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Institut pour une triarticulation sociale
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Collection: 341 - Séminaire d'économie nationale

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Sujet: 
PREMIER ENTRETIEN DU SÉMINAIRE, Dornach, le 31 juillet 1922
ERSTE SEMINARBESPRECHUNG, Dornach, 31. Juli 1922

 

Les références : Rudolf Steiner Œuvres complètes GA341 009-026 (1986) 31/07/1922


Original




Traducteur: FG  v. 01 09/07/2022 Editeur: SITE

Question : Les "points essentiels" semblent certes "logiquement fermés sur eux-mêmes", mais on ne trouve pas dans les "points essentiels" le critère "conforme ou non à la réalité".

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Frage : Die «Kernpunkte» erscheinen zwar «logisch in sich geschlossen», aber es ist das Kriterium «wirklichkeitsgemäß oder nicht» in den «Kernpunkten» nicht zu finden.

Rudolf Steiner : Il serait tout de suite bon que les amis s'expriment encore un peu plus clairement sur ce point. Ils doivent considérer que la théorie d'économie politique/de peuple en tant que telle est en fait une pensée très jeune, à peine vieille de quelques siècles, et que dans le domaine de la vie d'économie de peuple, tout s'est joué plus ou moins instinctivement jusqu'aux grands utopistes. Néanmoins, ces impulsions instinctives que l'on avait étaient quelque chose qui est passé dans la réalité.

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Rudolf Steiner : Es wäre gerade gut, wenn die Freunde sich über diesen Punkt noch etwas deutlicher aussprechen würden. Sie müssen bedenken, daß die Volkswirtschaftslehre als solche eigentlich ein sehr junges Denken ist, kaum einige Jahrhunderte alt, und daß auf dem Gebiete des volkswirtschaftlichen Lebens sich eigentlich bis zu den großen Utopisten alles mehr oder weniger instinktiv abgespielt hat. Dennoch waren diese instinktiven Impulse, die man hatte, etwas, was in die Wirklichkeit übergegangen ist.

Pour gagner une compréhension plus précise, réfléchissez seulement à ce qui suit. Aujourd'hui, les gens disent souvent : ce que nous pouvons penser sur l'économique découle en fait des oppositions économiques de classes, mais aussi de la manière économique de travailler, etc. Je ne veux pas une fois aller jusqu'au plus extrême, comme Marx et ses partisans le représentent. Mais même déjà les professeurs d'économie de peuple jouant fort dans le bourgeois parlent de ce que tout provient en fait des bases économiques comme d'une nécessité automatique. Pourtant, lorsqu’alors les gens discutent des choses concrètes particulières, c'est ainsi que les institutions concrètes qui sont entrées en action pour produire la vie de l'économie actuelle ne sont rien d'autre que des résultats de la pensée médiévale même, certes en pendant avec les différentes réalités. Mais réfléchissez seulement à ce que le concept romain de propriété, donc une catégorie purement juridique, a engendré comme façonnement et à ce qui est de nouveau né là en matière d'économique par ce concept. On voit que ces choses n'ont pas été traitées scientifiquement, mais que les catégories juridiques, mais aussi les catégories économiques déjà pensées comme juridiques, ont œuvrées en façonnant. Maintenant sont arrivés les mercantilistes et ainsi de suite, qui maintenant n'étaient pas des humains créateurs, qui étaient des humains théoriciens. On peut dire par exemple que les conseillers de l'empereur Justinien, qui ont créé le code du Corpus Juris, étaient des humains bien plus créatifs que les futurs professeurs d'économie de peuple. Ces gens n'ont pas seulement créé un code Justinien au sens où nous l'entendons aujourd'hui, mais dans la suite de l'évolution médiévale, nous voyons les impulsions contradictoires se développer tout de suite sur la base de ce qui a été établi dans cette législation justinienne.

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Um ein genaueres Verständnis zu gewinnen, bedenken Sie nur das Folgende. Heute sagen die Leute vielfach: Was wir über das Wirschaftliche denken können, geht eigentlich aus den wirtschaftlichen Klassengegensätzen hervor, aber auch aus der wirtschaftlichen Arbeitsweise und so weiter. Ich will nicht einmal auf das Allerextremste sehen, wie Marx und seine Anhänger das vertreten. Sondern sogar schon stark ins Bürgerliche spielende Volkswirtschaftslehrer reden davon, daß eigentlich alles aus den ökonomischen Grundlagen wie mit automatischer Notwendigkeit hervorgeht. Dennoch, wenn dann die Leute die einzelnen konkreten Dinge besprechen, so ist es so, daß die konkreten Einrichtungen, die in Aktion getreten sind, um das heutige Wirtschaftsleben hervorzubringen, nichts anderes sind als Ergebnisse des mittelalterlichen Denkens selbst, gewiß im Zusammenhang mit den verschiedenen Realitäten. Aber bedenken Sie nur, was der römische Eigentumsbegriff, also eine rein juristische Kategorie, für eine Gestaltung hervorgerufen hat und was da wieder entstanden ist an Wirtschaftlichem durch diesen Begriff. Man sieht, daß diese Dinge nicht wissenschaftlich behandelt worden sind, daß aber die juristischen, aber auch als juristische schon wirtschaftlich gedachten Kategorien gestaltend gewirkt haben. Nun sind die Merkantilisten und so weiter gekommen, die nun keine schöpferischen Menschen waren, die theoretische Menschen waren. Man kann zum Beispiel sagen, die Ratgeber des Kaisers Justinian, die den Kodex des Corpus Juris geschaffen haben, waren viel schöpferischere Menschen als die späteren Volkswirtschaftslehrer. Diese Leute haben tatsächlich nicht bloß in unserem heutigen Sinn einen Justinianischen Kodex geschaffen, sondern im weiteren Fortgang der mittelalterlichen Entwickelung sehen wir die gegensätzlichen Impulse gerade auf Grundlage dessen sich entwickeln, was in dieser Justinianischen Gesetzgebung festgelegt worden ist.

Et c'est ainsi que nous sommes parvenus à l'époque moderne à des humains qui, dans leur pensée, ne sont plus créatifs en matière d'économie de peuple, mais seulement regardant. Ce regarder commence vraiment avec Ricardo. Prenez par exemple la loi du rendement décroissant des terres. C'est une loi qui est juste, mais qui ne correspond absolument pas à la réalité. Car la pratique montrera toujours que si l'on tient compte de tous les facteurs que Ricardo a pris en considération, ce qu'il a appelé la loi de la baisse du rendement de la terre s'ensuit correctement, mais dès que l'exploitation techniquement plus intensive apparaît d'un autre côté, cette loi est contrecarrée. Elle ne se vérifie pas dans la réalité.

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Und so sind wir in die neue Zeit heraufgekommen zu Menschen, die in ihrem Denken volkswirtschaftlich nicht mehr schöpferisch sind, sondern nur betrachtend. Diese Betrachtung setzt eigentlich so recht ein bei Ricardo. Nehmen Sie zum Beispiel das Gesetz vom sinkenden Bodenertrag. Das ist so recht ein Gesetz, das eben richtig ist, aber absolut nicht wirklichkeitsgemäß. Denn die Praxis wird fort-während zeigen, daß zwar, wenn man alle die Faktoren in Betracht zieht, die Ricardo in Betracht gezogen hat, richtig das folgt, was er das Gesetz vom sinkenden Bodenertrag genannt hat, aber in dem Augenblick, wo auf der anderen Seite technisch intensivere Bewirtschaftung auftritt, wird diesem Geseti ein Strich durch die Rechnung gemacht. Es bewahrheitet sich nicht in der Wirklichkeit.

Prenez quelque chose d'autre, quelque chose de plus trivial. Prenez la "loi d'airain des salaires" de Lassalle. Je dois avouer que je ressens comme une certaine légèreté scientifique le fait que l'on trouve encore écrit que cette loi serait "dépassée", car les choses ne se vérifient pas. La chose est notamment ainsi : rien de plus correct que cette loi d'airain sur les salaires ne peut découler de la manière de penser de Lassalle et de la conception selon laquelle le travail peut être rémunéré. Il est absolument correct quand on pense ainsi que Lassalle devait penser, que personne n'a intérêt à donner à l'ouvrier plus de salaire que tout de suite encore l'entretien de la vie du travailleur soit possible. Il ne lui donnera pas plus, évidemment. Mais s'il lui donne moins, l'ouvrier dépérira, et c'est celui qui paie le salaire qui en fera les frais. Au fond, il est impossible de ne pas admettre théoriquement la loi d'airain des salaires. Déjà à l'intérieur du prolétariat lui-même, les gens disent : la loi d'airain des salaires est fausse, car il n'est pas correct que le salaire se soit maintenu au cours des dernières décennies à un certain minimum, qui serait en même temps son maximum. Oui, mais pourquoi la loi d'airain des salaires de Lassalle est-elle fausse ? Si les conditions dans lesquelles il l'a établie avaient perduré - je veux donc dire les conditions de 1860 à 1870 -, si l'on avait continué à exploiter dans une optique purement libérale, la loi d'airain des salaires serait entrée dans la réalité avec une pertinence absolue. On ne l'a pas fait, on a opéré un revirement par rapport à l'économie libérale et on améliore aujourd'hui continuellement la loi d'airain ds salaires en faisant des lois d'État qui entraînent une correction de la réalité qui serait issue de la loi.

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Nehmen Sie etwas anderes, etwas, was trivialer ist. Nehmen Sie das «eherne Lohngesetz» von Lassalle. Ich muß gestehen, ich empfinde es als einen gewissen wissenschaftlichen Leichtsinn, daß man immer noch verzeichnet findet, dieses Gesetz sei «überwunden», denn die Dinge bewahrheiten sich nicht. Die Sache ist nämlich so: Es kann aus der Denkweise des Lassalle heraus und aus der Anschauung, daß Arbeit bezahlt werden kann, nichts Richtigeres erfolgen als dieses eherne Lohngesetz. Es ist so logisch streng, daß man sagen kann: Absolut richtig ist, wenn man so denkt, wie Lassalle denken mußte, daß niemand ein Interesse hat, dem Arbeiter mehr Lohn zu geben, als daß gerade noch der Lebensunterhalt des Arbeiters möglich ist. Er wird ihm nicht mehr geben, selbstverständlich. Gibt er ihm aber weniger, so wird der Arbeiter verkümmern, und das muß derjenige, der den Lohn bezahlt, büßen. Es ist im Grunde genommen gar nicht auszukommen, ohne theoretisch das eherne Lohngesetz zuzugeben. Schon innerhalb des Proletariats selber sagen die Leute : Das eherne Lohngesetz ist falsch, denn es ist nicht richtig, daß sich in den letzten Jahrzehnten der Lohn eben auf einem gewissen Minimum, das zugleich sein Maximum wäre, erhalten hat. Ja, aber warum ist das eherne Lohngesetz von Lassalle falsch ? Hätten die Verhältnisse fortgedauert, unter denen er es aufgestellt hat — ich will also sagen, die Verhältnisse von 1860 bis 1870 —, hätte man weiter gewirtschaftet unter der rein liberalistischen Anschauung, so wäre das eherne Lohngesetz mit absoluter Richtigkeit in die Wirklichkeit hineingekommen. Man hat es nicht getan, man hat eine Umkehr vollzogen von der liberalistischen Wirtschaft und bessert heute fortwährend das eherne Lohngesetz aus, indem man Staatsgesetze macht, welche eine Korrektur der Wirklichkeit bewirken, die aus dem Gesetz hervorgegangen wäre.

Vous voyez donc qu'une loi peut être juste et ne pas correspondre à la réalité. Je ne connais personne qui ait été un plus grand penseur que Lassalle. Il était seulement très unilatéral. C'était déjà un penseur très cohérent/conséquent.

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Also Sie sehen, ein Gesetz kann richtig sein und doch nicht wirklichkeitsgemäß. Ich kenne keinen Menschen, der ein größerer Denker war als Lassalle. Er war nur sehr einseitig. Er war schon ein sehr konsequenter Denker.

Quand on est confronté à une loi naturelle, on la constate. Lorsque l'on est confronté à une loi sociale, on peut également la constater, mais elle n'est valable qu'en tant que courant déterminé, et on peut la corriger. Dans la mesure où notre économie est purement basée sur la libre concurrence - et il y a encore beaucoup de choses qui ne sont basées que sur la libre concurrence -, la loi d'airain des salaires est valable. Mais parce qu'elle serait valable dans ces conditions, il faut apporter les corrections avec la législation sociale, avec un temps de travail déterminé, etc. Si vous laissez les entrepreneurs complètement les mains libres, la loi d'airain sur les salaires s'applique. C'est pourquoi il ne peut y avoir la méthode purement déductive en économie politique. La méthode inductive ne sert en premier encore moins. C'est elle que Lujo Brentano a suivie. Nous pouvons seulement observer les faits économiques - dit-elle - et nous nous élevons alors progressivement vers la loi. - Oui, la nous n'arrivons absolument à aucune pensée créative. C'est ce que l'on appelle la nouvelle économie nationale, celle qui se dit scientifique. Elle veut en fait être purement inductive. Mais avec elle, vous n'avancez pas.

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Wenn man einem Naturgesetz gegenübersteht, dann konstatiert man es. Wenn man einem sozialen Gesetz gegenübersteht, dann kann man es auch konstatieren, aber es ist nur als eine bestimmte Strömung gültig, und man kann es korrigieren. Insofern unsere Wirtschaft rein auf freier Konkurrenz beruht — und vieles ist noch da, das nur auf freier Konkurrenz beruht —, ist das eherne Lohngesetz gültig. Aber weil es unter diesen Voraussetzungen gültig wäre, muß man die Korrekturen mit der Sozialgesetzgebung, mit einer bestimmten Arbeitszeit und so weiter geben. Lassen Sie den Unternehmern vollständig freie Hand, so gilt das eherne Lohngesetz. Daher kann es in der Volkswirtschaft nicht die rein deduktive Methode geben. Die induktive hilft erst recht nichts. Sie hat Lujo Brentano befolgt. Wir können nur die wirtschaftlichen Tatsachen beobachten — sagt sie — und steigen dann allmählich zu dem Gesetze auf. — Ja, da kommen wir überhaupt zu keinem schöpferischen Denken. Das ist die sogenannte neuere Nationalökonomie, die sich die wissenschaftliche nennt. Die will eigentlich bloß induktiv sein. Aber mit ihr kommen Sie nicht vorwärts.

