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Collection c331  :

Conseils d'entreprise et socialisation / Betriebsräte und Sozialisierung




TROISIÈME SOIRÉE DE DISCUSSION
Stuttgart, jeudi 5 juin 1919
 DRITTER DISKUSSIONSABEND
Stuttgart, 5. Juni 1919

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 331 109-134 (1989) 05/06/1919


Les éventuelles mises en évidence sont à usage interne, veuillez nous en excuser.

Original





Traducteur: FG v.01 - 01/07/2021 Éditeur: SITE

Paroles d’introduction de Rudolf Steiner

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Einleitende Worte von Rudolf Steiner

Mes très vénérés présents ! Afin que nous puissions discuter de la création de conseils d'entreprise de manière fructueuse, je voudrais juste dire quelques mots à l'avance. Je crois qu'en première ligne il est nécessaire d'appréhender dès le départ la tâche de socialisation du temps présent de la façon correcte, tout de suite par la mise en place de conseils d'entreprise. C'est-à-dire que quand on va à la mise en place de ces conseils d'entreprise, on fournit un véritable travail de socialisation, ou mieux dit, on fait un véritable début avec la socialisation. Vous savez donc que l'impulsion vers la triarticulation de l'organisme social veut fournir ce qui peut mener à une telle socialisation englobante réelle. Maintenant, on doit dire : tout de suite à cette mise en place des conseils d'entreprise, il se montre en fait aussitôt combien peu de compréhension est actuellement encore disponible pour le véritable mouvement social. N'est-ce pas, certaines personnes, qui représentent principalement les intérêts des employeurs/donneurs de travail, devraient quand même une fois faire des pensées sur le comment cela est venu à ce qu’actuellement cet appel à la socialisation d’une manière parlant si fort soit tout de suite dressé de la compagnie des travailleurs. Lorsque maintenant quelque chose de spécial se présente comme la question après des conseils d'entreprise, alors on remarque aussitôt de ce côté, je pense du côté chez ceux qui représentent les intérêts de la compagnie des donneurs de travail/employeurs, combien peu de compréhension est disponible pour une telle institution. On peut déjà dire : à la résistance qui vient de ce côté, on peut ainsi correctement remarquer à quel point il sera difficile d'intervenir énergiquement avec une vraie et non une fausse socialisation. Vous avez devant vous les tracts qui viennent tout de suite d'être élaborés sur proposition de la Fédération pour la triarticulation/le trimembrement de l'organisme social pour la mise en place de conseils d'entreprise.


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Meine sehr verehrten Anwesenden! Damit wir uns nachher in der Diskussion fruchtbar über die Einrichtung der Betriebsräte unter­halten können, will ich nur einige hierfür notwendige Worte voraus­schicken. Ich glaube, daß es in erster Linie notwendig ist, daß man gerade an der Einrichtung der Betriebsräte gleich von vorneherein die Sozialisierungsaufgabe der gegenwärtigen Zeit in der richtigen Art erfaßt. Das heißt, daß man, indem man an die Einrichtung dieser Betriebsräte geht, eine wirkliche Sozialisierungsarbeit leistet oder, besser gesagt, einen wirklichen Anfang macht mit der Soziali­sierung. Sie wissen ja, daß der Impuls zur Dreigliederung des sozia­len Organismus dasjenige leisten will, was zu einer solchen umfas­senden wirklichen Sozialisierung führen kann. Nun muß man sagen: Gerade an dieser Einrichtung der Betriebsräte zeigt sich eigentlich sogleich, wie wenig Verständnis heute noch vorhanden ist für die wirkliche soziale Bewegung. Nicht wahr, es sollten sich gewisse Leute, welche hauptsächlich die Interessen der Arbeitgeber vertre­ten, doch einmal darüber Gedanken machen, wie es dazu gekom­men ist, daß heute in einer so laut sprechenden Weise gerade aus der Arbeiterschaft heraus dieser Ruf nach Sozialisierung erhoben wird. Wenn nun ein Spezielles auftritt wie die Frage nach den Betriebsräten, dann merkt man sogleich bei dieser Seite, ich meine bei denjenigen, die die Interessen der Arbeitgeberschaft vertreten, wie wenig Verständnis eigentlich für solch eine Einrichtung vorhan­den ist. Man kann schon sagen: An dem Widerstand, der von dieser Seite kommt, kann man so recht merken, wie schwierig es sein wird, mit einer wahren und nicht mit einer falschen Sozialisierung durchzugreifen. Ihnen liegen die Flugblätter vor, welche ja auf An­regung des Bundes für Dreigliederung des sozialen Organismus zur Einsetzung von Betriebsräten gerade abgefaßt worden sind.

Maintenant, qu'entend-on de l'autre côté, des représentants des intérêts des employeurs/donneurs de travail, au vu de ce qui est exprimé dans ces tracts ? Vous voyez, la première chose qu'ils disent est : "Oui, si c'est ce qui est dit dans ce tract/cette feuille volante, alors les travailleurs auront recours à l'autoassistance ! - Les gens qui parlent ainsi ne considèrent même pas qu’au fond quand même, la compagnie des travailleurs a toujours seulement eu recours à l'autoassistance lorsque cette autoassistance était nécessaire et urgente !


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Nun, was hört man von der anderen Seite, von den Vertre­tern der Interessen der Arbeitgeber angesichts dessen, was in diesen Flugblättern zum Ausdruck kommt? Sehen Sie, da wird als erstes gesagt: Ja, wenn das so ist, wie das in diesem Flugblatt ausgeführt wird, dann greifen ja die Arbeiter zur Selbsthilfe! — Die Leute, die so sprechen, die bedenken eben gar nicht, daß eigentlich im Grunde doch die Arbeiterschaft immer nur dann zur Selbsthilfe gegriffen hat, wenn diese Selbsthilfe dringend not­wendig war!

Dans mes conférences, j'ai expliqué à diverses reprises, comment le non-prolétariat, comment les cercles dirigeants ont raté ces derniers temps toutes les occasions de répondre d'une manière ou d'une autre avec compréhension au mouvement social. Et j'ai aussi décrit comment même les petites miettes données à la compagnie des travailleurs sous forme d'assurances, de pensions de vieillesse ou de réglementation des heures de travail ou d'interdiction du travail des enfants et du genre, j'ai décrit comment même tout cela a seulement été rendu possible par le fait que la compagnie des travailleurs a eu recours à l'autoassistance. Mais aujourd'hui, les choses sont encore quelque peu différentes. Ce que je viens d'énumérer est plutôt une bagatelle par rapport à la grande tâche de socialisation qui nous attend aujourd'hui. Dans le passé, la compagnie des travailleurs a eu recours à l'autoassistance en rapport à des bagatelles. Mais maintenant se tiennent là des tâche plus grandes comme exigences, ce qui signifie que, pour une fois, doit être avancé à l'autoassistance pour une grande tâche. Mais à cet égard, on doit toujours garder devant les yeux qu’à partir de la compréhension des entrepreneurs, le slogan "les travailleurs se servent eux-mêmes/passent à l’autoassistance" agit toujours comme un chiffon rouge. Car voyez-vous, les entrepreneurs s'efforcent à nouveau de restaurer la confiance et le désir de travailler dans les entreprises, bien qu'ils auraient pu constater combien peu tout de suite les représentants des intérêts des employeurs/donneurs de travail sont peu aptes à établir cette confiance et ce désir de travailler. C'est tout de suite à cause de la manière dont ces cercles dirigeants ont procédé que la confiance et le désir de travailler ont disparu des usines. Et maintenant, alors que ce qui est nécessaire à la production et à la vie sociale doit être pris en charge par ceux qui ont ressenti le travail des employeurs dans leur propre corps, ils veulent dire : "Cela ne dépend pas de vous/ne vous revient pas, cela dépend de nous/nous revient.

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Ich habe in meinen Vorträgen verschiedentlich ausgeführt, wie das Nicht-Proletariat, wie die leitenden Kreise in der neueren Zeit jede Gelegenheit versäumt haben, um irgendwie verständnisvoll auf die soziale Bewegung einzugehen. Und ich habe auch geschil­dert, wie selbst die kleinen Brosamen, die der Arbeiterschaft gege­ben wurden in Form von Versicherungen, Altersversorgung oder der Regelung der Arbeitszeit oder des Verbotes von Kinderarbeit und dergleichen, ich habe geschildert, wie selbst dieses alles nur dadurch möglich wurde, daß die Arbeiterschaft zur Selbsthilfe ge­griffen hat. Heute liegen aber die Dinge noch etwas anders. Das, was ich eben aufgezählt habe, das ist in bezug auf die heute anstehende große Aufgabe der Sozialisierung eher eine Kleinigkeit. Die Arbeiterschaft hat früher in bezug auf Kleinigkeiten zur Selbsthilfe gegriffen. Jetzt aber stehen größere Aufgaben als Forde­rungen da, das heißt, jetzt muß einmal im Zusammenhang mit einer großen Aufgabe zur Selbsthilfe geschritten werden. Dabei muß man sich aber immer vor Augen halten, daß aus dem Unter­nehmerverständnis heraus immer die Parole «die Arbeiter greifen zur Selbsthilfe» wie ein rotes Tuch wirkt. Denn sehen Sie, die Unternehmer streben jetzt wieder an, daß in die Betriebe wieder­um Vertrauen und Arbeitslust einziehe, obwohl sie hätten einsehen können, wie wenig gerade die Vertreter der Interessen der Arbeit­geber geeignet sind, dieses Vertrauen und diese Arbeitslust zu begründen. Gerade dadurch, wie diese führenden Kreise vorgegan­gen sind, ist das Vertrauen, ist die Arbeitslust aus den Betrieben verschwunden. Und jetzt wollen sie, wenn das, was zur Produktion und zum sozialen Leben notwendig ist, von denen in die Hand genommen werden soll, die am eigenen Leibe die Arbeit der Unternehmerschaft gespürt haben, jetzt wollen sie sagen: Das steht Euch nicht zu, das steht uns zu.

Vous saurez, d'après la feuille volante et peut-être aussi d'après les dernières réunions, si vous étiez présent, que la première chose dont il s’agit, c'est que d'abord des conseils d'entreprise soient là, des conseils d'entreprise qui sont vraiment issus de la totalité de tous ceux qui sont impliqués dans le travail et l'organisation de la vie économique, et qu'il est important que maintenant les gens qui ont été élus puissent aussi vraiment avoir leur mot à dire, puissent s'exprimer sur ce qui devrait se passer. Là, les anciennes formes économiques n’ont pas la permission de simplement être poursuivies, mais quelque chose de nouveau doit être créé à partir de la base originelle. Et on arrive seulement plus loin en ce qu’actuellement dans les usines particulières des conseils d'entreprise sont élus et alors, provenant d'une zone économique cohérente plus large, disons le Wurtemberg, se réunisse une assemblée originelle des conseils d'entreprise, et ensuite que cette assemblée, à partir de l'expérience et des connaissances des conseils d'entreprise, se donne une constitution, c'est-à-dire qu'elle fixe ce que les conseils d'entreprise doivent faire, quels sont leurs droits et leurs devoirs. De cette manière, ce qui est nécessaire à la vie économique doit émerger aujourd'hui de la vie économique elle-même, de la vie économique indépendante. Quelque chose doit donc d'abord voir le jour par le biais des conseils d'entreprise. On ne peut pas créer aujourd'hui à partir des anciennes institutions ce qui doit être réalisé par la véritablement nouvelle compagnie des conseils d'entreprise.

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Sie werden durch das Flugblatt und vielleicht auch aus den letzten Versammlungen, wenn Sie dabei waren, wissen, daß es zunächst darauf ankommt, daß erst einmal Betriebsräte da sind, Betriebsräte, die wirklich hervorgegangen sind aus der Gesamtheit aller derjenigen, die am wirtschaftlichen Leben arbeitend und orga­nisierend beteiligt sind, und daß es darauf ankommt, daß nun auch wirklich die Leute, die gewählt wurden, auch zu Worte kommen, sich äußern können über das, was nun geschehen soll. Da dürfen dann nicht einfach die alten Wirtschaftsformen fortge­setzt werden, sondern es muß aus dem Urgrund heraus etwas Neues geschaffen werden. Und man kommt nur weiter, indem heute in den einzelnen Betrieben Betriebsräte gewählt werden und dann, hervorgehend aus einem größeren zusammenhängenden Wirtschaftsgebiet, sagen wir Württemberg, eine Betriebsrat-Urver­sammlung zusammentritt und daß sich diese dann aus den Erfah­rungen, aus den Kenntnissen der Betriebsräte heraus selbst eine Verfassung gibt, also festlegt, was die Betriebsräte zu tun haben, was ihre Rechte und Pflichten sind. In dieser Weise muß heute aus dem wirtschaftlichen Leben selbst, aus dem selbständigen wirt­schaftlichen Leben heraus das entstehen, was für dieses wirtschaft­liche Leben notwendig ist. Es muß also durch die Betriebsräte erst etwas entstehen. Man kann nicht aus den alten Einrichtungen heraus heute dasjenige schaffen, was eigentlich durch die wirklich neue Betriebsräteschaft erreicht werden soll.

Voyez-vous, cela devrait en fait être aujourd'hui l'effort des cercles les plus larges de l’humanité qui travaille : par la confiance que celui qui devrait être élu a dans l'entreprise, par cette confiance il devrait être porté. Et alors, il devrait s'unir aux conseils d'entreprise d'une zone économique cohérente plus grande, disons donc du Wurtemberg dans ce cas, afin d'établir et de déterminer ensemble avec eux les tâches des conseils d'entreprise. Telle devrait être aujourd'hui la vue des cercles les plus larges de l’humanité travaillant.

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Sehen Sie, das müßte eigentlich heute das Bestreben breitester Kreise der arbeitenden Menschheit sein: Durch das Vertrauen, das derjenige, der gewählt werden soll, im Betrieb hat, durch dieses Vertrauen soll er getragen sein. Und dann soll er sich vereinigen mit den Betriebsräten eines größeren zusammenhängenden Wirt­schaftsgebietes, also sagen wir Württembergs in diesem Fall, um gemeinsam mit ihnen die Aufgaben der Betriebsräte festzustellen, festzulegen. Das müßte heute aus der Sache heraus die Ansicht der breitesten Kreise der arbeitenden Menschheit sein.

Cela se tient en vis-à-vis avec ce qui est promu/exigé par d'autres côtés - à mon grand étonnement, toutefois, aussi par de très nombreux cercles de la compagnie des travailleurs. C'est que, tout d'abord, toujours à l'ancienne, comme cela a toujours été le cas, une loi doit être donnée par l'ancien État qui détermine dès le départ les devoirs et les droits des conseils d'entreprise. Si nous procédons de cette manière, je crois que non seulement nous ne ferons pas un pas en avant, mais, compte tenu de l'époque, nous ferons même des pas en arrière assez importants. Nous avons clairement vu ce qui peut venir de ce côté. Quelles sont donc les exigences qui émanent de ce côté ? Ils disent, par exemple, que l'État, les employeurs et les travailleurs doivent en avoir pour leur argent. - Que l'État, qui prit au fond soit toujours encore aujourd'hui quand même pensé comme le protecteur du capitalisme vienne à son droit, cela peut donc être pensé entièrement sincèrement. Que finalement aussi l'entrepreneur devrait pouvoir venir à son droit, je ne veux pas en douter aussi. Mais ce que les gens comprennent sous ce que le travailleur puisse venir à son droit lorsqu'ils fabriquent de telles lois, cela, je crois, a quand même besoin d’un examen plus exact, car ces gens confondent ordinairement les intérêts du travailleur avec ce qu’ils peuvent utiliser au mieux le travailleur dans leur propre intérêt.

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Dem steht nun das gegenüber, was von anderer Seite — zu meiner Verwunderung allerdings auch von sehr vielen Kreisen der Arbeiterschaft — gefordert wird. Es ist dies, daß zunächst wieder­um ganz in der alten Weise, so wie es immer geschehen ist, vom alten Staat ein Gesetz gegeben werden soll, das von vorneherein bestimmt, welche Pflichten und Rechte die Betriebsräte haben sol­len. Geht man so vor, so kommt man, wie ich glaube, nicht nur keinen Schritt vorwärts, sondern man macht angesichts der Zeitverhältnisse sogar ganz wesentliche Schritte nach rückwärts. Was von dieser Seite her kommen kann, das haben wir ja deutlich gesehen. Was beinhalten denn die Forderungen, die von dieser Seite kommen? Da wird zum Beispiel gesagt: Der Staat, der Unter­nehmer und die Arbeiter müssen auf ihre Rechnung kommen. — Daß der Staat, der ja heute doch immer noch im Grunde genom­men so gedacht ist, daß er der Beschützer des Kapitalismus ist, zu seinem Recht kommt, das kann ja ganz aufrichtig gemeint sein. Daß schließlich auch der Unternehmer zu seinem Recht kom­men soll, will ich auch nicht bezweifeln. Aber das, was die Leute darunter verstehen, daß der Arbeiter zu seinem Recht kommen kann, wenn sie solche Gesetze fabrizieren, das, glaube ich, bedarf doch einer genaueren Betrachtung, denn diese Leute verwechseln gewöhnlich das Interesse des Arbeiters mit dem, wie sie in ihrem Interesse den Arbeiter am allerbesten brauchen können.

04331112114198905061919 Là ces gens se préparent donc des paroles étranges, paroles qui au fond sont toujours faites pour répandre du sable dans les yeux, un sable qui a alors le plus souvent une destination tout étrange. Ce sable devrait, quand il retombe quelque peu sur ceux-là qui le saupoudrent, se transformer un peu en grains d'or. Là les gens disent : mais les conseils d'entreprise doivent servir le tout, le tout d’État. Ils ne sont pas là pour cela aussi, de procurer des avantages au travailleur particulier, mais ils devraient servir à la floraison de toute l'entreprise. - Maintenant je vous demande ce qu'en fait cela signifie, quand on dit quelque chose de tel : « les conseils d'entreprise devraient servir à la floraison de toutes les entreprises ». Cela ne signifie pas autre chose qu'il sera masqué de manière abstraite ce dont il s'agit en fait. Pourquoi les entreprises sont-elles absolument là dans le monde ? Quand même pour ce qu'elles livrent quelque chose pour les humains, et les humains sont quand même tous des individus ! Les entreprises sont absolument seulement là pour que ce qui sera fabriqué en elles devienne bien de consommation pour l'humain particulier. Et parler d'une floraison des entreprises dans un autre sens que l'humain individuel arrive à sa prospérité par ce qui sera fabriqué dans les entreprises, cela signifie ne pas parler à partir de la réalité, mais recouvrir la réalité d’une brume bleue.

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Da legen sich also diese Leute merkwürdige Worte zurecht, Worte, die im Grunde genommen immer dazu angetan sind, den Leuten Sand in die Augen zu streuen, einen Sand, der dann mei­stens eine ganz merkwürdige Bestimmung hat. Dieser Sand soll sich, wenn er etwa zurückfällt auf diejenigen, die ihn streuen, ein bißchen in Goldkörner verwandeln. Da sagen die Leute: Die Be­triebsräte müssen aber dem Ganzen, dem Staatsganzen dienen. Sie sind auch nicht dazu da, dem einzelnen Arbeiter Vorteile zu ver­schaffen, sondern sie sollen dem Blühen des ganzen Betriebes die­nen. — Nun frage ich Sie, was das eigentlich heißt, wenn man so etwas sagt: «dem Blühen des ganzen Betriebes sollen die Betriebs­räte dienen». Das heißt nichts anderes, als daß in abstrakter Weise dasjenige verschleiert wird, um was es sich eigentlich handelt. Wozu sind denn überhaupt Betriebe in der Welt da? Doch dazu, daß sie etwas liefern für die Menschen, und die Menschen sind doch alle einzelne! Betriebe sind überhaupt nur dazu da, daß dasjenige, was in ihnen erzeugt wird, Konsumgut der einzelnen Menschen wird. Und zu sprechen von einem Blühen der Betriebe in einem anderen Sinne, als daß der einzelne Mensch zu seinem Gedeihen kommt durch das, was in den Betrieben erzeugt wird, das heißt nicht aus einer Wirklichkeit reden, sondern die Wirklich­keit mit blauem Dunst zudecken.

Cela sonne toujours si terriblement beau, quand on dit, il devrait être servi au tout. Dans le domaine économique cela n'a aucun sens, car qu'est-ce qui est le tout ? Ce sont les individus tous ensemble ! On ne devrait donc pas dire « à la floraison des entreprises », mais « à la floraison de tous ceux qui sont associés aux entreprises et absolument à l'économie ». Alors, la chose serait présentée correctement et les faits ne seraient pas recouverts d'une brume bleutée.

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Es klingt immer so furchtbar schön, wenn man sagt, es soll dem Ganzen gedient werden. Im wirtschaftlichen Bereich hat das keinen Sinn, denn: Was ist da das Ganze? Es sind die einzelnen alle zusammen! Man sollte also nicht sagen «dem Blühen der Betriebe», sondern «dem Blühen all derer, die an den Betrieben und überhaupt an der Wirtschaft beteiligt sind». Dann wäre die Sache richtig dargestellt, und die Tatsachen würden nicht durch blauen Dunst zugedeckt.

