeljahres im Alten
Testament. Das ist etwas ganz Ähnliches wie das
Altwerden des Geldes : das Nachlassen sämtlicher
Schulden. Mit einem radikalen Nachlassen aller
Schulden fallen auch alle volkswirtschaftlich
schädlichen Vermögen beziehungsweise Kapitalien weg.
Es ist immerhin — Sie erinnern sich wohl, wie lange
die Zeit war bis zu einem Jubeljahr — alle siebzig
Jahre. Nun dieses Jubeljahr, das ist ja gegenüber dem,
was heute im Hinblick auf die Weltwirtschaft notwendig
wäre, a priori bestimmt worden, indem man einfach das
Patriarchenalter festgelegt hat. Es ist mir im
Augenblick nicht erinnerlich, ob es in der Bibel
ebenso steht, aber jedenfalls der Usus war
ursprünglich so, das menschliche Lebensalter
festzustellen, weil man ganz richtig gerechnet hat :
wenn man den Zeitenverlauf eines ganzen Menschenlebens
nimmt, so liegt darin alles angelegt, was an
Schenkungskapital in der Jugend da ist, dann an
Leihkapital und an Handels-kapital, also
Verkehrskapital. Es wurde angenommen, daß der Mensch
das Recht hat, dasjenige in der Jugend zu verzehren,
was er später als reifer Mensch verdient, und dann
etwas weniger verdient, wenn es gegen das Ende zugeht.
Man hat das dazumal als eine Art von Leihen angesehen.
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Maintenant, voyez-vous, c'était a priori ; cela ne
se comporterait pas ainsi dans l'économie mondiale.
Les périodes de temps s'allongeraient essentiellement.
Mais il est aussi clair sans plus qu'alors, quand
cette usure progressive de l'argent intervient, cela
intervient de soi-même dans les échanges/circulations
réciproques, parce que l'année initiale serait
inscrite sur le billet de banque. Dans les échanges
réels d'économie de peuple, l'argent n’aura alors
maintenant pas un pouvoir d'achat moindre, mais une
force de valorisation d'autant moindre pour tout
organiser : plus il avance, moins il a de force
d'utilisation. De sorte que, par la diminution de sa
force de valorisation, il peut se transformer peu à
peu en monnaie/argent de donation, et qu'il retourne
alors à nouveau en jeunes signes monétaires qui
peuvent être simplement émis à nouveau par la voie de
la transmission. Cela doit seulement être effectué par
les associations. Pour les produits qui se rapprochent
le plus possible des produits naturels, le travail a
donc sa plus grande valeur, bien que l'ouvrier ne
reçoive pas plus que n'importe qui d'autre selon la
formule des prix ; mais le travail a alors la plus
grande valeur dans les échanges d'économie de peuple.
Seulement, une partie revient à celui qui travaille,
l'autre est intégré sans reste dans le processus
économique. Vous avez retiré à l'individu la
possibilité de s'enrichir.
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06
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Nun, sehen Sie, das war a priori; das würde sich in
der Weltwirtschaft nicht so ausnehmen. Es würden die
Zeitperioden sich wesentlich verlängern. Aber es ist
auch ohne weiteres klar, daß dann, wenn diese
allmähliche Abnützung des Geldes eintritt, diese im
gegenseitigen Verkehr selber eintritt, weil auf der
Banknote das Anfangsjahr stehen würde. Im realen
volkswirtschaftlichen Verkehr wird dann das Geld eine
geringere, jetzt nicht Kaufkraft, aber eine geringere
Verwertungskraft für alles Organisieren haben : je
weiter es vorrückt, eine um so geringere
Verwertungskraft. So daß es durch die Abnahme seiner
Verwertungskraft allmählich in Schenkungsgeld
übergehen kann, und daß es dann wiederum rückläuft in
junge Geldzeichen, die einfach auf dem Überleitungsweg
neu herausgegeben werden können. Das muß nur durch die
Assoziationen bewirkt sein. Für Produkte, die
möglichst naheliegen den Naturprodukten, hat also dann
die Arbeit ihren höchsten Wert, trotzdem der Arbeiter
nicht mehr bekommt, als irgend jemand anderer nach der
Preisformel; aber es hat die Arbeit dann dort im
volkswirtschaftlichen Verkehr den höchsten Wert. Nur
geht ein Teil über an den, der arbeitet; der andere
geht in den wirtschaftlichen Prozeß restlos hinein.
Sie haben dem einzelnen die Möglichkeit entzogen, sich
zu bereichern.
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Question : Comment l'argent peut-il être utilisé
différemment s'il a le même pouvoir d'achat en tant
que jeune et vieil argent ?
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07
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Frage : Wie kann das Geld verschieden verwendet
werden, wenn es als junges und altes Geld dieselbe
Kaufkraft hat?
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Rudolf Steiner : Si vous commencez une entreprise
avec de l'argent jeune, vous êtes maintenant en
mesure, en y mettant de l'argent jeune, d'investir
cette entreprise à long terme ; alors qu'avec de
l'argent vieux, vous ne pourriez pas engager
l'entreprise de la même manière à long terme.
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08
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Rudolf Steiner: Wenn Sie eine Unternehmung mit
jungem Geld beginnen, so sind Sie nun in der Lage,
dadurch, daß Sie junges Geld hineinstecken, diese
Unternehmung auf eine lange Frist hin anzulegen;
während Sie mit altem Geld nicht in der gleichen Weise
auf lange Frist hin das Unternehmen anstellen könnten.
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Question non notée.
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09
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Frage nicht notiert.
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Rudolf Steiner : Vous pensez que lorsque j'ai acheté
mes moyens de production, alors j'ai les moyens de
production à la place de l'argent, et l'argent que je
donne maintenant, c'est alors un autre qui l'a.
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Rudolf Steiner : Sie meinen: wenn ich mir einmal
meine Produktionsmittel gekauft habe, dann habe ich
statt des Geldes die Produktionsmittel, und das Geld,
das ich jetzt weggebe, das hat dann ein anderer.
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L'argent qui est maintenant une fois entré dans la
production doit naturellement y rester. Mais cet
argent peut se transformer sous certaines
circonstances - il ne se transformerait pas tant que
la personne concernée peut le consommer - mais ce qui
est dans la production est une question de
circulation/d'échange. Ce ne sera pas très
bureaucratique, parce qu'on peut veiller, par les
associations, à ce qu'au sein des entreprises qui
reposent sur la même base, rien d'autre ne soit
utilisé que de l'argent d'une ancienneté déterminée.
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Das Geld, das nun einmal in die Produktion
hineingegangen ist, muß natürlich darin bleiben. Aber,
es kann sich dieses Geld unter Umständen verwandeln —
es würde sich ja nicht verwandeln, insofern der
Betreffende es konsumieren kann — aber was in der
Produktion darin ist, ist eine Frage des Verkehrs. Das
wird nicht sehr bürokratisch sein, weil durch die
Assoziationen dafür gesorgt werden kann, daß innerhalb
der Unternehmungen, die auf gleicher Basis be-ruhen,
nichts anderes verwendet wird als bestimmtaltriges
Geld.
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L'argent est donc passé en moyens de production. À
cela vient en aide l'autre mesure que les moyens de
production perdent leur valeur lorsqu'ils sont devenus
des moyens de production. Ces deux choses se
rassemblent en une seule. Aujourd'hui, vous l'avez
notamment aussi ainsi, mais de manière dissimulée.
L'argent qui est prêté pour la production ne retourne
pas, il reste fiché dans la production. C'est
seulement maintenu/tenu fixe par ce que les moyens de
production peuvent à nouveau être vendus. Par cela il
est continuellement de nouveau rendu jeune. Mais si
vous pensez que les moyens de production ne peuvent
pas être vendus, l'argent reste dedans à son âge. On
doit penser réel, alors la question ne se posera
jamais ainsi : comment fait-on pour que l'argent garde
son âge là-dedans? Mais on dira : cela doit se passer
- donc la mesure doit simplement être prise ! C'est
une question technique extérieure.
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Das Geld ist also in Produktionsmitteln aufgegangen.
Dem kommt zu Hilfe die andere Maßregel, daß die
Produktionsmittel ihren Wert verlieren, wenn sie
Produktionsmittel geworden sind. Diese zwei Dinge
schließen sich zusammen zu einem. Heute haben Sie es
nämlich auch so, nur kaschiert. Das Geld, das für die
Produktion verliehen ist, geht nicht wiederum zurück,
bleibt in der Produktion stecken. Nur wird es dadurch
festgehalten, daß die Produktionsmittel wiederum
verkauft werden können. Dadurch wird es fortwährend
wieder jung gemacht. Denken Sie sich aber, die
Produktionsmittel können nicht verkauft werden, so
bleibt das Geld in seinem Alter darin. Man muß real
denken, dann wird die Frage niemals so entstehen: Wie
macht man das, daß das Geld sein Alter da drinnen
behält? Sondern man wird sagen: Das muß geschehen —
also muß einfach die Maßregel geschehen! Das ist eine
äußerlich technische Frage.
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Naturellement, vous pourriez dire une chose : il y
aurait une certaine possibilité que de telles choses
soient contournées par la spéculation ; mais la
spéculation aurait certainement beaucoup moins de
terrain dans une telle communauté que dans celle qui
donne à l'argent une valeur indéfiniment longue. En
réalité, l'argent s'use quand même. Sinon, ce paysan
poméranien pourrait avoir raison, lui qui se dit :
"Quelle est la taille de la dette d'état prussienne ?
Je veux investir un petit capital à intérêts composés,
et celui-ci pourrait couvrir la dette d'état
prussienne après tant et tant d'années. Cela ne
pourrait jamais se faire, car tous ceux qui seraient
peu à peu obligés de payer cette somme, qui a pourtant
besoin de la couverture correspondante, périraient.