En économie de peuple, vous avez absolument besoin d'une méthode de caractérisation qui cherche à gagner les concepts en partant de différents points de départ, en les reliant entre eux et en les faisant culminer en concepts. On obtient par cela un concept déterminé. Comme on ne peut jamais avoir une vue d'ensemble des faits, mais seulement une certaine somme d'expériences, celle-ci sera probablement unilatérale dans un certain sens. Maintenant, vous passez encore une fois en revue les phénomènes avec ce concept et vous essayez de le vérifier. Vous verrez alors qu'il s'agit en fait d'une modification. Ainsi, en caractérisant, vous parvenez à un concept que vous modifiez en le vérifiant, et vous obtenez alors une vision d'économie de peuple. Vous devez travailler à l'élaboration de visions.

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In der Volkswirtschaft brauchen Sie durchaus eine charakterisierende Methode, die die Begriffe dadurch zu gewinnen sucht, daß man von verschiedenen Ausgangspunkten kommt, sie zusammenhält, sie in Begriffen gipfeln läßt. Dadurch bekommt man einen bestimmten Begriff. Der wird wahrscheinlich, da man niemals den vollen Umfang der Tatsachen überschauen kann, sondern nur eine gewisse Summe von Erfahrungen hat, in gewissem Sinne einseitig sein. Jetzt gehen Sie mit dem Begriff noch einmal durch die Erscheinungen durch und versuchen ihn zu verifizieren. Da werden Sie sehen, daß das eigentlich ein Modifizieren ist. So kommen Sie, indem Sie charakterisieren, zu einem Begriff, den Sie verifizierend modifizieren, und Sie bekommen dann eine volkswirtschaftliche Anschauung. Nach Anschauungen müssen Sie hinarbeiten.

C'est une telle vision que j'aimerais développer maintenant dans les exposés du cours d'économie nationale, en vous montrant tout ce qui intervient toujours dans la formation de prix. La méthode en économie de peuple est justement une méthode hautement inconfortable, parce qu'elle revient en réalité à devoir composer les concepts à partir de facteurs infiniment nombreux. Vous devez travailler sur des imaginations d'économie de peuple ! Ce n'est qu'avec elles que vous pourrez d'abord progresser. Si vous les avez et qu'elles s'approchent de quelque chose, elles se modifient d'elles-mêmes, tandis qu'il n'est pas facile de modifier un concept fixe.

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Eine solche Anschauung möchte ich jetzt in den Vorträgen des Nationalökonomischen Kurses herausarbeiten, indem ich Ihnen zeige, was alles immer eingreift in die Preisbildung. Die Methode in der Volkswirtschaft ist eben eine höchst unbequeme Methode, weil sie in Wirklichkeit darauf hinausläuft, daß man die Begriffe aus unendlich vielen Faktoren zusammensetzen muß. Sie müssen auf volkswirtschaftliche Imaginationen hinarbeiten! Mit denen erst können Sie vorwärtskommen. Wenn Sie sie haben und sie an etwas herankommen, dann modifizieren sie sich von selber, während es mit dem festen Begriff nicht leicht ist, ihn zu modifizieren.

Vous connaissez la loi dite de Gresham : le bon argent est chassé par le mauvais. S'il y a quelque part de la mauvaise monnaie, de la monnaie de sous valeur, de la monnaie frappée de sous valeur, elle chasse la monnaie de bon titre, et celle-ci se déplace alors vers d'autres pays. Cette loi est aussi une loi inductive, c'est une pure loi empirique/d'expérience. Mais cette loi est à nouveau ainsi que l'on doit aussi dire qu'elle n'est valable que tant que l'on n'est pas en situation d'assurer à l'argent sa signification. Dès l'instant où, grâce à l'esprit d'entreprise, vous viendriez en mesure d'assurer son droit au bon argent, elle serait modifiée. Il ne dépérirait pas complètement. Il n'y a pas de loi d'économie de peuple qui ne soit valable jusqu'à un certain point ; mais elles sont toutes modifiées. C'est pourquoi nous avons besoin de la méthode de caractérisation. Dans la science de la nature, nous avons la méthode inductive, qui va tout au plus jusqu'aux déductions. Mais les déductions ont en général beaucoup moins d'importance qu'on ne le pense dans la science de la nature. En fait, seule l'induction a de la signification.

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Sie kennen das sogenannte Greshamsche Gesetz : Gutes Geld wird von schlechtem weggejagt. Wenn irgendwo schlechtes, unterwertiges Geld, unterwertig geprägtes Geld kursiert, so sticht es das Geld mit gutem Feingehalt aus, und das wandert dann in andere Länder. Auch dieses Gesetz ist ein induktives Gesetz, es ist ein reines Erfahrungsgesetz. Dieses Gesetz ist aber wiederum so, daß man auch sagen muß : Es hat nur so lange Gültigkeit, so lange man nicht in der Lage ist, dem Gelde seine Bedeutung zu sichern. In dem Augenblick, wo Sie durch Unternehmungsgeist in die Lage kämen, dem guten Geld sein Recht zu sichern, würde es modifiziert werden. Es würde nicht ganz aussterben. Es gibt kein volkswirtschaftliches Gesetz, das nicht bis zu einem gewissen Punkt gültig ist; aber sie werden alle modifiziert. Darum brauchen wir die charakterisierende Methode. In der Naturwissenschaft haben wir die induktive Methode, die höchstens bis zu Deduktionen kommt. Aber die Deduktionen haben im all-gemeinen in der Naturwissenschaft -viel weniger Bedeutung, als man denkt. Da hat eigentlich nur die Induktion Bedeutung.

Alors, vous avez les déductions pures, qui sont quelque peu dans la jurisprudence. Si l'on veut procéder là par induction, on introduit dans la jurisprudence quelque chose qui la détruit. Si l'on introduit la méthode psychologique dans la jurisprudence, on détruit/dissous la jurisprudence. Là on doit déclarer chaque humain non coupable. Ces méthodes peuvent peut-être être introduites dans la réalité, mais elles conduiront alors à la sape de la conception juridique qui existe. C'est donc peut-être justifié, mais alors ce n'est plus de la jurisprudence.

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Dann haben Sie die reinen Deduktionen, die etwa in der Jurisprudenz sind. Will man da induktiv vorgehen, so bringt man etwas in die Jurisprudenz hinein, was sie vernichtet. Wenn man die psychologische Methode in die Jurisprudenz hineinbringt, so löst man die Jurisprudenz auf. Da muß man jeden Menschen für unschuldig erklären. Es können vielleicht diese Methoden in die Wirklichkeit eingeführt werden, dann werden sie aber zur Untergrabung der juristischen Auffassung führen, die da ist. Also es mag schon berechtigt sein, aber Jurisprudenz ist es dann nicht mehr.

Ainsi, en économie de peuple, vous ne pouvez pas vous en sortir avec la déduction et l'induction. Vous ne pourriez vous en sortir avec la déduction que s'il était possible de donner des mesures générales dont la réalité elle-même dégagerait les cas. Je veux mentionner seulement ceux qui veulent procéder de manière purement déductive, toutefois avec une induction principale qu'ils placent au sommet. Oppenheimer, par exemple, met en avant une induction principale de l'histoire avec ses coopératives d'habitation et en déduit tout un ordre social. Il y a de nombreuses années, Oppenheimer était déjà l'homme des colonies et disait : "Maintenant que j'ai reçu le capital, nous allons fonder la colonie culturelle moderne ! - Je lui ai répondu : "Docteur, nous en parlerons quand elle aura péri". - Elle a dû périr parce qu'il est impossible de fonder, au sein de l'économie générale, un petit territoire qui profiterait de ses avantages par le biais d'autre chose, de sorte qu'il serait un parasite au sein de l'ensemble du corps d'économie de peuple. De telles entreprises sont toujours des parasites. Jusqu'à ce qu'elles aient suffisamment mangé les autres, elles restent - mais alors elles périssent.

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So können Sie in der Volkswirtschaft mit Deduktion und Induktion nicht zurechtkommen. Sie könnten mit der Deduktion nur zurecht-kommen, wenn es möglich wäre, allgemeine Maßregeln zu geben, zu denen die Wirklichkeit selbst die Fälle herausschälen würde. Ich will nur diejenigen erwähnen, die rein deduktiv vorgehen wollen, allerdings mit einer Hauptinduktion, die sie an die Spitze stellen. Oppenheimer stellt zum Beispiel eine Hauptinduktion der Geschichte mit seinen Siedlungsgenossenschaften an die Spitze und deduziert davon eine ganze soziale Ordnung. Nun, vor vielen Jahren war es, da war Oppenheimer auch schon der Siedlungsmann und sagte : Jetzt habe ich das Kapital gekriegt, jetzt werden wir die moderne Kulturkolonie begründen ! — Ich erwiderte ihm : Herr Doktor, wir wollen darüber reden, wenn sie zugrunde gegangen ist. — Sie mußte zugrunde gehen, weil es unmöglich ist, innerhalb der allgemeinen Wirtschaft ein kleines Gebiet zu begründen, das seine Vorzüge durch etwas anderes genießen würde, so daß es ein Parasit innerhalb des ganzen volkswirtschaftlichen Körpers wäre. Immer sind solche Unternehmungen Parasiten. Bis sie genug von den anderen gefressen haben, bleiben sie — aber dann gehen sie zugrunde.

En économie de peuple, vous pouvez seulement caractériser les phénomènes en ce qu’embrayer avec la pensée dans les phénomènes. Cela vient aussi de la cause, parce qu'en économie de peuple, on doit travailler continuellement dans l'avenir sur la base du passé. Et là vous viennent, en ce qu'on travaille dans l'avenir, les individualités humaines avec leurs capacités, de sorte qu'au fond, en économie de peuple, on ne peut rien faire d'autre que de se tenir sur le qui-vive. Si l'on devait intervenir dans la pratique, on doit être prêt à modifier continuellement ses concepts. On n'a pas affaire à une substance que l'on peut former plastiquement, mais à des humains vivants. Et c'est ce qui fait de l'enseignement d'économie de peuple une science d'une sorte particulière, car elle doit être imprégnée de la réalité.

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Also, in der Volkswirtschaft können Sie nur, indem Sie mit dem Denken einrücken in die Erscheinungen, charakterisieren. Das kommt auch aus der Ursache heraus, weil man in der Volkswirtschaft auf Grundlage der Vergangenheit fortwährend in die Zukunft hinein arbeiten muß. Und da kommen einem, indem man in die Zukunft hineinarbeitet, die menschlichen Individualitäten mit ihren Fähigkeiten hinein, so daß man im Grunde genommen in der Volkswirtschaft nichts anderes tun kann, als auf dem Quivive stehen. Soll man ins Praktische eingreifen, so muß man bereit sein, seine Begriffe fortwährend zu modifizieren. Man hat es nicht mit Substanz zu tun, die man plastisch bilden kann, sondern mit lebendigen Menschen. Und das ist das, was die Volkswirtschaftslehre zu einer Wissenschaft besonderer Art macht, weil sie durchdrungen sein muß von der Wirklichkeit.

Théoriquement, vous pourrez envisager cela facilement. Vous direz qu'il est alors hautement inconfortable de travailler dans le domaine de l'économie de peuple. Mais cela aussi, je n'aimerais pas laisser valoir ainsi. Sous certaines circonstances, tant que vous êtes encore d'avis que vous voulez par exemple écrire des thèses, vous pouvez gagner beaucoup en suivant la littérature récente sur un domaine quelconque et en comparant les différents points de vue. Tout de suite en théorie d'économie politique, il existe des définitions incroyables. Essayez donc seulement une fois de rassembler les définitions du capital dans les différents manuels d'économie de peuple ou dans les grands traités. Essayez de les placer - huit, dix - les unes derrière les autres ! Il m'en vient tout de suite une : "Le capital est la somme des moyens de production produits". Je dois dire que je ne comprends pas ce que veut dire cet adjectif. Le contraire : les moyens de production non produits - on pourrait aussi penser à quelque chose sous ce terme, par exemple la nature, c'est-à-dire le sol, et c'est ce que l'intéressé veut dire. Mais il est alors naturellement incapable de justifier d'une manière ou d'une autre, comment le sol peut se capitaliser. Il se capitalise quand même. Il n'est donc pas possible d'en sortir, et cela repose sur le fait que l'on a de telles notions, que l'on doit rechercher et que l'on doit essayer de les rendre un peu plus riches. Les choses sont toutes trop étroites.

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Theoretisch werden Sie das leicht einsehen können. Sie werden sagen: Es ist dann höchst unbequem, in der Volkswirtschaftswissenschaft zu arbeiten. Aber auch das möchte ich gar nicht so gelten lassen. Sie können unter Umständen, solange Sie noch auf dem Standpunkt stehen, daß Sie zum Beispiel Dissertationen schreiben wollen, sehr viel gewinnen, wenn Sie über irgendein Gebiet die einschlägige Literatur der letzten Zeit verfolgen und wenn Sie die einzelnen Ansichten vergleichen. Gerade in der Volkswirtschaftslehre gibt es die unglaublichsten Definitionen. Also versuchen Sie nur einmal nach den verschiedenen volkswirtschaftlichen Handbüchern oder auch größeren Abhandlungen die Definitionen von Kapital zusammenzustellen! Versuchen Sie sie — acht, zehn — hintereinander zu stellen! Mir fällt gerade jetzt eine ein: «Kapital ist die Summe der produzierten Produktionsmittel.» Ich muß sagen, ich verstehe nicht, was das Adjektiv dabei will. Das Gegenteil: unproduzierte Produktionsmittel — man könnte sich ja auch darunter etwas denken, zum Beispiel die Natur, also den Boden, und das wird der Betreffende auch meinen. Dann aber ist er natürlich außerstande, irgendwie zu rechtfertigen, wie nun doch der Boden sich kapitalisieren kann. Er kapitalisiert sich doch. Also es ist eigentlich nicht herauszukommen, und das beruht darauf, daß man solche Begriffe hat, die muß man aufsuchen und muß eben versuchen, sie dann irgendwie etwas reicher zu machen. Die Sachen sind alle zu eng.

