|
|
|
|
|
Sujet:
DEUXIÈME ENTRETIEN DU SÉMINAIRE, Dornach, le
1er août 1922
ZWEITE
SEMINARBESPRECHUNG, Dornach, 1. August
1922
|
|
|
|
|
Les
références : Rudolf Steiner Œuvres
complètes GA341 027-039 (1986)
01/08/1922 |
|
|
Original
▼
|
|
|
|
|
Traducteur:
FG v. 01 09/08/2022 |
Editeur: SITE |
Walter Birkigt : le travail au sens d'économie de
peuple serait l'activité humaine en vue de sa
rentabilité. Dans le domaine de la physique, on sait
très bien que le travail physique est déterminé par
son effet mécanique. Toute prestation économiquement
exploitable/valorisable est-elle déjà du travail ?
Non, la valeur peut seulement être créée/apparaitre en
dernière fin par le consommateur. Si par du travail
quelque chose est fourni qui obtient une valeur réelle
dans le contexte économique, alors il est à traiter
comme un travail économique.
|
01
|
Walter Birkigt: Arbeit im volkswirtschaftlichen Sinn
wäre menschliche Betätigung im Hinblick auf ihre
Wirtschaftlichkeit. Im Gebiet der Physik weiß man
genau, daß physikalische Arbeit durch ihre mechanische
Wirkung bestimmt ist. Ist jede Leistung, die
wirtschaftlich verwertbar ist, schon Arbeit? Nein —
Wert kann nur durch den Verbraucher letzten Endes
entstehen. Wenn durch Arbeit etwas geleistet wird, was
im volkswirtschaftlichen Zusammenhang einen wirklichen
Wert erhält, dann ist sie als wirtschaftliche Arbeit
anzusprechen.
|
Rudolf Steiner : J'aimerais juste faire une petite
suggestion en demandant à Monsieur Birkigt quelle
serait sa position si, disons, ces explications
étaient discutées et que la question venait : Si
j'associe/amène ensemble d'une manière ou d'une autre
le travail à l'intérieur de l'organisme ou du
processus d'économie de peuple avec la saisie physique
du travail, qu'en est-il alors si l'on se penche plus
précisément sur le concept de travail physique ? -
Certes, tout ce que vous avez dit est vrai, mais le
physicien, lorsqu'il établit une formule pour son
travail, introduit la notion de masse. Car le travail
physique, une énergie, est une fonction de la masse et
de la vitesse. Pour cette dernière, vous trouverez
très facilement un analogue dans le processus
d'économie de peuple. Mais c'est tout de suite la
particularité de la formule physique pour le travail
physique que là le concept de masse soit introduit,
qui peut être déterminé physiquement par le poids.
Dans le concept de travail physique, nous avons donc
le "poids", que nous remplaçons seulement par la
"masse" et la "vitesse". Il s'agirait maintenant de
savoir s'il est nécessaire, si l'on s'en tient à votre
analogie, d'introduire quelque chose comme le concept
de masse ou le concept de poids dans l'approche
d'économie de peuple. Si nous le faisions, il devrait
justement tout de suite être aspiré à rechercher dans
le processus d'économie de peuple ce qui
correspondrait à la masse. Je pense donc que cette
question pourrait être soulevée dans la discussion.
|
02
|
Rudolf Steiner : Ich möchte nur eine kleine Anregung
geben, indem ich Herrn Birkigt frage, wie er sich
stellen würde, wenn nun, sagen wir, diese
Auseinandersetzungen diskutiert würden und die Frage
kommen würde: Wenn ich in irgendeiner Weise die Arbeit
innerhalb des volkswirtschaftlichen Organismus oder
Prozesses mit der physikalischen Erfassung der Arbeit
zusammenbringe, wie steht es dann, wenn man nun
genauer eingeht auf den Begriff der physikalischen
Arbeit? — Gewiß, es ist alles richtig, was Sie gesagt
haben, aber der Physiker wird dann, wenn er eine
Formel für seine Arbeit aufstellt, den Massenbegriff
einführen. Denn die physikalische Arbeit, eine
Energie, ist eine Funktion der Masse und der
Geschwindigkeit. Für letztere werden Sie sehr leicht
ein Analogon finden im volkswirtschaftlichen Prozeß.
Gerade das ist aber das Eigentümliche der
physikalischen Formel für die physikalische Arbeit,
daß da der Begriff der Masse eingeführt wird, die
physikalisch bestimmbar ist durch das Gewicht. Wir
haben also im physikalischen Arbeitsbegriff «Gewicht»,
das wir nur ersetzen durch «Masse» und
«Geschwindigkeit». Nun würde es sich darum handeln, ob
es nötig ist, wenn man bei Ihrer Analogie bleibt, so
etwas wie den Massebegriff oder den Gewichtsbegriff in
die volkswirtschaftliche Betrachtungsweise
einzuführen. Würden wir das tun, so müßte eben gerade
gestrebt werden, dasjenige aufzusuchen im
volkswirtschaftlichen Prozeß, was der Masse
entsprechen würde. Also ich meine, es könnte in der
Diskussion diese Frage aufgeworfen werden.
|
Objection : Au problème de l'essence du travail
appartient la reconnaissance du côté de celui qui
achète. - L'entrepreneur présuppose cette pensée de
reconnaissance. Le fait que l'achat d'une marchandise
quelconque se réalise est reconnaissance.
|
03
|
Einwand : Zum Problem des Wesens der Arbeit gehört
Anerkennen von seiten des Kaufenden. — Der Unternehmer
setzt diesen Gedanken der Anerkenntnis voraus. Die
Tatsache, daß der Kauf irgendeiner Ware zustande
kommt, ist Anerkenntnis.
|
Rudolf Steiner : Comme votre concept de
reconnaissance ne se situe pas tout d'abord
entièrement sur le domaine d'économie de peuple, mais
plus sur le domaine philosophique, il est nécessaire -
pour que vous puissiez justifier d'une manière ou
d'une autre que ce concept a une valeur d'économie de
peuple- que vous lui donniez un poids d'économie de
peuple. Car dans la reconnaissance en tant que telle -
lorsque la femme au foyer voit par exemple qu'elle
peut bien utiliser quelque chose - il n'y a guère plus
qu'un jugement. L'économique de peuple commence en
premier au moment où elle peut maintenant acheter. Il
pourrait très bien être que la chose soit tout à fait
excellente, mais qu'elle ne puisse pas être achetée
pour des raisons d'économie de peuple, parce qu'elle
est trop chère. Ainsi, la pure reconnaissance peut
certes être une catégorie philosophique. Mais elle
deviendrait en premier une catégorie économique si
elle était capable de s'insérer dans la vie
économique. Et c'est pourquoi le concept d'acte
économique éclairerait.
|
04
|
Rudolf Steiner : Da Ihr Begriff von Anerkennung
zunächst nicht ganz auf volkswirtschaftlichem Gebiete
liegt, sondern mehr auf philosophischem Gebiete, ist
es nötig — damit Sie irgendwie rechtfertigen können,
daß dieser Begriff einen volkswirtschaftlichen Wert
hat —, daß Sie ihm eine volkswirtschaftliche Schwere
geben. Denn in der Anerkennung als solcher — wenn die
Hausfrau zum Beispiel zunächst sieht, daß sie etwas
gut brauchen kann — liegt kaum mehr als ein Urteil.
Das Volkswirtschaftliche beginnt erst dann, wenn sie
das nun kaufen kann. Es könnte sehr gut sein, daß die
Sache ganz ausgezeichnet wäre, aber aus
volkswirtschaftlichen Gründen heraus, weil sie zu
teuer ist, nicht gekauft werden kann. So kann die
bloße Anerkennung zwar eine philosophische Kategorie
sein. Aber sie würde erst eine wirtschaftliche
Kategorie sein, wenn sie vermöchte, sich in das
wirtschaftliche Leben hineinzustellen. Und darum würde
der Begriff der wirtschaftlichen Handlung aufklären.
|
Question : En quelle relation se tient maintenant la
vérification d'une action économique à la
reconnaissance ?
|
05
|
Frage : In welcher Beziehung steht jetzt die
Verifikation einer wirtschaftlichen Handlung zur
Anerkennung?
|
Rudolf Steiner : La "reconnaissance" en tant que
telle peut à peine être une catégorie d'économie de
peuple. Cela peut provenir du fait que la
reconnaissance doit être quelque chose de subjectif.
Évidemment, dans les catégories d'économie de peuple,
joue déjà quelque chose de subjectif. Mais on doit
alors montrer le chemin sur lequel cela devient
objectif. Supposons que deux femmes au foyer aient des
appréciations très différentes d'une même chose, et
que le oui puisse conduire à un succès économique et
le non à un échec économique. L'économique se
trouverait là où les raisons conduisent une fois au
succès, une autre fois à l'échec, car la
reconnaissance peut seulement être un concept
philosophique. Certes, la reconnaissance peut glisser
en bas vers l'économique [privé], mais elle doit alors
quand même glisser par-dessus dans l'économique de
peuple.
|
06
|
Rudolf Steiner : Die «Anerkennung» als solche kann
kaum eine volkswirtschaftliche Kategorie sein. Das mag
daraus hervorgehen, daß die Anerkennung etwas
Subjektives sein muß. Selbstverständlich spielt in die
volkswirtschaftlichen Kategorien schon etwas
Subjektives hinein. Aber man muß dann den Weg zeigen,
auf dem es objektiv wird. Nehmen Sie an, es haben zwei
Hausfrauen ganz verschiedene Anerkennungen von einer
Sache, und es kann meinetwillen das Ja zu einem
wirtschaftlichen Erfolg und das Nein zu einem
wirtschaftlichen Mißerfolg führen. Das Wirtschaftliche
würde dort zu finden sein, wo die Gründe das eine Mal
zum Erfolg, das andere Mal zum Mißerfolg führen, denn
die Anerkennung kann nur ein philosophischer Begriff
sein. Gewiß, die Anerkennung kann herunter-rutschen
ins [Privat-]Wirtschaftliche, aber sie muß dann doch
hinüber-rutschen ins Volkswirtschaftliche.
|
Remarque d'un participant : par action économique,
je comprends une anticipation de l'expression physique
d'une vérification qui se présente comme une
initiative.
|
07
|
Bemerkung eines Teilnehmers: Unter wirtschaftlicher
Handlung verstehe ich eine als Initiative sich
darstellende Antizipation der physischen Äußerung
einer Verifikation.
|
Rudolf Steiner : Il s'agit donc ici vraiment
peut-être encore de quelque chose de tout à fait autre
de ce qui a pu ressortir de la discussion. Nous
voulons quand même nous mouvoir ici dans la pensée
d'économie de peuple. Cette formule ne m'a pas non
plus apporté la preuve que vous êtes entré dans la
pensée d'économie de peuple. La formule est bien sûr
digne de toutes les reconnaissances, mais elle est en
fait davantage la formule d'une philosophie économique
qui s'efforce, même d'une manière quelque peu
scolastique, de trouver le concept de l'action
économique afin de justifier métaphysiquement l'action
économique devant l'ordre mondial tout entier. Si
c'est ce que vous recherchez, vous pouvez vous engager
dans cette voie ; il sera alors très intéressant d'en
discuter. Mais si vous vous posez la question s'il ne
s'agit pas aujourd'hui, par exemple, de cela - et il
s'agit de cela ! -, qu'un certain nombre d'humains,
qui sont les humains d'aujourd'hui, apportent dans
l'économie, à partir de la pensée, quelque chose qui
pourrait aider la vie économique, alors on ne voit pas
bien ce qui pourrait être en fait gagné de particulier
par une telle formulation.
|
08
|
Rudolf Steiner : Es handelt sich ja hier wirklich
vielleicht noch um etwas ganz anderes, als in der
Diskussion herauskommen konnte. Wir wollen uns doch
hier im volkswirtschaftlichen Denken bewegen. Es ist
mir auch nicht durch diese Formel der Beweis
geliefert, daß Sie mit der Sache ins
volkswirtschaftliche Denken hineingegangen sind. Die
Formel ist natürlich aller Anerkennung wert, doch sie
ist eigentlich mehr die Formel einer
Wirtschaftsphilosophie, die bestrebt ist, sogar in
einer etwas scholastischen Weise, den Begriff der
wirtschaftlichen Handlung herauszufinden, um die
wirtschaftliche Handlung metaphysisch zu rechtfertigen
vor der ganzen Weltordnung. Wenn Sie auf das ausgehen,
dann mögen Sie diesen Weg einschlagen; dann wird es ja
sehr interessant sein, sich darüber zu unterhalten.