D'une quelque manière, les garants disparaîtraient, et
l'État prussien n'en retirerait pas un centime après
des siècles.
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Natürlich könnten Sie das eine sagen: Es wäre eine
gewisse Möglichkeit vorhanden, daß solche Dinge durch
die Spekulation umgangen würden; aber die Spekulation
hätte sicher viel weniger Boden in einer solchen
Gemeinschaft als in derjenigen, die dem Geld einen
unbestimmt langen Wert gibt. In Wirklichkeit nützt
sich das Geld ja doch ab. Sonst könnte jener
pommersche Landmann recht haben, der sich sagt: Wie
groß sind die preußischen Staatsschulden? Ich will ein
kleines Kapital auf Zins und Zinseszinsen anlegen, und
das würde nach so und so viel Jahren die preußischen
Staatsschulden decken können. Dies könnte niemals
zustande kommen, weil alle diejenigen, die nach und
nach verpflichtet würden, für diese Summe aufzukommen,
die doch die entsprechende Deckung brauchte, zugrunde
gehen würden. Auf irgendeine Weise würden die Garanten
verschwinden, und der preußische Staat kriegte nach
Jahrhunderten nicht einen Heller davon.
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Vous voyez là qu'il s'use quand même, le pur argent.
Il s'agit seulement que l'on prenne vers en haut dans
la raison synthétique, ces choses qui ont lieu en
réalité et qui provoquent des dommages parce qu'elles
ne sont pas dans la raison synthétique. C'est pourquoi
je peux dire : je considère quand même seulement le
réel, et non pas un devant-être agitateur. Parce que
les choses sont là ! Il s'agit de ce qu'on a à
demander : comment assainit-on l'économie mondiale ?
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Da sehen Sie, daß es sich doch abnützt, das reine
Geld. Es handelt sich nur darum, daß man diese Dinge
in die Vernunft heraufnimmt, die in Wirklichkeit
stattfinden, und die dadurch die Schädigungen
hervorrufen, daß sie nicht in der Vernunft sind.
Deshalb kann ich sagen : Ich betrachte doch nur das
Reale, nicht ein agitatorisch Sein-Sollendes. Weil die
Dinge da sind! Es handelt sich darum, daß man zu
fragen hat : Wie saniert man die Weltwirtschaft?
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Question : Comment est le rapport entre l'État et
l'argent ?
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Frage : Wie ist das Verhältnis von Staat und Geld?
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Rudolf Steiner : Par ce que j'ai décrit hier, une
banque impériale, une banque d'État serait impossible.
Il en résulterait un institut bancaire entre ceux qui
ont reçu de l'argent de donation et ceux qui, par le
travail, notamment le travail de la terre/du sol,
créent à nouveau de nouvelles marchandises en leur
début. Ce rajeunissement passerait justement de l'État
à/sur l'économie. Et c'est cela que présente la
nécessité supplémentaire. En ce qu'elle passe à
l'économie, cette mesure de rendre l'argent de nouveau
jeune dépendrait d'autres mesures économiques, et non
de mesures d'État. Et par cela, en sortiraient de tous
autres rapports de valeur qu'actuellement sous
l'élément fiscal. Nous aurions quelque chose qui
existe déjà. Les choses sont seulement dissimulées
parce qu'elles ne se passent pas au bon endroit. Nous
aurions transformé une mesure fiscale en une mesure
économique. Le fisc aurait moins la possibilité d'agir
sur le plan économique qu'une association économique.
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Rudolf Steiner : Durch das, was ich gestern
beschrieben habe, würde eine Reichsbank, eine
Staatsbank unmöglich sein. Es würde herauskommen ein
Bankinstitut zwischen denjenigen, die Schenkungsgelder
bekommen haben, und denjenigen, die durch Arbeit,
namentlich Bodenarbeit wiederum neue Waren in ihrem
Anfang schaffen. Es würde diese Verjüngung gerade vom
Staat auf die Wirtschaft übergehen. Und das ist das,
was die weitere Notwendigkeit darstellt. Dadurch, daß
sie an die Wirtschaft übergeht, würde diese Maßregel,
das Geld wieder jung zu machen, zusammenhängen mit
anderen wirtschaftlichen Maßregeln, nicht mit
Staatsmaßregeln. Und dadurch kämen auch ganz andere
Wertverhältnisse heraus als jetzt unter dem
fiskalischen Elemente. Wir würden etwas haben, was
schon existiert. Die Dinge werden ja nur dadurch
kaschiert, daß sie nicht am rechten Fleck vor sich
gehen. Wir würden eine fiskalische Maßregel in eine
wirtschaftliche übergeführt haben. Der Fiskus würde
weniger die Möglichkeit haben, wirtschaftlich
vorzugehen als eine wirtschaftliche Assoziation.
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Question : En quoi consisterait une autre base
monétaire ?
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Frage : Worin würde eine andere Währungsgrundlage
bestehen?
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Rudolf Steiner : Elle serait créée par le fait que
tout ce qui est papier-monnaie, substitut de l'argent,
deviendrait très semblable. Les grandes différences
d'aujourd'hui ne sont dues qu'à des mesures
arbitraires. Donc, les billets de banque d'État et
tous les autres types de substituts monétaires se
ressembleraient donc beaucoup plus. On aurait une
monnaie unique, et pour celle-ci, il serait assez égal
de savoir de quoi elle serait composée/existerait, car
elle recevrait alors, à la fin de son processus, un
caractère purement nominaliste ; et en étant à nouveau
reconduite, elle reçoit un caractère métalliste,
qu'elle devrait avoir au début. La monnaie serait
quelque chose qui serait en perpétuel flux/fleuve,
mais qui serait tout à fait adaptée à la spécificité
du processus d'économie de peuple.
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Rudolf Steiner: Sie würde dadurch geschaffen werden,
daß alles das, was Papiergeld, Geldsurrogat ist, sich
sehr ähnlich werden würde. Die großen
Verschiedenheiten von heute sind ja nur durch
willkürliche Maßregeln hervorgerufen. Also die
Staatsbanknoten und alle anderen Arten von
Geldsurrogaten würden einander viel ähnlicher werden.
Man würde ein einheitliches Geld haben, und für dieses
wäre es ziemlich gleichgültig, aus was es bestehen
würde; denn es bekommt dann am Ende seines Prozesses
einen rein nominalistischen Charakter; und indem es
wiederum zurückgeführt wird, bekommt es einen
metallistischen Charakter, den es am Anfang haben
müßte. Die Währung würde etwas sein, was im
fortwährenden Fluß wäre, die aber ganz angepaßt wäre
der Eigentümlichkeit des volkswirtschaftlichen
Prozesses.
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Question : N'avez-vous pas autrefois fait une fois
l'éloge des moyens de production utilisables comme
base monétaire ?
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Frage: Haben Sie nicht früher auch einmal die
brauchbaren Produktionsmittel als Währungsgrundlage
gepriesen?
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Rudolf Steiner :
Demandons-nous ce qui, dans un tel espace de temps, à
l'intérieur duquel se produit ce changement pour un
certain argent, lui donne sa valeur de validité. Ce
qui la donne, c'est ce qu'il y a là de moyens de
production utilisables. Supposez qu'il y ait très peu
de moyens de production utilisables, ainsi la chose
devra être mise en œuvre très rapidement. L'argent va
s'accumuler partout, l'argent d'achat va
diminuer/reculer partout à cause du peu de moyens de
production, etc. Mais s'il y a beaucoup de moyens de
production utilisables, la rotation sera une autre et
par cela il adhèrera/collera une valeur plus élevée à
cet argent. De cette manière, nous en obtenons la
monnaie par les moyens de production utilisables.
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gratuite)
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Rudolf Steiner : Fragen wir uns: Was gibt denn nun
innerhalb eines solchen Zeitraumes, in dem dieser
Umschwung für ein bestimmtes Geld stattfindet, dafür
den Geltungswert? Ihn gibt dasjenige, was an
brauchbaren Produktionsmitteln da ist. Nehmen Sie an,
es ist sehr wenig an brauchbaren Produktionsmitteln
da, so wird die Sache sehr schnell umgesetzt werden
müssen. Es wird sich überall Geld stauen, es wird
überall Kaufgeld zurückgehen durch wenige
Produktionsmittel und so weiter. Wenn aber viel
brauchbare Produktionsmittel da sind, so wird der
Umlauf ein anderer sein, und es wird dadurch diesem
Geld ein erhöhter Wert anhaften. Auf diese Weise
bekommen wir die Währung heraus durch die brauchbaren
Produktionsmittel.
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Frage : Quelque chose de stable comme substance
devrait-il être pris ?
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Frage : Müßte etwas Stabiles als Stoff' genommen
werden wie Gold?
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Rudolf Steiner : Autant que je puisse voir, la
substance réelle de l'argent serait au fond
indifférente, de sorte que vous pourriez aussi mettre
sur le papier le chiffre de l'année qui deviendrait
alors créateur de valeur. Je ne vois pas qu'il serait
alors nécessaire d'introduire une monnaie telle que
l'or. Cela ne serait possible que dans la mesure où
des économies de peuple spéciales se formeraient. Mais
dans la mesure où l'économie mondiale est
effectivement là - elle se réalise d'autant plus que
l'économie s'émancipe -, il est possible de faire de
la monnaie avec n'importe quelle substance. Que
devient donc l'argent du fait que ce que je dis se
réalise ? L'argent ne devient rien d'autre que la
comptabilité qui traverse/courant à travers tout le
territoire économique. En effet, si vous vouliez
introduire une comptabilité géante, qui n'est pas
nécessaire, vous pourriez très bien comptabiliser tout
ce va-et-vient de l'argent à un endroit précis. Les
postes seraient alors toujours placés aux endroits
correspondants. Ce qui se passe en réalité, c'est que
vous arrachez le poste de l'endroit concerné et que
vous donnez le billet à la personne concernée, de
sorte que la comptabilité se déplace. L'argent est une
comptabilité au sens fluctuant du terme. Je ne vois
donc pas en quoi le fait de le faire à partir de ceci
ou de cela pourrait avoir une valeur autre que
décorative.