Si vous pensez que le conforme au réel vous devient difficile dans ces considérations, j'aimerais dire que le conforme au réel pourrait en fait tout de suite devenir facile ! Vous dites que les "points essentiels" sont logiquement fermés en eux-mêmes. Ils ne le sont pas du tout, ni les "points centraux" ni les autres choses ! Ce en quoi s'accentue que je ne voulais pas être purement d'économie de peuple, mais social et d'économie de peuple. Cela conditionne naturellement tout le style et l'attitude de ces écrits, de sorte qu'ils ne peuvent absolument pas être évalués d'un point de vue purement économique. Cela peut tout au plus être le cas de certains essais dans les écrits de trimembrement. Mais je ne les trouve déjà pas du tout logiquement cohérents, parce que j'ai quand même, avec suffisamment de prudence, donner seulement des lignes directrices et des exemples ou, en fait, seulement des illustrations. Je voulais susciter une conscience pour ce qui est obtenu lorsque quelqu'un gère un moyen de production seulement aussi longtemps qu'il peut y être ; alors, il doit passer à celui qui peut de nouveau le gérer lui-même. Je peux très bien me penser que ce qui devrait être atteint par cela pourrait l'être par d'autres moyens. Je voulais purement donner des lignes directrices. Je voulais montrer que l'on trouve une issue si l'on réalise cette triarticulation conformément à la chose, si on libère effectivement la vie de l'esprit en tant que telle, si l'on place la vie de droit sur une base démocratique et si l'on place la vie de l'économie sur le plan objectif et professionnel, ce qui peut être représenté dans les associations. Et j'ai la conviction qu'il se passera alors déjà ce qu'il faut dans la vie de l'économie.

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Wenn Sie meinen, das Wirklichkeitsgemäße werde Ihnen schwer bei diesen Betrachtungen, so möchte ich sagen: Das Wirklichkeitsgemäße könnte eigentlich gerade leicht werden! Sie sagen: die «Kernpunkte» sind logisch in sich geschlossen. Das sind sie gar nicht, weder die «Kernpunkte» noch die anderen Sachen! Wobei ich betone, daß ich nicht rein volkswirtschaftlich sein wollte, sondern sozial und volkswirtschaftlich. Dadurch ist natürlich der ganze Stil und die Haltung dieser Schriften bedingt, so daß sie nicht durchaus rein volkswirtschaftlich bewertet werden können. Das können höchstens einzelne Aufsätze in den Dreigliederungsschriften. Aber logisch in sich geschlossen finde ich sie schon gar nicht, weil ich doch, vorsichtig genug, nur Richtlinien angegeben habe und Exempel oder eigentlich nur Illustrationen. Ich wollte ein Bewußtsein dafür hervorrufen, was dadurch erreicht wird, daß jemand ein Produktionsmittel nur so lange verwaltet, als er dabeisein kann; dann muß es übergehen auf den, der es selbst wieder verwalten kann. Ich kann mir gut denken, daß das, was dadurch erreicht werden soll, auf einem anderen Wege erreicht werden könnte. Ich wollte bloß Richtlinien angeben. Ich wollte zeigen, daß man einen Ausweg findet, wenn man diese Dreigliederung sachgemäß durchführt, wenn man tatsächlich das Geistesleben als solches befreit, wenn man das Rechtsleben auf demokratische Basis stellt, und wenn man das Wirtschaftsleben auf das Sachliche und Fachliche stellt, was in den Assoziationen vertreten werden kann. Und ich habe die Überzeugung, daß dann im Wirtschaftlichen schon das Richtige geschieht.

Je dis que les humains qui sont dans l'association trouveront ce qui est correct. J'aimerais compter avec les humains, et c'est ce qui est conforme à la réalité. Un traité sur le "concept de travail" devrait être conçu de manière à ce que vous trouviez réellement le concept de travail dans le sens d'économie de peuple. Ce concept doit avant tout être débarrassé de tout ce qui, dans le travail, n'est pas créateur de valeur, et notamment créateur de valeur d'économie de peuple. Il faut donc commencer par éliminer cela. Ce faisant, on ne parvient naturellement qu'à une caractéristique. Et c'est de cette méthode de caractérisation qu'il s'agit. On doit naturellement dire cela une fois méthodologiquement.

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Ich sage, die Menschen werden das Richtige finden, die in der Assoziation darin sind. Ich möchte mit Menschen rechnen, und das ist das Wirklichkeitsgemäße. Eine Abhandlung über den «Begriff der Arbeit» würde so veranlagt werden müssen, daß Sie den Begriff der Arbeit nun wirklich finden im volkswirtschaftlichen Sinn. Dieser Begriff muß von allem befreit werden, was an der Arbeit nicht werte-schaffend ist, und zwar nicht volkswirtschaftliche Werte schaffend ist. Das muß man zunächst also ausscheiden. Dadurch kommt man natürlich nur zu einer Charakteristik. Und diese charakterisierende Methode ist es, worauf es ankommt. Man muß das natürlich. einmal methodologisch sagen.

Question : jusqu'où l'inspiration est-elle nécessaire à la connaissance d'économie de peuple ?

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Frage: Inwiefern ist Inspiration für volkswirtschaftliche Erkenntnis notwendig?

Rudolf Steiner : Cela est pensé ainsi que cette inspiration, si l'on prend la chose au sérieux, n'est en fait pas si extraordinairement difficile. Il ne s'agit pas de trouver des faits suprasensibles, mais de rendre l'inspiration efficace sur le champ de l'économie de peuple, de sorte qu'elle ne peut pas devenir particulièrement difficile.

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Rudolf Steiner: Das ist so gemeint, daß diese Inspiration, wenn man die Sache ernsthaft nimmt, eigentlich nicht so außerordentlich schwierig ist. Es handelt sich nicht darum, übersinnliche Tatsachen zu finden, sondern die Inspiration wirksam zu machen auf volkswirtschaftlichem Felde, so daß sie nicht besonders schwierig werden kann.

La façon dont on doit limiter le travail impliquerait que je parte de l'idée de montrer que l'humain peut effectuer un travail sans qu'il ait une valeur d'économie de peuple. C'est un truisme. On peut se donner beaucoup de mal pour parler, mais il n'en résulte aucune valeur économique réelle. Je montrerais alors par quoi le travail, aussi quand il commence à avoir une signification d'économie de peuple, est modifié dans/d'après sa valeur. Supposons que quelqu'un soit bûcheron et effectue un travail qui crée effectivement de la valeur, et que l'autre soit agent en coton, n'ayant donc rien à voir avec le bûcheronnage, mais devenant justement nerveux sous l'effet de son travail, de sorte que chaque été il va couper du bois pendant quatorze jours dans la montagne. C'est là que les choses se compliquent, car en soi, cet agent pourra tout à fait valoriser le bois coupé, il en tirera quelque chose. Mais vous ne pouvez pas évaluer ce qu'il perçoit de la même manière que vous évaluez le travail du bûcheron. Vous devez éventuellement supposer que l'homme, s'il ne coupe pas du bois pendant les quinze jours d'été, peut travailler beaucoup moins en hiver que l'agent. Vous devez alors prendre en compte l'extraction chez lui, en partant de ce travail. La valeur économique du bois coupé par l'agent en coton est tout à fait égale à la valeur du bois coupé par le bûcheron ; mais l'effet économique de son travail, qui se répercute sur son activité, est maintenant sensiblement différent.

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Die Art, wie man die Arbeit zu begrenzen hat, würde bedingen, daß ich davon ausgehe, zu zeigen: der Mensch kann Arbeit verrichten, ohne daß sie volkswirtschaftlichen Wert hat. Das ist eine Binsenwahrheit. Mit dem Reden kann sich einer furchtbar anstrengen, und es kommt dabei doch kein eigentlicher volkswirtschaftlicher Wert heraus. Dann würde ich zeigen, wodurch die Arbeit, auch wenn sie anfängt, eine volkswirtschaftliche Bedeutung zu haben, ihrem Werte nach modifiziert wird. Nehmen wir an, einer ist Holzhacker und verrichtet eine Arbeit, die tatsächlich werteschaffend ist, und einer ist Baumwollagent, hat also mit dem Holzhacken nichts zu tun, wird aber gerade unter seiner Arbeit nervös, so daß er jeden Sommer vier-zehn Tage im Gebirge Holz hackt. Da wird die Sache komplizierter, denn an sich wird dieser Agent das gehackte Holz durchaus auch ver-werten können, er wird et-was dafür einnehmen. Aber was er ein-nimmt, dürfen Sie dennoch nicht so bewerten, wie Sie die Arbeit des Holzhackers bewerten. Sie müssen unter Umständen annehmen, daß der Mann, wenn er nicht im Sommer die vierzehn Tage Holz hackt, im Winter weit weniger arbeiten kann als Agent. Da müssen Sie, von dieser Arbeit ausgehend, auch die Förderung bei ihm in Betracht ziehen. Der volkswirtschaftliche Wert des vom Baumwollagenten gehackten Holzes ist ganz gleich dem Wert des vom Holzhacker gehackten Holzes ; aber der volkswirtschaftliche Effekt seiner Arbeit, der zurückfällt auf seine Tätigkeit, ist nun ein wesentlich anderer.

Si, chez l'agent, couper du bois a une valeur en ce que cela se répercute sur son activité d'agent, alors je dois examiner s'il en va de même lorsqu'un individu se met sur une cage à écureuil et monte d'une marche à l'autre, se rendant ainsi plus mince. C'est un effort pour lui, mais il n'y a aucun effet pour l'économie de peuple. C'est vrai, mais je dois distinguer ici si la personne concernée est un rentier ou un entrepreneur. Ce dernier devient plus efficace en tant que créateur de valeur d'économie de peuple.

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Wenn beim Agenten das Holzhacken darin seinen Wert hat, daß es auf seine Agententätigkeit zurückwirkt, dann muß ich untersuchen, ob es auch stimmt, wo einer sich auf ein Tretrad stellt und von einer Stufe zur anderen steigt und sich dadurch dünner macht. Das -ist für ihn eine Anstrengung, für die Volkswirtschaft ist aber kein Effekt da. Es stimmt, aber ich muß hier unterscheiden, ob der Betreffende ein Rentier oder ein Unternehmer ist. Letzterer wird tüchtiger als volkswirtschaftliche Werte Schaffender.

On doit faut peu à peu élaborer la chose en caractérisant et alors, en allant de plus en plus loin, on obtient une valeur directe du travail et une valeur indirecte, une valeur rétroactive/rayonnante en retour du travail. De cette manière, vous arrivez à une caractéristique du concept de travail. Vous pouvez ainsi revenir au bûcheron ordinaire et comparer ce que signifie, dans le processus d'économie de peuple, le bûcheronnage de l'agent en coton à côté de celui du bûcheron professionnel. On peut ainsi toujours se laisser entraîner d'une étape à l'autre et on doit vérifier partout l'effet de la chose. C'est ce que j'appelle la réalité. Vous devez montrer comment le travail s'exerce dans les domaines les plus divers de la vie. Comme Goethe avec le concept de la plante originelle : il a bien sûr dessiné un schéma, mais il voulait dire quelque chose qui change continuellement. Les concepts économiques doivent être soumis à des métamorphoses continues dans la vie. C'est ce que je pense.

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Man muß allmählich charakterisierend die Sache herausarbeiten und dann, wenn man da immer weiter und weiter geht, bekommt man eben einen direkten Wert der Arbeit und einen indirekten, einen rückstrahlenden Wert der Arbeit. Auf diese Weise kommen Sie zu einer Charakteristik des Arbeitsbegriffes. Damit können Sie wieder zurückgehen zum gewöhnlichen Holzhacker und vergleichen, was das Holzhacken des Baumwollagenten im wirtschaftlichen Prozeß bedeutet neben dem des Berufsholzhackers. Man kann sich so immer von der einen Stufe zur anderen weitertreiben lassen und muß überall nachschauen, wie die Sache wirkt. Das nenne ich wirklichkeitsgemäß. Sie müssen zeigen, wie sich die Arbeit in den verschiedensten Lebens-gebieten auslebt. Wie Goethe beim Begriff der Urpflanze : er hat natürlich ein Schema hingezeichnet, hat aber ein fortwährend sich Veränderndes gemeint. Volkswirtschaftliche Begriffe müssen im Leben fortwährend Metamorphosen unterworfen werden. Das ist es, was ich meine.

Vous n'aurez naturellement pas beaucoup de chance avec de tels concepts. Aujourd'hui, les professeurs ne l'acceptent pas, ils veulent une définition. Mais je n'ai pas trouvé que le concept de travail ait été saisi avec acuité dans les enseignements d'économie politique. On devrait caractériser, et non pas parler continuellement négativement. Dans les débats d'économie de peuple, j'ai par exemple trouvé que le travail ne pouvait pas être déterminant pour le prix parce qu'il diffère selon les personnes en fonction de leur force personnelle. Vous trouverez déjà recensées des instances négatives. Mais le positif manque, c'est-à-dire que l'on s'avance vers une caractérisation du travail telle qu'il perde son caractère substantiel originel et qu'il obtienne sa valeur à partir d'autres positions dans lesquelles il est placé. Si l'on commence à caractériser ainsi, alors la substance se perd ; finalement, on reçoit quelque chose qui joue entièrement dans la structure d'économie de peuple.

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Sie werden natürlich nicht viel Glück mit solchen Begriffen haben. Die Dozenten lassen das heute nicht gelten, die wollen eine Definition haben. Aber ich habe nicht gefunden, daß der Arbeitsbegriff in den Volkswirtschaftslehren scharf erfaßt worden wäre. Man soll charakterisieren, nicht fortwährend negativ reden. Ich habe in volkswirtschaftlichen Auseinandersetzungen zum Beispiel gefunden, die Arbeit könne aus dem Grunde nicht maßgebend für den Preis sein, weil sie bei den einzelnen Personen entsprechend ihrer persönlichen Kraft verschieden ist. Negative Instanzen finden Sie schon verzeichnet. Aber das Positive fehlt, daß man dazu vorrückt, die Arbeit doch so zu charakterisieren, daß sie eigentlich ihren ursprünglichen substantiellen Charakter verliert und ihren Wert bekommt aus anderen Positionen, in die sie hineingestellt wird. Wenn man so anfängt zu charakterisieren, dann verliert sich die Substanz ; zuletzt bekommt man etwas, was ganz und gar in der volkswirtschaftlichen Struktur darinnen spielt.

Le travail est l'élément de l'économie de peuple qui, à l'origine, résulte d'un véritable effort humain, mais qui déborde dans le processus d'économie de peuple et qui, par cela, reçoit la valeur d'économie de peuple la plus diverse dans les directions les plus variées. On devrait parler des processus qui conduisent à l'évaluation du travail dans les directions les plus diverses.