Voyez vous, on dit très souvent : l'impulsion à la triarticulation de l'organisme social serait une idéologie. Mais en réalité cette impulsion aimerait dissiper tout la brume bleue duquel n'a pas seulement été parlé, mais qui a été utilisée au service de l'oppression et a cette place mettre la vraie réalité, l'humain avec ses besoins. Maintenant voyez-vous, qu'est ce que réclament les gens ? Les gens réclament que les habilitations des conseils d'entreprise seront réglées d'après un abondant examen des conditions – ainsi dit-on donc toujours, quand on ne veut pas une chose – par des experts, et comme experts seront nommés des employeurs, des employés/preneurs de travail et des politiciens sociaux. Maintenant, le concept d’employeur, il doit disparaître en fait comme tel par une véritable socialisation. Car un donneur de travail il ne peut seulement y avoir quand il est un possédant de travail, et un possédant de travail il n'y a justement pas la permission d'en avoir. Il peut seulement y avoir des directeurs/chefs de travaux, cela signifie de tels humains qui sont actifs dans l'organisation du travail, et à savoir ainsi que le travailleur physique aussi sache sa force de travail insérée au mieux et du genre. Naturellement dans une entreprise le travail ne peut pas se dérouler ainsi que chacun fait ce qu'il veut. Une direction doit être là, toute l'entreprise doit être empreinte d'esprit, mais ce ne sont pas des donneurs de travail, ce sont des directeurs de travail, cela signifie des travailleurs d'une autre sorte. Là-dessus est a poser la plus grande valeur : qu'on saisisse enfin une fois le véritable concept de travail, car un donneur de travail qui lui-même ne travaille pas avec, n'appartient en réalité pas à l'entreprise, mais est un parasite du travail. 04331112114198905061919

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Sehen Sie, man sagt öfters: Der Impuls zum dreigliedrigen sozia­len Organismus sei eine Ideologie. In Wahrheit aber möchte dieser Impuls allen blauen Dunst, von dem genugsam nicht nur geredet worden ist, sondern der im Dienste der Unterdrückung gebraucht worden ist, beseitigen und an dessen Stelle die wahre Wirklichkeit, den Menschen mit seinen Bedürfnissen, setzen. Nun sehen Sie, was verlangen die Leute? Die Leute verlangen, daß die Befugnisse der Betriebsräte nach reichlicher Prüfung der Verhältnisse — so sagt man ja immer, wenn man eine Sache nicht will — durch Sachverständige geregelt werden, und als Sachverständige werden genannt Arbeitgeber, Arbeitnehmer und Sozialpolitiker. Nun, der Begriff des Arbeitgebers — Sie können es meinen früheren Vorträ­gen und auch meinem Buch über die soziale Frage entnehmen —, der Begriff des Arbeitgebers, der muß eigentlich als solcher bei einer wirklichen Sozialisierung verschwinden. Denn einen Arbeit‑ geber kann es nur geben, wenn er ein Arbeitbesitzer ist, und Arbeitbesitzer darf es eben nicht geben. Es kann nur Arbeitsleiter geben, das heißt solche Menschen, die in der Arbeitsorganisation tätig sind, und zwar so, daß auch der physische Arbeiter seine Arbeitskraft am besten eingesetzt weiß und dergleichen. Natürlich kann in einem Betrieb die Arbeit nicht so ablaufen, daß jeder das tut, was er will. Es muß eine Leitung dasein, es muß der ganze Betrieb durchgeistigt sein, aber das sind keine Arbeitgeber, das sind Arbeitsleiter, das heißt Arbeiter von anderer Art. Darauf ist der größte Wert zu legen, daß man endlich einmal den wirkli‑ chen Begriff der Arbeit faßt, denn ein Arbeitgeber, der nicht selbst mitarbeitet, gehört in Wirklichkeit gar nicht zum Betrieb, sondern ist ein Parasit der Arbeit.

Les gens d'aujourd'hui ont des façons de voir très étranges sur ces choses. J'étais à Tübingen avant-hier, où j'ai pris la parole devant une assemblée. Il y avait aussi des professeurs, et vous voyez, l'un de ces professeurs semble avoir été particulièrement bouleversé par le fait que j'ai dit qu'aujourd'hui, il est enfin devenu clair pour le travailleur que l'ancienne relation salariale doit prendre fin, parce que dans le cadre de cette ancienne relation salariale, le travailleur doit vendre sa force de travail comme une marchandise. Eh bien, à cela, l'un des professeurs a objecté ce qui suit : n'est-il vraiment pas digne d'un être humain que l'on vende son travail ? Après tout, quelle différence cela fait-il que l'ouvrier de l'usine vende son travail ou que Caruso chante un soir et reçoive 30 000 à 40 000 marks par soir ?




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Über diese Dinge haben die Menschen heute ganz merkwürdige Anschauungen. Ich war vorgestern in Tübingen, wo ich vor einer Versammlung gesprochen habe. Es waren auch Professoren da, und sehen Sie, einer dieser Professoren, der scheint sich besonders aufgeregt zu haben darüber, daß ich gesagt habe, daß dem Arbeiter heute nun endlich einmal klar geworden ist, daß das alte Lohnver‑ hältnis aufhören muß, weil unter diesem alten Lohnverhältnis der Arbeiter seine Arbeitskraft als Ware verkaufen muß. Nun, darauf‑ hin hat einer der Professoren das Folgende eingewendet: Soll denn das wirklich nicht menschenwürdig sein, daß man seine Arbeit verkauft? Was ist es denn schließlich für ein Unterschied, ob der Arbeiter in der Fabrik seine Arbeit verkauft oder Caruso an einem Abend singt und 30 000 bis 40 000 Mark am Abend bekommt?

N'a-t-il pas aussi vendu son travail ? - Voyez-vous, les gens ont encore de telles représentations aujourd'hui, et contre celles-ci nous devons agir aujourd'hui !

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Hat der nicht auch seine Arbeit verkauft? — Sehen Sie, solche Vorstellungen haben die Leute heute noch, und gegen die muß man heute noch angehen!

Mais qu’est-ce qui est promu aujourd'hui ? Les employeurs, les employés et les politiciens sociaux doivent d'abord réfléchir à ce que les conseils d'entreprise doivent faire. Maintenant, les politiciens sociaux ce sont justement de tels messieurs qui représentent la similitude du travail de l'ouvrier d'usine et celui de Caruso. Ces messieurs devraient donc avoir la voix de plus de poids.

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Was aber wird heute gefordert? Arbeitgeber, Arbeitnehmer und Sozialpolitiker sollen erst erwägen, was nun die Betriebsräte tun sollen. Nun, die Sozialpolitiker, das sind eben solche Herren, die die Gleichartigkeit der Arbeit des Fabrikarbeiters und Carusos vertreten. Diese Herren sollen also die gewichtigste Stimme haben.

Mais aujourd'hui, il s'agit quand même de conclure enfin que ces gens ont suffisamment longtemps délivré leur voix, et tout de suite par la façon dont elles ont délivré leur voix, ont montré qu'elles n'avaient pas leur mot à dire. On peut se passer le plus largement des politiciens sociaux. Je suis convaincu que quelque chose de beaucoup plus intelligent viendra en l’état si nous élisons des gens de confiance issus des entreprises, de la compagnie des travailleurs physiques et spirituels, pour le conseil d'entreprise que si les politiciens sociaux se réunissent, qui ont quand même prouvé fondamentalement qu'ils peuvent tout gâcher, mais ne rien construire. Et parce qu’on l’a reconnu, c'est pourquoi l'impulsion pour la triarticulation s’est, avant toutes choses, procuré la clarté qu'aujourd'hui, quelque chose peut seulement venir d'une réunion originelle des conseils d'entreprise. Et si était demandé aujourd'hui qui a son mot à dire, alors je dirais : avant toutes choses pas ceux qui s'accrochent encore à l'ancien concept d'employeur, et pas ceux qui sont des politiciens sociaux théorisant, ils devraient mieux rester en dehors. Il y a des gens qui disent alors que cela nécessite des études approfondies, comme celles fautes par des commissions de socialisation. Voyez-vous, une véritable commission de socialisation, on aimerait justement tout de suite en avoir dans la compagnie des conseils d'entreprise, qui proviennent de la confiance réelle des humains. Mais contre cela, ces gens disent que par l’intervention violente des conseils d'entreprise qui se donnent eux-mêmes leurs pouvoirs sans réglementation légale préalable et forment un conseil central au sens de la feuille volante, les dommages les plus graves sont à attendre. On devrait déjà être au clair là-dessus que peut-être de sérieux dommages sont à attendre par le vieux capitalisme, mais ce sont de tels dommages qui se révéleront utiles au service d'une humanité véritablement énergique/dynamique.

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Es handelt sich aber heute doch darum, daß wir endlich dazu kommen, uns zu sagen: Diese Leute haben lange genug ihre Stim­me abgegeben, und gerade durch die Art, wie sie ihre Stimme abgegeben haben, haben sie gezeigt, daß sie nichts mitzureden haben. Auf die Sozialpolitiker kann in weitestem Umfang verzich­tet werden. Ich bin überzeugt, daß wir etwas viel Gescheiteres zustande bekommen, wenn wir aus den Betrieben heraus, aus der physischen und geistigen Arbeiterschaft heraus Vertrauensleute für den Betriebsrat wählen, als wenn sich die Sozialpolitiker zusam­mensetzen, die doch gründlich bewiesen haben, daß sie zwar alles verderben, aber nichts aufbauen können. Und weil man das er­kannt hat, deshalb hat sich der Impuls für die Dreigliederung vor allen Dingen Klarheit darüber verschafft, daß heute nur aus einer Betriebsräte-Urversammlung etwas kommen kann. Und wenn heu­te gefragt würde, wer da mitzureden hat, dann würde ich sagen: Vor allen Dingen nicht diejenigen, die noch am alten Begriff des Arbeitgebers festhalten, und nicht diejenigen, welche theoretisie­rende Sozialpolitiker sind, die sollen besser draußen bleiben. Es gibt Leute, die sagen dann: Dazu gehören eingehende Studien, wie sie von Sozialisierungsausschüssen gemacht werden. Sehen Sie, einen wirklichen Sozialisierungsausschuß, den möchte man eben gerade haben in der Betriebsräteschaft, die aus dem wirklichen Vertrauen der Menschen hervorgeht. Dagegen aber sagen diese Leute, daß durch gewalttätige Eingriffe der Betriebsräte, die ohne vorherige gesetzliche Regelung sich ihre Befugnisse selbst geben und einen Zentralrat im Sinne des Flugblattes bilden, die schwer­sten Schädigungen zu erwarten sind. Man sollte sich schon klar darüber sein, daß vielleicht schwere Schädigungen des alten Kapita­lismus zu erwarten sind, aber das werden solche Schädigungen sein, welche sich als Nützlichkeiten erweisen werden im Dienste der wirklich tatkräftigen Menschheit.

Ensuite, il y a une autre phrase qui est utilisée toujours de nouveau et à nouveau aujourd'hui, et qui est aussi utilisée dans les cercles des employeurs, à savoir que la création de conseils d'entreprise peut seulement remplir son objectif par une information et une éducation/un exercice approfondi de la compagnie des travailleurs et des entrepreneurs. -

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Dann ist da noch eine Phrase, die heute immer wieder und wiederum gebraucht wird und die auch in den Kreisen der Arbeit­geberschaft verwendet wird, nämlich daß die Einrichtung von Be­triebsräten ihren Zweck nur durch weitgehende Aufklärung und Schulung der Arbeiterschaft und der Unternehmer erfüllen kann. —

Oui, on a déjà pu percevoir quelque chose de ce genre d’exercice. À ce type d’exercice, il s’agit donc que les gens soit préparés tout d’abord posant des bases allant à ce qu'ils puissent servir au mieux les classes dirigeantes, et non à leur faire (re) connaitre quelque chose de digne des êtres humains. On aimerait par une formation/un exercice leur extirper tout le fondamental qu'ils ont appris par la vie et qu'ils aimeraient sortir de leur âme au vu des conditions actuelles. Avec cette formation on lie l'intention d'établir et de renforcer la confiance entre employeur et employé. Je l'ai donc déjà dit : après avoir tout fait pour éradiquer complètement cette confiance, on s'est rendu compte qu'on croit pouvoir former les gens à cette confiance en formant les gens à cette confiance.

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Ja, von dieser Art von Schulung hat man auch schon einiges wahrnehmen können. Bei dieser Art von Schulung handelt es sich ja darum, daß die Leute zunächst grundlegend dahingehend präpariert werden, daß sie den herrschenden Klassen den besten Dienst erweisen können, und nicht etwa, daß sie etwas Menschenwürdiges erkennen. Man möchte ihnen durch eine Schulung alles das gründlich austreiben, was sie durch das Leben gelernt haben und was sie angesichts der jetzigen Zeitverhältnisse aus ihrer Seele heraussetzen möchten. Mit dieser Schulung verbindet man die Absicht, das Vertrauen zwischen Arbeitgeber und Arbeitnehmer herzustellen, zu festigen. Ich habe ja schon gesagt: Nachdem man alles getan hat, um dieses Vertrauen gründlich auszumerzen, hat man eingesehen, daß man dieses Vertrauen glaubt wieder herstellen zu können, indem man die Leute in dieses Vertrauen hineinschult.

Dans ce cas, cela ne signifie rien d'autre que de dresser les gens à se sentir à l'aise au service du capitalisme. Encore autre chose doit être considéré notamment que l'État aussi veut profiter de la main-d'œuvre/compagnie des travailleurs. 06331116117198905061919 Récemment, dans la ville où se trouve la centrale de la plus haute intelligence du Wurtemberg, a été dit par un professeur du droit d’état : oui, nous allons au-devant de tristes moments. Les gens seront très pauvres ! - Ce monsieur a peut-être raison, dans une mesure quelconque. Mais alors il a dit : nous aurons de grandes, grandes dépenses. Avec quoi ces grandes dépenses seront-elles couvertes ?

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Das heißt in diesem Falle nämlich nichts anderes, als die Leute darauf hin zu dressieren, daß sie sich im Dienst des Kapitalismus wohlfühlen. Noch etwas anderes muß berücksichtigt werden, nämlich daß auch der Staat von der Arbeiterschaft profitieren will. Kürzlich ist in der Stadt, in der sich die Zentrale der höchsten Intelligenz Württembergs befindet, von einem Professor des Staatsrechtes gesagt worden: Ja, wir gehen traurigen Zeiten entgegen. Die Leute werden sehr arm sein! -- Damit mag ja der Herr einigermaßen recht haben. Aber dann sagte er: Wir werden große, große Ausgaben haben. Womit sollen diese großen Ausgaben gedeckt werden?

Les gens n'auront pas d'argent afin que ces dépenses soient couvertes. C'est là que l’État va devoir intervenir pour couvrir ces dépenses ! - Maintenant, mes très chers présents, je dois dire que c'est une preuve fondamentale qu’enfin une fois aussi la vie de l’esprit doit être mise sur d’autres pieds, lorsqu'un éminent représentant de la vie de l’esprit prétend aujourd'hui que l'État doit intervenir en faveur des pauvres gens afin qu'il puisse payer les grosses dépenses que nous allons avoir. J'aimerais seulement savoir comment l'État fait cela sans d'abord sortir l'argent du porte-monnaie des gens ? C'est comme ça qu'on parle de l'État, comme une vraie personnalité. Si on parlait aujourd'hui aux gens de fantômes qui paient leurs dettes, ils se moqueraient évidemment de vous comme d'un idiot. Mais cet état, dont on parle ainsi, n'est rien d'autre qu'un fantôme. Car, finalement, dans l'économie de peuple réelle on n’arrive pas plus loin avec ce qu’on imprime un billet après l'autre, car ces billets n'ont de valeur que s'ils sont honorés par du travail ! 06331116117198905061919

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Die Leute werden kein Geld haben, damit diese Ausgaben gedeckt werden können. Da wird der Staat eintreten müssen, um diese Ausgaben zu decken! — Nun, meine sehr verehrten Anwesenden, da muß ich sagen: Es ist dies ein gründlicher Beweis dafür, daß endlich einmal auch das Geistesleben auf andere Füße gestellt werden muß, wenn ein hervorragender Vertreter des Geisteslebens heute die Behauptung aufstellt, daß der Staat für die armen Leute eintreten muß, damit er die großen Ausgaben, die wir haben werden, zahlen kann. Ich möchte nur wissen, wie das der Staat anstellt, ohne daß er den Leuten erst das Geld aus dem Portemonnaie nimmt? So redet man vom Staate wie von einer wirklichen Persön­lichkeit. Wenn man den Leuten heute von Gespenstern reden wür­de, die ihnen ihre Schulden zahlen, so würden sie einen selbstver­ständlich auslachen als einen dummen Kerl. Aber dieser Staat, so von ihm gesprochen, ist ja nichts anderes als ein Gespenst. Denn schließlich kommt man in der wirklichen Volkswirtschaft damit nicht weiter, daß man eine Geldnote nach der anderen druckt, denn diese Noten haben ja nur einen Wert, wenn sie durch Arbeit eingelöst werden!

Voyez-vous, les gens aiment tellement dire aujourd'hui : tant que les pouvoirs des conseils d'entreprise ne sont pas définis en consultation avec des experts, sans détruire notre organe économique gravement malade, et tant que leurs droits ne sont pas définis par des lois qui sont à créer par le gouvernement, les conseils d'entreprise élus sauvagement - j'insiste : élus sauvagement - ne peuvent que faire des choses non salutaires. - Oui, ces conseils d'entreprise élus sauvagement devraient donc être ceux qui sont seulement mis sur pied par la confiance de la population active aux ateliers. À ceux-ci devraient être opposés ceux qui seront instaurés dans les fabriques en ce qu’on dise : vous avez la permission de faire cela, vous n’avez pas la permission de faire cela, cela vous devez vous abstenir de le faire. - Oui, cela ne conduit naturellement à rien d'autre qu'à la conservation des anciennes conditions/anciens rapports. Cela ne mène pas en avant, mais à quelques pas en arrière, car c'était déjà une catastrophe, lorsque la vie économique était encore florissante, que l’on a pensé sur les commissions de travailleurs de cette manière. Maintenant la vie de l’économie est au sol, c'est encore un malheur plus grand quand non à partir de la population active aux ateliers elle-même apparaît ma compagnie des conseils d'entreprise et qu’on dit, lorsque quelque chose comme cela se présente, que ce serait humanité élue sauvagement.

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Sehen Sie, die Leute sagen heute auch so gerne: Ehe nicht unter Mitwirkung von Sachverständigen abgegrenzt ist, welche Befugnis­se ohne Vernichtung unseres schwerkranken Wirtschaftskörpers die Betriebsräte haben können, und ehe nicht durch die von der Regierung zu schaffenden Gesetze das Recht derselben festgelegt ist, können wild gewählte — ich betone: wild gewählte — Betriebsrä­te nur Unheil anrichten. — Ja, diese wild gewählten Betriebsräte sollen also diejenigen Betriebsräte sein, die nur durch das Vertrau­en der werktätigen Bevölkerung auf die Beine gestellt werden. Denen sollen entgegengestellt werden diejenigen, die in die Fabri­ken hineingesetzt werden, indem man ihnen sagt: Das dürft ihr tun, das dürft ihr nicht tun, das müßt ihr unterlassen. — Ja, das führt natürlich zu nichts anderem als zur Konservierung der alten Verhältnisse. Das führt nicht vorwärts, sondern einige Schritte zurück, denn es war schon ein Unheil, als das Wirtschaftsleben noch floriert hat, daß man über Arbeiterausschüsse in dieser Weise gedacht hat. Jetzt, wo das Wirtschaftsleben am Boden liegt, ist es ein noch größeres Unheil, wenn nicht aus der werktätigen Bevölkerung selbst heraus die Betriebsräteschaft entsteht und wenn man, wenn so etwas auftritt, sagt, das sei wild gewählte Menschheit.

Maintenant donc, après qu’on ait vu ce qui devrait être planté de l'autre côté, il faut déjà une fois recourir à ceux qui poussent sauvagement. Ce sera alors le plus sain, plus sain que ce qui sera planté dans les jardins d'agrément de ceux qui veulent rester fichés dans les anciennes conditions/les anciens rapports.


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Nun ja, nachdem man gesehen hat, was von der anderen Seite gepflanzt werden soll, muß man schon einmal zu den Wildwach-senden greifen. Das wird dann das Gesündere sein, gesünder als dasjenige, was in den Ziergärten derer gepflanzt werden soll, die so gerne in den alten Verhältnissen drinnen stecken bleiben wollen.

J’aimerais quand même mentionner encore une autre condamnation qui est aussi apparue ces derniers jours contre nos efforts pour élire des conseils d'entreprise. Il est fécondé différentes choses par cette compagnie de conseils d'entreprise élus sauvagement. On dit, entre autres, que l'exploitation unilatérale des entreprises par les travailleurs contredit la pensée de socialisation. - Mais je ne sais pas du tout ce que cela devrait absolument signifier. Je me creuse les méninges pour penser penser quelque chose avec cette phrase. L’exploitation unilatérale des entreprises par les travailleurs, qu'est-ce que cela devrait signifier ? Voyez-vous, si les travailleurs ont la dose leur appartenant de coresponsabilité dans l'entreprise, alors ils sauront que s'ils ne cultivent ou ne soignent pas les entreprises de leur propre chef, celles-ci seront bientôt dans un état tel qu'ils ne pourront plus les exploiter. Que l'on puisse juste supposer, parmi les représentants intelligents de la compagnie des entrepreneurs, que les travailleurs devraient être assez stupides pour se mettre à tout casser dans l'entreprise, pour ensuite se jeter dans la rue, cela n'est vraiment pas imaginable. Car les travailleurs ont suffisamment appris ce que signifie être mis à la rue par d'autres. Je ne crois pas qu'ils devraient le faire eux-mêmes d’après cela, car ils ont suffisamment appris cette pratique des autres.