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22
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Rudolf Steiner : Soviel ich sehen kann, wäre im
Grunde genommen der wirkliche Stoff des Geldes
gleichgültig, so daß Sie die Jahres-zahl, die dann
wertbildend würde, auch auf Papier setzen könnten. Ich
kann nicht sehen, daß es dann notwendig wäre, eine
solche Währung wie Gold einzuführen. Es würde nur in
dem Umfang möglich sein, in dem sich wiederum
Spezialvolkswirtschaften bilden würden. Aber in dem
Maße, als tatsächlich die Weltwirtschaft da ist — sie
realisiert sich in dem Maße mehr, als die Wirtschaft
sich emanzipiert —, ist es möglich, durch jeden
beliebigen Stoff das Geld zu machen. Was wird denn das
Geld dadurch, daß sich das realisiert, was ich sage ?
Dadurch wird das Geld nichts anderes, als die durch
das ganze Wirtschaftsgebiet durchlaufende Buchführung.
Sie könnten nämlich, wenn Sie eine Riesenbuchhaltung
einführen wollten, die nicht notwendig ist, dieses
ganze Hin- und Hergehen des Geldes ganz gut an einer
entsprechenden Stelle verbuchen. Dann würden immer die
Posten an den entsprechenden Stellen stehen. Was in
Wirklichkeit geschieht, ist nämlich nichts anderes,
als daß Sie den Posten aus der betreffenden Stelle
herausreißen und dem Betreffenden den Schein geben, so
daß die Buchhaltung wandert. Das Geld ist in
fluktuierendem Sinn eine Buchhaltung. Da kann ich
nicht einsehen, daß es einen anderen als einen
dekorativen Wert haben soll, ob man es aus dem oder
jenem macht.
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Objections : l'or donnerait une certaine mesure.
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23
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Einwand: Das Gold gäbe einen gewissen Maßstab.
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Rudolf Steiner : Cela ne peut pas être le cas, et si
c'est le cas, cela s'exerce dans cette comptabilité
elle-même. L'essentiel, c'est que tout le trafic
d'argent se transforme en une conduite de la
comptabilité. Au lieu de transférer un poste de
l'actif au passif, vous transférez l'argent.
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24
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Rudolf Steiner : Das kann nicht der Fall sein, und
wenn es der Fall ist, so übt es sich aus in dieser
Buchhaltung selber. Das ist das Wesentliche, daß der
ganze Geldverkehr übergeht in eine Führung der
Buchhaltung. Statt daß Sie einen Posten von der
Aktiv-Seite auf die Passiv-Seite hinübersetzen, geben
Sie das Geld hinüber.
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Objection : ce ne devrait pas être l'or, car la
dévaluation pourrait être contournée en retenant
finalement l'or.
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Einwand: Es dürfte nicht Gold sein, weil die
Entwertung dadurch umgangen werden könnte, daß zuletzt
das Gold zurückbehalten würde.
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Rudolf Steiner : S'il y a un acheteur pour l'or. Il
faudrait qu'il y en ait un, c'est-à-dire que l'achat
soit avantageux. On devrait alors encore faire le
calcul inutile. Oui, cela ne servirait à rien. Si on
en faisait par exemple un objet de bijouterie, on
pourrait tricher avec.
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26
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Rudolf Steiner : Wenn ein Käufer für das Gold da
ist. Der müßte da sein, das heißt, es müßte der Kauf
vorteilhaft sein. Man würde dann extra noch die
unnötige Kalkulation machen müssen. Ja, die würde
einem nichts helfen. Wenn man zum Beispiel einen
Schmuckgegenstand daraus machen würde, würde man damit
betrügen können.
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On doit considérer ces choses seulement dans le but
de l'économie de peuple elle-même. Si vous tenez les
choses ensemble, vous pourrez évaluer ce qui,
aujourd'hui, n'est vraiment que le fruit d'une
observation partielle et d'une spéculation
insuffisante dans le traitement de la théorie
d'économie de peuple. Il y a toujours des méthodes
insuffisantes et des observations déficientes.
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27
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Diese Dinge muß man nur zum Zweck der
Volkswirtschaft selber bedenken. Sie werden, wenn Sie
die Dinge zusammenhalten, werten können das, was heute
wirklich nur auf Grundlage einer partiellen
Beobachtung und einer unzureichenden Spekulation in
der Behandlung der Volkswirtschaftslehre steht. Es
sind immer unzureichende Methoden und mangelhafte
Beobachtungen da.
|
Rudolf Steiner : D'abord, bien sûr, le capital
commercial, historiquement, et c'est vrai que le
commerce lui-même est le tout premier travail de
circulation/d'échange qui doit être fourni. Si vous
revenez aujourd'hui encore à des conditions
villageoises primitives, vous avez relativement peu de
capital de métier. Les artisans du village ne gagnent
proportionnellement pas plus que les paysans. Les gens
qui font du commerce, en revanche, disposent de
quelque chose. Par cela ils sont en situation
d'emprunter/prêter. Et alors cela continue à nouveau
plus loin. Car il n'apparait aucun capital s'il n'est
pas utilisable. Le capital de métier n'apparaît au
fond qu'en troisième lieu. Cela dépend tellement des
habitudes qu'il est impossible de trouver des raisons
rationnelles.
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28
|
Rudolf Steiner: Zuerst natürlich das Handelskapital,
geschichtlich, und zwar ist auch im wesentlichen der
Handel selbst die allererste Verkehrsarbeit, die
geleistet werden muß. Wenn Sie heute noch in primitive
Dorfverhältnisse zurückgehen, so haben Sie
verhältnismäßig wenig Gewerbekapital. Die Handwerker
im Dorf verdienen verhältnismäßig nicht mehr als der
Bauer auch. Die Leute dagegen, die handeln, erübrigen
etwas. Dadurch sind sie in der Lage, zu leihen. Und
dann geht das wiederum weiter. Denn es entsteht kein
Kapital, wenn es nicht verwertbar ist. Das
Gewerbekapital entsteht im Grunde genommen erst an
dritter Stelle. Das hängt so sehr mit den Gewohnheiten
zusammen, daß sich rationelle Gründe gar nicht finden
lassen.
|
Question : La Suisse doit-elle se tourner vers
l'économie de peuple ou vers l'économie mondiale ? -
N'y a-t-il pas une tendance dans de nombreux pays à
revenir à l'économique de peuple ?
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29
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Frage: Muß die Schweiz zum Volkswirtschaftlichen
oder zum Weltwirtschaftlichen gehen? — Besteht nicht
die Tendenz in vielen Ländern, zum
Volkswirtschaftlichen zurückzugehen?
|
Rudolf Steiner : Vous pensez que la Suisse serait
passée trop tôt à l'économie mondiale, car il s'est
avéré que cela ne lui aurait pas été favorable ? On ne
peut pas dire cela, parce que la Suisse n'a pas pu
faire l'épreuve de la justesse de son économie
mondiale par la voie naturelle. Car ce que vous
appelez maintenant la "bienveillance" des états
voisins a été provoquée de manière non naturelle par
la guerre. Si elle avait pu continuer à se développer
comme elle l'a fait jusqu'en 1914, cela ne lui aurait
pas porté préjudice, mais elle aurait déjà continué à
se développer. Bien sûr, les mêmes dommages que ceux
qui sont apparus peu à peu à l'époque, et qui
tendaient à ce que l'on navigue pacifiquement vers
l'association, se seraient produits. En l'état actuel
des choses, il faut dire que la Suisse n'a que peu
d'importance. Car aujourd'hui, dans le monde, nous
avons certes affaire à la tendance à l'économie
mondiale, mais à sa perturbation permanente par les
intentions politiques des régions économiques
nationales, qui se sont couvertes avec les aspirations
nationales. Ce qui perturbe aujourd'hui l'économie
mondiale, ce sont les intentions politiques. La
politique a commencé à vouloir tout ramener à
l'économie de peuple. Nous ne pouvons pas utiliser la
Suisse comme illustration, car elle est politiquement
trop impuissante. De temps en temps, on permet à la
Suisse de s'exprimer quand on sait qu'elle va dire ce
que l'on veut qu'elle dise - la Suisse dit aussi ce
que l'on veut qu'elle dise.
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30
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Rudolf Steiner : Sie meinten, die Schweiz wäre zu
früh in die Weltwirtschaft übergegangen, denn es hätte
sich gezeigt, daß ihr das nicht gut bekommen wäre ?
