Collection
ga330
:
Réorganisation
de l'organisme social.
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L'ÊTRE
SUPRASENSIBLE DE L'HUMAIN ET
L’ÉVOLUTION DE L'HUMANITÉ -
DES OBSERVATIONS ET DES
CONNAISSANCES
SCIENTIFIQUES-SPIRITUELLES
Conférence publique, Stuttgart,
11 juillet 1919
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DIE ÜBERSINNLICHE WESENHEIT
DES MENSCHEN UND DIE
ENTWICKELUNG DER MENSCHHEIT -
GEISTESWISSENSCHAFTLICHE
BEOBACHTUNGEN UND ERKENNTNISSE
Offentlicher Vortrag, Stuttgart,
11. Juli 1919 |
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Les
références Rudolf Steiner Œuvres
complètes ga 330 355-382 (1983)
11/07/1919 |
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Français
seulement en dessous
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Traducteur:
FG v. 00
non relue -04/2019 |
Éditeur: SITE |
Que dans l'être
humain il y ait quelque chose comme
un être humain suprasensible,
c'est-le pressentiment de tout un
chacun, qu'il puisse maintenant
parcourir sa vie d'âme de telle ou
telle façon. Comment ce
pressentiment doit être portée à une
certitude scientifique intérieure
devant la conscience de l'humanité
contemporaine, là dessus veut parler
aux actuels contemporains, ce que
j’ai maintenant représenter, depuis
de nombreuses années déja, aussi
dans cette ville, sous le nom de
science de l'esprit d'orientation
anthroposophique. Vis-à-vis de la
façon dont cette science de l’esprit
d'orientation anthroposophique
recherche la connaissance de l'être
humain suprasensible et du monde
suprasensible absolument, les
préjugés les plus diversifiés
surgissent toutefois encore
aujourd'hui. Et comme dans nombreux
cercles on souhaite encore
aujourd'hui entendre parler de
l'être humain suprasensible,
l'anthroposophie ne peut pas en
parler. Car elle croirait, oui, elle
le sait, qu'avec cela elle ne
viendrait pas à la rencontre des
désirs/nostalgie de connaissance des
humains, qui est peut-être encore
inconscient aujourd'hui, mais pas
moins intense. On entend donc tout
de suite, quand on juge aujourd'hui,
de tel ou tel côté, que
l'anthroposophie est quelque chose
de difficilement compréhensible,
qu'elle tirerait ses connaissances
de régions où on n'aurait pas du
tout besoin de se rendre, quand on
voudrait pénétrer en
l'essence/l’être du suprasensible.
La différence est soulignée entre
les aspirations cognitives/à la
connaissance de l'anthroposophie et
la « simple foi », qui
veut se fonder seulement sur la
confession et la Bible. Et que celui
qui a trouvé cette simple foi comme
une force intérieure n'a besoin
d'aucune science de l'esprit
orientée anthroposophiquement est
accentué toujours à nouveau de
beaucoup de côtés. Mais tout de
suite si elle devait parler dans le
sens de cette pure, aujourd'hui est
appelée simple foi, la science de
l'esprit orientée
anthroposophiquement devrait
accepter qu'elle ne prendrait pas en
compte le besoin en fait plus
profond de l'époque. Elle devrait se
dire qu'elle représenterait en effet
un point de vue/une position qui
plaît encore à beaucoup d’humains
aujourd'hui et vis-à-vis de
laquelle, ils trouvent
l'anthroposophie difficilement
compréhensible, mais qui ne
correspond quand-même plus aux
exigences actuelles plus profondes
de la vie d’âme de l'humanité
contemporaine. En effet, c'est
précisément de ce côté que l'on
soulève toujours des objections
contre les points de vue de la
science de l’esprit dont nous
parlons ici, qui sont issus d'une
prise en compte à part entière des
exigences de l'humanité
contemporaine. Car cette science
spirituelle croit pouvoir voir
clairement comment certaines
connexions/certains pendants sont
efficaces, à propos desquelles un
grand nombre d’humains de nos jours
se livrent aux illusions les plus
néfastes.
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01
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Daß es innerhalb der
menschlichen Wesenheit so etwas gibt
wie einen übersinnlichen Menschen,
das ist die Ahnung jedes einzelnen,
mag er nun in dieser oder jener Art
sein Seelenleben durchmessen. Wie
vor dem Bewußtsein der gegenwärtigen
Menschheit diese Ahnung heraufgeholt
werden soll zu einer inneren
wissenschaftlichen Gewißheit,
darüber will zu den heutigen
Zeitgenossen sprechen, was ich nun
schon seit vielen Jahren auch hier
in dieser Stadt vertrete unter dem
Namen der anthroposophisch
orientierten Geisteswissenschaft.
Gegenüber der Art, wie diese
anthroposophisch orientierte
Geisteswissenschaft die Erkenntnis
des übersinnlichen Menschen und der
übersinnlichen Welt überhaupt sucht,
erheben sich allerdings heute noch
die allermannigfaltigsten
Vorurteile. Und in der Art, wie man
heute in vielen Kreisen noch
wünscht, von der übersinnlichen
Menschenwesenheit reden zu hören, so
kann Anthroposophie über sie nicht
sprechen. Denn sie würde glauben,
ja, sie weiß es, daß sie damit
gerade den vielleicht heute noch
unbewußten, aber deshalb nicht
minder intensiven
Erkenntnissehnsuchten der Menschen
nicht entgegen käme. Man hört ja
gerade, wenn heute von dieser oder
jener Seite über Anthroposophie
geurteilt wird, immer wieder und
wiederum, diese Anthroposophie sei
etwas schwer Verständliches, sie
hole ihre Erkenntnisse aus Regionen
her, in die man sich gar nicht zu
begeben brauche, wenn man in das
Wesen des übersinnlichen eindringen
wolle. Der Unterschied wird
hervorgehoben zwischen dem
Erkenntnisstreben der Anthroposophie
und dem «schlichten Glauben», der
sich nur begründen will auf
Bekenntnis und Bibel. Und daß
derjenige, welcher diesen schlichten
Glauben als eine innere Kraft
gefunden hat, keiner
anthroposophisch orientierten
Geisteswissenschaft bedürfe, das
wird von vielen Seiten immer
wiederum betont. Gerade aber wenn
sie im Sinne dieses bloßen heute
sogenannten schlichten Glaubens
sprechen würde, müßte
anthroposophisch orientierte
Geisteswissenschaft annehmen, daß
sie dem eigentlich tieferen
Zeitbedürfnis nicht Rechnung trüge.
Sie müßte sich sagen, daß sie zwar
einen Standpunkt vertreten würde,
der heute noch vielen Menschen
gefällt und dem gegenüber sie
Anthroposophie schwer verständlich
finden, der aber doch den
eigentlichen tieferen Forderungen
des Seelenlebens der gegenwärtigen
Menschheit nicht mehr entspricht.
Das möchte ich vorausgeschickt haben
aus dem Grunde, weil gerade von
dieser Seite her immer wiederum
Einwendungen gemacht werden gegen
die Gesichtspunkte, die aus einer
vollgültigen Erwägung der
Menschheitsforderungen der Gegenwart
eingenommen werden von derjenigen
geistigen Wissenschaft, von der hier
gesprochen werden soll. Diese
geistige Wissenschaft glaubt nämlich
klar zu erkennen, wie gewisse
Zusammenhänge wirksam sind, über die
sich sehr viele Menschen in der
Gegenwart den schädlichsten
Illusionen hingeben.
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Nous vivons
aujourd'hui en un temps qui est
encore longtemps d’être
conclu/abouti/refermé en rapport à
son caractère de confusion et de
chaos. Nous allons vers des temps
difficiles du développement de
l’humanité. Et celui qui regarde
plus profondément dans le
développement/l’évolution de
l'humanité sait que ce qui se répand
aujourd'hui comme une agitation
élémentaire sur tout le monde
civilisé, et dont les luttes
intérieures sont seulement les
vagues frappées à la surface, a un
lien/pendant mystérieux tout de
suite avec l'attitude/le se-placer
obstinée sur le point de vue que
l'on décrit comme celui de la
« simple foi », qui veut
se fonder seulement sur la
confession et la Bible. Ce qui est
puisé/attiré dans l'être
humain/l’entité humaine par cette
ainsi nommée « foi », cela
se ferme vis-à-vis de ces forces qui
pourraient aujourd'hui amener de
l'ordre dans la confusion et le
chaos à ce point précis du
développement/de l’évolution de
l'humanité. Quand aujourd'hui ceux
qui parlent comme je l'ai évoqué,
approfondissaient seulement un peu
leurs connaissances, alors ils
devraient regarder d'un côté sur
tout ce qui amène l'humanité dans de
terribles combats, dans un terrible
désordre, et de l'autre côté ils
devraient se dire : Ce que nous
n'avons pas attiré à nous, parce que
nous avons toujours insisté/accentué
obstinément de rester planté à
l’ainsi nommée simple foi, qui nous
est confortable et qui est
confortable pour les autres, cela
manque aujourd'hui, et il y a un
lien/pendant intérieur entre les
troubles d'aujourd'hui et
l'insistance sur la simple foi. Il y
a un lien de cause à effet, et la
semence de cette insistance obstinée
éclôt dans les mouvements
élémentaires du monde actuel.
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02
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Wir leben heute in
einer Zeit, die mit Bezug auf ihren
Charakter der Wirrnis und des Chaos
noch lange nicht irgendwie
abgeschlossen ist. Wir gehen
schweren Zeiten der
Menschheitsentwickelung entgegen.
Und derjenige, der tiefer in die
Entwickelung der Menschheit
hineinschaut, weiß, dasjenige, was
sich heute wie eine elementare
Unruhe über die ganze zivilisierte
Welt ausbreitet, und wovon die
inneren Kämpfe nur die an die
Oberfläche geschlagenen Wellen sind,
hat einen geheimnisvollen
Zusammenhang gerade mit dem
halsstarrigen Sich-Stellen auf den
Standpunkt, den man bezeichnet als
den des «schlichten Glaubens», der
sich nur auf Bekenntnis und Bibel
stützen will. Das, was in der
Menschenwesenheit durch diesen
sogenannten «Glauben» herangezogen
wird, das verschließt sich gegenüber
denjenigen Kräften, welche heute in
diesem Entwickelungspunkte der
Menschheitsentwickelung gerade
Ordnung hineinbringen könnten in
Wirrnis und Chaos. Wenn heute
diejenigen, die so sprechen, wie ich
es angedeutet habe, nur ihre
Erkenntnis ein wenig vertiefen
würden, dann würden sie hinschauen
müssen auf der einen Seite auf alles
dasjenige, was die Menschheit in
furchtbare Kämpfe, in furchtbare
Unordnung hineinbringt, und sie
würden sich dann andererseits sagen
müssen: Was wir nicht herangezogen
haben, weil wir immer halsstarrig
betont haben, stehen zu bleiben bei
dem sogenannten schlichten Glauben,
der uns bequem ist und der den
anderen bequem ist, das fehlt heute,
und es gibt einen inneren
Zusammenhang zwischen den Unruhen
von heute und dem Pochen auf den
schlichten Glauben. Da ist ein
Ursachenzusammenhang, und in den
elementaren Bewegungen der heutigen
Welt geht die Saat dieses
halsstarrigen Pochens auf.
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Cela a, non pas à
partir de sentiments subjectifs,
mais tout de suite de ce dont
j’aimerais vous donner aujourd'hui
encore des indications
particulières, à partir d’une
connaissance scientifique
intérieure, incité la science de
l'esprit orientée
anthroposophiquement à faire
descendre des hauteurs spirituelles
cette connaissance du suprasensible,
qui aussi loin que ces ainsi-nommés
simples croyants indiquent le
suprasensible, est venu de ces
hauteurs. Seulement ils ne veulent
pas s'élever à ces hauteurs de
quelque façon que ce soit.
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03
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Das hat, nicht aus
subjektiven Empfindungen heraus,
sondern gerade aus dem, wovon ich
Ihnen auch heute wiederum einzelne
Andeutungen geben möchte, aus einer
innerlichen wissenschaftlichen
Erkenntnis heraus, die
anthroposophisch orientierte
Geisteswissenschaft bewogen,
herunterzuholen aus den geistigen
Höhen diese Erkenntnis des
Übersinnlichen, die auch, insofern
die sogenannten Schlichtgläubigen
auf das Übersinnliche hindeuten, aus
diesen Höhen zu ihnen gekommen ist.
Nur wollen sie nicht in diese Höhen
irgendwie hinaufsteigen.
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Il m'a été permis de
le dire d'avance parce que tout de
suite aujourd'hui, je vais avoir à
relier/amener en pendant ce que je
vais dire sur l'être suprasensible
de l'humain avec certaines
découvertes
spirituelles-scientifiques que, d'un
côté, on trouve encore bien
incompréhensibles, bien que, si on
les envisageait de plus prêt, on les
trouverait conformes au bon sens/à
la saine raison analytique humaine ;
que l’on tient toujours, de l'autre
côté, comme inutile parce qu'on ne
les trouve pas
conformes/correspondant à ce qu'on
pense devoir représenter comme une
simple foi. Les chemins sur lesquels
la science de l’esprit, telle
qu'elle est pensée ici, arrive à ses
connaissances, j'ai essayé de les
caractériser ici avant-hier. Je suis
alors parti que ce que l'humain
actuel aimerait au fond en savoir
bien peu sur ce qui se passe/va de
soi maintenant quand-même
inconsciemment au plus intérieur de
la nature humaine.
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04
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Dies durfte ich
vorausschicken, weil ich gerade
heute dasjenige, was ich zu sagen
haben werde über die übersinnliche
Wesenheit des Menschen, in
Zusammenhang werde zu bringen haben
mit einigen
geisteswissenschaftlichen
Erkenntnissen, die man auf der einen
Seite noch recht unverständlich
findet, obwohl, wenn man näher
eingehen würde auf sie, man sie
gerade dem gesunden Menschenverstand
entsprechend finden würde; die man
immer auf der anderen Seite für
unnötig hält, weil man sie nicht dem
entsprechend findet, was man
vermeint als bloßen schlichten
Glauben vertreten zu müssen. Die
Wege, auf denen Geisteswissenschaft,
wie sie hier gemeint ist, zu ihren
Erkenntnissen gelangt, habe ich
versucht, vorgestern hier an dieser
Stelle zu charakterisieren. Ich bin
damals davon ausgegangen, daß der
heutige Mensch im Grunde genommen
recht wenig von dem wissen möchte,
was nun doch im Innersten der
Menschennatur unbewußt vor sich
geht.
