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Institut pour une tri-articulation sociale
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Collection c331  :

Conseils d'entreprise et socialisation / Betriebsräte und Sozialisierung




DEUXIÈME SOIRÉE DE DISCUSSION
Stuttgart, 28 mai 1919
 ZWEITER DISKUSSIONSABEND
Stuttgart, 28. Mai 1919

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 331 088-108 (1989) 28/05/1919


Les éventuelles mises en évidence sont à usage interne, veuillez nous en excuser.

Original





Traducteur: FG Éditeur: SITE

Mots d'introduction par Rudolf Steiner

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Einleitende Worte von Rudolf Steiner

Mes très chers présents ! Lors de notre dernière réunion, nous avons longuement parlé de la triarticulation de l'organisme social, et je crois que vous essentiellement connu en quoi devrait consister cet organisme triarticulé et que dans cet organisme triarticulé repose la seule possibilité de parvenir à une véritable socialisation. Car voyez, actuellement la chose principale est donc volontiers que d’aucun côté, notamment d’aucuns donnant encore ainsi la mesure, quelque chose soit correctement su sur l’essence de la socialisation. On le voit bien le mieux aux lois qui sont sorties et qui devraient donc aussi être de l'esprit de la socialisation.


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Meine sehr verehrten Anwesenden! An unserer letzten Zusammenkunft haben wir ausführlich über die Dreigliederung des sozialen Organismus gesprochen, und ich glaube, daß Ihnen im wesentlichen bekannt ist, worin dieser dreigliedrige Organismus bestehen soll und daß in diesem dreigliedrigen Organismus die einzige Möglichkeit liegt, zu einer wirklichen Sozialisierung zu kommen. Denn, sehen Sie, gegenwärtig ist die Hauptsache ja wohl diese, daß von keiner Seite so recht, namentlich von keiner heute noch so maßgeblichen Seite, etwas gewußt wird über das Wesen der Sozialisierung. Das sieht man wohl am besten an den Gesetzen, die herausgekommen sind und die ja auch aus dem Geiste der Sozialisierung sein sollen.

Je pense en particulier à la loi sur les conseils d'entreprises.


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Ich meine da insbesondere das Gesetz über die Betriebsräte.

Vous savez peut-être que notamment à Berlin, le mot/le slogan [...] a été formé : la socialisation est en marche ! - Je ne crois pas qu'aujourd'hui on peut prétendre que la socialisation est en marche.

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Sie wissen vielleicht, daß namentlich in Berlin das Wort [...]"geprägt wurde: Die Sozialisierung marschiert! — Ich glaube nicht, daß man heute behaupten kann, daß die Sozialisierung marschiert.

Il ne piétine même pas ! On pourrait même avoir la vue que la socialisation se cacherait. Maintenant, à l'avenir, il s'agira d’envisager réellement comment, dans les impulsions de l'organisme triarticulé, ne repose pas quelque chose d'utopique, quelque chose d'idéologique, mais qu'en lui reposent absolument les germes à ce qui peut devenir des actes.

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Sie trippelt nicht einmal! Man könnte sogar die Ansicht haben,die Sozialisierung verstecke sich. Nun, es wird in der Zukunft darum gehen, wirklich einzusehen, wie in den Impulsen des drei gliedrigen Organismus nicht irgend etwas Utopistisches, etwas Ideologisches liegt, sondern daß in ihnen durchaus die Keime liegen zu dem, was Taten werden können.

L'essentiel de cet organisme triarticulé est donc que la vie économique, la vie de droit et la vie spirituelle soient véritablement purement posées l’une en dehors de l’autre. Seulement comme nous nous trouvons donc dans un temps de transition, doit n’importe comment être trouvé un début. Celui-ci peut aujourd'hui, vous le reconnaîtrez bien des circonstances, être trouvé tout d'abord dans la vie économique, et d’ailleurs pour les raisons suivantes : le prolétaire se tient à l'intérieur de la vie de l’économie, le prolétaire connaît de par ce qu'il a vécu dans son corps et dans son âme la nécessité de la socialisation. On peut vraiment dire qu'en dehors du prolétaire, à peine quelqu’un peut se faire une idée vraiment valable de ce qu'est la socialisation. Certes, quelques-uns de l'intelligentsia le peuvent donc aussi. Il peut aussi être compté avec ceux-là. Mais à cause de cela, il ne peut s’agir aujourd'hui que quelques personnes envisagent que ceci ou cela serait correct ; mais il s’agit aujourd'hui qu’un nombre le plus grand possible d’humains reconnaisse ce qui est à faire et instaurent un nouvel ordre social qui soit social au vrai sens du terme. C'est pourquoi j’aimerais dire quelque chose aujourd'hui en introduction sur ce qui est de signification pour notre progrès en la chose. D'autres éléments pourront alors être dégagés de la discussion, à la suite de ces questions qui, je l'espère, seront posées en grand nombre par vos soins. J’aimerais donc faire quelques brèves suggestions dans l'introduction. Ce qui doit se passer, c'est que, avant tout, nous devons obtenir des humains avec lesquelles la socialisation est possible. Mais ces humains doivent vraiment être de véritables représentants des larges masses du prolétariat. D'une certaine manière, ils doivent avoir un mandat de ces larges masses du prolétariat. Or, ce qui est donc l'impulsion de l'organisme social triarticulé jusqu’au directement pratique, c'est qu'il peut être rattaché partout. On peut commencer à travailler à partir de n'importe quel point. La question des conseils d'entreprise est aujourd'hui un point de départ très important. Et c'est de cette question, dont vous avez déjà entendu parler par l'orateur précédent, que nous voudrions discuter de manière exhaustive aujourd'hui.

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Das Wesentliche dieses dreigliedrigen Organismus ist ja, daß wirklich reinlich auseinandergelegt werden das wirtschaftliche Leben, das Rechtsleben und das geistige Leben. Nur muß, da wir uns ja in einer Übergangszeit befinden, irgendwie ein Anfang gefunden werden. Dieser kann heute, das werden Sie aus den Verhältnissen heraus gut erkennen, zunächst im Wirtschaftsleben gefunden werden, und zwar aus folgendem Grunde: Der Proletarier steht im Wirtschaftsleben drinnen, der Proletarier kennt aus dem, was er an seinem Leib und seiner Seele erfahren hat, die Notwendigkeit der Sozialisierung. Man kann wirklich sagen, daß außer dem Proletarier kaum jemand einen so wirklich vollgültigen Begriff sich von dem machen kann, was Sozialisierung ist. Gewiß, einige aus der Intelligenz können das auch. Mit denen kann ja auch gerechnet werden. Aber darum kann es sich ja heute nicht handeln, daß einige Leute einsehen, dieses oder jenes sei richtig, sondern es kommt heute darauf an, daß eine möglichst große Anzahl von Menschen erkennt, was zu tun ist, und eine neue Gesellschaftsordnung herbeiführt, die im wirklichen Sinne eine soziale ist. Darum möchte ich heute in der Einleitung etwas sagen über das, was für unser Fortschreiten in der Sache von Bedeutung ist. Weiteres kann dann, anknüpfend an diejenigen Fragen, die, wie ich hoffe, sehr zahlreich aus Ihrer Mitte gestellt werden, in der Diskussion zum Vorschein kommen. Daher möchte ich in der Einleitung nur ganz kurz einige Anregungen geben. Dasjenige, was geschehen muß, das ist, daß wir vor allen Dingen Menschen bekommen, mit denen die Sozialisierung möglich ist. Diese Menschen müssen aber wirklich echte Vertreter der breiten Massen des Proletariats sein. Sie müssen in einer gewissen Weise ein Mandat dieser breiten Massen des Proletariats haben. Nun ist ja dasjenige, was der Impuls des drei gliedrigen sozialen Organismus ist, bis zu dem Grade praktisch, daß überall angeknüpft werden kann. Man kann von jedem Punkte aus beginnen zu arbeiten. Nun ergibt sich heute als sehr wichtiger Ausgangspunkt die Frage der Betriebsräte. Und über diese Frage, über die Sie ja schon einiges von meinem verehrten Vorredner gehört haben, möchten wir uns heute erschöpfend unterhalten.

Lors du traitement de la question des conseils d'entreprise il s’agit seulement de ce que la première chose à faire est de mettre en place ces conseils, j’aimerais dire, de telle manière qu'ils puissent seulement apparaître à partir de la vie de l’économie. Nous devons notamment aborder l'organisme triarticulé de manière à ce que nous fassions d'abord quelque chose de vraiment pratique dans l'un des trois membres. Il devra alors naturellement se passer quelque chose de pratique en parallèle aussi dans les deux autres membres. Pratiquement, nous pouvons seulement faire quelque chose quand nous avons d'abord mis sur pied dans une certaine mesure ces humains qui sont capables d'agir concrètement. Pour cela, nous avons besoin des conseils d'entreprise, qui doivent provenir des entreprises particulières.

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Bei der Behandlung der Betriebsräte-Frage geht es nun darum, daß diese Betriebsräte zunächst, ich möchte sagen, auf die Beine gestellt werden so, daß sie nur aus dem Wirtschaftsleben heraus entstehen. Wir müssen nämlich den dreigliedrigen Organismus in der Weise in Angriff nehmen, daß wir zunächst in einem der drei Glieder etwas wirklich Praktisches tun. Es muß dann natürlich auch parallel hierzu in den anderen beiden Gliedern etwas Praktisches geschehen. Praktisch können wir nur etwas tun, wenn wir zunächst diejenigen Menschen, die geeignet sind, praktisch zu wirken, gewissermaßen auf die Beine gestellt haben. Dazu brauchen wir die Betriebsräte, die hervorgehen müssen aus den einzelnen Betrieben.

04331090092198928051919 Maintenant, c'est ainsi que ces conseils d'entreprise peuvent provenir des manières les plus différentes des entreprises particulières. Il est donc seulement nécessaire que les conseils d'entreprise qui proviennent d'entreprises particulières aient la confiance absolue de la compagnie des travailleurs et jusqu’à un certain degré des travailleurs spirituels des entreprises concernées. Il s'agira que les véritables travailleurs d'une entreprise et ceux des positions dirigeantes qui peuvent aller vraiment avec, mettent tout d'abord sur pied ce conseil d'entreprise à partir des conditions de l'entreprise particulière. Les rapports peuvent être très différents dans les différentes entreprises. Ainsi, cela peut être par exemple ainsi que dans une entreprise on décide un conseil d'entreprise à la manière d'un vote ou d'une nomination – ou comme on veut le nommer. La chose principale reste que ceux qui seront désignés aient la confiance de la compagnie des travailleurs physiques et spirituels.

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Nun ist es so, daß diese Betriebsräte aus den einzelnen Betrieben in der allerverschiedensten Weise hervorgehen können. Notwendig ist ja nur, daß die Betriebsräte, die aus den einzelnen Betrieben hervorgehen, das absolute Vertrauen der Arbeiterschaft und, bis zu einem gewissen Grade, soweit es möglich ist, auch das Vertrauen der geistigen Arbeiter des betreffenden Betriebes haben. Daher wird es sich darum handeln, daß die wirklichen Arbeiter eines Betriebes und aus den leitenden Stellen diejenigen, die nun wirklich mitgehen können, zunächst aus den Verhältnissen des einzelnen Betriebes heraus, diesen Betriebsrat auf die Beine stellen. Die Verhältnisse können in den verschiedensten Betrieben sehr verschieden sein. So kann es zum Beispiel so sein, daß man in dem einen Betrieb auf die eine Weise die Wahl oder Ernennung — oder wie man es nennen will — eines Betriebsrates durchführt, in einem anderen Betrieb auf eine andere Weise. Die Hauptsache bleibt, daß diejenigen, die aufgestellt werden, das Vertrauen der physischen und geistigen Arbeiterschaft der betreffenden Betriebe haben.

Alors, nous avons, mais pour la première fois, la base dont nous avons besoin pour du travail pratique. Ces conseils d'entreprise seront alors là comme tels et formeront une compagnie de conseils d'entreprise. Alors cette compagnie de conseil d'entreprise doit être claire sur ce qu'elle doit être cette collectivité dont doit tout d'abord provenir la guérison de notre vie de l'économie. Il ne s'agit pas actuellement de ce que nous prenions des moitiés ou quarts de dispositions, mais il sera travaillé à la base. Cela peut seulement se passer quand nous avons les humains qui sont enclins à travailler de la base. Ne vous laissez pas envoûter parce qu'il sera dit qu'il n'y aurait pas assez de gens instruits dans la compagnie des travailleurs. Cela s’avérera comme la plus grande erreur peut être aussi comme le plus grand non-sens. Car il ne s’agit tout d'abord pas de ce que nous recevions des gens avec une formation professionnelle spéciale, mais de ce que nous recevions des humains à partir de l'immédiate pratique de la vie de l'économie qui ont la confiance de ceux qui font l'économie. Alors, la suite se donnera déjà quand dans les faits sera disponible le sérieux et dans les faits sera disponibles la bonne volonté avec comme base de créer quelque chose de nouveau.

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Dann haben wir zunächst aber erst den Grundstock, den wir zur praktischen Arbeit brauchen. Diese Betriebsräte werden dann als solche dasein und werden eine Betriebsräteschaft bilden. Dann muß sich diese Betriebsräteschaft klar darüber sein, daß sie diejeni ge Körperschaft sein muß, aus der zunächst die Gesundung unseres Wirtschaftslebens hervorgehen muß. Es geht heute nicht darum, daß wir halbe oder Viertelsmaßregeln treffen, sondern darum, daß tatsächlich von Grund auf gearbeitet wird. Das kann nur geschehen, wenn wir die Menschen haben, die geneigt sind, von Grund auf zu arbeiten. Lassen Sie sich nicht betören dadurch, daß gesagt wird, es gäbe in der Arbeiterschaft nicht genügend vorgebildete Leute. Das wird sich als der größte Irrtum, vielleicht auch als der größte Unsinn erweisen. Denn es handelt sich zunächst nicht darum, daß wir Leute mit einer speziellen Fachbildung bekommen, sondern darum, daß wir aus der unmittelbaren Praxis des Wirt schaftslebens heraus Menschen bekommen, die das Vertrauen der Wirtschaftenden haben. Dann wird sich das Weitere schon erge ben, wenn tatsächlich vorhanden sein wird der Ernst und tatsächlich vorhanden sein wird der gute Wille, von Grund auf etwas Neues zu schaffen.

Nous avons donc alors, quand nous avons mis sur pieds à partir des entreprises particulières les conseils d'entreprise, la compagnie des conseils d'entreprise. Alors, nous avons besoin comme à la suite d'une assemblée générale, dans une certaine mesure une assemblée plénière de cette compagnie des conseils d'entreprise. Et cette compagnie de conseils d'entreprise doit, sans faire attention à ce qui de certaines positions sera fabriqué de lois sur les conseils d'entreprise, mais bien à partir des expériences de la vie de l'économie se donner elle-même une constitution. Elle doit se considérer comme une assemblée originelle. Dans cette compagnie de conseils d'entreprise, il doit être traité sur les habilitations, sur les tâches, sur l'entière position de la compagnie des conseils d'entreprise elle-même. Cela peut seulement se passer par ce que, dans cette assemblée plénière, sera tout d'abord parlé sur ce qui est en fait à faire en vue d'une guérison de la vie de l'économie. Il ne s'agit donc pas que maintenant nous théorisions beaucoup sur ce que les conseils d'entreprise ont à faire. Cela doit se montrer soi-même de l'assemblée plénière de la compagnie des conseils d'entreprise.

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Wir haben also dann, wenn wir aus den einzelnen Betrieben. heraus die Betriebsräte auf die Beine gestellt haben, die Betriebsräteschaft. Dann brauchen wir als nächstes eine Vollversammlung, gewissermaßen eine Plenarversammlung dieser Betriebsräteschaft. Und diese Betriebsräteschaft muß sich, ungeachtet dessen, was von gewissen Stellen her als Gesetz über die Betriebsräte fabriziert wird, aus den Erfahrungen des Wirtschaftslebens heraus selbst eine Konstitution geben. Sie muß sich als eine Urversammlung ansehen. In dieser Betriebsräteschaft muß verhandelt werden über die Befugnisse, über die Aufgaben, über die ganze Stellung der Betriebs räteschaft selber. Das kann nur geschehen dadurch, daß in dieser Vollversammlung zunächst über das gesprochen wird, was eigent lich hinsichtlich einer Gesundung unseres Wirtschaftslebens zu tun ist. Es geht also nicht darum, daß wir jetzt viel theoretisieren über dasjenige, was die Betriebsräte zu tun haben. Das muß sich aus der Vollversammlung der Betriebsräteschaft selber ergeben.

Retenons tout d'abord : on ne peut pas socialiser une entreprise particulière. Cela est une pleine absurdité, là, on peut seulement individualiser en entreprise. Socialiser on ne peut que dans un domaine économique fermé. C'est pourquoi aussi nous n'avons pas besoin d'une quelconque prescription générale sur la fonction des conseils d'entreprise dans les entreprises particulières comme aussi maintenant cela vient à nouveau à l'expression dans les lois, mais nous avons besoin d'une constitution interentreprise de la compagnie des conseils d'entreprise. Une compagnie des conseils d'entreprise sur un domaine économique fermé doit être un tout. Quand alors cette assemblée plénière, cette assemblée d'origine s'est donné une constitution, alors elle agira en retour sur les entreprises.