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Einen anderen schönen Satz, der auch in diesen Tagen gegen unse­re Bestrebungen zur Wahl von Betriebsräten aufgetaucht ist, möch­te ich doch noch anführen. Es wird nämlich verschiedenes befürch­tet von dieser wild gewählten Betriebsräteschaft. Unter anderem wird gesagt: Die einseitige Ausschlachtung der Betriebe durch die Arbeiter widerspricht dem Gedanken der Sozialisierung. — Aber, ich weiß gar nicht, was das überhaupt heißen soll. Ich zermartere mir das Gehirn, um bei diesem Satz etwas zu denken. Die einseiti­ge Ausschlachtung der Betriebe durch die Arbeiter, was soll das heißen? Sehen Sie, wenn die Arbeiter ihre gehörige Dosis von Mitverantwortlichkeit an dem Betrieb haben, dann werden sie nämlich wissen, daß, wenn sie die Betriebe nicht von sich aus hegen und pflegen, die Betriebe in kurzer Zeit in einem Zustand sind, daß sie sie nicht mehr ausschlachten können. Daß man just voraussetzen soll bei den gescheiten Vertretern der Unternehmer­schaft, daß die Arbeiter so töricht sein sollen, daranzugehen, alles aus dem Betrieb herauszuschlagen, damit sie sich nachher selber auf die Straße werfen, das sollte man sich eigentlich nicht vorstel­len. Denn die Arbeiter haben hinlänglich gelernt, was es heißt, durch andere auf die Straße gesetzt zu werden. Daß sie das selber nachmachen sollten, glaube ich nicht, denn diese Praxis haben sie bei den anderen zur Genüge kennengelernt.

Et alors, le propos : on contredirait la socialisation. Oui, la socialisation devrait être d'appeler à la collaboration dans l'ordre social dans la vie spirituelle, juridique et économique tous ceux qui, en tant qu’actifs à l’ouvrage, sont impliqués dans cette vie, qui se tiennent réellement dans le travail en tant qu’actifs à l’ouvrage. Cela devrait être obtenu en ce que les conseils d'entreprise doivent être élus "sauvagement" - comme le disent ces messieurs - parmi la population active à l’ouvrage. Maintenant oui, cela devrait maintenant contredire la socialisation. Ainsi je me torture donc aussi dans la tête avec la deuxième moitié de cette phrase, car parce que des conseils d'entreprise sont élus parmi ceux qui propulses les entreprises et veille à la prospérité de toute l'économie de peuple devrait donc être en contradiction avec la socialisation. Peut-être qu’avec cela pourrait être pensé que ceux qui sont occupés comme actifs d’atelier dans les entreprises ont part à la fructification, tandis que s'en sortiront mal ceux qui ont jusqu'ici ont seulement participé aux bénéfices que de la manière la plus diverse. Cela signifie, ceux qui vivent du pur capitalisme s'en tirent mal. Je devrais donc interpréter la phrase de telle sorte que l'élection unilatérale de tels conseils d'entreprise, tels que nous voulons les avoirs, contredit l'élimination des véritables capitalistes. Alors je devrais penser que dans la tête d'un tel humain pourrait naître la pensée que notamment l'éradication du capitalisme privé contredirait la socialisation. Je peux même me représenter que dans les têtes de certaines gens, la socialisation est comprise ainsi que, en ce qu’elle contredit les intérêts des capitalistes privés, elle n'est pas une socialisation correcte. Mais alors nous devons déjà nous admettre que nous devons justement nous faire nos propres conceptions de la socialisation, que nous ne pouvons véritablement pas nous laisser imposer par les gens les concepts de la vraie socialisation ou de ce qui contredit cette socialisation. Peu importe à quel point on crie après des lois, on ne gagnera quand même pas un véritable concept des conseils d'entreprise. C'est pourquoi nous devons déjà nous décider de créer ces conseils d'entreprise comme un véritable concept de conseils d'entreprise, et ne pas nous laisser dissuader d'opposer les jardins d'agréments du système de l'ordre économique actuel aux conseils d'entreprise grandis sauvagement. Nous devons saisir le courage et nous dire : de l'institution des conseils d'entreprise que nous sommes en train de mettre en place par élection primaire - dont les détails peuvent être discutés plus tard - va naître une compagnie de conseils d'entreprise qui sera désormais capable de créer réellement une base de socialisation. Il se peut alors que la socialisation soit réellement en marche, alors que jusqu'à présent, la marche de la socialisation n'a été évoquée que par ces humains dont on sait que par socialisation réelle, elles comprennent un spectre capitaliste en une nouvelle forme, qui devrait se saturer de toutes sortes de parasites.

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Und dann die Äußerung, daß man dem Gedanken der Soziali­sierung widerspräche. Ja, Sozialisierung soll sein: Aufrufen zur Mitarbeit an der Gesellschaftsordnung im geistigen, rechtlichen und wirtschaftlichen Leben all jener, die als Werktätige an diesem Leben beteiligt sind, die als Werktätige wirklich in der Arbeit stehen. Diese soll dadurch erreicht werden, indem aus der werktä­tigen Bevölkerung heraus die Betriebsräteschaft — wie die Herren sagen -- «wild» gewählt wird. Nun ja, das soll nun der Sozialisie­rung widersprechen. So quäle ich mich also auch mit der zweiten Hälfte jenes Satzes im Kopf herum und kann einfach nicht dahin­terkommen, was damit gemeint ist, denn dadurch, daß Betriebsräte aus denjenigen, die die Betriebe betreiben, gewählt werden und für das Gedeihen der ganzen Volkswirtschaft sorgen, soll also der Sozialisierung widersprochen werden. Vielleicht könnte ja damit gemeint sein, daß dadurch diejenigen, die als Werktätige in den Betrieben beschäftigt sind, an der Fruktifizierung teilhaben, wäh­rend diejenigen schlecht wegkommen, die bisher in der verschie­densten Weise immer nur am Gewinn beteiligt waren. Das heißt, es werden schlecht wegkommen die aus dem bloßen Kapitalismus heraus ihr Leben fristenden Menschen. Ich müßte also den Satz so auslegen, daß die einseitige Wahl von solchen Betriebsräten, wie wir sie haben wollen, der Ausmerzung der eigentlichen Kapita­listen widerspricht. Dann müßte ich meinen, daß in dem Kopfe eines solchen Menschen der Gedanke entstehen kann, daß nämlich die Ausmerzung des Privatkapitalismus der Sozialisierung wider­spricht. Ich kann mir sogar vorstellen, daß in den Köpfen gewisser Leute die Sozialisierung so verstanden wird, daß sie, indem sie den Interessen der Privatkapitalisten widerspricht, keine rechte So­zialisierung ist. Dann aber müssen wir uns schon gestehen, daß wir uns eben selbst Begriffe über die Sozialisierung machen müs­sen, daß wir uns wahrhaftig von den Leuten nicht aufdrängen lassen können die Begriffe von wahrer Sozialisierung oder von dem, was dieser Sozialisierung widerspricht. Wenn man noch so sehr nach Gesetzen schreit, man wird doch keinen wahren Begriff von den Betriebsräten gewinnen. Deshalb müssen wir uns schon entschließen, als einen wahren Begriff von Betriebsräten diese Betriebsräte zu schaffen, und uns nicht abhalten lassen davon, daß wir den Ziergärten des Systems der heutigen wirtschaftlichen Ordnung die wildgewachsenen Betriebsräte entgegensetzen. Wir müssen dazu den Mut fassen und uns sagen: Aus der Institution derjenigen Betriebsräte, die wir jetzt durch Urwahl festsetzen — das Nähere kann nachher in der Diskussion besprochen werden —, soll eine Betriebsräteschaft hervorgehen, die nun geeignet sein wird, wirklich eine Grundlage für die Sozialisierung zu schaffen. Dann kann es sein, daß die Sozialisierung wirklich marschieren wird, während bis jetzt vom Marschieren der Sozialisierung nur diejenigen Menschen sprechen, von denen man genau weiß, daß sie unter wirklicher Sozialisierung ein kapitalistisches Gespenst in neuer Form, das sich vollsaugen soll mit allerlei Parasiten, ver­stehen.

Si nous parvenons à embrasser cela, nous pourrons alors allumer en nous le courage d'envoyer enfin dans le monde cette forêt poussée sauvagement de conseils d'entreprise, afin que tout ne soit à nouveau gâché par les plantes ornementales de ceux qui ne comprennent rien de la socialisation.

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Wenn wir das durchdringen, dann werden wir in uns den Mut entzünden können, diesen wildgewachsenen Wald von Betriebsrä­ten endlich in die Welt zu schicken, damit nicht alles wieder verdorben werde durch die Zierpflanzen derjenigen, die nichts vom Sozialisieren verstehen.

Discussion

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Diskussion

Mme Bühl : Elle a distribué la feuille volante sur la création des conseils d'entreprise de la Fédération à Calw et a appris que la compagnie des travailleurs a peu d'intérêt à la création de conseils d'entreprise. Elle demande donc au Dr Rudolf Steiner d'y donner une conférence afin de secouer un peu les humains.

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Frau Bühl: Sie hat in Calw das Flugblatt des Bundes über die Schaffung der Betriebsräte verteilt und hat erfahren, daß dort die Arbeiterschaft wenig Interesse zeigt für die Schaffung von Betriebsräten. Sie bittet deshalb Herrn Dr. Rudolf Steiner, einmal dort einen Vortrag zu halten, um die Menschen etwas aufzurütteln.

M. Armbruster n'est pas satisfait du déroulement des événements et, comme le "Social-démocrate", trouve les exposés du Dr Steiner « mous comme de la prune ». En dehors de cela, il trouve que la socialisation n'est rien de neuf. Il espère obtenir de l'aide d'un nouveau gouvernement.


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Herr Armbruster ist nicht zufrieden mit dem Verlauf der Ereignisse und findet wie der «Sozialdemokrat» die Ausführungen Dr. Steiners «pflau­menweich». Außerdem findet er, daß die Sozialisierung nichts Neues ist. Er erhofft sich Hilfe von einer neuen Regierung.

Rudolf Steiner : oui, qu'il ait été écrit dans le "Social-démocrate" que mes propos étaient "mous comme des prunes", je ne m'en suis pas fait cette fois-là. Je me suis dit : il y a déjà eu tant d’exposés sur tous les programmes socialistes et sociaux possibles qui ont eu le goût de la quetsche acide, que cela ne me semble donc pas du tout inapproprié d’amener les prunes enfin à maturité ; alors, comme on le sait, elles sont molles.

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Rudolf Steiner: Ja, daß im «Sozialdemokrat» gestanden hat, daß meine Ausführungen «pflaumenweich» seien, daraus habe ich mir dazumal nichts gemacht. Ich habe mir gesagt: Es hat schon so viele Ausführungen gegeben über alle möglichen sozialistischen und sozialen Programme, die wie saure Zwetschgen geschmeckt haben, da scheint es mir eigentlich gar nicht so unstatthaft zu sein, endlich einmal die Pflaumen zur Reife zu bringen; dann sind sie ja bekanntlich weich.

Mais une chose, que Monsieur l'orateur précédent a dite, me tient très à cœur, parce que je crois qu'elle devrait peut-être parler non pas tant à notre raison analytique qu'à notre volonté. Il sera peut-être juste de dire : à l'époque lorsque la révolution s'est produite en 1918, s'il avait été parlé de triarticulation et de socialisation comme c’est tenté aujourd'hui, et si celle-ci avait aussi ambitionnées, alors nous serions plus avancés aujourd'hui. - Voyez-vous : que je n'apparaissais pas moi-même alors, avait sa raison, parce que je pensais finalement alors que les autres qui avaient toujours été dans le parti, qui étaient toujours dans le parti, pouvaient le faire mieux, et j'ai donc aussi attendu de voir s'ils pouvaient le faire mieux. Maintenant, l'orateur précédent a lui-même déclaré que nous n'avons rien obtenu de particulier. Il peut donc sembler justifié au vu des faits qu'après que ceux sur lesquels nous nous sommes appuyés n'ont rien obtenu, nous nous impliquions dans la chose. Ce qui est important - si l'orateur précédent pense vraiment "que nous serions plus avancés aujourd'hui si cela avait été pris en main à l'époque" - que l'on se dit : maintenant, alors attaquons-nous au moins à ce problème aujourd'hui de sorte que, lorsque nous serons à nouveau autant de mois après aujourd'hui que nous le sommes maintenant après la révolution, nous nous retrouvions alors dans la réalité telle que nous la souhaitons aujourd'hui. Je voudrais donc habiller cela d'un appel à la volonté et au courage à la socialisation. Et je crois qu’on devrait s’appuyer un peu sur l'expérience.


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Das eine aber, was der Herr Vorredner gesagt hat, liegt mir doch sehr am Herzen, weil ich glaube, daß es vielleicht nicht so sehr zu unserem Verstand als zu unserem Willen sprechen soll. Es wird ja vielleicht richtig sein, wenn man sagt: Wenn dazumal, als die Revolution 1918 aufgetreten ist, in der Weise, wie das heute versucht wird, von der Dreigliederung und von der Soziali­sierung gesprochen worden wäre und diese auch angestrebt wor­den wären, dann wären wir heute weiter. -- Sehen Sie, daß ich damals nicht selber aufgetreten bin, das hatte seine Gründe, weil ich ja nun schließlich meinte, daß die anderen, die immer in der Partei gestanden haben, die immer drinnen waren, das besser kön­nen, und ich habe ja auch gewartet, ob sie es besser können. Nun hat der verehrte Vorredner selber gesagt, daß wir eigentlich ja noch nichts Besonderes erreicht haben. Da wird es vielleicht aus den Tatsachen heraus gerechtfertigt erscheinen, daß man sich dann, nachdem diejenigen, auf die man sich verlassen hat, nichts erreicht haben, daß man sich dann auf die Sache einläßt. Wichtig ist — wenn der Vorredner wirklich meint, «daß wir heute weiter wären, wenn das dazumal in Angriff genommen worden wäre» — daß man sich sagt: Nun, dann wollen wir es wenigstens heute in Angriff nehmen, damit wir, wenn wir wiederum so viele Monate nach dem Heute stehen wie jetzt nach der Revolution, uns dann in der Wirklichkeit befinden, wie wir sie uns heute wünschen. Also ich möchte das in eine Aufforderung zu dem Willen und zu dem Mut zur Sozialisierung kleiden. Und da glaube ich nun allerdings, daß man ein wenig auf die Erfahrung sich stützen soll.

Ne le prenez pas mal si je vous dis que l’expression "Si nous avons d’abord un nouveau gouvernement, il le fera" a été entendue à maintes reprises sous l'ancien régime. Oui, il y a même un exemple mignon où, environ tous les quelques mois, il était dit : "Une fois que nous aurons un nouveau gouvernement, les choses s'amélioreront". C'était en Autriche dans les décennies précédant la guerre. Là-bas, on a formé un nouveau gouvernement tous les quelques mois et s'en remettait à lui. Cependant, on aurait dû apprendre des faits qu'il ne faut pas compter sur un gouvernement de cette manière. C'est pourquoi c'est tout de suite dans la compagnie des conseils d'entreprise qu'il faut créer ce qui peut maintenant aussi être créatif à partir de la large masse de l'humanité ouvrière en référence à la socialisation. Il me semble qu'une chose - comme je l'ai déjà dit ici - n'a pas encore été comprise, mais elle devrait l'être, à savoir qu'il y a une différence entre régner et gouverner. À l'avenir, c’est tout le peuple actif à l’ouvrage qui devra régner. Dans les anciens temps, on a confondu le régner et le gouverner en ce qu’on a cru que le gouvernement devait aussi régner. À l'avenir, les gouvernements devront apprendre à gouverner. Gouverner signifie amener à l’expression ce que le peuple actif à l’ouvrage porte en fait en soi comme sa volonté. Cette différence doit d'abord être apprise.

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Nehmen Sie es mir bitte nicht übel, wenn ich sage, daß man den Ausspruch «Wenn wir erst eine neue Regierung haben, wird die es schon machen» eigentlich schon auch immer wieder unter dem alten Regime gehört hat. Ja, es gibt sogar ein niedliches Beispiel, wo ungefähr alle paar Monate gesagt worden ist: «Wenn wir eine neue Regierung haben, dann wird es schon besser wer­den.» Das war in Österreich in den Jahrzehnten vor dem Krieg. Da hat man alle paar Monate einmal eine neue Regierung gebildet und hat sich auf sie verlassen. Nun sollte man aber aus den Tatsachen gelernt haben, daß man sich in einer solchen Weise nicht auf irgendeine Regierung verlassen soll. Deshalb soll ja gera­de in der Betriebsräteschaft dasjenige geschaffen werden, was aus der breiten Masse der werktätigen Menschheit heraus nun auch schöpferisch sein kann mit Bezug auf das Sozialisieren. Es scheint mir eben eines — wie ich auch hier schon einmal gesagt habe — noch nicht begriffen worden zu sein, was aber begriffen werden sollte, und das ist, daß es einen Unterschied gibt zwischen Herrschen und Regieren. Herrschen wird in der Zukunft das ganze werktätige Volk müssen. In alten Zeiten hat man das Herrschen und das Regieren verwechselt, indem man geglaubt hat, die Regierung müsse auch herrschen. In der Zukunft werden die Regierungen lernen müssen zu regieren. Regieren heißt, das zum Ausdruck zu bringen, was das werktätige Volk eigentlich als sein Wollen in sich trägt. Dieser Unterschied muß erst gelernt werden.

Le nouveau gouvernement a beaucoup trop appris des anciens gouvernements, qui étaient des gouvernements de domination. Il a adopté beaucoup trop de ce qui a toujours été dit dans le passé, à savoir que le gouvernement fera ce qu'il faut. Je pense que par rapport au problème de la socialisation, une avancée majeure devra être précisément que ce que fait le gouvernement puisse être contrôlé conformément à la chose par le peuple. Il devra donner ses directives au gouvernement, afin que l'on ne se fie pas uniquement aux bulletins de vote, mais à la vie réelle, qui chaque jour montre à nouveau au gouvernement la direction de ses actions. Mais on n'y parviendra pas en disant toujours : "Quand nous aurons un nouveau gouvernement, les choses iront mieux, elles se socialiseront. - Il est bien plus vrai que le moment est venu pour chacun de collaborer à la socialisation. C'est tout de suite le sens de notre époque, que chaque être humain sent qu'il doit collaborer. Et on doit apprendre à comprendre que si l'on veut socialiser, on doit d'abord socialiser le régner. Le régner doit être socialisé. Il n’est pas permis de poursuivre dans les anciennes formes. C'est pourquoi j’aimerais ne plus entendre parler de "le gouvernement le fera déjà", mais je serais plus satisfait s'il était dit dans les plus larges cercles du peuple : nous le ferons, même si non seulement le gouvernement, mais tous les diables étaient contre.

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Die neue Regierung hat viel zuviel gelernt von den alten Regie‑ rungen, die Herrschaftsregierungen waren. Sie hat sich viel zu viel von dem angeeignet, was man früher immer gesagt hat, nämlich, daß die Regierung es schon richtig machen wird. Ich denke, es wird mit Bezug auf das Sozialisierungsproblem ein wesentlicher Fortschritt gerade darin bestehen müssen, daß das, was die Regie‑ rung tut, vom Volk sachgemäß kontrolliert werden kann. Es wird der Regierung ihre Richtung geben müssen, so daß man sich nicht einzig und allein auf Stimmzettel verläßt, sondern auf das wirkliche Leben, das im Grunde jeden Tag aufs neue der Regierung die Richtung ihres Vorgehens weist. Aber man wird das nicht errei‑ chen, wenn man immer sagt: Wenn wir erst eine neue Regierung haben, dann wird es schon besser gehen, die wird schon sozialisie‑ ren. — Vielmehr ist es jetzt an der Zeit, daß jeder Mensch an der Sozialisierung mitarbeiten muß. Das ist gerade der Sinn unserer Zeit, daß jeder Mensch fühlt, daß er mitarbeiten muß. Und man muß verstehen lernen, daß, wenn man sozialisieren will, man als erstes das Herrschen sozialisieren muß. Das Herrschen muß sozia‑ lisiert werden. Es darf nicht in den alten Formen fortgeführt wer‑ den. Deshalb möchte ich nicht weiter davon sprechen hören, daß «die Regierung es schon machen wird», sondern ich wäre mehr befriedigt, wenn von den breitesten Kreisen des Volkes gesagt würde: Wir werden es machen, selbst wenn nicht nur die Regie‑ rung, sondern alle Teufel dagegen wären.

Un participant à la discussion signale que dans le bureau de l'habillement et de la réparation de Feuerbach, on se tient devant l’élection des conseils d'entreprise. L’officier dirigeant s'est exprimé sur le fait qu'il n'est pas opposé à l'élection de conseils d'entreprise, mais devait souligner à l'avance que ces conseils d'entreprise ne peuvent avoir qu'une voix consultative et non pas déterminante.


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Ein Diskussionsteilnehmer berichtet, daß man im Bekleidungs- und In­standsetzungsamt in Feuerbach vor der Wahl der Betriebsräte steht. Der leitende Offizier hat sich dahingehend ausgesprochen, daß er der Wahl von Betriebsräten nicht abgeneigt sei, müsse aber im voraus betonen, daß diese Betriebsräte nur eine beratende, aber keine bestimmende Stimme haben dürfen.

Rudolf Steiner : Ce que l'orateur précédent a expliqué, cela devrait être empêché par la façon particulière dont la compagnie des conseils d'entreprise est pensée ici. Naturellement, si les conseils d'entreprise doivent être utilisés dans le sens de la loi, qui doit être faite de l'ancien esprit, ils seront bien sûr des poupées de paille. Et pour qu'il n'y ait pas de poupées de paille, mais de véritables conseils d'entreprise, oui, disons, devraient d'abord être élus ces sauvageons contre les plantes des autres. Et ainsi, au début, cela ne nous intéressera pas particulièrement s'il est dit : maintenant je veux accepter l'élection des conseils d'entreprise, mais ils ont seulement la permission d’avoir une voix consultative.