Das kann man nicht sagen, weil die Schweiz nicht auf
naturgemäßem Wege die Probe auf die
weltwirtschaftliche Richtigkeit ihrer Wirtschaft hat
machen können. Denn dasjenige, was Sie jetzt
«Wohlwollen» der Nachbarstaaten nennen, ist auf
unnatürliche Weise durch den Krieg herbeigeführt
worden. Hätte sie sich weiter entwickeln können wie
bis zum Jahre 1914, so wäre ihr das nicht zum Nachteil
ausgeschlagen, sondern sie würde sich schon weiter
entwickelt haben. Natürlich würden sich dieselben
Schäden ergeben haben, die sich damals nach und nach
zeigten, die dahin tendierten, daß man auf friedlichem
Wege in das Assoziative hätte hineinsegeln müssen. So
wie die Sache jetzt liegt, muß man sagen, kommt ja
außerordentlich wenig auf die Schweiz an. Denn jetzt
haben wir es in der Welt zwar mit der Tendenz zur
Weltwirtschaft zu tun, aber mit ihrer fortwährenden
Störung durch die politischen Intentionen der
Volkswirtschaftsgebiete, die sich mit dem nationalen
Bestreben gedeckt haben. Was heute die Weltwirtschaft
stört, sind die politischen Intentionen. Die Politik
hat begonnen, alles wiederum zurückschrauben zu wollen
auf die Volkswirtschaft. Wir können da nicht die
Schweiz als Illustration benützen, weil sie politisch
zu machtlos ist. Ab und zu gestattet man der Schweiz
mitzureden, wenn man weiß, daß sie das sagen wird, was
man gesagt haben will — die Schweiz sagt auch das, was
man gesagt haben will.
|
La Suisse ne peut donc pas être considérée comme un
exemple, mais l'Amérique, qui tend résolument vers une
organisation de l'économie de peuple et vers une
inhibition de l'organisation de l'économie mondiale -
il se pourrait aussi que, dans certaines
circonstances, il soit très difficile de surmonter
cette tendance de l'Amérique à l'organisation de
l'économie de peuple. En revanche, dans un domaine
comme celui de l'Angleterre aujourd'hui, qui n'a au
fond qu'une pseudo-économie de peuple, mais en réalité
une économie mondiale, la tendance à l'économie
mondiale pourrait se déployer. Car ici vous avez
l'Angleterre, là-bas l'Inde, l'Afrique du Sud,
l'Australie et ainsi de suite. Tout ce qui est lié à
l'économie nationale est en fait réparti dans le monde
entier. L'Angleterre n'a certes pas l'économie du
monde entier, mais elle a les types d'économie
nécessaires dans le monde entier, les exigences
économiques qu'elle doit rassembler de manière
synthétique dans quelque chose qui doit prendre
qualitativement l'esprit de l'économie mondiale. C'est
ce qui, dans le cours de l'évolution économique, doit
tout à fait nécessairement conduire à l'économie
mondiale. Et avec le temps, la politique de l'Amérique
du Nord devra également s'y plier, car l'économie
posera tout simplement ses exigences énormes à la tête
dure des hommes, et ils devront se plier à l'économie
mondiale. L'Angleterre ne pourrait pas progresser si
elle continuait à travailler dans le seul sens de
l'économie de peuple. Vous devez donc chercher le
véritable antagonisme entre l'Angleterre et
l'Amérique. La Suisse n'est pas du tout déterminante.
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31
|
Also die Schweiz kann da nicht als Exempel gelten,
aber Amerika, das entschieden hinführt auf eine
volkswirtschaftliche Gestaltung und auf eine Hemmung
der weltwirtschaftlichen Gestaltung — es könnte auch
sein, daß es unter Umständen sehr schwer werden würde,
diese Tendenz Amerikas zur volkswirtschaftlichen
Gestaltung zu überwinden. Dagegen würde auf einem
solchen Gebiet, das so ein-gerichtet ist wie England
heute, das im Grunde genommen nur eine
Pseudo-Volkswirtschaft, in Wirklichkeit eine
Weltwirtschaft hat, die Tendenz zur Weltwirtschaft
sich entfalten können. Denn hier haben Sie England,
drüben Indien, Südafrika, Australien und so weiter.
Was volkswirtschaftlich verbunden ist, das liegt alles
im Grunde genommen über die ganze Welt hin. Dadurch
hat zwar England nicht zu-gleich die Wirtschaft der
ganzen Welt, aber es hat die in der ganzen Welt
notwendigen Wirtschaftsarten,
Wirtschaftserfordernisse, die es synthetisch
zusammenfassen muß, in etwas, was qualitativ den Geist
der Weltwirtschaft an.nehmen muß. Das ist dasjenige,
was in dem Fortgang der wirtschaftlichen Entwickelung
ganz notwendig zur Weltwirtschaft führen muß. Und dem
wird sich mit der Zeit auch die Politik Nordamerikas
fügen müssen; denn die Wirtschaft wird einfach ihre
ganz gewaltigen Anforderungen an die harten Köpfe der
Menschen stellen, und sie werden sich der
Weltwirtschaft fügen müssen. England könnte gar nicht
vorwärtskommen, wenn es nun auch fortführe, in dem
bloß volkswirtschaftlichen Sinn zu arbeiten. Sie
müssen also den eigentlichen Antagonismus suchen
zwischen England und Amerika. Die Schweiz ist gar
nicht maßgebend.
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Question : Je ne peux pas me représenter comment la
valeur de la pierre de la couronne d'Angleterre
pourrait s'expliquer uniquement par le travail humain
et non par sa rareté.
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32
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Frage: Ich kann mir nicht vorstellen, wie der Stein
in der Krone von England in seinem Wert nur durch die
menschliche Arbeit, nicht durch seine Seltenheit
erklärt werden könnte.
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Rudolf Steiner : La chose repose sur ce que des
valeurs d'économie de peuple apparaissent seulement
par ce que du travail humain ou de l'esprit humain
sont utilisés. Par cela apparaissent seules les
valeurs d'économie de peuple sous le signe de la
division du travail. Si maintenant vous devez
expliquer la valeur de cette pierre dans la couronne
d'Angleterre, vous devez vous dire : s'il est possible
d'extraire du processus d'économie de peuple continu
des valeurs que l'individu s'approprie, alors la
valeur qui a été produite peut en fait être retenue
chez l'individu concerné. Si quelqu'un veut retenir un
million dans nos conditions actuelles, il peut le
faire. Il peut accumuler ce million. Il peut alors, ma
foi, se mettre ce million dans le bas (NDT de laine).
Il peut alors remplacer cette mise en bas par une
autre action, à savoir qu'il attribue artificiellement
à un produit quelconque, qui est rare, la même valeur
que son argent - et qu'il le laisse passer dans la
circulation. Alors, il a par là qu'il a attribué cette
valeur à la chose de manière purement conventionnelle
et simplement par son pouvoir, il a attribué, par son
organisation spirituelle, cette valeur concernée à cet
objet qui tout de suite lui plaît. Ce qui s'est passé
s'est simplement produit sous l'influence, on ne peut
peut-être pas appeler cela des actes/faits spirituels,
mais des mesures spirituelles. Le concept de rareté se
dissout selon l'économie de peuple dans le concept
d'économie de peuple d'esprit.
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33
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Rudolf Steiner: Die Sache beruht darauf, daß
volkswirtschaftliche Werte nur dadurch entstehen, daß
menschliche Arbeit oder menschlicher Geist aufgewendet
wird. Dadurch entstehen allein volkswirtschaftliche
Werte im Zeichen der Arbeitsteilung. Wenn Sie nun
diesen Stein in der Krone von England seinem Werte
nach zu erklären haben, so müssen Sie sich sagen: Wenn
es möglich ist, aus dem fortlaufenden
volkswirtschaftlichen Prozeß Werte herauszuheben, die
sich der einzelne aneignet, dann kann der Wert, der da
erzeugt worden ist, in der Tat auch bei dem
Betreffenden zurück-gehalten werden. Wenn also
irgendeiner unter unseren gegenwärtigen Verhältnissen
eine Million zurückbehalten will, so kann er es. Er
kann die Million anhäufen. Dann kann er diese Million
meinetwillen sich in den Strumpf tun. Er kann nun
dieses In-den-Strumpf-Tun ersetzen durch die andere
Handlung, daß er künstlich irgend-einem Produkte, das
selten ist, für sich denselben Wert beimißt wie seinem
Gelde — und es in die Zirkulation übergehen läßt. Dann
hat er dadurch, daß er rein konventionell und bloß
durch seinen Machtspruch der Sache diesen Wert
beigelegt hat, durch seine geistige Organisation
diesem ihm gerade gefallenden Objekt diesen
betreffenden Wert beigelegt. Es ist das, was geschehen
ist, lediglich unter dem Einfluß, geistiger Taten kann
man es vielleicht nicht nennen, aber geistiger
Maßregeln geschehen. Der Seltenheitsbegriff löst sich
volkswirtschaftlich in den volkswirtschaftlichen
Geistbegriff hinein auf.
|
Des objections sont citées qui sont dressées
l'encontre du trimembrement : Il serait impossible
d'effectuer la séparation des trois membres. La tâche
du trimembrement ne pourrait pas tant être de
construire que de séparer négativement les trois
domaines là où ils ont des influences néfastes les uns
sur les autres, et de laisser le travail s'y dérouler.
En particulier, on ne pourrait rien se représenter
sous les limites/frontières des trois domaines. La vie
de l'économie serait limitée par cela à ce que l'on
appelle la technique.
|
34
|
Einwände werden genannt, die gegen die
Dreigliederung erhoben werden: Es sei unmöglich, die
Trennung der drei Glieder durchzuführen. Aufgabe der
Dreigliederung könnte es nicht so sehr sein,
aufzubauen, als vielmehr negativ dort, wo schädliche
Einwirkungen der drei Gebiete aufeinander bestehen,
diese voneinander zu trennen und darin die Arbeit
bewendet sein zu lassen. Besonders unter den Grenzen
der drei Gebiete könnte man sich gar nichts
vorstellen. Das Wirtschaftsleben würde dadurch
beschränkt auf das, was man Technik nennt.
|
Rudolf Steiner : La pensée des humains qui font
cette objection n'est pas suffisamment élaborée. Comme
c'est absolument le principal dommage, que nos
établissements d'enseignement actuels forment beaucoup
trop peu la pensée. Les humains ne peuvent se former
que des concepts qu'ils juxtaposent/stocke t côte à
côte joliment. Mais déjà avec l'organisme humain
triarticulé, on a la même chose. Si vous prenez le
nerf oculaire, il fait partie du système
nerveux-sensoriel ; mais il ne pourrait naturellement
pas exister s'il n'était pas nourri, notamment pendant
le sommeil, par le système alimentaire et le système
métabolique, s'il n'y avait donc pas en lui des
processus d'alimentation et si l'air inspiré ne
passait pas continuellement par le canal médullaire
dans le nerf optique et s'il n'y avait pas là aussi un
processus de circulation. Ainsi que dans l'organisme
humain, quelque chose appartienne principalement au
système nerveux sensoriel, au système alimentaire ou
au système rythmique.