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Halten wir zunächst fest: Man kann nicht einen einzelnen Betrieb sozialisieren. Das ist völliger Unsinn, da kann man nur betrieblich individualisieren. Sozialisieren kann man nur ein geschlossenes Wirtschaftsgebiet. Daher brauchen wir auch nicht irgendwelche allgemeinen Vorschriften über die Funktion der Betriebsräte in einzelnen Betrieben, wie es auch jetzt wiederum in den Gesetzen zum Ausdruck kommt, sondern wir brauchen eine zwischenbetriebliche Konstitution der Betriebsräteschaft. Eine Betriebsräteschaft über ein geschlossenes Wirtschaftsgebiet muß ein Ganzes sein. Wenn dann diese Vollversammlung, diese Urver Sammlung, sich eine Konstitution gegeben hat, dann wird das zurückwirken können auf die Betriebe.

En un prochain pas, on devra alors choisir une commission de cette assemblée plénière de la compagnie des conseils d'entreprise qu'on pourrait nommer directoire de la compagnie des conseils d'entreprise ou conseil central de la compagnie des conseils d'entreprise. Devrait être choisi d'après un mode de choix qui provient entièrement à nouveau de la compagnie des conseils d'entreprise elle-même. Quand ce conseil central de la compagnie des conseils d'entreprises est là, alors est fait un pas essentiel. Car ce dont dans le futur nous avons besoin à l'intérieur du corps économique est quelque chose de tel comme une représentation économique ou ma foi quand nous voulons utiliser l'ancien mot, une chose comme un ministère de l'économie. Ces choses ne peuvent se montrer d'aucune autre manière tout d'abord dans la période de transition que comme nous cherchons la représentation sur le chemin par l'assemblée d'origine, cette assemblée plénière de la compagnie des conseils d'entreprise. Et nous devons pour avoir une base dans les temps à venir compte tenu d'un ordre de société socialiste, avoir créer à partir de cette compagnie des conseils d'entreprise une position centrale qui est à tout moment en mesure de former ce qui pourrait être nommé un ministère de l'économie. Donc, nous devons préparer dans cette direction ce qui peut être une représentation vraiment conforme aux choses de la vie de l’économie à partir de la société sociale. Si nous ne travaillons pas de cette manière alors nous abordons, non préparés, le moment qui interviendra donc très certainement, auquel la socialisation devrait être attaquée, et cela n'a pas la permission de nous aborder non préparés ! Cela est aujourd'hui une question fondamentale. Le moment ne doit pas nous aborder non préparés. Celui qui a le pouvoir, il doit – et vous voyez, il s'agit toutefois, en un sens raisonnable, d'une question de pouvoir -, de savoir ce qu'il a à faire. Cela a donc tout de suite été le caractéristique, le signe distinctif du 9 novembre que les gens qui sont parvenus au sommet n'ont pas su ce qui est à faire. Il doit pour cela être veillé, que les humains soient là qui savent ce qu'ils ont à faire. 04331090092198928051919

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In einem nächsten Schritt muß dann aus dieser Vollversammlung der Betriebsräteschaft heraus ein Gremium gewählt werden, das man nennen könnte: Betriebsräteschaft-Direktorium oder Zentral rat der Betriebsräteschaft. Gewählt werden müßte nach einem Wahlmodus, der wiederum ganz aus der Betriebsräteschaft selbst hervorgeht. Wenn dieser Zentralrat der Betriebsräteschaft da ist, dann ist ein wesentlicher Schritt getan. Denn was wir in der Zukunft innerhalb des Wirtschaftskörpers brauchen, ist so etwas wie eine Wirtschaftsvertretung oder meinetwillen, wenn wir das alte Wort gebrauchen wollen, so etwas wie ein Wirtschaftsministerium. Diese Dinge können sich auf keine andere Weise zunächst in der Übergangszeit ergeben, als daß wir die Vertretung suchen auf dem Weg über jene Urversammlung, jene Plenarversammlung der Betriebsräteschaft. Und wir müssen, um für künftige Zeiten im Hinblick auf eine sozialistische Gesellschaftsordnung eine Grundlage zu haben, aus dieser Betriebsräteschaft heraus eine Zentralstelle geschaffen haben, die jederzeit imstande ist, das zu bilden, was ein Wirtschaftsministerium genannt werden könnte. Also, wir müssen in dieser Richtung dasjenige vorbereiten, was eine wirklich sachgemäße Verwaltung des Wirtschaftslebens aus der sozialen Gesellschaft heraus sein kann. Arbeiten wir nicht in dieser Weise, dann wird uns der Zeitpunkt, der doch ganz gewiß eintreten wird, zu dem die Sozialisierung in Angriff genommen werden soll, unvorbereitet treffen, und er darf uns nicht unvorbereitet treffen! Das ist heute eine fundamentale Frage. Der Zeitpunkt darf uns nicht unvorbereitet treffen. Es muß derjenige, der die Macht hat — und Sie sehen, es handelt sich, allerdings in vernünftigem Sinne, um eine Machtfrage —, wissen, was er zu tun hat. Das ist ja gerade das Charakteristische, das Kennzeichnende des 9. November gewesen, daß die Leute, die an die Spitze gekommen sind, nicht gewußt haben, was zu tun ist. Es muß dafür gesorgt werden, daß die Menschen da sind, die wissen, was sie zu tun haben.

J'ai déjà souligné à plusieurs reprises lors de mes conférences que les conseils d'entreprise ne suffisent pas aujourd'hui à eux seuls. D'autres conseils seront nécessaires. Mais nous n'avons pas besoin de nous en préoccuper aujourd'hui, car ce qui importe, c'est que nous commencions à travailler pratiquement en premier sur un point. L'élan de l'organisme triarticulé n'est pas là pour être théorisé encore et encore, mais pour avancer, pour passer directement au travail vraiment pratique. Le moment où ce travail pratique est nécessaire n'est pas si lointain. Car si certains cercles se représentent aujourd'hui qu'avec une sorte de traité de paix - une sorte de traité de paix doit finalement voir le jour - il y aurait une fin, alors c'est complètement absurde. Un traité de paix aujourd'hui n'est pas la fin, mais le début d'une période que nous allons traverser et dans laquelle la socialisation devra se faire dans le monde civilisé à partir d’une simple nécessité intérieure, mais par les peuples.

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Verschiedentlich schon habe ich in meinen Vorträgen betont, daß es heute allein mit Betriebsräten nicht getan ist. Man wird noch andere Räteschaften brauchen. Aber darum brauchen wir uns heute nicht zu kümmern, denn es geht ja darum, daß wir zunächst an einem Punkt praktisch zu arbeiten beginnen. Der Impuls zum dreigliedrigen Organismus ist nicht dazu da, um im mer wiederum darüber zu theoretisieren, sondern überzugehen, unmittelbar überzugehen zu einer wirklich praktischen Arbeit. Der Zeitpunkt, wo man diese praktische Arbeit braucht, der braucht nicht mehr gar so ferne zu liegen. Denn wenn sich heute gewisse Kreise vorstellen, daß mit irgendeinem Friedensschluß — irgendein Friedensschluß muß ja doch zustande kommen — ein Ende da wäre, so ist das ein völliger Unsinn. Mit einem Friedensschluß ist heute kein Ende da, sondern es ist ein Anfang gemacht für eine Zeit, durch die wir durchgehen werden und in der sich über die zivilisierte Welt einfach aus einer inneren Notwendigkeit heraus, aber gemacht durch die Menschen, die Sozialisierung vollziehen muß.

Nous devons tenir compte de deux choses, et ces deux points j’aimerais les placer aujourd'hui encore devant vous en guise d'introduction. Voyez-vous, dans de nombreuses réunions aujourd'hui - et j'ai participé à un certain nombre de réunions et de discussions - on parle diversement du capitalisme de la même manière qu'on en parlait avant cette catastrophe de la guerre mondiale. Bien sûr, tous les dommages du capitalisme sont toujours aussi valables aujourd'hui qu'ils l'étaient avant la guerre, mais le fait du capitalisme est devenu tout à fait différent à la suite de cette catastrophe de la guerre mondiale. Il suffit de considérer les conditions en Allemagne même. Le capitalisme a, après tout, subi un changement suite à l'économie de guerre. L'économie de guerre a, d'une certaine manière, élevé le capitalisme à son plus haut niveau. Et il a pu le faire en ignorant complètement les besoins réels des humains, en ne gérant économiquement que pour la guerre. Mais parce que le capitalisme a été entraîné dans cette crise par la création de rien d'autre que des choses improductives, l'ensemble du capitalisme est en fait entré dans un rapport aux classes ouvrières tout à fait différent de ce qui était le cas auparavant. Aujourd'hui, le capitalisme n'est plus ce qu'il était avant la catastrophe de la guerre mondiale. Et ce qui est réellement présent, c'est qu'il faut prendre conscience que ce capitalisme n'est plus dans une telle position. Car ce capitalisme a simplement ruiné la vie économique d'une grande partie du monde civilisé, il a sapé la vie économique. Aujourd'hui, il a déjà tellement fait, pour sa propre destruction que cette destruction doit venir, non pas dans "un certain temps", comme on disait dans les milieux socialistes, non pas dans "un avenir lointain", mais dans un avenir immédiat, le capitalisme montrera au monde civilisé qu'il était en état de continuer à travailler sous l'ancien régime et de se placer dans le rapport au travail salarié que vous connaissez suffisamment. Mais ce rapport ne peut pas du tout être établi de nouveau. C'est pourquoi la question est si brûlante aujourd'hui : que fait le prolétariat au moment où, par l'autodestruction du capitalisme, la tâche de remodeler le monde lui incombe ? Le capitalisme pourrait continuer à fonctionner sous les anciennes conditions. Il ne le peut plus. Il ne le peut plus du tout. Le chaos total, la confusion totale s'ensuivrait si le capitalisme continuait à fonctionner de cette manière.

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Zweierlei müssen wir ja berücksichtigen, und diese zwei Punkte möchte ich heute noch einleitungsweise vor Sie hinstellen. Sehen Sie, es wird heute vielfach in Versammlungen — und ich habe ja nun jetzt recht viele Versammlungen und Diskussionen mitgemacht — über Kapitalismus geredet, und zwar so, wie geredet worden ist vor dieser Weltkriegskatastrophe. Selbstverständlich gelten all die Schäden des Kapitalismus heute noch genauso wie vor dem Kriege, aber die Tatsache des Kapitalismus ist durch diese Weltkriegskatastrophe eine ganz andere geworden. Bedenken Sie nur die Verhältnisse in Deutschland selbst. Der Kapitalismus hat ja eine Veränderung durchgemacht durch die Kriegswirtschaft. Die Kriegswirtschaft hat in einer gewissen Weise den Kapitalismus bis zu seiner höchsten Höhe erhoben. Und sie konnte das dadurch, daß völlig an den wirklichen Bedürfnissen der Menschen vorbeigewirtschaftet wurde, indem nur für den Krieg gewirtschaftet wurde. Dadurch aber, daß der Kapitalismus in diese Krisis hineingetrieben worden ist, indem nur Unproduktives geschaffen wurde, dadurch ist tatsächlich der ganze Kapitalismus in ein ganz anderes Verhält nis zur Arbeiterschaft getreten, als dies früher der Fall war. Heute steht der Kapitalismus nicht so da wie vor der Weltkriegskatastrophe. Und dasjenige, was eigentlich vorliegt, ist, daß man sich bewußt werden müßte, daß dieser Kapitalismus nicht mehr so dasteht. Denn dieser Kapitalismus hat, wenn das auch heute noch nicht so stark hervortritt, das Wirtschaftsleben über einen großen Teil der zivilisierten Welt einfach ruiniert, er hat das Wirtschaftsleben unterhöhlt. Er hat heute schon so viel getan zu seiner eigenen Vernichtung, daß diese Vernichtung kommen muß, nicht in «irgend einer Zeit», wie man früher in sozialistischen Kreisen gesprochen hat, nicht in «einer fernen Zukunft», sondern in unmittelbarer Zukunft wird der Kapitalismus über die zivilisierte Welt hin zeigen, daß er imstande war, unter dem alten Regime fortzuarbeiten und sich in das Ihnen ja genügend bekannte Verhältnis zur Lohnarbeiterschaft zu setzen. Aber dieses Verhältnis, das kann gar nicht wieder hergestellt werden. Daher ist heute die Frage so brennend: Was tut das Proletariat in dem Augenblick, in dem ihm durch die Selbstvernichtung des Kapitalismus die Aufgabe zufällt, die Welt neu zu gestalten? Der Kapitalismus konnte unter den alten Verhältnissen fortwirtschaften. Er kann dies jetzt nicht mehr. Er kann es gar nicht. Es würde ein völliges Chaos, eine völlige Wirrnis eintreten, wenn der Kapitalismus so fortwirtschaften würde.

Supposons qu'une quelque paix viendrait en l’état, aussi quand ceux qui veulent maintenant la rejeter la rejettent. Une quelque chose doit quand même venir en l’état. Mais ce qui vient toujours en l’état, cela pourrait quand même seulement consister en ce que - je vous demande de retenir cela - avec l'aide du capitalisme de l'Entente, qui n'est pas encore complètement brisé, l'Europe centrale et orientale sera piétinée à mort, nous aurions l'esclavage jusqu'au Rhin, en particulier pour les humains travaillant. Cela pourrait alors seulement être si le capitalisme de l'Entente n'était pas mis à mal. Car que pourrait-il alors se présenter ? Tout homme pratique peut se le dire clairement. Il se produirait notamment ce qui suit : supposons que la paix se réalise, cette paix qui, après tout, est une paix du capitalisme de l'Europe centrale et orientale, qui s'est en fait déjà effrité avec le capitalisme de l'Entente, car le prolétariat n'a été appelé nulle part, malgré le gouvernement socialiste, à participer de quelque façon que ce soit aux destinées du monde. Supposons donc que cette paix se réalise, alors elle n'aurait de sens que si le prolétariat allemand était prêt à reconstruire le capitalisme en se contentant d'un salaire terriblement bas. S'il acceptait ce salaire terriblement bas, avec lequel il mourrait progressivement de faim, alors, par ce bas salaire, le capitalisme allemand pourrait à nouveau se relever, et il pourrait être payé aux dépens de la classe ouvrière, pour ainsi dire, ce que demande le capitalisme de l'Entente. C'est un des cas.

15

Nehmen wir einmal an, irgendein Friede käme zustande, auch dann, wenn diejenigen, die ihn jetzt ablehnen wollen, ihn ablehnen. Irgend etwas muß doch zustande kommen. Was immer aber zu stande kommt, das könnte doch nur darin bestehen — das bitte ich durchaus festzuhalten —, daß mit Hilfe des noch nicht völlig geknickten Entente-Kapitalismus totgetreten würden Mittel- und Osteuropa, daß wir eine Versklavung bis zum Rhein, insbesondere für die arbeitenden Menschen, haben würden. Das könnte nur dann sein, wenn der Entente-Kapitalismus nicht geknickt würde. Denn was könnte dann eintreten? Das kann sich jeder praktische Mensch klar sagen. Es würde nämlich folgendes eintreten: Nehmen wir an, der Friede käme zustande, dieser Friede, der ja ein Friede des eigentlich schon abgewirtschafteten Kapitalismus von Mittel-und Osteuropa mit dem Entente-Kapitalismus ist, denn das Proletariat ist bis jetzt nirgends, trotz der sozialistischen Regierung, irgendwie aufgerufen worden, teilzunehmen an den Geschicken der Welt. Nehmen wir also an, dieser Friede kommt zustande, dann würde er nur einen Sinn haben, wenn sich das deutsche Proletariat dazu bereit fände, den Kapitalismus wieder aufzubauen dadurch, daß es sich mit einem furchtbar niedrigen Lohn begnügen würde. Würde es diesen furchtbar niedrigen Lohn, bei dem es allmählich verhungern würde, akzeptieren, dann könnte durch diesen niederen Lohn der deutsche Kapitalismus sich wieder erheben, und es könnte auf Kosten der Arbeiterschaft sozusagen bezahlt werden, was der Entente-Kapitalismus verlangt. Das ist der eine Fall.