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D'un côté, l'humain
croit qu'il porte extérieurement son
corps en lui/à soi, et il croit
qu'il peut re/connaître ce corps en
ce qu’il le regarde sensoriellement,
ou aussi ce qu’il le regarde selon
les instructions de la vision du
monde de science de la nature. De
l'autre côté, l'humain croit qu'il a
toute la mesure de ce qu'il lui est
permis d'appeler son être intérieur
lorsqu'il considère ce qui apparaît
comme son âme dans son penser, dans
son percevoir sensoriel, dans son
sentir et dans son vouloir. Qu'à
travers cette vie, d'un côté,
vis-à-vis du corps extérieur et, de
l'autre côté vis-à-vis de ce que
l'on vit comme d’âme dans la
conscience ordinaire dans le penser,
sentir et vouloir, qu'en cela l'être
humain/l’entité humaine complète
n'est/ne s’est pas épuisée, montre
le chemin de la connaissance que
j'ai déjà évoqué ici avant-hier, et
qui consiste pour l’essentiel en ce
que l'humain en tant que
scientifique spirituel/chercheur de
l’esprit ne s'arrête pas à ce que sa
conscience ordinaire lui dit, mais
qu'il prend son développement
spirituel dans une certaine mesure
en main. Que notamment du côté du
monde de la pensée, il élève
consciemment la pensée à un niveau
supérieur qu’il se tient dans la vie
ordinaire, et que de l'autre côté,
il fait consciemment de ce que nous
appelons la nature de la volonté
l'objet de son auto-éducation. Donc
développement des forces de la vie
d’âme, que nous avons dans la vie
ordinaire, est la seule chose qui
peut conduire à la connaissance du
monde suprasensible au sens
spirituel-scientifique. Et en quoi
consiste, d'un côté, ce qu’on doit
laisser prospérer comme
développement/évolution de la pensée
? Cela consiste à rendre cette
pensée ou cette imagination humaine
plus forte qu'elle ne l'est dans la
vie ordinaire de manière toute
systématique, de telle manière
qu'elle se fonde sur les expériences
de la nature intérieure de l'âme de
l'humain. Dans la vie ordinaire, en
un sens, le penser, le représenter,
est un pur spectateur, et l'humain
est conscient qu'il pense le mieux
pour cette vie ordinaire lorsqu'il
laisse les expériences de cette vie
ou de la nature extérieure agir sur
lui, et se comporte comme un
spectateur passif dans le
représenter. Par les méthodes que
vous trouverez décrites dans mon
livre « Comment obtient-on des
connaissances des mondes
supérieurs », on amène de
l'activité dans le monde des
pensées. On amène une telle activité
dans le monde des pensées qu'on en
devient conscient : Pendant que l'on
pense, on n'est pas seulement
passif, mais on est dans une telle
activité, même si c'est aussi une
activité intérieure, comme on est
efficace extérieurement dans le
monde avec ses membres en mouvement.
La volonté doit être amenée dans la
pensée, mais une volonté telle qui
ne fasse pas cette pensée une
arbitraire, mais qui l'adapte aux
phénomènes du monde. C'est pourquoi
c’est une bonne préparation tout de
suite pour le scientifique
spirituel, quand il laisse son
effort spirituel-scientifique le
précéder, un travail bien discipliné
dans la voie scientifique de la
recherche elle-même ; s'il, dans
cette voie scientifique de la
recherche, lorsqu’il s'habitue à ne
pas penser arbitrairement, mais à
orienter sa pensée d’après les
phénomènes que la nature elle-même
offre. Mais il doit alors se
détacher de cette pure vision
de/façon de voir la nature. Il doit
déployer ce qu'il a éduqué à
l’observation des phénomènes de la
nature dans une rigueur intérieure
des pensées, indépendamment et
détaché de ces
phénomènes/manifestation de la
nature dans sa pure pensée.
L'activation du penser, c'est ce qui
est important en ce qui concerne la
culture de la pensée à l’intérieur
de la recherche
scientifique-spirituelle. C'est ce
que beaucoup d’humains ne croient
pas encore aujourd'hui - nous nous
tenons seulement au début de la
connaissance
spirituelle-scientifique - qu'à
travers cela, le fait du penser de
l'être humain, toute l'activité de
représentation, prend un autre
caractère qu'elle n’a dans la vie
ordinaire. Quand nous regardons en
retour sur le vague monde de
représentation, sur l'être plus ou
moins rêveur de la première enfance,
et que nous comparons alors cet être
rêveur avec la pensée claire et
brillante de l'état adulte, ainsi
nous avons une différence dans le
développement/l’évolution de la vie
intérieure de l'âme humaine. Une
différence justement telle se
produit pour celui qui développe son
penser de la manière décrite, en ce
qu’il monte/grimpe du penser
ordinaire au penser activé. Il se
sent comme s'il s'était réveillé de
l'état ordinaire de la vie, et si
l'on ne prend pas le mot dans un
mauvais sens mystique, on peut
toutefois parler d'un réveil de
l'humain par ce penser activé. Mais
parce qu’on apprend à prendre en
main ce penser activé, par cela on
gagne une toute nouvelle
« vision », j'aimerais
l'appeler ainsi, une toute nouvelle
vision sur l'essence/l’être du corps
humain en premier lieu.
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05
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Auf der einen Seite
glaubt der Mensch, daß er äußerlich
seinen Leib an sich trägt, und er
glaubt diesen Leib zu erkennen,
indem er ihn sinnlich betrachtet,
oder auch indem er ihn betrachtet
nach den Anleitungen der
naturwissenschaftlichen Weltansicht.
Auf der anderen Seite glaubt der
Mensch, dasjenige, was er sein
Inneres nennen darf, in vollem
Umfang zu haben, wenn er ins Auge
faßt, was in seinem Denken, in
seinem sinnlichen Wahrnehmen, in
seinem Fühlen und in seinem Wollen
als seine Seele auftritt. Daß durch
dieses Leben einerseits gegenüber
dem äußeren Leib und auf der anderen
Seite gegenüber dem, was man im
gewöhnlichen Bewußtsein im Denken,
Fühlen und Wollen als Seelisches
erlebt, daß in diesem sich die volle
menschliche Wesenheit nicht
erschöpft, das zeigt der
Erkenntnisweg, den ich schon
vorgestern hier angedeutet habe, und
der im wesentlichen darin besteht,
daß der Mensch als Geistesforscher
nicht stehen bleibt bei dem, was
sein gewöhnliches Bewußtsein ihm
sagt, sondern daß er seine seelische
Entwickelung gewissermaßen selber in
die Hand nimmt. Daß er namentlich
auf der einen Seite die
Gedankenwelt, das Denken bewußt auf
eine höhere Stufe erhebt, als es im
gewöhnlichen Leben steht, und daß er
auf der anderen Seite auch
dasjenige, was wir die Willensnatur
nennen, selbstbewußt zum Gegenstand
seiner Selbsterziehung macht. Also
Fortentwickelung der Kräfte des
seelischen Lebens, die wir im
gewöhnlichen Leben haben, ist
dasjenige, was im
geisteswissenschaftlichen Sinn
allein zu Erkenntnissen der
übersinnlichen Welt führen kann. Und
worin, auf der einen Seite, besteht
dasjenige, was man als Entwickelung
dem Denken angedeihen lassen soll?
Es besteht darin, daß man in ganz
systematischer Weise, in einer
solchen Weise, die auf den
Erfahrungen der inneren Seelennatur
des Menschen beruht, dieses
menschliche Denken oder Vorstellen
stärker macht, als es im
gewöhnlichen Leben ist. Im
gewöhnlichen Leben ist gewissermaßen
das Denken, das Vorstellen ein
bloßer Zuschauer, und der Mensch ist
sich dessen bewußt, daß er für
dieses gewöhnliche Leben eigentlich
am besten denkt, wenn er die
Erfahrungen dieses Lebens oder die
äußere Natur auf sich wirken läßt,
und sich im Vorstellen als passiver
Zuschauer verhält. Durch die
Methoden, die Sie geschildert finden
in meinem Buche «Wie erlangt man
Erkenntnisse der höheren Welten?»
bringt man Aktivität in die
Gedankenwelt. Man bringt solche
Aktivität in die Gedankenwelt
hinein, daß man sich bewußt wird:
Während man denkt, ist man nicht nur
passiv, sondern man ist in einer
solchen, wenn auch innerlichen
Tätigkeit, wie man ist, wenn man
äußerlich mit seinen Gliedern sich
bewegend in der Welt wirksam ist.
Wille muß hereingebracht werden in
das Denken, aber solcher Wille,
welcher dieses Denken nicht zu einem
willkürlichen macht, sondern welcher
es anpaßt an die Welterscheinungen.
Daher ist es eine gute Vorbereitung
gerade für den Geistesforscher, wenn
er seinem geisteswissenschaftlichen
Streben vorangehen läßt eine gut
disziplinierte Arbeit in der
naturwissenschaftlichen
Forschungsweise selbst; wenn er sich
bei dieser naturwissenschaftlichen
Forschungsweise gewöhnt, nicht
willkürlich zu denken, sondern sein
Denken nach den Erscheinungen zu
richten, die die Natur selbst
darbietet. Aber er muß sich dann
losmachen von dieser bloßen
Anschauung der Natur. Er muß
dasjenige, was er sich an der
Beobachtung der Naturerscheinungen
anerzogen hat an innerer
Gedankenstrenge, selbständig und
losgelöst von diesen
Naturerscheinungen im bloßen Denken
entfalten. Aktivierung des Denkens,
das ist es, worauf es mit Bezug auf
die Denkkultur innerhalb der
geisteswissenschaftlichen Forschung
ankommt. Es ist das, was heute viele
Menschen noch nicht glauben — wir
stehen erst am Anfang der
geisteswissenschaftlichen Erkenntnis
—, daß dadurch in der Tat das Denken
des Menschen, die ganze
Vorstellungstätigkeit einen anderen
Charakter annimmt, als sie im
gewöhnlichen Leben hat. Wenn wir
zurückblicken auf die dumpfe
Vorstellungswelt, auf das mehr oder
weniger träumerische Wesen der
ersten Kindheit, und vergleichen
dann dieses träumerische Wesen mit
dem in sich klaren und hellen Denken
des erwachsenen Zustandes, so haben
wir einen Unterschied in der
Entwickelung des inneren
menschlichen Seelenlebens. Ein
ebensolcher Unterschied tritt für
denjenigen ein, der in der
geschilderten Weise sein Denken
entwickelt, indem er vom
gewöhnlichen Denken zum aktivierten
Denken aufsteigt. Er fühlt sich wie
erwacht aus dem gewöhnlichen
Lebenszustand, und man kann, wenn
man das Wort nicht im schlecht
mystischen Sinne nimmt, allerdings
von einer Erweckung des Menschen
durch dieses aktivierte Denken
sprechen. Dadurch aber, daß man
lernt, dieses aktivierte Denken zu
handhaben, dadurch gewinnt man eine
ganz neue «Schauung», so möchte ich
sie nennen, eine ganz neue Schauung
über das Wesen zunächst des
menschlichen Leibes.
|
Ce corps humain se
place devant cette vision, à
laquelle s'élève le penser activé,
d'une manière toute nouvelle. Avant
toute chose se montre une grande,
énorme différence en rapport à la
forme du corps humain entre
l'organisation de notre chef et
l'organisation qui s'exprime dans
nos membres se mouvants et tout ce
qui est pendant à ces membres se
mouvants. Et on apprend à
re/connaître, par cette façon de
voir qui s'ouvre à ce penser activé,
qu’au fond la tête humaine, le chef
humain a aussi corporellement un
être/une entité toute autre que la
corporéité restante, notamment celle
portant les membres. On apprend de
façon intérieure à reconnaître la
parenté de tout penser, notamment ce
penser activé avec tout
l'être/l’entité du chef humain. On
apprend à reconnaître d'une nouvelle
manière ce qu'est en fait ce corps
humain. Car, si l'on pénètre
toujours de plus en plus par ce
penser activé dans le
développement/l’évolution d'âme,
ainsi dans ce penser activé entre
consciemment non purement une telle
expérience de vie entre, comme elle
entre dans le penser ordinaire ou le
représenter. Les expériences de vie
qui entrent dans le penser
ordinaires ou le représenter ont une
certaine particularité. Nous faisons
l'expérience du monde à l’intérieur
de ce représenter ordinaire, nous le
vivons par nos observations
sensorielles et par le penser qui
s’y joint. Mais il nous reste aussi
quelque chose en retour de cette
expérience. Nous ne porterions pas
l'être humain complet en nous si ne
nous restait pas de cette expérience
extérieure, la possibilité de nous
souvenir à nouveau de cette
expérience extérieure. Tout de suite
cette mémoire maintient ensemble
toute notre personnalité humaine, et
on a seulement besoin de penser à ce
qu'une maladie de la mémoire fait à
la destruction de la personnalité
humaine, alors on réaliser ce que la
force de la mémoire signifie pour
l'ensemble de la cohésion de la
personnalité humaine dans la vie
ordinaire.
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06
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Dieser menschliche
Leib stellt sich vor diese Schauung,
zu der das aktivierte Denken
aufsteigt, in einer ganz neuen Weise
hin. Vor allen Dingen zeigt sich ein
großer, gewaltiger Unterschied mit
Bezug auf die Form des menschlichen
Leibes zwischen der Organisation
unseres Hauptes und der
Organisation, welche sich ausdrückt
in unseren sich bewegenden
Gliedmaßen und allem, was mit diesen
sich bewegenden Gliedmaßen
zusammenhängt. Und man lernt
erkennen durch die Anschauung, die
sich diesem aktivierten Denken
eröffnet, daß im Grunde genommen der
menschliche Kopf, das menschliche
Haupt eine auch leiblich ganz andere
Wesenheit hat als die übrige,
namentlich die Gliedmaßen tragende
Körperlichkeit. Man lernt auf
innerliche Art erkennen die
Verwandtschaft alles Denkens,
namentlich dieses aktivierten
Denkens mit der ganzen Wesenheit des
menschlichen Hauptes. Man lernt in
einer neuen Weise erkennen, was
eigentlich dieser menschliche Leib
ist. Denn, dringt man in seelischer
Entwickelung immer weiter und weiter
durch dieses aktivierte Denken, so
tritt in dieses aktivierte Denken
nicht bloß eine solche
Lebenserfahrung bewußt herein, wie
sie in das gewöhnliche Denken oder
Vorstellen hereintritt. Die
Lebenserfahrungen, die in das
gewöhnliche Denken oder Vorstellen
hereintreten, haben eine gewisse
Eigentümlichkeit. Wir erfahren die
Welt innerhalb dieses gewöhnlichen
Vorstellens, wir erfahren sie durch
unsere Sinnesbeobachtungen und durch
das sich daranschließende Denken.