Aber wenn Sie sich die Frage stellen, ob es nicht
heute zum Beispiel darauf ankommt — und es kommt
darauf an.! —, daß eine Anzahl von Menschen, die nun
einmal die heutigen Menschen sind, aus dem Denken
heraus in das Wirtschaftliche hinein etwas bringen,
was dem Wirtschaftsleben aufhelfen könnte, dann ist
doch nicht gut einzusehen, was zunächst durch eine
solche Formulierung eigentlich Besonderes gewonnen
werden könnte.
|
Il pourrait naturellement être gagné que les gens
apprennent à mieux penser, mais nous nous tenons
devant la nécessité de rendre l'économie politique/de
peuple en tant que telle aussi réellement fructueuse.
Dans la science de la nature et la médecine, il ne
s'agit pas temps si l'on a une méthodologie. Là,
celle-ci est en fait plus une technique dans le
traitement des méthodes, des instruments de recherche
et ainsi de suite, mais la méthodologie elle-même n’a
aucune valeur extraordinaire. En théorie d'économie
politique, elle a une valeur extraordinairement
grande, parce que quand même ce que nous pensons sur
les choses doit devenir pratique dans l'économie de
peuple. Sinon, elle est justement ce que Brentano
poursuit à sa manière : purement empirique. Elle ne
devient pas pratique. Nous avons besoin aujourd'hui
d'une pensée d'économie de peuple qui puisse devenir
pratique. Et c'est pourquoi ce serait
extraordinairement intéressant d'étudier/de parcourir
la définition mot à mot. Mais elle se situe quand même
plus sur le domaine d'une pensée
économico-philosophique que dans celui d'une pensée
d'économie de peuple.
|
09
|
Es könnte natürlich das gewonnen werden, daß die
Leute besser denken lernen, aber wir stehen vor der
Notwendigkeit, die Volkswirtschaft als solche auch
wirklich fruchtbar zu machen. In der Naturwissenschaft
und in der Medizin kommt schließlich nicht sehr viel
darauf an, ob man eine Methodologie hat. Da ist diese
eigentlich mehr eine Technik in der Behandlung der
Methoden, der Forschungsinstrumente und so weiter,
aber die Methodologie hat selbst keinen
außerordentlich großen Wert. In der
Volkswirtschaftslehre hat sie einen außerordentlich
großen Wert, weil doch das, was wir über die Dinge
denken, praktisch werden muß in der Volkswirtschaft.
Sonst ist sie eben das, was Brentano verfolgt in
seiner Weise : rein empirisch. Sie wird nicht
praktisch. Wir brauchen heute ein
volkswirtschaftliches Denken, das praktisch werden
kann. Und deshalb würde es außerordentlich interessant
sein, die Definition nun Wort für Wort auch
durchzugehen. Aber sie steht doch mehr auf dem Gebiet
eines wirtschaftsphilosophischen Denkens als eines
volkswirtschaftlichen Denkens.
|
Les explications de M. Birkigt visaient à
dégager les concepts de travail de manière à ce que
quelqu'un qui voudrait maintenant se rendre clair,
dans une association, comment l'un ou l'autre travail
est à évaluer, puisse en tirer/avoir quelque chose.
C'était votre tendance, et ce devrait être notre
tendance aujourd'hui, si nous nous trouvions à
l'intérieur d'une association, que ce soit en tant que
travailleur quelconque, que nous ayons n'importe
comment une base pour évaluer les choses dans leur
processus d'économie de peuple.
|
10
|
Die Auseinandersetzungen von Herrn Birkigt sind
darauf aus-gegangen, die Arbeitsbegriffe so
herauszubekommen, daß jemand, der sich nun in einer
Assoziation klar werden wollte, wie die eine oder
andere Arbeit zu bewerten ist, davon etwas haben kann.
Das war Ihre Tendenz, und das müßte heute unsere
Tendenz sein, wenn wir drinnen in einer Assoziation
stecken würden, sei es als irgendein Arbeiter, daß wir
irgendwie eine Unterlage hätten, um die Dinge zu
bewerten in ihrem volkswirtschaftlichen Prozeß.
|
Remarque : le travail économique est toute activité
humaine qui œuvre produisant directement ou
indirectement de la valeur.
|
11
|
Bemerkung: Wirtschaftliche Arbeit ist jede
menschliche Tätigkeit, die unmittelbar oder mittelbar
werterzeugend wirkt.
|
Rudolf Steiner : Je crois que tout de suite quand on
veut en obtenir une pensée pratique d'économie de
peuple, il devra être tenu compte d'autre chose. Pour
être clair, nous voulons prendre une analogie de
science de la nature : le processus global dans
l'organisme humain n'est pas du tout compréhensible si
on considère seulement les processus ascendants, les
processus qui donc courent dans une certaine
direction. Vous obtiendrez en premier une véritable
compréhension du processus total si vous considérez
aussi les processus de dégradation/déconstruction.
Ainsi nous avons par exemple absolument des processus
de dégradation dans les os et dans le système nerveux
; nous avons dans le sang, à côté de processus de
construction prononcés, aussi des processus de
déconstruction. Nous pouvons même dire que nous avons
dans l'organisme humain, en commençant de la formation
du chyle, en passant par la formation de la lymphe,
jusqu'à la production du sang veineux, absolument des
processus de construction. Alors, nous avons les
processus liés à la respiration. Ce sont des processus
qui représentent une sorte d'équilibre instable/labile
entre les processus de construction et de dégradation.
Et les processus qui se déroulent dans les nerfs et
les os sont des processus de dégradation prononcés.
Des dévolutions, par opposition à des évolutions !
Nous gagnons une véritable compréhension en premier
quand nous aménageons nos concepts ainsi que nous
comprenions par exemple le processus hépatique comme
une composition de construction et de dégradation.
Quelqu'un peut venir et avoir un intérêt purement
théorique, il substitue alors les processus de
dégradation aux processus de construction. Il dit :
l'humain se développe corporellement sous les
processus de construction jusqu'à un certain degré.
Alors, il commence à se construire spirituellement,
donc autrement. Maintenant, nous passons alors d'une
sphère dans l'autre et ne conservons que le tissu
conceptuel abstrait, ce qui ne nous permet pas de
comprendre quoi que ce soit. Nous apprenons à
comprendre en premier l'efficacité de l'esprit dans
l'organisme humain lorsque nous savons que l'esprit
commence à œuvrer lorsque des processus de
construction ne sont pas disponibles ; lorsque l'on
sait qu'il n'y a pas de construction dans le cerveau,
mais une dégradation, et que c'est dans la dégradation
que l'esprit s'affirme/se fait valoir. J'ai alors une
sorte de compréhension par laquelle j'entre dans la
réalité. Si je fixe abstraitement, étape par étape,
une direction conceptuelle de manière purement
dialectique et logique, alors je n'arrive à aucune
compréhension pratique.
|
12
|
Rudolf Steiner : Ich glaube, gerade wenn man ein
praktisches volkswirtschaftliches Denken
herausbekommen will, wird etwas anderes berücksichtigt
werden müssen. Wir wollen, um klarzuwerden, ein
naturwissenschaftliches Analogon nehmen: der
Gesamtprozeß im menschlichen Organismus ist ganz und
gar nicht verständlich, wenn man nur aufsteigende
Prozesse betrachtet, Prozesse, die also nach einer
gewissen Richtung hin laufen. Sie bekommen erst ein
wirkliches Verständnis des totalen Prozesses, wenn Sie
auch die Abbauprozesse betrachten. So haben wir zum
Beispiel in den Knochen und im Nervensystem durchaus
Abbauprozesse; wir haben im Blut neben ausgesprochenen
Aufbauprozessen auch Abbauprozesse. Wir können sogar
sagen: Wir haben im menschlichen Organismus, von der
Chylusbildung angefangen, durch die Lymphbildung bis
zu der Erzeugung des Venenblutes durchaus
Aufbauprozesse. Dann haben wir die Prozesse, die mit
dem Atmen zusammenhängen. Das sind Prozesse, die eine
Art labiles Gleichgewicht darstellen zwischen Auf-und
Abbauprozessen. Und die in den Nerven und Knochen vor
sich gehenden Prozesse sind ausgesprochene
Abbauprozesse. Devolutionen im Gegensatz zu
Evolutionen! Ein wirkliches Verständnis gewinnen wir
erst, wenn wir unsere Begriffe so einrichten, daß wir
zum Beispiel den Leberprozeß als eine Zusammensetzung
von Auf‑ und Abbau begreifen. Es kann einer kommen und
kann ein bloßes theoretisches Interesse haben, der
substituiert dann auch die Abbauprozesse unter die
Aufbauprozesse. Er sagt: Der Mensch entwickelt sich
leiblich unter den Aufbauprozessen bis zu einem
gewissen Grade. Dann fängt er an, geistig aufzubauen,
also anders. Nun, dann kommen wir aus einer Sphäre in
die andere und behalten nur das abstrakte
Begriffsgewebe bei und lernen dadurch nichts
verstehen. Wir lernen erst die Wirksamkeit des Geistes
im menschlichen Organismus verstehen, wenn wir wissen,
daß der Geist zu wirken anfängt, wenn nicht
Aufbauprozesse vorhanden sind; wenn man weiß: da ist
nicht Aufbau im Gehirn, sondern Abbau, und im Abbau
macht sich erst der Geist geltend. Dann habe ich eine
Art von Begreifen, durch die ich in die Wirklichkeit
hineinkomme. Wenn ich abstrakt Stufe um Stufe rein
dialektisch logisch eine Begriffsrichtung festhalte,
dann komme ich zu keinem praktischen Verständnis.
|
Ainsi il est nécessaire qu'en économie politique, on
ne tienne pas seulement compte de la formation de la
valeur, mais aussi de sa dévalorisation ; qu'on parle
donc aussi, jusqu'à un certain degré, de destruction
réelle. J'ai donc fait cela. Cela commence déjà par la
consommation, mais il y a encore un processus
spirituel où la dévalorisation a aussi lieu.
|
13
|
So ist es notwendig, daß man in der Volkswirtschaft
nicht bloß auf die Wertbildung, sondern auch auf die
Entwertung Rücksicht nimmt; daß man also auch von
wirklicher Vernichtung bis zu einem gewissen Grade
spricht. Ich habe das ja getan. Beim Konsum fängt
schon an, aber es ist noch ein geistiger Prozeß
vorhanden, wo auch Entwertung stattfindet.