L'autre cas est, ce que vous ne croirez probablement pas, qu'il arrive que, par exemple, le prolétariat américain et anglais décide de travailler le moins cher possible, avec les salaires les plus bas possibles, afin de pouvoir livrer à l'Allemagne des moyens de production, que l'Allemagne ne peut d'abord payer que si, à son tour, le prolétariat travaille presque pour rien. Pour le prolétaire allemand, le résultat dans les deux cas est qu'il se trouve dans une situation terrible. La libération de cette situation ne peut être obtenue que par une véritable socialisation qui place la vie sociale sur une base entièrement différente. Si vous amenez le capitalisme hors de l'ordre social comme cela a souvent été décrit, alors ce qui peut venir en l’état comme paix, compensation ou accord ne peut pas être quelque chose qui se conclut entre les capitalistes d'Europe centrale et orientale et les capitalistes occidentaux, mais seulement quelque chose qui émerge de la société devenant de plus en plus socialiste. Et cela seul peut créer des conditions saines dans les relations internationales. Car alors ce sera ainsi, que tout de suite par le traité de paix, le capitalisme d'Europe centrale et orientale, qui n'est plus en mesure de se tenir sur ses deux pieds, devra effectivement quitter la scène. Et cela aura pour conséquence que le capitalisme pourra aussi être combattu de manière réelle dans les États de l'Entente. Car s'il n'y a aucun capital en un endroit et que la vie productive prévaut pourtant, la puissance productive prévaut, alors on doit se comporter à une telle économie productive d'une manière tout à fait autre que si l'on a l'espoir que le capitalisme reprenne des forces et verse une indemnité de guerre ou du genre. Vous voyez, je dis cette dernière chose seulement pour la raison que vous ne pouvez pas croire que quoi que ce soit est reporté à un avenir lointain. C'est une question de l'avenir très proche, il s’agit de ce que le temps qui commence par le nécessaire accord des peuples ou par le traité de paix, soit ou bien le début d'une situation terrible pour le prolétariat d'Europe centrale et orientale, ou bien le début d'une véritable socialisation qui doit naître de votre courage, de votre force, de votre clairvoyance/vue juste dans la nécessité. C'est ce que je voulais indiquer à l'avance.


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Der andere Fall ist der, daß, was Sie wahrscheinlich nicht glauben werden, es eintritt, daß sich zum Beispiel das amerikanische und das englische Proletariat dazu entschließt, möglichst billig, mit möglichst niedrigen Löhnen zu arbeiten, damit an Deutschland Produktionsmittel geliefert werden können, die Deutschland zu nächst ja nur dann zahlen kann, wenn wiederum das Proletariat fast umsonst arbeitet. Für den deutschen Proletarier ergibt sich in beiden Fällen, daß er in eine furchtbare Lage kommt. Befreiung aus dieser Lage bringen kann nur eine wirkliche Sozialisierung, welche das soziale Leben auf eine ganz andere Basis stellt. Wenn Sie auf die Weise, wie es oftmals geschildert wurde, den Kapitalismus herausbringen aus der sozialen Ordnung, dann kann dasjenige, was als Friede oder Ausgleich oder Verständigung zustande kommt, nicht irgend etwas sein, was abgeschlossen wird zwischen den Kapitalisten Mittel- und Osteuropas und den westlichen Kapitalisten, sondern es kann nur etwas sein, was hervorgeht aus der immer sozialistischer werdenden Gesellschaft. Und das allein kann gesunde Verhältnisse in den internationalen Beziehungen herbei führen. Denn dann wird es so sein, daß gerade durch den Friedensschluß der heute nicht mehr auf seinen Beinen stehende mittel- und osteuropäische Kapitalismus tatsächlich von der Bildfläche abtreten muß. Und das wird im Gefolge haben, daß auch in den Entente-Staaten der Kapitalismus in einer wirklichen Weise bekämpft werden kann. Denn wenn es an irgendeinem Orte kein Kapital gibt und dennoch produktives Leben herrscht, produktive Kraft herrscht, dann muß man in ganz anderer Weise zu einer solchen produktiven Wirtschaft sich verhalten, als wenn man die Hoffnung hat, daß der Kapitalismus wieder erstarkt und einem die Kriegsentschädigung zahlt oder dergleichen. Sie sehen, ich sage das letztere nur aus dem Grunde, damit Sie nicht glauben, daß irgend etwas in eine ferne Zukunft geschoben wird. Es geht um die allernächste Zukunft, es geht darum, daß die Zeit, die beginnt mit der notwendigen Verständigung der Völker oder mit dem Friedensschluß, entweder der Anfang einer furchtbaren Lage des mittel- und osteuropäischen Proletariats sein wird oder der Anfang sein wird einer wirklichen Sozialisierung, die hervorgehen muß aus Ihrem Mut, aus Ihrer Kraft, aus Ihrer Einsicht in die Notwendigkeit. Das ist es, was ich vorausschicken wollte.

Je crois qu'aujourd'hui, nous devrions parler sur la compagnie des conseils d'entreprise, mais de manière à ce que cela débouche sur une action réelle, afin que nous ne parlions pas simplement, mais que nous voyions comment l'impulsion pour la triarticulation de l'organisme social consiste en ce qu'il contiennne des pensées qui peuvent être mises sur pied, qui peuvent venir à des faits.

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Ich glaube, daß wir uns heute über die Betriebsräteschaft unter halten sollen, aber so, daß das zu einem wirklichen Tun führt, damit wir nicht bloß reden, sondern sehen, wie der Impuls zur Dreigliederung des sozialen Organismus darin besteht, daß er Gedanken enthält, die auf die Beine gestellt werden können, die zur Tat werden können.

Discussion

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Diskussion

L’orateur de la discussion Biel s'oppose au projet de loi sur les conseils d'entreprise proposé par le gouvernement et à un article paru dans la Feuille du jour sur le gouvernement de coalition.

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Diskussionsredner Biel wendet sich gegen das von der Regierung vorgeschlagene Gesetz über die Betriebsräte und gegen einen Artikel im Tagblatt über die Koalitionsregierung.

04331096105198928051919 L'orateur de la discussion Lang demande : si les conseils d'entreprise devraient être nommés ou élus, s'il est pensé que des préposés/employés et des directeurs, des directeurs techniques ou commerciaux ont à voter avec ? Il est quand même important que les lois ou règlements qui seront faits soient aussi faits vraiment par des gens qui voient le contexte d’ensemble.

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Diskussionsredner Lange fragt: Ist, wenn die Betriebsräte gewählt oder ernannt werden sollen, daran gedacht, daß Angestellte und Direktoren, technische oder kaufmännische Direktoren, mitzuwählen sind? Es ist doch wichtig, daß die Gesetze oder Bestimmungen, die gemacht werden, auch wirklich von Leuten gemacht werden, die den gesamten Zusammenhang überblicken.

Rudolf Steiner : la question est extraordinairement importante. Il s'agit donc que nous mettions quelque chose sur pied, qui peut travailler. N'est-ce pas, travailler dans les actuelles formes économiques sans les directeurs spirituels on ne le peut évidemment pas. L'économie serait poussée dans une impasse. La production se trouverait silencieuse après un temps relativement court, si on ne gagnait pas la direction technique pour cela. Vous savez donc qu'en Russie par les différents rapports – sur lesquels il serait intéressant de s'entretenir aussi une fois – il n'a pas été possible, de gagner les directeurs techniques correspondants pour le véritable concept de socialisation, ainsi qu'on se tenait devant le fait que d'un côté, il était peut être là, un prolétariat de travailleurs manuels même suffisamment grand, lesquels auraient pu accueillir le concept de socialisation, et de l'autre côté ce n'était pas possible, de gagner la masse des travailleurs spirituels ainsi nommés pour le concept de socialisation. La conséquence de cela était ce qui pour la Russie devra être le plus souvent regretté : le sabotage de cette compagnie de travailleurs spirituels. Ce sabotage de la compagnie de travailleurs spirituels doit absolument être évité, cela signifie : il est nécessaire que tous les leviers soient mis en mouvement maintenant pour surmonter ce qui est là comme obstacle à l'intérieur de la compagnie des travailleurs spirituels. Ne méconnaissons pas quels lourds obstacles sont là.

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Rudolf Steiner: Die Frage ist außerordentlich wichtig. Es handelt sich ja eben darum, daß wir etwas zustande bringen, was arbeiten kann. Nicht wahr, arbeiten in der gegenwärtigen Wirtschaftsform ohne die geistigen Leiter kann man selbstverständlich nicht. Die Wirtschaft würde in eine Sackgasse hineingetrieben werden. Die Produktion würde nach verhältnismäßig kurzer Zeit stillestehen, wenn man nicht die technische Leitung dafür gewänne. Sie wissen ja, daß in Rußland durch die verschiedenen Verhältnisse — über die es ja interessant wäre, sich auch einmal zu unterhalten -- es nicht möglich gewesen ist, die technischen Leiter entsprechend für den wirklichen Sozialisierungsgedanken zu gewinnen, so daß man also dort vor der Tatsache stand, daß auf der einen Seite ein vielleicht sogar genügend großes Handarbeiterproletariat da war, welches den Sozialisierungsgedanken hätte aufnehmen können, und auf der anderen Seite es nicht möglich war, die Masse der sogenannten geistigen Arbeiter für den Sozialisierungsgedanken zu gewinnen. Die Folge davon war dasjenige, was für Rußland am meisten bedauert werden muß: die Sabotage dieser geistigen Arbeiterschaft. Diese Sabotage der geistigen Arbeiterschaft muß unbedingt vermieden werden, das heißt: Es ist notwendig, daß alle Hebel in Bewegung gesetzt werden müssen, um dasjenige zu überwinden, was als Hindernis innerhalb der geistigen Arbeiterschaft da ist. Verkennen wir eben nicht, welche schweren Hindernisse da sind.

Voyez-vous, j'ai donc aussi déjà parlé là dessus ici. N'est-ce pas, nous nous tenons donc aujourd'hui une fois devant le fait que le prolétariat par une longue formation est formé politiquement à un certain degré. La formation politique ne consiste donc pas que l'on sache jusque dans le détail l'un ou l'autre, mais qu'on ait une constitution de base de l'âme qui est politique. Cela a le prolétariat, mais pas ceux qui appartiennent aux cercles de la compagnie des travailleurs spirituels ainsi nommés. Cette compagnie des travailleurs spirituels, elle s'est habituée à soigner en elle ce qu'on pourrait nommer une mentalité d'autorité. Si cette autorité est maintenant une autorité d’État ou une autorité de fabrique n'est pas décisif. Il est important de savoir que dans ces cercles règne une profonde mentalité d'autorité. Certainement, l'individu aimerait se révolter intérieurement, la plupart le font avec le poing dans la poche du pantalon. Mais il n'est pas à se passer de la compagnie des travailleurs spirituels pour la véritable socialisation. C'est pourquoi je dis : il est nécessaire de gagner les préposés et les directeurs de fabrique et avant tout parmi eux ceux qui ont un sens et un cœur pour une véritable socialisation.

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Sehen Sie, ich habe ja auch über dies hier schon gesprochen. Nicht wahr, wir stehen ja heute einmal vor der Tatsache, daß das Proletariat durch eine lange Schulung in einem gewissen Grade politisch geschult ist. Das Proletariat ist, wenn das vielleicht auch nicht für jeden einzelnen gilt, politisch geschult. Politische Schulung besteht ja nicht darin, daß man bis in die Einzelheiten das eine oder andere weiß, sondern darin, daß man eine gewisse Grundverfassung der Seele hat, die politisch ist. Das hat das Proletariat, das haben aber diejenigen nicht, die den Kreisen der sogenannten geistigen Arbeiterschaft angehören. Diese geistige Arbeiterschaft, die hat sich daran gewöhnt, in sich zu pflegen, was man nennen könnte Obrigkeitsgesinnung. Ob diese Obrigkeit nun eine Staatsobrigkeit oder eine Fabrikobrigkeit ist, ist nicht entscheidend. Wichtig ist zu wissen, daß in diesen Kreisen eine tiefe Obrigkeitsgesinnung herrscht. Gewiß, der einzelne mag innerlich revoltieren, meistens tut er es aber mit der Faust in der Hosentasche. Aber zu entbehren für die wirkliche Sozialisierung ist die geistige Arbeiterschaft nicht. Deshalb sage ich: Es ist nötig, die Angestellten und auch die Betriebsleiter zu gewinnen und vor allem unter ihnen diejenigen zu gewinnen, welche einen Sinn und ein Herz haben für wirkliche Sozialisierung.

Nous n’aurions pas la permission de le laisser venir à ce qu’alors, quand le moment est là, soit fondé une sorte de ministère de l'économie, que ce ministère soit nécessaire, de se placer cinq ou six ou douze sièges comme sommet supérieur et de continuer à travailler tout l'appareil dans la vieille mentalité. Mais aussi nous n'aurions pas la permission de laisser venir quelque chose d'autre. Monsieur Biel a très bien évoqué de quoi il s'agirait, si devenait réalité quelque chose comme ce qui repose dans cette malheureuse loi sur la compagnie des conseils d'entreprises, qui maintenant doit sortir.

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Wir dürfen es nicht dahin kommen lassen, dann, wenn der Zeitpunkt da ist, eine Art Wirtschaftsministerium so zu begründen, daß dieses Ministerium genötigt ist, sich fünf oder sechs oder zwölf Sessel hinzustellen als obere Spitze, und der ganze Apparat in der alten Gesinnung weiterarbeitet. Aber noch zu etwas anderem dürfen wir es auch nicht kommen lassen. Herr Biel hat es ganz gut angedeutet, um was es sich handeln würde, wenn so etwas Wirklichkeit würde wie das, was über die Betriebsräteschaft in diesem unglücklichen Gesetz liegt, das jetzt herauskommen soll.

Je vous ai donc dit que c'est un fait essentiel que nous nous tenons tout de suite maintenant en un instant où le capitalisme s'est en fait ruiné et ne peut pas à nouveau se reconstruire de lui-même. Si une reconstruction devait se passer, elle doit se passer par les humains qui travaillent. Les capitalistes ne peuvent pas continuer. Mais c'est ce qui prouve qu'on doit saisir le moment. Des lois telles que celle qui devrait là devenir réalité, elles sont appropriées à ce qu'avec l'aide de la compagnie des travailleurs conduite dans l'erreur du capitalisme, qui ne peut pas s'aider lui-même, il sera à nouveau retapé et accédera à la vieille domination. La compagnie des travailleurs devrait former des conseils d'entreprise tels que par toute leur manière, comme ils sont aménagés, ils aident de nouveau à mettre debout le capitalisme. À l'encontre de cela nous pouvons seulement travailler quand à partir de l'humanité travaillant vraiment, une compagnie de conseils d'entreprise sera créée de bas en haut et qu'elle se donne elle-même une constitution, cela signifie, ne se soucie pas de ce qui au fond veut être une poursuite de l'ancien capitalisme parce ce que cela ne peut se penser le monde autrement qu'aménagé capitalistement.

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Ich habe Ihnen ja gesagt, daß es eine wesentliche Tatsache ist, daß wir gerade jetzt in einem Zeitpunkte stehen, wo sich eigentlich der Kapitalismus ruiniert hat und sich nicht wiederum aus sich selber aufbauen kann. Wenn ein Aufbau geschehen soll, muß er von den arbeitenden Menschen her geschehen. Die Kapitalisten können nicht weitermachen. Das ist dasjenige, was aber beweist, daß man den Zeitpunkt ergreifen muß. Solche Gesetze wie das, was da Wirklichkeit werden soll, die sind dazu geeignet, daß mit Hilfe der irregeführten Arbeiterschaft der Kapitalismus, der sich selbst nicht helfen kann, wiederum aufgepäppelt wird und zur alten Herrschaft gelangt. Die Arbeiterschaft soll solche Betriebsräte bilden, die durch ihre ganze Art, wie sie eingerichtet sind, dem Kapitalismus wieder aufhelfen. Dem können wir nur entgegenarbeiten, wenn aus der wirklich arbeitenden Menschheit heraus eine Betriebsräteschaft von unten herauf geschaffen wird und sich selbst eine Konstitution gibt, das heißt sich nicht kümmert um das, was im Grunde eine Fortsetzung des alten Kapitalismus sein will, weil es sich die Welt nicht anders als kapitalistisch eingerichtet denken kann.

Nous devons être entièrement clairs vis-à-vis de nous-mêmes que nous avons comme première tâche, de mettre absolument sur pied les conseils d'entreprise et que, aussi loin ça va, dans cette compagnie des conseils d'entreprise, nous avons aussi besoin des travailleurs spirituels. Ceux-là qui n'ont aucun sens et aucun cœur pour la socialisation, nous ne pouvons donc pas les utiliser là.

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Wir müssen uns ganz klar darüber sein, daß wir als erste Aufgabe haben, die Betriebsräte überhaupt auf die Beine zu stellen, und daß wir, soweit es geht, in dieser Betriebsräteschaft auch die geistigen Arbeiter brauchen. Diejenigen, die keinen Sinn und kein Herz haben für die Sozialisierung, die können wir dort nicht brauchen.

Il s'agirait aussi à peine d'avoir le plus de directeurs ou pointures là-dedans, mais avant toutes choses ceux qui doivent vraiment travailler spirituellement. Alors, il est possible, à partir d'une telle compagnie de conseils d'entreprise, de venir à bout de quelque chose comme une socialisation. Mais prononcez-vous à une telle loi, comme elle est maintenant projetée, alors vous n'avez rien d'autre que la vieille commission des travailleurs rebaptisée. Ce n'est qu'un rebaptême, et évidemment – parce qu'on ne peut avoir les deux l'un à côté de l'autre – les vieilles commissions de travailleurs doivent être supprimées. Les vieilles commissions de travailleurs ne pouvaient pas supprimer le capitalisme, les nouveaux conseils d'entreprise fondés d'après la loi ne le feront pas non plus.