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Rudolf Steiner: Was der verehrte Vorredner ausgeführt hat, das soll ja durch die besondere Art, wie die Betriebsräteschaft hier gemeint ist, verhindert werden. Natürlich, wenn die Betriebsräte im Sinne des Gesetzes, das ja aus dem alten Geiste heraus gemacht werden soll, eingesetzt werden sollen, werden sie ja selbstverständ­lich Strohpuppen sein. Und damit nicht Strohpuppen entstehen, sondern wirkliche Betriebsräte, sollen ja, nun, sagen wir, zunächst diese Wildlinge gewählt werden gegen die Pflanzen der anderen. Und so wird es uns zunächst nicht besonders interessieren, wenn gesagt wird: Nun, ich will der Wahl von Betriebsräten zustimmen, aber die dürfen nur eine beratende Stimme haben.

Nous aimerions tout d'abord qu’une fois des conseils d'entreprise soient là. Et je disais que nous ambitionnons alors que les conseils d'entreprise se sentent comme une assemblée législative d’origine, d'où proviendrait alors une sorte de conseil économique central, et que ce conseil reprenne alors les fonctions de celui qui eut encore produit des poupées de paille. Nous aimerions tout de suite par cette façon particulière parvenir à une compagnie de conseils d'entreprise et empêcher avec cela que cette loi devienne réalité. Pour ce faire, il est nécessaire que la compagnie des travailleurs se tienne réellement derrière cette mise sur pied des conseils d'entreprise. Si la compagnie des travailleurs se tient vraiment derrière tout cela, il n'y a aucune raison de craindre qu'une loi quelconque puisse voir le jour et transformer les conseils d'entreprise en poupées de pailles. C'est à cela que tout se résume.

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Wir möchten zunächst, daß einmal Betriebsräte da sind. Und ich sagte, daß wir dann anstreben, daß sich die Betriebsräte fühlen sollen als eine gesetzgebende Urversammlung, aus der dann eine Art Zentralwirtschaftsrat hervorgeht, und daß dieser dann die Funktionen derjenigen übernimmt, von denen jetzt noch ausgeht dasjenige, was Strohpuppen erzeugen will. Wir möchten eben gera­de durch diese besondere Art zu einer Betriebsräteschaft kommen und damit verhindern, daß dieses Gesetz Wirklichkeit wird. Dazu ist es notwendig, daß hinter diesem Auf-die-Beine-Stellen der Be­triebsräte die Arbeiterschaft wirklich steht. Wenn die Arbeiter­schaft wirklich dahintersteht, so ist nicht zu befürchten, daß dann irgendein Gesetz, das die Betriebsräte zu Strohpuppen macht, ent­stehen kann. Darauf kommt nämlich alles an.

Je dois dire que j'ai été assez étonné avant-hier d'entendre une personnalité très intéressante, qui s'est prononcée en faveur de la socialisation de tous les rapports, dire et redire : oui, mais il faut se rappeler que tout a finalement été réalisé depuis novembre 1918. Le Wurtemberg serait devenu un État populaire libre dans lequel tout peut être réalisé. Cet État populaire du Wurtemberg va même se doter d'une merveilleuse loi scolaire, et il va aussi faire en sorte qu'au moyen d'une loi, les conseils d'entreprise soient mis en scène de la bonne manière, et on ne devrait pas se mêler de la loi. - Il s'agira donc que l’on envisage enfin que le simple fait d'appeler au pouvoir ne sert à rien, mais que ce pouvoir doit d'abord être créé. Mais comment est-il créé ? Il sera créé en ne croyant pas toujours aux choses que j'ai décrites, mais en rassemblant toujours plus d’humains à un acte véritablement libre. Le pouvoir consistera tout de suite en ce que les humains deviennent de plus en plus conscients de leur pouvoir. S'ils parlent seulement toujours de ce que ce pouvoir doit venir d'ici ou là - alors ce pouvoir ne sera jamais atteint. Ce pouvoir sera atteint lorsque les humains prendront conscience qu'ils doivent faire quelque chose à partir de leur propre compréhension. Quand suffisamment d’humains sont là qui comprendront comment on vient à socialiser à partir de la population active à l’ouvrage, alors je ne m'inquiète pas du tout du pouvoir.

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Ich muß sagen, ich war eben vorgestern recht verwundert, als ich von einer sehr interessanten Persönlichkeit, die im Sinne einer Sozialisierung aller Verhältnisse gesprochen hat, doch immer wie­der hören mußte: ja, man muß aber bedenken, daß ja nun endlich seit dem November 1918 alles erreicht ist. Württemberg sei ein freier Volksstaat geworden, in dem alles erreicht werden kann. Dieser württembergische Volksstaat wird sich sogar ein wunderba­res Schulgesetz geben, und er wird es eben auch dahin bringen, daß durch ein Gesetz die Betriebsräte in der richtigen Weise in Szene gesetzt werden, und man sollte nicht in das Gesetz hinein­pfuschen. — Es wird sich also darum handeln, daß man endlich einsieht, daß das bloße Rufen nach Macht nichts bewirkt, sondern daß diese Macht erst geschaffen werden muß. Aber, wie wird sie geschaffen? Sie wird dadurch geschaffen, daß nicht immer solche Dinge, wie ich sie geschildert habe, geglaubt werden, sondern daß sich immer mehr Menschen zu einer wirklich freien Tat zusam­menfinden. Die Macht wird ja gerade darin bestehen, daß sich die Menschen immer bewußter werden dieser ihrer Macht. Wenn sie immer nur davon reden: Diese Macht soll von da oder dort kommen —, dann wird diese Macht niemals erlangt werden. Diese Macht wird erlangt werden, wenn die Menschen sich bewußt wer­den, daß sie aus ihrem eigenen Verständnis heraus etwas tun müs­sen. Wenn genügend Menschen dasein werden, die verstehen werden, wie man aus der werktätigen Bevölkerung heraus nun wirklich zur Sozialisierung kommt, dann ist mir um die Macht gar nicht bange.

Au cours d'une longue discussion, qui a également abordé les questions syndicales, les intervenants ont unanimement souligné que, dans la mesure où cela n'a pas encore été fait, les conseils d'entreprise devraient être élus le plus rapidement possible, malgré la réticence des employeurs et de la direction des entreprises publiques.

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In einer längeren Diskussion, in der auch Gewerkschaftsfragen gestreift werden, betonen die Redner einstimmig, daß, soweit es noch nicht gesche­hen ist, so schnell wie irgend möglich Betriebsräte gewählt werden trotz des Widerstrebens der Unternehmer und der Leitungen von Staatsbetrie­ben.

Un orateur a fait référence au travail du professeur Abbe de Iéna, qui avait fait un bon travail préliminaire sur la socialisation, bien que sous la condition favorable d'un monopole. Il a également fait référence aux idées de Friedrich Naumann et de Walther Rathenau.

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Ein Redner weist auf die Arbeit von Professor Abbe, Jena, hin, der, allerdings unter der günstigen Voraussetzung eines Monopolbetriebes, gute Vorarbeiten zur Sozialisierung geleistet habe. Ferner weist er hin auf die Ideen von Friedrich Naumann und Walther Rathenau.

Orateur de discussion Grosshans, Heilbronn : Malheureusement, je n'ai pas pu assister à la conférence du Dr Steiner, mais je l'ai entendu parler une fois à Heilbronn. Mes 39 mois d'emprisonnement en Russie me donnent l'occasion de vous dire quelques mots, afin de vous faire part de mon expérience des différents problèmes que la révolution en Russie a entraînés. Lorsque déjà la deuxième révolution des bolcheviks a commencé en Russie, il est vrai que ces bolcheviks ont commis la plus grande erreur en chassant tous les dirigeants techniques et tous les fonctionnaires. Ils voulaient prendre leur destin en main. Jvela, je le tiens pour correct, mais puisque la situation en Russie est telle que 60 % de la population est analphabète, comment peuvent-ils être capables de gérer les usines eux-mêmes ? L'expérience montre donc qu'il était fondamentalement erroné de chasser tous les fonctionnaires, les responsables techniques, etc., et de vouloir prendre les choses en main. À mon avis, ce sont justement ces pensées que le Dr Steiner vous a présentées ce soir et selon lesquelles il doit être travaillé à l'indépendance de l'ensemble du peuple créatif, afin d'atteindre la puissance tant attendue du peuple travaillant, créatif.


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Diskussionsredner Grosshans, Heilbronn: Ich konnte leider dem Vortrag von Herrn Dr. Steiner nicht beiwohnen, habe ihn aber einmal in Heilbronn sprechen hören. Veranlassung, Ihnen einige Worte zu sagen, gibt mir meine 39-monatige Gefangenschaft in Rußland, um Ihnen die Erfah­rungen über die verschiedenen Probleme, die die Revolution in Rußland mit sich gebracht hat, klarzulegen. Als schon die zweite Revolution der Bolschewiki in Rußland einsetzte, war es der Fall, daß diese Bolschewiken den größten Fehler gemacht haben, indem sie die ganze technische Leitung und sämtliche Beamten davongejagt haben. Sie wollten ihre Geschicke selbst in die Hand nehmen. Dies halte ich zwar für richtig, aber, da die Verhältnisse in Rußland so liegen, daß 60 % der Bevölkerung Analphabeten sind, wie können sie imstande sein, die Betriebe selbst zu führen? Die Erfahrung zeigt also, daß es grundlegend falsch war, alle Beamten, technischen Leiter usw. davonzujagen und selbst die Geschicke in die Hand nehmen zu wollen. Meines Erachtens sind es eben diese Gedanken, die Herr Dr. Steiner Ihnen wohl auch diesen Abend vorgetragen hat und wonach auf die Verselbständigung des ganzen schaffenden Volkes hingear­beitet werden soll, um so die langersehnte Macht des arbeitenden, des schaffenden Volkes zu erlangen.

Ce que j’aimerais développer, ce sont les grandes erreurs qui ont été commises dans notre pays depuis le 9 novembre. Je condamne le fait que la guerre avec la Russie se poursuive encore aujourd'hui, même sur ordre de l'Entente. Mais n'oubliez pas : si nous avions cherché une alliance avec la Russie, l'Entente ne serait pas en mesure de nous affronter comme elle le fait aujourd'hui. En Russie, en Sibérie, j'ai moi-même vu comment des quantités colossales de charbon gisent à la surface de la Terre, qu'il n'est même pas nécessaire de déterrer, car elles se trouvent à la surface de la Terre. Sur la côte de Mourmansk, il y a des mines de cuivre colossales, et il y a aussi du mercure et toutes les matières premières dont nous avons besoin en Allemagne aujourd'hui. De plus, j'ai vu comment à Samara, dans la vallée de la Volga, des stocks colossaux de céréales de 1912, 1913 et 1914 sont encore là aujourd'hui, c'est-à-dire qu'ils étaient encore là en juillet 1917, qui n'avaient même pas été battus. Ils étaient empilés en tas aussi grands qu'une maison de trois étages. Si notre gouvernement après la révolution - je ne veux pas revenir à l'ancien système, qui a été balayé, car nous n'avons pas besoin d'en dire plus - si nous avions cherché une union avec la Russie après la révolution, si nous avions travaillé à un accord avec la Russie, nous aurions eu des temps différents aujourd'hui et nous n'aurions pas été dépendants de la miséricorde et de la grâce de nos ennemis, contre lesquels nous sommes impuissants.

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Was ich noch weiter ausführen möchte, das sind die großen Fehler, die seit dem 9. November bei uns gemacht wurden. Ich verwerfe es, daß der Krieg mit Rußland auch heute noch weitergeführt wird, auch auf Geheiß der Entente. Aber vergessen Sie nicht: Hätten wir einen Anschluß an Rußland gesucht, so würde heute die Entente uns nicht so gegenüber­treten können, wie sie es tut. In Rußland, in Sibirien habe ich selbst gesehen, wie an der Erdoberfläche kolossale Mengen von Kohlen liegen, die nicht einmal zutage gefördert werden brauchen, denn sie liegen an der Erdoberfläche. An der Murmänschen Küste sind kolossale Kupferberg­werke, ferner findet man dort Quecksilber und alle Rohstoffe, wie wir sie heute so notwendig in Deutschland brauchen könnten. Außerdem habe ich gesehen, wie in Samara im Wolgatal kolossale Getreidebestände von 1912, 1913 und 1914 heute noch liegen, das heißt im Juli 1917 noch gelegen sind, die nicht einmal ausgedroschen waren. Sie waren zu Haufen aufgestapelt, die so groß waren wie ein dreistöckiges Haus. Hätte unsere Regierung nach der Revolution — ich will nicht zurückgreifen auf das alte System, das hinweggefegt ist, denn ihm brauchen wir ja keine Worte mehr zu widmen —, hätten wir also nach der Revolution einen Anschluß an Rußland gesucht, hätten wir auf eine Verständigung mit Rußland hinge­arbeitet, so hätten wir heute andere Zeiten und wären nicht auf die Gnade und Barmherzigkeit unserer Feinde angewiesen, denen wir machtlos gegen­überstehen.

Et je voudrais ajouter ce qui suit : lorsque je considère ce qui s'est passé en Allemagne depuis le 9 novembre, j'en arrive au résultat qu'il est grand temps que nous nous unissions. Nous, le peuple entier travaillant, les travailleurs de la main, les travailleurs de la tête, les employés, devons nous faire confiance mutuellement, nous devons pouvoir compter les uns sur les autres et ne pas nous laisser entraîner toujours de nouveau dans les barrières des partis et des syndicats. Je suis convaincu qu'un grand nombre de nos dirigeants ont depuis longtemps été dépassés les temps nouveaux. Ces propositions de socialisation en sont la preuve. Si nous lisons les différents paragraphes, nous et nos conseils d'entreprise ne sommes quand même finalement rien d'autre qu'une pièce de démonstration. Nous sommes volontiers des conseils d'entreprise, mais nous n'avons aucun droit ; nous sommes seulement là pour être assis dans l’entreprise.


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Und ich möchte da noch folgendes ausführen: Wenn ich betrachte, was seit dem 9. November in Deutschland geschehen ist, so komme ich zu dem Ergebnis, daß es höchste Zeit ist, daß wir uns einigen. Wir, das ganze arbeitende Volk, die Handarbeiter, die Kopfarbeiter, die Angestell­ten, müssen uns gegenseitig vertrauen, müssen uns aufeinander verlassen können und uns nicht immer wieder in die Partei- und Gewerkschaftsschranken hineinziehen lassen. Ich bin überzeugt, daß eine große Anzahl unserer Führer schon längst von der neuen Zeit überholt sind. Das bewei­sen uns ja diese Vorschläge zur Sozialisierung. Wenn wir da die einzelnen Paragraphen durchlesen, sind wir mit unseren Betriebsräten doch letztlich nichts anderes als ein Demonstrationsstück. Wir sind wohl Betriebsräte, aber wir haben kein Recht, wir sind nur da, damit wir auch im Betrieb sitzen.

Si vous regardez ce programme de notre gouvernement, il a en fait bien plus de 50 ans, et je crois que ce programme ne peut plus faire autorité pour nous aujourd'hui. C'est pourquoi je vous demande, à vous qui êtes ici aujourd'hui, de porter ces idéaux que le Dr Steiner nous a présentés dehors à la grande masse des travailleurs. Veillez à ce que nous parvenions à un accord et que nous introduisions les conseils d'entreprise le plus rapidement possible, car le temps presse. Il est grand temps que notre vie économique soit enfin relancée au profit de l'ensemble du peuple laborieux.

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Es ist eigentlich, wenn man dieses Programm unserer Regierung be­trachtet, weit über 50 Jahre alt, und ich glaube, dieses Programm kann heute für uns nicht mehr maßgebend sein. Deshalb bitte ich Sie, die Sie heute hier sind, tragen Sie diese Ideale, die uns Dr. Steiner vorgetragen hat, hinaus in die breite Masse des arbeitenden Volkes. Sehen Sie zu, daß wir zur Verständigung kommen und daß wir so schnell wie möglich die Betriebsräte einführen, denn die Zeit drängt. Es ist höchste Zeit, daß unser Wirtschaftsleben endlich wieder gehoben wird zugunsten des ganzen schaffenden Volkes.

Rudolf Steiner : Notre tâche principale aujourd'hui était de parler de l'importance et de la nécessité de la compagnie des conseils d'entreprise, afin qu'avec cette compagnie des conseils d'entreprise nous ayons enfin la base positive, la base réelle à partir de laquelle nous pourrons ensuite continuer à travailler. Je peux certainement comprendre ce qui a été dit ici, à savoir qu'il aurait été souhaitable que nous fassions des progrès considérables aujourd'hui. Certes, nous l'avons tous souhaité, mais nous avons eu besoin de ce travail pour aller au moins si loin qu'aujourd'hui, nous avons déjà atteint le résultat qui nous permet de voir plus clairement que cette compagnie des conseils d'entreprise est maintenant réellement en train de voir le jour. Je crois que nous avons fait de grands progrès parce que vous avez été si nombreux ici aujourd'hui à pouvoir nous dire à quel point la question a progressé, et que nous avons même traité la question en vue des élections, ou que nous la traiterons encore plus dans un avenir proche. Je crois que nous pouvons en déduire qu'il est nécessaire, tout d'abord, de préparer le terrain pour ces conseils d'entreprise et, en même temps, de voir que, si vous avez seulement la bonne volonté, vous pouvez vraiment progresser avec elle.

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Rudolf Steiner: Es war ja heute hauptsächlich unsere Aufgabe, auf die Wichtigkeit und die Notwendigkeit der Betriebsräteschaft ein­zugehen, damit wir mit dieser Betriebsräteschaft endlich die positi­ve, die tatsächliche Grundlage haben, aus der heraus dann weiter gearbeitet werden kann. Ich kann durchaus nachfühlen, wenn hier gesagt worden ist, daß es wünschenswert gewesen wäre, daß wir heute ein wesentliches Stück weitergekommen wären. Gewiß, wir alle haben uns dies gewünscht, jedoch haben wir eben bisher diese Arbeit gebraucht, um wenigstens so weit zu kommen, daß wir heute immerhin schon das Resultat erreicht haben, daß wir deutli­cher darauf hinblicken können, daß diese Betriebsräteschaft jetzt wirklich entsteht. Ich glaube, es ist ein großer Fortschritt, den wir dadurch zu verzeichnen haben, daß uns doch sehr viele der verehrten Anwesenden sagen konnten, wie weit die Sache vorange­schritten ist, und daß wir uns mit der Sache sogar im Hinblick auf die Wahlen beschäftigt haben beziehungsweise uns in der näch­sten Zeit noch mehr damit beschäftigen werden. Ich glaube, daß wir daraus sehen können, wie notwendig es ist, zunächst einmal diesen Betriebsräten den Boden zu bereiten und zugleich zu sehen, daß man ja, wenn man nur den guten Willen hat, damit wirklich weiterkommt.

Ce que j'ai appelé une sorte d'assemblée législative issue de la compagnie des conseils d'entreprise impliquera un travail considérable, et il me semble particulièrement important de ne pas avoir l'illusion que nous pouvons anticiper quoi que ce soit dans cette première assemblée des conseils d'entreprise. C'est précisément ce que le monsieur de Heilbronn a mentionné en ce qui concerne la nature de la distribution des biens et autres sera une partie essentielle du travail des réunions que les conseils d'entreprise devront tenir. Toutes ces choses devraient vraiment y être discutées sur la base des conditions fondamentales de notre vie économique, afin que les bases appropriées puissent être posées. Je reconnais que de nombreux bons débuts ont été faits, comme celui du professeur Abbe. Beaucoup d'autres ont également été faits, notamment en Angleterre, où de nombreuses tentatives ont été faites. On a dit à juste titre qu'Abbe n'a pu aller aussi loin que parce que son entreprise était d'un genre très particulier. D'autre part, lorsque l'affaire a été approfondie, il a été démontré à maintes reprises que ces choses ne peuvent pas mener à une certaine fin. Et il faut alors se poser la question : pourquoi en est-il ainsi ? Eh bien, la raison en est que des gens bienveillants, comme Abbe, ont toujours abordé ces choses de manière individualiste et non de manière sociale. C'est ce que je vous demande de ne pas sous-estimer et de ne pas mal juger, que nous voulons vraiment prendre les choses en main sur le plan social, que nous voulons vraiment créer ce qui est ensuite abordé dans les entreprises individuelles à partir des aspects sociaux de l'ensemble de l'économie sur une zone économique fermée. Pour cela, le Wurtemberg entrerait en ligne de compte. Ce n'est qu'alors, lorsque l'on aura travaillé dans cette direction, ce qui peut probablement être fait relativement rapidement avec de la bonne volonté, que l'on verra comment la socialisation ne peut pas réellement avoir lieu dans l'entreprise individuelle, mais que la socialisation de l'entreprise individuelle peut seulement résulter de la socialisation d'un espace économique fermé. Car ce n'est qu'à ce moment-là que nous aurons la possibilité de réaliser réellement ce qui a toujours été exigé par le socialisme, à savoir que la production ne doit pas avoir lieu dans un but de profit, mais de consommation.