|
Vous pensez que si je détruis une maison, alors
c'est aussi une valeur. Car à ce stade, la démolition
de la maison signifie que quelque chose de productif
est créé pour quelqu'un. Certes, on peut considérer
cela comme tel si l'on reste dans le développement
conceptuel abstrait. Mais pour la pratique, cela a une
signification, où je compose le processus économique à
partir de la création de valeur et de la
dévalorisation. Et alors il doit naturellement être
clair que le travail n'est pas seulement de
signification pour la production de valeurs, mais
aussi pour la destruction de valeurs. Sans que j'aille
là-dessus, je n'obtiens pas de concept adéquat du
travail. Si le travail n'était pas aussi là pour la
destruction, on ne pourrait pas du tout faire
économie. Vous devez intégrer cela dans votre concept.
|
14
|
Sie meinten, wenn ich ein Haus niederreiße, dann ist
das auch ein Wert. Denn an dieser Stelle bedeutet das
Abtragen des Hauses, daß für irgend jemand etwas
Produktives geschaffen wird. Gewiß, das kann man so
ansehen, wenn man in der abstrakten
Begriffsentwickelung drinnen bleibt. Aber für die
Praxis hat es eine Bedeutung, wo ich den
wirtschaftlichen Prozeß aus Wertentstehung und
Entwertung zusammensetze. Und dann muß es natürlich
klar sein, daß Arbeit nicht bloß zur Herstellung von
Werten, sondern auch zur Vernichtung von Werten von
Bedeutung ist. Ohne daß ich darauf eingehe, bekomme
ich keinen adäquaten Begriff von Arbeit. Wenn Arbeit
nicht auch zur Vernichtung da wäre, könnte man gar
nicht wirtschaften. Das müssen Sie in Ihren Begriff
hineinbringen.
|
Je crois que ce sera quand même d'une grande
signification, même pour l'avenir proche, de
reconnaître ce qui doit se passer économiquement dans
la direction de la production de valeur et de la
destruction de valeur. Car si des valeurs apparaissent
et ne sont pas détruites de manière correspondante,
malgré qu'elles sont là pour être détruites, apparait
aussi un dérangement du processus économique. Par trop
de produire, le processus sera perturbé. Là, le
processus est tout simplement perturbé par ce qu'il y
a trop de choses dans l'estomac de la vie de
l'économie, parlé au sens figuré.
|
15
|
Ich glaube, daß es doch selbst für die nächste
Zukunft von einer großen Bedeutung sein wird, zu
erkennen, was wirtschaftlich geschehen soll in der
Richtung des Werterzeugens und der Wertvernichtung.
Denn wenn Werte entstehen, die nicht in der
entsprechenden Weise vernichtet werden, trotzdem sie
zum Vernichten da sind, entsteht auch eine Störung des
wirtschaftlichen Prozesses. Durch zuviel Produzieren
wird der Prozeß gestört. Da ist der Prozeß einfach
dadurch gestört, daß im Magen des Wirtschaftslebens,
bildlich gesprochen, zuviel drinnen liegt.
|
Question : Ne devons-nous pas saisir le concept de
travail de telle sorte que le travail soit une
activité qui entre en considération pour un organisme
économique fermé ?
|
16
|
Frage: Müssen wir den Begriff Arbeit nicht so
fassen, daß Arbeit eine Tätigkeit ist, die für einen
geschlossenen Wirtschaftsorganismus in Betracht kommt?
|
Rudolf Steiner : là vient en considération que les
choses soient prises en compte comme des réalités.
Sans aucun doute, le fait de produire trop de
parapluies peut être un processus de déconstruction ;
mais en rapport au rendement du travail/à la
prestation de travail, c'est sous toutes circonstances
un processus constructif, tant que nous restons dans
le travail. À lui ne se tient maintenant pas en
vis-à-vis, le processus constructeur de détruire des
parapluies. La destruction ne sera sous circonstances
justement pas obtenue par ce que vous définiriez comme
du travail. Mais en tout cas, on ne peut pas appeler
processus de dégradation le fait de produire trop de
parapluies, si l'on veut réfléchir à fond à la
question en rapport au travail.
|
17
|
Rudolf Steiner: Da kommt in Betracht, daß die Dinge
als Reali-täten aufgenommen werden. Zweifellos kann
das Zuviel-Schirme-Erzeugen ein Abbauprozeß sein; aber
in bezug auf die Arbeitsleistung ist es unter allen
Umständen ein aufbauender Prozeß, solange wir bei der
Arbeit bleiben. Dem steht nun nicht gegenüber der
abbauende Prozeß, Schirme zu zerstören. Das Zerstören
wird unter Umständen eben nicht mit dem, was Sie als
Arbeit definieren würden, erreicht. Aber jedenfalls
kann man nicht das Zuviel-Schirme-Erzeugen einen
Abbauprozeß nennen, wenn man die Sache in bezug auf
die Arbeit durchdenken will.
|
Nous devons être conscients nous-mêmes que lors de
la considération d'économie de peuple, nous devrions
caractériser, donc devrions essayer d'obtenir un
"concept" en l'établissant sous différents côtés pour
gagner un jugement vraiment illustratif. Nous n'avons
rien d'une définition abstraite. On a établi un
concept de travail : le travail est l'activité humaine
en vue de sa rentabilité, bref, l'activité économique
de l'humain. - Mais en quoi une telle définition du
travail au sens d'économie de peuple se
distingue-t-elle de la définition du travail au sens
physique ? Dans une telle définition d'économie de
peuple, nous n'avons en effet rien de réel. Quand le
physicien définit le travail physique par une formule,
par une fonction, et y a la masse et la vitesse, alors
il y a quelque chose de réel, car la masse peut être
pesée. Si le physicien veut définir la vitesse, il
établit une définition. La définition sert uniquement
à la compréhension. Le physicien est parfaitement
conscient qu'il ne fait qu'indiquer ce qui doit être
envisagé. Car seul celui qui connaît la vitesse par
l'observation a une idée de celle-ci. Ce qu'il
définit, c'est la mesure de la vitesse. Et ainsi, le
physicien ne croira jamais donner une quelconque
explication réelle lorsqu'il donne cette explication.
Mais il pense sans doute - à tort ou à raison, je ne
veux pas l'examiner - qu'il donne une explication
réelle lorsqu'il explique le travail comme une
fonction de la masse et de la vitesse. Ce faisant, il
s'attaque à une explication réelle.
|
18
|
Wir müssen uns bewußt sein, daß wir beim
volkswirtschaftlichen Betrachten charakterisieren
sollen, also versuchen sollen, einen Begriff" dadurch
zu bekommen, daß wir ihn von verschiedenen Seiten
feststellen, um ein wirklich anschauliches Urteil zu
gewinnen. An einer abstrakten Definition haben wir
nichts. Man hat einen Begriff von Arbeit aufgestellt:
Arbeit ist die menschliche Betätigung im Hinblick auf
ihre Wirtschaftlichkeit, kurz, wirtschaftliche
Betätigung des Menschen. — Aber wodurch unterscheidet
sich eine solche Definition über die Arbeit im
volkswirtschaftlichen Sinn von der Definition der
Arbeit im physikalischen Sinn? In einer solchen
volkswirtschaftlichen Definition haben wir nämlich
nichts Reales darinnen. Wenn der Physiker die
physikalische Arbeit definiert durch eine Formel,
durch eine Funktion, und darinnen die Masse und die
Geschwindigkeit hat, dann haben Sie etwas Reales
darinnen; denn die Masse ist wägbar. Wenn der Physiker
die Geschwindigkeit definieren will, so stellt er eine
Definition auf. Die Definition dient nur zur
Verständigung. Der Physiker ist sich voll bewußt, daß
er damit nur hinweist auf das, was ins Auge gefaßt
werden soll. Denn nur der hat einen Begriff von der
Geschwindigkeit, der sie aus Anschauung kennt. Was er
definiert, ist das Maß der Geschwindigkeit. Und so
wird der Physiker niemals glauben, irgendeine reale
Erklärung zu geben, wenn er diese Erklärung gibt. Er
ist aber wohl der Meinung — ob mit Recht oder Unrecht,
das will ich nicht untersuchen —, daß er eine reale
Erklärung gibt, wenn er die Arbeit als eine Funktion
von Masse und Geschwindigkeit erklärt. Damit geht er
auf eine reale Erklärung los.
|
Lorsque je fais cela dans la vie économique, alors
il s'agit de prendre l'histoire par le bon bout. Si,
par exemple, je donne mon explication de la valeur à
un endroit donné en disant que la valeur est produite,
que la valeur est créée, que la valeur est une
fonction du travail et de l'objet naturel, de l'être
naturel, ou de l'esprit et de la nature, alors vous
avez le travail dans le changement qui se produit là.
Celui-ci est toutefois qualitatif, tandis que le corps
en mouvement subit un changement de lieu. Ce que le
physicien a comme mesure, c'est la substance naturelle
réelle. Mais je me base sur une définition qui, en
fait, correspond très bien aux exigences d'une telle
définition réelle en physique. Je ne fais rien de
particulier pour l'économie de peuple lorsque je
m'efforce de définir le travail en soi. Je dois avant
tout me rendre compte que le travail en tant que tel
ne devient une catégorie économique que si je l'amène
en fonction du produit naturel. Quand on fait de
telles définitions, on entre dans une façon et une
manière de la saisie des choses qui nous frappe
effectivement par la suite. Vous savez par exemple que
pendant le règne de la physique classique, le
physicien a toujours défini le travail comme étant une
fonction de la masse et de la vitesse. Par rapport aux
visions modernes sur les processus ioniques et
électroniques, cette définition du travail perd toute
sa signification, car la notion de masse disparaît.
Nous n'avons affaire qu'à l'accélération. Là, le
processus physique s'émancipe de ce qu'il contient
comme masse, exactement comme le capital s'émancipe de
la nature travaillée et entre dans une fonction
propre.
|
19
|
Wenn ich das im wirtschaftlichen Leben tue, dann
handelt es sich darum, daß ich die Geschichte im
richtigen Punkt anfasse. Wenn ich also beispielsweise
meine Erklärung des Wertes an einer bestimmten Stelle
so gebe, daß Wert erzeugt wird, Wert entsteht, Wert
eine Funktion ist aus Arbeit und Naturobjekt,
Naturwesen, oder aus Geist und Natur ist, dann haben
Sie die Arbeit in der Veränderung, die da vor sich
geht, darin. Diese ist allerdings eine qualitative,
während der bewegte Körper eine Ortsveränderung
durchmacht. Was der Physiker als Maß hat, ist die
reale Natursubstanz. Ich gehe aber auf eine Definition
aus, die in der Tat den Anforderungen einer solchen
realen Definition in der Physik sehr wohl entspricht.
Ich tue nichts Besonderes für die Volkswirtschaft,
wenn ich mich bemühe, die Arbeit für sich zu
definieren. Ich muß mir vor allen Dingen klarmachen,
daß Arbeit als solche erst eine volkswirtschaftliche
Kategorie wird, wenn ich sie in Funktion bringe mit
dem Naturprodukt. Wenn man solche Definitionen macht,
dann kommt man in eine Art und Weise der Auffassung
der Dinge hinein, die einen tatsächlich später
frappiert. Sie wissen zum Beispiel, daß der Physiker
während der Herrschaft der klassischen Physik die
Arbeit immer so definiert hat, daß sie eine Funktion
von Masse und Geschwindigkeit ist. Gegenüber den
modernen Anschauungen über Ionen und
Elektronenvorgänge verliert diese Arbeitsdefinition
vollständig ihre Bedeutung, denn da fällt der
Massebegriff heraus. Wir haben es nur mit
Beschleunigung zu tun. Da emanzipiert sich der
physikalische Vorgang von dem, was ponderabel als
Masse darin ist, gerade wie sich bei mir das Kapital
von der bearbeiteten Natur emanzipiert und in eine
eigene Funktion eintritt.
|
On entre donc dans un domaine qui se justifie
effectivement de tous les côtés. C'est le propre de la
pensée réaliste que de penser plus que ce qu'elle
contient en termes de définitions. J'aimerais attirer
l'attention sur le fait que je n'essaie jamais,
lorsque je parle d'économie politique, de saisir à un
concept là où il ne peut pas être saisi. Je ne peux
pas non plus toucher à la "masse" en physique, mais
seulement à sa fonction. La "masse est la quantité de
matière", c'est aussi seulement une définition de mot
! De même, je n'aimerais pas que l'on définisse
successivement les concepts de nature, de travail et
de capital, mais que l'on touche là où se trouvent les
réalités : non pas la nature, mais la nature
travaillée ; non pas le travail, mais le travail
organisé ; non pas le capital, mais le capital dirigé
par l'esprit humain, mis en mouvement, mis en
mouvement dans l'économie nationale. Je crois qu'il
est nécessaire aujourd'hui, en économie de peuple, de
saisir les choses là où elles sont !
|
20
|
Also man kommt in ein Gebiet hinein, das sich
tatsächlich von allen Seiten her rechtfertigt. Das ist
die Eigentümlichkeit beim wirklichkeitsgemäßen Denken,
daß man mehr denkt, als man in Definitionen darin hat.