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Arbeit ist das volkswirtschaftliche Element, welches ursprünglich aus wirklicher menschlicher Anstrengung hervorgeht, das aber in den volkswirtschaftlichen Prozeß überfließt und dadurch nach den verschiedensten Richtungen hin den verschiedensten volkswirtschaftlichen Wert bekommt. Man sollte von den Prozessen sprechen, die zur Bewertung der Arbeit nach den verschiedensten Richtungen hinführen.

L'inspiration repose sur ce qu'on arrive sur comment on doit passer de l'une à l'autre. Cela dépend un peu de l'esprit/du spiritus, que l'on trouve tout de suite les exemples corrects.

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Die Inspiration beruht darauf, daß man darauf kommt, wie man von dem einen zum anderen vorrücken muß. Es kommt ein bißchen auf den Spiritus an, daß man gerade die richtigen Beispiele findet.

Question : Un concept générique/supérieur n'est-il pas nécessaire ? Aussi dans la méthode de caractérisation, il est quand même à mettre du poids sur les causes qui ont conduit aux effets observés ?

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Frage: Ist nicht doch ein Oberbegriff notwendig? Auch bei der charakterisierenden Methode ist doch Gewicht zu legen auf die Ursachen, durch die es zu den beobachteten Wirkungen gekommen ist?

Rudolf Steiner : En ce qui concerne la chose avec les effets, je suis d'accord avec ce qu'on doive revenir aux causes. Mais comme c'est déjà le cas dans certains domaines de la nature, où l'on ne trouve pas les causes autrement qu'en partant des effets, c'est aussi le cas, à un degré plus élevé, sur le domaine d'économie de peuple, que la connaissance des causes n'aide à rien si on ne l'a pas acquise aux effets. Par exemple, les énormes effets de l'économie de guerre sont là. Si on ne les connaissait pas en tant qu'effets, on n'en évaluerait même pas la cause. Il s'agit donc que l'ont s'acquiert un certain sens pour la qualité des effets afin de pouvoir monter jusqu'aux causes. Certes, dans la pratique, on devra tout de suite monter jusqu'aux causes. Mais c'est là dessus ce que veut la théorie d'économie politique pour le pratique. On apprend à évaluer les effets, et en voyant les dérives des effets, on arrive à connaître les causes et ensuite à améliorer les causes premières. On n'a pas beaucoup de ce qu'on apprend seulement à connaître les causes. Il faut arriver aux causes de telle sorte que l'on puisse dire : je les connais de ce que je pars des effets. - Une connaissance d'une portée aussi énorme que celle du centre du langage dans l'hémisphère gauche du cerveau n'est connue qu'à partir des effets : Langage perdu - hémisphère gauche paralysé. Vous reconnaissez d'abord les effets. Ensuite, vous êtes amené à examiner la chose en premier lieu. C'est ainsi que cette méthode récursive est nécessaire.

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Rudolf Steiner: Was die Sache mit den Wirkungen betrifft, so bin ich damit einverstanden, daß man zu den Ursachen zurückkommen muß. Aber wie es schon auf gewissen Naturgebieten ist, daß man die Ursachen ja nicht anders findet, als daß man von den Wirkungen ausgeht, so ist es in höherem Grade auf volkswirtschaftlichem Gebiete der Fall, daß einem die Erkenntnis der Ursachen nichts hilft, wenn man sie nicht an den Wirkungen gewonnen hat. Zum Beispiel die ungeheuren Wirkungen der Kriegswirtschaft, die sind da. Würde man sie nicht kennen als Wirkungen, so würde man die Ursache dabei gar nicht bewerten. Es handelt sich also darum, daß man sich einen gewissen Sinn für die Qualität der Wirkungen aneignet, um zu den Ursachen aufsteigen zu können. Gewiß, man wird im Praktischen gerade zu den Ursachen aufsteigen müssen. Darauf beruht aber, was die Volkswirtschaftslehre für das Praktische will. Man lernt die Wirkungen werten, und indem man die Abwege der Wirkungen sieht, kommt man dazu, die Ursachen kennenzulernen und dann die Ursachen zu verbessern. Man hat nicht viel davon, daß man nur die Ursachen kennenlernt. Man muß zu den Ursachen so kommen, daß man sagen kann : Ich kenne sie dadurch, daß ich von den Wirkungen ausgehe. — Eine Erkenntnis von so ungeheurer Tragweite, wie es das Sprachzentrum in der linken Gehirnhälfte ist, ist lediglich aus den Wirkungen her erkannt: Sprache verloren — linke Gehirnhälfte gelähmt. Sie erkennen zuerst die Wirkung. Dann werden Sie dazu geführt, überhaupt erst die Sache zu untersuchen. So ist diese rekurrierende Methode notwendig. ...

Question : je ne peux pas considérer d'un point de vue économique tout ce qui a trait à l'art, à la religion ou aussi au sport. On peut en considérer certaines parties d'un point de vue économique, mais pas l'ensemble ?

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Frage: Ich kann nicht alles unter wirtschaftlichen Gesichtspunkten ansehen, was mit Kunst und Religion oder auch Sport zu tun hat. Davon kann man Teile unter wirtschaftlichem Gesichtspunkt betrachten, aber das Ganze doch nicht?

Rudolf Steiner : Je voyage par une région et je trouve dans cette région des bâtiments extraordinairement artistiques - je décris ainsi naturellement une utopie. Ce n'est pas seulement une vision artistique. Ces constructions artistiques ne sont possibles que sur la base d'une situation économique bien précise. Si je traverse une région où il y a beaucoup d'ouvrages d'art, j'aurai tout de suite une idée de la manière dont on y gère les affaires. En revanche, si je traverse une région où même les soi-disant belles constructions sont de mauvais goût, cela me donnera une idée de la situation économique de la région concernée. Et si je ne trouve que des bâtiments utilitaires, j'aurai une idée de la situation économique de la région concernée. Si je trouve des ouvrages d'art, je peux en déduire que les salaires y sont plus élevés que là où je ne trouve pas d'ouvrages d'art. - Je ne peux donc pas imaginer que quelque chose ne puisse pas être considéré comme économique. Tout, jusqu'aux régions les plus élevées, doit être considéré économiquement. Si un ange descendait/viendrait en bas aujourd'hui sur le monde, ainsi il devrait soit apparaître purement en rêve, alors il ne changerait rien ; mais dès qu'il apparaîtrait aux gens, seulement dans la veille, il interviendrait déjà dans la vie de l'économie. Il ne peut pas faire autrement.

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Rudolf Steiner: Ich fahre durch eine Gegend und finde in dieser Gegend außerordentlich kunstvolle Bauten — ich schildere damit natürlich eine Utopie. Das ist nicht nur künstlerische Anschauung. Diese kunstvollen Bauten sind nur auf Grundlage einer ganz bestimmten Wirtschaftslage möglich. Wenn ich durch eine Gegend fahre, wo sehr viele Kunstbauten sind, werde ich sofort ein Bild davon haben, wie da gewirtschaftet wird. Wenn ich dagegen durch eine Gegend fahre, wo selbst sogenannte schöne Bauten geschmacklos sind, so werde ich davon Vorstellungen über die Wirtschaftslage der betreffenden Gegend bekommen. Und wenn ich sogar nur Utilitätsbauten finde, werde ich Vorstellungen über die Wirtschaftslage der betreffenden Gegend bekommen. Wo ich Kunstbauten finde, kann ich darauf schließen, daß da höhere Löhne bezahlt werden als da, wo ich keine Kunstbauten finde. — So kann ich mir nicht vor-stellen, daß irgend etwas nicht als wirtschaftlich betrachtet werden kann. Alles bis in die höchsten Gebiete hinauf muß wirtschaftlich betrachtet werden. Wenn ein Engel heute auf die Welt herunterkäme, so müßte er entweder bloß im Traum erscheinen, dann würde er nichts ändern; sobald er aber den Leuten nur im Wachen erscheint, würde er schon in das Wirtschaftsleben eingreifen. Er kann gar nicht anders.

Objection : J'admets qu'on peut le considérer sous le point de vue économique - mais seulement le peut ! Mais on peut aussi le considérer d'autres points de vue.

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Einwand: Ich gebe zu, daß man es unter wirtschaftlichem Gesichtspunkt betrachten kann — aber nur kann! Man kann es aber doch auch von anderen Gesichtspunkten aus betrachten.

Rudolf Steiner : Vous entrez dans un cercle. Tout ce que l'on peut dire, c'est que l'on a d'abord besoin de se baser sur le point de vue économique. Cela n'a qu'une valeur heuristique, une valeur de recherche, d'investigation. Mais si vous voulez trouver une économie politique conforme à la réalité, vous ne pourrez pas éviter de caractériser les effets économiques sous tous les côtés. Vous devez caractériser l'influence qu'exerce sur la vie économique d'une région le fait d'avoir cent excellents peintres ou seulement dix. Sinon, il est difficile de penser que la vie économique puisse être englobée. Sinon, je n'aurais pas insisté aussi fortement sur cette mise en évidence. C'est justement parce que l'on met en évidence que l'on arrive toujours à des définitions qui, dans un domaine ou un autre, ne sont quand même pas valables, ou que l'on doit énormément presser. Il est en effet impossible de définir le revenu qu'un humain devrait avoir, par exemple en faisant remarquer qu'il a droit à "ce qu'il produit lui-même". Il existe même cette définition : quelqu'un a droit à ce qu'il produit lui-même. Cela semble assez agréable de faire une telle définition. Dans un certain domaine, c'est juste. Mais le nettoyeur de cloaques ne pourrait pas en faire grand-chose. Il s'agit de ne pas isoler quelque chose de la somme des phénomènes en économie de peuple, mais de passer par toute la somme. Il faut en être conscient : je commence à penser en termes d'économie politique, parce que je peux aider ceux qui ne le peuvent pas. Mais il faut aussi être conscient que la pensée d'économie de peuple doit tout de suite dresser la prétention d'être assez totale, être une pensée très globale. Il est beaucoup plus facile de penser juridiquement. La plupart des économistes de peuple pensent fort juridiquement.

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Rudolf Steiner: Sie kommen in einen Zirkel hinein. Das ganze, was man sagen kann, ist dieses : daß man nötig hat, für die Betrachtung zunächst den wirtschaftlichen Gesichtspunkt zugrunde zu legen. Das hat nur einen heuristischen Wert, einen Wert des Forschens, des Untersuchens. Aber wenn Sie erschöpfend eine wirklichkeitsgemäße Volkswirtschaftslehre finden wollen, werden Sie nicht darum herumkommen, die wirtschaftlichen Effekte von allen Seiten her zu charakterisieren. Sie müssen charakterisieren, was es für einen Einfluß auf das Wirtschaftsleben eines Gebietes hat, ob es hundert ausgezeichnete Maler hat oder nur zehn. Es läßt sich sonst kaum denken, daß das Wirtschaftsleben umfaßt werden kann. Ich hätte sonst nicht so stark insistiert auf diesem Herausheben. Gerade dadurch, daß man eben heraushebt, kommt man immer zu Definitionen, die auf irgendeinem Gebiete doch im Grunde genommen nicht gelten, oder die man ungemein pressen muß. Es ist tatsächlich unmöglich, das Einkommen zu definieren, das ein Mensch haben sollte, indem man etwa darauf aufmerksam macht, daß er Anspruch hat auf dasjenige, «was er selber produziert». Es gibt sogar diese Definition: Jemand hat Anspruch auf das, was er selber produziert. Es scheint ganz nett zu sein, wenn man eine solche Definition macht. Auf einem gewissen Felde ist es richtig. Der Kloakenräumer könnte aber nicht viel damit anfangen. Es handelt sich darum, daß man bei der Volkswirtschaft nicht etwas herausheben sollte aus der Summe der Erscheinungen, sondern durch die ganze Summe durchgehen sollte. Man muß sich bewußt sein: Ich beginne volkswirtschaftlich zu denken, weil ich da denen helfen kann, die es nicht können. Aber man muß sich auch bewußt sein, daß das volkswirtschaftliche Denken gerade den Anspruch erheben muß, ziemlich total zu sein, ein Denken sehr umfassender Art zu sein. Juristisch ist viel leichter zu denken. Die meisten Volkswirtschafter denken stark juristisch.

Question : les opinions sur ce qui est "normal" en économie politique divergent tellement qu'on ne sait absolument pas ce qui est normal ?

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Frage: über das «Normale» in der Volkswirtschaft gehen die Meinungen so weit auseinander, daß man überhaupt nicht weiß, was normal ist?

Proverbe : Il n'y a qu'une seule santé et d'innombrables maladies. - Je ne le reconnais pas. Chaque personne est en bonne santé à sa manière. Les gens viennent et disent : il y a un malade du cœur, il a tel ou tel petit défaut, il faut le soigner. - J'ai souvent dit : laissez à l'humain son petit défaut. - Un médecin m'a amené un malade qui s'était malencontreusement blessé à l'os nasal, de sorte qu'il avait maintenant un canal nasal rétréci et respirait si peu. Le médecin a dit : il faut l'opérer, c'est une opération terriblement facile. - J'ai dit : laissez l'opération ! Il a des poumons qui sont conçus de telle manière qu'il ne peut plus recevoir d'air ; c'est une chance pour lui qu'il ait un canal nasal rétréci. Il peut ainsi vivre encore dix ans. S'il avait un nez normal, il serait certainement mort en trois ans. - Je n'attache donc pas beaucoup d'importance aux termes "normal" et "pas normal". Je n'entends par là que les choses les plus triviales. Je dis très souvent : un citoyen normal, une citoyenne normale. Là, on comprendra déjà ce que je pense.