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Es würde sich auch kaum darum handeln, möglichst viele Direktoren oder Spitzen darin zu haben, sondern vor allen Dingen diejenigen, die geistig wirklich arbeiten müssen. Dann ist es möglich, aus einer solchen Betriebsräteschaft heraus, so etwas wie die Sozialisierung zu bewältigen. Bekennen Sie sich aber zu einem solchen Gesetz, wie es jetzt projektiert wird, dann haben Sie nichts anderes als die alten Arbeitsausschüsse umgetauft. Es ist nur eine Umtaufung, und selbstverständlich — weil man die beiden nicht nebeneinander haben kann — sollen die alten Arbeiterausschüsse abgeschafft werden. Die alten Arbeiterausschüsse konnten den Kapitalismus nicht beseitigen, die nach dem Gesetz zu begründenden neuen Betriebsräte werden es auch nicht tun.

Donc, nous devons aussi loin que possible mettre sur pied une compagnie de conseils d'entreprise, et celle-là doit pouvoir activer les entreprises à partir d'elle-même. Nous n'avons pas la permission en cela de penser purement à de l'agitation, mais nous devons penser au travail pratique duquel les entreprises pourront être formées à nouveau. Là il ne suffit pas qu'on représente la conception que la production devrait être socialisée, mais il s'agit qu'on sache le plus exactement possible comment elle devra être socialisée. Cela se passera par ce que nous obtenions vraiment la compagnie des travailleurs spirituels dans la compagnie des conseils d'entreprise. Là-dessus doit être orienté notre effort. C'est pourquoi la mentalité apolitique des travailleurs spirituels devra être mise de côté. Et aussi ce sur quoi sera aujourd'hui attendu, nous n'aurions pas le droit de le perdre des yeux.

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Also, wir müssen so weit wie möglich eine Betriebsräteschaft zustande bringen, und die muß aus sich selbst heraus die Betriebe betreiben können. Wir dürfen dabei nicht bloß an Agitation denken, sondern wir müssen an die praktische Arbeit denken, aus der heraus die Betriebe neu gestaltet werden können. Da reicht es nicht aus, daß man die Auffassung vertritt, daß die Produktion sozialisiert werden soll, sondern es kommt darauf an, daß man möglichst genau weiß, wie sie sozialisiert werden muß. Das wird dadurch geschehen, daß wir wirklich die geistige Arbeiterschaft in die Betriebsräteschaft hereinbekommen. Darauf muß unser Bestreben gerichtet sein. Daher muß die unpolitische Gesinnung der geistigen Arbeiter beseitigt werden. Und auch dasjenige, worauf heute gewartet wird, dürfen wir nicht aus dem Auge verlieren.

Aujourd'hui, il sera donc, sous les conditions que vous connaissez peut-être assez, attendu du non-prolétariat que pas seulement quelque socialisation se constitue, mais que le prolétariat pourra être surmonté. N'oubliez pas, il y a des expressions telles que celle d'un grand industriel allemand qui a dit : nous, grands industriels, nous pouvons attendre, et nous attendrons, jusqu'à ce que les travailleurs viennent à la porte de nos fabriques et prient après du travail ! - Cette mentalité n'est pas rare. On attend sur ce que les travailleurs se laissent quand même abattre. Et cela est ce qui devra être empêché par la réalité. C'est de cela qu'il s'agit. Il vaut aussi de penser à ce quand on s'occupe avec la question comment les travailleurs spirituels sont à gagner pour notre chose. Au début de ce qui devrait s'animer parmi nous comme fait, il doit premièrement se tenir que des conseils d'entreprise seront établis, et deuxièmement qu'aussi loin que cela va aujourd'hui, les travailleurs spirituels devraient en être aussi. 04331096105198928051919 (…)

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Heute wird ja unter Verhältnissen, die Sie vielleicht genügend kennen, von dem Nichtproletariat darauf gewartet, daß nicht etwa nur irgendeine Sozialisierung zustande kommt, sondern daß das Proletariat überwunden werden kann. Vergessen Sie nicht, es gibt solche Aussprüche wie die eines deutschen Großindustriellen, der gesagt hat: Wir Großindustriellen, wir können warten, und wir werden warten, bis die Arbeiter an die Tore unserer Fabriken kommen und um Arbeit bitten! — Diese Gesinnung ist nicht selten. Man wartet darauf, ob sich die Arbeiter nicht doch unterkriegen lassen. Und das ist dasjenige, was durch die Wirklichkeit verhindert werden muß. Darauf kommt es an. Hieran gilt es auch zu denken, wenn man sich mit der Frage beschäftigt, wie die geistigen Arbeiter für unsere Sache zu gewinnen sind. Am Anfang dessen, was als Tat unter uns aufleben soll, muß erstens stehen, daß Betriebsräte aufgestellt werden, und zweitens, daß, soweit es heute geht, auch die geistigen Arbeiter mit dabei sein müssen.


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Un intervenant dans la discussion a demandé : "Qu’est-ce qu'alors les conseils d'entreprise ont à faire en réalité ? Et qu’est-ce qui doit être fait dans un temps très proche ?

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Ein Diskussionsredner fragt: Was haben denn die Betriebsräte eigentlich zu tun? Und was muß in der allernächsten Zeit getan werden?

Rudolf Steiner : j’aimerais accentuer que ce que j'ai dit n'est pas pour le proche avenir, mais pour l’encore plus proche avenir. J'ai déjà souligné que ce n'est pas le moment aujourd'hui de réfléchir beaucoup à la manière dont nous pouvons mettre en place des conseils d'entreprise, mais qu'il s'agit avant tout de mettre les conseils d'entreprise sur pied et de venir à une réunion complète du conseil d'entreprise. Ce qui est nécessaire avant tout, c'est que nous ayons des gens de la vie de l’économie même qui font alors le supplémentaire. Il ne peut s’agir aujourd'hui de dire de manière exactement circonscrite, en rapport à des situations particulières, que les conseils d'entreprise ont à faire ceci ou cela, mais je me représente que la chose tout à fait pratique. Certes, parmi ces conseils d'entreprise, il y en aura qui sauront déjà comment procéder dans tel ou tel cas en matière de socialisation, d'autres ne le sauront pas. Mais il n'est pas du tout difficile, s'il y a vraiment de la bonne volonté, de reconnaître les vraies tâches à accomplir dans un avenir très proche.

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Rudolf Steiner: Ich möchte durchaus betonen, daß das, was ich gesagt habe, nicht für die nächste, sondern für die allernächste Zukunft ist. Ich habe schon betont: Es kann heute nicht an der Zeit sein, daß wir viel herumdenken darüber, wie wir gebildete Betriebsräte bekommen, sondern es geht zu allererst darum, daß wir die Betriebsräte auf die Beine stellen und zu einer Betriebsräte-Vollversammlung kommen. Was vor allem notwendig ist: daß wir Leute aus dem Wirtschaftsleben selbst haben, die dann das Weitere tun. Es kann heute nicht darum gehen, daß man in bezug auf einzelne Situationen genau abgezirkelt sagt, die Betriebsräte haben dieses oder jenes zu tun, sondern ich stelle mir die Sache ganz praktisch vor. Gewiß, unter diesen Betriebsräten werden einzelne sein, die schon wissen, wie man in dem oder jenem Fall in bezug auf die Sozialisierung vorgehen kann, andere werden es nicht wissen. Es ist aber gar nicht so schwer, wenn wirklich guter Wille herrscht, die wirklichen Aufgaben für die allernächste Zeit zu erkennen.

Il y a naturellement différents chemins en rapport à la manière de procéder. Supposons une fois, la socialisation ne peut pas se limiter à Stuttgart, c'est-à-dire, supposons une fois seulement le Wurtemberg. Un des chemins serait de parcourir tout le pays, en allant de cercle de travailleurs en cercle de travailleurs, et de parler aux différents groupes de ce qui est le plus nécessaire dans le sens de la triarticulation, ce en quoi vous est habituellement répliqué : Ce sont des objectifs, mais pas des chemins ! - Bien que cela veuille indiquer sur des chemins corrects. Ce serait donc un des chemins, car aujourd'hui nous ne pouvons rien obtenir sans que nous ayons un très grand nombre d’humains sur lesquels on peut s'appuyer. Mais nous n'avons pas le temps d'aller ce chemin, si l’on pense qu'il ne s'agit pas de travailler pour le proche avenir, mais pour le très proche avenir. Ainsi nous devons donc absolument penser à l'autre chemin. Nous devons obtenir ces personnes, et la compagnie des conseils d'entreprise veut être ce qui, en s'étant laissé élire ou nommer comme conseils d'entreprise, se place pleinement et complètement dans le travail de socialisation. Alors je ne me représente pas si difficile ce qu’il y a à faire avec une telle compagnie fermée, mais possédant la confiance des plus larges masses.


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Es gibt natürlich in bezug auf die Vorgehensweise verschiedene Wege. Nehmen wir einmal an, die Sozialisierung kann sich nicht auf Stuttgart beschränken, also nehmen wir einmal nur Württemberg an. Der eine Weg wäre, daß man im ganzen Lande herum zieht und von Arbeiterkreis zu Arbeiterkreis geht und vor den einzelnen Gruppierungen über das spricht, was im Sinne der Dreigliederung das Allernotwendigste ist, wobei einem gewöhnlich erwidert wird: Das sind Ziele, aber nicht Wege! — Obwohl es gerade eben auf den richtigen Weg hindeuten will. Das also wäre der eine Weg, denn heute können wir nichts erreichen, ohne daß wir eine wirklich große Anzahl von Menschen haben, auf die man sich stützen kann. Diesen Weg zu gehen, haben wir aber nicht die Zeit, wenn man daran denkt, daß es nicht darum geht, für die nächste Zukunft zu arbeiten, sondern für die allernächste Zeit. So müssen wir also unbedingt an den anderen Weg denken. Wir müssen diejenigen Personen bekommen, und das will die Betriebsräteschaft sein, die sich dadurch, daß sie sich zu Betriebsräten haben wählen oder ernennen lassen, voll und ganz in die Arbeit der Sozialisierung hineinstellen. Dann stelle ich mir dasjenige, was mit einer solchen geschlossenen, aber das Vertrauen breitester Massen besitzender Körperschaft zu tun hat, wahrhaftig nicht so schwierig vor.

Si nous avons maintenant ces conseils d'entreprise, alors la question ne vient plus tant en considération si les gens savent déjà exactement ce qu'ils ont à faire. Au bout de huit jours, ils le sauront. Ob doit seulement d'abord avoir les gens. Le problème aujourd'hui n'est pas qu'il soit si terriblement difficile de savoir ce qui est à faire en premier, mais que si peu de gens ont la bonne volonté et le désir de faire ce qui doit être fait. Donc, si nous avons ces humains qui se sentent la responsabilité intérieure de travailler sur la socialisation, parce qu'ils ont été élus/choisit par la confiance de leurs collègues, alors nous aurons créé la base pour le tout prochain travail pratique.

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Wenn wir nun diese Betriebsräte haben, dann kommt gar nicht mehr so sehr die Frage in Betracht, ob die Leute schon ganz genau wissen, was sie zu tun haben. Nach acht Tagen werden sie es wissen. Man muß nur erst die Leute haben. Das Problem heute besteht ja nicht darin, daß es so furchtbar schwer ist, zu wissen, was zunächst zu tun ist, sondern darin, daß so wenig Leute den guten Willen und die Lust haben, das zu tun, was getan werden muß. Also, haben wir diejenigen Menschen, die in sich die innere Verantwortung fühlen, an der Sozialisierung zu arbeiten, weil sie durch das Vertrauen ihrer Mitarbeiter gewählt worden sind, dann werden wir dadurch die Basis geschaffen haben für die allernächste praktische Arbeit.

Le tout prochain travail pratique, ne nous ne le laissons pas contrarier en disant : nous devons d'abord créer de l'information/des explications. Ceux qui disent que la socialisation prendra beaucoup, beaucoup de temps que chaque individu doive d'abord être éclairé, sont vraiment sur la mauvaise voie (/le chemin de bois) aujourd'hui. Il ne s’agit pas de cela, mais que soit crée d'abord un ensemble d’humains qui ont la confiance de leurs collègues. Il sera alors possible de continuer à travailler avec eux, et alors, parce qu'ils ont un sens direct des responsabilités, nous ne serons pas constamment confrontés au problème qu'il est difficile d'atteindre les masses. Car voyez, quel que soit le nombre de réunions tenues, il y en aura toujours qui auront des réserves sur ces réunions : aujourd'hui, le soleil brille si fort, allons-nous promener, ou le jour de l'Ascension, il n'est pas possible d'assister à une réunion - et ainsi de suite. Le travail qui nous attend est immense. Il ne réussira pas si nous procédons de manière à éclairer, en quelque sorte, chaque individu. Nous devons avoir des personnes responsables qui assumeront ensuite complètement les tâches. Avec eux, dans un avenir très, très proche, il sera possible de réaliser le travail.

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Die allernächste praktische Arbeit, lassen wir sie uns nicht da durch verdrießen, daß wir sagen: Wir müssen erst Aufklärung schaffen. Diejenigen sind heute wirklich auf dem Holzweg, die sagen: Die Sozialisierung nimmt lange, lange Zeit in Anspruch, da muß erst jeder einzelne aufgeklärt werden. Darum handelt es sich nicht, sondern darum, daß zunächst eine Gesamtheit von Menschen geschaffen wird, die das Vertrauen ihrer Mitarbeiter haben. Dann wird mit diesen weitergearbeitet werden können, dann wird man eben, weil diese das unmittelbare Verantwortungsgefühl haben, nicht ständig vor dem Problem stehen, daß man an die breite Masse nur schwer herankommen kann. Denn sehen Sie, man kann noch so viele Versammlungen abhalten, es werden immer einige gegenüber solchen Versammlungen Vorbehalte haben wie: Heute scheint die Sonne so schön, da machen wir einen Spaziergang, oder: Am Himmelfahrtstag geht es nicht, an einer Versammlung teilzunehmen — und so weiter. Die Arbeit, die auf uns zukommt, ist ungeheuerlich. Sie wird nicht gelingen, wenn wir in der Weise vorgehen, daß wir gewissermaßen jeden einzelnen aufklären. Wir müssen verantwortliche Personen haben, die dann ganz die Aufgaben ergreifen. Mit denen wird sich in aller-, aller nächster Zukunft die Arbeit durchführen lassen.

04331096105198928051919 Orateur de discussion Mittwich fait la proposition que le choix du conseil d'entreprise sera effectué préposés et travailleurs séparés, et des deux côtés seront choisis des délégués.

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Diskussionsredner Mittwich macht den Vorschlag, daß die Betriebsratswahl getrennt nach Angestellten und Arbeitern vorgenommen wird und daß von jeder Seite Delegierte gewählt werden.

Rudolf Steiner : Je veux seulement dire quelques mots, je peux donc là être essentiellement d'accord avec tout ce que le cher orateur précédent a dit. Mais j'aimerais revenir sur une question importante qu'il a posée, et d’ailleurs il s'agit de la façon et la manière dont le conseil d'entreprise qui donc consistera en conseils d'entreprise particuliers se constituera. Moi aussi je crois que le nombre qu'il a donné pour les entreprises particulières en est un suffisamment grand. Là-dessus se laisse donc naturellement gagner l'un ou l'autre avis à partir des conditions pratiques différentes. Mais, ce que je tiens pour important, c'est comment ce conseil d'entreprise sera absolument placé sur ses jambes. Ne croyez pas qu’en ce que j'ai dit « par vote ou nomination » j'ai pensé à une nomination d'en haut ou du genre. Mais je pensais naturellement à ce que tout d'abord aujourd'hui existent donc les différentes conditions dans les entreprises particulières et il est très certainement très juste qu'il y a aujourd'hui de très nombreuses entreprises dans lesquelles la compagnie des travailleurs sait exactement : c'est pour nous le conseiller d'entreprise correct -, où on n’a donc pas besoin de débattre d'abord trop longtemps, mais où on sait purement par la confiance, c'est le correct. Et j'aimerais rendre attentif à l'extraordinaire importance que la confiance vienne tout de suite à l'expression lors du choix ainsi que dans le conseil d'entreprise rentrent justement de telles personnes qui ont la confiance de leurs collaborateurs. Cela serait semblable à une nomination.

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Rudolf Steiner: Ich will nur ein paar Worte sagen, da ich ja mit allem Wesentlichen einverstanden sein kann, was der verehrte Vorredner gesagt hat. Aber auf eine wichtige Frage, die er gestellt hat, möchte ich zurückkommen, und zwar handelt es sich um die Art und Weise, wie der Betriebsrat, der ja aus einzelnen Betriebsräten bestehen wird, zustande kommt. Auch ich glaube, daß die Zahl, die er angegeben hat, für die einzelnen Betriebe eine hinreichend große ist. Darüber läßt sich ja natürlich aus den unter schiedlichen praktischen Verhältnissen heraus die eine oder andere Ansicht gewinnen. Was ich aber für wichtig halte, das ist, wie dieser Betriebsrat überhaupt auf die Beine gestellt wird. Glauben Sie nicht, daß ich, indem ich gesagt habe «durch Wahl oder Ernennung», daß ich an eine Ernennung von oben oder dergleichen gedacht habe. Sondern ich dachte natürlich daran, daß zunächst heute ja die verschiedensten Verhältnisse in den einzelnen Betrieben bestehen, und es ist ganz gewiß sehr richtig, daß es heute zahlreiche Betriebe gibt, in denen die Arbeiterschaft genau weiß: das ist für uns der rechte Betriebsrat —, wo man also nicht erst lange zu debattieren braucht, sondern wo man rein durch das Vertrauen weiß: das ist der rechte. Und ich möchte auf die außeordentliche Wichtigkeit hinweisen, daß dieses schon bestehende Vertrauen gerade bei der Wahl der Betriebsräte zum Ausdruck kommt, so daß in den Betriebsrat eben solche Leute hineinkommen, die das Vertrauen ihrer Mitarbeiter haben. Das würde einer Ernennung ähnlich sein.