Darauf möchte ich aufmerksam machen, daß ich nirgends
versuche, wenn ich volkswirtschaftlich rede, einen
Begriff da anzufassen, wo er nicht angefaßt werden
kann. «Masse» kann ich auch nicht anfassen in der
Physik, sondern nur ihre Funktion. «Masse ist die
Menge der Materie», das ist auch nur eine
Wortdefinition! Ebensowenig möchte ich als
volkswirtschaftlich bedeutungsvoll ansehen, daß man
hintereinander die Begriffe von Natur, Arbeit und
Kapital definiert, sondern man hat dort anzufassen, wo
die Realien sind : nicht die Natur, sondern die
bearbeitete Natur; nicht die Arbeit, sondern die
organisierte Arbeit; nicht das Kapital, sondern das
vom menschlichen Geist dirigierte, in Bewegung, in
volkswirtschaftliche Bewegung gebrachte Kapital. Die
Dinge dort anzufassen, wo sie sind, das glaube ich,
ist heute in der Volkswirtschaft notwendig!
|
Question non notée.
|
21
|
Frage nicht notiert.
|
Rudolf Steiner : J'aimerais seulement rendre
attentif sur ce que la distinction entre travail de
tête et travail de main n'est en fait pas justifiée.
Si l'on voulait essayer de définir la chose travail de
tête et la chose travail de main, on ne pourrait pas
vraiment trouver autre chose qu'un lent passage d'un
pôle à l'autre, mais pas de véritable opposition.
Physiologiquement, il n'y a là aussi aucune véritable
opposition. Vous pouvez constater que les choses ont
été mal considérées, parce que les gens se sont
toujours trompés sur l'effet récupérateur de la
gymnastique. Aujourd'hui, on sait que la gymnastique
ne représente pas la détente qu'on lui attribuait
autrefois. L'élève ne travaillera pas plus par un
travail dit spirituel que par la gymnastique, qui dure
le même temps. Il s'agit naturellement toujours de
penser les choses de manière fructueuse selon
l'économie de peuple.
|
22
|
Rudolf Steiner: Ich möchte nur darauf aufmerksam
machen, daß die Unterscheidung in Kopfarbeit und
Handarbeit eigentlich nicht berechtigt ist. Wenn man
das Ding Kopfarbeit und das Ding Handarbeit versuchen
wollte zu definieren, so könnte man nicht recht etwas
anderes finden als einen langsamen Übergang von einem
Pol zu dem anderen, aber keinen eigentlichen
Gegensatz. Physiologisch ist da auch kein eigentlicher
Gegensatz. Daß die Dinge falsch betrachtet wurden,
können Sie daraus ersehen, daß sich die Leute über die
erholende Wirkung des Turnens immer geirrt haben.
Heute weiß man, daß das Turnen nicht jene Erholung
darstellt, die man ihm früher zugeschrieben hat. Der
Schüler wird durch sogenannte geistige Arbeit nicht
mehr arbeiten als durch Turnen, welches durch die
gleiche Zeit hin dauert. Es handelt sich natürlich
immer darum, daß man die Dinge volkswirtschaftlich
fruchtbar denkt.
|
Question sur la relation entre la pensée d'économie
de peuple et la pensée biologique.
|
23
|
Frage nach der Beziehung zwischen
volkswirtschaftlichem und biologischem Denken.
|
Rudolf Steiner : Dans leur réalité, les entités
d'économies de peuple, telles qu'elles sont une fois,
sont déjà très fortement analogues aux entités
biologiques. Vous pouvez très bien le vérifier si vous
essayez de déterminer la valeur d'économie de peuple
d'un travail, par exemple d'un travail d'imprimeur de
livres. Supposons qu'un poète/lyrique s'imagine être
un extraordinairement grand poète, qu'il parvienne à
faire imprimer sa poésie, que ce soit par protection,
par soutien financier ou autre du genre. Et
maintenant, les ouvriers du papier, les typographes,
tout un nombre d'humains qui, selon le concept
marxiste, fournissent un travail résolument productif,
travaille à la réalisation de ce recueil de poésie.
Mais supposons qu'aucun exemplaire ne soit vendu,
qu'ils soient tous mis au pilon. Vous auriez alors le
même effet réel que s'ils n'avaient pas été fabriqués.
En fait, dans ce cas, vous avez dépensé du travail
pour rien. Mais maintenant vous devriez d'abord à
nouveau examiner si ce que disent les marxistes est à
sept huitièmes stupide, ou si cela n'a quand même pas
une signification. Et là, vous remarquerez que la
manière de voir biologique offre une certaine
analogie. Vous pouvez certes dire : en biologie, je
peux observer l'être entier du début à la fin et
l'avoir devant moi, alors qu'en économie, je n'ai
affaire qu'à des tendances et à des choses de ce
genre. Mais je vous demande maintenant si vous avez
devant vous plus que des tendances dans l'ensemble de
la nature, si vous considérez que tous les œufs de
harengs ne deviennent pas des harengs, mais que
d'innombrables œufs de harengs sont simplement
détruits par rapport à ceux qui deviennent des harengs
? On peut toutefois se demander si ces œufs détruits
ne signifient rien du tout pour l'ensemble du
processus de la nature, ou s'ils ne font que prendre
une autre direction dans l'ensemble du processus
biologique. C'est notamment le cas. Il ne pourrait pas
y avoir de harengs et bien d'autres créatures marines
si tant et tant d'œufs de harengs ne périssaient
simplement pas. Or, vous ne vous situez toujours pas
sur le terrain d'une observation réelle lorsque vous
dites : "Eh bien, il y a des œufs qui périssent", et
ainsi de suite. Vous êtes encore obligés de dire :
j'ai une évolution devant moi. L'œuf est né/apparu et
périt par quelque chose. Le hareng entier est aussi
apparu et périt par quelque chose. Les processus
prennent simplement des directions différentes, et le
hareng poursuit purement la tendance amorcée par
l'œuf. - Nulle part vous ne pouvez n'importe comment
dire que le hareng aurait un plus grand droit de
cesser d'exister que l'œuf. Et maintenant, vous avez
une analogie avec le travail qui périt, avec les
entités économiques qui périssent.
|
24
|
Rudolf Steiner: Die volkswirtschaftlichen Entitäten
sind in ihrer Wirklichkeit, so wie sie einmal sind,
schon sehr stark analog den biologischen Entitäten.
Sie können das sehr gut verifizieren, wenn Sie
versuchen, den volkswirtschaftlichen Wert einer Arbeit
festzusetzen, zum Beispiel einer Buchdruckerarbeit.
Nehmen wir an, ein Lyriker bildet sich ein, er sei ein
außerordentlich großer Lyriker, bringt es auch dahin,
daß seine Lyrik gedruckt wird, sei es durch Protektion
oder durch Geldunterstützung oder durch so etwas. Und
nun arbeiten an dem Zustandekommen dieses Lyrikbandes
die Papierarbeiter, die Setzer, eine ganze Anzahl von
Menschen, die nach marxistischem Begriff entschieden
produktive Arbeit leisten. Nehmen wir aber an, es wird
kein einziges Exemplar verkauft, sondern alle werden
ein-gestampft. Dann würden Sie denselben realen Effekt
haben, als wenn sie gar nicht gemacht worden wären.
Sie haben im Grunde genommen Arbeit in diesem Falle
vollständig nutzlos aufgewendet. Nun müßten Sie aber
erst wiederum untersuchen, ob das nun zu sieben Achtel
dumm ist, was die Marxisten sagen, oder ob es nicht
doch eine Bedeutung hat. Und da werden Sie bemerken,
daß die biologische Betrachtungsweise ein gewisses
Analogon bietet. Sie können zwar sagen : In der
Biologie kann ich das ganze Wesen betrachten vom
Anfang bis zum Ende und habe es vor mir, während ich
es in der Wirtschaft nur mit Tendenzen. und
dergleichen zu tun habe. Aber nun frage ich Sie, ob
Sie mehr als Tendenzen in der gesamten Natur vor sich
haben, wenn Sie bedenken, daß nicht aus allen
Heringseiern Heringe werden, sondern daß unzählige
Heringseier im Vergleich zu denen, aus denen Heringe
werden, einfach vernichtet werden? Es fragt sich
jedoch, ob diese vernichteten Eier für den gesamten
Prozeß der Natur gar nichts bedeuten, oder ob sie nur
eine andere Richtung einschlagen im gesamten
biologischen Prozeß. Das ist nämlich der Fall. Es
könnte keine Heringe geben und vieles andere von
Meereswesen, wenn nicht so und so viele Heringseier
einfach zugrunde gehen würden. Nun stehen Sie noch
immer nicht auf dem Boden einer realen Betrachtung,
wenn Sie sagen: Nun, da gehen Eier zugrunde — und so
weiter. Da sind Sie noch verpflichtet, zu sagen: Da
habe ich eine Evolution vor mir. Das Ei ist entstanden
und geht durch etwas zugrunde. Der ganze Hering ist
auch entstanden und geht durch etwas zugrunde. Die
Prozesse nehmen nur verschiedene Richtungen an, und
der Hering setzt bloß die angesetzte Tendenz des Eies
fort. — Nirgends können Sie irgendwie sagen, daß der
Hering ein größeres Recht habe, aufzuhören zu bestehen
als das Ei. Und nun haben Sie eine Analogie mit
zugrunde gehender Arbeit, mit zugrunde gehenden
wirtschaftlichen Entitäten.
|
Vous arrivez à d'innombrables choses, où dans la
manière de penser, vous avez des analogies entre la
pensée d'économie de peuple et la pensée biologique.