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35
|
Rudolf Steiner: Das Denken der Menschen, die diesen
Einwand machen, ist nicht genügend durchgebildet. Wie
das überhaupt der Hauptschaden ist, daß unsere
heutigen Lehranstalten das Denken viel zu wenig
durchbilden. Die Menschen können sich nur Begriffe
bilden, die sie hübsch nebeneinander lagern. Aber
schon beim menschlichen dreigegliederten Organismus
hat man dieselbe Sache. Wenn Sie den Augennerv nehmen,
so gehört er in das Nerven-Sinnessystem; aber der
könnte natürlich nicht bestehen, wenn er nicht,
namentlich im Schlaf, vom Ernährungssystem aus, vom
Stoffwechselsystem aus er-nährt würde, wenn also nicht
in ihm Ernährungsprozesse vor sich gehen würden und
wenn nicht auch fortwährend durch den Rückenmarkskanal
die eingeatmete Luft in den Sehnerv ginge und da auch
ein Zirkulationsprozeß stattfände. So daß also im
menschlichen Organismus irgend etwas eben bloß
hauptsächlich dem Sinnes-Nervensystem angehört oder
dem Ernährungs- oder dem rhythmischen System.
|
Ainsi aussi dans l'organisme social. Il est
nécessaire que les deux autres systèmes interviennent
dans l'organisme économique. Mais il n'en reste pas
moins vrai que le système nerveux sensoriel est
essentiellement tourné vers la tête, et que
l'alimentation et la respiration de la tête sont
assurées par une autre instance. C'est précisément en
créant ces trois instances que l'on obtient cette
interaction au bon sens du terme. Je me suis toujours
opposé à ce que l'on parle d'une tripartition. Il
s'agit de la question suivante : comment les trois
membres, qui existent sans cela, doivent-ils se placer
conformément à la nature les uns par rapport aux
autres, afin de pouvoir agir les uns sur les autres de
manière correspondante ? L'organisme spirituel sera
pour l'essentiel basé sur la liberté. Mais dans
l'organisme spirituel, devra naturellement aussi
œuvrer la vie de l'économie, sinon les professeurs
n'auraient rien à manger. Mais cela agira tout de
suite correctement quand cela se passe à partir d'une
autre instance, de sorte qu'on a besoin de construire
un organisme économique, dans une autre direction
construire un organisme spirituel et alors
l'"organisme" juridique-étatique. Seuls ceux qui se
représentent cette triarticulation comme une division
font ici des objections. Que cela a été fait en
abondance est connu. J'ai trouvé chez un interprète
qu'il avait tenu des conférences sur les trois
parlements dans l'organisme social. Celui qui se
représente la chose de cette manière se représente une
impossibilité, car un parlement il ne peut y avoir que
dans l'État, pas dans la libre vie de l'esprit. Là, il
ne peut y avoir que l'individualité particulière qui
crée un réseau d'autorité évidente. Dans le domaine
économique, il ne peut y avoir que des associations.
Au Parlement, toutes les fonctions convergeront déjà
et les règles/mesures correctes seront établies entre
les membres particuliers de l'organisme social.
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36
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So auch im sozialen Organismus. Es ist notwendig,
daß im wirtschaftlichen Organismus die anderen zwei
Systeme hineinspielen. Aber bei alldem bleibt es doch
richtig, daß im wesentlichen das Sinnes-Nervensystem
nach dem Kopf zu liegt, und daß die Kopfernährung und
Kopfatmung von einer anderen Instanz bewirkt werden.
Gerade dadurch wird im richtigen Sinn dieses
Zusammen-wirken bestehen, daß diese drei Instanzen
geschaffen werden. Ich habe mich immer gesträubt, daß
man von einer Dreiteilung spricht. Es handelt sich um
die Frage : Wie haben sich die drei Glieder, die
ohnedies vorhanden sind, in naturgemäßer Weise
zueinander zu stellen, damit sie entsprechend
aufeinander wirken können? Der geistige Organismus
wird im wesentlichen auf die Freiheit gestellt sein.
Aber in den geistigen Organismus wird natürlich auch
das Wirtschaftsleben hineinwirken müssen, sonst hätten
die Professoren nichts zu essen. Das wird aber gerade
richtig hineinwirken, wenn es von einer anderen
Instanz aus geschieht, so daß man es nötig hat, nach
einer gewissen Richtung hin auszubauen einen
Wirtschaftsorganismus, nach einer anderen Richtung
auszubauen einen geistigen Organismus und dann den
staatlich-juristischen «Organismus». Nur die machen
hier Einwendungen, die sich diese Dreigliederung als
Teilung vorstellen. Daß dieses reichlich geschehen
ist, ist bekannt. Ich habe bei einem Interpreten
gefunden, daß er Vorträge gehalten hat über die drei
Parlamente im sozialen Organismus. Wer sich die Sache
so vorstellt, der stellt sich eine Unmöglichkeit vor,
denn ein Parlament kann es nur im Staate geben, nicht
im freien Geistesleben. Da kann es nur die einzelne
Individualität geben, die ein Netz von
selbstverständlicher Autorität schafft. Auf
wirtschaftlichem Gebiet kann es nur Assoziationen
geben. Im Parlament werden schon alle Funktionen
zusammenrinnen, und es werden die richtigen Maß-regeln
geschehen zwischen den einzelnen Gliedern des sozialen
Organismus.
|
Question : La recherche du gain a été comparée dans
le dixième exposé à la masse au sens physique. Peut-on
élargir l'analogie ainsi que le travail soit une
fonction entre la circulation et l'aspiration au
profit ?
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37
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Frage: Das Gewinnstreben wurde im zehnten Vortrag
mit der Masse im physikalischen Sinne verglichen. Kann
man die Analogie so erweitern, daß man die Arbeit eine
Funktion zwischen dem Verkehr und dem Gewinnstreben
sein läßt?
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Rudolf Steiner : Selon la formule physique de
l'énergie, e = m. va
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38
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Rudolf Steiner : Nach der physikalischen
Energieformel ist e = m . va
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De la même manière, l'énergie économique serait à
formuler : les gains possibles, qui seraient à
multiplier par une fonction de la rapidité du trafic :
e = g - f (trafic). On doit multiplier l'aspiration au
gain par la vitesse de la rotation, et on obtient
alors le chiffre pour le travail. Ceci est valable
pour le produit individuel. Si vous y avez un certain
gain et que vous le multipliez par la vitesse de
rotation, vous aurez la quantité de travail. Cette
quantité de travail est alors nulle, si vous avez
besoin de multiplier le gain par zéro, c'est-à-dire si
vous vendez directement : 0 = g • 0. (à vérifier)
|
39
|
In ähnlicher Weise würde die volkswirtschaftliche
Energie zu formulieren sein : Die möglichen Gewinne,
die zu multiplizieren wären mit einer Funktion der
Schnelligkeit des Verkehrs : e = g • f (Verkehr).
Gewinnstreben muß man multiplizieren mit der
Schnelligkeit des Umlaufs, dann wird man die Zahl für
die Arbeit bekommen. Für das einzelne Produkt gilt
das. Wenn Sie an ihm einen bestimmten Gewinn haben und
Sie multiplizieren ihn mit der Schnelligkeit des
Umsatzes, so werden Sie die Menge der Arbeit haben.
Diese Menge der Arbeit ist dann null, wenn Sie nötig
haben, den Gewinn mit null zu multipliziuren, das
heißt, wenn Sie unmittelbar verkaufen: 0 = g • 0.
|
Question : Est-ce que la valeur de la pierre dans la
couronne d'Angleterre correspond à la tension entre
elle et le besoin de luxe ?
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40
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Frage: Entspricht der Wert des Steines in der Krone
von England der Spannung zwischen ihm und dem
Luxusbedürfnis?
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Rudolf Steiner : Vous expliquez la chose, seulement
par un autre déroulement des choses, justement de
cette manière : car la tension qui naît de la
consommation est toujours la tension entre le
traitement des produits naturels et la valeur que le
travail reçoit par l'organisation spirituelle. Dans le
cas de quelque chose comme la pierre de la couronne
d'Angleterre, on ne doit vraiment pas parler
unilatéralement de sa valeur. Je vous en prie, quelle
est sa valeur ? Elle n'a en fait de valeur que dans un
ordre économique bien précis, et d'ailleurs imprégné
d'une spiritualité déterminée, par l'opinion,
c'est-à-dire par l'esprit. On ne peut pas dire qu'il
ait "cette valeur" en soi, mais seulement qu'il vaut
quelque chose par l'opinion qui s'attache à lui. Si,
en l'achetant pour ce que le vendeur demande, on
mettait le vendeur en position de faire travailler
autant qu'il peut travailler par ce qu'il reçoit,
toute une organisation du travail serait créée par
quelque chose comme une avalanche. De même qu'en
physique, vous n'avez pas besoin de tenir compte
d'autre chose que des relations mutuelles lorsque vous
laissez une petite boule de neige former une avalanche
- vous n'avez alors pas besoin de modifier la formule
-, de même il n'est pas nécessaire de modifier la
formule dans l'observation selon l'économie de peuple
par le fait qu'apparaissent un jour des conditions
particulières sous lesquelles, vu purement
extérieurement, des faits sont créés comme celui-ci, à
savoir qu'un produit de rareté est équivalent à une
énorme prestation de travail. Ce n'est qu'en raison du
contexte d'économie de peuple qu'il en est ainsi.