On doit naturellement exécuter le vote pratiquement techniquement, mais il devrait être empêché que se constitue par le vote un quelque assemblage de hasard. Il devrait seulement être choisi dans le conseil d'entreprise des personnalités telles qu’elles ont la confiance de leurs collaborateurs. Cela est nécessaire parce que nous avons besoin avant toutes choses de gens qui se sentent responsables pour ce qu'elles ont à faire. Cela est une chose.

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Man muß natürlich praktisch-technisch die Wahl durchführen, aber es sollte verhindert werden, daß durch die Wahl irgendwelche Zufallszusammensetzungen zustande kommen. Es sollten nur solche Persönlichkeiten in den Betriebsrat gewählt werden, die das Vertrauen ihrer Mitarbeiter haben. Das ist notwendig, weil wir vor allen Dingen Leute brauchen, die sich für das, was sie zu tun haben, verantwortlich fühlen. Das ist das eine.

L'autre est que je ne crois pas que c'est juste de demander : comment doit être réparti le nombre entre employé et travailleur ? Je ne tiens pas pour possible du tout qu'on établisse aujourd'hui un quelque régulateur. Je suis cependant pleinement d'accord avec ce que Monsieur l'intervenant précédant a dit que notamment pas d'un côté les employés choisissent quelque peu leur conseil d'entreprise et de l'autre les travailleurs – cela conduirait donc à quelque chose de monstrueux. Là nous obtiendrions du début une compagnie de conseils d'entreprise incapable de travailler. Elle devra beaucoup plus être choisie comme une collectivité unitaire d'employés et de travailleurs. Et alors, combien proviennent d'un côté du cercle des employés et de l'autre côté de la compagnie des travailleurs, cela nous voulons alors laisser au choix. Il est évident que celui de la compagnie des travailleurs spirituels qui par exemple entre dans le conseil d'entreprise doit être un humain tel qu’il a la confiance, pas seulement des employés, mais aussi la confiance de la compagnie des travailleurs. La compagnie des travailleurs doit l'accepter justement ainsi comme travailleur spirituel. Ainsi, doit donc, quand par exemple, dans une quelque entreprise, disons, cinq travailleurs manuels et un travailleur spirituel seront choisit, être justement ainsi possible qu'à un autre endroit trois travailleurs spirituels et trois travailleurs manuels seront choisis. Cela doit être laissé à la confiance. Les travailleurs spirituels et physiques doivent choisir à partir de leur confiance, comme un groupe unitaire, ceux qui doivent être conseils d'entreprise. Déjà lors de ce choix originel doit tomber chaque différence sociale entre travailleurs spirituels et physiques.

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Das andere ist, daß ich nicht glaube, daß es richtig ist zu fragen: Wie soll die Zahl der Betriebsräte verteilt werden nach Angestellten und Arbeitern? Ich halte es gar nicht für möglich, daß man heute irgendein Regulativ aufstellt. Ich bin deshalb völlig einverstanden mit dem, was der Herr Vorredner gesagt hat, daß nämlich nicht etwa — das würde ja zu etwas Ungeheuerlichem führen -- auf der einen Seite die Angestellten ihren Betriebsrat und auf der anderen Seite die Arbeiter ihren Betriebsrat wählen. Da würden wir von vorneherein eine nicht arbeitsfähige Betriebs räteschaft bekommen. Sie muß vielmehr als eine einheitliche Körperschaft von Angestellten und Arbeitern gemeinsam gewählt werden. Und wie viele dann auf der einen Seite aus dem Kreis der Angestellten und auf der anderen Seite aus der Arbeiterschaft her vorgehen, das wollen wir dann der Wahl überlassen. Es ist selbst verständlich, daß derjenige, der zum Beispiel aus der geistigen Arbeiterschaft in den Betriebsrat hineinkommt, ein solcher Mensch sein muß, welcher das Vertrauen nicht etwa bloß der Angestellten hat, sondern welcher auch das Vertrauen der Arbeiterschaft haben muß. Die Arbeiterschaft muß ihn als geistigen Arbeiter ebenso akzeptieren. So muß also, wenn zum Beispiel in irgendeinem Betrieb, sagen wir, fünf Handarbeiter und ein geistiger Arbeiter gewählt werden, es ebenso möglich sein, daß andernorts drei geistige und drei Handarbeiter gewählt werden. Es muß das durchaus dem Vertrauen überlassen sein. Als eine einheitliche Gruppe müssen geistige und physische Arbeiter aus ihrem Vertrauen heraus dieje nigen wählen, die Betriebsräte sein sollen. Es muß schon bei dieser Urwahl jeder soziale Unterschied zwischen geistigen und physischen Arbeitern wegfallen.

Je ne peux pas me penser que l'exigence que nous choisissions ensemble, travailleurs physiques et spirituels, devrait conduire à autre chose que justement, celui qui sera choisi comme travailleur spirituel a aussi la confiance de la compagnie d'ensemble des travailleurs, indifféremment si elle est une compagnie de travailleurs physiques ou spirituels. Formerions-nous le choix ainsi que nous deviendrons contraints de choisir tant et tant de conseils d'entreprise des rangs de la compagnie des travailleurs spirituels et tant de la compagnie des travailleurs physiques, alors cela ne serait plus un libre choix qui est construit sur la confiance. Pensons que dans les entreprises nous n'aurions pas tant de travailleurs spirituels qui gagnent la confiance, alors entreraient donc dans l'assemblée originelle des gens qui ne sont pas à utiliser ! Le choix lui-même doit se dérouler seulement ainsi que travailleurs spirituels et physiques viennent en considération sans différence, mais qu'ils aient ensemble le pouvoir de choisir et choisir ensemble ceux qu'ils veulent, et autant d'un côté que de l'autre, comme ils veulent. Les travailleurs spirituels doivent être clairs sur ce qu’ils peuvent entrer dans le conseil d'entreprise parce qu'ils ont la confiance de l'ensemble de la compagnie des travailleurs. C'est ce que je considère comme une question très essentielle. À cette façon de voir, je suis venu sur la base d'expériences variées. 04331096105198928051919 Aujourd'hui, nous devons vraiment mettre en place les conseils d'entreprise. Dans huit jours, ils auront atteint le point où ils fourniront une base solide pour la socialisation grâce à la confiance de toute la classe ouvrière, sinon complètement, du moins de la manière que j'ai décrite.

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Ich kann mir nicht denken, daß die eine Forderung, daß wir gemeinsam physische und geistige Arbeiter wählen, zu etwas ande rem führen sollte, als daß eben derjenige, der als geistiger Arbeiter gewählt wird, das Vertrauen auch der gesamten Arbeiterschaft hat, gleichgültig, ob sie eine physische oder geistige Arbeiterschaft ist. Würden wir die Wahl so gestalten, daß wir gezwungen werden, soundso viele Betriebsräte aus den Reihen der geistigen Arbeiter und soundso viele aus der physischen Arbeiterschaft zu wählen, dann würde das keine freie Wahl mehr sein, die auf Vertrauen gebaut ist. Denken wir, in den Betrieben hätten wir unter den geistigen Arbeitern nicht so viele, die Vertrauen verdienen, dann würden ja Leute in diese Urversammlung hineinkommen, die nicht zu brauchen sind! Die Wahl selbst muß sich nicht nur so vollziehen, daß geistige und physische Arbeiter ohne Unterschied in Betracht kommen, sondern daß sie gemeinsam die Macht haben zu wählen und gemeinsam denjenigen wählen, den sie wollen, und so viele von der einen oder der anderen Seite, wie sie wollen. Die geistigen Arbeiter müssen sich klar darüber sein, daß sie nur dadurch in den Betriebsrat hineinkommen können, daß sie das Vertrauen der gesamten Arbeiterschaft haben. Das ist dasjenige, was ich als sehr wesentliche Frage ansehe. Zu dieser Auffassung bin ich aufgrund reichhaltiger Erfahrungen gekommen. Heute müssen wir es wirklich so weit bringen, daß die Betriebsräte auf die Beine gestellt werden. In acht Tagen werden sie so weit sein, daß sie eine gesunde Grundlage für die Sozialisierung aus dem Vertrauen der gesamten Arbeiterschaft heraus abgeben, wenn auch nicht restlos, so doch in der Weise, wie ich es geschildert habe.

Plénum : Avec une seule voix contre, l'assemblée a adopté une résolution demandant que des conseils d'entreprise soient formés partout le plus rapidement possible, avant que la loi, qui est seulement une demi-chose, n'entre en vigueur.



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Plenum: Es wird mit nur einer Gegenstimme von der Versammlung eine Resolution angenommen, die die Forderung enthält, daß so schnell wie möglich allerorts Betriebsräte gegründet werden, bevor das Gesetz, das nur eine halbe Sache ist, in Kraft tritt.

Rudolf Steiner : Je dois avouer que je n'associe pas vraiment de sens pratique à la question très fréquente : quels moyens de pouvoir avez-vous à votre disposition ou voulez-vous donner ? - Je ne peux pas vraiment y associer un sens pratique. Car, voyez-vous, il doit s'agir, comme je l'ai déjà dit, de conseils d'entreprise qui se forment réellement dans un conseil central ou autre, ce qui peut vraiment être une sorte de ministère de l'économie au sein de la vie économique émancipée. Je demande maintenant : si ce ministère peut être un vrai ministère de l'économie, il ne peut l'être que parce qu'il a le soutien des masses. J'aimerais savoir qui peut résister à un tel conseil central ou ministère de l'économie quand il a le soutien des masses, quand il est vraiment issu de la confiance des masses. C'est ainsi que vous lui donnez du pouvoir. Le pouvoir aujourd'hui ne peut consister en rien d'autre que le fait que tous veulent la même chose et la fassent réaliser par des individus qu'il y a vraiment quelque chose derrière un tel ministère qui rend impossible qu'il soit abattu et du genre, et qui permet en même temps de s'appuyer sur des bases solides, basées sur la confiance des masses les plus larges. Sinon, nous n'atteindrons pas le pouvoir. Mais ce pouvoir est là de lui-même quand le corps est là. La question de savoir quels moyens de pouvoir je veux donner à un tel corps, je ne peux la considérer que comme extraordinairement abstraite. Je ne sais pas à quoi on pense dans une telle question. Pense-t-on que des régiments doivent être constitués, ou qu'il faille proposer que tel ou tel nombre de personnes soit élevé, afin que lorsque cet organe se réunira, il puisse fonctionner contre la volonté des autres ? Je ne sais pas ce qui se cache derrière une telle question. Car si ce qui entre dans le comité d'entreprise sort de la confiance de la grande masse, que se passera-t-il ? Le Conseil central, ou le ministère de l'économie sera alors en mesure de provoquer une véritable socialisation, et les larges masses seront alors d'accord avec elle, car elle est, après tout, de la chair de leur chair.


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Rudolf Steiner: Ich muß gestehen, daß ich mit der ja sehr häufig auftretenden Frage: Was für Machtmittel stehen zur Verfügung oder willst du geben? — einen praktischen Sinn eigentlich nicht so recht verbinden kann. Denn sehen Sie, es muß sich ja darum handeln, daß diese Betriebsräteschaft, wie ich schon sagte, wirklich dazu kommt, in irgendeinem Zentralrat oder dergleichen das zu bilden, was wirklich eine Art eines im emanzipierten Wirtschaftsleben drinnenstehenden Wirtschaftsministeriums sein kann. Nun frage ich: Wenn das ein wirkliches Wirtschaftsministerium sein kann, so doch nur dadurch, daß es gerade die Massen hinter sich hat. Ich möchte wissen, wer einem solchen Zentralrat beziehungsweise Wirtschaftsministerium widerstehen kann, wenn es die Massen hin ter sich hat, wenn es wirklich aus dem Vertrauen der Masse her vorgegangen ist. Dadurch geben Sie ihm ja die Macht. Die Macht kann heute in nichts anderem bestehen, als daß alle das gleiche wollen und es durch einzelne ausführen lassen, daß also wirklich hinter einem solchen Ministerium etwas steht, was verunmöglicht, daß es zusammengeschossen wird und dergleichen, und zugleich ermöglicht, auf festem Boden zu stehen, basierend auf dem Ver trauen der breitesten Massen. Anders kommen wir nicht zur Macht. Diese Macht aber, die ist dann von selbst da, wenn die Körperschaft da ist. Die Frage, welche Machtmittel ich einer solchen Körperschaft geben will, die kann ich nur als außerordentlich abstrakt ansehen. Ich weiß nicht, woran man bei einer solchen Frage denkt. Meint man, man solle Regimenter aufmarschieren lassen oder man solle Vorschläge machen, daß soundso viele Leute ausgehoben werden, damit, wenn diese Körperschaft zusammen tritt, sie funktionieren kann gegen den Willen der anderen? Ich weiß nicht, was hinter einer solchen Frage steckt. Denn wenn dasjenige, was in die Betriebsräteschaft hineinkommt, aus dem Vertrauen der großen Masse hervorgeht, was geschieht dann? Dann wird der Zentralrat beziehungsweise das Wirtschaftsministerium eine wirkliche Sozialisierung herbeiführen können, und mit der werden die breiten Massen dann einverstanden sein, denn es ist ja Fleisch von ihrem Fleisch.

Donc, je pense qu'en plaçant vraiment quelque chose de factuel sur un sol sain, le pouvoir se donne entièrement de lui-même. Il ne se donna pas le 9 novembre, car ce qui voulait monter n'était pas le fruit de la confiance des masses, et qu’aussi on ne savait pas quoi faire là-haut. Là aussi, tout autre pouvoir ne vaut pas. Il n'y a pas d'autres moyens de pouvoir que ceux qui reposent dans la chose elle-même. C'est pourquoi j'ai toujours considéré comme une question philosophique des plus étranges et des plus abstraites le fait que l'on dise aujourd'hui : vous ne nous dites rien sur la manière dont nous atteignons le pouvoir. - C'est justement le chemin au pouvoir, de trouver une représentation de par la confiance et de façonner ensuite à partir de la représentation ce qui trouve la faveur de ceux qui ont donné leur confiance à cette représentation. Ce serait un chemin pratique. L'autodésignation et autres ne peuvent que mener à ce que la gloire soit à sa fin.

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Also, ich meine, indem man wirklich etwas Tatsächliches auf einen gesunden Boden stellt, ergibt sich die Macht ganz von selbst. Sie ergab sich am 9. November aus dem Grunde nicht, weil das, was da heraufkommen wollte, nicht aus dem Vertrauen der Massen hervorgegangen ist und man auch nicht wußte, was man da oben tun soll. Da gilt auch alle andere Macht nichts. Es gibt keine anderen Machtmittel als die, die in der Sache selber liegen. Daher habe ich es immer als eine höchst sonderbare, ganz abstrakte philosophische Frage betrachtet, wenn man heute sagt: Du sagst uns nichts über den Weg, wie wir zur Macht gelangen. — Das ist eben der Weg zur Macht, aus dem Vertrauen heraus eine Vertretung zu finden und aus der Vertretung dann dasjenige zu gestalten, was Anklang findet bei denjenigen, die das Vertrauen dieser Vertretung gegeben haben. Das würde ein praktischer Weg sein. Selbsternennung und dergleichen kann nur dazu führen, daß die Herrlichkeit bald zu Ende ist.

De la façon et de la manière dont nous parlons aujourd'hui, nous discutons donc de la question du pouvoir, et ce serait vraiment une grosse erreur si nous devions à nouveau sortir du sujet en soulevant la question de savoir quels moyens de pouvoir sont donnés à ceux qui ont déjà le pouvoir en vertu du fait qu'ils se mettent en place sur la base de la confiance et non sur une autre base. Je vous demande de garder cela à l'esprit, parce que je peux voir comment, pendant des semaines, la confusion continue de naître du fait que les gens disent d'une part : oui, c'est bien. Ces objectifs peuvent être atteints, mais nous avons d'abord besoin de pouvoir. - Nous devons gagner en puissance en nous plaçant avec ces objectifs à l'endroit où, lorsque nous entreprendrons de les réaliser, nous obtiendrons effectivement la compréhension des masses les plus larges. C'est la voie vers un véritable pouvoir, vers une véritable socialisation. Une autre conduira à la déception, à une répétition de ce qui s'est passé le 9 novembre et dans la période qui a suivi.