Cela n'est seulement pas remarqué parce que nous
n'avons ni une pensée biologique ordonnée ni une
pensée économique ordonnée. Si la biologie commençait
à développer une pensée correcte, celle-ci deviendrait
très similaire à la pensée d'économie de peuple. On a
besoin des mêmes facultés pour faire de la biologie
dans le sens véritable comme on en a besoin pour
faire/propulser de l'économie de peuple.
|
25
|
Sie kommen auf Unzähliges, wo Sie in der Denkweise
Analogien haben zwischen dem volkswirtschaftlichen
Denken und dem biologischen. Das wird nur nicht
bemerkt, weil wir weder ein ordentliches biologisches
noch ein ordentliches volkswirtschaftliches Denken
haben. Würde die Biologie anfangen, ein richtiges
Denken zu entwickeln, so würde dieses dem
volkswirtschaftlichen Denken sehr ähnlich werden. Man
braucht dieselben Fähigkeiten, um Biologie zu treiben
im wirklichen Sinn, wie man sie braucht, um
Volkswirtschaft zu treiben.
|
Question : dans la comparaison aux œufs de hareng,
en quoi consiste la justification de la poésie
imprimée, mais qui a été de nouveau pilonnée ?
|
26
|
Frage: Worin besteht im Vergleich zu Heringseiern
die Berechtigung der gedruckten, aber wieder
eingestampften Lyrik?
|
Rudolf Steiner : La chose peut reposer ainsi. Si les
gens n'étaient sont occupés, qui sont occupés là, ces
humains devraient naturellement s'occuper n'importe où
ailleurs. Et s'ils devaient s'occuper ailleurs, il ne
serait, sous circonstances, pas suffisamment dérivé
d'activité humaine. L'activité humaine doit notamment,
comme les œufs de hareng, aussi être détournée/dérivée
sous certaines circonstances, et ce
détournement/dérivation a aussi un effet d'économie de
peuple. On doit absolument dire - ce que l'on dit si
facilement - que le sommeil serait du repos, la vie de
l'activité. Mais d'un certain point de vue, le sommeil
est bien plus nécessaire à la vie que veiller. C'est
justement ainsi avec cette activité. Vous pouvez
naturellement dire : je veux l'utiliser de manière
plus utile ; mais la question est de savoir si c'est
plus utile quand ce sont des parapluies qui sont trop
produits. Tout d'abord, ce sont des dépannages,
toutefois dans un processus d'économie de peuple non
pertinent, pour éliminer/mettre de côté le travail qui
serait gênant. La chose s'en établirait autrement si
l'on pensait sainement selon l'économie de peuple. Si
l'on pensait sainement selon l'économie de peuple, on
devrait déployer une intelligence colossale - mais là,
nous sortons maintenant de la considération d'économie
de peuple ordinaire - pour valoriser le temps de
travail excédentaire qui en résulterait pour ces
humains qui ne peuvent pas s'activer eux-mêmes. En
fait, si l'on pensait sainement en économie de peuple,
il en résulterait immédiatement quelque chose que vous
salueriez vraisemblablement avec joie. Mais les
humains ne peuvent pas se représenter que l'on aurait
besoin d'apprendre aux humains qui ne peuvent pas
s'activer elles-mêmes, qui ne peuvent pas passer leur
temps elles-mêmes, ce que signifie économiser leur
temps. Car il serait à peine nécessaire qu'un humain
qui travaille aujourd'hui huit ou neuf heures
travaille plus de trois ou quatre heures. Si l'on
raisonnait en économie de peuple, les humains auraient
donc extrêmement beaucoup moins besoin de s'activer de
la façon dont ils s'activent actuellement. Et alors,
ce qui correspond aux œufs de hareng qui périssent
tomberait tout simplement dans ce temps. Maintenant,
les humains gaspillent tant dans le travail qui doit
de toute façon périr de nouveau.
|
27
|
Rudolf Steiner: Die Sache kann so liegen. Wenn die
Leute nicht beschäftigt würden, die da beschäftigt
sind, so würden diese Menschen sich natürlich irgendwo
anders beschäftigen müssen. Und wenn sie sich woanders
beschäftigen müßten, so würde unter Umständen nicht
genügend abgeleitet von menschlicher Betätigung.
Menschliche Betätigung muß nämlich, wie Heringseier,
auch unter Umständen abgeleitet werden, und dieses
Ableiten hat auch einen volkswirtschaftlichen Effekt.
Man muß durchaus sagen — was man so sehr leicht sagt
—, Schlafen sei Ruhe, Leben sei Betätigung. Von einem
gewissen Gesichtspunkt aus ist aber zum Leben Schlaf
viel notwendiger als Wachen. Ebenso ist es mit dieser
Betätigung. Sie können natürlich sagen : Ich will sie
auf nützlichere Weise verwenden; aber es fragt sich,
ob es nützlicher ist, wenn es Regenschirme sind, die
zuviel produziert werden. Zunächst sind das Aushilfen,
allerdings in einem nicht zutreffenden
volkswirtschaftlichen Prozeß, um Arbeit zu beseitigen,
die störend wirken würde. Die Sache würde sich anders
herausstellen, wenn man volkswirtschaftlich gesund
denken würde. Wenn man volkswirtschaftlich gesund
denken würde, so würde man eine kolossale Gescheitheit
dazu aufwenden müssen — da kommen wir aber jetzt über
die gewöhnliche volkswirtschaftliche Betrachtung
hin.aus —, um die sich dadurch herausbildende
überschüssige Arbeitszeit für diejenigen Menschen, die
sich nicht selbst betätigen können, zu verwerten.
Also, es ist tatsächlich so : Wenn man
volkswirtschaftlich gesund denken würde, so würde
sofort etwas entstehen, was Sie wahrscheinlich mit
Freuden begrüßen würden. Aber die Menschen können es
sich nicht vorstellen, daß man notwendig hätte, die
Menschen, die sich nicht selbst betätigen können,
nicht selbst ihre Zeit zubringen können, zu lehren,
was es heißt, die Zeit zu ersparen. Denn es wäre kaum
notwendig, daß ein Mensch, der heute acht, neun
Stunden arbeitet, länger als drei, vier Stunden
arbeitet. Die Menschen würden ja, wenn vernünftig
volkswirtschaftlich gedacht würde, ungeheuer viel
weniger sich zu betätigen brauchen in der Art, wie sie
sich jetzt betätigen. Und dann würde einfach in diese
Zeit hineinfallen, was den zugrunde gehenden
Heringseiern entspricht. Jetzt verschwenden die
Menschen so viel in die Arbeit, die sowieso wieder
zugrunde gehen muß.
|
Remarque : Lorsque l'on parle de la pensée
biologique, on a un objet de perception certainement
limité sur lequel on pense. Lors de la pensée
d'économie de peuple, on doit désigner par la pensée
ce sur quoi on réfléchit selon l'économie de peuple.
|
28
|
Bemerkung: Wenn man vom biologischen Denken spricht,
hat man ein bestimmt begrenztes Wahrnehmungsobjekt,
über das man denkt. Beim volkswirtschaftlichen Denken
muß man durch das Denken bezeichnen, worüber man
volkswirtschaftlich nachdenkt.
|
Rudolf Steiner : Cet "objet de perception limité"
vous l'avez en biologie aussi seulement relatif. Vous
n'en avez pas non plus pour les objets du monde, par
exemple, que l'on observe au microscope, ou pour
lesquels on considère plutôt les phénomènes
individuels comme émanant d'un grand contexte. Vous
pouvez dire que vous avez dans une goutte de sang un
objet compréhensible. Mais dès l'instant où vous
l'observez au microscope, vous voyez plus - dans un
millimètre cube, cinq cents à six cents globules
rouges, et ils sont tous en activité. C'est certes
visible à travers le microscope, mais cela ressemble
étrangement à ce que l'on voit quand on observe un
processus d'économie de peuple limité quelque part.
Supposez que vous vous mettiez devant une échoppe à la
foire annuelle et que vous voyiez l'étalagiste debout,
ses marchandises posées là ; il y a les clients, il
donne les marchandises, ils déposent l'argent... si
maintenant tout cela - je me représente que vous menez
à bien d'être un tel géant - vous le rassemblez en une
chose comme quelque chose de très dense, appartenant
ensemble, il n'y a pas de véritable différence. Je
peux envisager l'économico-politique/populaire dans un
domaine limité justement aussi relatif. Si je
considère le possesseur de l'échoppe avec tout ce qui
s'y rapporte peu ou prou, c'est seulement relativement
autre que, disons, lorsque les Anglais vendent de
l'opium en Chine et que je regarde tout ce qui s'y
rapporte. Je ne peux pas trouver pourquoi on ne peut
trouver là aucun objet.
|
29
|
Rudolf Steiner : Das «begrenzte Wahrnehmungsobjekt»
haben Sie in der Biologie auch nur relativ. Bei
Weltgebilden zum Beispiel, die man mikroskopisch
betrachtet, oder bei denen man mehr die
Einzelerscheinungen als hervorgehend aus einem großen
Zusammenhang betrachtet, haben Sie ein solches auch
nicht. Sie können sagen, Sie haben in einem Tropfen
Blut ein überschaubares Objekt. Aber in dem
Augenblick, wo Sie es mikroskopisch betrachten, sehen
Sie mehr — in einem Kubikmillimeter fünfhundert bis
sechshundert rote Blutkörperchen darin, und die sind
alle in Tätigkeit. Das ist gewiß fürs Auge sichtbar
durch das Mikroskop, aber es schaut verflucht
demjenigen ähnlich, was man sieht, wenn man sich
irgendwo einen begrenzten volkswirtschaftlichen Prozeß
anschaut. Nehmen Sie an, Sie stellen sich vor eine
Bude auf dem Jahrmarkt und sehen, wie da der
Budenmensch steht, wie da seine Waren liegen; da sind
die Kunden, er gibt die Waren heraus, sie legen das
Geld hin, ... wenn Sie das alles nun — ich stelle mir
vor, Sie bringen es fertig, ein solcher Riese zu sein
— wie etwas ganz Dichtes, Zusammengehöriges in eins
zusammendenken, so ist ein richtiger Unterschied nicht
da. Ich kann das Volkswirtschaftliche in einem
beschränkten Gebiete ebenso relativ einsehen. Wenn ich
den Budenbesitzer mit allem, was drum und dran ist,
betrachte, so ist das nur relativ anders, als, sagen
wir, wenn die Engländer in China Opium verkaufen und
ich alles, was damit zusammenhängt, betrachte. Ich
kann nicht finden, warum man da kein Objekt hat.
|
Question : Je ne sais justement pas où commence et
où s'arrête l'économie de peuple.
|
30
|
Frage: Ich weiß eben nicht, wo die Volkswirtschaft
anfängt und wo sie aufhört.
|
Rudolf Steiner : On ne sait pas non plus où commence
le biologique. C'est autre chose de chevaucher la
comparaison morte. Je pense seulement que ce qui nous
rend possible de comprendre la nature du vivant, la
même chose dans la saisie nous rend déjà possible de
comprendre l'économie de peuple. Seulement, une chose
est nécessaire. Là vaut peut-être ce que vous dites :
dans la contemplation d'un objet naturel, c'est
l'objet qui vient à notre rencontre, tandis qu'en
économie de peuple, c'est un peu le sujet qui doit
venir à la rencontre de l'objet. En économie de
peuple, on doit avoir ce que j'ai appelé hier
spiritus. Les biologistes peuvent donc, en cas de
besoin, avoir encore très peu de spirothésie/spiritus
et travailler seulement avec des méthodes. Mais pour
penser en termes d'économie de peuple, on a besoin de
quelque spiritus (/alcool ;-)).
|
31
|
Rudolf Steiner: Man weiß auch nicht, wo das
Biologische anfängt. Etwas anderes ist es, den
Vergleich tot zu reiten. Ich meine nur : Was es einem
möglich macht, die Natur des Lebendigen zu verstehen,
dasselbe in der Auffassung macht es einem schon
möglich, die Volkswirtschaft zu verstehen. Nur ist
eines notwendig. Da gilt vielleicht, was Sie sagen: In
dem Anschauen eines Naturobjektes kommt einem das
Objekt entgegen, während bei der Volkswirtschaft ein
wenig das Subjekt dem Objekt entgegenkommen muß. Man
muß in der Volkswirtschaft das haben, was ich gestern
Spiritus genannt habe. Biologen können also zur Not
wirklich noch recht wenig Spiritus haben und nur mit
den Methoden arbeiten. Aber um volkswirtschaftlich zu
denken, wird man etwas Spiritus brauchen.
|
Question : Il me semble que le processus de
l'économie de peuple est venu en état sans que la
pensée soit d'économie de peuple; que la pensée doit
d'abord devenir d'économie de peuple. Que l'économie
de peuple se déroule saine ou non saine est égal. Je
pourrai aussi loin parler quand même aussi d'un objet
dans l'économie de peuple, conformément à la science
de la nature.
|
32
|
Frage: Mir scheint, daß der volkswirtschaftliche
Prozeß zustande gekommen ist, ohne daß das Denken
volkswirtschaftlich war; daß das Denken erst
volkswirtschaftlich werden muß. Ob die Volkswirtschaft
gesund oder ungesund verläuft, ist gleichgültig. Ich
werde insofern doch auch entsprechend der
Naturwissenschaft von einem Objekt in der
Volkswirtschaft sprechen können.
|
Rudolf Steiner : Monsieur G. a raison : la
différence réside dans ce qu'en économie de peuple, on
a besoin de partir d'une certaine saisie subjective de
ce qui se passe dehors dans le monde. Mais en économie
de peuple, cette subjectivité nous est plus facile
qu'en biologie. Dans cette dernière, on se tient en
humain - puisqu'on n'est pas un hanneton lorsqu'on
étudie celle-ci - naturellement toujours en dehors et
doit se tenir à l'extérieur, tandis qu'on se tient
seulement jusqu'à un degré beaucoup plus faible à
l'extérieur lorsqu'on considère quelque chose selon
l'économie de peuple. On peut toujours encore faire
preuve de tant d'humanité que l'on comprend bien le
travailleur, que l'on comprendra aussi l'entrepreneur.