Aber es bleibt uns auch etwas von
dieser Erfahrung zurück. Wir würden
nicht die vollständige
Menschenwesenheit in uns tragen,
wenn uns nicht von jeder äußeren
Erfahrung die Möglichkeit
zurückbliebe, uns an diese äußere
Erfahrung wiederum zu erinnern.
Gerade diese Erinnerung hält unsere
ganze menschliche Persönlichkeit
zusammen, und man braucht nur daran
zu denken, was irgendeine Erkrankung
des Erinnerungsvermögens für eine
Zerstörung der menschlichen
Persönlichkeit anrichtet, dann wird
man sich darüber klar werden, was
die Erinnerungskraft für den ganzen
Zusammenhalt der menschlichen
Persönlichkeit im gewöhnlichen Leben
bedeutet. Aber dasjenige, was in uns
bewirkt, daß wir, wenn wir uns der
äußeren Welt hingeben, und uns von
ihr durch unsere Sinneswahrnehmung
Vorstellungen bilden, später diese
Vorstellungen wiederum als
Erinnerungen in unserer Seele
lebendig erhalten können, das bleibt
im Unbewußten. Das ist etwas, was
der Mensch im Unbewußten verrichtet.
|
Mais ce qui œuvre en
nous, lorsque nous nous
abandonnons/adonnons au monde
extérieur et que nous nous formons
des représentations de lui par nos
perceptions sensorielles, pour
maintenir/garder plus tard ces
représentations à nouveau vivantes
comme souvenirs dans notre âme, cela
reste dans l'inconscient. C'est
quelque chose que l'homme accomplit
dans l'inconscient.En rapport à ce
que le penser activé, suprasensible
vit/expérimente, la chose repose
différemment. Il ne serait jamais
possible - et cela vous paraîtra
également clair d'après ce qui a été
dit ici avant-hier – d’amener dans
un quelque pendant avec la
personnalité humaine ce que l'on vit
réellement comme suprasensoriel dans
le penser activé, si l'on était
dépendant de l'activité qui
provoque/effectue inconsciemment
l'être intérieur. C'est quelque
chose que l'on doit apprendre dans
la connaissance suprasensible que
l'on n'amène pas quelque chose
d’inconscient à notre corps dont on
peut ensuite réveiller la mémoire,
mais plutôt l'empreinte dans le
corps humain, l'apport dedans, qui
sinon passe par une activité
inconsciente et continue à œuvrer
comme mémoire, c'est quelque chose
que l'on doit exercer consciemment
en tant que chercheur spirituel.
Jamais d’un vécu tout vague ne
sortirait l'expérience
suprasensorielle plus élevée par le
penser activé, si on ne
s'acquérait/s’appropriait pas la
faculté d'amener consciemment cette
expérience suprasensible au corps.
Mais on peut seulement l'apporter à
l'organisation de la tête humaine.
Et maintenant, on apprend à
connaître quelque chose à cette
organisation de la tête humaine qui
échappe à la science ordinaire, mais
qui brille/éclaire profondément dans
le mystère/secret de l'être/l’entité
humaine. En imprimant consciemment
ce que l'on vit spirituellement dans
le penser activé, on apprend à
reconnaître que l'on suscite
constamment dans le chef humain un
processus qui n'est pas une
augmentation/élévation de la vie,
qui est une
diminution/déconstruction de la vie,
qui est un partiellement mourir.
C’est à nouveau une expérience
significative, bouleversante, qui
est faite sur le chemin de la
science de l’esprit. Afin que nous
puissions gagner personnellement une
part à nos connaissances
suprasensibles, nous devons les
imprimer à notre nature
principale/de chef, et vite/aussitôt
se montre que par cette impression
n’est pas provoqué un processus de
vivification, un processus
d'augmentation de la vie, mais un
processus de mort partielle, un
processus de
démantèlement/déconstruction des
processus de vie de l'organisation
du chef. Et là, on apprend à
reconnaître comment cette
organisation corporelle
principale/du chef œuvre en fait en
l'humain. On apprend à reconnaître
ce que l'on ne sait seulement pas,
ce qui reste dans l'inconscient :
que toute notre activité de penser
ou de représentation n'est pas
quelque chose qui, comme le croit le
matérialiste, source de la vie, mais
vient tout de suite de l'atténuation
de la vie dans la nature de chef, de
cela vient, que notre chef est
constamment, lorsque nous sommes
actifs de l’âme, dans un mourir
partiel, dans une mourir en partie.
Et on apprend à reconnaître le fait,
encore grotesque pour l'humain
actuel, qu'à l’instant où ce qui se
joue dans le chef, dans l'activité
du penser, se répandrait dans
l'humain entier, l'humain entier
mourrait à cet instant. Ainsi, grâce
à la science de l’esprit, on vit
constamment l'efficacité réelle du
principe amenant la mort par rapport
à une partie de la nature corporelle
humaine. On apprend à connaître
comment constamment la mort, parce
que nous avons le chef organisé
d’une certaine façon, exerce
continuellement son activité de part
toute la vie.
|
07
|
Mit Bezug auf
dasjenige, was das aktivierte, das
übersinnliche Denken erfährt, liegt
die Sache anders. Niemals würde es
möglich sein --das wird Ihnen auch
aus dem vorgestern hier Gesagten
ersichtlich sein —, mit der
menschlichen Persönlichkeit in
irgendeinen Zusammenhang zu bringen
das, was man im aktivierten Denken
wirklich übersinnlich erfährt, wenn
man angewiesen wäre auf die
Tätigkeit, die unbewußt das Innere
bewirkt. Das ist etwas, was man
lernen muß in der übersinnlichen
Erkenntnis, daß man nicht etwas
unbewußt an unseren Leib
heranbringt, aus dem man dann
wiederum die Erinnerung wachrufen
kann, sondern das Einprägen in den
menschlichen Leib, das
Hereinbringen, das sonst durch
unbewußte Tätigkeit verläuft und als
Erinnerung weiter wirkt, das muß man
als Geistesforscher bewußt ausüben.
Niemals würde aus einem ganz dumpfen
Erleben die höhere übersinnliche
Erfahrung durch das aktivierte
Denken herauskommen, wenn man sich
nicht aneignen würde die Fähigkeit,
diese übersinnliche Erfahrung an den
Leib bewußt heranzubringen. Man kann
sie aber nur an die menschliche
Kopforganisation heranbringen. Und
man lernt nun an dieser menschlichen
Kopforganisation etwas kennen, was
sich der gewöhnlichen Wissenschaft
entzieht, was aber tief
hineinleuchtet in das Geheimnis der
Menschenwesenheit. Man lernt
erkennen, indem man bewußt einprägt
dasjenige, was man geistig im
aktivierten Denken erlebt, daß man
da im menschlichen Haupte immerfort
einen Vorgang hervorruft, der nicht
eine Erhöhung des Lebens ist, der
ein Abbau des Lebens ist, der ein
teilweises Sterben ist. Das ist
wiederum eine bedeutsame,
erschütternde Erfahrung, die auf dem
Wege der Geisteswissenschaft gemacht
wird. Damit wir persönlich Anteil
gewinnen können an unseren
übersinnlichen Erkenntnissen, müssen
wir sie einprägen unserer
Hauptesnatur, und gleich zeigt sich,
daß durch diese Einprägung nicht
hervorgerufen wird ein Prozeß der
Belebung, ein Prozeß der
Lebenserhöhung, sondern ein Prozeß
des teilweisen Absterbens, des
Abbaues der Lebensprozesse der
Hauptesorganisation. Und da lernt
man erkennen, wie diese leibliche
Hauptesorganisation im Menschen
eigentlich wirkt. Man lernt
erkennen, was man nur nicht weiß,
was im Unbewußten bleibt: daß unsere
gesamte Denktätigkeit oder
Vorstellungstätigkeit nicht etwas
ist, was, wie der Materialist
glaubt, aus dem Leben hervorquillt,
sondern gerade aus der Abdämpfung
des Lebens in der Hauptesnatur
kommt, davon kommt, daß unser Haupt
fortwährend, wenn wir seelisch aktiv
sind, in einem partiellen, in einem
teilweise Sterben drinnen ist. Und
man lernt die für den heutigen
Menschen noch groteske Tatsache
erkennen, daß in dem Augenblick, wo
sich dasjenige, was sich im Haupte,
in der Denktätigkeit abspielt, über
den ganzen Menschen ausbreiten
würde, der ganze Mensch in diesem
Augenblick sterben würde. So erlebt
man durch die Geisteswissenschaft in
bezug auf einen Teil der
menschlichen Leibesnatur fortwährend
die wirkliche Wirksamkeit des
todbringenden Prinzipes. Man lernt
erkennen, wie der Tod fortwährend
dadurch, daß wir das Haupt in einer
gewissen Art organisiert haben, in
uns seine Tätigkeit durch das ganze
Leben ausübt.
|
Voyez-vous, c'est à
de telles opinions, qui contredisent
si fortement les opinions
ordinaires, que mène ce dont on
croit encore aujourd'hui dans
beaucoup de cercles, que ne pourrai
conduire l'homme à rien dont il
aurait besoin. Et alors on apprend à
connaitre comment en fait cette
imprégner, que j’ai maintenant
décrit comme un conscient, et qui
doit se passer par le penser activé,
ne peut pas immédiatement imprimer
le monde suprasensible, dans lequel
on a fait des expériences, dans
l'organisation physique humaine. Là
on apprend à reconnaître comme un
fait réel ce qui échappe à
l'observation sensorielle
extérieure. Là on apprend à
reconnaître que le corps sensoriel
ordinaire est incorporé/en-articulé
dans ce que je me suis autorisé
d'appeler le corps éthérique ou le
corps de force de formation dans mes
écrits sur la science de l’esprit.
On découvre un fin corps de lumière
et, qui repose entre l'activité de
la pensée activée et le corps
physique humain, notamment
l'organisation du chef. Sur ces
chemins, il sera re/connu par la
vision suprasensible, que l'on peut
nommer à ce niveau une imagination,
ce qu'est un corps plus fin, ce qui
repose à la base du corps physique
comme force picturale/formatrice,
vis-à-vis de laquelle la science de
la nature a aujourd'hui une
superstition négative. On apprend à
connaître un membre supérieur,
suprasensible, de l'entité humaine.
Et cela/il apparaît comme,
j’aimerais dire, un phénomène tout
d'abord un phénomène
extraordinairement déprimant, auquel
doit être remédier en ce qu’on
laisse le penser activé aller
parallèlement d'autres exercices
intérieurs de l'âme -, l'étrange
phénomène apparaît, en ce qu’on
imprime maintenant au corps
éthérique et par là même aussi au
corps physique que ce que l'on a
vécu suprasensiblement, se sent
comme si on n’était plus être maître
de son Je, comme si le Je, dont on a
quand-même tant cru qu'il parcourt
tous les phénomènes/toutes les
manifestations de l'âme, toutes les
expériences de l'âme, comme si ce
Je, allait sombrer dans le corps.
Ainsi on se sent, en ce qu’on
imprime des expériences
suprasensibles au corps, comme si le
Je sombrait.
|
08
|
Sehen Sie, zu
solchen, den gewöhnlichen Meinungen
so hart widersprechenden
Anschauungen führt dasjenige, wovon
man heute noch in vielen Kreisen
glaubt, daß es den Menschen zu
nichts, was ihm nötig ist, führen
könne. Und dann lernt man erkennen,
wie eigentlich dieses Einprägen, das
ich jetzt als ein Bewußtes
geschildert habe, und das durch das
aktivierte Denken geschehen muß,
nicht unmittelbar einprägen kann die
übersinnliche Welt, in der man
Erfahrungen gemacht hat, in die
menschliche physische Organisation.
Da lernt man als eine reale Tatsache
erkennen, was sich der äußeren
Sinnesbeobachtung entzieht. Da lernt
man erkennen, daß dem gewöhnlichen
sinnlichen Leibe dasjenige
eingegliedert ist, was ich mir in
meinen Schriften über die
Geisteswissenschaft den Ätherleib
oder Bildekräfteleib zu nennen
erlaubte. Einen feinen Lichtleib
entdeckt man, der zwischen der
Tätigkeit des aktivierten Denkens
und dem menschlichen physischen
Leibe namentlich in der
Hauptesorganisation liegt. Es wird
auf diesem Wege durch das
übersinnliche Schauen, das man auf
dieser Stufe eine Imagination nennen
kann, das erkannt, was ein feinerer
Leib ist, was als die bildende
Kraft, gegenüber welcher die
Naturwissenschaft heute einen
negativen Aberglauben hat, dem
physischen Leibe zugrunde liegt. Man
lernt ein höheres, ein
übersinnliches Glied der
menschlichen Wesenheit kennen. Und
es tritt auf als eine, ich möchte
sagen, zunächst außerordentlich
niederschlagende Erscheinung, die
dadurch behoben werden muß, daß man
der Aktivierung des Denkens andere
innere Seelenübungen parallel gehen
läßt —, es tritt die merkwürdige
Erscheinung auf, daß man, indem man
nun einprägt dem Ätherleib und
dadurch auch dem physischen Leibe
dasjenige, was man übersinnlich
erfahren hat, sich fühlt, wie wenn
man nicht mehr Herr seines Ich wäre,
wie wenn das Ich, von dem man doch
so sehr geglaubt hat, daß es alle
Seelenerscheinungen, alle
Seelenerfahrungen durchziehe, wie
wenn dieses Ich versinken würde in
den Leib. So kommt man sich vor,
indem man übersinnliche Erfahrungen
dem Leibe einprägt, wie wenn das Ich
versinken würde.
|
Là ces exercices
viennent à l’aide que l’on fait de
l'autre côté dans
l'autodiscipline/élevage de la
volonté. Je les ai déjà caractérisés
avant-hier, mais je voudrais encore
brièvement mentionner/indiquer
là-dessus. J'ai dit comment l’humain
devient toujours un autre de semaine
en semaine, d'heure en heure,
d'année en année, et qu’on peut
savoir qu’on devient un autre. Nos
expériences n’ouvrent pas seulement
ainsi que nous les avons, mais elles
œuvrent ainsi qu'elles font
continuellement de nous un autre
humain. Mais là aussi, une activité
inconsciente œuvre dans l’humain
actuel. Il s'abandonne/adonne aux
expériences extérieures. Il remarque
peut-être lorsqu'il tourne tant
d'attention à son être intérieur,
que de semaine en semaine, d'année
en année, de décennie en décennie,
il est au fond un autre humain,
qu'il a une autre constitution
d’âme. Mais il ne prend pas le
développement/l’évolution de cette
constitution d'âme dans sa propre
main. Cela le chercheur de l’esprit
doit le faire. Il devrait travailler
sur lui-même ainsi que sa
progression d'année en année, de
décennie en décennie, soit
contrôlée/dominée par sa propre
volonté, à nouveau systématiquement,
non seulement arbitrairement ou en
imitant la vie ordinaire, plus ou
moins inconsciente, mais
systématiquement, pleinement
conscient, on doit exercer
l'autodiscipline/élevage et
l'auto-éducation. De sorte que ce
qui se développe autrement dépourvu
de volonté dans notre humain sera
placé sous la domination de la
propre volonté. Par cela, on fait
une autre expérience. On fait une
expérience qui repose à nouveau très
loin de la conscience actuelle. On
doit débarrasser un préjugé
scientifique qui domine aujourd'hui
entièrement un certain domaine
scientifique et qui, de là, s'est
étiré dans la conscience populaire.