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In der Art und Weise, wie wir heute sprechen, besprechen wir ja die Machtfrage mit, und es wäre wirklich ein großer Irrtum, wenn man wiederum die Sache auf Nebengleise führt, indem man wieder die Frage aufwirft, welche Machtmittel denjenigen gegeben werden, die ja schon die Macht haben dadurch, daß sie auf der Grundlage des Vertrauens und nicht auf irgendwelchen anderen Grundlagen in ihre Position hineinkommen. Das bitte ich zu berücksichtigen, denn ich sehe, wie durch Wochen hindurch immer wieder die Konfusion dadurch entsteht, daß man auf der einen Seite sagt: Ja, das ist ja alles recht. Solche Ziele, die mögen mal erreicht werden, wir brauchen aber zuerst die Macht. — Wir müssen die Macht dadurch erringen, daß wir uns mit diesen Zielsetzungen an den betreffenden Ort stellen, an dem wir, wenn wir an ihre Ausführung gehen, tatsächlich das Verständnis der breitesten Massen gewinnen. Das ist der Weg zur wirklichen Macht, zur wirklichen Sozialisierung. Ein anderer wird zu Enttäuschungen führen, zur Wiederholung desjenigen, was sich am 9. November und in der Folgezeit ergeben hat.

L'orateur de discussion Funk demande : comment devrions-nous nous comporter lorsque les conseils d'entreprise sont ignorés ou non reconnus par les employeurs ? Rudolf Steiner : On peut certainement se poser la question de savoir comment on va se comporter en la matière si les conseils d'entreprise sont là et ne sont pas reconnus par les entrepreneurs. Mais vous voyez, vu la façon dont l'affaire vous a été présentée ce soir, ce qui est possible contre une telle éventualité s'est en fait déjà produit. Nous ne pensons pas à cette compagnie de conseils d'entreprise de manière à ce que cela dépende de la reconnaissance ou non de l'employeur. C'est pourquoi il ne devrait pas être créé ce terrible changelin/monstre de compagnie de conseils d'entreprise, qui devrait consister en ce que les conseils d'entreprise des différentes entreprises jettent du sable dans les yeux des gens afin de rassurer les travailleurs en disant : nous avons donc des conseils d'entreprise. Nous voulons une compagnie de conseils d'entreprise qui s'étende sur tout l'espace économique et d'où émergera progressivement un pouvoir central. Cette autorité centrale sera fondée sur une majorité ou, comme je l'ai dit à maintes reprises, sur les larges masses.

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Diskussionsredner Funk fragt: Wie sollen wir uns verhalten, wenn die Betriebsräte von den Unternehmern ignoriert oder nicht anerkannt werden? Rudolf Steiner: Gewiß, man kann diese Frage aufwerfen, wie man sich zu der Sache verhalten wird, wenn die Betriebsräte da sind und von den Unternehmern nicht anerkannt werden. Aber sehen Sie, so wie die Sache heute abend vor Sie hingetreten ist, ist ja eigentlich schon das Mögliche gegen eine solche Eventualität geschehen. Wir denken uns diese Betriebsräteschaft gar nicht so, daß es darauf ankommt, ob der Unternehmer sie nun anerkennt oder nicht. Deshalb soll ja nicht dieser schauderhafte Wechselbalg von Betriebsräteschaft geschaffen werden, die darin bestehen soll, daß die Betriebsräte in den einzelnen Betrieben wiederum den Leuten Sand in die Augen streuen, um die Arbeiter damit zu beruhigen, daß man sagt: Wir haben ja Betriebsräte. Wir wollen eine Betriebsräteschaft, die sich über das ganze Wirtschaftsgebiet erstreckt und aus der heraus nach und nach eine Zentralgewalt entsteht. Diese Zentralgewalt wird sich stützen auf eine Majorität oder, wie ich immer wieder gesagt habe, auf die breite Masse.

Je vous demande maintenant : si cette compagnie de conseils d'entreprise conduit à ce que le futur gouvernement économique soit basé sur lui, quelle importance aura encore l'opposition des différents entrepreneurs ? Ces différents entrepreneurs seront tout simplement des chefs d'entreprise qui seront relevés de leur pêche par cette compagnie de conseils d'entreprise en tant qu'entrepreneurs ! La compagnie des conseils d'entreprise devrait donc faire quelque chose. Si elle atteint son objectif, elle ne pourra plus tenir tête aux entrepreneurs d'aujourd'hui. C'est une chose que j'ai souvent constatée lors de discussions récentes, que d'un côté on veut socialiser et que de l'autre côté on dit : si maintenant nous avons socialisé, qu’en diront les capitalistes ? Oui, si nous nous impliquons dans cette question, alors nous n'arriverons jamais à une véritable socialisation. Mais si nous prenons la socialisation au sérieux, alors la position des capitalistes n'a pas d'importance. C'est ce que "socialiser" signifie, qu'à l'avenir, il n'est pas question d'eux, des capitalistes. Ils sont éliminés par le fait que nous ne continuons pas à écouter les murmures de conseils d'entreprise particuliers qui sont reconnus par les autorités capitalistes. Nous ne voulons pas continuer à travailler avec eux. C'est pourquoi nous devons lutter contre cette loi. Nous devons vraiment prendre au sérieux ce qu'est la socialisation. Si nous sommes sérieux, alors cette question disparaîtra d'elle-même. Si la question : que disent les capitalistes ? - continuait d’exister, nous n'aurions pas de socialisation. Mais c'est tout de suite la socialisation que nous voulons faire mettre sur pieds ! C’est pourquoi, nous ne devons donc pas nous laisser décourager par de telles questions, mais nous devons obtenir de la clarté, nous devons générer en nous une volonté qui puisse s'imposer parce qu'elle est fondée sur des impulsions saines. Alors, posons-nous seulement la question suivante : comment faire, pour faire passer cette volonté, sans tenir compte de ceci ou de cela ? - et non : Que pourrait-il arriver ? - Que voulons-nous faire ? -, c'est de cela dont il s’agit.

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Nun frage ich Sie: Wenn diese Betriebsräteschaft dazu führt, daß aus ihr heraus die künftige Wirtschaftsregierung auf die ':eine gestellt wird, was soll dann der Widerspruch der verschiedenen Unternehmer noch für eine Bedeutung haben? Diese verschiedenen Unternehmer werden ja von dieser Betriebsräteschaft als Unternehmer einfach aus ihren Angeln gehoben! Die Betriebsräteschaft soll ja etwas tun. Sie wird, wenn sie zum Ziel kommt, der Unternehmerschaft von heute gar nicht mehr gegenüberstehen. Das ist mir in der letzten Zeit überhaupt in den verschiedensten Diskussionen häufig entgegengekommen, daß man auf der einen Seite sozialisieren will und auf der anderen Seite sagt: Wenn wir nun sozialisiert haben, was werden die Kapitalisten dazu sagen? Ja, wenn wir uns auf diese Frage einlassen, dann kommen wir nie zu einer wirklichen Sozialisierung. Wenn wir aber die Sozialisierung ernsthaft in Angriff nehmen, dann kommt es auf die Stellung der Kapitalisten nicht an. Das heißt ja gerade «sozialisieren», daß es in der Zukunft nicht auf sie ankommt, auf die Kapitalisten. Sie werden dadurch aus der Welt geschaffen, daß wir uns nicht weiterhin das Geflunker von einzelnen Betriebsräten, die von der kapitalistischen Obrigkeit anerkannt werden, anhören. Mit denen wollen wir ja gar nicht weiterarbeiten. Deshalb muß ja dieses Gesetz bekämpft werden. Wir müssen tatsächlich Ernst machen mit dem, was Sozialisierung ist. Machen wir Ernst, dann fällt diese Frage ganz von selbst weg. Würde die Frage: Was sagen die Kapitalisten dazu? — weiter bestehen, dann hätten wir eben nicht sozialisiert. Aber wir wollen doch gerade die Sozialisierung auf die Beine stellen! Deshalb dürfen wir uns nicht mutlos machen lassen durch solche Fragen, sondern wir müssen uns Klarheit verschaffen, müssen in uns einen Willen erzeugen, der durchgreifen kann, weil er auf gesunden Impulsen beruht. Dann wollen wir nur fragen: Wie machen wir es, um diesen Willen, ohne Rücksicht auf dieses oder jenes zu nehmen, durchzudrücken? — und nicht: Was könnte kommen? — Was wollen wir tun? —, das ist es, worauf es ankommt.

 Français seulement


DEUXIÈME SOIRÉE DE DISCUSSION


Stuttgart, 28 mai 1919


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Mots d'introduction par Rudolf Steiner


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Mes très chers présents ! Lors de notre dernière réunion, nous avons longuement parlé de la triarticulation de l'organisme social, et je crois que vous essentiellement connu en quoi devrait consister cet organisme triarticulé et que dans cet organisme triarticulé repose la seule possibilité de parvenir à une véritable socialisation. Car voyez, actuellement la chose principale est donc volontiers que d’aucun côté, notamment d’aucuns donnant encore ainsi la mesure, quelque chose soit correctement su sur l’essence de la socialisation. On le voit bien le mieux aux lois qui sont sorties et qui devraient donc aussi être de l'esprit de la socialisation.


03

Je pense en particulier à la loi sur les conseils d'entreprises.


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Vous savez peut-être que notamment à Berlin, le mot/le slogan [...] a été formé : la socialisation est en marche ! - Je ne crois pas qu'aujourd'hui on peut prétendre que la socialisation est en marche.

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Il ne piétine même pas ! On pourrait même avoir la vue que la socialisation se cacherait. Maintenant, à l'avenir, il s'agira d’envisager réellement comment, dans les impulsions de l'organisme triarticulé, ne repose pas quelque chose d'utopique, quelque chose d'idéologique, mais qu'en lui reposent absolument les germes à ce qui peut devenir des actes.

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L'essentiel de cet organisme triarticulé est donc que la vie économique, la vie de droit et la vie spirituelle soient véritablement purement posées l’une en dehors de l’autre. Seulement comme nous nous trouvons donc dans un temps de transition, doit n’importe comment être trouvé un début. Celui-ci peut aujourd'hui, vous le reconnaîtrez bien des circonstances, être trouvé tout d'abord dans la vie économique, et d’ailleurs pour les raisons suivantes : le prolétaire se tient à l'intérieur de la vie de l’économie, le prolétaire connaît de par ce qu'il a vécu dans son corps et dans son âme la nécessité de la socialisation. On peut vraiment dire qu'en dehors du prolétaire, à peine quelqu’un peut se faire une idée vraiment valable de ce qu'est la socialisation. Certes, quelques-uns de l'intelligentsia le peuvent donc aussi. Il peut aussi être compté avec ceux-là. Mais à cause de cela, il ne peut s’agir aujourd'hui que quelques personnes envisagent que ceci ou cela serait correct ; mais il s’agit aujourd'hui qu’un nombre le plus grand possible d’humains reconnaisse ce qui est à faire et instaurent un nouvel ordre social qui soit social au vrai sens du terme. C'est pourquoi j’aimerais dire quelque chose aujourd'hui en introduction sur ce qui est de signification pour notre progrès en la chose. D'autres éléments pourront alors être dégagés de la discussion, à la suite de ces questions qui, je l'espère, seront posées en grand nombre par vos soins. J’aimerais donc faire quelques brèves suggestions dans l'introduction. Ce qui doit se passer, c'est que, avant tout, nous devons obtenir des humains avec lesquelles la socialisation est possible. Mais ces humains doivent vraiment être de véritables représentants des larges masses du prolétariat. D'une certaine manière, ils doivent avoir un mandat de ces larges masses du prolétariat. Or, ce qui est donc l'impulsion de l'organisme social triarticulé jusqu’au directement pratique, c'est qu'il peut être rattaché partout. On peut commencer à travailler à partir de n'importe quel point. La question des conseils d'entreprise est aujourd'hui un point de départ très important. Et c'est de cette question, dont vous avez déjà entendu parler par l'orateur précédent, que nous voudrions discuter de manière exhaustive aujourd'hui.

07

Lors du traitement de la question des conseils d'entreprise il s’agit seulement de ce que la première chose à faire est de mettre en place ces conseils, j’aimerais dire, de telle manière qu'ils puissent seulement apparaître à partir de la vie de l’économie. Nous devons notamment aborder l'organisme triarticulé de manière à ce que nous fassions d'abord quelque chose de vraiment pratique dans l'un des trois membres. Il devra alors naturellement se passer quelque chose de pratique en parallèle aussi dans les deux autres membres. Pratiquement, nous pouvons seulement faire quelque chose quand nous avons d'abord mis sur pied dans une certaine mesure ces humains qui sont capables d'agir concrètement. Pour cela, nous avons besoin des conseils d'entreprise, qui doivent provenir des entreprises particulières.

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04331090092198928051919 Maintenant, c'est ainsi que ces conseils d'entreprise peuvent provenir des manières les plus différentes des entreprises particulières. Il est donc seulement nécessaire que les conseils d'entreprise qui proviennent d'entreprises particulières aient la confiance absolue de la compagnie des travailleurs et jusqu’à un certain degré des travailleurs spirituels des entreprises concernées. Il s'agira que les véritables travailleurs d'une entreprise et ceux des positions dirigeantes qui peuvent aller vraiment avec, mettent tout d'abord sur pied ce conseil d'entreprise à partir des conditions de l'entreprise particulière. Les rapports peuvent être très différents dans les différentes entreprises. Ainsi, cela peut être par exemple ainsi que dans une entreprise on décide un conseil d'entreprise à la manière d'un vote ou d'une nomination – ou comme on veut le nommer. La chose principale reste que ceux qui seront désignés aient la confiance de la compagnie des travailleurs physiques et spirituels.

09

Alors, nous avons, mais pour la première fois, la base dont nous avons besoin pour du travail pratique. Ces conseils d'entreprise seront alors là comme tels et formeront une compagnie de conseils d'entreprise. Alors cette compagnie de conseil d'entreprise doit être claire sur ce qu'elle doit être cette collectivité dont doit tout d'abord provenir la guérison de notre vie de l'économie. Il ne s'agit pas actuellement de ce que nous prenions des moitiés ou quarts de dispositions, mais il sera travaillé à la base. Cela peut seulement se passer quand nous avons les humains qui sont enclins à travailler de la base. Ne vous laissez pas envoûter parce qu'il sera dit qu'il n'y aurait pas assez de gens instruits dans la compagnie des travailleurs. Cela s’avérera comme la plus grande erreur peut être aussi comme le plus grand non-sens. Car il ne s’agit tout d'abord pas de ce que nous recevions des gens avec une formation professionnelle spéciale, mais de ce que nous recevions des humains à partir de l'immédiate pratique de la vie de l'économie qui ont la confiance de ceux qui font l'économie. Alors, la suite se donnera déjà quand dans les faits sera disponible le sérieux et dans les faits sera disponibles la bonne volonté avec comme base de créer quelque chose de nouveau.

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Nous avons donc alors, quand nous avons mis sur pieds à partir des entreprises particulières les conseils d'entreprise, la compagnie des conseils d'entreprise. Alors, nous avons besoin comme à la suite d'une assemblée générale, dans une certaine mesure une assemblée plénière de cette compagnie des conseils d'entreprise. Et cette compagnie de conseils d'entreprise doit, sans faire attention à ce qui de certaines positions sera fabriqué de lois sur les conseils d'entreprise, mais bien à partir des expériences de la vie de l'économie se donner elle-même une constitution. Elle doit se considérer comme une assemblée originelle. Dans cette compagnie de conseils d'entreprise, il doit être traité sur les habilitations, sur les tâches, sur l'entière position de la compagnie des conseils d'entreprise elle-même. Cela peut seulement se passer par ce que, dans cette assemblée plénière, sera tout d'abord parlé sur ce qui est en fait à faire en vue d'une guérison de la vie de l'économie. Il ne s'agit donc pas que maintenant nous théorisions beaucoup sur ce que les conseils d'entreprise ont à faire. Cela doit se montrer soi-même de l'assemblée plénière de la compagnie des conseils d'entreprise.

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Retenons tout d'abord : on ne peut pas socialiser une entreprise particulière. Cela est une pleine absurdité, là, on peut seulement individualiser en entreprise. Socialiser on ne peut que dans un domaine économique fermé. C'est pourquoi aussi nous n'avons pas besoin d'une quelconque prescription générale sur la fonction des conseils d'entreprise dans les entreprises particulières comme aussi maintenant cela vient à nouveau à l'expression dans les lois, mais nous avons besoin d'une constitution interentreprise de la compagnie des conseils d'entreprise. Une compagnie des conseils d'entreprise sur un domaine économique fermé doit être un tout. Quand alors cette assemblée plénière, cette assemblée d'origine s'est donné une constitution, alors elle agira en retour sur les entreprises.