C'est la part humaine universelle et elle remplace
celle qui, en biologie, est une vision extérieure.
Aussi loi, Monsieur G. a raison. Mais de l'autre côté,
je crois que si Goethe, par exemple, a donné une si
bonne définition de la face cachée du concept de
commerce, c'est parce qu'il est allé/arrivé très loin
dans sa manière de voir biologique. Ainsi se trouvent
parfois chez Goethe des façons de voir d'économie de
peuple étrangement pertinentes. C'est un peu lié à sa
manière de voir morphologique et biologique. En
biologie, la nature joue le rôle de celui qui vous
pousse si on n'a pas soi-même le spiritus. Dans
l'économie de peuple, on doit déjà utiliser soi-même
du spiritus.
|
33
|
Rudolf Steiner: Herr G. hat recht: der Unterschied
besteht, daß man in der Volkswirtschaft nötig hat, von
einem gewissen subjektiven Erfassen dessen auszugehen,
was draußen in der Welt geschieht. Aber in der
Volkswirtschaft ist dieses Subjektive einem wiederum
leichter als in der Biologie. In dieser steht man als
Mensch — da man kein Maikäfer ist, wenn man diesen
studiert — natürlich immer außerhalb und muß außerhalb
stehen, während man nur bis zu einem sehr viel
geringeren Grade außerhalb steht, wenn man etwas
volkswirtschaftlich betrachtet. Man kann immer noch
soviel Menschentum aufbringen, daß man den Arbeiter
gut versteht, daß man auch den Unternehmer versteht.
Das ist allgemein menschlicher Anteil, und dieser
ersetzt das, was in der Biologie äußere Anschauung
ist. Insofern hat Herr G. recht. Aber auf der anderen
Seite glaube ich, daß zum Beispiel Goethe deshalb eine
so gute Definition der Schattenseiten des
Handelsbegriffes gegeben hat, weil er doch in seiner
biologischen Betrachtungsweise sehr weit gekommen ist.
So finden sich bei Goethe manchmal merkwürdig
treffende volkswirtschaftliche Anschauungen. Es hängt
das ein wenig mit seiner morphologisch-biologischen
Betrachtungsweise zusammen. Die Natur spielt eben in
der Biologie die Rolle eines, der einen stößt, wenn
man selber nicht den Spiritus hat. Bei der
Volkswirtschaft muß man schon selber Spiritus
aufwenden.
|
Objection : Il y a des théoriciens qui disent qu'il
n'y aurait aucune théorie d'économie politique parce
qu'il n'y aurait aucune économie. Spann exprime cela.
|
34
|
Einwand: Es gibt Theoretiker, die sagen, es gäbe
keine Volkswirtschaftslehre, weil es keine Wirtschaft
gäbe. Spann spricht das aus.
|
Rudolf Steiner : Il est très admiré et considéré à
Vienne chez des humains très intelligents comme une
lumière particulière. Je me suis trop peu occupé de
lui pour avoir trop de jugement à son sujet, mais ce
que les humains très intelligents disent de lui ne m'a
pas paru extraordinairement clair. Mais ce ne serait
qu'une dialectique riche d'esprit que de dire qu'il
n'y aurait pas d'économie. Il y a aussi des humains
qui disent qu'il n'y a pas de vie, mais seulement des
mécanismes.
|
35
|
Rudolf Steiner : Er wird sehr bewundert und gilt in
Wien bei sehr gescheiten Menschen als eine besondere
Leuchte. Ich habe mich zu-wenig mit ihm beschäftigt,
als daß ich über ihn allzuviel Urteil habe, aber was
die sehr gescheiten Menschen über ihn sagen, hat mir
nicht außerordentlich eingeleuchtet. Es würde aber nur
eine geistreiche Dialektik sein, zu sagen, es gäbe
keine Wirtschaft. Es gibt ja auch Menschen, die sagen:
Es gibt kein Leben, sondern nur Mechanismus.
|
Nous devrions maintenant enclencher des
considérations spéciales. Quelqu'un devrait essayer de
montrer plus concrètement où les processus de
valorisation et de dévalorisation d'économie de peuple
sont nécessaires.
|
36
|
Wir sollten nun Spezialbetrachtungen anstellen.
Jemand sollte versuchen, mehr im Konkreten zu zeigen,
wo volkswirtschaftliche Verwertungs- und
Entwertungsprozesse notwendig sind.
|
Français seulement
DEUXIÈME ENTRETIEN DU SÉMINAIRE
Dornach, le 1er août 1922
01
Walter Birkigt : le travail au sens d'économie de peuple serait
l'activité humaine en vue de sa rentabilité. Dans le domaine de
la physique, on sait très bien que le travail physique est
déterminé par son effet mécanique. Toute prestation
économiquement exploitable/valorisable est-elle déjà du travail
? Non, la valeur peut seulement être créée/apparaitre en
dernière fin par le consommateur. Si par du travail quelque
chose est fourni qui obtient une valeur réelle dans le contexte
économique, alors il est à traiter comme un travail économique.
02
Rudolf Steiner : J'aimerais juste faire une petite suggestion en
demandant à Monsieur Birkigt quelle serait sa position si,
disons, ces explications étaient discutées et que la question
venait : Si j'associe/amène ensemble d'une manière ou d'une
autre le travail à l'intérieur de l'organisme ou du processus
d'économie de peuple avec la saisie physique du travail, qu'en
est-il alors si l'on se penche plus précisément sur le concept
de travail physique ? - Certes, tout ce que vous avez dit est
vrai, mais le physicien, lorsqu'il établit une formule pour son
travail, introduit la notion de masse. Car le travail physique,
une énergie, est une fonction de la masse et de la vitesse. Pour
cette dernière, vous trouverez très facilement un analogue dans
le processus d'économie de peuple. Mais c'est tout de suite la
particularité de la formule physique pour le travail physique
que là le concept de masse soit introduit, qui peut être
déterminé physiquement par le poids. Dans le concept de travail
physique, nous avons donc le "poids", que nous remplaçons
seulement par la "masse" et la "vitesse". Il s'agirait
maintenant de savoir s'il est nécessaire, si l'on s'en tient à
votre analogie, d'introduire quelque chose comme le concept de
masse ou le concept de poids dans l'approche d'économie de
peuple. Si nous le faisions, il devrait justement tout de suite
être aspiré à rechercher dans le processus d'économie de peuple
ce qui correspondrait à la masse. Je pense donc que cette
question pourrait être soulevée dans la discussion.
03
Objection : Au problème de l'essence du travail appartient la
reconnaissance du côté de celui qui achète. - L'entrepreneur
présuppose cette pensée de reconnaissance. Le fait que l'achat
d'une marchandise quelconque se réalise est reconnaissance.
04
Rudolf Steiner : Comme votre concept de reconnaissance ne se
situe pas tout d'abord entièrement sur le domaine d'économie de
peuple, mais plus sur le domaine philosophique, il est
nécessaire - pour que vous puissiez justifier d'une manière ou
d'une autre que ce concept a une valeur d'économie de peuple-
que vous lui donniez un poids d'économie de peuple. Car dans la
reconnaissance en tant que telle - lorsque la femme au foyer
voit par exemple qu'elle peut bien utiliser quelque chose - il
n'y a guère plus qu'un jugement. L'économique de peuple commence
en premier au moment où elle peut maintenant acheter. Il
pourrait très bien être que la chose soit tout à fait
excellente, mais qu'elle ne puisse pas être achetée pour des
raisons d'économie de peuple, parce qu'elle est trop chère.
Ainsi, la pure reconnaissance peut certes être une catégorie
philosophique. Mais elle deviendrait en premier une catégorie
économique si elle était capable de s'insérer dans la vie
économique. Et c'est pourquoi le concept d'acte économique
éclairerait.
05
Question : En quelle relation se tient maintenant la
vérification d'une action économique à la reconnaissance ?
06
Rudolf Steiner : La "reconnaissance" en tant que telle peut à
peine être une catégorie d'économie de peuple. Cela peut
provenir du fait que la reconnaissance doit être quelque chose
de subjectif. Évidemment, dans les catégories d'économie de
peuple, joue déjà quelque chose de subjectif. Mais on doit alors
montrer le chemin sur lequel cela devient objectif. Supposons
que deux femmes au foyer aient des appréciations très
différentes d'une même chose, et que le oui puisse conduire à un
succès économique et le non à un échec économique. L'économique
se trouverait là où les raisons conduisent une fois au succès,
une autre fois à l'échec, car la reconnaissance peut seulement
être un concept philosophique. Certes, la reconnaissance peut
glisser en bas vers l'économique [privé], mais elle doit alors
quand même glisser par-dessus dans l'économique de peuple.
07
Remarque d'un participant : par action économique, je comprends
une anticipation de l'expression physique d'une vérification qui
se présente comme une initiative.
08
Rudolf Steiner : Il s'agit donc ici vraiment peut-être encore de
quelque chose de tout à fait autre de ce qui a pu ressortir de
la discussion. Nous voulons quand même nous mouvoir ici dans la
pensée d'économie de peuple. Cette formule ne m'a pas non plus
apporté la preuve que vous êtes entré dans la pensée d'économie
de peuple. La formule est bien sûr digne de toutes les
reconnaissances, mais elle est en fait davantage la formule
d'une philosophie économique qui s'efforce, même d'une manière
quelque peu scolastique, de trouver le concept de l'action
économique afin de justifier métaphysiquement l'action
économique devant l'ordre mondial tout entier. Si c'est ce que
vous recherchez, vous pouvez vous engager dans cette voie ; il
sera alors très intéressant d'en discuter. Mais si vous vous
posez la question s'il ne s'agit pas aujourd'hui, par exemple,
de cela - et il s'agit de cela ! -, qu'un certain nombre
d'humains, qui sont les humains d'aujourd'hui, apportent dans
l'économie, à partir de la pensée, quelque chose qui pourrait
aider la vie économique, alors on ne voit pas bien ce qui
pourrait être en fait gagné de particulier par une telle
formulation.