Cette façon scientifique de voir –
j’aimerais le mentionner pour la
raison que ce dont il s’agit
maintenant, est peut-être la
première chose que nous pouvons
comprendre partant d'ici - ce que
l'on croit aujourd'hui à partir de
la façon de voir scientifique
matérialiste, c’est que l'humain a
deux sortes de nerfs, les nerfs dits
sensitifs et les nerfs moteurs. Les
nerfs sensibles partent de nos
organes sensoriels, croit-on, ou de
la surface de la peau vers le centre
nerveux, et comme des fils
télégraphiques, ils y apportent ce
qui est perçu par les sens. Et alors
à nouveau, les nerfs dits moteurs,
les nerfs de la volonté, partent du
centre nerveux. Il sera dans une
certaine mesure à travers une entité
démoniaque, que, bien sûr, la
science actuelle ne veut pas avoir
pour vraie, et qui siège dans le
système nerveux central, ce qui est
câblé des sens au système central à
travers les nerfs télégraphiques
filaires, mis en œuvre/transposé
dans la volonté par les nerfs
moteurs, par les nerfs de la
volonté. De très belles théories ont
été élaborées, qui sont même
extraordinairement riche d’esprit,
notamment celle qui est provenue der
la terrible maladie des Tabes, pour
expliquer cette théorie de deux
sortes de nerf. Néanmoins, cette
théorie des deux sortes de nerfs
n'est rien d'autre qu'un exutoire de
l'ignorance sur l'humain
suprasensible. Il y a - je ne peux
pas l'expliquer ici car cela irait
trop loin, mais tout de suite la
maladie de Tabes le prouve, quand on
regarde correctement - il n'y aucune
différence entre les nerfs sensitifs
et les nerfs moteurs. Les nerfs dits
moteurs sont seulement là pour, tout
comme les nerfs dits sensibles
transmettent des perceptions
externes, justement ainsi
transmettre les perceptions internes
lorsque nous allons ou lorsque nous
bougeons le bras. Les nerfs moteurs
sont aussi des nerfs sensitifs, ils
sont là pour sentir nos mouvements
eux-mêmes. Et que l'on croit que les
nerfs moteurs seraient les porteurs
de volonté, cela provient seulement
de ce que l'on est dans la non
connaissance sur le véritable
porteur de volonté. Lui, on apprend
seulement à le reconnaître lorsqu'on
pratique/exerce réellement/vraiment
cette l'autodiscipline/élevage de la
volonté dont j'ai parlé. Si cela
devient aussi une activité pour vous
éduquer. Quand dans cette éducation,
on devient indépendant de ce que le
corps lui-même fait avec vous. Alors
on apprend à connaitre que ce ne
sont pas les nerfs moteurs qui
produisent la volonté, ils
perçoivent seulement les mouvements
à travers la volonté, mais que c'est
un troisième membre de l'être
humain/l’entité humaine, un membre
suprasensible, celui que l'on
pourrait appeler l'entité réelle
d’âme. Je l'ai appelé dans mes
écrits, même si l'expression ne
plait pas encore au présent, le
corps astral. On apprend à nouveau à
connaître ce membre suprasensible de
l'être humain par une vision
immédiate, que l'on s’éduque par
cette autodiscipline/élevage de la
volonté, on apprend à connaître ce
corps de l'âme, si j’ai la
permission de le nommer ainsi, comme
celui qui repose spirituellement et
d’âme à la base de tous les
mouvements de la volonté, de tous
les mouvements du corps. Les nerfs
sont seulement là pour transmettre
la perception du mouvement.
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09
|
Da kommen einem zu
Hilfe jene Übungen, die man auf der
anderen Seite in der Selbstzucht des
Willens macht. Ich habe sie
vorgestern schon charakterisiert,
will aber noch kurz darauf
hinweisen. Ich habe gesagt, wie der
Mensch von Woche zu Woche, von
Stunde zu Stunde, von Jahr zu Jahr
immer ein anderer wird, und man
wissen kann, daß man ein anderer
wird. Unsere Erfahrungen wirken
nicht nur so, daß wir sie haben,
sondern sie wirken so, daß sie
fortwährend einen anderen Menschen
aus uns machen. Aber auch da wirkt
im heutigen Menschen eine unbewußte
Tätigkeit. Er gibt sich den äußeren
Erfahrungen hin. Er merkt
vielleicht, wenn er schon soviel
Aufmerksamkeit auf sein Inneres
wendet, daß er von Woche zu Woche,
von Jahr zu Jahr, von Jahrzehnt zu
Jahrzehnt im Grunde genommen ein
anderer Mensch ist, daß er eine
andere Seelenverfassung hat. Aber er
nimmt die Entwickelung dieser
Seelenverfassung, nicht in seine
eigene Hand. Das muß der
Geistesforscher tun. Er mußte so an
sich arbeiten, daß er sein
Vorwärtskommen von Jahr zu Jahr, von
Jahrzehnt zu Jahrzehnt durch seinen
eigenen Willen beherrscht, wiederum
systematisch, nicht nur willkürlich
oder nachgebildet dem gewöhnlichen,
mehr oder weniger unbewußten Leben,
sondern systematisch, voll bewußt
muß man Selbstzucht und
Selbsterziehung üben. So daß
dasjenige, was sonst willenlos in
unserem Menschen sich entwickelt,
unter die Herrschaft des eigenen
Willens gestellt wird. Dadurch macht
man eine andere Erfahrung. Man macht
eine Erfahrung, die wiederum dem
heutigen Bewußtsein sehr ferne
liegt. Man muß aufräumen mit einem
wissenschaftlichen Vorurteil, das
heute ein gewisses
wissenschaftliches Gebiet ganz
beherrscht, und von da aus auch in
das populäre Bewußtsein
hinübergezogen ist. Diese
wissenschaftliche Anschauung — ich
möchte das aus dem Grunde erwähnen,
weil uns das, um was es sich jetzt
handelt, von hier ausgehend
vielleicht am ersten verständlich
werden kann —, dasjenige, was man
heute aus der materialistischen
wissenschaftlichen Anschaung heraus
glaubt, das ist, daß der Mensch
zweierlei Nerven habe, die
sogenannten sensitiven und die
motorischen Nerven. Die sensitiven
Nerven gehen von unseren
Sinnesorganen, so glaubt man, oder
von der Hautoberfläche nach dem
Nervenzentrum, und wie
Telegraphendrähte bringen sie
dorthin dasjenige, was sinnlich
wahrgenommen wird. Und dann wiederum
gehen von dem Nervenzentrum aus die
sogenannten motorischen Nerven, die
Willensnerven. Es wird gewissermaßen
durch eine dämonische Wesenheit, die
aber natürlich die heutige
Wissenschaft nicht wahrhaben will,
und die im Zentralnervensystem
sitzt, dasjenige, was durch die
Telegraphendraht-Nerven von den
Sinnen nach dem Zentralsystem
hingedrahtet wird, umgesetzt im
Willen durch die motorischen, durch
die Willensnerven. Man hat sehr
schöne Theorien ersonnen, die sogar
außerordentlich geistreich sind,
namentlich diejenige, die
hergenommen ist von der furchtbaren
Erkrankung der Tabes, um diese
Theorie von den zweierlei Nerven zu
erklären. Aber dennoch ist diese
Theorie von den zweierlei Nerven
nichts anderes als ein Ausfluß der
Unkenntnis über den übersinnlichen
Menschen. Es gibt — das kann ich
hier, weil es zu weit führen würde,
nicht ausführen, aber gerade die
Tabeserkrankung beweist es, wenn man
es richtig betrachtet —, es gibt
keinen Unterschied zwischen
sensitiven und motorischen Nerven.
Die sogenannten motorischen Nerven
sind nur dazu da, um so, wie die
sogenannten sensitiven Nerven die
äußeren Wahrnehmungen vermitteln,
ebenso die inneren Wahrnehmungen zu
vermitteln, wenn wir gehen oder wenn
wir den Arm bewegen. Die motorischen
Nerven sind auch sensitive Nerven;
sie sind dazu da, unsere Bewegungen
selber zu empfinden. Und daß man
glaubt, die motorischen Nerven seien
die Willensträger, das kommt nur
davon her, daß man in Unkenntnis ist
über den eigentlichen Willensträger.
Ihn lernt man erst erkennen, wenn
man diese Selbstzucht des Willens
wirklich übt, von der ich gesprochen
habe. Wenn einem das auch zur
Aktivität wird, sich selbst zu
erziehen. Wenn man in dieser
Erziehung unabhängig wird von dem,
was gewissermaßen der Leib selber
mit einem macht. Dann lernt man
erkennen, daß es nicht die
motorischen Nerven sind, die den
Willen erzeugen, sie nehmen nur die
Bewegungen durch den Willen wahr,
sondern daß es ein drittes Glied der
menschlichen Wesenheit ist, ein
übersinnliches Glied, dasjenige, was
man die eigentliche Seelenwesenheit
nennen könnte. Ich habe es in meinen
Schriften, wenn auch der Ausdruck
der Gegenwart noch nicht gefällt,
den Astralleib genannt. Man lernt
dieses übersinnliche Glied der
menschlichen Wesenheit kennen
wiederum durch eine unmittelbare
Schauung, die man sich anerzieht
durch diese Selbstzucht des Willens,
man lernt diesen Seelenleib, wenn
ich es so nennen darf, kennen als
dasjenige, was geistig-seelisch
allen Willensbewegungen, allen
Bewegungen des Leibes zugrunde
liegt. Nerven sind nur dazu da, die
Wahrnehmung der Bewegung zu
vermitteln.
|
On doit toutefois
alors ; lorsqu'on poursuit cet
élevage de la volonté dont j'ai
parlé toujours de plus en plus loin
, monter de la
cognition/connaissance purement
imaginative que j’ai justement
indiquée à la cognition/connaissance
inspirée et intuitive comme je l'ai
décrite dans le livre que j’ai
justement mentionné. On arrive alors
à la reconnaissance d'un membre
encore plus élevé que l’est le corps
éthérique ou le corps de forces
formatrices de l'humain, dans ce
membre de l'âme de la nature
humaine. Et on apprend à reconnaître
ce membre de l'âme comme ce dont on
ne peut faire l'expérience en soi,
ce dont on peut seulement faire
l'expérience en étant en activité
extérieure, qu’on peut faire
l'expérience/vivre par ce que les
pulsions de la volonté vous
deviennent quelque chose de
conscient. Si on l’a amené à cela, à
se découvrir ce membre réel de l'âme
en soi, cette deuxième partie de
l'être humain suprasensible, alors
la volonté se renforce toujours de
plus en plus, et il s’avère ce qui
est notre corps sensation. Ce que
notre corps met en force en ce qu’il
utilise ses membres de mouvement et
ce qui est pendant avec cela,
s'avère comme une organisation toute
autre que l'organisation de chef. La
nature des membres de l'humain
s'avère comme cette organisation qui
– au contraire au chef, ce qui,
comme je l'ai caractérisée, est en
partie constamment mourir - est
continuellement en naître
spirituellement, en continuels
augmentation et développement de la
vie. Ainsi on fait l'expérience,
d'un côté par l'organisation du
chef, d'un dépérissement continuel,
de l'autre côté, dans la nature de
volonté, dans le deuxième membre
suprasensible de l'entité humaine,
une poursuite continue de l’être né.
Et de cette poursuite de l’être né,
de cette élévation/augmentation de
la vie, qui doit venir de tout notre
être humain, là nous rayonne en
retour la véritable nature,
désormais supérieure et
suprasensible du Je et nous impose
ce que nous avons imprimé dans le
corps. Notre Je se relève comme s'il
sortait toujours de neuf d’une
tombe, d'un chef dépérissant en
partie. C'est ce que l'on peut
expérimenter/vivre en soi-même par
un entraînement correspondant de la
vie de l'âme, ce travail continuel
de mourir et de naître. Et on
apprend à reconnaître que nous ne
naissons pas seulement au début de
notre vie et que nous mourons à la
fin de notre vie, mais que dans le
mourir et l’être né s'expriment des
forces qui vont par toute notre vie
avec notre organisation.
|
10
|
Man muß allerdings
dann, wenn man immer weiter und
weiter fortsetzt diese Willenszucht,
von der ich gesprochen habe,
aufsteigen von dem bloß imaginativen
Erkennen, das ich eben angedeutet
habe, zu dem inspirierten und
intuitiven Erkennen, wie ich es in
meinem eben genannten Buche
bezeichnet habe. Dann gelangt man
dazu, ein noch höheres Glied, als es
der Ätherleib oder Bildekräfteleib
des Menschen ist, in diesem
Seelenglied der menschlichen Natur
zu erkennen. Und man lernt dieses
Seelenglied erkennen als dasjenige,
was man nicht erleben kann in sich,
was man nur erleben kann dadurch,
daß man in äußerer Aktivität ist,
was man erleben kann dadurch, daß
einem die Antriebe des Willens etwas
Bewußtes werden. Hat man es dahin
gebracht, dieses eigentliche
Seelenglied in sich zu entdecken,
diesen zweiten Teil des
übersinnlichen Menschen, dann
erkraftet sich der Wille immer mehr
und mehr, und es erweist sich
dasjenige, was unser Empfindungsleib
ist. Dasjenige, was unser Leib in
Kraft setzt, indem er seine
Bewegungsglieder und was damit
zusammenhängt gebraucht, erweist
sich als von ganz anderer
Organisation als die
Hauptesorganisation. Es erweist sich
die Gliedmaßennatur des Menschen als
diejenige Organisation, welche — im
Gegensatz zum Haupte, das, wie ich
es charakterisiert habe, in
fortwährendem teilweisen Sterben ist
—, fortwährend in geistigem
Geborenwerden, in fortwährender
Erhöhung und Fortentwickelung des
Lebens ist. So erlebt man auf der
einen Seite durch die
Hauptesorganisation ein
fortwährendes Absterben, auf der
anderen Seite in der Willensnatur,
in dem zweiten übersinnlichen Glied
der Menschenwesenheit, ein
fortwährendes Fortsetzen des
Geborenwerdens. Und aus diesem
Fortsetzen des Geborenwerdens, aus
dieser Erhöhung des Lebens, die aus
unserem ganzen Menschen kommen muß,
da strahlt uns wieder zurück die
wahre, jetzt höhere übersinnliche
Natur des Ich und durchsetzt uns
dasjenige, was wir hineingeprägt
haben in den Leib. Unser Ich steht
wie aus einem Grabe des teilweise
absterbenden Hauptes immer von neuem
auf. Das ist dasjenige, was man in
sich erleben kann durch eine
entsprechende Ausbildung des
Seelenlebens, dieses fortwährende
Wirken von Sterben und
Geboren-werden. Und man lernt
erkennen, daß wir nicht nur im
Anfange unseres Lebens geboren
werden und am Ende unseres Lebens
sterben, sondern daß in Sterben und
Geborenwerden sich Kräfte
ausdrücken, die durch unser ganzes
Leben mit unserer Organisation
gehen.
|
Alors, quand l'on est
monté par intuition et inspiration à
la saisie de l'être humain
suprasensible, alors seulement on
est en premier en situation
d’apprendre vraiment à connaître le
développement/l’évolution de
l'humanité elle-même. Car en de
qu’on se développe à une telle
vision, les forces se lèvent à vous
qui s’associe/fusionnent de la
nature de la tête et du reste de la
nature du corps, pour suivre la vie
historique de l'humanité, pour
suivre l’évolution historique de
l'humanité maintenant selon ses
forces intérieures. Comment cette
évolution historique de l'humanité
est-elle toujours observée par la
conscience ordinaire du présent ?