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Es wird ja mit dem, was ich eine Art gesetzgebende Versamm­lung genannt habe, die sich aus der Betriebsräteschaft heraus er­gibt, harte Arbeit verbunden sein, und mir scheint es von ganz besonderer Wichtigkeit, daß wir uns nicht der Illusion hingeben, wir könnten dieser Urversammlung der Betriebsräteschaft irgend etwas vorwegnehmen. Gerade das, was der eine Herr aus Heil­bronn erwähnt hat im Zusammenhang mit dem Wesen der Güterverteilung und dergleichen, das wird ein wesentlicher Bestandteil der Arbeit gerade der Versammlungen sein, welche die Betriebsräte werden abzuhalten haben. Es soll dort über all diese Dinge wirk­lich aus den Grundbedingungen unseres Wirtschaftslebens heraus gesprochen werden, damit die entsprechenden Grundlagen geschaf­fen werden können. Ich erkenne an, daß mancherlei gute Anfänge gemacht worden sind wie derjenige von Professor Abbe. Es sind ja auch viele andere gemacht worden, namentlich sind in England mannigfaltige Versuche gemacht worden. Es ist mit Recht erwähnt worden, daß eigentlich Abbe nur deshalb so weit kommen konnte, weil sein Betrieb eben von ganz besonderer Art war. Andererseits hat sich gerade da, wo die Sache weiter verfolgt worden ist, immer wiederum gezeigt, daß diese Dinge doch nicht bis zu einem gewis­sen Ende führen können. Und man muß dann die Frage aufwerfen: Warum ist das so? Nun, der Grund ist eben der, daß von wohl­wollenden Leuten, wie es Abbe war, diese Dinge immer wieder ganz individualistisch in Angriff genommen worden sind und nicht eigentlich sozial. Das ist das, was ich Sie bitte, nicht zu unterschätzen und zu verkennen, daß wir die Sache nun wirklich sozial in die Hand nehmen wollen, daß wir tatsächlich dasjenige, was dann in einzelnen Betrieben angegangen wird, herausschaffen wollen aus dem Sozialen der ganzen Wirtschaft über ein geschlossenes Wirt­schaftsgebiet hin. Für hier würde also Württemberg in Betracht kommen. Erst dann, wenn man in diese Richtung hin vorgearbeitet hat, was ja bei gutem Willen wahrscheinlich verhältnismäßig schnell gehen kann, dann wird man sehen, wie im einzelnen Be­trieb eigentlich gar nicht sozialisiert werden kann, sondern daß die Sozialisierung des einzelnen Betriebes sich nur aus der Soziali­sierung eines geschlossenen Wirtschaftsgebietes ergeben kann. Wir werden nämlich dadurch erst die Möglichkeit gewinnen, das wirklich durchzuführen, was vom Sozialismus immer verlangt worden ist, nämlich daß produziert wird, nicht um zu profitieren, sondern um zu konsumieren.

Vous voyez, dans la structure actuelle de la société, il est impossible de produire autrement que dans un but de profit. Le principe de produire pour consommer doit d'abord être créé ! Et de ce principe dépendra, à son tour, la possibilité de trouver des moyens de distribuer les marchandises de manière appropriée. Beaucoup dépendra de ce que l’on trouve, je dirais, d'une cellule économique originelle sur un grand territoire/domaine.

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Sehen Sie, bei der heutigen Struktur der Gesellschaft läßt sich eigentlich gar nicht anders produzieren als im Hinblick auf den Profit. Das Prinzip, zu produzieren, um zu konsumieren, das muß erst geschaffen werden! Und von diesem Prinzip wird wiederum abhängen, ob in einer entsprechenden Weise Wege für eine Güter­verteilung gefunden werden können. Es wird viel davon abhängen, daß man über einen großen Bereich hin, ich möchte sagen, eine wirtschaftliche Urzelle findet.

Cette cellule économique originelle - je voudrais en parler brièvement, au moins en quelques mots - en quoi consiste-t-elle ?

05331128130198905061919 Ne part-on pas du produire, mais du consommer, de la satisfaction des besoins, ainsi il s’agit de ce que nous devons parvenir d’abord à un résultat praticable de ce qui conduit à une formation adéquate du prix dans le sens de la satisfaction des besoins. Cela se passe notamment aujourd’hui de manière chaotique-anarchique par l’offre et la demande, et la est planté dedans beaucoup de l’impossibilité, de parvenir aujourd’hui absolument à quelque chose. Avec la formule d’offre et de demande on ne parviendra pas à l’objectif de produire, pour consommer. N’est-ce pas, pour parvenir au but, il est nécessaire que ce que je produis, en comparaison d’autres biens doive être d’autant de valeur que je puisse échanger pour cela, bien égal, comment l’échange se forme, tous ces biens qui satisfont mes besoins jusqu’au moment où j’aurais produit un produit identique à maintenant.

En cela doit alors être calculé dedans tout ce qu’on a à fournir comme contribution pour ceux qui pour le moment ne peuvent pas immédiatement produire eux-mêmes, donc pour les enfants, qui doivent être élevés, pour les non capables de travail et ainsi de suite. D’où on doit donc partir, c’est de devenir clair avec soi-même sur cette cellule économique originelle. C’est en premier par là qu’il devient possible d’atteindre une correcte formation de prix sur sol économique, ainsi qu’alors dans l’avenir non à nouveau, quand d’un côté on gagne plus, de l’autre côté on doive dépenser plus, parce que les choses évidemment deviennent plus chère sous l’influence du gagner plus.

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Diese wirtschaftliche Urzelle — ich möchte wenigstens mit ein paar Worten kurz von ihr sprechen —, worin besteht sie denn? Geht man nicht vom Produzieren, sondern vom Konsumieren, von der Befriedigung der Bedürfnisse aus, so handelt es sich dar­um, daß wir erst zu einem praktikablen Ergebnis dessen kommen müssen, was im Sinne der Bedürfnisbefriedigung zu einer sachge­mäßen Preisbildung führt. Das geschieht nämlich heute in anar­chisch-chaotischer Weise durch Angebot und Nachfrage, und da steckt viel drinnen von der Unmöglichkeit, heute überhaupt zu etwas zu kommen. Mit der Formel von Angebot und Nachfrage wird man nicht zu dem Ziel kommen, zu produzieren, um zu konsumieren. Nicht wahr, um zu dem Ziel zu gelangen, ist es notwendig, daß das, was ich produziere, im Vergleich zu anderen Gütern so viel wert sein muß, daß ich dafür eintauschen kann, ganz gleich, wie sich der Tausch gestaltet, alle diejenigen Güter, die meine Bedürfnisse befriedigen bis zu dem Zeitpunkt, an dem ich ein gleiches Produkt wie jetzt hervorgebracht habe. Dabei muß dann alles das mit eingerechnet werden, was man als Beitrag zu leisten hat für diejenigen, die zur Zeit nicht unmittelbar selbst produzieren können, also für Kinder, die erzogen werden müssen, für Arbeits‑ unfähige und so weiter. Wovon man also ausgehen muß, das ist, sich klar zu werden über diese wirtschaftliche Urzelle. Erst da‑ durch wird es möglich, auf wirtschaftlichem Boden eine gerechte Preisbildung zu erreichen, so daß man dann in der Zukunft nicht wiederum, wenn man auf der einen Seite mehr verdient, auf der anderen Seite mehr ausgeben muß, weil die Dinge selbstverständ‑ lich unter dem Einfluß des Mehrverdienstes teurer werden.

Encore aujourd’hui on déplore toujours à nouveau qu’entre prix des marchandises et salaires réside un rapport non naturel.

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Heute noch beklagt man sich immer wieder darüber, daß zwi‑ schen Warenpreis und Löhnen ein unnatürliches Verhältnis besteht.

La socialisation aura le plus grand problème à résoudre, d’absolument sortir du monde cette différence entre prix des marchandises et les salaires, parce que le salaire en tant que tel doit être sorti du monde, parce que la possibilité doit être donnée, que dans l’avenir soit qu’il n’y ait plus fondamentalement de travail salarié, mais de libres camarades, de libres collaborateurs des travailleurs spirituels, des guides spirituels (NDT chefs, directeurs, patrons étant dans les faits des travailleurs « spirituels ». Pour qui ne l’aurait remarqué, avec Steiner, l’esprit se rapproche de tout un chacun ! Et il perd son statut d’inaccessible parce que le rapport entre preneur de travail et donneur de travail dans sa forme actuelle doit absolument devenir une impossibilité. Ce n’est qu’alors, quand c’est possible d’éliminer tout ce qui aujourd’hui est là et qui souille la formation de prix, alors seulement il est possible d’atteindre une véritable socialisation.


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Die Sozialisierung wird das große Problem zu lösen haben, diesen Unterschied zwischen Warenpreis und Löhnen überhaupt aus der Welt zu schaffen, weil der Lohn als solcher aus der Welt geschafft werden muß, weil die Möglichkeit gegeben werden muß, daß es in Zukunft grundsätzlich keinen Lohnarbeiter mehr gibt, sondern den freien Genossen, den freien Mitarbeiter des geistigen Arbeiters, des geistigen Leiters, weil das Verhältnis zwischen Arbeitnehmer und Arbeitgeber in der heutigen Form überhaupt zur Unmöglichkeit werden muß. Erst dann, wenn es möglich ist, alles das auszu‑ merzen, was heute da ist und was die Preisbildung verunreinigt, erst dann ist es möglich, eine wirkliche Sozialisierung zu erreichen.

Aujourd’hui on n’achète pas purement des biens, mais premièrement des biens, deuxièmement des droits et troisièmement du travail. Des droits on achète quand on acquiert fond et sol. Par ce que le sol est aujourd’hui échangeable contre des biens produits, apparaît une situation impossible, qui est à imputer à ce que sur le marché universel de fond et sol dépend des mêmes mécanismes de formation de prix que d’autres biens. Plus loin les moyens de production coûtent aujourd’hui aussi quelque chose, après qu’ils sont placés terminés. Vous savez, que dans mon livre, il est déclaré que les moyens de production, lorsqu’ils sont placés terminés, ne sont plus vendables, mais doivent être conduits à la société par d’autres chemins. À l’avenir, un moyen de production doit engloutir de la force de travail seulement aussi longtemps qu’il n’est pas fini.

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Heute kauft man ja nicht bloß Güter, sondern heute kauft man erstens Güter, zweitens Rechte und drittens Arbeit. Rechte kauft man, wenn man Grund und Boden erwirbt. Dadurch, daß der Boden heute eintauschbar ist gegen Produktionsgüter, entsteht eine unmögliche Situation, die darauf zurückzuführen ist, daß auf dem allgemeinen Markt Grund und Boden den gleichen Preisbildungs­mechanismen unterliegen wie andere Güter. Ferner kosten heute die Produktionsmittel auch etwas, nachdem sie fertiggestellt sind. Sie wissen, daß in meinem Buch veranlagt ist, daß die Produktions­mittel, wenn sie fertiggestellt sind, nicht mehr verkäuflich sind, sondern auf anderem Wege der Gesellschaft zugeführt werden sollen. Es muß in der Zukunft ein Produktionsmittel nur so lange etwas an Arbeitskraft verschlingen, bis es fertig ist.

Quand vous demandez aujourd’hui aux économistes politiques (Nationalökonomen) : qu’est-ce que le capital ? -, ainsi vous recevez des réponses toutes différentes. Les meilleurs économistes politiques sont finalement encore ceux qui disent : le capital est du moyen de production produit, donc moyen de production produit à son terme, qu’on peut posséder et qui alors est vendable. Oui, tout de suite quand on considère le capital comme signifiant le moyen de production produit, alors le capital s’avère comme cinquième roue de la charrette. Vous savez que j’ai énuméré dans mon livre comme base pour toute la future distribution des biens, qu’en fait le moyen de production a le droit d’engloutir du travail seulement aussi longtemps qu’il soit mis à disposition, terminé. Une locomotive a la permission, lorsqu’elle est terminée, d’être apportée à un endroit quelconque dans la circulation de la société seulement par d’autres mesures que par l’achat. Nous avons donc besoin tout d’abord de clarté, qu’en rapport aux moyens de production et en rapport au foncier de tout autres mesures doivent être prises qu’auparavant. Seulement par cela – et il n’y a pas d’autre moyen -, seulement par ce que nous laissons les moyens de production engloutir du travail humain seulement aussi longtemps qu’ils ne sont pas terminés, nous arriverons vraiment à procurer son droit au travail. Car qu’est l’argent ? L’argent n’est rien. Celui, qui possède encore tant, n’aurait rien, s’il n’était en mesure, par les rapports de pouvoir existants, comme ci ou comme ça, d’amener beaucoup d’humains à fournir du travail pour son argent. Cela ils ne le pourront plus, si nous formons les prix des moyens de production de cette manière, que ces prix absolument s’arrêtent, quand les moyens de production sont finis. 05331128130198905061919 Un problème supplémentaire est la répartition des biens.

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Wenn Sie heute die Nationalökonomen fragen: Was ist Kapi­tal? —, so bekommen Sie ganz verschiedene Antworten. Die besten Nationalökonomen sind noch schließlich die, die sagen: Kapital ist produziertes Produktionsmittel, also fertig produziertes Pro­duktionsmittel, das man besitzen kann und das dann verkäuflich ist. Ja, gerade wenn man Kapital ansieht als entsprechend dem produzierten Produktionsmittel, dann erweist sich das Kapital als fünftes Rad am Wagen. Sie wissen, daß ich in meinem Buch als die Grundlage für alle künftige Güterverteilung aufgeführt habe, daß tatsächlich das Produktionsmittel nur so lange Arbeit ver­schlingen darf, bis es fertiggestellt ist. Eine Lokomotive darf, wenn sie fertig ist, nur durch andere Maßnahmen als durch Kauf irgend­wo in den gesellschaftlichen Verkehr gebracht werden. Wir brau­chen also zunächst Klarheit darüber, daß in bezug auf die Produk­tionsmittel und in bezug auf Grund und Boden ganz andere Maßnahmen ergriffen werden müssen als bisher. Nur dadurch — und es gibt kein anderes Mittel —, nur dadurch, daß wir die Produktionsmittel nur so lange menschliche Arbeit verschlingen lassen, bis sie fertig sind, kommen wir dazu, der Arbeit wirklich ihr Recht zu verschaffen. Denn was ist das Geld? Geld ist nichts. Der, der noch so viel besitzt, würde nichts haben, wenn er durch die bestehenden Machtverhältnisse nicht in der Lage wäre, soundso viele Menschen zu veranlassen, daß sie Arbeit leisten für sein Geld. Das werden sie nicht mehr können, wenn wir die Preise der Produktionsmittel in dieser Weise gestalten, daß diese Preise überhaupt aufhören, wenn die Produktionsmittel fertig sind. Ein weiteres Problem ist das der Güterverteilung.

Le monsieur qui a entamé le problème de la distribution des biens, il doit penser que depuis trois ou quatre siècles, toute notre distribution de marchandises est devenue une distribution qui est entièrement dans l'esprit du capitalisme et doit donc être également socialisée. Cela ne peut se produire que lorsque nous disposons d'une assemblée primaire d’humains qui sont réellement disposés à développer le courage, contre toute attente, de mettre au point des formes de formation des prix, même nouvelles et nécessaires en même temps. Ce sera un travail difficile, et il sera réalisé d'autant plus rapidement si nous ne faisons pas le troisième pas avant le premier, mais décidons de faire vraiment le premier pas. Aujourd'hui, tout dépend - et ce n'est pas rien - de notre première véritable formation de cette compagnie de conseils d'entreprise. Cette compagnie des conseils d'entreprise ne devrait pas établir des programmes et dans le même genre, mais comme fait mettre tout d’abord des faits au monde.

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Der Herr, der das Problem der Güterverteilung angeschnitten hat, der muß bedenken, daß unsere ganze Güterverteilung seit drei bis vier Jahrhunderten eine solche geworden ist, die ganz im Sinne des Kapitalismus ist und daher ebenfalls sozialisiert werden muß. Dies kann erst geschehen, wenn wir eine Ur-Versammlung von Menschen haben, die wirklich gewillt sind, gegen alle Wider­stände den Mut zu entwickeln, auch neue und zugleich notwendige Formen der Preisbildung zu entwickeln. Es wird eine harte Arbeit sein, und sie wird um so schneller geleistet werden können, wenn wir nicht den dritten vor dem ersten Schritt machen, sondern uns dazu entschließen, den ersten Schritt wirklich zu machen. Heute hängt alles davon ab — und es ist keine Kleinigkeit —, daß wir zunächst wirklich diese Betriebsräteschaft bilden. Diese Betriebsrä­teschaft soll nicht Programme und dergleichen aufstellen, sondern als Tatsache zunächst Tatsachen in die Welt setzen.

Je voulais évoquer seulement à quel point le problème de la distribution des marchandises est difficile. Nous ne le surmonterons pas tant que nous n'aurons pas les fondations, et les fondations, ce sont les humains qui ont la confiance de leurs semblables, pour se retrouver comme jamais auparavant dans le monde on s’est retrouvé, non pas pour faire maintenant de petites tentatives atomistiques, que l'on appelle aussi socialisation, mais vraiment pour se socialiser à partir de l'ensemble.


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Ich wollte nur andeuten, wie schwierig das Problem der Güter­verteilung ist. Wir werden es erst überwinden, wenn wir die Grundlagen haben, und die Grundlagen sind die Menschen, die das Vertrauen ihrer Mitmenschen haben, um sich zusammenzufin­den, wie man sich noch niemals in der Welt zusammengefunden hat, um nun nicht kleine atomistische Versuche zu unternehmen, die man auch sozialisieren nennt, sondern um wirklich aus dem Ganzen heraus zu sozialisieren.

Divers noms ont été mentionnés précédemment, dont le nom Rathenau. Le nom de Rathenau me rappelle quelque chose de pas si insignifiant pour le présent. Hier, le dernier numéro de "Zukunft" est paru avec un essai de Walther Rathenau, "La fin". Dans cet essai, "La fin", on a une preuve si juste de la façon dont le capitaliste est réellement à la fin avec son jugement par rapport aux événements contemporains. Walther Rathenau est plus vrai, plus sincère et, dans un certain sens, plus honnête que les autres, mais il ne va pas plus loin que ceux qui ne forment pas leurs idées à partir de la pensée sociale, mais quand même de la pensée capitaliste. Je voudrais dire que ce que Walther Rathenau dit dans cet essai "La fin" n'est que trop bien-fondé. Il dit : "Maintenant donc, pendant longtemps, nous avons seulement entendu de toutes parts ce qui était faux/mensonger. Notre première exigence devrait être de dire enfin une fois aux gens non pas ce qui n'est pas vrai, mais ce qui est vrai. Et il a raison de poser la question : que se passera-t-il si le traité de paix actuel n'est pas signé ? Alors, on en fera un autre, puis un autre.

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Es sind vorhin verschiedene Namen genannt worden, unter an­derem auch der Name Rathenau. Der Name Rathenau erinnert mich an etwas für die Gegenwart gar nicht so Unwichtiges. Ge­stern ist das neueste Heft der «Zukunft» mit einem Aufsatz von Walther Rathenau «Das Ende» erschienen. In diesem Aufsatz «Das Ende» hat man so recht den Beweis dafür, wie der Kapitalist mit seinem Urteil gegenüber den heutigen Zeitereignissen wirklich am Ende ist. Walther Rathenau ist wahrer, aufrichtiger und in einem gewissen Sinne ehrlicher als die anderen, aber er kommt eben auch nicht weiter, als diejenigen gelangen, die nicht aus dem sozia­len Denken heraus, sondern doch aus dem kapitalistischen Denken heraus sich ihre Vorstellungen bilden. Ich möchte sagen: Was Walther Rathenau in diesem Aufsatz «Das Ende» sagt, es ist nur allzu begründet. Er sagt: Nun ja, wir haben lange Zeit von allen möglichen Seiten her nur das gehört, was erlogen war. Unsere erste Forderung müßte darin bestehen, daß nun endlich einmal den Leuten nicht das gesagt wird, was nicht wahr ist, sondern das, was wahr ist. Und er stellt mit Recht die Frage: Was ist, wenn der jetzige Friedensvertrag nicht unterschrieben wird? Nun, dann wird halt ein anderer gemacht, dann wieder ein anderer.

Mais qu'en est-il s’il est finalement quand même signé ? M. Rathenau dit à ce sujet : Rantzau ne peut alors rien faire de plus que de déclarer l'Assemblée nationale dissoute ; il peut déclarer qu'il n'y a plus de sens à ce que l'Allemagne ait un président, un chancelier impérial, etc. Il ne peut donc que mettre tous les droits souverains de l'ancien empire allemand entre les mains de l'Entente et lui demander de s'occuper des 60 millions de personnes en Allemagne. - Oui, c'est la vérité de ce point de vue. C'est la vérité, que ceux qui ont jusqu'ici dirigé les destinées sont maintenant au bout du chemin en ce qui concerne l'Europe centrale, et doivent s'avouer à eux-mêmes : Nous en sommes arrivés au point où nous ne pouvons plus rien faire d'autre que de proposer à l'Entente : prendre en charge tout notre gouvernement et s'occuper de nous ! - Il se moque même, avec raison, de ceux qui disent : "Mieux vaut mourir que de signer le traité ! -en soulignant qu'on ne peut pas imaginer que 60 millions d'Allemands vont mourir en une fois.