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41
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Rudolf Steiner : Sie erklären, nur durch anderen
Verlauf der Dinge, die Sache gerade so : Denn die
Spannung, die durch den Konsum entsteht, ist immer die
Spannung zwischen der Bearbeitung von Naturprodukten
und dem Wert, den die Arbeit bekommt durch die
geistige Organisation. Bei so etwas, wie bei dem Stein
in der Krone von England, muß man ja zunächst wirklich
nicht einseitig von seinem Werte sprechen. Ich bitte
Sie : was ist der denn eigentlich wert? Er ist
eigentlich nur etwas wert in einer ganz bestimmten,
und zwar von einer bestimmten Geistigkeit durchsetzten
Wirtschaftsordnung, durch die Meinung, das heißt durch
den Geist. Man kann gar nicht davon sprechen, daß er «
diesen Wert» an sich hat, sondern nur, daß er etwas
wert ist durch die Meinung, die sich an ihn heftet.
Würde man, wenn man ihn nun kaufte für das, was der
Verkäufer verlangt, den Verkäufer in die Lage
versetzen, soviel bearbeiten zu lassen, als er durch
das, was er bekommt, bearbeiten kann, so wäre durch so
etwas, wie bei einer Lawine, eine ganze
Arbeitsorganisation entstanden. So wenig Sie in der
Physik etwas anderes als die gegenseitigen Beziehungen
in Rechnung zu ziehen brauchen, wenn Sie von einem
kleinen Schneeball sich eine Lawine formieren lassen —
dann brauchen Sie die Formel nicht zu ändern —,
ebensowenig braucht man die Formel in der
volkswirtschaftlichen Betrachtung dadurch zu ändern,
daß einmal solche besonderen Verhältnisse entstehen,
unter denen, rein äußerlich angesehen, Tatsachen
geschaffen werden wie diese, daß ein
Seltenheitsprodukt äquivalent ist einer
Riesenarbeitsleistung. Das ist nur durch den
volkswirtschaftlichen Zusammenhang so.
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Français seulement
SIXIÈME ENTRETIEN DU SÉMINAIRE
Dornach, le 5 août 1922
01
Question sur l'usure de l'argent : s'usera-t-il progressivement
? Aussi en tant qu'argent d'achat ?
02
Rudolf Steiner : En tant qu'argent d'achat, il a jusqu'à la fin
la même valeur. Cette question est une question plus technique
de circulation, une question du comment. L'usure progressive de
l'argent n'est pas facile à représenter. Elle rendrait
nécessaire un appareil extraordinairement bureaucratique.
03
J'insiste sur le fait que je n'aimerais pas procéder
programmatiquement, mais que j'aimerais seulement dire ce qui
est. Car ma connaissance va à ce que nous ne pouvons pas créer
un paradis sur Terre par des voies économiques. Cela n'irait
pas, mais il se laisse seulement installer le meilleur contexte
possible. On a maintenant à se demander sur quoi repose le
naufrage en dessous du meilleur contexte possible. Sur ce que
les facteurs particuliers de l'économie de peuple ne peuvent pas
faire valoir leur valeur correcte à un endroit ou à un autre,
qu'il est donc possible aujourd'hui que le travailleur spirituel
ne soit absolument pas payé comme cela est nécessaire pour
l'ensemble de l'économie de peuple. Il est payé soit trop, soit
trop peu. Les deux cas se présentent. Mais de ce fait, s'il est
payé trop bas, se donne immédiatement lieu à ce que les prix se
modifient de manière malsaine par sa basse rémunération. Il en
va de même lorsqu'il est payé trop haut. Des corrections doivent
être apportées à cela, et il s'agit seulement de savoir - sans
tenir compte des choses de Foerster - quels sont les facteurs de
la vie d'économie de peuple qui rendent possible ce transfert,
ce trafic. C'est-à-dire une circulation dont résultent des prix
mutuels/réciproques supportables, non purement pour des
marchandises, mais justement aussi pour l'organisation
spirituelle, et aussi pour la nécessaire libre vie de l'esprit.
04
Il en résulte directement/immédiatement que l'argent doit
devenir vieux. Il s'agit simplement de savoir de quelle manière
on peut le faire techniquement. Et vous ne pourriez réaliser une
usure progressive de l'argent d'aucune autre manière qu'en
attachant aux billets des coupons qui doivent être déchirés à
des moments précis, et ce par un bureau. Il en résulterait un
appareil bureaucratique très compliqué. Mais il ne s'agit
vraiment pas de provoquer l'usure par de tels signes extérieurs,
mais que le cours réel des choses provoque de lui-même cette
valorisation. C'est ce qui se passe lorsque vous donnez
simplement à l'argent, à toutes les sortes d'argent, le
caractère plus ou moins changeant/de change/de traite, donc je
pense aussi loin le caractère de traite qu'une échéance est là.
Celle-ci ne se laisse naturellement pas être calculée in
abstracto, mais seulement fixée approximativement au début, en
prévision d'un instant déterminé. Alors, on doit corriger
jusqu'à ce que la chose arrive à une date/une fin éventuellement
possible.
05
Il s'agirait alors qu'à nouveau pour l'économie mondiale en soi
trouvé ce qui était déjà là pour une économie locale allant très
loin. C'est notamment le maniement de l'année du jubilé dans
l'Ancien Testament. C'est quelque chose de tout à fait similaire
au vieillissement/devenir vieux de l'argent : l'abandon de
toutes les dettes. Avec un radical abandon de toutes les dettes,
tombent aussi tous les avoirs respectivement capitaux nuisibles
à l'économie de peuple. C'est malgré tout - vous vous souvenez
volontiers du temps qui s'est écoulé jusqu'à une année de jubilé
- tous les soixante-dix ans. Maintenant cette année de jubilé
vis-à-vis de ce qui serait nécessaire aujourd'hui dans la
perspective de l'économie mondiale, a été déterminé a priori en
fixant simplement l'âge du patriarcat. Il ne m'est à l'instant
pas souvenable si c'est écrit ainsi dans la Bible, mais en tout
cas l'usage était à l'origine de fixer l'âge de la vie humaine,
parce qu'on a calculé très correctement : si l'on prend le cours
du temps de toute une vie humaine, on y a placé tout ce qui est
capital de donation dans la jeunesse, puis capital de prêt et
capital commercial, donc capital de circulation/échange. Il a
été supposé que l'humain avait le droit de dépenser/consommer
dans sa jeunesse ce qu'il gagnerait plus tard en tant qu'humain
mûr, et qu'il gagnerait ensuite un peu moins à l'approche de la
fin. On a considéré cela alors comme une sorte de prêt.
06
Maintenant, voyez-vous, c'était a priori ; cela ne se
comporterait pas ainsi dans l'économie mondiale. Les périodes de
temps s'allongeraient essentiellement. Mais il est aussi clair
sans plus qu'alors, quand cette usure progressive de l'argent
intervient, cela intervient de soi-même dans les
échanges/circulations réciproques, parce que l'année initiale
serait inscrite sur le billet de banque. Dans les échanges réels
d'économie de peuple, l'argent n’aura alors maintenant pas un
pouvoir d'achat moindre, mais une force de valorisation d'autant
moindre pour tout organiser : plus il avance, moins il a de
force d'utilisation. De sorte que, par la diminution de sa force
de valorisation, il peut se transformer peu à peu en
monnaie/argent de donation, et qu'il retourne alors à nouveau en
jeunes signes monétaires qui peuvent être simplement émis à
nouveau par la voie de la transmission. Cela doit seulement être
effectué par les associations. Pour les produits qui se
rapprochent le plus possible des produits naturels, le travail a
donc sa plus grande valeur, bien que l'ouvrier ne reçoive pas
plus que n'importe qui d'autre selon la formule des prix ; mais
le travail a alors la plus grande valeur dans les échanges
d'économie de peuple. Seulement, une partie revient à celui qui
travaille, l'autre est intégré sans reste dans le processus
économique. Vous avez retiré à l'individu la possibilité de
s'enrichir.
07
Question : Comment l'argent peut-il être utilisé différemment
s'il a le même pouvoir d'achat en tant que jeune et vieil argent
?
08
Rudolf Steiner : Si vous commencez une entreprise avec de
l'argent jeune, vous êtes maintenant en mesure, en y mettant de
l'argent jeune, d'investir cette entreprise à long terme ; alors
qu'avec de l'argent vieux, vous ne pourriez pas engager
l'entreprise de la même manière à long terme.
09
Question non notée.
10
Rudolf Steiner : Vous pensez que lorsque j'ai acheté mes moyens
de production, alors j'ai les moyens de production à la place de
l'argent, et l'argent que je donne maintenant, c'est alors un
autre qui l'a.
11
L'argent qui est maintenant une fois entré dans la production
doit naturellement y rester. Mais cet argent peut se transformer
sous certaines circonstances - il ne se transformerait pas tant
que la personne concernée peut le consommer - mais ce qui est
dans la production est une question de circulation/d'échange. Ce
ne sera pas très bureaucratique, parce qu'on peut veiller, par
les associations, à ce qu'au sein des entreprises qui reposent
sur la même base, rien d'autre ne soit utilisé que de l'argent
d'une ancienneté déterminée.
12
L'argent est donc passé en moyens de production. À cela vient en
aide l'autre mesure que les moyens de production perdent leur
valeur lorsqu'ils sont devenus des moyens de production. Ces
deux choses se rassemblent en une seule. Aujourd'hui, vous
l'avez notamment aussi ainsi, mais de manière dissimulée.