Quand on fait abstraction de ce que
l'on croyait au stade élémentaire du
développement de l'humanité, de ce
que l'on considère aujourd'hui comme
enfantin, qu'un esprit règne dans
l'histoire -, quand on fait
abstraction de cela, on peut dire
qu'aujourd'hui l'humain considère
l'histoire, c'est-à-dire le
développement/l’évolution de
l'humanité, seulement
considérée/regardée comme une somme
de faits, qu'il se
recueille/rassemble des documents
d’archives, de la tradition, qu'il
entremêle/impose alors tout au plus
avec la pensée combinante ordinaire.
À ces faits historiques, que même en
tant que scientifique spirituel, on
doit bien sûr prendre de l'histoire
extérieure, à ces faits historiques
s'ajoute, en ce sens qu'on a d'abord
reconnu l'entité humaine
suprasensible, comme je viens de
l'expliquer, la faculté de regarder
dans le cours de l’esprit d’êtres
suprasensibles plus élevés qui
passent/vont par l’évolution
historique.
|
11
|
Dann, wenn man so
durch Intuition und Inspiration zur
Erfassung des übersinnlichen
Menschen aufgestiegen ist, dann erst
ist man in der Lage, nun wirklich
die Entwickelung der Menschheit
selber kennenzulernen. Denn indem
man sich so entwickelt zu solcher
Schauung, gehen einem die Kräfte
auf, die sich aus der Kopfnatur und
aus der übrigen Leibesnatur
zusammenschließen, um das
geschichtliche Leben der Menschheit,
um die geschichtliche Entwickelung
der Menschheit jetzt nach ihren
innerlichen Kräften zu verfolgen.
Wie wird von dem gewöhnlichen
Bewußtsein der Gegenwart diese
geschichtliche Entwickelung der
Menschheit eigentlich immer
beobachtet? Wenn man absieht von
demjenigen, was auf elementarer
Stufe der Menschheitsentwickelung
aus ursprünglicher
Menschheitsanschauung heraus
geglaubt worden ist, was heute für
kindlich gehalten wird, daß ein
Geist in der Geschichte waltet —,
wenn man davon absieht, kann man
sagen, daß heute der Mensch die
Geschichte, das heißt die
Entwickelung der Menschheit, doch
nur betrachtet wie eine Summe von
Tatsachen, die er sich zusammensucht
aus den Dokumenten in den Archiven,
aus der Überlieferung, die er dann
höchstens durchsetzt mit dem
gewöhnlichen kombinierenden Denken.
Zu diesen geschichtlichen Tatsachen,
die man ja auch als Geistesforscher
selbstverständlich aus der äußeren
Geschichte entnehmen muß, zu diesen
geschichtlichen Tatsachen gesellt
sich hinzu, indem man erst die
übersinnliche Menschenwesenheit so
erkannt hat, wie ich es eben
auseinandergesetzt habe, die
Fähigkeit, hineinzuschauen in den
Geistesgang von höheren
übersinnlichen Wesen, die durch die
geschichtliche Entwickelung gehen.
|
On apprend à
connaître intérieurement ce que l'on
regarde sinon seulement
extérieurement dans ce
développement/cette évolution de
l'humanité. Et je veux, pour ne pas
autour abstraitement et en général,
parler d'un fait particulier, afin
de vous présenter, dans une certaine
mesure symptomatologiquement, cette
évolution de l'histoire de
l’humanité. Ce qui est représenté
extérieurement comme l'histoire est
aujourd'hui,, justement seulement
une fable convenue, juste une
description de l'extérieur, tout de
suite parce que l'humain est
seulement dépendant du matériel dans
sa façon de voir. Celui qui est
capable de regarder de l'intérieur
ce qui fait tenir les faits
ensemble, il arrive, d'abord en
contemplant rétrospectivement notre
développement historique, assez
étrangement au XVe siècle, vers le
milieu du XVe siècle, à un point
nodal dans le développement de
l'humanité nouvelle. Ce milieu du
XVe siècle nous montre dans de
nombreux domaines que quelque chose
comme un saut œuvre/agit dans le
développement de l'humanité. Nous
savons donc, que dans la nature
aussi, un tels
développements/évolutions par saut
ont lieu. Quand nous regardons la
plante se développant, comment la
feuille verte se développe, comment
le calice se développe, comment il
se fond/passe dans le pétale coloré,
c'est un développement soudain, bien
que régulier, de la feuille verte de
feuillage à la feuille coloré de
fleur/au pétale. Un tel saut dans le
développement/l’évolution, que l'on
ne remarque pas seulement pas
lorsque l'on regarde les faits
historiques seulement
extérieurement, un tel saut dans le
développement/l’évolution de
l'humanité repose au milieu du XVe
siècle. Là quelque chose commence à
se faire valoir dans ce
développement humain, qui élève les
âmes des humains à un tout autre
stade de développement qu’il était
disponible à l'époque précédente.
Certes, les âges antérieurs, les
époques antérieures du développement
de l'humanité aussi, avaient aussi à
nouveau de la façon dont elles ont
amenées à un sommet à certaines
époques, mais elles se différencient
en rapport à la constitution
intérieure de l'âme humaine de ce
que cette âme humaine a
vécu/traversée depuis le milieu du
XVe siècle.
|
12
|
Man lernt das, was
man sonst in dieser
Menschheitsentwickelung nur
äußerlich anschaut, innerlich
kennen. Und ich will, um nicht
abstrakt im allgemeinen
herumzureden, von einer besonderen
Tatsache sprechen, um Ihnen
gewissermaßen symptomatologisch
diese Entwickelung der
Menschheitsgeschichte darzustellen.
Dasjenige, was äußerlich als
Geschichte dargestellt wird, ist ja
heute, gerade weil der Mensch in
seiner Anschauung nur auf
Materielles angewiesen ist, im
Grunde genommen eine Fable convenue,
eben nur eine Schilderung des
Äußerlichen. Derjenige, der
innerlich anzuschauen vermag, was
die Tatsachen zusammenhält, der
kommt, zunächst rückschreitend
betrachtend unsere geschichtliche
Entwickelung, merkwürdigerweise im
fünfzehnten Jahrhundert, ungefähr um
die Mitte des fünfzehnten
Jahrhunderts, zu einem Knotenpunkte
in der Entwickelung der neueren
Menschheit. Diese Mitte des
fünfzehnten Jahrhunderts zeigt uns
auf mannigfaltigen Gebieten, daß da
etwas wie ein Sprung wirkt in der
menschheitlichen Entwickelung. Wir
wissen ja, daß auch in der Natur
selber solche sprunghafte
Entwickelung stattfindet. Wenn wir
die sich entwickelnde Pflanze
anschauen, wie sich das grüne
Laubblatt entwickelt, wie sich der
Kelch entwickelt, wie er übergeht in
das farbige Blumenblatt, es ist eine
sprunghafte, wenn auch stetige
Entwickelung vom grünen Laubblatt
zum farbigen Blumenblatt. Ein
solcher Sprung in der Entwickelung,
den man nur nicht bemerkt, wenn man
die geschichtlichen Tatsachen nur
äußerlich anschaut, ein solcher
Sprung in der Entwickelung der
Menschheit liegt in der Mitte des
fünfzehnten Jahrhunderts. Da beginnt
nämlich in dieser menschlichen
Entwickelung etwas sich geltend zu
machen, was die Seelen der Menschen
zu einer ganz anderen Stufe der
Entwickelung hebt, als sie im
früheren Zeitalter vorhanden war.
Gewiß, auch frühere Zeitalter,
frühere Epochen der
Menschheitsentwickelung hatten
wiederum in ihrer Art dasjenige, was
sie zu gewissen Zeiten auf eine Höhe
brachte, aber sie unterscheiden sich
in bezug auf die innere Verfassung
der menschlichen Seele von dem, was
diese menschliche Seele durchmacht
seit der Mitte des fünfzehnten
Jahrhunderts.
|
Et avec ce milieu du
XVe siècle, se termine en fait une
époque de l’évolution de l'humanité
qui, pour l'observateur
spirituel-scientifique de
l'histoire, commence en fait au
VIIIe siècle avant le Christ, à peu
près avec la fondation de l'Empire
romain. Ceux qui regardent
l'histoire du point de vue de la
sciences de l’esprit constatent
qu'un développement continu de l'âme
traverse les siècles depuis le
huitième siècle avant l'émergence du
christianisme jusqu'au milieu du
quinzième siècle après sa fondation.
Et celui qui considère
intérieurement quelque chose comme
le règne grec, comme le règne romain
ancien, trouvera que ce qui est dit
ici de manière
spirituelle-scientifique est tout de
suite pleinement fondé. Ce qui se
développe à cette époque, c'est la
constitution humaine d’âme, qui
entraîne de préférence le
développement de l'âme tranquille et
de la raison analytique chez
l'humain. C'est ce qui surprend dans
le développement intérieur de
l'histoire : quand nous remontons
derrière le huitième siècle
pré-chrétien, alors ce que nous
appelons aujourd'hui les forces de
l'âme tranquille, la nature
raisonnable humaine, n'œuvre pas
encore dans l'âme humaine, là
l'humain est encore plus
dévoué/adonné de toute son âme au
monde extérieur, là il ne se détache
pas encore et réfléchit
raisonnablement sur les choses, là
il est encore un morceau de nature
avec ses forces de l’âme
tranquille.Ce n'est qu'au huitième
siècle que l'humain se détache et
exerce de façon indépendante les
forces de la raison analytique et de
l’âme tranquille. Et au fond, tout
ce développement de l'histoire, du
VIIIe siècle avant le Christ au XIVe
siècle après le Christ, est un
déployement de ces forces qui font
progressivement émerger/ressortir
dans l'humanité, en rapport au
développement de l'âme, de proche en
proche, la formation de la raison
analytique et de l’âme tranquille à
partir de l'être le plus intime de
l'homme, tel qu'il y est prédisposé.
Mais cette formation de la raison
analytique et de l'âme tranquille a
quelque chose d'instinctif pour
toute cette époque. La raison
analytique et l'âme tranquille
œuvrent encore instinctivement. Et
il est venu sur l'humanité qu'au
milieu du XVe siècle, ce qui
oeuvrait autrefois plus
instinctivement dans la raison
analytique et dans l’âme tranquille
a pris un caractère conscient,
pleinement conscient, que depuis
lors l'humain se sent encore plus
seul qu'auparavant vis-à-vis de la
nature extérieure, qu'il doit, dans
une certaine mesure, se retirer de
la nature extérieure quand il veut
consciemment réfléchir
raisonnablement ; s'il veut
consciemment expérimenter ses force
de l’âme tranquille, ce qu'il vit
instinctivement comme de la
sympathie et de l'antipathie. Tout
passe dans le conscient.
|
13
|
Und mit dieser Mitte
des fünfzehnten Jahrhunderts
schließt innerlich geschichtlich
eine Menschheits-Entwickelungsepoche
ab, welche für den
geisteswissenschaftlichen Betrachter
der Geschichte eigentlich beginnt im
achten vorchristlichen Jahrhundert,
ungefähr mit der Gründung des
römischen Reiches. Derjenige, der
geisteswissenschaftlich die
Geschichte betrachtet, der findet,
daß eine fortlaufende
Seelenentwickelung durch die
Jahrhunderte hindurchgeht vom achten
Jahrhundert vor der Entstehung des
Christentums bis in die Mitte des
fünfzehnten Jahrhunderts nach dessen
Begründung. Und derjenige, der
innerlich betrachtet so etwas wie
das Griechentum, wie das alte
Römertum, der wird das, was hier
geisteswissenschaftlich gesagt wird,
gerade voll begründet finden. Was
sich in dieser Epoche entwickelt,
das ist die menschliche
Seelenverfassung, welche im Menschen
vorzugsweise Gemüt und Verstand zur
Entwickelung bringt. Das ist ja das
Überraschende bei der inneren
Geschichtsentwickelung: Wenn man
hinter das achte vorchristliche
Jahrhundert zurückgeht, dann wirkt
in der menschlichen Seele noch nicht
dasjenige, was wir heute die
Gemütskräfte, die verständige
Menschennatur nennen, da ist der
Mensch noch mehr mit seiner ganzen
Seele hingegeben an die Außenwelt,
da löst er sich noch nicht los und
denkt verständig über die Dinge
nach, da ist er auch mit seinen
Gemütskräften noch ein Stück Natur.
Der Mensch löst sich erst im achten
Jahrhundert los und wirkt
selbständig innerlich die
Verstandes-und Gemütskräfte aus. Und
im Grunde genommen ist diese ganze
Geschichtsentwickelung vom achten
vorchristlichen Jahrhundert bis zum
vierzehnten nachchristlichen
Jahrhundert eine Entfaltung
derjenigen Kräfte, die in der
Menschheit mit Bezug auf die
Seelenentwickelung nach und nach
herausbringen aus dem innersten
Wesen des Menschen, wie es veranlagt
ist, Verstandes- und Gemütsbildung.