09
Il pourrait naturellement être gagné que les gens apprennent à
mieux penser, mais nous nous tenons devant la nécessité de
rendre l'économie politique/de peuple en tant que telle aussi
réellement fructueuse. Dans la science de la nature et la
médecine, il ne s'agit pas temps si l'on a une méthodologie. Là,
celle-ci est en fait plus une technique dans le traitement des
méthodes, des instruments de recherche et ainsi de suite, mais
la méthodologie elle-même n’a aucune valeur extraordinaire. En
théorie d'économie politique, elle a une valeur
extraordinairement grande, parce que quand même ce que nous
pensons sur les choses doit devenir pratique dans l'économie de
peuple. Sinon, elle est justement ce que Brentano poursuit à sa
manière : purement empirique. Elle ne devient pas pratique. Nous
avons besoin aujourd'hui d'une pensée d'économie de peuple qui
puisse devenir pratique. Et c'est pourquoi ce serait
extraordinairement intéressant d'étudier/de parcourir la
définition mot à mot. Mais elle se situe quand même plus sur le
domaine d'une pensée économico-philosophique que dans celui
d'une pensée d'économie de peuple.
10
Les explications de M. Birkigt visaient à dégager les
concepts de travail de manière à ce que quelqu'un qui voudrait
maintenant se rendre clair, dans une association, comment l'un
ou l'autre travail est à évaluer, puisse en tirer/avoir quelque
chose. C'était votre tendance, et ce devrait être notre tendance
aujourd'hui, si nous nous trouvions à l'intérieur d'une
association, que ce soit en tant que travailleur quelconque, que
nous ayons n'importe comment une base pour évaluer les choses
dans leur processus d'économie de peuple.
11
Remarque : le travail économique est toute activité humaine qui
œuvre produisant directement ou indirectement de la valeur.
12
Rudolf Steiner : Je crois que tout de suite quand on veut en
obtenir une pensée pratique d'économie de peuple, il devra être
tenu compte d'autre chose. Pour être clair, nous voulons prendre
une analogie de science de la nature : le processus global dans
l'organisme humain n'est pas du tout compréhensible si on
considère seulement les processus ascendants, les processus qui
donc courent dans une certaine direction. Vous obtiendrez en
premier une véritable compréhension du processus total si vous
considérez aussi les processus de dégradation/déconstruction.
Ainsi nous avons par exemple absolument des processus de
dégradation dans les os et dans le système nerveux ; nous avons
dans le sang, à côté de processus de construction prononcés,
aussi des processus de déconstruction. Nous pouvons même dire
que nous avons dans l'organisme humain, en commençant de la
formation du chyle, en passant par la formation de la lymphe,
jusqu'à la production du sang veineux, absolument des processus
de construction. Alors, nous avons les processus liés à la
respiration. Ce sont des processus qui représentent une sorte
d'équilibre instable/labile entre les processus de construction
et de dégradation. Et les processus qui se déroulent dans les
nerfs et les os sont des processus de dégradation prononcés. Des
dévolutions, par opposition à des évolutions ! Nous gagnons une
véritable compréhension en premier quand nous aménageons nos
concepts ainsi que nous comprenions par exemple le processus
hépatique comme une composition de construction et de
dégradation. Quelqu'un peut venir et avoir un intérêt purement
théorique, il substitue alors les processus de dégradation aux
processus de construction. Il dit : l'humain se développe
corporellement sous les processus de construction jusqu'à un
certain degré. Alors, il commence à se construire
spirituellement, donc autrement. Maintenant, nous passons alors
d'une sphère dans l'autre et ne conservons que le tissu
conceptuel abstrait, ce qui ne nous permet pas de comprendre
quoi que ce soit. Nous apprenons à comprendre en premier
l'efficacité de l'esprit dans l'organisme humain lorsque nous
savons que l'esprit commence à œuvrer lorsque des processus de
construction ne sont pas disponibles ; lorsque l'on sait qu'il
n'y a pas de construction dans le cerveau, mais une dégradation,
et que c'est dans la dégradation que l'esprit s'affirme/se fait
valoir. J'ai alors une sorte de compréhension par laquelle
j'entre dans la réalité. Si je fixe abstraitement, étape par
étape, une direction conceptuelle de manière purement
dialectique et logique, alors je n'arrive à aucune compréhension
pratique.
13
Ainsi il est nécessaire qu'en économie politique, on ne tienne
pas seulement compte de la formation de la valeur, mais aussi de
sa dévalorisation ; qu'on parle donc aussi, jusqu'à un certain
degré, de destruction réelle. J'ai donc fait cela. Cela commence
déjà par la consommation, mais il y a encore un processus
spirituel où la dévalorisation a aussi lieu.
14
Vous pensez que si je détruis une maison, alors c'est aussi une
valeur. Car à ce stade, la démolition de la maison signifie que
quelque chose de productif est créé pour quelqu'un. Certes, on
peut considérer cela comme tel si l'on reste dans le
développement conceptuel abstrait. Mais pour la pratique, cela a
une signification, où je compose le processus économique à
partir de la création de valeur et de la dévalorisation. Et
alors il doit naturellement être clair que le travail n'est pas
seulement de signification pour la production de valeurs, mais
aussi pour la destruction de valeurs. Sans que j'aille
là-dessus, je n'obtiens pas de concept adéquat du travail. Si le
travail n'était pas aussi là pour la destruction, on ne pourrait
pas du tout faire économie. Vous devez intégrer cela dans votre
concept.
15
Je crois que ce sera quand même d'une grande signification, même
pour l'avenir proche, de reconnaître ce qui doit se passer
économiquement dans la direction de la production de valeur et
de la destruction de valeur. Car si des valeurs apparaissent et
ne sont pas détruites de manière correspondante, malgré qu'elles
sont là pour être détruites, apparait aussi un dérangement du
processus économique. Par trop de produire, le processus sera
perturbé. Là, le processus est tout simplement perturbé par ce
qu'il y a trop de choses dans l'estomac de la vie de l'économie,
parlé au sens figuré.
16
Question : Ne devons-nous pas saisir le concept de travail de
telle sorte que le travail soit une activité qui entre en
considération pour un organisme économique fermé ?
17
Rudolf Steiner : là vient en considération que les choses soient
prises en compte comme des réalités. Sans aucun doute, le fait
de produire trop de parapluies peut être un processus de
déconstruction ; mais en rapport au rendement du travail/à la
prestation de travail, c'est sous toutes circonstances un
processus constructif, tant que nous restons dans le travail. À
lui ne se tient maintenant pas en vis-à-vis, le processus
constructeur de détruire des parapluies. La destruction ne sera
sous circonstances justement pas obtenue par ce que vous
définiriez comme du travail. Mais en tout cas, on ne peut pas
appeler processus de dégradation le fait de produire trop de
parapluies, si l'on veut réfléchir à fond à la question en
rapport au travail.
18
Nous devons être conscients nous-mêmes que lors de la
considération d'économie de peuple, nous devrions caractériser,
donc devrions essayer d'obtenir un "concept" en l'établissant
sous différents côtés pour gagner un jugement vraiment
illustratif. Nous n'avons rien d'une définition abstraite. On a
établi un concept de travail : le travail est l'activité humaine
en vue de sa rentabilité, bref, l'activité économique de
l'humain. - Mais en quoi une telle définition du travail au sens
d'économie de peuple se distingue-t-elle de la définition du
travail au sens physique ? Dans une telle définition d'économie
de peuple, nous n'avons en effet rien de réel. Quand le
physicien définit le travail physique par une formule, par une
fonction, et y a la masse et la vitesse, alors il y a quelque
chose de réel, car la masse peut être pesée. Si le physicien
veut définir la vitesse, il établit une définition. La
définition sert uniquement à la compréhension. Le physicien est
parfaitement conscient qu'il ne fait qu'indiquer ce qui doit
être envisagé. Car seul celui qui connaît la vitesse par
l'observation a une idée de celle-ci. Ce qu'il définit, c'est la
mesure de la vitesse. Et ainsi, le physicien ne croira jamais
donner une quelconque explication réelle lorsqu'il donne cette
explication. Mais il pense sans doute - à tort ou à raison, je
ne veux pas l'examiner - qu'il donne une explication réelle
lorsqu'il explique le travail comme une fonction de la masse et
de la vitesse. Ce faisant, il s'attaque à une explication
réelle.
19
Lorsque je fais cela dans la vie économique, alors il s'agit de
prendre l'histoire par le bon bout. Si, par exemple, je donne
mon explication de la valeur à un endroit donné en disant que la
valeur est produite, que la valeur est créée, que la valeur est
une fonction du travail et de l'objet naturel, de l'être
naturel, ou de l'esprit et de la nature, alors vous avez le
travail dans le changement qui se produit là. Celui-ci est
toutefois qualitatif, tandis que le corps en mouvement subit un
changement de lieu. Ce que le physicien a comme mesure, c'est la
substance naturelle réelle. Mais je me base sur une définition
qui, en fait, correspond très bien aux exigences d'une telle
définition réelle en physique. Je ne fais rien de particulier
pour l'économie de peuple lorsque je m'efforce de définir le
travail en soi. Je dois avant tout me rendre compte que le
travail en tant que tel ne devient une catégorie économique que
si je l'amène en fonction du produit naturel. Quand on fait de
telles définitions, on entre dans une façon et une manière de la
saisie des choses qui nous frappe effectivement par la suite.
Vous savez par exemple que pendant le règne de la physique
classique, le physicien a toujours défini le travail comme étant
une fonction de la masse et de la vitesse. Par rapport aux
visions modernes sur les processus ioniques et électroniques,
cette définition du travail perd toute sa signification, car la
notion de masse disparaît. Nous n'avons affaire qu'à
l'accélération. Là, le processus physique s'émancipe de ce qu'il
contient comme masse, exactement comme le capital s'émancipe de
la nature travaillée et entre dans une fonction propre.
20
On entre donc dans un domaine qui se justifie effectivement de
tous les côtés. C'est le propre de la pensée réaliste que de
penser plus que ce qu'elle contient en termes de définitions.
J'aimerais attirer l'attention sur le fait que je n'essaie
jamais, lorsque je parle d'économie politique, de saisir à un
concept là où il ne peut pas être saisi. Je ne peux pas non plus
toucher à la "masse" en physique, mais seulement à sa fonction.
La "masse est la quantité de matière", c'est aussi seulement une
définition de mot ! De même, je n'aimerais pas que l'on
définisse successivement les concepts de nature, de travail et
de capital, mais que l'on touche là où se trouvent les réalités
: non pas la nature, mais la nature travaillée ; non pas le
travail, mais le travail organisé ; non pas le capital, mais le
capital dirigé par l'esprit humain, mis en mouvement, mis en
mouvement dans l'économie nationale. Je crois qu'il est
nécessaire aujourd'hui, en économie de peuple, de saisir les
choses là où elles sont !
21
Question non notée.
22
Rudolf Steiner : J'aimerais seulement rendre attentif sur ce que
la distinction entre travail de tête et travail de main n'est en
fait pas justifiée. Si l'on voulait essayer de définir la chose
travail de tête et la chose travail de main, on ne pourrait pas
vraiment trouver autre chose qu'un lent passage d'un pôle à
l'autre, mais pas de véritable opposition. Physiologiquement, il
n'y a là aussi aucune véritable opposition. Vous pouvez
constater que les choses ont été mal considérées, parce que les
gens se sont toujours trompés sur l'effet récupérateur de la
gymnastique. Aujourd'hui, on sait que la gymnastique ne
représente pas la détente qu'on lui attribuait autrefois.
L'élève ne travaillera pas plus par un travail dit spirituel que
par la gymnastique, qui dure le même temps. Il s'agit
naturellement toujours de penser les choses de manière
fructueuse selon l'économie de peuple.