L'argent qui est prêté pour la production ne retourne pas, il
reste fiché dans la production. C'est seulement maintenu/tenu
fixe par ce que les moyens de production peuvent à nouveau être
vendus. Par cela il est continuellement de nouveau rendu jeune.
Mais si vous pensez que les moyens de production ne peuvent pas
être vendus, l'argent reste dedans à son âge. On doit penser
réel, alors la question ne se posera jamais ainsi : comment
fait-on pour que l'argent garde son âge là-dedans? Mais on dira
: cela doit se passer - donc la mesure doit simplement être
prise ! C'est une question technique extérieure.
13
Naturellement, vous pourriez dire une chose : il y aurait une
certaine possibilité que de telles choses soient contournées par
la spéculation ; mais la spéculation aurait certainement
beaucoup moins de terrain dans une telle communauté que dans
celle qui donne à l'argent une valeur indéfiniment longue. En
réalité, l'argent s'use quand même. Sinon, ce paysan poméranien
pourrait avoir raison, lui qui se dit : "Quelle est la taille de
la dette d'état prussienne ? Je veux investir un petit capital à
intérêts composés, et celui-ci pourrait couvrir la dette d'état
prussienne après tant et tant d'années. Cela ne pourrait jamais
se faire, car tous ceux qui seraient peu à peu obligés de payer
cette somme, qui a pourtant besoin de la couverture
correspondante, périraient. D'une quelque manière, les garants
disparaîtraient, et l'État prussien n'en retirerait pas un
centime après des siècles.
14
Vous voyez là qu'il s'use quand même, le pur argent. Il s'agit
seulement que l'on prenne vers en haut dans la raison
synthétique, ces choses qui ont lieu en réalité et qui
provoquent des dommages parce qu'elles ne sont pas dans la
raison synthétique. C'est pourquoi je peux dire : je considère
quand même seulement le réel, et non pas un devant-être
agitateur. Parce que les choses sont là ! Il s'agit de ce qu'on
a à demander : comment assainit-on l'économie mondiale ?
15
Question : Comment est le rapport entre l'État et l'argent ?
16
Rudolf Steiner : Par ce que j'ai décrit hier, une banque
impériale, une banque d'État serait impossible. Il en
résulterait un institut bancaire entre ceux qui ont reçu de
l'argent de donation et ceux qui, par le travail, notamment le
travail de la terre/du sol, créent à nouveau de nouvelles
marchandises en leur début. Ce rajeunissement passerait
justement de l'État à/sur l'économie. Et c'est cela que présente
la nécessité supplémentaire. En ce qu'elle passe à l'économie,
cette mesure de rendre l'argent de nouveau jeune dépendrait
d'autres mesures économiques, et non de mesures d'État. Et par
cela, en sortiraient de tous autres rapports de valeur
qu'actuellement sous l'élément fiscal. Nous aurions quelque
chose qui existe déjà. Les choses sont seulement dissimulées
parce qu'elles ne se passent pas au bon endroit. Nous aurions
transformé une mesure fiscale en une mesure économique. Le fisc
aurait moins la possibilité d'agir sur le plan économique qu'une
association économique.
17
Question : En quoi consisterait une autre base monétaire ?
18
Rudolf Steiner : Elle serait créée par le fait que tout ce qui
est papier-monnaie, substitut de l'argent, deviendrait très
semblable. Les grandes différences d'aujourd'hui ne sont dues
qu'à des mesures arbitraires. Donc, les billets de banque d'État
et tous les autres types de substituts monétaires se
ressembleraient donc beaucoup plus. On aurait une monnaie
unique, et pour celle-ci, il serait assez égal de savoir de quoi
elle serait composée/existerait, car elle recevrait alors, à la
fin de son processus, un caractère purement nominaliste ; et en
étant à nouveau reconduite, elle reçoit un caractère métalliste,
qu'elle devrait avoir au début. La monnaie serait quelque chose
qui serait en perpétuel flux/fleuve, mais qui serait tout à fait
adaptée à la spécificité du processus d'économie de peuple.
19
Question : N'avez-vous pas autrefois fait une fois l'éloge des
moyens de production utilisables comme base monétaire ?
20
Rudolf Steiner : Demandons-nous ce qui, dans un tel espace de
temps, à l'intérieur duquel se produit ce changement pour un
certain argent, lui donne sa valeur de validité. Ce qui la
donne, c'est ce qu'il y a là de moyens de production
utilisables. Supposez qu'il y ait très peu de moyens de
production utilisables, ainsi la chose devra être mise en œuvre
très rapidement. L'argent va s'accumuler partout, l'argent
d'achat va diminuer/reculer partout à cause du peu de moyens de
production, etc. Mais s'il y a beaucoup de moyens de production
utilisables, la rotation sera une autre et par cela il
adhèrera/collera une valeur plus élevée à cet argent. De cette
manière, nous en obtenons la monnaie par les moyens de
production utilisables.
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21
Frage : Quelque chose de stable comme substance devrait-il être
pris ?
22
Rudolf Steiner : Autant que je puisse voir, la substance réelle
de l'argent serait au fond indifférente, de sorte que vous
pourriez aussi mettre sur le papier le chiffre de l'année qui
deviendrait alors créateur de valeur. Je ne vois pas qu'il
serait alors nécessaire d'introduire une monnaie telle que l'or.
Cela ne serait possible que dans la mesure où des économies de
peuple spéciales se formeraient. Mais dans la mesure où
l'économie mondiale est effectivement là - elle se réalise
d'autant plus que l'économie s'émancipe -, il est possible de
faire de la monnaie avec n'importe quelle substance. Que devient
donc l'argent du fait que ce que je dis se réalise ? L'argent ne
devient rien d'autre que la comptabilité qui traverse/courant à
travers tout le territoire économique. En effet, si vous vouliez
introduire une comptabilité géante, qui n'est pas nécessaire,
vous pourriez très bien comptabiliser tout ce va-et-vient de
l'argent à un endroit précis. Les postes seraient alors toujours
placés aux endroits correspondants. Ce qui se passe en réalité,
c'est que vous arrachez le poste de l'endroit concerné et que
vous donnez le billet à la personne concernée, de sorte que la
comptabilité se déplace. L'argent est une comptabilité au sens
fluctuant du terme. Je ne vois donc pas en quoi le fait de le
faire à partir de ceci ou de cela pourrait avoir une valeur
autre que décorative.
23
Objections : l'or donnerait une certaine mesure.
24
Rudolf Steiner : Cela ne peut pas être le cas, et si c'est le
cas, cela s'exerce dans cette comptabilité elle-même.
L'essentiel, c'est que tout le trafic d'argent se transforme en
une conduite de la comptabilité. Au lieu de transférer un poste
de l'actif au passif, vous transférez l'argent.
25
Objection : ce ne devrait pas être l'or, car la dévaluation
pourrait être contournée en retenant finalement l'or.
26
Rudolf Steiner : S'il y a un acheteur pour l'or. Il faudrait
qu'il y en ait un, c'est-à-dire que l'achat soit avantageux. On
devrait alors encore faire le calcul inutile. Oui, cela ne
servirait à rien. Si on en faisait par exemple un objet de
bijouterie, on pourrait tricher avec.
27
On doit considérer ces choses seulement dans le but de
l'économie de peuple elle-même. Si vous tenez les choses
ensemble, vous pourrez évaluer ce qui, aujourd'hui, n'est
vraiment que le fruit d'une observation partielle et d'une
spéculation insuffisante dans le traitement de la théorie
d'économie de peuple. Il y a toujours des méthodes insuffisantes
et des observations déficientes.
28
Rudolf Steiner : D'abord, bien sûr, le capital commercial,
historiquement, et c'est vrai que le commerce lui-même est le
tout premier travail de circulation/d'échange qui doit être
fourni. Si vous revenez aujourd'hui encore à des conditions
villageoises primitives, vous avez relativement peu de capital
de métier. Les artisans du village ne gagnent
proportionnellement pas plus que les paysans. Les gens qui font
du commerce, en revanche, disposent de quelque chose. Par cela
ils sont en situation d'emprunter/prêter. Et alors cela continue
à nouveau plus loin. Car il n'apparait aucun capital s'il n'est
pas utilisable. Le capital de métier n'apparaît au fond qu'en
troisième lieu. Cela dépend tellement des habitudes qu'il est
impossible de trouver des raisons rationnelles.
29
Question : La Suisse doit-elle se tourner vers l'économie de
peuple ou vers l'économie mondiale ? - N'y a-t-il pas une
tendance dans de nombreux pays à revenir à l'économique de
peuple ?
30
Rudolf Steiner : Vous pensez que la Suisse serait passée trop
tôt à l'économie mondiale, car il s'est avéré que cela ne lui
aurait pas été favorable ? On ne peut pas dire cela, parce que
la Suisse n'a pas pu faire l'épreuve de la justesse de son
économie mondiale par la voie naturelle. Car ce que vous appelez
maintenant la "bienveillance" des états voisins a été provoquée
de manière non naturelle par la guerre. Si elle avait pu
continuer à se développer comme elle l'a fait jusqu'en 1914,
cela ne lui aurait pas porté préjudice, mais elle aurait déjà
continué à se développer. Bien sûr, les mêmes dommages que ceux
qui sont apparus peu à peu à l'époque, et qui tendaient à ce que
l'on navigue pacifiquement vers l'association, se seraient
produits. En l'état actuel des choses, il faut dire que la
Suisse n'a que peu d'importance. Car aujourd'hui, dans le monde,
nous avons certes affaire à la tendance à l'économie mondiale,
mais à sa perturbation permanente par les intentions politiques
des régions économiques nationales, qui se sont couvertes avec
les aspirations nationales. Ce qui perturbe aujourd'hui
l'économie mondiale, ce sont les intentions politiques. La
politique a commencé à vouloir tout ramener à l'économie de
peuple. Nous ne pouvons pas utiliser la Suisse comme
illustration, car elle est politiquement trop impuissante. De
temps en temps, on permet à la Suisse de s'exprimer quand on
sait qu'elle va dire ce que l'on veut qu'elle dise - la Suisse
dit aussi ce que l'on veut qu'elle dise.