12

En un prochain pas, on devra alors choisir une commission de cette assemblée plénière de la compagnie des conseils d'entreprise qu'on pourrait nommer directoire de la compagnie des conseils d'entreprise ou conseil central de la compagnie des conseils d'entreprise. Devrait être choisi d'après un mode de choix qui provient entièrement à nouveau de la compagnie des conseils d'entreprise elle-même. Quand ce conseil central de la compagnie des conseils d'entreprises est là, alors est fait un pas essentiel. Car ce dont dans le futur nous avons besoin à l'intérieur du corps économique est quelque chose de tel comme une représentation économique ou ma foi quand nous voulons utiliser l'ancien mot, une chose comme un ministère de l'économie. Ces choses ne peuvent se montrer d'aucune autre manière tout d'abord dans la période de transition que comme nous cherchons la représentation sur le chemin par l'assemblée d'origine, cette assemblée plénière de la compagnie des conseils d'entreprise. Et nous devons pour avoir une base dans les temps à venir compte tenu d'un ordre de société socialiste, avoir créer à partir de cette compagnie des conseils d'entreprise une position centrale qui est à tout moment en mesure de former ce qui pourrait être nommé un ministère de l'économie. Donc, nous devons préparer dans cette direction ce qui peut être une représentation vraiment conforme aux choses de la vie de l’économie à partir de la société sociale. Si nous ne travaillons pas de cette manière alors nous abordons, non préparés, le moment qui interviendra donc très certainement, auquel la socialisation devrait être attaquée, et cela n'a pas la permission de nous aborder non préparés ! Cela est aujourd'hui une question fondamentale. Le moment ne doit pas nous aborder non préparés. Celui qui a le pouvoir, il doit – et vous voyez, il s'agit toutefois, en un sens raisonnable, d'une question de pouvoir -, de savoir ce qu'il a à faire. Cela a donc tout de suite été le caractéristique, le signe distinctif du 9 novembre que les gens qui sont parvenus au sommet n'ont pas su ce qui est à faire. Il doit pour cela être veillé, que les humains soient là qui savent ce qu'ils ont à faire. 04331090092198928051919

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J'ai déjà souligné à plusieurs reprises lors de mes conférences que les conseils d'entreprise ne suffisent pas aujourd'hui à eux seuls. D'autres conseils seront nécessaires. Mais nous n'avons pas besoin de nous en préoccuper aujourd'hui, car ce qui importe, c'est que nous commencions à travailler pratiquement en premier sur un point. L'élan de l'organisme triarticulé n'est pas là pour être théorisé encore et encore, mais pour avancer, pour passer directement au travail vraiment pratique. Le moment où ce travail pratique est nécessaire n'est pas si lointain. Car si certains cercles se représentent aujourd'hui qu'avec une sorte de traité de paix - une sorte de traité de paix doit finalement voir le jour - il y aurait une fin, alors c'est complètement absurde. Un traité de paix aujourd'hui n'est pas la fin, mais le début d'une période que nous allons traverser et dans laquelle la socialisation devra se faire dans le monde civilisé à partir d’une simple nécessité intérieure, mais par les peuples.

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Nous devons tenir compte de deux choses, et ces deux points j’aimerais les placer aujourd'hui encore devant vous en guise d'introduction. Voyez-vous, dans de nombreuses réunions aujourd'hui - et j'ai participé à un certain nombre de réunions et de discussions - on parle diversement du capitalisme de la même manière qu'on en parlait avant cette catastrophe de la guerre mondiale. Bien sûr, tous les dommages du capitalisme sont toujours aussi valables aujourd'hui qu'ils l'étaient avant la guerre, mais le fait du capitalisme est devenu tout à fait différent à la suite de cette catastrophe de la guerre mondiale. Il suffit de considérer les conditions en Allemagne même. Le capitalisme a, après tout, subi un changement suite à l'économie de guerre. L'économie de guerre a, d'une certaine manière, élevé le capitalisme à son plus haut niveau. Et il a pu le faire en ignorant complètement les besoins réels des humains, en ne gérant économiquement que pour la guerre. Mais parce que le capitalisme a été entraîné dans cette crise par la création de rien d'autre que des choses improductives, l'ensemble du capitalisme est en fait entré dans un rapport aux classes ouvrières tout à fait différent de ce qui était le cas auparavant. Aujourd'hui, le capitalisme n'est plus ce qu'il était avant la catastrophe de la guerre mondiale. Et ce qui est réellement présent, c'est qu'il faut prendre conscience que ce capitalisme n'est plus dans une telle position. Car ce capitalisme a simplement ruiné la vie économique d'une grande partie du monde civilisé, il a sapé la vie économique. Aujourd'hui, il a déjà tellement fait, pour sa propre destruction que cette destruction doit venir, non pas dans "un certain temps", comme on disait dans les milieux socialistes, non pas dans "un avenir lointain", mais dans un avenir immédiat, le capitalisme montrera au monde civilisé qu'il était en état de continuer à travailler sous l'ancien régime et de se placer dans le rapport au travail salarié que vous connaissez suffisamment. Mais ce rapport ne peut pas du tout être établi de nouveau. C'est pourquoi la question est si brûlante aujourd'hui : que fait le prolétariat au moment où, par l'autodestruction du capitalisme, la tâche de remodeler le monde lui incombe ? Le capitalisme pourrait continuer à fonctionner sous les anciennes conditions. Il ne le peut plus. Il ne le peut plus du tout. Le chaos total, la confusion totale s'ensuivrait si le capitalisme continuait à fonctionner de cette manière.

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Supposons qu'une quelque paix viendrait en l’état, aussi quand ceux qui veulent maintenant la rejeter la rejettent. Une quelque chose doit quand même venir en l’état. Mais ce qui vient toujours en l’état, cela pourrait quand même seulement consister en ce que - je vous demande de retenir cela - avec l'aide du capitalisme de l'Entente, qui n'est pas encore complètement brisé, l'Europe centrale et orientale sera piétinée à mort, nous aurions l'esclavage jusqu'au Rhin, en particulier pour les humains travaillant. Cela pourrait alors seulement être si le capitalisme de l'Entente n'était pas mis à mal. Car que pourrait-il alors se présenter ? Tout homme pratique peut se le dire clairement. Il se produirait notamment ce qui suit : supposons que la paix se réalise, cette paix qui, après tout, est une paix du capitalisme de l'Europe centrale et orientale, qui s'est en fait déjà effrité avec le capitalisme de l'Entente, car le prolétariat n'a été appelé nulle part, malgré le gouvernement socialiste, à participer de quelque façon que ce soit aux destinées du monde. Supposons donc que cette paix se réalise, alors elle n'aurait de sens que si le prolétariat allemand était prêt à reconstruire le capitalisme en se contentant d'un salaire terriblement bas. S'il acceptait ce salaire terriblement bas, avec lequel il mourrait progressivement de faim, alors, par ce bas salaire, le capitalisme allemand pourrait à nouveau se relever, et il pourrait être payé aux dépens de la classe ouvrière, pour ainsi dire, ce que demande le capitalisme de l'Entente. C'est un des cas.

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L'autre cas est, ce que vous ne croirez probablement pas, qu'il arrive que, par exemple, le prolétariat américain et anglais décide de travailler le moins cher possible, avec les salaires les plus bas possibles, afin de pouvoir livrer à l'Allemagne des moyens de production, que l'Allemagne ne peut d'abord payer que si, à son tour, le prolétariat travaille presque pour rien. Pour le prolétaire allemand, le résultat dans les deux cas est qu'il se trouve dans une situation terrible. La libération de cette situation ne peut être obtenue que par une véritable socialisation qui place la vie sociale sur une base entièrement différente. Si vous amenez le capitalisme hors de l'ordre social comme cela a souvent été décrit, alors ce qui peut venir en l’état comme paix, compensation ou accord ne peut pas être quelque chose qui se conclut entre les capitalistes d'Europe centrale et orientale et les capitalistes occidentaux, mais seulement quelque chose qui émerge de la société devenant de plus en plus socialiste. Et cela seul peut créer des conditions saines dans les relations internationales. Car alors ce sera ainsi, que tout de suite par le traité de paix, le capitalisme d'Europe centrale et orientale, qui n'est plus en mesure de se tenir sur ses deux pieds, devra effectivement quitter la scène. Et cela aura pour conséquence que le capitalisme pourra aussi être combattu de manière réelle dans les États de l'Entente. Car s'il n'y a aucun capital en un endroit et que la vie productive prévaut pourtant, la puissance productive prévaut, alors on doit se comporter à une telle économie productive d'une manière tout à fait autre que si l'on a l'espoir que le capitalisme reprenne des forces et verse une indemnité de guerre ou du genre. Vous voyez, je dis cette dernière chose seulement pour la raison que vous ne pouvez pas croire que quoi que ce soit est reporté à un avenir lointain. C'est une question de l'avenir très proche, il s’agit de ce que le temps qui commence par le nécessaire accord des peuples ou par le traité de paix, soit ou bien le début d'une situation terrible pour le prolétariat d'Europe centrale et orientale, ou bien le début d'une véritable socialisation qui doit naître de votre courage, de votre force, de votre clairvoyance/vue juste dans la nécessité. C'est ce que je voulais indiquer à l'avance.


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Je crois qu'aujourd'hui, nous devrions parler sur la compagnie des conseils d'entreprise, mais de manière à ce que cela débouche sur une action réelle, afin que nous ne parlions pas simplement, mais que nous voyions comment l'impulsion pour la triarticulation de l'organisme social consiste en ce qu'il contiennne des pensées qui peuvent être mises sur pied, qui peuvent venir à des faits.

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Discussion

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L’orateur de la discussion Biel s'oppose au projet de loi sur les conseils d'entreprise proposé par le gouvernement et à un article paru dans la Feuille du jour sur le gouvernement de coalition.

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04331096105198928051919 L'orateur de la discussion Lang demande : si les conseils d'entreprise devraient être nommés ou élus, s'il est pensé que des préposés/employés et des directeurs, des directeurs techniques ou commerciaux ont à voter avec ? Il est quand même important que les lois ou règlements qui seront faits soient aussi faits vraiment par des gens qui voient le contexte d’ensemble.

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Rudolf Steiner : la question est extraordinairement importante. Il s'agit donc que nous mettions quelque chose sur pied, qui peut travailler. N'est-ce pas, travailler dans les actuelles formes économiques sans les directeurs spirituels on ne le peut évidemment pas. L'économie serait poussée dans une impasse. La production se trouverait silencieuse après un temps relativement court, si on ne gagnait pas la direction technique pour cela. Vous savez donc qu'en Russie par les différents rapports – sur lesquels il serait intéressant de s'entretenir aussi une fois – il n'a pas été possible, de gagner les directeurs techniques correspondants pour le véritable concept de socialisation, ainsi qu'on se tenait devant le fait que d'un côté, il était peut être là, un prolétariat de travailleurs manuels même suffisamment grand, lesquels auraient pu accueillir le concept de socialisation, et de l'autre côté ce n'était pas possible, de gagner la masse des travailleurs spirituels ainsi nommés pour le concept de socialisation. La conséquence de cela était ce qui pour la Russie devra être le plus souvent regretté : le sabotage de cette compagnie de travailleurs spirituels. Ce sabotage de la compagnie de travailleurs spirituels doit absolument être évité, cela signifie : il est nécessaire que tous les leviers soient mis en mouvement maintenant pour surmonter ce qui est là comme obstacle à l'intérieur de la compagnie des travailleurs spirituels. Ne méconnaissons pas quels lourds obstacles sont là.

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Voyez-vous, j'ai donc aussi déjà parlé là dessus ici. N'est-ce pas, nous nous tenons donc aujourd'hui une fois devant le fait que le prolétariat par une longue formation est formé politiquement à un certain degré. La formation politique ne consiste donc pas que l'on sache jusque dans le détail l'un ou l'autre, mais qu'on ait une constitution de base de l'âme qui est politique. Cela a le prolétariat, mais pas ceux qui appartiennent aux cercles de la compagnie des travailleurs spirituels ainsi nommés. Cette compagnie des travailleurs spirituels, elle s'est habituée à soigner en elle ce qu'on pourrait nommer une mentalité d'autorité. Si cette autorité est maintenant une autorité d’État ou une autorité de fabrique n'est pas décisif. Il est important de savoir que dans ces cercles règne une profonde mentalité d'autorité. Certainement, l'individu aimerait se révolter intérieurement, la plupart le font avec le poing dans la poche du pantalon. Mais il n'est pas à se passer de la compagnie des travailleurs spirituels pour la véritable socialisation. C'est pourquoi je dis : il est nécessaire de gagner les préposés et les directeurs de fabrique et avant tout parmi eux ceux qui ont un sens et un cœur pour une véritable socialisation.

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Nous n’aurions pas la permission de le laisser venir à ce qu’alors, quand le moment est là, soit fondé une sorte de ministère de l'économie, que ce ministère soit nécessaire, de se placer cinq ou six ou douze sièges comme sommet supérieur et de continuer à travailler tout l'appareil dans la vieille mentalité. Mais aussi nous n'aurions pas la permission de laisser venir quelque chose d'autre. Monsieur Biel a très bien évoqué de quoi il s'agirait, si devenait réalité quelque chose comme ce qui repose dans cette malheureuse loi sur la compagnie des conseils d'entreprises, qui maintenant doit sortir.

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Je vous ai donc dit que c'est un fait essentiel que nous nous tenons tout de suite maintenant en un instant où le capitalisme s'est en fait ruiné et ne peut pas à nouveau se reconstruire de lui-même. Si une reconstruction devait se passer, elle doit se passer par les humains qui travaillent. Les capitalistes ne peuvent pas continuer. Mais c'est ce qui prouve qu'on doit saisir le moment. Des lois telles que celle qui devrait là devenir réalité, elles sont appropriées à ce qu'avec l'aide de la compagnie des travailleurs conduite dans l'erreur du capitalisme, qui ne peut pas s'aider lui-même, il sera à nouveau retapé et accédera à la vieille domination. La compagnie des travailleurs devrait former des conseils d'entreprise tels que par toute leur manière, comme ils sont aménagés, ils aident de nouveau à mettre debout le capitalisme. À l'encontre de cela nous pouvons seulement travailler quand à partir de l'humanité travaillant vraiment, une compagnie de conseils d'entreprise sera créée de bas en haut et qu'elle se donne elle-même une constitution, cela signifie, ne se soucie pas de ce qui au fond veut être une poursuite de l'ancien capitalisme parce ce que cela ne peut se penser le monde autrement qu'aménagé capitalistement.

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Nous devons être entièrement clairs vis-à-vis de nous-mêmes que nous avons comme première tâche, de mettre absolument sur pied les conseils d'entreprise et que, aussi loin ça va, dans cette compagnie des conseils d'entreprise, nous avons aussi besoin des travailleurs spirituels. Ceux-là qui n'ont aucun sens et aucun cœur pour la socialisation, nous ne pouvons donc pas les utiliser là.

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Il s'agirait aussi à peine d'avoir le plus de directeurs ou pointures là-dedans, mais avant toutes choses ceux qui doivent vraiment travailler spirituellement. Alors, il est possible, à partir d'une telle compagnie de conseils d'entreprise, de venir à bout de quelque chose comme une socialisation. Mais prononcez-vous à une telle loi, comme elle est maintenant projetée, alors vous n'avez rien d'autre que la vieille commission des travailleurs rebaptisée. Ce n'est qu'un rebaptême, et évidemment – parce qu'on ne peut avoir les deux l'un à côté de l'autre – les vieilles commissions de travailleurs doivent être supprimées. Les vieilles commissions de travailleurs ne pouvaient pas supprimer le capitalisme, les nouveaux conseils d'entreprise fondés d'après la loi ne le feront pas non plus.

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Donc, nous devons aussi loin que possible mettre sur pied une compagnie de conseils d'entreprise, et celle-là doit pouvoir activer les entreprises à partir d'elle-même. Nous n'avons pas la permission en cela de penser purement à de l'agitation, mais nous devons penser au travail pratique duquel les entreprises pourront être formées à nouveau. Là il ne suffit pas qu'on représente la conception que la production devrait être socialisée, mais il s'agit qu'on sache le plus exactement possible comment elle devra être socialisée. Cela se passera par ce que nous obtenions vraiment la compagnie des travailleurs spirituels dans la compagnie des conseils d'entreprise. Là-dessus doit être orienté notre effort. C'est pourquoi la mentalité apolitique des travailleurs spirituels devra être mise de côté. Et aussi ce sur quoi sera aujourd'hui attendu, nous n'aurions pas le droit de le perdre des yeux.

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Aujourd'hui, il sera donc, sous les conditions que vous connaissez peut-être assez, attendu du non-prolétariat que pas seulement quelque socialisation se constitue, mais que le prolétariat pourra être surmonté. N'oubliez pas, il y a des expressions telles que celle d'un grand industriel allemand qui a dit : nous, grands industriels, nous pouvons attendre, et nous attendrons, jusqu'à ce que les travailleurs viennent à la porte de nos fabriques et prient après du travail ! - Cette mentalité n'est pas rare. On attend sur ce que les travailleurs se laissent quand même abattre. Et cela est ce qui devra être empêché par la réalité. C'est de cela qu'il s'agit. Il vaut aussi de penser à ce quand on s'occupe avec la question comment les travailleurs spirituels sont à gagner pour notre chose. Au début de ce qui devrait s'animer parmi nous comme fait, il doit premièrement se tenir que des conseils d'entreprise seront établis, et deuxièmement qu'aussi loin que cela va aujourd'hui, les travailleurs spirituels devraient en être aussi. 04331096105198928051919 (…)

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Un intervenant dans la discussion a demandé : "Qu’est-ce qu'alors les conseils d'entreprise ont à faire en réalité ? Et qu’est-ce qui doit être fait dans un temps très proche ?