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Sprichwort : Es gibt nur eine Gesundheit und unzählige Krankheiten. — Ich erkenne das nicht an. Jeder Mensch ist auf seine eigene Art gesund. Leute kommen und sagen: Da ist ein Herzkranker, der hat diesen und jenen kleinen Fehler, den soll man kurieren. — Ich habe oft gesagt : Lassen Sie dem Menschen seinen kleinen Fehler. — Es brachte mir ein Arzt einen Kranken, der h.atte das Nasenbein so unglückselig verletzt, daß er nun einen Nasengang verengt hat und so wenig Luft bekommt. Der Arzt sagte : Das muß operiert werden, das ist eine furchtbar leichte Operation. — Ich sagte: Lassen Sie die Operation! Der hat eine Lunge, die so konstruiert ist, daß er nicht mehr Luft bekommen darf; es ist ein Glück für ihn, daß er einen verengten Nasengang hat. So kann er noch zehn Jahre leben. Wenn er eine normale Nase hätte, dann würde er ganz gewiß in drei Jahren tot sein. — Ich lege also keinen großen Wert auf «normal» und «nicht normal». Nur das Trivialste verstehe ich darunter. Ich sage sehr häufig: ein normaler Bürger, eine normale Bürgerin. Da wird man schon verstehen, was ich meine.

Il est demande après la valeur des statistiques.

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Es wird nach dem Wert der Statistik gefragt.

Rudolf Steiner : Il est correct que la statistique puisse aider énormément. Mais la méthode statistique est aujourd'hui utilisée de manière extérieure. Quelqu'un établit une statistique sur l'augmentation de la valeur des maisons dans une certaine région, puis sur celle d'une autre région, et les met côte à côte. Mais ce n'est pas bon. Cela ne devient sûr que si l'on examine les processus en tant que tels. On sait alors comment évaluer un tel chiffre. Car il peut arriver qu'une série de chiffres représente quelque chose de particulier, simplement parce qu'un événement extraordinaire s'est inséré dans la série...

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Rudolf Steiner: Es ist richtig, daß die Statistik sehr viel helfen kann. Aber die statistische Methode wird heute äußerlich angewendet. Es stellt einer eine Statistik auf über die Zunahme des Häuserwertes auf einem gewissen Gebiet und dann über diejenige eines anderen Gebietes, und stellt sie nebeneinander. Das ist aber nicht gut. Sicher wird es erst, wenn man die Vorgänge als solche untersucht. Dann weiß man, wie man eine solche Zahl zu bewerten hat. Denn es kann irgendeinmal eine Zahlenreihe einfach dadurch etwas Besonderes dar-stellen, daß ein außerordentliches Ereignis in die Reihe sich eingefügt hat. ...

Question : Est-ce qu'il y a aussi de l'inspiration lors du rassemblement de nombres ?

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Frage: Tritt beim Zusammentragen von Zahlen auch Inspiration ein?

Rudolf Steiner : L'inspiration intervient là aussi loin que lorsque vous avez une série, une deuxième série, une troisième série, en découvrez alors - à nouveau par le spiritus - quels faits, si vous les considérez qualitativement, sont modifiés dans la première série par des faits correspondants, disons dans la troisième série. Ainsi, certaines valeurs numériques s'annulent peut-être. Dans la méthode historique, j'appelle cela la prise en compte symptomatologique. Il faut avoir la possibilité d'évaluer les choses et éventuellement de peser correctement les choses contradictoires les unes par rapport aux autres.

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Rudolf Steiner: Inspiration tritt da auch insofern ein, als Sie, wenn Sie eine Reihe haben, eine zweite Reihe, eine dritte, dann heraus-bekommen — jetzt wiederum durch den Spiritus —, welche Tatsachen, wenn Sie sie qualitativ betrachten, in der ersten Reihe modifiziert werden durch entsprechende Tatsachen, sagen wir in der dritten Reihe. Dadurch heben sich vielleicht gewisse Zahlenwerte auf. In der geschichtlichen Methode nenne ich das die symptomatologische Betrachtung. Man muß die Möglichkeit haben, die Sachen zu werten und eventuell die sich widersprechenden Dinge richtig gegeneinander abzuwägen.

L'économie politique est tout de suite parfois pratiquée de manière très peu objective. On a le sentiment que les statistiques sont traitées de telle manière que, par exemple, les ministres des Finances des différents pays établissent leur bilan en fonction de points de vue politiques partisans. Là où l'un veut prouver une orientation de parti déterminée, on utilise en fait le matériel de chiffres qui peut justement aussi bien prouver l'orientation d'un autre parti. Il ne sert rien d'autre que d'être impartial dans l'âme. Là vient vraiment en considération quelque chose d'élémentaire, d'originel. Dans toute science qui a à voir avec l'humain - oui, même si vous voulez présenter une science qui conduit à apprendre à traiter les animaux, à les apprivoiser -, vos concepts doivent s'avérer modifiables. Et cela encore plus dans l'économie de peuple. C'est là qu'intervient l'inspiration. Celle-là, on doit déjà l'avoir. Ne m'en voulez pas si je l'exprime sèchement.

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Gerade die Volkswirtschaftslehre wird zuweilen in einer überaus unobjektiven Weise betrieben. Man hat das Gefühl, daß die Statistik so gehandhabt wird, daß zum Beispiel die Bilanzgestaltung bei den Finanzministern der verschiedenen Länder unter parteipolitischen Gesichtspunkten so oder so getroffen wird. Da wo einer eine bestimmte Parteirichtung belegen will, wird tatsächlich das Zahlen-material verwendet, das ebensogut eine andere belegen kann. Es nützt nichts anderes, als in der Seele unbefangen zu sein. Da kommt wirklich etwas Elementarisches, Ursprüngliches in Betracht. Bei aller Wissenschaft, die es mit dem Menschlichen zu tun hat — ja schon wenn Sie eine Wissenschaft aufführen wollen, die dazu führt, daß Sie Tiere behandeln lernen, zähmen lernen —, da müssen sich Ihre Begriffe modifikabel erweisen. Und das erst recht in der Volkswirtschaft. Da tritt die Inspiration ein. Die muß man schon haben. Nehmen Sie mir das nicht übel, wenn ich das trocken aus-spreche.

Je suis convaincu que beaucoup plus d'étudiants actuels auraient cette inspiration - car elle n'est pas quelque chose d'horriblement planant dans des hauteurs mystiques nébuleuses -, si on ne l'obtenait pas fondamentalement chassée à l'école, déjà au lycée et la Realschule/au collège. - Nous avons aujourd'hui la tâche, lorsque nous sommes à l'université, de nous souvenir de ce qui nous a été chassé au lycée, afin d'entrer dans une exploitation vivante de la science. Elle est aujourd'hui pratiquée terriblement morte. Il m'est arrivé, dans un pays étranger, de parler avec un certain nombre de professeurs d'économie politique. Ils m'ont dit : "Si nous voulons rendre visite à nos collègues en Allemagne, ils nous disent : "Oui, venez, mais ne venez pas dans mon cours, rends-moi visite à la maison ! - Aujourd'hui, on a vraiment besoin d'un aperçu impartial en ces choses. Cet enseignement de l'économie politique s'est particulièrement dégradé ces derniers temps. Tout est vraiment lié au fait que les humains ont perdu ce côté créatif du spirituel. Aujourd'hui, l'humain doit vraiment y être poussé avec le nez s'il devait croire à un fait.

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Ich bin überzeugt davon, es würden viel mehr der heute Studierenden diese Inspiration haben — denn sie ist nicht so etwas schrecklich in nebulosen mystischen Höhen Schwebendes —, wenn man sie nicht eigentlich in der Schule grundsätzlich ausgetrieben bekäme, schon im Gymnasium und in der Realschule. — Wir haben heute die Aufgabe, wenn wir an der Universität sind, uns zurückzuerinnern an das, was uns im Gymnasium ausgetrieben worden ist, um in einen lebendigen Betrieb der Wissenschaft hineinzukommen. Sie wird heute furchtbar tot betrieben. Mir ist in einem fremden Lande passiert, daß ich mit einer Anzahl volkswirtschaftlicher Dozenten gesprochen habe. Die sagten : Wenn wir unsere Fachkollegen in Deutschland besuchen wollen, so sagen diese : Ja, kommen Sie, aber nur ja nicht in meine Vorlesung, besuchen Sie mich zu Hause! — Man braucht heute wirklich einen unbefangenen Einblick in diese Dinge. ... Diese Volkswirtschaftslehre ist besonders in letzter Zeit heruntergekommen. Es hängt wirklich alles damit zusammen, daß die Menschen dieses Schöpferische des Geistigen verloren haben. Heute muß schon der Mensch wirklich mit der Nase darauf gestoßen werden, wenn er eine Tatsache glauben soll.

On peut maintenant lire dans les journaux des articles sur la blokkade spirituelle en Allemagne. Bien sûr, elle s'est formée depuis longtemps. Si nous voulons aujourd'hui livrer la revue "Das Goetheanum" en Allemagne, nous devons livrer un exemplaire à dix-huit marks au prix de revient ! Pensez aux revues techniques et médicales ! Elles sont impossibles à obtenir. Pensez aux conséquences culturelles ! C'est aussi une question d'économie de peuple. L'Allemagne a un blocage spirituel. Le retrait de ces revues est directement ce qui devrait conduire à l'abrutissement en Allemagne. En Allemagne, cela a un caractère économique, en Russie, cela a déjà pris un caractère étatique, vous ne pouvez plus rien lire qui ne soit pas vendu par le gouvernement soviétique lui-même. Les gens deviennent la copie la plus pure du système soviétique. Tout au plus, vous pouvez acheter un livre ici ou là.

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Man kann jetzt in den Zeitungen Artikel über die geistige Blokkade in Deutschland lesen. Selbstverständlich, die hat sich seit langer Zeit gebildet. Wenn wir heute die Zeitschrift «Das Goetheanum» nach Deutschland liefern wollen, so müssen wir beim Selbstkostenpreis ein Exemplar zu achtzehn Mark liefern! Denken Sie an die technischen, medizinischen Fachzeitschriften! Sie sind unmöglich zu beziehen. Denken Sie an die Kulturfolgen! Das ist auch eine volkswirtschaftliche Frage. Deutschland hat eine geistige Blockade. ... Der Entzug dieser Zeitschriften ist direkt dasjenige, was zur Verdummung in Deutschland führen müßte. ... In Deutschland hat es wirtschaftlichen Charakter, in Rußland hat das schon Staatscharakter angenommen, da können Sie nichts mehr lesen, was nicht von der Sowjetregierung selber verkauft wird. Die Menschen werden zum reinsten Abklatsch des Sowjetsystems. Höchstens können Sie da oder dort ein Buch einschwindeln.

Question : N'est-il pas utile, lors de l'observation des effets d'économie de peuple, de ne pas partir en premier lieu de la statistique, mais de l'observation des faits qui existent ?

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Frage : Ist es nicht nützlich, bei der Beobachtung der volkswirtschaftlichen Wirkungen nicht in erster Linie von der Statistik auszugehen, sondern von der Beobachtung der Tatsachen, die vorliegen?

Rudolf Steiner : On a besoin de cette manière de regarder, même si on consulte les statistiques. Par la statistique, on est seulement en mesure de prouver les choses à la mesure de chiffres. Il est clair que si on vient maintenant à Vienne, alors on a seulement besoin de se promener par les rues et de collectionner les expériences. Vous avez seulement besoin de regarder dans quels appartements vos connaissances vivaient il y a dix ans et dans quels appartements elles vivent aujourd'hui. Et ainsi bout pour bout. Vous pouvez faire de telles observations de la façon la plus terrible. Vous pouvez vous convaincre que toute une classe moyenne est anéantie/éteinte, qui pris au fond vit seulement encore - oui, parce qu'elle n'est pas encore morte. Elle ne vit pas économiquement, car quand on voit de quoi elle vit, c'est terrible. On partira de là, mais le nombre pour la preuve pourra toujours nous être extrêmement important.

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Rudolf Steiner : Man braucht diese Betrachtungsweise, auch wenn man die Statistik zu Rate zieht. Durch die Statistik ist man nur in der Lage, die Dinge zahlenmäßig zu belegen. Es ist klar, wenn man jetzt nach Wien kommt, dann braucht man nur durch die Straßen zu gehen und die Erfahrungen zu sammeln. Sie brauchen nur zu betrachten, in welchen Wohnungen Ihre Bekannten vor zehn Jahren gelebt haben und in welchen sie jetzt leben. Und so Stück für Stück. Solche Beobachtungen können Sie von der furchtbarsten Art machen. Sie können sich überzeugen, daß eine ganze Mittelschichte ausgelöscht ist, die im Grunde genommen nur noch lebt — ja, weil sie noch nicht gestorben ist. Sie lebt ökonomisch nicht, denn wenn man sieht, wovon sie lebt, so ist es furchtbar. Davon wird man ausgehen, aber es wird einem noch immer die Zahl zum Beleg außerordentlich wichtig sein können.

On doit avoir un certain "flair", car si l'on peut prouver les choses par des chiffres, ceux-ci nous mènent à nouveau un petit bout plus loin. Par exemple, la dévaluation de la couronne en Autriche : il est risible combien peu la couronne signifie aujourd'hui, mais aucune valeur ne peut baisser sans que quelque chose ne soit retiré à d'autres. Si maintenant vous cherchez tout de suite les victimes de la devise, ainsi celle-ci sont à trouver parmi ceux dont les pensions et autres revenus ont été dévalués. C'est là que l'on peut faire le calcul, et ce qui est remarquable, c'est que le calcul ne pourrait déjà plus être valable aujourd'hui pour l'Autriche, et encore moins pour la Russie. L'Autriche devrait avoir le droit, puisque tout est déjà épuisé, de dévaluer encore plus la couronne, et elle ne déclare pas pour autant la faillite de l'État. Cela ne peut naturellement être obtenu que par un blocage provoqué d'une quelque manière. Dès l'instant où vous levez ce blocage, les gens doivent prendre de toutes autres mesures.

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Man muß einen gewissen «Riecher» haben; denn wenn man die Sachen zahlenmäßig belegen kann, so führen einen die Zahlen wiederum ein Stückchen weiter. Zum Beispiel die Entwertung der Krone in Österreich: Es ist ja lächerlich, wie wenig die Krone heute bedeutet, aber es kann nicht irgendein Wert heruntergehen, ohne daß von anderem etwas weggenommen wird. Wenn Sie nun gerade die Opfer der Valuta aufsuchen, so sind diese bei denjenigen zu finden, deren Renten und ähnlichen Bezüge herunterbewertet worden sind. Hier kann man mit der Rechnung nachgehen, und das Merkwürdige ist, daß die Rechnung heute schon nicht mehr für Österreich, geschweige denn für Rußland stimmen könnte. Österreich müßte das Recht haben, da alles schon erschöpft ist, die Krone noch weiter abzuwerten, und es erklärt dennoch nicht den Staatsbankerott. Das ist natürlich nur zu erreichen, durch die auf irgendeine Weise hervorgerufene Blockade. In dem Augenblick, wo Sie diese Blockade aufheben, müssen die Leute ganz andere Maßregeln ergreifen. ...