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Was aber, wenn er doch unterschrieben wird? Rathenau sagt dazu: Rantzau kann dann nichts weiter tun, als die Nationalversammlung für aufgelöst zu erklären; er kann erklären, daß es keinen Sinn mehr habe, daß in Deutschland ein Präsident da ist, daß ein Reichskanzler da ist und so weiter. Er kann also nichts anderes tun, als alle Souveränitätsrechte des ehemaligen Deutschen Reiches in die Hände der Entente zu legen und sie zu bitten, für die 60 Millionen Menschen in Deutschland zu sorgen. — Ja, das ist die Wahrheit von diesem Gesichtspunkte aus. Das ist die Wahrheit, daß diejenigen Menschen, die bisher die Geschicke lenkten, jetzt in bezug auf Mitteleuropa am Ende stehen und sich eingestehen müssen: Wir haben es dahin gebracht, daß wir eigentlich nichts anderes tun können, als der Entente anzutragen: Übernehmt unsere gesamte Regierung und sorgt für uns! — Er macht sich mit Recht sogar ein wenig her über die, die da sagen: «Lieber sterben als den Vertrag unterschreiben!» —, indem er darauf hinweist, daß man sich nicht vorstellen könne, daß 60 Millionen Deutsche auf einmal sterben werden.

Qu'y a-t-il à en dire ? Seulement une chose : Ce qui s'est joué entre l'Europe centrale et l'Ouest est un jeu entre le capitalisme et le capitalisme. Et tant que ce sera un jeu entre le capitalisme et le capitalisme, il n'aboutira à rien d'autre qu'à sa fin. Un début peut de nouveau être fait en premier lorsqu'il sera travaillé de bas en haut, c'est-à-dire lorsque le travail se fait à partir de la population laborieuse à une construction sociale vraiment sérieuse. [...]* Et parce qu'un début est nécessaire pour des raisons de politique intérieure et surtout extérieure, cette impulsion de l'organisme social triarticulé s’est donnée, qui seul est capable d'aider une production de marchandises réaliste à son droit. En même temps, il s'agit de trouver de nouveaux modes de distribution des marchandises afin d'éviter, par le biais de la distribution des marchandises, ce qui a jusqu'à présent été source de formation de capital et ce qui a également donné lieu à nos conflits internationaux. Par conséquent, le plus important aujourd'hui est d’envisager que la socialisation doit commencer dans ce que nous ayons une base d’humains pensant socialement. Ceux-ci rendront possible que l’on trouve la voie d'une telle distribution des marchandises telle que je l’ai justement évoquée et qu’on arriver à une nouvelle façon de traiter les problèmes liés au foncier et aux moyens de production. Ce n’est pas assez que l’on formule purement des exigences. La sociétalisation des moyens de production - bien. Mais il s'agit avant tout que l’on trouve les moyens de remplir ces exigences. Là, il n'y a pas d'autre moyen que de se mettre au travail. Aujourd'hui, il serait très intéressant de parler de toutes sortes de façons de la façon dont nous distribuons les biens. Mais la première chose qui est nécessaire est que nous puissions enfin parler avec les humains qui sont absolument prêts à entreprendre une distribution des biens d'une autre sorte. Nous n'avons pas besoin de mots qui sont des programmes, mais des mots qui mettent les humains sur leurs pieds. Les programmes ne nous seront jamais d'aucune utilité. Aujourd'hui nous avons besoin d'humains qui prennent réellement conscience de leur pouvoir et qui mettent en pratique les mots qui devraient être des pensées germinales.



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Was gibt es dazu zu sagen? Nur das eine: Das, was sich abgespielt hat zwischen Mitteleuropa und dem Westen, ist ein Spiel zwischen Kapitalismus und Kapitalismus. Und solange es ein Spiel sein wird zwischen Kapitalismus und Kapitalismus, wird es zu nichts führen als zu seinem Ende. Ein Anfang kann erst wieder gemacht werden, wenn von unten herauf gearbeitet wird, das heißt, wenn aus der werktätigen Bevölkerung heraus gearbeitet wird an einem wirklich ernsthaften sozialen Aufbau. [...]* Und weil man aus innenpolitischen und vor allen Dingen außenpolitischen Gründen einen Anfang braucht, deshalb hat sich dieser Impuls des dreigliedrigen sozialen Organismus ergeben, der allein imstande ist, einer wirklichkeitsgemäßen Warenproduktion zu ihrem Recht zu verhelfen. Zugleich geht es darum, neue Wege der Güterverteilung zu finden, wodurch verhindert wird, daß mittels der Güter‑ verteilung das entsteht, was bisher kapitalbildend war und was auch unsere internationalen Konflikte hervorgerufen hat. Deshalb ist heute das Wichtigste, einzusehen, daß die Sozialisierung damit begonnen werden muß, daß wir einen Grundstock sozial denken‑ der Menschen haben. Diese werden es möglich machen, daß man den Weg zu einer solchen Güterverteilung findet, wie ich es eben angedeutet habe, und daß man zu einer neuen Art der Behandlung der mit dem Grund und Boden sowie der Produktionsmittel verbundenen Probleme kommt. Es ist nicht genug, daß man bloß Forderungen aufstellt. Vergesellschaftung der Produktionsmittel — gut. Aber es handelt sich vor allem darum, daß man Mittel und Wege findet, diese Forderungen zu erfüllen. Da gibt es keinen anderen Weg als den, sich an die Arbeit zu machen. Heute würde es ja ganz interessant sein, sich in allerlei Art darüber zu unterhal‑ ten, wie wir die Güter verteilen. Das erste aber, was notwendig ist, ist, daß wir endlich mit den Menschen sprechen können, die überhaupt gewillt sind, eine andersartige Güterverteilung vorzu‑ nehmen. Worte, die Programme sind, brauchen wir nicht, sondern Worte, die Menschen auf die Beine stellen. Programme werden uns niemals nützen. Wir brauchen heute die Menschen, welche sich wirklich ihrer Macht bewußt werden und dasjenige in die Wirklichkeit umsetzen, wozu die Worte eben Keimgedanken sein sollen.

C'est ce que je vous demande de ne pas prendre ainsi que vous disiez à nouveau : "Oui, il serait bon que nous soyons allés plus loin et que nous sachions déjà maintenant ce qui devrait être fait. Des gens comme Haumann savent toujours ce qui devrait être fait ; mais je ne me soucierais pas tant de savoir ce qui devrait être dans le sens de Naumann. Car alors je saurais que ce sont de belles pensées à apprécier, mais elles ne socialisent pas. L'impulsion de l'organisme social triarticulé se distingue des autres impulsions en ce qu'elle n'introduit pas un nouveau programme dans le monde, mais veut simplement montrer comment les humains doivent se rassembler dans le monde, comment ils doivent se trouver les uns les autres, afin que des réalités et non des utopies ou des programmes puissent voir le jour. En ce sens, je suis heureux que tant de nos amis aient déjà annoncé aujourd'hui le chemin parcouru. Je demande que nous ne relâchions pas nos efforts, que nous poursuivions les mesures qui ont été prises et que nous les rendions encore plus rapides. Car lorsque nous aurons la compagnie des conseils, avec son aide, tout le reste se mettra en place. Cela devrait déjà être compris par ceux qui aujourd'hui considèrent ce qui a été dit de manière réelle. Ils auraient dû comprendre que l'important est que, pour la socialisation, nous devons d'abord avoir les humains qui veulent vraiment socialiser. C'est le premier véritable programme de socialisation. Et la réalisation du premier pas vers la socialisation aura eu lieu lorsque les conseils d'entreprise seront élus dans les entreprises de la zone économique d’ici. Et alors, il sera possible de dire : nous voulons maintenant passer à l'étape suivante. Parce qu'ils doivent être là en premier, pour que nous puissions prendre les mesures qui s'imposent. Pour la socialisation, nous avons besoin des humains qui veulent la socialisation. Et la compagnie des conseils d'entreprise sera probablement considérée à l'avenir comme le premier pas vers une véritable socialisation.


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Das ist dasjenige, was ich Sie bitte nicht so zu nehmen, daß Sie wiederum sagen: Ja, es wäre gut, wenn wir weitergekommen wären und jetzt schon wüßten, was alles getan werden soll. Leute wie Haumann wissen immer, was alles getan werden soll; aber ich würde mir gar nicht so viel daraus machen, wenn ich wüßte, was alles getan werden soll im Sinne Naumanns. Dann würde ich nämlich wissen, daß es zwar schöne Gedanken sind, an denen man sich erfreuen kann, aber sozialisiert wird damit nicht. Der Impuls des dreigliedrigen sozialen Organismus unterscheidet sich von anderen Impulsen dadurch, daß er nicht ein neues Programm in die Welt hineinstellt, sondern daß er lediglich aufzeigen will, wie die Menschen in der Welt zusammenkommen müssen, wie sie sich finden müssen, damit Wirklichkeiten und nicht Utopien oder Programme entstehen. In diesem Sinne ist es mir eine Befrie­digung, daß so viele unserer Freunde heute schon verkündet haben, wie weit die Dinge bereits gediehen sind. Ich möchte bitten, nicht zu erlahmen, die Schritte, die gemacht worden sind, fortzusetzen und sie noch schneller und schneller zu machen. Denn wenn wir die Räteschaft haben, wird sich mit ihrer Hilfe alles weitere durch­setzen lassen. Das dürften diejenigen schon verstanden haben, die heute das, was gesagt worden ist, in realer Weise ins Auge fassen. Sie dürften verstanden haben, daß es darauf ankommt, daß wir zunächst zur Sozialisierung die Menschen haben müssen, die wirk­lich sozialisieren wollen. Das ist das erste tatsächliche Sozialisie­rungsprogramm. Und die Verwirklichung des ersten Schrittes zur Sozialisierung wird geschehen sein, wenn in den Betrieben des hiesigen Wirtschaftsgebietes die Betriebsräte gewählt sein werden. Und dann wird man sagen können: Jetzt wollen wir den nächsten Schritt tun. Denn dazu müssen sie erst dasein, damit wir die nächsten Schritte tun können. Zur Sozialisierung brauchen wir die Menschen, die die Sozialisierung wollen. Und die Betriebsräte­schaft wird wohl überhaupt in der Zukunft als der erste Schritt zur wahren Sozialisierung angesehen werden.

Après l'annonce du président, il ressort des rapports que quatre conseils d'entreprise sont élus et que l'élection de six autres conseils d'entreprise supplémentaires a été lancée.

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Nach Mitteilung des Vorsitzenden hat sich soeben aus den Meldungen ergeben, daß vier Betriebsräte gewählt sind und die Wahl von sechs weite­ren Betriebsräten in Angriff genommen wurde.

 Français seulement


TROISIÈME SOIRÉE DE DISCUSSION


Stuttgart, 5 juin 1919

01

Paroles d’introduction de Rudolf Steiner

02

Mes très vénérés présents ! Afin que nous puissions discuter de la création de conseils d'entreprise de manière fructueuse, je voudrais juste dire quelques mots à l'avance. Je crois qu'en première ligne il est nécessaire d'appréhender dès le départ la tâche de socialisation du temps présent de la façon correcte, tout de suite par la mise en place de conseils d'entreprise. C'est-à-dire que quand on va à la mise en place de ces conseils d'entreprise, on fournit un véritable travail de socialisation, ou mieux dit, on fait un véritable début avec la socialisation. Vous savez donc que l'impulsion vers la triarticulation de l'organisme social veut fournir ce qui peut mener à une telle socialisation englobante réelle. Maintenant, on doit dire : tout de suite à cette mise en place des conseils d'entreprise, il se montre en fait aussitôt combien peu de compréhension est actuellement encore disponible pour le véritable mouvement social. N'est-ce pas, certaines personnes, qui représentent principalement les intérêts des employeurs/donneurs de travail, devraient quand même une fois faire des pensées sur le comment cela est venu à ce qu’actuellement cet appel à la socialisation d’une manière parlant si fort soit tout de suite dressé de la compagnie des travailleurs. Lorsque maintenant quelque chose de spécial se présente comme la question après des conseils d'entreprise, alors on remarque aussitôt de ce côté, je pense du côté chez ceux qui représentent les intérêts de la compagnie des donneurs de travail/employeurs, combien peu de compréhension est disponible pour une telle institution. On peut déjà dire : à la résistance qui vient de ce côté, on peut ainsi correctement remarquer à quel point il sera difficile d'intervenir énergiquement avec une vraie et non une fausse socialisation. Vous avez devant vous les tracts qui viennent tout de suite d'être élaborés sur proposition de la Fédération pour la triarticulation/le trimembrement de l'organisme social pour la mise en place de conseils d'entreprise.


03

Maintenant, qu'entend-on de l'autre côté, des représentants des intérêts des employeurs/donneurs de travail, au vu de ce qui est exprimé dans ces tracts ? Vous voyez, la première chose qu'ils disent est : "Oui, si c'est ce qui est dit dans ce tract/cette feuille volante, alors les travailleurs auront recours à l'autoassistance ! - Les gens qui parlent ainsi ne considèrent même pas qu’au fond quand même, la compagnie des travailleurs a toujours seulement eu recours à l'autoassistance lorsque cette autoassistance était nécessaire et urgente !


04

Dans mes conférences, j'ai expliqué à diverses reprises, comment le non-prolétariat, comment les cercles dirigeants ont raté ces derniers temps toutes les occasions de répondre d'une manière ou d'une autre avec compréhension au mouvement social. Et j'ai aussi décrit comment même les petites miettes données à la compagnie des travailleurs sous forme d'assurances, de pensions de vieillesse ou de réglementation des heures de travail ou d'interdiction du travail des enfants et du genre, j'ai décrit comment même tout cela a seulement été rendu possible par le fait que la compagnie des travailleurs a eu recours à l'autoassistance. Mais aujourd'hui, les choses sont encore quelque peu différentes. Ce que je viens d'énumérer est plutôt une bagatelle par rapport à la grande tâche de socialisation qui nous attend aujourd'hui. Dans le passé, la compagnie des travailleurs a eu recours à l'autoassistance en rapport à des bagatelles. Mais maintenant se tiennent là des tâche plus grandes comme exigences, ce qui signifie que, pour une fois, doit être avancé à l'autoassistance pour une grande tâche. Mais à cet égard, on doit toujours garder devant les yeux qu’à partir de la compréhension des entrepreneurs, le slogan "les travailleurs se servent eux-mêmes/passent à l’autoassistance" agit toujours comme un chiffon rouge. Car voyez-vous, les entrepreneurs s'efforcent à nouveau de restaurer la confiance et le désir de travailler dans les entreprises, bien qu'ils auraient pu constater combien peu tout de suite les représentants des intérêts des employeurs/donneurs de travail sont peu aptes à établir cette confiance et ce désir de travailler. C'est tout de suite à cause de la manière dont ces cercles dirigeants ont procédé que la confiance et le désir de travailler ont disparu des usines. Et maintenant, alors que ce qui est nécessaire à la production et à la vie sociale doit être pris en charge par ceux qui ont ressenti le travail des employeurs dans leur propre corps, ils veulent dire : "Cela ne dépend pas de vous/ne vous revient pas, cela dépend de nous/nous revient.

05

Vous saurez, d'après la feuille volante et peut-être aussi d'après les dernières réunions, si vous étiez présent, que la première chose dont il s’agit, c'est que d'abord des conseils d'entreprise soient là, des conseils d'entreprise qui sont vraiment issus de la totalité de tous ceux qui sont impliqués dans le travail et l'organisation de la vie économique, et qu'il est important que maintenant les gens qui ont été élus puissent aussi vraiment avoir leur mot à dire, puissent s'exprimer sur ce qui devrait se passer. Là, les anciennes formes économiques n’ont pas la permission de simplement être poursuivies, mais quelque chose de nouveau doit être créé à partir de la base originelle. Et on arrive seulement plus loin en ce qu’actuellement dans les usines particulières des conseils d'entreprise sont élus et alors, provenant d'une zone économique cohérente plus large, disons le Wurtemberg, se réunisse une assemblée originelle des conseils d'entreprise, et ensuite que cette assemblée, à partir de l'expérience et des connaissances des conseils d'entreprise, se donne une constitution, c'est-à-dire qu'elle fixe ce que les conseils d'entreprise doivent faire, quels sont leurs droits et leurs devoirs. De cette manière, ce qui est nécessaire à la vie économique doit émerger aujourd'hui de la vie économique elle-même, de la vie économique indépendante. Quelque chose doit donc d'abord voir le jour par le biais des conseils d'entreprise. On ne peut pas créer aujourd'hui à partir des anciennes institutions ce qui doit être réalisé par la véritablement nouvelle compagnie des conseils d'entreprise.

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Voyez-vous, cela devrait en fait être aujourd'hui l'effort des cercles les plus larges de l’humanité qui travaille : par la confiance que celui qui devrait être élu a dans l'entreprise, par cette confiance il devrait être porté. Et alors, il devrait s'unir aux conseils d'entreprise d'une zone économique cohérente plus grande, disons donc du Wurtemberg dans ce cas, afin d'établir et de déterminer ensemble avec eux les tâches des conseils d'entreprise. Telle devrait être aujourd'hui la vue des cercles les plus larges de l’humanité travaillant.

07

Cela se tient en vis-à-vis avec ce qui est promu/exigé par d'autres côtés - à mon grand étonnement, toutefois, aussi par de très nombreux cercles de la compagnie des travailleurs. C'est que, tout d'abord, toujours à l'ancienne, comme cela a toujours été le cas, une loi doit être donnée par l'ancien État qui détermine dès le départ les devoirs et les droits des conseils d'entreprise. Si nous procédons de cette manière, je crois que non seulement nous ne ferons pas un pas en avant, mais, compte tenu de l'époque, nous ferons même des pas en arrière assez importants. Nous avons clairement vu ce qui peut venir de ce côté. Quelles sont donc les exigences qui émanent de ce côté ? Ils disent, par exemple, que l'État, les employeurs et les travailleurs doivent en avoir pour leur argent. - Que l'État, qui prit au fond soit toujours encore aujourd'hui quand même pensé comme le protecteur du capitalisme vienne à son droit, cela peut donc être pensé entièrement sincèrement. Que finalement aussi l'entrepreneur devrait pouvoir venir à son droit, je ne veux pas en douter aussi. Mais ce que les gens comprennent sous ce que le travailleur puisse venir à son droit lorsqu'ils fabriquent de telles lois, cela, je crois, a quand même besoin d’un examen plus exact, car ces gens confondent ordinairement les intérêts du travailleur avec ce qu’ils peuvent utiliser au mieux le travailleur dans leur propre intérêt.

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04331112114198905061919 Là ces gens se préparent donc des paroles étranges, paroles qui au fond sont toujours faites pour répandre du sable dans les yeux, un sable qui a alors le plus souvent une destination tout étrange. Ce sable devrait, quand il retombe quelque peu sur ceux-là qui le saupoudrent, se transformer un peu en grains d'or. Là les gens disent : mais les conseils d'entreprise doivent servir le tout, le tout d’État. Ils ne sont pas là pour cela aussi, de procurer des avantages au travailleur particulier, mais ils devraient servir à la floraison de toute l'entreprise. - Maintenant je vous demande ce qu'en fait cela signifie, quand on dit quelque chose de tel : « les conseils d'entreprise devraient servir à la floraison de toutes les entreprises ». Cela ne signifie pas autre chose qu'il sera masqué de manière abstraite ce dont il s'agit en fait. Pourquoi les entreprises sont-elles absolument là dans le monde ? Quand même pour ce qu'elles livrent quelque chose pour les humains, et les humains sont quand même tous des individus ! Les entreprises sont absolument seulement là pour que ce qui sera fabriqué en elles devienne bien de consommation pour l'humain particulier. Et parler d'une floraison des entreprises dans un autre sens que l'humain individuel arrive à sa prospérité par ce qui sera fabriqué dans les entreprises, cela signifie ne pas parler à partir de la réalité, mais recouvrir la réalité d’une brume bleue.

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Cela sonne toujours si terriblement beau, quand on dit, il devrait être servi au tout. Dans le domaine économique cela n'a aucun sens, car qu'est-ce qui est le tout ? Ce sont les individus tous ensemble ! On ne devrait donc pas dire « à la floraison des entreprises », mais « à la floraison de tous ceux qui sont associés aux entreprises et absolument à l'économie ». Alors, la chose serait présentée correctement et les faits ne seraient pas recouverts d'une brume bleutée.

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Voyez vous, on dit très souvent : l'impulsion à la triarticulation de l'organisme social serait une idéologie. Mais en réalité cette impulsion aimerait dissiper tout la brume bleue duquel n'a pas seulement été parlé, mais qui a été utilisée au service de l'oppression et a cette place mettre la vraie réalité, l'humain avec ses besoins. Maintenant voyez-vous, qu'est ce que réclament les gens ? Les gens réclament que les habilitations des conseils d'entreprise seront réglées d'après un abondant examen des conditions – ainsi dit-on donc toujours, quand on ne veut pas une chose – par des experts, et comme experts seront nommés des employeurs, des employés/preneurs de travail et des politiciens sociaux. Maintenant, le concept d’employeur, il doit disparaître en fait comme tel par une véritable socialisation. Car un donneur de travail il ne peut seulement y avoir quand il est un possédant de travail, et un possédant de travail il n'y a justement pas la permission d'en avoir. Il peut seulement y avoir des directeurs/chefs de travaux, cela signifie de tels humains qui sont actifs dans l'organisation du travail, et à savoir ainsi que le travailleur physique aussi sache sa force de travail insérée au mieux et du genre. Naturellement dans une entreprise le travail ne peut pas se dérouler ainsi que chacun fait ce qu'il veut. Une direction doit être là, toute l'entreprise doit être empreinte d'esprit, mais ce ne sont pas des donneurs de travail, ce sont des directeurs de travail, cela signifie des travailleurs d'une autre sorte. Là-dessus est a poser la plus grande valeur : qu'on saisisse enfin une fois le véritable concept de travail, car un donneur de travail qui lui-même ne travaille pas avec, n'appartient en réalité pas à l'entreprise, mais est un parasite du travail. 04331112114198905061919

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Les gens d'aujourd'hui ont des façons de voir très étranges sur ces choses. J'étais à Tübingen avant-hier, où j'ai pris la parole devant une assemblée. Il y avait aussi des professeurs, et vous voyez, l'un de ces professeurs semble avoir été particulièrement bouleversé par le fait que j'ai dit qu'aujourd'hui, il est enfin devenu clair pour le travailleur que l'ancienne relation salariale doit prendre fin, parce que dans le cadre de cette ancienne relation salariale, le travailleur doit vendre sa force de travail comme une marchandise. Eh bien, à cela, l'un des professeurs a objecté ce qui suit : n'est-il vraiment pas digne d'un être humain que l'on vende son travail ? Après tout, quelle différence cela fait-il que l'ouvrier de l'usine vende son travail ou que Caruso chante un soir et reçoive 30 000 à 40 000 marks par soir ?