Aber diese Verstandes- und
Gemütsbildung hat für diese ganze
Epoche etwas Instinktives. Verstand
und Gemüt wirken da noch instinktiv.
Und es ist über die Menschheit
gekommen, daß in der Mitte des
fünfzehnten Jahrhunderts das, was
früher im Verstand und im Gemüte
mehr instinktiv gewirkt hat, einen
bewußten, einen vollbewußten
Charakter annimmt, daß der Mensch
seither noch stärker sich vereinsamt
fühlt als früher gegenüber der
äußeren Natur, daß er sich
gewissermaßen zurückziehen muß von
der äußeren Natur, wenn er bewußt
verständig nachdenken will; wenn er
seine Gemütskräfte, dasjenige, was
er als Sympathie und Antipathie
instinktiv erlebt, bewußt erleben
will. Alles geht ins Bewußte über.
|
Conscience moderne et
connaissance de l'esprit*Rudolf
STEINER. * Extrait de la conférence
publique du 11 juillet 1919, vol. No
330/331 des CEuvres complètes, non
traduit. — Traduction d'Henriette
Bideau. (Titre de la rédaction.)4
C’est pourquoi, sur le sol de la
science de l’esprit, on peut dire
que tandis que dans des temps
passés, la vie instinctive
raisonnable, la vie instinctive de
l’âme tranquille, s'est formé en
l'humain, depuis le milieu du xv ème
siècle, ce que l'on peut appeler
l'âme de conscience. Ce
développement de l'âme de conscience
est quelque chose qui se poursuivra
longtemps, longtemps encore, au
cours de l'évolution de l’humanité.
Au fond, comme humanité, nous sommes
seulement au début de cette
évolution de l'âme de conscience. Et
que l'humain développe depuis ce
temps son âme de conscience, c'est
ce qui nous a fait monter justement
les grands progrès de la pensée de
science de la nature.
|
14
|
Daher kann man auf
dem Boden der Geisteswissenschaft
sagen: Während sich in früheren
Epochen das instinktiv-verständige
Leben, das instinktive Gemütsleben
ausbildete, hat sich seit der Mitte
des fünfzehnten Jahrhunderts das
ausgebildet im Menschen, was man die
Bewußtseinsseele nennen kann. Diese
Entwickelung der Bewußtseinsseele
ist etwas, was noch lange, lange
Zeit in der Menschheitsentwickelung
walten wird. Wir stehen im Grunde
genommen als Menschheit erst im
Anfange dieser
Bewußtseinsseelenentwickelung. Und
daß der Mensch seit jener Zeit seine
Bewußtseinsseele entwickelt, das
brachte uns gerade die großen
Fortschritte des
naturwissenschaftlichen Denkens
herauf.
|
Si grand qu'ait été
Platon, si grand qu'ait été
Aristote, ils n'avaient pas la
pensée de science de la nature. Pour
cette pensée de science de la nature
est nécessaire ce détachement de
l’intérieur humain se sépare
consciemment de la nature, qui monta
en premier avec l'apparition de
l'âme de conscience dans l'évolution
de l’humanité. C'est pourquoi notre
évolution de science de la nature
est pendante avec une époque de
l'évolution de l’humanité
absolument. Toute l’évolution de
l’humanité, comme Lessing l’exprima
un jour bellement — qu'on saisisse
maintenant la parole comme on veut
—, est une sorte d'« éducation de
l’humanité ». Depuis le milieu du
xveme siècle, l'éducation de
l'humanité englobe l'éducation de
l'âme de conscience, et cette âme de
conscience a apporté la conception
du monde de science de la nature
proprement dite. C'est là, compris
de l'intérieur, un fragment de
l'évolution de l’humanité. Et on
comprend complètement ce qui tombe
dedans à l'époque du VIIIème siècle
avant J.-C. jusqu'au milieu du XVème
siècle seulement si on le considère
intérieurement du point de vue de
l'évolution de l'âme. Car dans le
premier tiers de cette période tombe
la fondation du christianisme. Et
cette fondation du christianisme, le
scientifique de l'esprit la
reconnaît aussi comme le plus grand
événement de l'évolution humaine sur
terre. Le scientifique de l'esprit
tout de suite, qui regarde dans
l'évolution de l'âme humaine à
travers les siècles,
distingue/reconnait/connait qu'au
premier tiers de cette période que
j'ai décrite comme le développement
de l'âme de raison et d’âme
tranquille, quelque chose agit
encore, venant de ces temps très
reculés où avec la plus grande
intensité, mais venant de forces
subconscientes de l'âme, quelque
chose agit par quoi l'être humain se
sent comme un fragment de la nature
entière, de la réalité naturelle
extérieure. Là tomba dans
l'évolution humaine cet événement
que l'on ne comprend jamais
lorsqu'on veut le comprendre
simplement comme relevant de
l'évolution matérielle historique —
c'est alors que se produisit
l'événement du Golgotha. Alors
intervint dans l'évolution
d’humanité, la fécondation de cette
évolution par un élément
suprasensible qui, descendant des
hauteurs cosmiques, s'unit avec
l’évolution d’humanité, et qui
prépara la nature humaine à devenir
toujours plus consciente, toujours
plus intériorisée. Tout d'abord
tomba dans une sorte d'activité
encore instinctive de la raison et
de l’âme tranquille, ce qui se passa
sur le Golgotha, tomba le Christ
devenant homme. Et cela dura les
deux derniers tiers de cette époque
qu’encore se déversa dans ces forces
de raison et d’âme tranquille plutôt
instinctives, cette force qui, pour
l'humanité, émanait/est partie du
Mystère du Golgotha. Alors, au
milieu du xve siècle, vient
l'évolution consciente de l'âme
humaine, et avec elle l’époque de
science de la nature, l'orientation
de l'humain sur les évènements
extérieurs des phénomènes naturels.
|
15
|
So groß Plato war, so
groß Aristoteles war, das
naturwissenschaftliche Denken hatten
sie nicht. Zu diesem
naturwissenschaftlichen Denken ist
jene bewußte Loslösung des
menschlichen Innern von der Natur
notwendig, die erst mit dem
Auftreten der Bewußtseinsseele in
der Menschheitsentwickelung
heraufkam. Daher hängt unsere
naturwissenschaftliche Entwickelung
mit einer Epoche der
Menschheitsentwickelung überhaupt
zusammen. Die ganze
Menschheitsentwickelung ist, wie das
auch einstens Lessing so schön
ausdrückte — man fasse nun das Wort
auf, wie man will —, eine Art
«Erziehung der Menschheit». Die
Erziehung der Menschheit seit der
Mitte des fünfzehnten Jahrhunderts
umfaßt die Erziehung der
Bewußtseinsseele, und diese
Bewußtseinsseele hat die eigentliche
naturwissenschaftliche
Weltanschauung heraufgebracht. Das
ist innerlich verstanden ein Stück
Menschheitsentwickelung. Und man
versteht das, was in die Epoche vom
achten vorchristlichen Jahrhundert
bis zur Mitte des fünfzehnten
nachchristlichen Jahrhunderts
hineinfällt, nur vollständig, wenn
man es so innerlich vom
Gesichtspunkte der menschlichen
Seelenentwickelung betrachtet. Denn
in das erste Drittel dieser Epoche
fällt die Begründung des
Christentums. Und diese Begründung
des Christentums erkennt auch der
Geisteswissenschafter als das größte
Ereignis, das in der menschlichen
Erdenentwickelung überhaupt vor sich
gegangen ist. Gerade der
Geisteswissenschafter, der so
hineinschaut in das Innere der
menschlichen Seelenentwickelung
durch die Jahrhunderte, erkennt, wie
in dem ersten Drittel jener Epoche,
die ich als die der Entwickelung der
Verstandes- und Gemütskräfte
geschildert habe, noch etwas aus
uralten Menschheitszeiten, in denen
es in höchstem Maße, aber aus
unterbewußten Seelenkräften da war,
nachwirkt, wodurch sich der Mensch
fühlt wie ein Stück der ganzen
Natur, wie ein Stück der äußeren
natürlichen Wirklichkeit. Da fiel
hinein in die menschliche
Entwickelung dasjenige Ereignis, das
man nie versteht, wenn man es bloß
aus der materiellen Entwickelung der
geschichtlichen Tatsachen heraus
verstehen will —, da fiel hinein in
die menschheitliche Entwickelung das
Ereignis von Golgatha. Da fiel
hinein in die
Menschheitsentwickelung die
Befruchtung dieser
Menschheitsentwickelung mit einem
übersinnlichen Elemente, das aus
Weltenhöhen sich verband mit der
Menschheitsentwickelung, und das
diese Menschennatur vorbereitete,
nun immer bewußter und bewußter,
immer innerlicher und innerlicher zu
werden. Zunächst fiel in eine Art
noch instinktiver Verstandes- und
Gemütstätigkeit hinein das, was auf
Golgatha geschah, fiel hinein die
Menschwerdung des Christus. Und es
dauerte durch die letzten zwei
Drittel dieser Epoche, daß sich noch
in diese mehr unbewußten, in diese
mehr instinktiven Verstandes-und
Gemütskräfte diejenige Kraft
hineinergoß, die für die Menschheit
von dem Ereignis von Golgatha
ausgegangen ist. Dann kam seit der
Mitte des fünfzehnten Jahrhunderts
die bewußte Seelenentwickelung des
Menschen und damit die
naturwissenschaftliche Epoche, die
Hinlenkung des Menschen auf die
äußeren Ereignisse der
Naturerscheinungen.
|
Ce fut tout d'abord
cette époque durant laquelle l’être
lié/attaché intérieur passé avec
l'esprit, avec le suprasensible du
monde, recula davantage devant la
vie consciente. Ce spirituel
qu'autrefois, dans un passé très
reculé, l'être humain avait perçu
comme instinctivement dans les
phénomènes du monde, il jaillissait
désormais de son être intérieur
parce que l'entité du Christ s'était
liée à l'évolution de l'humanité.
Mais ce jaillissement tomba aussi en
ce temps de l'évolution où, comme je
l'ai exposé, l'être humain devenait
de plus en plus conscient, et par
là, justement, de plus en plus
extérieur. Et ainsi vint que tout de
suite à cette époque de l'âme de
conscience, du développement
conscient de l'âme de raison et
d’âme tranquille, œuvrait certes le
germe-christ dans les âmes, mais que
tout d'abord, tout d'abord
seulement, l'humanité devint de plus
en plus consciente, en ce sens
justement que ce qui vivait
spirituellement en elle laissa
disparaître de sa conscience l'être
suprasensible de l'humain. Par cela
vint aussi qu'on comprit de moins en
moins ce qui pourtant s'était lié
dans le suprasensible à cette
évolution de l’humanité :
l'événement du Golgotha. Et en cette
relation, le XIXème siècle l’a amené
à un point culminant. Le XIXème
siècle l’a amené dépouiller cet
événement du Golgotha de son
caractère suprasensible, pour
l'humanité croyante aussi. Dans une
certaine mesure, ce XIXème siècle a,
chez une grande partie de l'humanité
croyante aussi, poussé l'événement
du Golgotha dans le monde des faits
extérieurs. Le porteur du Christ,
Jésus, est devenu « l'homme simple
de Nazareth », cet être qui n'est
rien d'autre qu'une entité humaine
un peu plus évolué. Cela vint
seulement de ce qu'au cours de
l'évolution de l'âme de conscience,
aux humains se perdit la
compréhension pour le suprasensible,
dans le monde de l'histoire aussi.
Le christianisme fut matérialisé
avait la saisie de Jésus comme
l'homme simple de Nazareth ; et nous
n’avons aujourd'hui pas purement un
matérialisme de la science de la
nature, nous avons actuellement
aussi, dans de larges cercles, un
matérialisme de la foi.
|
16
|
Es war das zunächst
diejenige Epoche, in welcher
gegenüber dem bewußten Leben mehr
zurücktrat die frühere Verbundenheit
mit dem Geiste, mit dem
Übersinnlichen der Welt. Dieses
Geistige, das der Mensch früher, in
uralten Zeiten, in den
Weltenerscheinungen selber wie
instinktiv wahrgenommen hat, es
quoll auf in seinem Inneren dadurch,
daß das Christus-Wesen sich
verbunden hatte mit der
Menschheitsentwickelung. Aber es
fiel dieses Aufquellen auch hinein
in diejenige Zeit der
Menschheitsentwickelung, in der, wie
ich dargestellt habe, der Mensch
immer bewußter und bewußter und eben
dadurch immer äußerlicher und
äußerlicher wurde. Und so kam es,
daß gerade in diesem Zeitalter der
Bewußtseinsseele, in diesem
Zeitalter der bewußten Verstandes-
und Gemütsentwickelung zwar der
Christus-Keim in den menschlichen
Seelen wirkte, daß die Menschheit
aber zunächst, nur zunächst, gerade
in dem Sinn immer bewußter und
bewußter wurde, daß sie dasjenige,
was geistig in ihr lebte, den
übersinnlichen Menschen in ihrem
Bewußtsein zurücktreten ließ.
Dadurch kam es auch, daß man immer
weniger und weniger verstand
dasjenige, was sich doch auf
übersinnliche Art mit dieser
Menschheitsentwickelung verbunden
hatte, das Ereignis von Golgatha.