31
La Suisse ne peut donc pas être considérée comme un exemple,
mais l'Amérique, qui tend résolument vers une organisation de
l'économie de peuple et vers une inhibition de l'organisation de
l'économie mondiale - il se pourrait aussi que, dans certaines
circonstances, il soit très difficile de surmonter cette
tendance de l'Amérique à l'organisation de l'économie de peuple.
En revanche, dans un domaine comme celui de l'Angleterre
aujourd'hui, qui n'a au fond qu'une pseudo-économie de peuple,
mais en réalité une économie mondiale, la tendance à l'économie
mondiale pourrait se déployer. Car ici vous avez l'Angleterre,
là-bas l'Inde, l'Afrique du Sud, l'Australie et ainsi de suite.
Tout ce qui est lié à l'économie nationale est en fait réparti
dans le monde entier. L'Angleterre n'a certes pas l'économie du
monde entier, mais elle a les types d'économie nécessaires dans
le monde entier, les exigences économiques qu'elle doit
rassembler de manière synthétique dans quelque chose qui doit
prendre qualitativement l'esprit de l'économie mondiale. C'est
ce qui, dans le cours de l'évolution économique, doit tout à
fait nécessairement conduire à l'économie mondiale. Et avec le
temps, la politique de l'Amérique du Nord devra également s'y
plier, car l'économie posera tout simplement ses exigences
énormes à la tête dure des hommes, et ils devront se plier à
l'économie mondiale. L'Angleterre ne pourrait pas progresser si
elle continuait à travailler dans le seul sens de l'économie de
peuple. Vous devez donc chercher le véritable antagonisme entre
l'Angleterre et l'Amérique. La Suisse n'est pas du tout
déterminante.
32
Question : Je ne peux pas me représenter comment la valeur de la
pierre de la couronne d'Angleterre pourrait s'expliquer
uniquement par le travail humain et non par sa rareté.
33
Rudolf Steiner : La chose repose sur ce que des valeurs
d'économie de peuple apparaissent seulement par ce que du
travail humain ou de l'esprit humain sont utilisés. Par cela
apparaissent seules les valeurs d'économie de peuple sous le
signe de la division du travail. Si maintenant vous devez
expliquer la valeur de cette pierre dans la couronne
d'Angleterre, vous devez vous dire : s'il est possible
d'extraire du processus d'économie de peuple continu des valeurs
que l'individu s'approprie, alors la valeur qui a été produite
peut en fait être retenue chez l'individu concerné. Si quelqu'un
veut retenir un million dans nos conditions actuelles, il peut
le faire. Il peut accumuler ce million. Il peut alors, ma foi,
se mettre ce million dans le bas (NDT de laine). Il peut alors
remplacer cette mise en bas par une autre action, à savoir qu'il
attribue artificiellement à un produit quelconque, qui est rare,
la même valeur que son argent - et qu'il le laisse passer dans
la circulation. Alors, il a par là qu'il a attribué cette valeur
à la chose de manière purement conventionnelle et simplement par
son pouvoir, il a attribué, par son organisation spirituelle,
cette valeur concernée à cet objet qui tout de suite lui plaît.
Ce qui s'est passé s'est simplement produit sous l'influence, on
ne peut peut-être pas appeler cela des actes/faits spirituels,
mais des mesures spirituelles. Le concept de rareté se dissout
selon l'économie de peuple dans le concept d'économie de peuple
d'esprit.
34
Des objections sont citées qui sont dressées l'encontre du
trimembrement : Il serait impossible d'effectuer la séparation
des trois membres. La tâche du trimembrement ne pourrait pas
tant être de construire que de séparer négativement les trois
domaines là où ils ont des influences néfastes les uns sur les
autres, et de laisser le travail s'y dérouler. En particulier,
on ne pourrait rien se représenter sous les limites/frontières
des trois domaines. La vie de l'économie serait limitée par cela
à ce que l'on appelle la technique.
35
Rudolf Steiner : La pensée des humains qui font cette objection
n'est pas suffisamment élaborée. Comme c'est absolument le
principal dommage, que nos établissements d'enseignement actuels
forment beaucoup trop peu la pensée. Les humains ne peuvent se
former que des concepts qu'ils juxtaposent/stocke t côte à côte
joliment. Mais déjà avec l'organisme humain triarticulé, on a la
même chose. Si vous prenez le nerf oculaire, il fait partie du
système nerveux-sensoriel ; mais il ne pourrait naturellement
pas exister s'il n'était pas nourri, notamment pendant le
sommeil, par le système alimentaire et le système métabolique,
s'il n'y avait donc pas en lui des processus d'alimentation et
si l'air inspiré ne passait pas continuellement par le canal
médullaire dans le nerf optique et s'il n'y avait pas là aussi
un processus de circulation. Ainsi que dans l'organisme humain,
quelque chose appartienne principalement au système nerveux
sensoriel, au système alimentaire ou au système rythmique.
36
Ainsi aussi dans l'organisme social. Il est nécessaire que les
deux autres systèmes interviennent dans l'organisme économique.
Mais il n'en reste pas moins vrai que le système nerveux
sensoriel est essentiellement tourné vers la tête, et que
l'alimentation et la respiration de la tête sont assurées par
une autre instance. C'est précisément en créant ces trois
instances que l'on obtient cette interaction au bon sens du
terme. Je me suis toujours opposé à ce que l'on parle d'une
tripartition. Il s'agit de la question suivante : comment les
trois membres, qui existent sans cela, doivent-ils se placer
conformément à la nature les uns par rapport aux autres, afin de
pouvoir agir les uns sur les autres de manière correspondante ?
L'organisme spirituel sera pour l'essentiel basé sur la liberté.
Mais dans l'organisme spirituel, devra naturellement aussi
œuvrer la vie de l'économie, sinon les professeurs n'auraient
rien à manger. Mais cela agira tout de suite correctement quand
cela se passe à partir d'une autre instance, de sorte qu'on a
besoin de construire un organisme économique, dans une autre
direction construire un organisme spirituel et alors
l'"organisme" juridique-étatique. Seuls ceux qui se représentent
cette triarticulation comme une division font ici des
objections. Que cela a été fait en abondance est connu. J'ai
trouvé chez un interprète qu'il avait tenu des conférences sur
les trois parlements dans l'organisme social. Celui qui se
représente la chose de cette manière se représente une
impossibilité, car un parlement il ne peut y avoir que dans
l'État, pas dans la libre vie de l'esprit. Là, il ne peut y
avoir que l'individualité particulière qui crée un réseau
d'autorité évidente. Dans le domaine économique, il ne peut y
avoir que des associations. Au Parlement, toutes les fonctions
convergeront déjà et les règles/mesures correctes seront
établies entre les membres particuliers de l'organisme social.
37
Question : La recherche du gain a été comparée dans le dixième
exposé à la masse au sens physique. Peut-on élargir l'analogie
ainsi que le travail soit une fonction entre la circulation et
l'aspiration au profit ?
38
Rudolf Steiner : Selon la formule physique de l'énergie, e = m.
va
39
De la même manière, l'énergie économique serait à formuler : les
gains possibles, qui seraient à multiplier par une fonction de
la rapidité du trafic : e = g - f (trafic). On doit multiplier
l'aspiration au gain par la vitesse de la rotation, et on
obtient alors le chiffre pour le travail. Ceci est valable pour
le produit individuel. Si vous y avez un certain gain et que
vous le multipliez par la vitesse de rotation, vous aurez la
quantité de travail. Cette quantité de travail est alors nulle,
si vous avez besoin de multiplier le gain par zéro, c'est-à-dire
si vous vendez directement : 0 = g • 0. (à vérifier)
40
Question : Est-ce que la valeur de la pierre dans la couronne
d'Angleterre correspond à la tension entre elle et le besoin de
luxe ?
41
Rudolf Steiner : Vous expliquez la chose, seulement par un autre
déroulement des choses, justement de cette manière : car la
tension qui naît de la consommation est toujours la tension
entre le traitement des produits naturels et la valeur que le
travail reçoit par l'organisation spirituelle. Dans le cas de
quelque chose comme la pierre de la couronne d'Angleterre, on ne
doit vraiment pas parler unilatéralement de sa valeur. Je vous
en prie, quelle est sa valeur ? Elle n'a en fait de valeur que
dans un ordre économique bien précis, et d'ailleurs imprégné
d'une spiritualité déterminée, par l'opinion, c'est-à-dire par
l'esprit. On ne peut pas dire qu'il ait "cette valeur" en soi,
mais seulement qu'il vaut quelque chose par l'opinion qui
s'attache à lui. Si, en l'achetant pour ce que le vendeur
demande, on mettait le vendeur en position de faire travailler
autant qu'il peut travailler par ce qu'il reçoit, toute une
organisation du travail serait créée par quelque chose comme une
avalanche. De même qu'en physique, vous n'avez pas besoin de
tenir compte d'autre chose que des relations mutuelles lorsque
vous laissez une petite boule de neige former une avalanche -
vous n'avez alors pas besoin de modifier la formule -, de même
il n'est pas nécessaire de modifier la formule dans
l'observation selon l'économie de peuple par le fait
qu'apparaissent un jour des conditions particulières sous
lesquelles, vu purement extérieurement, des faits sont créés
comme celui-ci, à savoir qu'un produit de rareté est équivalent
à une énorme prestation de travail. Ce n'est qu'en raison du
contexte d'économie de peuple qu'il en est ainsi.
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