Question : Tant qu'il y a de la fortune/du patrimoine, l'État peut-il s'emparer de/tirer à soi cette fortune par la multiplication de l'argent ?

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Frage: Kann der Staat, solange Vermögen da ist, dieses Vermögen durch die Geldvermehrung an sich reißen?

Rudolf Steiner : Certes, l'État peut exister par la multiplication de l'argent, mais lorsque ce point est atteint, que la rente est épuisée, si elle n'est pas maintenue artificiellement, il ne pourrait plus exister économiquement, même s'il fabriquait d'autres billets de banque, car la fabrication ultérieure de billets de banque devrait conduire à ce que chaque doublement conduise à une augmentation à l'infini. L'État doit se fermer/verrouiller de plus en plus.

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Rudolf Steiner : Gewiß kann der Staat durch die Geldvermehrung existieren, aber wenn dieser Punkt erreicht ist, daß die Rente auf-gebraucht ist, wenn sie nicht künstlich erhalten wird, könnte er eigentlich wirtschaftlich nicht mehr bestehen, auch wenn er weitere Banknoten fabriziert, denn die weitere Banknotenfabrikation müßte dahin führen, daß jede Verdoppelung zu einer Steigerung ins Un-endliche führen würde. Der Staat muß sich immer mehr und mehr abschließen.

Question : L'État ne vit-il pas du capital d'économie de peuple lui-même, qui est fiché dans les entreprises ?

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Frage: Lebt der Staat nicht vom volkswirtschaftlichen Kapital selbst, das in den Unternehmungen drinnensteckt?

Rudolf Steiner : Oui, mais de ce qui là-dedans est rente.

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Rudolf Steiner : Ja, aber von dem, was darin Rente ist.

Question : Oui, je pense qu'il en aspire le capital. Le capital s'amoindrit ?

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Frage: Ja, ich meine, er saugt das Kapital heraus. Das Kapital vermindert sich?

Rudolf Steiner : Dans la mesure où le capital a un caractère de rente. Car si l'État l'absorbe, alors il porte ce caractère. L'État peut certes vivre, mais il ne peut plus faire d'économie/gérer. Ce n'est plus une économie. Il peut purement vivre de ce qui a déjà été exploité ; il ne fait que se nourrir de l'ancien. On vit morte la rente. En Autriche, le point où la pension est morte devrait être atteint depuis longtemps. En Allemagne, on en est encore loin. Il est certain que cela ne pourrait pas non plus continuer en Autriche s'il n'y avait pas certaines lois contraignantes, par exemple en ce qui concerne le loyer. Là, ils ne paient en fait rien - je crois que c'est environ vingt-cinq centimes pour un trois-pièces. C'est la seule façon de maintenir les choses, d'avoir certaines choses pour rien. En Allemagne aussi, on ne paie peut-être qu'un dixième de son logement. C'est grâce à ce genre de choses que les choses peuvent être maintenues dans une certaine classe sociétale qui peut absolument payer jusqu'à ce point. En Autriche, une certaine classe sociétale est tombée si bas qu'elle ne peut plus payer les vingt-cinq centimes. Les gens qui avaient un revenu, disons, de trois mille couronnes, pouvaient vivre dans certaines circonstances ; aujourd'hui, c'est un peu plus d'un shilling anglais. On ne peut pas vivre avec ça, n'est-ce pas !

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Rudolf Steiner: Insofern das Kapital Rentencharakter trägt. Denn wenn der Staat es aufsaugt, dann trägt es diesen Charakter. Der Staat kann gewiß leben, kann aber nicht mehr wirtschaften. Das ist keine Wirtschaft mehr. Er kann bloß leben von dem, was schon erwirtschaftet ist; er zehrt nur noch vom Alten. Man lebt tot die Rente. In Österreich müßte der Punkt längst erreicht sein, wo die Rente tot ist. In Deutschland ist es noch lange nicht so weit. Ganz sicher könnte es in Österreich auch nicht weitergehen, wenn nicht gewisse Zwangsgesetze da wären, zum Beispiel in bezug auf die Miete. Da zahlen sie eigentlich nichts — ich glaube etwa fünfundzwanzig Centimes für eine Dreizimmerwohnung. Nur dadurch lassen sich die Dinge halten, daß man gewisse Dinge umsonst hat. In Deutschland ist es auch so, daß man für seine Wohnung vielleicht nur ein Zehntel zahlt. Durch solche Dinge lassen sich in einer gewissen Gesellschaftsklasse, die überhaupt bis zu dem Punkt bezahlen kann, die Sachen halten. In Österreich ist es mit einer gewissen Gesellschaftsklasse so weit heruntergekommen, daß sie auch nicht mehr die fünfundzwanzig Centimes bezahlen kann. Leute, die ein Einkommen, sagen wir, von dreitausend Kronen hatten, konnten unter Umständen davon leben; heute ist das etwas über einen englischen Schilling. Nicht wahr, da kann man nicht leben!

Aujourd'hui, les phénomènes économiques sont en effet si terribles que les gens pourraient déjà être attentifs au fait que l'on devrait étudier les lois économiques, et ce de manière à ce que cela aide à quelque chose dans la pratique. Cette tentative a échoué en 1919, mais à l'époque, la valutamisere (misère de la devise) n'était pas encore à la hauteur d'aujourd'hui.

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Heute sind die wirtschaftlichen Erscheinungen tatsächlich so furchtbar, daß die Leute schon aufmerksam darauf werden könnten, daß man nun eigentlich die wirtschaftlichen Gesetze studieren sollte, und zwar so, daß es praktisch etwas hülfe. Dieser Versuch ist 1919 gescheitert; damals ist aber die Valutamisere noch nicht auf der Höhe gewesen wie heute.

Nous pourrions traiter la question : que signifie penser économiquement ? - Ensuite : comment arrive-t-on à un concept du travail au sens d'économie de peuple ? - Et alors ce serait bon que quelqu'un traite les concepts que j'ai déjà utilisés de manière très libre et dans son propre sens. Il serait aussi bon que quelqu'un tentait d'en élaborer le concept de capital d'entrepreneur : ce qu'est pur capital d'entrepreneur. Si l'on veut caractériser le capital d'entrepreneur selon son concept, on doit exactement le contraster avec le pur capital de rente.

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Wir könnten die Frage behandeln: Was heißt volkswirtschaftliches Denken? — Dann: Wie kommt man zu einem Begriff der Arbeit im volkswirtschaftlichen Sinn? — Und dann wäre es gut, wenn jemand die Begriffe, die ich schon gebraucht habe, ganz frei in seinem Sinn auch weiter behandeln würde. Es würde auch gut sein, wenn jemand versuchte, den Begriff von Unternehmerkapital herauszuarbeiten: was reines Unternehmerkapital ist. Man muß, wenn man Unternehmer-kapital seinem Begriff nach charakterisieren will, es genau kontrastieren mit dem bloßen Rentenkapital.