Und das neunzehnte Jahrhundert hat
es in dieser Beziehung auf einen
Höhepunkt gebracht. Das neunzehnte
Jahrhundert hat es dazu gebracht,
bei einem großen Teil auch der
gläubigen Menschheit, dieses
Ereignis von Golgatha des
übersinnlichen Charakters zu
entkleiden. Es hat gewissermaßen
dieses neunzehnte Jahrhundert bei
einem großen Teil auch der gläubigen
Menschheit das Ereignis von Golgatha
in die Welt der äußerlichen
Tatsachen gerückt. Aus dem Träger
des Christus, dem Jesus, wurde der
«schlichte Mann aus Nazareth», wurde
diejenige Wesenheit, die nichts
anderes ist als eine etwas höher
entwickelte Menschenwesenheit. Das
kam nur davon her, weil in der
Entwickelung der Bewußtseinsseele
den Menschen verloren ging das
Verständnis für Übersinnliches auch
in der geschichtlichen Welt. Das
Christentum wurde mit der
Jesusauffassung als des schlichten
Mannes von Nazareth
vermaterialisiert; und wir haben
heute nicht bloß einen Materialismus
der Naturwissenschaft, wir haben
heute in weiten Kreisen einen
Materialismus des Glaubens.
|
Nous sommes
cependant, en cette période de
l'évolution de l'humanité qui s'est
ouverte au milieu du XVème siècle,
aussi parvenus devant la nécessité
de nous élever de nouveau jusqu'à
l'esprit. Et ce que je vous ai
développé aujourd’hui et avant-hier,
cela doit devenir le chemin de
l'humanité moderne, pour de nouveau
monter vers l'esprit, pour à nouveau
trouver derrière le monde sensible
et derrière les faits historiques
extérieurs les connaissances et les
phénomènes suprasensibles. C'est par
là que sera retrouvée la nature
suprasensible de l'événement du
Golgotha. C'est par là qu'il
apparaîtra dans l'ensemble de
l'évolution humaine comme une césure
telle qu'il pourra vraiment, sous
cette forme, pénétrer dans la
connaissance de toute l'humanité
terrestre et devenir une conviction
universelle. Se dégageant des
limites du confessionnel, et même de
celles des différences religieuses
par toute la terre lors de
l'apparition nouvelle d'une
connaissance suprasensible,
l'événement du Golgotha, désormais
dépouillé de tout caractère
réservé/toute particularité, pourra
devenir le bien commun en rapport à
la connaissance de l'humanité
entière. Alors, dans ce Mystère du
Golgotha à l’intérieur de
l'évolution de l’humanité, pourra
être vu quelque chose qui est une
donnée fondamentale de nature
suprasensible dans toute cette
évolution de l'humanité. Alors, du
point de vue étroit de cœur duquel,
aujourd'hui encore, maintes
confessions
considèrent/regardent/contemplent le
Christ, et duquel elle ne peuvent
plus regarder dans le vrai
mystère/secret, parce qu’aussi
l’actuelle foi est matérialisée —,
alors de ce point de vue, on pourra
trouver une compréhension nouvelle
de cette impulsion, la plus grande,
la plus intense dans l'évolution de
l'histoire de l’humanité.
|
17
|
Wir sind aber in
diesem Zeitalter der
Menschheitsentwickelung, das
angebrochen ist mit der Mitte des
fünfzehnten Jahrhunderts, auch
angekommen vor der Notwendigkeit,
zum Geiste wieder aufzusteigen. Und
dasjenige, was ich Ihnen heute und
vorgestern hier entwickelt habe, das
soll der Weg der neueren Menschheit
werden, um zum Geiste wieder
aufzusteigen, um wiederum hinter der
sinnlichen Welt und hinter den
äußerlich historischen Tatsachen zu
finden die übersinnlichen
Erkenntnisse und Erscheinungen.
Dadurch wird auch wiederum gefunden
werden die übersinnliche Natur des
Ereignisses von Golgatha. Dadurch
wird das Ereignis von Golgatha als
ein solcher Einschnitt in der
Gesamtentwickelung der Menschheit
auftreten, daß es in dieser Gestalt
nun wirklich übergehen kann in die
Erkenntnis der ganzen Menschheit der
Erde, daß es universelle Überzeugung
werden kann. Aus den Grenzen des
Konfessionellen, selbst aus den
Grenzen der Religionsunterschiede
über die Erde hin kann, bei
neuerlichem Auftreten übersinnlichen
Erkennens, das Ereignis von
Golgatha, das dann jeder Sonderheit
entkleidet ist, zum Gemeingut in
bezug auf die Erkenntnis der ganzen
Menschheit werden. Dann wird in
diesem Mysterium von Golgatha
innerhalb der
Menschheitsentwickelung etwas
gesehen werden, was eine
Grundtatsache von übersinnlicher
Natur in dieser ganzen
Menschheitsentwickelung ist. Dann
wird man nicht von dem engherzigen
Standpunkte, von dem aus heute noch
manche Konfessionen den Christus
anschauen und aus dem sie nicht in
das wahre Geheimnis hinausschauen
können, weil auch der heutige Glaube
vermaterialisiert ist —, dann wird
man über diesen Standpunkt hinaus
ein neues Verständnis finden dieses
größten, dieses intensivsten
Impulses in der Entwickelung der
Menschheitsgeschichte.
|
Ceci devrait vous
montrer que la science de l'esprit
ne conduit pas à enlever aux humains
ce que l'on veut aussi présenter
comme le résultat de la pure «
simple foi ». Non, la science de
l'esprit veut, ainsi qu’elle
correspond à la nostalgie de
l'humain actuel qui, s'il veut être
honnête vis-à-vis de lui-même,
pourra de moins en moins se
contenter de la simple foi, la
science de l'esprit veut tout de
suite, en puisant aux connaissances
les plus hautes, présenter à
l'humanité l'événement le plus
intense de l'évolution de
l’humanité. Ceci, il fallait
l'exprimer ici aussi comme une chose
appartenant à la science de
l'esprit. Et il devait être évoqué
une fois aussi ici sur ce dont
l'humanité a besoin de par toute la
terre, en ce qu'elle s'adapte/se vie
tout entière dans le temps/l’époque
de la conscience, où l'humain est
placé sur sa propre personnalité,
sur sa solitude personnelle. Parce
que l'humanité se dissocie de plus
en plus, se disharmonise de plus en
plus, devait être indiqué sur ce
dont cette humanité a besoin pour
s’unifier à nouveau : ce sera une
nouvelle connaissance de l'événement
central de l'évolution de
l’humanité.
|
18
|
Das soll Ihnen
zeigen, wie Geisteswissenschaft
nicht dazu führt, den Menschen das
zu nehmen, was man auch hinstellen
will als das Ergebnis des bloßen
«schlichten Glaubens». Nein,
Geisteswissenschaft will, so wie es
der Sehnsucht des heutigen Menschen
entspricht, der sich immer weniger
und weniger, wenn er ehrlich mit
seinem Innern sein will, wird mit
dem schlichten Glauben begnügen
können, Geisteswissenschaft will
gerade aus den höchsten
Erkenntnissen das intensivste
Ereignis der Menschheitsentwickelung
vor diese Menschheit hinstellen.
Dies mußte einmal als etwas, was zur
Geisteswissenschaft gehört, auch
hier ausgesprochen werden. Und
hingedeutet mußte werden auf
dasjenige, was die Menschheit
braucht über die ganze Erde, indem
sie sich ganz in das
Bewußtseinszeitalter hineinlebt, wo
der Mensch auf seine eigene
Persönlichkeit, seine persönliche
Einsamkeit gestellt ist. Da sich die
Menschheit immer mehr und mehr
spaltet, immer mehr und mehr
disharmonisiert, mußte hingedeutet
werden auf dasjenige, was diese
Menschheit braucht, um sich wiederum
zu einigen: Das wird eine neue
Erkenntnis des
Mittelpunktereignisses der
Menschheitsentwickelung sein.
|
La science de
l'esprit n'enlève rien à l'humain,
mais elle lui donne volontiers ce
dont il a tout de suite besoin pour
sa conscience actuelle. Et si ce
qu'on appelle la saine raison
analytique humaine, le bon sens, en
venait à vouloir se plaindre de tels
enseignements, de telles façons de
voir, de la science de l'esprit
d'orientation anthroposophique,
ainsi devrait être dit à cette saine
raison analytique humaine qu'elle
doit accéder pleinement à la santé
et déposer les illusions par
lesquelles les connaissances
purement extérieures, matérielles de
la science de la nature, ont été
embrumées. Elle devait se souvenir
de soi-même, alors elle parviendra à
une étrange découverte tout de suite
de ce qu'est la vie actuelle de
l'âme humaine. Elle entendra ce que
la science de la nature lui dit en
puisant aux bonnes sources, aux
sources d'une méthode rigoureuse,
sur l'évolution de l'être corporel
extérieur. Mais tout de suite comme
saine raison analytique humaine,
elle ne comprendra pas comment la
vie humaine, telle qu'elle se
présente, devrait en fait être
épuisée avec ce que la science de la
nature peut lui dire. Et alors il
trouvera tout de suite que quand
elle, cette saine raison analytique
humaine, poursuit bien sainement, ce
que la science de l'esprit a à lui
dire, quand il compare avec la vie
ce que celle-ci a à lui dire, alors
il trouvera tout de suite qu'il doit
devenir malade sur les
contradictions qui se donnent
toujours à partir des illusions de
la vie par le matérialisme, qu'elle
retrouvera le véritable rapport à la
réalité seulement quand, quand son
attention sera attirée par une
recherche spirituelle, sur l'humain
suprasensible et sur le monde
suprasensible dans lequel l'humain
et l'humanité se développent. Et si
de cette façon on a gagné la
possibilité de pénéter avec une
telle connaissance suprasensible
dans la vie historique, l'actuelle
époque de l'évolution du monde,
respectivement de l'humanité, se
place devant les yeux — ce n'est
aujourd’hui pas le temps de
s'étendre sur toute l'évolution de
la terre, vous pouvez en faire la
lecture dans ma « Science
secrète » —, alors on est
devenu mûri pour se conquérir aussi
cette connaissance dont, dans le
champ de l'évolution spirituelle
allemande, Lessing a parlé dans son
« Education du genre
humain », animé par une saine
raison analytique humaine beaucoup
admirée. Alors on est alors capable
de connaître comment la vie humaine
se déroule à l’intérieur de
l’évolution de l’esprit en vies
terrestres répétées. Alors on est
capable de connaître comment
l’humain en rapport à toute sa vie
change entre de telles vies qu’il
vit ici de part en part dans le
corps physique terrestre, et
d'autres vies qu'il vit de part en
part entre la mort et une nouvelle
naissance, dans les mondes
suprasensibles qui sont liés avec
notre mondes par ce qui anime aussi
de ses ondes et de sa vie
l'évolution historique. Alors on
trouve, tout à fait dans le sens de
Lessing, que l'humain qui toujours
réapparaît dans des vies terrestres
renouvelées, porte lui-même ce qui
se développe d'une époque dans
l'autre. Cette connaissance des vies
terrestres répétées, elle ne peut
pas devenir une théorie de la
manière habituelle. Elle est/sera
seulement conquise, mais alors
conquise comme un fait de l'être
humain/essence humaine plus
élevé,suprasensible, lorsqu'on s'est
rendu capable de pénétrer aussi dans
l'esprit de l'évolution de
l’humanité comme j'ai évoqué cela.
|
19
|
Nichts nimmt
Geisteswissenschaft dem Menschen,
wohl aber gibt sie ihm, was er
gerade für sein heutiges Bewußtsein
braucht. Und wenn sich etwa der
sogenannte gesunde Menschenverstand
solchen Lehren, solchen Anschauungen
der anthroposophisch orientierten
Geisteswissenschaft gegenüber
beklagen wollte, so muß diesem
gesunden Menschenverstand gesagt
werden, er solle nur ganz gesund
werden und die Illusionen ablegen,
mit denen ihn die bloß äußerlichen,
materiellen Erkenntnisse der
Naturwissenschaft umnebelt haben. Er
solle sich auf sich selbst besinnen,
dann wird er zu einer merkwürdigen
Entdeckung gerade des heutigen
menschlichen Seelenlebens kommen. Er
wird hören, was ihm die
Naturwissenschaft aus guten, aus
streng methodischen Quellen heraus
sagt über die Entwickelung des
äußerlich Leiblichen. Aber er wird
gerade als gesunder Menschenverstand
nicht begreifen, wie das menschliche
Leben, so wie es ihm entgegentritt,
eigentlich erschöpft sein soll mit
dem, was ihm die Naturwissenschaft
sagen kann. Und dann wird er gerade
finden, daß, wenn er, dieser
Menschenverstand, recht gesund das
verfolgt, was Geisteswissenschaft zu
sagen hat, wenn er, was sie zu sagen
hat, mit dem Leben vergleicht, dann
wird er gerade finden, daß er krank
werden muß über den Widersprüchen,
die sich immer aus den Illusionen
des Lebens heraus durch den
Materialismus ergeben, daß das wahre
Verhältnis zur Wirklichkeit nur
wiedergefunden werden wird, wenn er
hinweisen wird durch geistige
Forschung auf den übersinnlichen
Menschen und auf die übersinnliche
Welt, in der sich der Mensch und die
Menschheit entwickelt. Und hat man
auf diese Art die Möglichkeit
gewonnen, mit einer solchen
übersinnlichen Erkenntnis
einzudringen in das geschichtliche
Leben, stellt sich einem die jetzige
Epoche der Welt- beziehungsweise
Menschheitsentwickelung so vor Augen
— es ist heute nicht die Zeit, über
die ganze Erdenentwickelung weiter
ausgedehnt zu sprechen, darüber
können Sie nachlesen in meiner
«Geheimwissenschaft» —, dann ist man
reif geworden dazu, auch diejenige
Erkenntnis sich zu erringen, von der
gerade aus einem viel bewunderten
gesunden Menschenverstand innerhalb
der deutschen Geistesentwickelung
Lessing gesprochen hat in seiner
«Erziehung des Menschengeschlechts».