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N'a-t-il pas aussi vendu son travail ? - Voyez-vous, les gens ont encore de telles représentations aujourd'hui, et contre celles-ci nous devons agir aujourd'hui !

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Mais qu’est-ce qui est promu aujourd'hui ? Les employeurs, les employés et les politiciens sociaux doivent d'abord réfléchir à ce que les conseils d'entreprise doivent faire. Maintenant, les politiciens sociaux ce sont justement de tels messieurs qui représentent la similitude du travail de l'ouvrier d'usine et celui de Caruso. Ces messieurs devraient donc avoir la voix de plus de poids.

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Mais aujourd'hui, il s'agit quand même de conclure enfin que ces gens ont suffisamment longtemps délivré leur voix, et tout de suite par la façon dont elles ont délivré leur voix, ont montré qu'elles n'avaient pas leur mot à dire. On peut se passer le plus largement des politiciens sociaux. Je suis convaincu que quelque chose de beaucoup plus intelligent viendra en l’état si nous élisons des gens de confiance issus des entreprises, de la compagnie des travailleurs physiques et spirituels, pour le conseil d'entreprise que si les politiciens sociaux se réunissent, qui ont quand même prouvé fondamentalement qu'ils peuvent tout gâcher, mais ne rien construire. Et parce qu’on l’a reconnu, c'est pourquoi l'impulsion pour la triarticulation s’est, avant toutes choses, procuré la clarté qu'aujourd'hui, quelque chose peut seulement venir d'une réunion originelle des conseils d'entreprise. Et si était demandé aujourd'hui qui a son mot à dire, alors je dirais : avant toutes choses pas ceux qui s'accrochent encore à l'ancien concept d'employeur, et pas ceux qui sont des politiciens sociaux théorisant, ils devraient mieux rester en dehors. Il y a des gens qui disent alors que cela nécessite des études approfondies, comme celles fautes par des commissions de socialisation. Voyez-vous, une véritable commission de socialisation, on aimerait justement tout de suite en avoir dans la compagnie des conseils d'entreprise, qui proviennent de la confiance réelle des humains. Mais contre cela, ces gens disent que par l’intervention violente des conseils d'entreprise qui se donnent eux-mêmes leurs pouvoirs sans réglementation légale préalable et forment un conseil central au sens de la feuille volante, les dommages les plus graves sont à attendre. On devrait déjà être au clair là-dessus que peut-être de sérieux dommages sont à attendre par le vieux capitalisme, mais ce sont de tels dommages qui se révéleront utiles au service d'une humanité véritablement énergique/dynamique.

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Ensuite, il y a une autre phrase qui est utilisée toujours de nouveau et à nouveau aujourd'hui, et qui est aussi utilisée dans les cercles des employeurs, à savoir que la création de conseils d'entreprise peut seulement remplir son objectif par une information et une éducation/un exercice approfondi de la compagnie des travailleurs et des entrepreneurs. -

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Oui, on a déjà pu percevoir quelque chose de ce genre d’exercice. À ce type d’exercice, il s’agit donc que les gens soit préparés tout d’abord posant des bases allant à ce qu'ils puissent servir au mieux les classes dirigeantes, et non à leur faire (re) connaitre quelque chose de digne des êtres humains. On aimerait par une formation/un exercice leur extirper tout le fondamental qu'ils ont appris par la vie et qu'ils aimeraient sortir de leur âme au vu des conditions actuelles. Avec cette formation on lie l'intention d'établir et de renforcer la confiance entre employeur et employé. Je l'ai donc déjà dit : après avoir tout fait pour éradiquer complètement cette confiance, on s'est rendu compte qu'on croit pouvoir former les gens à cette confiance en formant les gens à cette confiance.

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Dans ce cas, cela ne signifie rien d'autre que de dresser les gens à se sentir à l'aise au service du capitalisme. Encore autre chose doit être considéré notamment que l'État aussi veut profiter de la main-d'œuvre/compagnie des travailleurs. 06331116117198905061919 Récemment, dans la ville où se trouve la centrale de la plus haute intelligence du Wurtemberg, a été dit par un professeur du droit d’état : oui, nous allons au-devant de tristes moments. Les gens seront très pauvres ! - Ce monsieur a peut-être raison, dans une mesure quelconque. Mais alors il a dit : nous aurons de grandes, grandes dépenses. Avec quoi ces grandes dépenses seront-elles couvertes ?

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Les gens n'auront pas d'argent afin que ces dépenses soient couvertes. C'est là que l’État va devoir intervenir pour couvrir ces dépenses ! - Maintenant, mes très chers présents, je dois dire que c'est une preuve fondamentale qu’enfin une fois aussi la vie de l’esprit doit être mise sur d’autres pieds, lorsqu'un éminent représentant de la vie de l’esprit prétend aujourd'hui que l'État doit intervenir en faveur des pauvres gens afin qu'il puisse payer les grosses dépenses que nous allons avoir. J'aimerais seulement savoir comment l'État fait cela sans d'abord sortir l'argent du porte-monnaie des gens ? C'est comme ça qu'on parle de l'État, comme une vraie personnalité. Si on parlait aujourd'hui aux gens de fantômes qui paient leurs dettes, ils se moqueraient évidemment de vous comme d'un idiot. Mais cet état, dont on parle ainsi, n'est rien d'autre qu'un fantôme. Car, finalement, dans l'économie de peuple réelle on n’arrive pas plus loin avec ce qu’on imprime un billet après l'autre, car ces billets n'ont de valeur que s'ils sont honorés par du travail ! 06331116117198905061919

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Voyez-vous, les gens aiment tellement dire aujourd'hui : tant que les pouvoirs des conseils d'entreprise ne sont pas définis en consultation avec des experts, sans détruire notre organe économique gravement malade, et tant que leurs droits ne sont pas définis par des lois qui sont à créer par le gouvernement, les conseils d'entreprise élus sauvagement - j'insiste : élus sauvagement - ne peuvent que faire des choses non salutaires. - Oui, ces conseils d'entreprise élus sauvagement devraient donc être ceux qui sont seulement mis sur pied par la confiance de la population active aux ateliers. À ceux-ci devraient être opposés ceux qui seront instaurés dans les fabriques en ce qu’on dise : vous avez la permission de faire cela, vous n’avez pas la permission de faire cela, cela vous devez vous abstenir de le faire. - Oui, cela ne conduit naturellement à rien d'autre qu'à la conservation des anciennes conditions/anciens rapports. Cela ne mène pas en avant, mais à quelques pas en arrière, car c'était déjà une catastrophe, lorsque la vie économique était encore florissante, que l’on a pensé sur les commissions de travailleurs de cette manière. Maintenant la vie de l’économie est au sol, c'est encore un malheur plus grand quand non à partir de la population active aux ateliers elle-même apparaît ma compagnie des conseils d'entreprise et qu’on dit, lorsque quelque chose comme cela se présente, que ce serait humanité élue sauvagement.

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Maintenant donc, après qu’on ait vu ce qui devrait être planté de l'autre côté, il faut déjà une fois recourir à ceux qui poussent sauvagement. Ce sera alors le plus sain, plus sain que ce qui sera planté dans les jardins d'agrément de ceux qui veulent rester fichés dans les anciennes conditions/les anciens rapports.


21

J’aimerais quand même mentionner encore une autre condamnation qui est aussi apparue ces derniers jours contre nos efforts pour élire des conseils d'entreprise. Il est fécondé différentes choses par cette compagnie de conseils d'entreprise élus sauvagement. On dit, entre autres, que l'exploitation unilatérale des entreprises par les travailleurs contredit la pensée de socialisation. - Mais je ne sais pas du tout ce que cela devrait absolument signifier. Je me creuse les méninges pour penser penser quelque chose avec cette phrase. L’exploitation unilatérale des entreprises par les travailleurs, qu'est-ce que cela devrait signifier ? Voyez-vous, si les travailleurs ont la dose leur appartenant de coresponsabilité dans l'entreprise, alors ils sauront que s'ils ne cultivent ou ne soignent pas les entreprises de leur propre chef, celles-ci seront bientôt dans un état tel qu'ils ne pourront plus les exploiter. Que l'on puisse juste supposer, parmi les représentants intelligents de la compagnie des entrepreneurs, que les travailleurs devraient être assez stupides pour se mettre à tout casser dans l'entreprise, pour ensuite se jeter dans la rue, cela n'est vraiment pas imaginable. Car les travailleurs ont suffisamment appris ce que signifie être mis à la rue par d'autres. Je ne crois pas qu'ils devraient le faire eux-mêmes d’après cela, car ils ont suffisamment appris cette pratique des autres.

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Et alors, le propos : on contredirait la socialisation. Oui, la socialisation devrait être d'appeler à la collaboration dans l'ordre social dans la vie spirituelle, juridique et économique tous ceux qui, en tant qu’actifs à l’ouvrage, sont impliqués dans cette vie, qui se tiennent réellement dans le travail en tant qu’actifs à l’ouvrage. Cela devrait être obtenu en ce que les conseils d'entreprise doivent être élus "sauvagement" - comme le disent ces messieurs - parmi la population active à l’ouvrage. Maintenant oui, cela devrait maintenant contredire la socialisation. Ainsi je me torture donc aussi dans la tête avec la deuxième moitié de cette phrase, car parce que des conseils d'entreprise sont élus parmi ceux qui propulses les entreprises et veille à la prospérité de toute l'économie de peuple devrait donc être en contradiction avec la socialisation. Peut-être qu’avec cela pourrait être pensé que ceux qui sont occupés comme actifs d’atelier dans les entreprises ont part à la fructification, tandis que s'en sortiront mal ceux qui ont jusqu'ici ont seulement participé aux bénéfices que de la manière la plus diverse. Cela signifie, ceux qui vivent du pur capitalisme s'en tirent mal. Je devrais donc interpréter la phrase de telle sorte que l'élection unilatérale de tels conseils d'entreprise, tels que nous voulons les avoirs, contredit l'élimination des véritables capitalistes. Alors je devrais penser que dans la tête d'un tel humain pourrait naître la pensée que notamment l'éradication du capitalisme privé contredirait la socialisation. Je peux même me représenter que dans les têtes de certaines gens, la socialisation est comprise ainsi que, en ce qu’elle contredit les intérêts des capitalistes privés, elle n'est pas une socialisation correcte. Mais alors nous devons déjà nous admettre que nous devons justement nous faire nos propres conceptions de la socialisation, que nous ne pouvons véritablement pas nous laisser imposer par les gens les concepts de la vraie socialisation ou de ce qui contredit cette socialisation. Peu importe à quel point on crie après des lois, on ne gagnera quand même pas un véritable concept des conseils d'entreprise. C'est pourquoi nous devons déjà nous décider de créer ces conseils d'entreprise comme un véritable concept de conseils d'entreprise, et ne pas nous laisser dissuader d'opposer les jardins d'agréments du système de l'ordre économique actuel aux conseils d'entreprise grandis sauvagement. Nous devons saisir le courage et nous dire : de l'institution des conseils d'entreprise que nous sommes en train de mettre en place par élection primaire - dont les détails peuvent être discutés plus tard - va naître une compagnie de conseils d'entreprise qui sera désormais capable de créer réellement une base de socialisation. Il se peut alors que la socialisation soit réellement en marche, alors que jusqu'à présent, la marche de la socialisation n'a été évoquée que par ces humains dont on sait que par socialisation réelle, elles comprennent un spectre capitaliste en une nouvelle forme, qui devrait se saturer de toutes sortes de parasites.

23

Si nous parvenons à embrasser cela, nous pourrons alors allumer en nous le courage d'envoyer enfin dans le monde cette forêt poussée sauvagement de conseils d'entreprise, afin que tout ne soit à nouveau gâché par les plantes ornementales de ceux qui ne comprennent rien de la socialisation.

24

Discussion

25

Mme Bühl : Elle a distribué la feuille volante sur la création des conseils d'entreprise de la Fédération à Calw et a appris que la compagnie des travailleurs a peu d'intérêt à la création de conseils d'entreprise. Elle demande donc au Dr Rudolf Steiner d'y donner une conférence afin de secouer un peu les humains.

26

M. Armbruster n'est pas satisfait du déroulement des événements et, comme le "Social-démocrate", trouve les exposés du Dr Steiner « mous comme de la prune ». En dehors de cela, il trouve que la socialisation n'est rien de neuf. Il espère obtenir de l'aide d'un nouveau gouvernement.


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Rudolf Steiner : oui, qu'il ait été écrit dans le "Social-démocrate" que mes propos étaient "mous comme des prunes", je ne m'en suis pas fait cette fois-là. Je me suis dit : il y a déjà eu tant d’exposés sur tous les programmes socialistes et sociaux possibles qui ont eu le goût de la quetsche acide, que cela ne me semble donc pas du tout inapproprié d’amener les prunes enfin à maturité ; alors, comme on le sait, elles sont molles.

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Mais une chose, que Monsieur l'orateur précédent a dite, me tient très à cœur, parce que je crois qu'elle devrait peut-être parler non pas tant à notre raison analytique qu'à notre volonté. Il sera peut-être juste de dire : à l'époque lorsque la révolution s'est produite en 1918, s'il avait été parlé de triarticulation et de socialisation comme c’est tenté aujourd'hui, et si celle-ci avait aussi ambitionnées, alors nous serions plus avancés aujourd'hui. - Voyez-vous : que je n'apparaissais pas moi-même alors, avait sa raison, parce que je pensais finalement alors que les autres qui avaient toujours été dans le parti, qui étaient toujours dans le parti, pouvaient le faire mieux, et j'ai donc aussi attendu de voir s'ils pouvaient le faire mieux. Maintenant, l'orateur précédent a lui-même déclaré que nous n'avons rien obtenu de particulier. Il peut donc sembler justifié au vu des faits qu'après que ceux sur lesquels nous nous sommes appuyés n'ont rien obtenu, nous nous impliquions dans la chose. Ce qui est important - si l'orateur précédent pense vraiment "que nous serions plus avancés aujourd'hui si cela avait été pris en main à l'époque" - que l'on se dit : maintenant, alors attaquons-nous au moins à ce problème aujourd'hui de sorte que, lorsque nous serons à nouveau autant de mois après aujourd'hui que nous le sommes maintenant après la révolution, nous nous retrouvions alors dans la réalité telle que nous la souhaitons aujourd'hui. Je voudrais donc habiller cela d'un appel à la volonté et au courage à la socialisation. Et je crois qu’on devrait s’appuyer un peu sur l'expérience.


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Ne le prenez pas mal si je vous dis que l’expression "Si nous avons d’abord un nouveau gouvernement, il le fera" a été entendue à maintes reprises sous l'ancien régime. Oui, il y a même un exemple mignon où, environ tous les quelques mois, il était dit : "Une fois que nous aurons un nouveau gouvernement, les choses s'amélioreront". C'était en Autriche dans les décennies précédant la guerre. Là-bas, on a formé un nouveau gouvernement tous les quelques mois et s'en remettait à lui. Cependant, on aurait dû apprendre des faits qu'il ne faut pas compter sur un gouvernement de cette manière. C'est pourquoi c'est tout de suite dans la compagnie des conseils d'entreprise qu'il faut créer ce qui peut maintenant aussi être créatif à partir de la large masse de l'humanité ouvrière en référence à la socialisation. Il me semble qu'une chose - comme je l'ai déjà dit ici - n'a pas encore été comprise, mais elle devrait l'être, à savoir qu'il y a une différence entre régner et gouverner. À l'avenir, c’est tout le peuple actif à l’ouvrage qui devra régner. Dans les anciens temps, on a confondu le régner et le gouverner en ce qu’on a cru que le gouvernement devait aussi régner. À l'avenir, les gouvernements devront apprendre à gouverner. Gouverner signifie amener à l’expression ce que le peuple actif à l’ouvrage porte en fait en soi comme sa volonté. Cette différence doit d'abord être apprise.

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Le nouveau gouvernement a beaucoup trop appris des anciens gouvernements, qui étaient des gouvernements de domination. Il a adopté beaucoup trop de ce qui a toujours été dit dans le passé, à savoir que le gouvernement fera ce qu'il faut. Je pense que par rapport au problème de la socialisation, une avancée majeure devra être précisément que ce que fait le gouvernement puisse être contrôlé conformément à la chose par le peuple. Il devra donner ses directives au gouvernement, afin que l'on ne se fie pas uniquement aux bulletins de vote, mais à la vie réelle, qui chaque jour montre à nouveau au gouvernement la direction de ses actions. Mais on n'y parviendra pas en disant toujours : "Quand nous aurons un nouveau gouvernement, les choses iront mieux, elles se socialiseront. - Il est bien plus vrai que le moment est venu pour chacun de collaborer à la socialisation. C'est tout de suite le sens de notre époque, que chaque être humain sent qu'il doit collaborer. Et on doit apprendre à comprendre que si l'on veut socialiser, on doit d'abord socialiser le régner. Le régner doit être socialisé. Il n’est pas permis de poursuivre dans les anciennes formes. C'est pourquoi j’aimerais ne plus entendre parler de "le gouvernement le fera déjà", mais je serais plus satisfait s'il était dit dans les plus larges cercles du peuple : nous le ferons, même si non seulement le gouvernement, mais tous les diables étaient contre.

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Un participant à la discussion signale que dans le bureau de l'habillement et de la réparation de Feuerbach, on se tient devant l’élection des conseils d'entreprise. L’officier dirigeant s'est exprimé sur le fait qu'il n'est pas opposé à l'élection de conseils d'entreprise, mais devait souligner à l'avance que ces conseils d'entreprise ne peuvent avoir qu'une voix consultative et non pas déterminante.


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Rudolf Steiner : Ce que l'orateur précédent a expliqué, cela devrait être empêché par la façon particulière dont la compagnie des conseils d'entreprise est pensée ici. Naturellement, si les conseils d'entreprise doivent être utilisés dans le sens de la loi, qui doit être faite de l'ancien esprit, ils seront bien sûr des poupées de paille. Et pour qu'il n'y ait pas de poupées de paille, mais de véritables conseils d'entreprise, oui, disons, devraient d'abord être élus ces sauvageons contre les plantes des autres. Et ainsi, au début, cela ne nous intéressera pas particulièrement s'il est dit : maintenant je veux accepter l'élection des conseils d'entreprise, mais ils ont seulement la permission d’avoir une voix consultative.

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Nous aimerions tout d'abord qu’une fois des conseils d'entreprise soient là. Et je disais que nous ambitionnons alors que les conseils d'entreprise se sentent comme une assemblée législative d’origine, d'où proviendrait alors une sorte de conseil économique central, et que ce conseil reprenne alors les fonctions de celui qui eut encore produit des poupées de paille. Nous aimerions tout de suite par cette façon particulière parvenir à une compagnie de conseils d'entreprise et empêcher avec cela que cette loi devienne réalité. Pour ce faire, il est nécessaire que la compagnie des travailleurs se tienne réellement derrière cette mise sur pied des conseils d'entreprise. Si la compagnie des travailleurs se tient vraiment derrière tout cela, il n'y a aucune raison de craindre qu'une loi quelconque puisse voir le jour et transformer les conseils d'entreprise en poupées de pailles. C'est à cela que tout se résume.

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Je dois dire que j'ai été assez étonné avant-hier d'entendre une personnalité très intéressante, qui s'est prononcée en faveur de la socialisation de tous les rapports, dire et redire : oui, mais il faut se rappeler que tout a finalement été réalisé depuis novembre 1918. Le Wurtemberg serait devenu un État populaire libre dans lequel tout peut être réalisé. Cet État populaire du Wurtemberg va même se doter d'une merveilleuse loi scolaire, et il va aussi faire en sorte qu'au moyen d'une loi, les conseils d'entreprise soient mis en scène de la bonne manière, et on ne devrait pas se mêler de la loi. - Il s'agira donc que l’on envisage enfin que le simple fait d'appeler au pouvoir ne sert à rien, mais que ce pouvoir doit d'abord être créé. Mais comment est-il créé ? Il sera créé en ne croyant pas toujours aux choses que j'ai décrites, mais en rassemblant toujours plus d’humains à un acte véritablement libre. Le pouvoir consistera tout de suite en ce que les humains deviennent de plus en plus conscients de leur pouvoir. S'ils parlent seulement toujours de ce que ce pouvoir doit venir d'ici ou là - alors ce pouvoir ne sera jamais atteint. Ce pouvoir sera atteint lorsque les humains prendront conscience qu'ils doivent faire quelque chose à partir de leur propre compréhension. Quand suffisamment d’humains sont là qui comprendront comment on vient à socialiser à partir de la population active à l’ouvrage, alors je ne m'inquiète pas du tout du pouvoir.

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Au cours d'une longue discussion, qui a également abordé les questions syndicales, les intervenants ont unanimement souligné que, dans la mesure où cela n'a pas encore été fait, les conseils d'entreprise devraient être élus le plus rapidement possible, malgré la réticence des employeurs et de la direction des entreprises publiques.