23
Question sur la relation entre la pensée d'économie de peuple et
la pensée biologique.
24
Rudolf Steiner : Dans leur réalité, les entités d'économies de
peuple, telles qu'elles sont une fois, sont déjà très fortement
analogues aux entités biologiques. Vous pouvez très bien le
vérifier si vous essayez de déterminer la valeur d'économie de
peuple d'un travail, par exemple d'un travail d'imprimeur de
livres. Supposons qu'un poète/lyrique s'imagine être un
extraordinairement grand poète, qu'il parvienne à faire imprimer
sa poésie, que ce soit par protection, par soutien financier ou
autre du genre. Et maintenant, les ouvriers du papier, les
typographes, tout un nombre d'humains qui, selon le concept
marxiste, fournissent un travail résolument productif, travaille
à la réalisation de ce recueil de poésie. Mais supposons
qu'aucun exemplaire ne soit vendu, qu'ils soient tous mis au
pilon. Vous auriez alors le même effet réel que s'ils n'avaient
pas été fabriqués. En fait, dans ce cas, vous avez dépensé du
travail pour rien. Mais maintenant vous devriez d'abord à
nouveau examiner si ce que disent les marxistes est à sept
huitièmes stupide, ou si cela n'a quand même pas une
signification. Et là, vous remarquerez que la manière de voir
biologique offre une certaine analogie. Vous pouvez certes dire
: en biologie, je peux observer l'être entier du début à la fin
et l'avoir devant moi, alors qu'en économie, je n'ai affaire
qu'à des tendances et à des choses de ce genre. Mais je vous
demande maintenant si vous avez devant vous plus que des
tendances dans l'ensemble de la nature, si vous considérez que
tous les œufs de harengs ne deviennent pas des harengs, mais que
d'innombrables œufs de harengs sont simplement détruits par
rapport à ceux qui deviennent des harengs ? On peut toutefois se
demander si ces œufs détruits ne signifient rien du tout pour
l'ensemble du processus de la nature, ou s'ils ne font que
prendre une autre direction dans l'ensemble du processus
biologique. C'est notamment le cas. Il ne pourrait pas y avoir
de harengs et bien d'autres créatures marines si tant et tant
d'œufs de harengs ne périssaient simplement pas. Or, vous ne
vous situez toujours pas sur le terrain d'une observation réelle
lorsque vous dites : "Eh bien, il y a des œufs qui périssent",
et ainsi de suite. Vous êtes encore obligés de dire : j'ai une
évolution devant moi. L'œuf est né/apparu et périt par quelque
chose. Le hareng entier est aussi apparu et périt par quelque
chose. Les processus prennent simplement des directions
différentes, et le hareng poursuit purement la tendance amorcée
par l'œuf. - Nulle part vous ne pouvez n'importe comment dire
que le hareng aurait un plus grand droit de cesser d'exister que
l'œuf. Et maintenant, vous avez une analogie avec le travail qui
périt, avec les entités économiques qui périssent.
25
Vous arrivez à d'innombrables choses, où dans la manière de
penser, vous avez des analogies entre la pensée d'économie de
peuple et la pensée biologique. Cela n'est seulement pas
remarqué parce que nous n'avons ni une pensée biologique
ordonnée ni une pensée économique ordonnée. Si la biologie
commençait à développer une pensée correcte, celle-ci
deviendrait très similaire à la pensée d'économie de peuple. On
a besoin des mêmes facultés pour faire de la biologie dans le
sens véritable comme on en a besoin pour faire/propulser de
l'économie de peuple.
26
Question : dans la comparaison aux œufs de hareng, en quoi
consiste la justification de la poésie imprimée, mais qui a été
de nouveau pilonnée ?
27
Rudolf Steiner : La chose peut reposer ainsi. Si les gens
n'étaient sont occupés, qui sont occupés là, ces humains
devraient naturellement s'occuper n'importe où ailleurs. Et
s'ils devaient s'occuper ailleurs, il ne serait, sous
circonstances, pas suffisamment dérivé d'activité humaine.
L'activité humaine doit notamment, comme les œufs de hareng,
aussi être détournée/dérivée sous certaines circonstances, et ce
détournement/dérivation a aussi un effet d'économie de peuple.
On doit absolument dire - ce que l'on dit si facilement - que le
sommeil serait du repos, la vie de l'activité. Mais d'un certain
point de vue, le sommeil est bien plus nécessaire à la vie que
veiller. C'est justement ainsi avec cette activité. Vous pouvez
naturellement dire : je veux l'utiliser de manière plus utile ;
mais la question est de savoir si c'est plus utile quand ce sont
des parapluies qui sont trop produits. Tout d'abord, ce sont des
dépannages, toutefois dans un processus d'économie de peuple non
pertinent, pour éliminer/mettre de côté le travail qui serait
gênant. La chose s'en établirait autrement si l'on pensait
sainement selon l'économie de peuple. Si l'on pensait sainement
selon l'économie de peuple, on devrait déployer une intelligence
colossale - mais là, nous sortons maintenant de la considération
d'économie de peuple ordinaire - pour valoriser le temps de
travail excédentaire qui en résulterait pour ces humains qui ne
peuvent pas s'activer eux-mêmes. En fait, si l'on pensait
sainement en économie de peuple, il en résulterait immédiatement
quelque chose que vous salueriez vraisemblablement avec joie.
Mais les humains ne peuvent pas se représenter que l'on aurait
besoin d'apprendre aux humains qui ne peuvent pas s'activer
elles-mêmes, qui ne peuvent pas passer leur temps elles-mêmes,
ce que signifie économiser leur temps. Car il serait à peine
nécessaire qu'un humain qui travaille aujourd'hui huit ou neuf
heures travaille plus de trois ou quatre heures. Si l'on
raisonnait en économie de peuple, les humains auraient donc
extrêmement beaucoup moins besoin de s'activer de la façon dont
ils s'activent actuellement. Et alors, ce qui correspond aux
œufs de hareng qui périssent tomberait tout simplement dans ce
temps. Maintenant, les humains gaspillent tant dans le travail
qui doit de toute façon périr de nouveau.
28
Remarque : Lorsque l'on parle de la pensée biologique, on a un
objet de perception certainement limité sur lequel on pense.
Lors de la pensée d'économie de peuple, on doit désigner par la
pensée ce sur quoi on réfléchit selon l'économie de peuple.
29
Rudolf Steiner : Cet "objet de perception limité" vous l'avez en
biologie aussi seulement relatif. Vous n'en avez pas non plus
pour les objets du monde, par exemple, que l'on observe au
microscope, ou pour lesquels on considère plutôt les phénomènes
individuels comme émanant d'un grand contexte. Vous pouvez dire
que vous avez dans une goutte de sang un objet compréhensible.
Mais dès l'instant où vous l'observez au microscope, vous voyez
plus - dans un millimètre cube, cinq cents à six cents globules
rouges, et ils sont tous en activité. C'est certes visible à
travers le microscope, mais cela ressemble étrangement à ce que
l'on voit quand on observe un processus d'économie de peuple
limité quelque part. Supposez que vous vous mettiez devant une
échoppe à la foire annuelle et que vous voyiez l'étalagiste
debout, ses marchandises posées là ; il y a les clients, il
donne les marchandises, ils déposent l'argent... si maintenant
tout cela - je me représente que vous menez à bien d'être un tel
géant - vous le rassemblez en une chose comme quelque chose de
très dense, appartenant ensemble, il n'y a pas de véritable
différence. Je peux envisager l'économico-politique/populaire
dans un domaine limité justement aussi relatif. Si je considère
le possesseur de l'échoppe avec tout ce qui s'y rapporte peu ou
prou, c'est seulement relativement autre que, disons, lorsque
les Anglais vendent de l'opium en Chine et que je regarde tout
ce qui s'y rapporte. Je ne peux pas trouver pourquoi on ne peut
trouver là aucun objet.
30
Question : Je ne sais justement pas où commence et où s'arrête
l'économie de peuple.
31
Rudolf Steiner : On ne sait pas non plus où commence le
biologique. C'est autre chose de chevaucher la comparaison
morte. Je pense seulement que ce qui nous rend possible de
comprendre la nature du vivant, la même chose dans la saisie
nous rend déjà possible de comprendre l'économie de peuple.
Seulement, une chose est nécessaire. Là vaut peut-être ce que
vous dites : dans la contemplation d'un objet naturel, c'est
l'objet qui vient à notre rencontre, tandis qu'en économie de
peuple, c'est un peu le sujet qui doit venir à la rencontre de
l'objet. En économie de peuple, on doit avoir ce que j'ai appelé
hier spiritus. Les biologistes peuvent donc, en cas de besoin,
avoir encore très peu de spirothésie/spiritus et travailler
seulement avec des méthodes. Mais pour penser en termes
d'économie de peuple, on a besoin de quelque spiritus (/alcool
;-)).
32
Question : Il me semble que le processus de l'économie de peuple
est venu en état sans que la pensée soit d'économie de peuple;
que la pensée doit d'abord devenir d'économie de peuple. Que
l'économie de peuple se déroule saine ou non saine est égal. Je
pourrai aussi loin parler quand même aussi d'un objet dans
l'économie de peuple, conformément à la science de la nature.
33
Rudolf Steiner : Monsieur G. a raison : la différence réside
dans ce qu'en économie de peuple, on a besoin de partir d'une
certaine saisie subjective de ce qui se passe dehors dans le
monde. Mais en économie de peuple, cette subjectivité nous est
plus facile qu'en biologie. Dans cette dernière, on se tient en
humain - puisqu'on n'est pas un hanneton lorsqu'on étudie
celle-ci - naturellement toujours en dehors et doit se tenir à
l'extérieur, tandis qu'on se tient seulement jusqu'à un degré
beaucoup plus faible à l'extérieur lorsqu'on considère quelque
chose selon l'économie de peuple. On peut toujours encore faire
preuve de tant d'humanité que l'on comprend bien le travailleur,
que l'on comprendra aussi l'entrepreneur. C'est la part humaine
universelle et elle remplace celle qui, en biologie, est une
vision extérieure. Aussi loi, Monsieur G. a raison. Mais de
l'autre côté, je crois que si Goethe, par exemple, a donné une
si bonne définition de la face cachée du concept de commerce,
c'est parce qu'il est allé/arrivé très loin dans sa manière de
voir biologique. Ainsi se trouvent parfois chez Goethe des
façons de voir d'économie de peuple étrangement pertinentes.
C'est un peu lié à sa manière de voir morphologique et
biologique. En biologie, la nature joue le rôle de celui qui
vous pousse si on n'a pas soi-même le spiritus. Dans l'économie
de peuple, on doit déjà utiliser soi-même du spiritus.
34
Objection : Il y a des théoriciens qui disent qu'il n'y aurait
aucune théorie d'économie politique parce qu'il n'y aurait
aucune économie. Spann exprime cela.
35
Rudolf Steiner : Il est très admiré et considéré à Vienne chez
des humains très intelligents comme une lumière particulière. Je
me suis trop peu occupé de lui pour avoir trop de jugement à son
sujet, mais ce que les humains très intelligents disent de lui
ne m'a pas paru extraordinairement clair. Mais ce ne serait
qu'une dialectique riche d'esprit que de dire qu'il n'y aurait
pas d'économie. Il y a aussi des humains qui disent qu'il n'y a
pas de vie, mais seulement des mécanismes.
36
Nous devrions maintenant enclencher des considérations
spéciales. Quelqu'un devrait essayer de montrer plus
concrètement où les processus de valorisation et de
dévalorisation d'économie de peuple sont nécessaires.
|