Français seulement


PREMIER ENTRETIEN DU SÉMINAIRE

Dornach, le 31 juillet 1922
01
Question : Les "points essentiels" semblent certes "logiquement fermés sur eux-mêmes", mais on ne trouve pas dans les "points essentiels" le critère "conforme ou non à la réalité".
02
Rudolf Steiner : Il serait tout de suite bon que les amis s'expriment encore un peu plus clairement sur ce point. Ils doivent considérer que la théorie d'économie politique/de peuple en tant que telle est en fait une pensée très jeune, à peine vieille de quelques siècles, et que dans le domaine de la vie d'économie de peuple, tout s'est joué plus ou moins instinctivement jusqu'aux grands utopistes. Néanmoins, ces impulsions instinctives que l'on avait étaient quelque chose qui est passé dans la réalité.
03
Pour gagner une compréhension plus précise, réfléchissez seulement à ce qui suit. Aujourd'hui, les gens disent souvent : ce que nous pouvons penser sur l'économique découle en fait des oppositions économiques de classes, mais aussi de la manière économique de travailler, etc. Je ne veux pas une fois aller jusqu'au plus extrême, comme Marx et ses partisans le représentent. Mais même déjà les professeurs d'économie de peuple jouant fort dans le bourgeois parlent de ce que tout provient en fait des bases économiques comme d'une nécessité automatique. Pourtant, lorsqu’alors les gens discutent des choses concrètes particulières, c'est ainsi que les institutions concrètes qui sont entrées en action pour produire la vie de l'économie actuelle ne sont rien d'autre que des résultats de la pensée médiévale même, certes en pendant avec les différentes réalités. Mais réfléchissez seulement à ce que le concept romain de propriété, donc une catégorie purement juridique, a engendré comme façonnement et à ce qui est de nouveau né là en matière d'économique par ce concept. On voit que ces choses n'ont pas été traitées scientifiquement, mais que les catégories juridiques, mais aussi les catégories économiques déjà pensées comme juridiques, ont œuvrées en façonnant. Maintenant sont arrivés les mercantilistes et ainsi de suite, qui maintenant n'étaient pas des humains créateurs, qui étaient des humains théoriciens. On peut dire par exemple que les conseillers de l'empereur Justinien, qui ont créé le code du Corpus Juris, étaient des humains bien plus créatifs que les futurs professeurs d'économie de peuple. Ces gens n'ont pas seulement créé un code Justinien au sens où nous l'entendons aujourd'hui, mais dans la suite de l'évolution médiévale, nous voyons les impulsions contradictoires se développer tout de suite sur la base de ce qui a été établi dans cette législation justinienne.
04
Et c'est ainsi que nous sommes parvenus à l'époque moderne à des humains qui, dans leur pensée, ne sont plus créatifs en matière d'économie de peuple, mais seulement regardant. Ce regarder commence vraiment avec Ricardo. Prenez par exemple la loi du rendement décroissant des terres. C'est une loi qui est juste, mais qui ne correspond absolument pas à la réalité. Car la pratique montrera toujours que si l'on tient compte de tous les facteurs que Ricardo a pris en considération, ce qu'il a appelé la loi de la baisse du rendement de la terre s'ensuit correctement, mais dès que l'exploitation techniquement plus intensive apparaît d'un autre côté, cette loi est contrecarrée. Elle ne se vérifie pas dans la réalité.
05
Prenez quelque chose d'autre, quelque chose de plus trivial. Prenez la "loi d'airain des salaires" de Lassalle. Je dois avouer que je ressens comme une certaine légèreté scientifique le fait que l'on trouve encore écrit que cette loi serait "dépassée", car les choses ne se vérifient pas. La chose est notamment ainsi : rien de plus correct que cette loi d'airain sur les salaires ne peut découler de la manière de penser de Lassalle et de la conception selon laquelle le travail peut être rémunéré. Il est absolument correct quand on pense ainsi que Lassalle devait penser, que personne n'a intérêt à donner à l'ouvrier plus de salaire que tout de suite encore l'entretien de la vie du travailleur soit possible. Il ne lui donnera pas plus, évidemment. Mais s'il lui donne moins, l'ouvrier dépérira, et c'est celui qui paie le salaire qui en fera les frais. Au fond, il est impossible de ne pas admettre théoriquement la loi d'airain des salaires. Déjà à l'intérieur du prolétariat lui-même, les gens disent : la loi d'airain des salaires est fausse, car il n'est pas correct que le salaire se soit maintenu au cours des dernières décennies à un certain minimum, qui serait en même temps son maximum. Oui, mais pourquoi la loi d'airain des salaires de Lassalle est-elle fausse ? Si les conditions dans lesquelles il l'a établie avaient perduré - je veux donc dire les conditions de 1860 à 1870 -, si l'on avait continué à exploiter dans une optique purement libérale, la loi d'airain des salaires serait entrée dans la réalité avec une pertinence absolue. On ne l'a pas fait, on a opéré un revirement par rapport à l'économie libérale et on améliore aujourd'hui continuellement la loi d'airain ds salaires en faisant des lois d'État qui entraînent une correction de la réalité qui serait issue de la loi.
06
Vous voyez donc qu'une loi peut être juste et ne pas correspondre à la réalité. Je ne connais personne qui ait été un plus grand penseur que Lassalle. Il était seulement très unilatéral. C'était déjà un penseur très cohérent/conséquent.
07
Quand on est confronté à une loi naturelle, on la constate. Lorsque l'on est confronté à une loi sociale, on peut également la constater, mais elle n'est valable qu'en tant que courant déterminé, et on peut la corriger. Dans la mesure où notre économie est purement basée sur la libre concurrence - et il y a encore beaucoup de choses qui ne sont basées que sur la libre concurrence -, la loi d'airain des salaires est valable. Mais parce qu'elle serait valable dans ces conditions, il faut apporter les corrections avec la législation sociale, avec un temps de travail déterminé, etc. Si vous laissez les entrepreneurs complètement les mains libres, la loi d'airain sur les salaires s'applique. C'est pourquoi il ne peut y avoir la méthode purement déductive en économie politique. La méthode inductive ne sert en premier encore moins. C'est elle que Lujo Brentano a suivie. Nous pouvons seulement observer les faits économiques - dit-elle - et nous nous élevons alors progressivement vers la loi. - Oui, la nous n'arrivons absolument à aucune pensée créative. C'est ce que l'on appelle la nouvelle économie nationale, celle qui se dit scientifique. Elle veut en fait être purement inductive. Mais avec elle, vous n'avancez pas.
08
En économie de peuple, vous avez absolument besoin d'une méthode de caractérisation qui cherche à gagner les concepts en partant de différents points de départ, en les reliant entre eux et en les faisant culminer en concepts. On obtient par cela un concept déterminé. Comme on ne peut jamais avoir une vue d'ensemble des faits, mais seulement une certaine somme d'expériences, celle-ci sera probablement unilatérale dans un certain sens. Maintenant, vous passez encore une fois en revue les phénomènes avec ce concept et vous essayez de le vérifier. Vous verrez alors qu'il s'agit en fait d'une modification. Ainsi, en caractérisant, vous parvenez à un concept que vous modifiez en le vérifiant, et vous obtenez alors une vision d'économie de peuple. Vous devez travailler à l'élaboration de visions.
09
C'est une telle vision que j'aimerais développer maintenant dans les exposés du cours d'économie nationale, en vous montrant tout ce qui intervient toujours dans la formation de prix. La méthode en économie de peuple est justement une méthode hautement inconfortable, parce qu'elle revient en réalité à devoir composer les concepts à partir de facteurs infiniment nombreux. Vous devez travailler sur des imaginations d'économie de peuple ! Ce n'est qu'avec elles que vous pourrez d'abord progresser. Si vous les avez et qu'elles s'approchent de quelque chose, elles se modifient d'elles-mêmes, tandis qu'il n'est pas facile de modifier un concept fixe.
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Vous connaissez la loi dite de Gresham : le bon argent est chassé par le mauvais. S'il y a quelque part de la mauvaise monnaie, de la monnaie de sous valeur, de la monnaie frappée de sous valeur, elle chasse la monnaie de bon titre, et celle-ci se déplace alors vers d'autres pays. Cette loi est aussi une loi inductive, c'est une pure loi empirique/d'expérience. Mais cette loi est à nouveau ainsi que l'on doit aussi dire qu'elle n'est valable que tant que l'on n'est pas en situation d'assurer à l'argent sa signification. Dès l'instant où, grâce à l'esprit d'entreprise, vous viendriez en mesure d'assurer son droit au bon argent, elle serait modifiée. Il ne dépérirait pas complètement. Il n'y a pas de loi d'économie de peuple qui ne soit valable jusqu'à un certain point ; mais elles sont toutes modifiées. C'est pourquoi nous avons besoin de la méthode de caractérisation. Dans la science de la nature, nous avons la méthode inductive, qui va tout au plus jusqu'aux déductions. Mais les déductions ont en général beaucoup moins d'importance qu'on ne le pense dans la science de la nature. En fait, seule l'induction a de la signification.
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Alors, vous avez les déductions pures, qui sont quelque peu dans la jurisprudence. Si l'on veut procéder là par induction, on introduit dans la jurisprudence quelque chose qui la détruit. Si l'on introduit la méthode psychologique dans la jurisprudence, on détruit/dissous la jurisprudence. Là on doit déclarer chaque humain non coupable. Ces méthodes peuvent peut-être être introduites dans la réalité, mais elles conduiront alors à la sape de la conception juridique qui existe. C'est donc peut-être justifié, mais alors ce n'est plus de la jurisprudence.
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Ainsi, en économie de peuple, vous ne pouvez pas vous en sortir avec la déduction et l'induction. Vous ne pourriez vous en sortir avec la déduction que s'il était possible de donner des mesures générales dont la réalité elle-même dégagerait les cas. Je veux mentionner seulement ceux qui veulent procéder de manière purement déductive, toutefois avec une induction principale qu'ils placent au sommet. Oppenheimer, par exemple, met en avant une induction principale de l'histoire avec ses coopératives d'habitation et en déduit tout un ordre social. Il y a de nombreuses années, Oppenheimer était déjà l'homme des colonies et disait : "Maintenant que j'ai reçu le capital, nous allons fonder la colonie culturelle moderne ! - Je lui ai répondu : "Docteur, nous en parlerons quand elle aura péri". - Elle a dû périr parce qu'il est impossible de fonder, au sein de l'économie générale, un petit territoire qui profiterait de ses avantages par le biais d'autre chose, de sorte qu'il serait un parasite au sein de l'ensemble du corps d'économie de peuple. De telles entreprises sont toujours des parasites. Jusqu'à ce qu'elles aient suffisamment mangé les autres, elles restent - mais alors elles périssent.
13
En économie de peuple, vous pouvez seulement caractériser les phénomènes en ce qu’embrayer avec la pensée dans les phénomènes. Cela vient aussi de la cause, parce qu'en économie de peuple, on doit travailler continuellement dans l'avenir sur la base du passé. Et là vous viennent, en ce qu'on travaille dans l'avenir, les individualités humaines avec leurs capacités, de sorte qu'au fond, en économie de peuple, on ne peut rien faire d'autre que de se tenir sur le qui-vive. Si l'on devait intervenir dans la pratique, on doit être prêt à modifier continuellement ses concepts. On n'a pas affaire à une substance que l'on peut former plastiquement, mais à des humains vivants. Et c'est ce qui fait de l'enseignement d'économie de peuple une science d'une sorte particulière, car elle doit être imprégnée de la réalité.
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Théoriquement, vous pourrez envisager cela facilement. Vous direz qu'il est alors hautement inconfortable de travailler dans le domaine de l'économie de peuple. Mais cela aussi, je n'aimerais pas laisser valoir ainsi. Sous certaines circonstances, tant que vous êtes encore d'avis que vous voulez par exemple écrire des thèses, vous pouvez gagner beaucoup en suivant la littérature récente sur un domaine quelconque et en comparant les différents points de vue. Tout de suite en théorie d'économie politique, il existe des définitions incroyables. Essayez donc seulement une fois de rassembler les définitions du capital dans les différents manuels d'économie de peuple ou dans les grands traités. Essayez de les placer - huit, dix - les unes derrière les autres ! Il m'en vient tout de suite une : "Le capital est la somme des moyens de production produits". Je dois dire que je ne comprends pas ce que veut dire cet adjectif. Le contraire : les moyens de production non produits - on pourrait aussi penser à quelque chose sous ce terme, par exemple la nature, c'est-à-dire le sol, et c'est ce que l'intéressé veut dire. Mais il est alors naturellement incapable de justifier d'une manière ou d'une autre, comment le sol peut se capitaliser. Il se capitalise quand même. Il n'est donc pas possible d'en sortir, et cela repose sur le fait que l'on a de telles notions, que l'on doit rechercher et que l'on doit essayer de les rendre un peu plus riches. Les choses sont toutes trop étroites.
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Si vous pensez que le conforme au réel vous devient difficile dans ces considérations, j'aimerais dire que le conforme au réel pourrait en fait tout de suite devenir facile ! Vous dites que les "points essentiels" sont logiquement fermés en eux-mêmes. Ils ne le sont pas du tout, ni les "points centraux" ni les autres choses ! Ce en quoi s'accentue que je ne voulais pas être purement d'économie de peuple, mais social et d'économie de peuple. Cela conditionne naturellement tout le style et l'attitude de ces écrits, de sorte qu'ils ne peuvent absolument pas être évalués d'un point de vue purement économique. Cela peut tout au plus être le cas de certains essais dans les écrits de trimembrement. Mais je ne les trouve déjà pas du tout logiquement cohérents, parce que j'ai quand même, avec suffisamment de prudence, donner seulement des lignes directrices et des exemples ou, en fait, seulement des illustrations. Je voulais susciter une conscience pour ce qui est obtenu lorsque quelqu'un gère un moyen de production seulement aussi longtemps qu'il peut y être ; alors, il doit passer à celui qui peut de nouveau le gérer lui-même. Je peux très bien me penser que ce qui devrait être atteint par cela pourrait l'être par d'autres moyens. Je voulais purement donner des lignes directrices. Je voulais montrer que l'on trouve une issue si l'on réalise cette triarticulation conformément à la chose, si on libère effectivement la vie de l'esprit en tant que telle, si l'on place la vie de droit sur une base démocratique et si l'on place la vie de l'économie sur le plan objectif et professionnel, ce qui peut être représenté dans les associations. Et j'ai la conviction qu'il se passera alors déjà ce qu'il faut dans la vie de l'économie.
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Je dis que les humains qui sont dans l'association trouveront ce qui est correct. J'aimerais compter avec les humains, et c'est ce qui est conforme à la réalité. Un traité sur le "concept de travail" devrait être conçu de manière à ce que vous trouviez réellement le concept de travail dans le sens d'économie de peuple. Ce concept doit avant tout être débarrassé de tout ce qui, dans le travail, n'est pas créateur de valeur, et notamment créateur de valeur d'économie de peuple. Il faut donc commencer par éliminer cela. Ce faisant, on ne parvient naturellement qu'à une caractéristique. Et c'est de cette méthode de caractérisation qu'il s'agit. On doit naturellement dire cela une fois méthodologiquement.
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Question : jusqu'où l'inspiration est-elle nécessaire à la connaissance d'économie de peuple ?
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Rudolf Steiner : Cela est pensé ainsi que cette inspiration, si l'on prend la chose au sérieux, n'est en fait pas si extraordinairement difficile. Il ne s'agit pas de trouver des faits suprasensibles, mais de rendre l'inspiration efficace sur le champ de l'économie de peuple, de sorte qu'elle ne peut pas devenir particulièrement difficile.
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La façon dont on doit limiter le travail impliquerait que je parte de l'idée de montrer que l'humain peut effectuer un travail sans qu'il ait une valeur d'économie de peuple. C'est un truisme. On peut se donner beaucoup de mal pour parler, mais il n'en résulte aucune valeur économique réelle. Je montrerais alors par quoi le travail, aussi quand il commence à avoir une signification d'économie de peuple, est modifié dans/d'après sa valeur. Supposons que quelqu'un soit bûcheron et effectue un travail qui crée effectivement de la valeur, et que l'autre soit agent en coton, n'ayant donc rien à voir avec le bûcheronnage, mais devenant justement nerveux sous l'effet de son travail, de sorte que chaque été il va couper du bois pendant quatorze jours dans la montagne. C'est là que les choses se compliquent, car en soi, cet agent pourra tout à fait valoriser le bois coupé, il en tirera quelque chose. Mais vous ne pouvez pas évaluer ce qu'il perçoit de la même manière que vous évaluez le travail du bûcheron. Vous devez éventuellement supposer que l'homme, s'il ne coupe pas du bois pendant les quinze jours d'été, peut travailler beaucoup moins en hiver que l'agent. Vous devez alors prendre en compte l'extraction chez lui, en partant de ce travail. La valeur économique du bois coupé par l'agent en coton est tout à fait égale à la valeur du bois coupé par le bûcheron ; mais l'effet économique de son travail, qui se répercute sur son activité, est maintenant sensiblement différent.
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Si, chez l'agent, couper du bois a une valeur en ce que cela se répercute sur son activité d'agent, alors je dois examiner s'il en va de même lorsqu'un individu se met sur une cage à écureuil et monte d'une marche à l'autre, se rendant ainsi plus mince. C'est un effort pour lui, mais il n'y a aucun effet pour l'économie de peuple. C'est vrai, mais je dois distinguer ici si la personne concernée est un rentier ou un entrepreneur. Ce dernier devient plus efficace en tant que créateur de valeur d'économie de peuple.
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On doit faut peu à peu élaborer la chose en caractérisant et alors, en allant de plus en plus loin, on obtient une valeur directe du travail et une valeur indirecte, une valeur rétroactive/rayonnante en retour du travail. De cette manière, vous arrivez à une caractéristique du concept de travail. Vous pouvez ainsi revenir au bûcheron ordinaire et comparer ce que signifie, dans le processus d'économie de peuple, le bûcheronnage de l'agent en coton à côté de celui du bûcheron professionnel. On peut ainsi toujours se laisser entraîner d'une étape à l'autre et on doit vérifier partout l'effet de la chose. C'est ce que j'appelle la réalité. Vous devez montrer comment le travail s'exerce dans les domaines les plus divers de la vie. Comme Goethe avec le concept de la plante originelle : il a bien sûr dessiné un schéma, mais il voulait dire quelque chose qui change continuellement. Les concepts économiques doivent être soumis à des métamorphoses continues dans la vie. C'est ce que je pense.