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Un orateur a fait référence au travail du professeur Abbe de Iéna, qui avait fait un bon travail préliminaire sur la socialisation, bien que sous la condition favorable d'un monopole. Il a également fait référence aux idées de Friedrich Naumann et de Walther Rathenau.

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Orateur de discussion Grosshans, Heilbronn : Malheureusement, je n'ai pas pu assister à la conférence du Dr Steiner, mais je l'ai entendu parler une fois à Heilbronn. Mes 39 mois d'emprisonnement en Russie me donnent l'occasion de vous dire quelques mots, afin de vous faire part de mon expérience des différents problèmes que la révolution en Russie a entraînés. Lorsque déjà la deuxième révolution des bolcheviks a commencé en Russie, il est vrai que ces bolcheviks ont commis la plus grande erreur en chassant tous les dirigeants techniques et tous les fonctionnaires. Ils voulaient prendre leur destin en main. Jvela, je le tiens pour correct, mais puisque la situation en Russie est telle que 60 % de la population est analphabète, comment peuvent-ils être capables de gérer les usines eux-mêmes ? L'expérience montre donc qu'il était fondamentalement erroné de chasser tous les fonctionnaires, les responsables techniques, etc., et de vouloir prendre les choses en main. À mon avis, ce sont justement ces pensées que le Dr Steiner vous a présentées ce soir et selon lesquelles il doit être travaillé à l'indépendance de l'ensemble du peuple créatif, afin d'atteindre la puissance tant attendue du peuple travaillant, créatif.


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Ce que j’aimerais développer, ce sont les grandes erreurs qui ont été commises dans notre pays depuis le 9 novembre. Je condamne le fait que la guerre avec la Russie se poursuive encore aujourd'hui, même sur ordre de l'Entente. Mais n'oubliez pas : si nous avions cherché une alliance avec la Russie, l'Entente ne serait pas en mesure de nous affronter comme elle le fait aujourd'hui. En Russie, en Sibérie, j'ai moi-même vu comment des quantités colossales de charbon gisent à la surface de la Terre, qu'il n'est même pas nécessaire de déterrer, car elles se trouvent à la surface de la Terre. Sur la côte de Mourmansk, il y a des mines de cuivre colossales, et il y a aussi du mercure et toutes les matières premières dont nous avons besoin en Allemagne aujourd'hui. De plus, j'ai vu comment à Samara, dans la vallée de la Volga, des stocks colossaux de céréales de 1912, 1913 et 1914 sont encore là aujourd'hui, c'est-à-dire qu'ils étaient encore là en juillet 1917, qui n'avaient même pas été battus. Ils étaient empilés en tas aussi grands qu'une maison de trois étages. Si notre gouvernement après la révolution - je ne veux pas revenir à l'ancien système, qui a été balayé, car nous n'avons pas besoin d'en dire plus - si nous avions cherché une union avec la Russie après la révolution, si nous avions travaillé à un accord avec la Russie, nous aurions eu des temps différents aujourd'hui et nous n'aurions pas été dépendants de la miséricorde et de la grâce de nos ennemis, contre lesquels nous sommes impuissants.

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Et je voudrais ajouter ce qui suit : lorsque je considère ce qui s'est passé en Allemagne depuis le 9 novembre, j'en arrive au résultat qu'il est grand temps que nous nous unissions. Nous, le peuple entier travaillant, les travailleurs de la main, les travailleurs de la tête, les employés, devons nous faire confiance mutuellement, nous devons pouvoir compter les uns sur les autres et ne pas nous laisser entraîner toujours de nouveau dans les barrières des partis et des syndicats. Je suis convaincu qu'un grand nombre de nos dirigeants ont depuis longtemps été dépassés les temps nouveaux. Ces propositions de socialisation en sont la preuve. Si nous lisons les différents paragraphes, nous et nos conseils d'entreprise ne sommes quand même finalement rien d'autre qu'une pièce de démonstration. Nous sommes volontiers des conseils d'entreprise, mais nous n'avons aucun droit ; nous sommes seulement là pour être assis dans l’entreprise.


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Si vous regardez ce programme de notre gouvernement, il a en fait bien plus de 50 ans, et je crois que ce programme ne peut plus faire autorité pour nous aujourd'hui. C'est pourquoi je vous demande, à vous qui êtes ici aujourd'hui, de porter ces idéaux que le Dr Steiner nous a présentés dehors à la grande masse des travailleurs. Veillez à ce que nous parvenions à un accord et que nous introduisions les conseils d'entreprise le plus rapidement possible, car le temps presse. Il est grand temps que notre vie économique soit enfin relancée au profit de l'ensemble du peuple laborieux.

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Rudolf Steiner : Notre tâche principale aujourd'hui était de parler de l'importance et de la nécessité de la compagnie des conseils d'entreprise, afin qu'avec cette compagnie des conseils d'entreprise nous ayons enfin la base positive, la base réelle à partir de laquelle nous pourrons ensuite continuer à travailler. Je peux certainement comprendre ce qui a été dit ici, à savoir qu'il aurait été souhaitable que nous fassions des progrès considérables aujourd'hui. Certes, nous l'avons tous souhaité, mais nous avons eu besoin de ce travail pour aller au moins si loin qu'aujourd'hui, nous avons déjà atteint le résultat qui nous permet de voir plus clairement que cette compagnie des conseils d'entreprise est maintenant réellement en train de voir le jour. Je crois que nous avons fait de grands progrès parce que vous avez été si nombreux ici aujourd'hui à pouvoir nous dire à quel point la question a progressé, et que nous avons même traité la question en vue des élections, ou que nous la traiterons encore plus dans un avenir proche. Je crois que nous pouvons en déduire qu'il est nécessaire, tout d'abord, de préparer le terrain pour ces conseils d'entreprise et, en même temps, de voir que, si vous avez seulement la bonne volonté, vous pouvez vraiment progresser avec elle.

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Ce que j'ai appelé une sorte d'assemblée législative issue de la compagnie des conseils d'entreprise impliquera un travail considérable, et il me semble particulièrement important de ne pas avoir l'illusion que nous pouvons anticiper quoi que ce soit dans cette première assemblée des conseils d'entreprise. C'est précisément ce que le monsieur de Heilbronn a mentionné en ce qui concerne la nature de la distribution des biens et autres sera une partie essentielle du travail des réunions que les conseils d'entreprise devront tenir. Toutes ces choses devraient vraiment y être discutées sur la base des conditions fondamentales de notre vie économique, afin que les bases appropriées puissent être posées. Je reconnais que de nombreux bons débuts ont été faits, comme celui du professeur Abbe. Beaucoup d'autres ont également été faits, notamment en Angleterre, où de nombreuses tentatives ont été faites. On a dit à juste titre qu'Abbe n'a pu aller aussi loin que parce que son entreprise était d'un genre très particulier. D'autre part, lorsque l'affaire a été approfondie, il a été démontré à maintes reprises que ces choses ne peuvent pas mener à une certaine fin. Et il faut alors se poser la question : pourquoi en est-il ainsi ? Eh bien, la raison en est que des gens bienveillants, comme Abbe, ont toujours abordé ces choses de manière individualiste et non de manière sociale. C'est ce que je vous demande de ne pas sous-estimer et de ne pas mal juger, que nous voulons vraiment prendre les choses en main sur le plan social, que nous voulons vraiment créer ce qui est ensuite abordé dans les entreprises individuelles à partir des aspects sociaux de l'ensemble de l'économie sur une zone économique fermée. Pour cela, le Wurtemberg entrerait en ligne de compte. Ce n'est qu'alors, lorsque l'on aura travaillé dans cette direction, ce qui peut probablement être fait relativement rapidement avec de la bonne volonté, que l'on verra comment la socialisation ne peut pas réellement avoir lieu dans l'entreprise individuelle, mais que la socialisation de l'entreprise individuelle peut seulement résulter de la socialisation d'un espace économique fermé. Car ce n'est qu'à ce moment-là que nous aurons la possibilité de réaliser réellement ce qui a toujours été exigé par le socialisme, à savoir que la production ne doit pas avoir lieu dans un but de profit, mais de consommation.

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Vous voyez, dans la structure actuelle de la société, il est impossible de produire autrement que dans un but de profit. Le principe de produire pour consommer doit d'abord être créé ! Et de ce principe dépendra, à son tour, la possibilité de trouver des moyens de distribuer les marchandises de manière appropriée. Beaucoup dépendra de ce que l’on trouve, je dirais, d'une cellule économique originelle sur un grand territoire/domaine.

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Cette cellule économique originelle - je voudrais en parler brièvement, au moins en quelques mots - en quoi consiste-t-elle ?

05331128130198905061919 Ne part-on pas du produire, mais du consommer, de la satisfaction des besoins, ainsi il s’agit de ce que nous devons parvenir d’abord à un résultat praticable de ce qui conduit à une formation adéquate du prix dans le sens de la satisfaction des besoins. Cela se passe notamment aujourd’hui de manière chaotique-anarchique par l’offre et la demande, et la est planté dedans beaucoup de l’impossibilité, de parvenir aujourd’hui absolument à quelque chose. Avec la formule d’offre et de demande on ne parviendra pas à l’objectif de produire, pour consommer. N’est-ce pas, pour parvenir au but, il est nécessaire que ce que je produis, en comparaison d’autres biens doive être d’autant de valeur que je puisse échanger pour cela, bien égal, comment l’échange se forme, tous ces biens qui satisfont mes besoins jusqu’au moment où j’aurais produit un produit identique à maintenant.

En cela doit alors être calculé dedans tout ce qu’on a à fournir comme contribution pour ceux qui pour le moment ne peuvent pas immédiatement produire eux-mêmes, donc pour les enfants, qui doivent être élevés, pour les non capables de travail et ainsi de suite. D’où on doit donc partir, c’est de devenir clair avec soi-même sur cette cellule économique originelle. C’est en premier par là qu’il devient possible d’atteindre une correcte formation de prix sur sol économique, ainsi qu’alors dans l’avenir non à nouveau, quand d’un côté on gagne plus, de l’autre côté on doive dépenser plus, parce que les choses évidemment deviennent plus chère sous l’influence du gagner plus.

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Encore aujourd’hui on déplore toujours à nouveau qu’entre prix des marchandises et salaires réside un rapport non naturel.

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La socialisation aura le plus grand problème à résoudre, d’absolument sortir du monde cette différence entre prix des marchandises et les salaires, parce que le salaire en tant que tel doit être sorti du monde, parce que la possibilité doit être donnée, que dans l’avenir soit qu’il n’y ait plus fondamentalement de travail salarié, mais de libres camarades, de libres collaborateurs des travailleurs spirituels, des guides spirituels (NDT chefs, directeurs, patrons étant dans les faits des travailleurs « spirituels ». Pour qui ne l’aurait remarqué, avec Steiner, l’esprit se rapproche de tout un chacun ! Et il perd son statut d’inaccessible parce que le rapport entre preneur de travail et donneur de travail dans sa forme actuelle doit absolument devenir une impossibilité. Ce n’est qu’alors, quand c’est possible d’éliminer tout ce qui aujourd’hui est là et qui souille la formation de prix, alors seulement il est possible d’atteindre une véritable socialisation.


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Aujourd’hui on n’achète pas purement des biens, mais premièrement des biens, deuxièmement des droits et troisièmement du travail. Des droits on achète quand on acquiert fond et sol. Par ce que le sol est aujourd’hui échangeable contre des biens produits, apparaît une situation impossible, qui est à imputer à ce que sur le marché universel de fond et sol dépend des mêmes mécanismes de formation de prix que d’autres biens. Plus loin les moyens de production coûtent aujourd’hui aussi quelque chose, après qu’ils sont placés terminés. Vous savez, que dans mon livre, il est déclaré que les moyens de production, lorsqu’ils sont placés terminés, ne sont plus vendables, mais doivent être conduits à la société par d’autres chemins. À l’avenir, un moyen de production doit engloutir de la force de travail seulement aussi longtemps qu’il n’est pas fini.

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Quand vous demandez aujourd’hui aux économistes politiques (Nationalökonomen) : qu’est-ce que le capital ? -, ainsi vous recevez des réponses toutes différentes. Les meilleurs économistes politiques sont finalement encore ceux qui disent : le capital est du moyen de production produit, donc moyen de production produit à son terme, qu’on peut posséder et qui alors est vendable. Oui, tout de suite quand on considère le capital comme signifiant le moyen de production produit, alors le capital s’avère comme cinquième roue de la charrette. Vous savez que j’ai énuméré dans mon livre comme base pour toute la future distribution des biens, qu’en fait le moyen de production a le droit d’engloutir du travail seulement aussi longtemps qu’il soit mis à disposition, terminé. Une locomotive a la permission, lorsqu’elle est terminée, d’être apportée à un endroit quelconque dans la circulation de la société seulement par d’autres mesures que par l’achat. Nous avons donc besoin tout d’abord de clarté, qu’en rapport aux moyens de production et en rapport au foncier de tout autres mesures doivent être prises qu’auparavant. Seulement par cela – et il n’y a pas d’autre moyen -, seulement par ce que nous laissons les moyens de production engloutir du travail humain seulement aussi longtemps qu’ils ne sont pas terminés, nous arriverons vraiment à procurer son droit au travail. Car qu’est l’argent ? L’argent n’est rien. Celui, qui possède encore tant, n’aurait rien, s’il n’était en mesure, par les rapports de pouvoir existants, comme ci ou comme ça, d’amener beaucoup d’humains à fournir du travail pour son argent. Cela ils ne le pourront plus, si nous formons les prix des moyens de production de cette manière, que ces prix absolument s’arrêtent, quand les moyens de production sont finis. 05331128130198905061919 Un problème supplémentaire est la répartition des biens.

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Le monsieur qui a entamé le problème de la distribution des biens, il doit penser que depuis trois ou quatre siècles, toute notre distribution de marchandises est devenue une distribution qui est entièrement dans l'esprit du capitalisme et doit donc être également socialisée. Cela ne peut se produire que lorsque nous disposons d'une assemblée primaire d’humains qui sont réellement disposés à développer le courage, contre toute attente, de mettre au point des formes de formation des prix, même nouvelles et nécessaires en même temps. Ce sera un travail difficile, et il sera réalisé d'autant plus rapidement si nous ne faisons pas le troisième pas avant le premier, mais décidons de faire vraiment le premier pas. Aujourd'hui, tout dépend - et ce n'est pas rien - de notre première véritable formation de cette compagnie de conseils d'entreprise. Cette compagnie des conseils d'entreprise ne devrait pas établir des programmes et dans le même genre, mais comme fait mettre tout d’abord des faits au monde.

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Je voulais évoquer seulement à quel point le problème de la distribution des marchandises est difficile. Nous ne le surmonterons pas tant que nous n'aurons pas les fondations, et les fondations, ce sont les humains qui ont la confiance de leurs semblables, pour se retrouver comme jamais auparavant dans le monde on s’est retrouvé, non pas pour faire maintenant de petites tentatives atomistiques, que l'on appelle aussi socialisation, mais vraiment pour se socialiser à partir de l'ensemble.


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Divers noms ont été mentionnés précédemment, dont le nom Rathenau. Le nom de Rathenau me rappelle quelque chose de pas si insignifiant pour le présent. Hier, le dernier numéro de "Zukunft" est paru avec un essai de Walther Rathenau, "La fin". Dans cet essai, "La fin", on a une preuve si juste de la façon dont le capitaliste est réellement à la fin avec son jugement par rapport aux événements contemporains. Walther Rathenau est plus vrai, plus sincère et, dans un certain sens, plus honnête que les autres, mais il ne va pas plus loin que ceux qui ne forment pas leurs idées à partir de la pensée sociale, mais quand même de la pensée capitaliste. Je voudrais dire que ce que Walther Rathenau dit dans cet essai "La fin" n'est que trop bien-fondé. Il dit : "Maintenant donc, pendant longtemps, nous avons seulement entendu de toutes parts ce qui était faux/mensonger. Notre première exigence devrait être de dire enfin une fois aux gens non pas ce qui n'est pas vrai, mais ce qui est vrai. Et il a raison de poser la question : que se passera-t-il si le traité de paix actuel n'est pas signé ? Alors, on en fera un autre, puis un autre.

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Mais qu'en est-il s’il est finalement quand même signé ? M. Rathenau dit à ce sujet : Rantzau ne peut alors rien faire de plus que de déclarer l'Assemblée nationale dissoute ; il peut déclarer qu'il n'y a plus de sens à ce que l'Allemagne ait un président, un chancelier impérial, etc. Il ne peut donc que mettre tous les droits souverains de l'ancien empire allemand entre les mains de l'Entente et lui demander de s'occuper des 60 millions de personnes en Allemagne. - Oui, c'est la vérité de ce point de vue. C'est la vérité, que ceux qui ont jusqu'ici dirigé les destinées sont maintenant au bout du chemin en ce qui concerne l'Europe centrale, et doivent s'avouer à eux-mêmes : Nous en sommes arrivés au point où nous ne pouvons plus rien faire d'autre que de proposer à l'Entente : prendre en charge tout notre gouvernement et s'occuper de nous ! - Il se moque même, avec raison, de ceux qui disent : "Mieux vaut mourir que de signer le traité ! -en soulignant qu'on ne peut pas imaginer que 60 millions d'Allemands vont mourir en une fois.


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Qu'y a-t-il à en dire ? Seulement une chose : Ce qui s'est joué entre l'Europe centrale et l'Ouest est un jeu entre le capitalisme et le capitalisme. Et tant que ce sera un jeu entre le capitalisme et le capitalisme, il n'aboutira à rien d'autre qu'à sa fin. Un début peut de nouveau être fait en premier lorsqu'il sera travaillé de bas en haut, c'est-à-dire lorsque le travail se fait à partir de la population laborieuse à une construction sociale vraiment sérieuse. [...]* Et parce qu'un début est nécessaire pour des raisons de politique intérieure et surtout extérieure, cette impulsion de l'organisme social triarticulé s’est donnée, qui seul est capable d'aider une production de marchandises réaliste à son droit. En même temps, il s'agit de trouver de nouveaux modes de distribution des marchandises afin d'éviter, par le biais de la distribution des marchandises, ce qui a jusqu'à présent été source de formation de capital et ce qui a également donné lieu à nos conflits internationaux. Par conséquent, le plus important aujourd'hui est d’envisager que la socialisation doit commencer dans ce que nous ayons une base d’humains pensant socialement. Ceux-ci rendront possible que l’on trouve la voie d'une telle distribution des marchandises telle que je l’ai justement évoquée et qu’on arriver à une nouvelle façon de traiter les problèmes liés au foncier et aux moyens de production. Ce n’est pas assez que l’on formule purement des exigences. La sociétalisation des moyens de production - bien. Mais il s'agit avant tout que l’on trouve les moyens de remplir ces exigences. Là, il n'y a pas d'autre moyen que de se mettre au travail. Aujourd'hui, il serait très intéressant de parler de toutes sortes de façons de la façon dont nous distribuons les biens. Mais la première chose qui est nécessaire est que nous puissions enfin parler avec les humains qui sont absolument prêts à entreprendre une distribution des biens d'une autre sorte. Nous n'avons pas besoin de mots qui sont des programmes, mais des mots qui mettent les humains sur leurs pieds. Les programmes ne nous seront jamais d'aucune utilité. Aujourd'hui nous avons besoin d'humains qui prennent réellement conscience de leur pouvoir et qui mettent en pratique les mots qui devraient être des pensées germinales.



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C'est ce que je vous demande de ne pas prendre ainsi que vous disiez à nouveau : "Oui, il serait bon que nous soyons allés plus loin et que nous sachions déjà maintenant ce qui devrait être fait. Des gens comme Haumann savent toujours ce qui devrait être fait ; mais je ne me soucierais pas tant de savoir ce qui devrait être dans le sens de Naumann. Car alors je saurais que ce sont de belles pensées à apprécier, mais elles ne socialisent pas. L'impulsion de l'organisme social triarticulé se distingue des autres impulsions en ce qu'elle n'introduit pas un nouveau programme dans le monde, mais veut simplement montrer comment les humains doivent se rassembler dans le monde, comment ils doivent se trouver les uns les autres, afin que des réalités et non des utopies ou des programmes puissent voir le jour. En ce sens, je suis heureux que tant de nos amis aient déjà annoncé aujourd'hui le chemin parcouru. Je demande que nous ne relâchions pas nos efforts, que nous poursuivions les mesures qui ont été prises et que nous les rendions encore plus rapides. Car lorsque nous aurons la compagnie des conseils, avec son aide, tout le reste se mettra en place. Cela devrait déjà être compris par ceux qui aujourd'hui considèrent ce qui a été dit de manière réelle. Ils auraient dû comprendre que l'important est que, pour la socialisation, nous devons d'abord avoir les humains qui veulent vraiment socialiser. C'est le premier véritable programme de socialisation. Et la réalisation du premier pas vers la socialisation aura eu lieu lorsque les conseils d'entreprise seront élus dans les entreprises de la zone économique d’ici. Et alors, il sera possible de dire : nous voulons maintenant passer à l'étape suivante. Parce qu'ils doivent être là en premier, pour que nous puissions prendre les mesures qui s'imposent. Pour la socialisation, nous avons besoin des humains qui veulent la socialisation. Et la compagnie des conseils d'entreprise sera probablement considérée à l'avenir comme le premier pas vers une véritable socialisation.


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Après l'annonce du président, il ressort des rapports que quatre conseils d'entreprise sont élus et que l'élection de six autres conseils d'entreprise supplémentaires a été lancée.