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Rudolf Steiner : j’aimerais accentuer que ce que j'ai dit n'est pas pour le proche avenir, mais pour l’encore plus proche avenir. J'ai déjà souligné que ce n'est pas le moment aujourd'hui de réfléchir beaucoup à la manière dont nous pouvons mettre en place des conseils d'entreprise, mais qu'il s'agit avant tout de mettre les conseils d'entreprise sur pied et de venir à une réunion complète du conseil d'entreprise. Ce qui est nécessaire avant tout, c'est que nous ayons des gens de la vie de l’économie même qui font alors le supplémentaire. Il ne peut s’agir aujourd'hui de dire de manière exactement circonscrite, en rapport à des situations particulières, que les conseils d'entreprise ont à faire ceci ou cela, mais je me représente que la chose tout à fait pratique. Certes, parmi ces conseils d'entreprise, il y en aura qui sauront déjà comment procéder dans tel ou tel cas en matière de socialisation, d'autres ne le sauront pas. Mais il n'est pas du tout difficile, s'il y a vraiment de la bonne volonté, de reconnaître les vraies tâches à accomplir dans un avenir très proche.

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Il y a naturellement différents chemins en rapport à la manière de procéder. Supposons une fois, la socialisation ne peut pas se limiter à Stuttgart, c'est-à-dire, supposons une fois seulement le Wurtemberg. Un des chemins serait de parcourir tout le pays, en allant de cercle de travailleurs en cercle de travailleurs, et de parler aux différents groupes de ce qui est le plus nécessaire dans le sens de la triarticulation, ce en quoi vous est habituellement répliqué : Ce sont des objectifs, mais pas des chemins ! - Bien que cela veuille indiquer sur des chemins corrects. Ce serait donc un des chemins, car aujourd'hui nous ne pouvons rien obtenir sans que nous ayons un très grand nombre d’humains sur lesquels on peut s'appuyer. Mais nous n'avons pas le temps d'aller ce chemin, si l’on pense qu'il ne s'agit pas de travailler pour le proche avenir, mais pour le très proche avenir. Ainsi nous devons donc absolument penser à l'autre chemin. Nous devons obtenir ces personnes, et la compagnie des conseils d'entreprise veut être ce qui, en s'étant laissé élire ou nommer comme conseils d'entreprise, se place pleinement et complètement dans le travail de socialisation. Alors je ne me représente pas si difficile ce qu’il y a à faire avec une telle compagnie fermée, mais possédant la confiance des plus larges masses.


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Si nous avons maintenant ces conseils d'entreprise, alors la question ne vient plus tant en considération si les gens savent déjà exactement ce qu'ils ont à faire. Au bout de huit jours, ils le sauront. Ob doit seulement d'abord avoir les gens. Le problème aujourd'hui n'est pas qu'il soit si terriblement difficile de savoir ce qui est à faire en premier, mais que si peu de gens ont la bonne volonté et le désir de faire ce qui doit être fait. Donc, si nous avons ces humains qui se sentent la responsabilité intérieure de travailler sur la socialisation, parce qu'ils ont été élus/choisit par la confiance de leurs collègues, alors nous aurons créé la base pour le tout prochain travail pratique.

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Le tout prochain travail pratique, ne nous ne le laissons pas contrarier en disant : nous devons d'abord créer de l'information/des explications. Ceux qui disent que la socialisation prendra beaucoup, beaucoup de temps que chaque individu doive d'abord être éclairé, sont vraiment sur la mauvaise voie (/le chemin de bois) aujourd'hui. Il ne s’agit pas de cela, mais que soit crée d'abord un ensemble d’humains qui ont la confiance de leurs collègues. Il sera alors possible de continuer à travailler avec eux, et alors, parce qu'ils ont un sens direct des responsabilités, nous ne serons pas constamment confrontés au problème qu'il est difficile d'atteindre les masses. Car voyez, quel que soit le nombre de réunions tenues, il y en aura toujours qui auront des réserves sur ces réunions : aujourd'hui, le soleil brille si fort, allons-nous promener, ou le jour de l'Ascension, il n'est pas possible d'assister à une réunion - et ainsi de suite. Le travail qui nous attend est immense. Il ne réussira pas si nous procédons de manière à éclairer, en quelque sorte, chaque individu. Nous devons avoir des personnes responsables qui assumeront ensuite complètement les tâches. Avec eux, dans un avenir très, très proche, il sera possible de réaliser le travail.

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04331096105198928051919 Orateur de discussion Mittwich fait la proposition que le choix du conseil d'entreprise sera effectué préposés et travailleurs séparés, et des deux côtés seront choisis des délégués.

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Rudolf Steiner : Je veux seulement dire quelques mots, je peux donc là être essentiellement d'accord avec tout ce que le cher orateur précédent a dit. Mais j'aimerais revenir sur une question importante qu'il a posée, et d’ailleurs il s'agit de la façon et la manière dont le conseil d'entreprise qui donc consistera en conseils d'entreprise particuliers se constituera. Moi aussi je crois que le nombre qu'il a donné pour les entreprises particulières en est un suffisamment grand. Là-dessus se laisse donc naturellement gagner l'un ou l'autre avis à partir des conditions pratiques différentes. Mais, ce que je tiens pour important, c'est comment ce conseil d'entreprise sera absolument placé sur ses jambes. Ne croyez pas qu’en ce que j'ai dit « par vote ou nomination » j'ai pensé à une nomination d'en haut ou du genre. Mais je pensais naturellement à ce que tout d'abord aujourd'hui existent donc les différentes conditions dans les entreprises particulières et il est très certainement très juste qu'il y a aujourd'hui de très nombreuses entreprises dans lesquelles la compagnie des travailleurs sait exactement : c'est pour nous le conseiller d'entreprise correct -, où on n’a donc pas besoin de débattre d'abord trop longtemps, mais où on sait purement par la confiance, c'est le correct. Et j'aimerais rendre attentif à l'extraordinaire importance que la confiance vienne tout de suite à l'expression lors du choix ainsi que dans le conseil d'entreprise rentrent justement de telles personnes qui ont la confiance de leurs collaborateurs. Cela serait semblable à une nomination.

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On doit naturellement exécuter le vote pratiquement techniquement, mais il devrait être empêché que se constitue par le vote un quelque assemblage de hasard. Il devrait seulement être choisi dans le conseil d'entreprise des personnalités telles qu’elles ont la confiance de leurs collaborateurs. Cela est nécessaire parce que nous avons besoin avant toutes choses de gens qui se sentent responsables pour ce qu'elles ont à faire. Cela est une chose.

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L'autre est que je ne crois pas que c'est juste de demander : comment doit être réparti le nombre entre employé et travailleur ? Je ne tiens pas pour possible du tout qu'on établisse aujourd'hui un quelque régulateur. Je suis cependant pleinement d'accord avec ce que Monsieur l'intervenant précédant a dit que notamment pas d'un côté les employés choisissent quelque peu leur conseil d'entreprise et de l'autre les travailleurs – cela conduirait donc à quelque chose de monstrueux. Là nous obtiendrions du début une compagnie de conseils d'entreprise incapable de travailler. Elle devra beaucoup plus être choisie comme une collectivité unitaire d'employés et de travailleurs. Et alors, combien proviennent d'un côté du cercle des employés et de l'autre côté de la compagnie des travailleurs, cela nous voulons alors laisser au choix. Il est évident que celui de la compagnie des travailleurs spirituels qui par exemple entre dans le conseil d'entreprise doit être un humain tel qu’il a la confiance, pas seulement des employés, mais aussi la confiance de la compagnie des travailleurs. La compagnie des travailleurs doit l'accepter justement ainsi comme travailleur spirituel. Ainsi, doit donc, quand par exemple, dans une quelque entreprise, disons, cinq travailleurs manuels et un travailleur spirituel seront choisit, être justement ainsi possible qu'à un autre endroit trois travailleurs spirituels et trois travailleurs manuels seront choisis. Cela doit être laissé à la confiance. Les travailleurs spirituels et physiques doivent choisir à partir de leur confiance, comme un groupe unitaire, ceux qui doivent être conseils d'entreprise. Déjà lors de ce choix originel doit tomber chaque différence sociale entre travailleurs spirituels et physiques.

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Je ne peux pas me penser que l'exigence que nous choisissions ensemble, travailleurs physiques et spirituels, devrait conduire à autre chose que justement, celui qui sera choisi comme travailleur spirituel a aussi la confiance de la compagnie d'ensemble des travailleurs, indifféremment si elle est une compagnie de travailleurs physiques ou spirituels. Formerions-nous le choix ainsi que nous deviendrons contraints de choisir tant et tant de conseils d'entreprise des rangs de la compagnie des travailleurs spirituels et tant de la compagnie des travailleurs physiques, alors cela ne serait plus un libre choix qui est construit sur la confiance. Pensons que dans les entreprises nous n'aurions pas tant de travailleurs spirituels qui gagnent la confiance, alors entreraient donc dans l'assemblée originelle des gens qui ne sont pas à utiliser ! Le choix lui-même doit se dérouler seulement ainsi que travailleurs spirituels et physiques viennent en considération sans différence, mais qu'ils aient ensemble le pouvoir de choisir et choisir ensemble ceux qu'ils veulent, et autant d'un côté que de l'autre, comme ils veulent. Les travailleurs spirituels doivent être clairs sur ce qu’ils peuvent entrer dans le conseil d'entreprise parce qu'ils ont la confiance de l'ensemble de la compagnie des travailleurs. C'est ce que je considère comme une question très essentielle. À cette façon de voir, je suis venu sur la base d'expériences variées. 04331096105198928051919 Aujourd'hui, nous devons vraiment mettre en place les conseils d'entreprise. Dans huit jours, ils auront atteint le point où ils fourniront une base solide pour la socialisation grâce à la confiance de toute la classe ouvrière, sinon complètement, du moins de la manière que j'ai décrite.

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Plénum : Avec une seule voix contre, l'assemblée a adopté une résolution demandant que des conseils d'entreprise soient formés partout le plus rapidement possible, avant que la loi, qui est seulement une demi-chose, n'entre en vigueur.



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Rudolf Steiner : Je dois avouer que je n'associe pas vraiment de sens pratique à la question très fréquente : quels moyens de pouvoir avez-vous à votre disposition ou voulez-vous donner ? - Je ne peux pas vraiment y associer un sens pratique. Car, voyez-vous, il doit s'agir, comme je l'ai déjà dit, de conseils d'entreprise qui se forment réellement dans un conseil central ou autre, ce qui peut vraiment être une sorte de ministère de l'économie au sein de la vie économique émancipée. Je demande maintenant : si ce ministère peut être un vrai ministère de l'économie, il ne peut l'être que parce qu'il a le soutien des masses. J'aimerais savoir qui peut résister à un tel conseil central ou ministère de l'économie quand il a le soutien des masses, quand il est vraiment issu de la confiance des masses. C'est ainsi que vous lui donnez du pouvoir. Le pouvoir aujourd'hui ne peut consister en rien d'autre que le fait que tous veulent la même chose et la fassent réaliser par des individus qu'il y a vraiment quelque chose derrière un tel ministère qui rend impossible qu'il soit abattu et du genre, et qui permet en même temps de s'appuyer sur des bases solides, basées sur la confiance des masses les plus larges. Sinon, nous n'atteindrons pas le pouvoir. Mais ce pouvoir est là de lui-même quand le corps est là. La question de savoir quels moyens de pouvoir je veux donner à un tel corps, je ne peux la considérer que comme extraordinairement abstraite. Je ne sais pas à quoi on pense dans une telle question. Pense-t-on que des régiments doivent être constitués, ou qu'il faille proposer que tel ou tel nombre de personnes soit élevé, afin que lorsque cet organe se réunira, il puisse fonctionner contre la volonté des autres ? Je ne sais pas ce qui se cache derrière une telle question. Car si ce qui entre dans le comité d'entreprise sort de la confiance de la grande masse, que se passera-t-il ? Le Conseil central, ou le ministère de l'économie sera alors en mesure de provoquer une véritable socialisation, et les larges masses seront alors d'accord avec elle, car elle est, après tout, de la chair de leur chair.


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Donc, je pense qu'en plaçant vraiment quelque chose de factuel sur un sol sain, le pouvoir se donne entièrement de lui-même. Il ne se donna pas le 9 novembre, car ce qui voulait monter n'était pas le fruit de la confiance des masses, et qu’aussi on ne savait pas quoi faire là-haut. Là aussi, tout autre pouvoir ne vaut pas. Il n'y a pas d'autres moyens de pouvoir que ceux qui reposent dans la chose elle-même. C'est pourquoi j'ai toujours considéré comme une question philosophique des plus étranges et des plus abstraites le fait que l'on dise aujourd'hui : vous ne nous dites rien sur la manière dont nous atteignons le pouvoir. - C'est justement le chemin au pouvoir, de trouver une représentation de par la confiance et de façonner ensuite à partir de la représentation ce qui trouve la faveur de ceux qui ont donné leur confiance à cette représentation. Ce serait un chemin pratique. L'autodésignation et autres ne peuvent que mener à ce que la gloire soit à sa fin.

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De la façon et de la manière dont nous parlons aujourd'hui, nous discutons donc de la question du pouvoir, et ce serait vraiment une grosse erreur si nous devions à nouveau sortir du sujet en soulevant la question de savoir quels moyens de pouvoir sont donnés à ceux qui ont déjà le pouvoir en vertu du fait qu'ils se mettent en place sur la base de la confiance et non sur une autre base. Je vous demande de garder cela à l'esprit, parce que je peux voir comment, pendant des semaines, la confusion continue de naître du fait que les gens disent d'une part : oui, c'est bien. Ces objectifs peuvent être atteints, mais nous avons d'abord besoin de pouvoir. - Nous devons gagner en puissance en nous plaçant avec ces objectifs à l'endroit où, lorsque nous entreprendrons de les réaliser, nous obtiendrons effectivement la compréhension des masses les plus larges. C'est la voie vers un véritable pouvoir, vers une véritable socialisation. Une autre conduira à la déception, à une répétition de ce qui s'est passé le 9 novembre et dans la période qui a suivi.


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L'orateur de discussion Funk demande : comment devrions-nous nous comporter lorsque les conseils d'entreprise sont ignorés ou non reconnus par les employeurs ? Rudolf Steiner : On peut certainement se poser la question de savoir comment on va se comporter en la matière si les conseils d'entreprise sont là et ne sont pas reconnus par les entrepreneurs. Mais vous voyez, vu la façon dont l'affaire vous a été présentée ce soir, ce qui est possible contre une telle éventualité s'est en fait déjà produit. Nous ne pensons pas à cette compagnie de conseils d'entreprise de manière à ce que cela dépende de la reconnaissance ou non de l'employeur. C'est pourquoi il ne devrait pas être créé ce terrible changelin/monstre de compagnie de conseils d'entreprise, qui devrait consister en ce que les conseils d'entreprise des différentes entreprises jettent du sable dans les yeux des gens afin de rassurer les travailleurs en disant : nous avons donc des conseils d'entreprise. Nous voulons une compagnie de conseils d'entreprise qui s'étende sur tout l'espace économique et d'où émergera progressivement un pouvoir central. Cette autorité centrale sera fondée sur une majorité ou, comme je l'ai dit à maintes reprises, sur les larges masses.

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Je vous demande maintenant : si cette compagnie de conseils d'entreprise conduit à ce que le futur gouvernement économique soit basé sur lui, quelle importance aura encore l'opposition des différents entrepreneurs ? Ces différents entrepreneurs seront tout simplement des chefs d'entreprise qui seront relevés de leur pêche par cette compagnie de conseils d'entreprise en tant qu'entrepreneurs ! La compagnie des conseils d'entreprise devrait donc faire quelque chose. Si elle atteint son objectif, elle ne pourra plus tenir tête aux entrepreneurs d'aujourd'hui. C'est une chose que j'ai souvent constatée lors de discussions récentes, que d'un côté on veut socialiser et que de l'autre côté on dit : si maintenant nous avons socialisé, qu’en diront les capitalistes ? Oui, si nous nous impliquons dans cette question, alors nous n'arriverons jamais à une véritable socialisation. Mais si nous prenons la socialisation au sérieux, alors la position des capitalistes n'a pas d'importance. C'est ce que "socialiser" signifie, qu'à l'avenir, il n'est pas question d'eux, des capitalistes. Ils sont éliminés par le fait que nous ne continuons pas à écouter les murmures de conseils d'entreprise particuliers qui sont reconnus par les autorités capitalistes. Nous ne voulons pas continuer à travailler avec eux. C'est pourquoi nous devons lutter contre cette loi. Nous devons vraiment prendre au sérieux ce qu'est la socialisation. Si nous sommes sérieux, alors cette question disparaîtra d'elle-même. Si la question : que disent les capitalistes ? - continuait d’exister, nous n'aurions pas de socialisation. Mais c'est tout de suite la socialisation que nous voulons faire mettre sur pieds ! C’est pourquoi, nous ne devons donc pas nous laisser décourager par de telles questions, mais nous devons obtenir de la clarté, nous devons générer en nous une volonté qui puisse s'imposer parce qu'elle est fondée sur des impulsions saines. Alors, posons-nous seulement la question suivante : comment faire, pour faire passer cette volonté, sans tenir compte de ceci ou de cela ? - et non : Que pourrait-il arriver ? - Que voulons-nous faire ? -, c'est de cela dont il s’agit.