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Vous n'aurez naturellement pas beaucoup de chance avec de tels concepts. Aujourd'hui, les professeurs ne l'acceptent pas, ils veulent une définition. Mais je n'ai pas trouvé que le concept de travail ait été saisi avec acuité dans les enseignements d'économie politique. On devrait caractériser, et non pas parler continuellement négativement. Dans les débats d'économie de peuple, j'ai par exemple trouvé que le travail ne pouvait pas être déterminant pour le prix parce qu'il diffère selon les personnes en fonction de leur force personnelle. Vous trouverez déjà recensées des instances négatives. Mais le positif manque, c'est-à-dire que l'on s'avance vers une caractérisation du travail telle qu'il perde son caractère substantiel originel et qu'il obtienne sa valeur à partir d'autres positions dans lesquelles il est placé. Si l'on commence à caractériser ainsi, alors la substance se perd ; finalement, on reçoit quelque chose qui joue entièrement dans la structure d'économie de peuple.
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Le travail est l'élément de l'économie de peuple qui, à l'origine, résulte d'un véritable effort humain, mais qui déborde dans le processus d'économie de peuple et qui, par cela, reçoit la valeur d'économie de peuple la plus diverse dans les directions les plus variées. On devrait parler des processus qui conduisent à l'évaluation du travail dans les directions les plus diverses.
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L'inspiration repose sur ce qu'on arrive sur comment on doit passer de l'une à l'autre. Cela dépend un peu de l'esprit/du spiritus, que l'on trouve tout de suite les exemples corrects.
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Question : Un concept générique/supérieur n'est-il pas nécessaire ? Aussi dans la méthode de caractérisation, il est quand même à mettre du poids sur les causes qui ont conduit aux effets observés ?
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Rudolf Steiner : En ce qui concerne la chose avec les effets, je suis d'accord avec ce qu'on doive revenir aux causes. Mais comme c'est déjà le cas dans certains domaines de la nature, où l'on ne trouve pas les causes autrement qu'en partant des effets, c'est aussi le cas, à un degré plus élevé, sur le domaine d'économie de peuple, que la connaissance des causes n'aide à rien si on ne l'a pas acquise aux effets. Par exemple, les énormes effets de l'économie de guerre sont là. Si on ne les connaissait pas en tant qu'effets, on n'en évaluerait même pas la cause. Il s'agit donc que l'ont s'acquiert un certain sens pour la qualité des effets afin de pouvoir monter jusqu'aux causes. Certes, dans la pratique, on devra tout de suite monter jusqu'aux causes. Mais c'est là dessus ce que veut la théorie d'économie politique pour le pratique. On apprend à évaluer les effets, et en voyant les dérives des effets, on arrive à connaître les causes et ensuite à améliorer les causes premières. On n'a pas beaucoup de ce qu'on apprend seulement à connaître les causes. Il faut arriver aux causes de telle sorte que l'on puisse dire : je les connais de ce que je pars des effets. - Une connaissance d'une portée aussi énorme que celle du centre du langage dans l'hémisphère gauche du cerveau n'est connue qu'à partir des effets : Langage perdu - hémisphère gauche paralysé. Vous reconnaissez d'abord les effets. Ensuite, vous êtes amené à examiner la chose en premier lieu. C'est ainsi que cette méthode récursive est nécessaire.
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Question : je ne peux pas considérer d'un point de vue économique tout ce qui a trait à l'art, à la religion ou aussi au sport. On peut en considérer certaines parties d'un point de vue économique, mais pas l'ensemble ?
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Rudolf Steiner : Je voyage par une région et je trouve dans cette région des bâtiments extraordinairement artistiques - je décris ainsi naturellement une utopie. Ce n'est pas seulement une vision artistique. Ces constructions artistiques ne sont possibles que sur la base d'une situation économique bien précise. Si je traverse une région où il y a beaucoup d'ouvrages d'art, j'aurai tout de suite une idée de la manière dont on y gère les affaires. En revanche, si je traverse une région où même les soi-disant belles constructions sont de mauvais goût, cela me donnera une idée de la situation économique de la région concernée. Et si je ne trouve que des bâtiments utilitaires, j'aurai une idée de la situation économique de la région concernée. Si je trouve des ouvrages d'art, je peux en déduire que les salaires y sont plus élevés que là où je ne trouve pas d'ouvrages d'art. - Je ne peux donc pas imaginer que quelque chose ne puisse pas être considéré comme économique. Tout, jusqu'aux régions les plus élevées, doit être considéré économiquement. Si un ange descendait/viendrait en bas aujourd'hui sur le monde, ainsi il devrait soit apparaître purement en rêve, alors il ne changerait rien ; mais dès qu'il apparaîtrait aux gens, seulement dans la veille, il interviendrait déjà dans la vie de l'économie. Il ne peut pas faire autrement.
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Objection : J'admets qu'on peut le considérer sous le point de vue économique - mais seulement le peut ! Mais on peut aussi le considérer d'autres points de vue.
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Rudolf Steiner : Vous entrez dans un cercle. Tout ce que l'on peut dire, c'est que l'on a d'abord besoin de se baser sur le point de vue économique. Cela n'a qu'une valeur heuristique, une valeur de recherche, d'investigation. Mais si vous voulez trouver une économie politique conforme à la réalité, vous ne pourrez pas éviter de caractériser les effets économiques sous tous les côtés. Vous devez caractériser l'influence qu'exerce sur la vie économique d'une région le fait d'avoir cent excellents peintres ou seulement dix. Sinon, il est difficile de penser que la vie économique puisse être englobée. Sinon, je n'aurais pas insisté aussi fortement sur cette mise en évidence. C'est justement parce que l'on met en évidence que l'on arrive toujours à des définitions qui, dans un domaine ou un autre, ne sont quand même pas valables, ou que l'on doit énormément presser. Il est en effet impossible de définir le revenu qu'un humain devrait avoir, par exemple en faisant remarquer qu'il a droit à "ce qu'il produit lui-même". Il existe même cette définition : quelqu'un a droit à ce qu'il produit lui-même. Cela semble assez agréable de faire une telle définition. Dans un certain domaine, c'est juste. Mais le nettoyeur de cloaques ne pourrait pas en faire grand-chose. Il s'agit de ne pas isoler quelque chose de la somme des phénomènes en économie de peuple, mais de passer par toute la somme. Il faut en être conscient : je commence à penser en termes d'économie politique, parce que je peux aider ceux qui ne le peuvent pas. Mais il faut aussi être conscient que la pensée d'économie de peuple doit tout de suite dresser la prétention d'être assez totale, être une pensée très globale. Il est beaucoup plus facile de penser juridiquement. La plupart des économistes de peuple pensent fort juridiquement.
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Question : les opinions sur ce qui est "normal" en économie politique divergent tellement qu'on ne sait absolument pas ce qui est normal ?
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Proverbe : Il n'y a qu'une seule santé et d'innombrables maladies. - Je ne le reconnais pas. Chaque personne est en bonne santé à sa manière. Les gens viennent et disent : il y a un malade du cœur, il a tel ou tel petit défaut, il faut le soigner. - J'ai souvent dit : laissez à l'humain son petit défaut. - Un médecin m'a amené un malade qui s'était malencontreusement blessé à l'os nasal, de sorte qu'il avait maintenant un canal nasal rétréci et respirait si peu. Le médecin a dit : il faut l'opérer, c'est une opération terriblement facile. - J'ai dit : laissez l'opération ! Il a des poumons qui sont conçus de telle manière qu'il ne peut plus recevoir d'air ; c'est une chance pour lui qu'il ait un canal nasal rétréci. Il peut ainsi vivre encore dix ans. S'il avait un nez normal, il serait certainement mort en trois ans. - Je n'attache donc pas beaucoup d'importance aux termes "normal" et "pas normal". Je n'entends par là que les choses les plus triviales. Je dis très souvent : un citoyen normal, une citoyenne normale. Là, on comprendra déjà ce que je pense.
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Il est demande après la valeur des statistiques.
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Rudolf Steiner : Il est correct que la statistique puisse aider énormément. Mais la méthode statistique est aujourd'hui utilisée de manière extérieure. Quelqu'un établit une statistique sur l'augmentation de la valeur des maisons dans une certaine région, puis sur celle d'une autre région, et les met côte à côte. Mais ce n'est pas bon. Cela ne devient sûr que si l'on examine les processus en tant que tels. On sait alors comment évaluer un tel chiffre. Car il peut arriver qu'une série de chiffres représente quelque chose de particulier, simplement parce qu'un événement extraordinaire s'est inséré dans la série...
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Question : Est-ce qu'il y a aussi de l'inspiration lors du rassemblement de nombres ?
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Rudolf Steiner : L'inspiration intervient là aussi loin que lorsque vous avez une série, une deuxième série, une troisième série, en découvrez alors - à nouveau par le spiritus - quels faits, si vous les considérez qualitativement, sont modifiés dans la première série par des faits correspondants, disons dans la troisième série. Ainsi, certaines valeurs numériques s'annulent peut-être. Dans la méthode historique, j'appelle cela la prise en compte symptomatologique. Il faut avoir la possibilité d'évaluer les choses et éventuellement de peser correctement les choses contradictoires les unes par rapport aux autres.
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L'économie politique est tout de suite parfois pratiquée de manière très peu objective. On a le sentiment que les statistiques sont traitées de telle manière que, par exemple, les ministres des Finances des différents pays établissent leur bilan en fonction de points de vue politiques partisans. Là où l'un veut prouver une orientation de parti déterminée, on utilise en fait le matériel de chiffres qui peut justement aussi bien prouver l'orientation d'un autre parti. Il ne sert rien d'autre que d'être impartial dans l'âme. Là vient vraiment en considération quelque chose d'élémentaire, d'originel. Dans toute science qui a à voir avec l'humain - oui, même si vous voulez présenter une science qui conduit à apprendre à traiter les animaux, à les apprivoiser -, vos concepts doivent s'avérer modifiables. Et cela encore plus dans l'économie de peuple. C'est là qu'intervient l'inspiration. Celle-là, on doit déjà l'avoir. Ne m'en voulez pas si je l'exprime sèchement.
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Je suis convaincu que beaucoup plus d'étudiants actuels auraient cette inspiration - car elle n'est pas quelque chose d'horriblement planant dans des hauteurs mystiques nébuleuses -, si on ne l'obtenait pas fondamentalement chassée à l'école, déjà au lycée et la Realschule/au collège. - Nous avons aujourd'hui la tâche, lorsque nous sommes à l'université, de nous souvenir de ce qui nous a été chassé au lycée, afin d'entrer dans une exploitation vivante de la science. Elle est aujourd'hui pratiquée terriblement morte. Il m'est arrivé, dans un pays étranger, de parler avec un certain nombre de professeurs d'économie politique. Ils m'ont dit : "Si nous voulons rendre visite à nos collègues en Allemagne, ils nous disent : "Oui, venez, mais ne venez pas dans mon cours, rends-moi visite à la maison ! - Aujourd'hui, on a vraiment besoin d'un aperçu impartial en ces choses. Cet enseignement de l'économie politique s'est particulièrement dégradé ces derniers temps. Tout est vraiment lié au fait que les humains ont perdu ce côté créatif du spirituel. Aujourd'hui, l'humain doit vraiment y être poussé avec le nez s'il devait croire à un fait.
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On peut maintenant lire dans les journaux des articles sur la blokkade spirituelle en Allemagne. Bien sûr, elle s'est formée depuis longtemps. Si nous voulons aujourd'hui livrer la revue "Das Goetheanum" en Allemagne, nous devons livrer un exemplaire à dix-huit marks au prix de revient ! Pensez aux revues techniques et médicales ! Elles sont impossibles à obtenir. Pensez aux conséquences culturelles ! C'est aussi une question d'économie de peuple. L'Allemagne a un blocage spirituel. Le retrait de ces revues est directement ce qui devrait conduire à l'abrutissement en Allemagne. En Allemagne, cela a un caractère économique, en Russie, cela a déjà pris un caractère étatique, vous ne pouvez plus rien lire qui ne soit pas vendu par le gouvernement soviétique lui-même. Les gens deviennent la copie la plus pure du système soviétique. Tout au plus, vous pouvez acheter un livre ici ou là.
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Question : N'est-il pas utile, lors de l'observation des effets d'économie de peuple, de ne pas partir en premier lieu de la statistique, mais de l'observation des faits qui existent ?
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Rudolf Steiner : On a besoin de cette manière de regarder, même si on consulte les statistiques. Par la statistique, on est seulement en mesure de prouver les choses à la mesure de chiffres. Il est clair que si on vient maintenant à Vienne, alors on a seulement besoin de se promener par les rues et de collectionner les expériences. Vous avez seulement besoin de regarder dans quels appartements vos connaissances vivaient il y a dix ans et dans quels appartements elles vivent aujourd'hui. Et ainsi bout pour bout. Vous pouvez faire de telles observations de la façon la plus terrible. Vous pouvez vous convaincre que toute une classe moyenne est anéantie/éteinte, qui pris au fond vit seulement encore - oui, parce qu'elle n'est pas encore morte. Elle ne vit pas économiquement, car quand on voit de quoi elle vit, c'est terrible. On partira de là, mais le nombre pour la preuve pourra toujours nous être extrêmement important.
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On doit avoir un certain "flair", car si l'on peut prouver les choses par des chiffres, ceux-ci nous mènent à nouveau un petit bout plus loin. Par exemple, la dévaluation de la couronne en Autriche : il est risible combien peu la couronne signifie aujourd'hui, mais aucune valeur ne peut baisser sans que quelque chose ne soit retiré à d'autres. Si maintenant vous cherchez tout de suite les victimes de la devise, ainsi celle-ci sont à trouver parmi ceux dont les pensions et autres revenus ont été dévalués. C'est là que l'on peut faire le calcul, et ce qui est remarquable, c'est que le calcul ne pourrait déjà plus être valable aujourd'hui pour l'Autriche, et encore moins pour la Russie. L'Autriche devrait avoir le droit, puisque tout est déjà épuisé, de dévaluer encore plus la couronne, et elle ne déclare pas pour autant la faillite de l'État. Cela ne peut naturellement être obtenu que par un blocage provoqué d'une quelque manière. Dès l'instant où vous levez ce blocage, les gens doivent prendre de toutes autres mesures.
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Question : Tant qu'il y a de la fortune/du patrimoine, l'État peut-il s'emparer de/tirer à soi cette fortune par la multiplication de l'argent ?
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Rudolf Steiner : Certes, l'État peut exister par la multiplication de l'argent, mais lorsque ce point est atteint, que la rente est épuisée, si elle n'est pas maintenue artificiellement, il ne pourrait plus exister économiquement, même s'il fabriquait d'autres billets de banque, car la fabrication ultérieure de billets de banque devrait conduire à ce que chaque doublement conduise à une augmentation à l'infini. L'État doit se fermer/verrouiller de plus en plus.
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Question : L'État ne vit-il pas du capital d'économie de peuple lui-même, qui est fiché dans les entreprises ?
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Rudolf Steiner : Oui, mais de ce qui là-dedans est rente.
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Question : Oui, je pense qu'il en aspire le capital. Le capital s'amoindrit ?
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Rudolf Steiner : Dans la mesure où le capital a un caractère de rente. Car si l'État l'absorbe, alors il porte ce caractère. L'État peut certes vivre, mais il ne peut plus faire d'économie/gérer. Ce n'est plus une économie. Il peut purement vivre de ce qui a déjà été exploité ; il ne fait que se nourrir de l'ancien. On vit morte la rente. En Autriche, le point où la pension est morte devrait être atteint depuis longtemps. En Allemagne, on en est encore loin. Il est certain que cela ne pourrait pas non plus continuer en Autriche s'il n'y avait pas certaines lois contraignantes, par exemple en ce qui concerne le loyer. Là, ils ne paient en fait rien - je crois que c'est environ vingt-cinq centimes pour un trois-pièces. C'est la seule façon de maintenir les choses, d'avoir certaines choses pour rien. En Allemagne aussi, on ne paie peut-être qu'un dixième de son logement. C'est grâce à ce genre de choses que les choses peuvent être maintenues dans une certaine classe sociétale qui peut absolument payer jusqu'à ce point. En Autriche, une certaine classe sociétale est tombée si bas qu'elle ne peut plus payer les vingt-cinq centimes. Les gens qui avaient un revenu, disons, de trois mille couronnes, pouvaient vivre dans certaines circonstances ; aujourd'hui, c'est un peu plus d'un shilling anglais. On ne peut pas vivre avec ça, n'est-ce pas !
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Aujourd'hui, les phénomènes économiques sont en effet si terribles que les gens pourraient déjà être attentifs au fait que l'on devrait étudier les lois économiques, et ce de manière à ce que cela aide à quelque chose dans la pratique. Cette tentative a échoué en 1919, mais à l'époque, la valutamisere (misère de la devise) n'était pas encore à la hauteur d'aujourd'hui.
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Nous pourrions traiter la question : que signifie penser économiquement ? - Ensuite : comment arrive-t-on à un concept du travail au sens d'économie de peuple ? - Et alors ce serait bon que quelqu'un traite les concepts que j'ai déjà utilisés de manière très libre et dans son propre sens. Il serait aussi bon que quelqu'un tentait d'en élaborer le concept de capital d'entrepreneur : ce qu'est pur capital d'entrepreneur. Si l'on veut caractériser le capital d'entrepreneur selon son concept, on doit exactement le contraster avec le pur capital de rente.