Dann ist man fähig, zu erkennen, wie
das menschliche Leben innerhalb
dieser Geistesentwickelung abläuft
in wiederholten Erdenleben. Dann ist
man fähig, zu erkennen, wie der
Mensch in bezug auf sein ganzes
Leben abwechselt zwischen solchen
Leben, die er hier im physischen
Erdenleibe durchlebt, und anderen
Leben, die er durchlebt zwischen dem
Tod und einer neuen Geburt in den
übersinnlichen Welten, die mit
unserer Welt verbunden sind durch
das, was auch die geschichtliche
Entwickelung als Geist durchwallt
und durchlebt. Dann findet man ganz
im Sinne Lessings, daß der Mensch,
der in immer erneuten Erdenleben
auftritt, selber trägt, was sich
hinüberentwickelt aus einer Epoche
in die andere. Diese Erkenntnis von
den wiederholten Erdenleben, sie
kann nicht auf die gewöhnliche Weise
eine Theorie werden. Sie wird nur
errungen, dann aber als eine
Tatsache des höheren, des
übersinnlichen Menschenwesens
errungen, wenn man sich fähig
gemacht hat, einzudringen auch in
den Geist der
Menschheitsentwickelung, wie ich das
angedeutet habe.
|
C'est ainsi
qu'aujourd'hui, une connaissance
nouvelle de la vie de l'esprit veut
se placer dans la culture
spirituelle du présent, une
connaissance qui veut laisser
retrouver l'esprit pour l'humanité à
l’intérieur de notre monde
matérialiste. Cette mentalité
matérialiste qui traverse
aujourd'hui l'humanité, elle est
donc pour l'essentiel aussi, ce qui
a rend intérieurement la véritable
contemplation spirituelle si
étrangère à l'humain, qu'il n'a plus
le courage de se précipiter/lancer
dans cette contemplation de
l’esprit, et qu'il se tranquillise
en cela, le seul chemin dans le
spirituel pourrait être celui de la
simple confession, qui ne s'appuie
que sur les lettres extérieures de
la Bible. Les deux choses, cette
simple confession et le matérialisme
de notre temps, sont pendent
intimement ensemble. Car en ce temps
où il n’y avait encore aucun
matérialisme, il n’y avait pas
encore cette revendication buttée
sur la simple confession. Et en des
temps dans lesquels le christianisme
est apparu, l'enseignement du Christ
Jésus est quand-même provenu d'une
vision hautement évoluée de
l’esprit, mais tenue dans le style
du passé. Elle ne peut pas, cette
vision spirituelle du passé, être
celle de l'humain moderne. L’humain
moderne doit l'acquérir de la
manière que j'ai essayé de décrire
ici. Et celui qui apprend à
connaître ce qui vit aujourd'hui sur
le fond des âmes, ce dont les
humains sont pénétrés mais qu'au
fond ils ne savent pas encore
pleinement, ce qui affleure à la vie
consciente de leur âme,
inconsciemment et parfois
pathologiquement, si bien qu'ils le
ressentent comme une inquiétude
intérieure, comme une disposition
maladive de l'âme sans pouvoir se
l'expliquer, celui-là trouve que
c'est l'aspiration à cette nouvelle
spiritualité. Vraiment, il ne doit
paq être rendu attentif ou prétendu
ici immodestement/exagérément, que
ce que j’expose ici comme science de
l'esprit, comme anthroposophie,
serait la seule chose qui doive se
passer sur le chemin de l'esprit. Ce
qui est penser ici est justement une
faible tentative. Et tout de suite
celui qui représente de manière
modeste une telle faible tentative,
mais la représente ainsi qu'il sait
qu'elle vient à partir des
aspirations/nostalgies les plus
intimes/intérieures du temps,
celui-là sait aussi que dans de plus
en plus d'endroits, ceux-là se
lèveront qui feront cette tentative
de s'engager sur les chemins de la
vision de l’esprit, et annonceront
la possibilité de monter à nouveau à
la vie avec l'humain suprasensible
dans le monde suprasensible.
|
20
|
So will sich heute in
unsere geistige Gegenwartskultur
eine neue Erkenntnis des
Geisteslebens hineinstellen, eine
Erkenntnis, die den Geist wieder
finden lassen will für die
Menschheit innerhalb unserer
materialistischen Welt. Diese
materialistische Gesinnung, die
heute die Menschheit durchzieht, sie
ist es ja im wesentlichen auch,
welche den Menschen der wirklichen
Geistesschau innerlich so fremd
gemacht hat, daß er nicht mehr den
Mut hat, sich hineinzustürzen in
diese Geistesschau, und daß er sich
dabei beruhigt, der einzige Weg ins
Geistige könnte der des schlichten
Bekenntnisses sein, das sich nur auf
den äußeren Bibelbuchstaben stützt.
Beides, dieses schlichte Bekenntnis
und der Materialismus unserer Zeit,
sie hängen innig zusammen. Denn in
jenen Zeiten, als es noch keinen
Materialismus gegeben hat, gab es
auch nicht das halsstarrige Pochen
auf das schlichte Bekenntnis. Und in
den Zeiten, in denen das Christentum
entstanden ist, ist doch die Lehre
von dem Christus Jesus
hervorgegangen aus hoch
entwickelter, aber im alten Stile
gehaltener Geistesschau. Diese alte
Geistesschau kann nicht die des
modernen Menschen sein. Der moderne
Mensch muß die Geistesschau erringen
auf die Weise, wie ich es versuchte,
hier zu schildern. Und wer
kennenlernt, was heute auf dem
Grunde der Seele lebt, wovon die
Menschen durchdrungen sind, was sie
aber im Grunde genommen noch nicht
voll wissen, was unbewußt, manchmal
krankhaft hinaufspielt in ihr
bewußtes Seelenleben, so daß sie es
als innere Unruhe empfinden, als
seelische Krankhaftigkeit, aber sich
nicht darüber aufklären können, der
findet: Das ist das Streben nach
dieser neuen Geistigkeit. Wahrhaftig
nicht soll hier in unbescheidener
Weise etwa darauf aufmerksam gemacht
oder behauptet werden, daß
dasjenige, was ich hier vortrage als
Geisteswissenschaft, als
Anthroposophie, das einzige wäre,
was gegenwärtig zu geschehen habe
auf dem Geisteswege. Das hier
Gemeinte ist eben ein schwacher
Versuch. Und gerade derjenige, der
in bescheidener Weise einen solchen
schwachen Versuch vertritt, aber ihn
so vertritt, daß er weiß, er kommt
aus den innersten Sehnsuchten der
Zeit heraus, der weiß auch, daß an
immer mehr und mehr Orten diejenigen
aufstehen werden, welche diesen
Versuch, auf die Wege der
Geistesschau sich zu begeben, machen
werden, und verkünden werden die
Möglichkeit, wiederum aufzusteigen
zum Leben mit dem übersinnlichen
Menschen in der übersinnlichen Welt.
|
Mais vous voyez
aussi, je peux donc, quand j’expose
sur l'anthroposophie, épargner à
personne qu’il ait après le
sentiment d'une certaine
incompréhension, d’une difficulté de
compréhension. Vous voyez aussi que
ce n'est pas un étouffement de la
pensée claire, ou un étouffement de
la volonté agissant dans la vie
pratique, mais au contraire une
intensification de la pensée, une
intensification de la volonté, qui
conduisent dans ces mondes
spirituels. Pour cela beaucoup ne
réunissent pas encore actuellement
le courage intérieur nécessaire.
C'est pourquoi, ils regardent cette
anthroposophie et disent :
C'est une belle aspiration, mais en
puisant à l'anthroposophie, les gens
nous racontent toutes sortes de
choses sur les évolutions
spirituelles de l'humanité, et même
sur des faits cosmiques de nature
spirituelle. Et ensuite, regardant
ainsi de l'extérieur
l'anthroposophie, ces gens disent
que c'est « un truc confus », etc. ;
comme a été décrit ici à Stuttgart
il y a quelque temps, ce que
l'anthroposophie ajoute de monde
réel de faits suprasensibles au
monde des faits sensibles. Mais cela
restera toujours un pressentiment du
monde spirituel assourdi et dépourvu
de sens si tout de suite, par un,
j’aimerais dire, penser mathématique
clair et à une volonté lumineuse,
imprégnée de l'éducation de
soi-même, ne sont pas faites du
monde spirituel des phrases creuses,
mais puisés/ressortis des faits
réels. L'humanité actuelle a besoin
de ces faits.
|
21
|
Aber Sie sehen auch,
ich kann ja, wenn ich über
Anthroposophie vortrage, niemand
ersparen, daß er zunächst das Gefühl
einer gewissen Unverständlichkeit,
Schwerverständlichkeit hat. Sie
sehen auch, daß es nicht ein
Herunterdämpfen ist des klaren
Denkens oder ein Herunterdämpfen des
im Leben praktisch wirkenden
Willens, sondern daß es im Gegenteil
eine Steigerung des Denkens, eine
Steigerung des Willens ist, was in
diese geistigen Welten hineinführt.
Dazu bringen viele in der Gegenwart
noch nicht den inneren Mut auf.
Daher betrachten sie diese
Anthroposophie und sagen: Das
Streben ist ja schön, aber da
erzählen uns die Leute aus der
Anthroposophie heraus allerlei über
geistige Menschheitsentwickelungen,
sogar über kosmische Tatsachen
geistiger Natur. Und dann nennen
solche Leute, indem sie die
Anthroposophie so äußerlich
betrachten, diese ein «krauses Zeug»
und so weiter, wie das vor einiger
Zeit hier in Stuttgart bezeichnet
worden ist, was Anthroposophie als
wirklich übersinnliche Tatsachenwelt
zu der sinnlichen Tatsachenwelt
hinzufügt. Aber es wird stets ein
sinnloses, dumpfes Ahnen der
geistigen Welt bleiben, wenn nicht
gerade durch ein, ich möchte sagen,
mathematisch klares Denken und durch
einen lichtvollen, von der
Selbsterziehung durchsetzten Willen,
von der übersinnlichen Welt nicht
Phrasen gemacht, sondern wirkliche
Tatsachen aus dieser übersinnlichen
Welt herausgeholt werden. Diese
Tatsachen braucht die gegenwärtige
Menschheit.
|
Je vous ai parlé de
cette nostalgie ardente. A partir de
cette nostalgie s'est développé donc
tout de suite au cours du XIXème
siècle, une vraie caricature de
l'effort/l’aspiration suprasensible.
On connaissait seulement
l'effort/l’aspiration matérialiste,
mais on reçu tut de suite à
l’intérieur de cet effort
matérialiste la nostalgie après
l'esprit. C'est pourquoi on s'est
adonné à une recherche spirituelle
calquée sur la recherche matérielle
dans la vie, on s’adonna à la
caricature de la recherche de
l’esprit, au spiritisme, qui n'est
rien d'autre qu'une recherche
matérielle de ce qui ne pourra
jamais être matériel, de l'esprit.
Ce qui dans le spiritisme apparaît
pathologiquement comme caricature de
la recherche de l'esprit, c'est,
comme vous voyez, ce qui devrait
être recherché d'une manière saine,
mais seulement par un développement
clair de ce qui est déjà une disposé
dans l'humain, par la science de
l'esprit orientée selon
l’anthroposophie.
|
22
|
Ich habe Ihnen von
dieser Sehnsucht gesprochen. Aus
dieser Sehnsucht heraus hat sich ja
gerade im Laufe des neunzehnten
Jahrhunderts ein wahres Zerrbild
übersinnlichen Strebens entwickelt.
Man kannte nur das materialistische
Streben, aber man bekam gerade
innerhalb dieses materialistischen
Strebens die Sehnsucht nach dem
Geiste. Daher ergab man sich einem
solchen Geistessuchen, das
nachgebildet war der materiellen
Forschung im Leben, man ergab sich
der Karikatur der Geistesforschung,
dem Spiritismus, der nichts anderes
ist als ein materielles Suchen nach
dem, was nimmermehr materiell sein
kann, nach dem Geiste. Was im
Spiritismus krankhaft auftritt als
Karikatur des Geistessuchens, das
ist, wie Sie sehen, dasjenige, was
in gesunder Weise, aber nur durch
eine klare Fortentwickelung dessen,
was im Menschen schon veranlagt ist,
durch die anthroposophisch
orientierte Geisteswissenschaft
gesucht werden soll.
|
Ainsi cette science
de l'esprit d'orientation
anthroposophique apparaît comme une
tentative au meilleur sens du mot —
et comme il a été dit, ceci doit
être formulé en toute modestie — de
placer dans cette époque des
grandes, des remarquables
connaissances extérieures de science
de la nature, les connaissances du
monde spirituel, de l'homme
suprasensible et de son évolution.
Et seulement quand ces connaissances
de science de la nature auront été
complétées par les connaissances de
la vision de l’esprit, l'humain
moderne s’expliquera son être, comme
cela satisfait sa nostalgie la plus
intérieure. C'est pourquoi la
science de l'esprit telle qu'elle
est pensée ici doit déjà secouer
d’elle-même tous ces reproches qui
lui proviennent de maints côtés
aussi bien intentionnés.
|
23
|
So erscheint im
besten Sinne des Wortes
anthroposophisch orientierte
Geisteswissenschaft als ein Versuch
— wie gesagt, in aller
Bescheidenheit soll das
ausgesprochen werden —, die
Erkenntnisse von der geistigen Welt,
von dem übersinnlichen Menschen und
seiner Entwickelung hineinzustellen
in die Zeit der so hervorragenden,
großen, äußerlichen
naturwissenschaftlichen
Erkenntnisse. Und erst dann, wenn
diese naturwissenschaftlichen
Erkenntnisse ergänzt sein werden
durch die Erkenntnisse der
Geistesschau, wird der moderne
Mensch über sein Wesen sich so
aufklären, wie es eigentlich seiner
innersten Sehnsucht entspricht.
Daher muß Geisteswissenschaft, wie
sie hier gemeint ist, schon auch von
sich abschütteln alle diejenigen
Vorwürfe, die von mancher auch gut
meinenden Seite herkommen.
|
Là, j’aimerais pour
conclusion rendre attentif sur une
chose. Même ceux qui ne veulent pas
rejeter cette science de l’esprit,
ils vous le prennent mal
qu'aujourd'hui, devant une grande
masse d’humains, on parle ce qu'ils
appellent « les secrets
spirituels » et qu'ils veulent
seulement préserver pour des cercles
étroits et sectaires. Oh, on sait
très bien que cette démarche devant
de grandes masses d’humains est
aujourd’hui un devoir sacré. C’est
pourquoi on ne doit pas écouter des
reproches comme celui qui a été fait
récemment : c’est une impossibilité
de parler de choses cosmiques devant
un public de grande ville – ainsi
résonne ce reproche - comme le fait
le Dr Steiner ; ce qui manque là,
c'est le maître de l'artisanat
spirituel, qui bannit inexorablement
de son entourage tous ceux qui ne
comprend pas se taire à temps ; ce
qui manque, c'est un enseignement
qui sache vraiment distinguer le
profane du consacré, pas seulement
dans les idiomes/façon de parler. -
Face à ce reproche, doit être fait
valoir que nous sommes aujourd’hui
aussi entrés spirituellement dans
l'ère démocratique, et que c'est
aujourd’hui un péché pour l'humanité
de vouloir faire cette distinction
entre le profane et le consacré.
Celui qui peut entrer dans les
mondes spirituels par son destin a
l'obligation de parler à la saine
raison analytique humaine au sens le
plus large, afin que ce bon sens
retrouve le chemin dans les mondes
spirituels.
|
24
|
Da möchte ich zum
Schlusse auf eines aufmerksam
machen. Selbst diejenigen, die diese
Geisteswissenschaft nicht ablehnen
wollen, sie nehmen es einem übel,
daß man vor großen Menschenmassen
heute von diesem spricht, was sie
«die geistigen Geheimnisse» nennen,
und was sie nur für enge,
sektiererische Zirkel bewahren
wollen. Oh, man weiß ganz gut, daß
dieses Hintreten vor große
Menschenmassen heute eine heilige
Zeitenpflicht ist. Daher darf man
nicht hören auf Vorwürfe wie diesen,
der neulich gemacht worden ist: Es
ist eine Unmöglichkeit, vor einem
großstädtischen Publikum — so lautet
dieser Vorwurf — von kosmischen
Dingen zu reden, wie es Dr. Steiner
tut; was da fehlt, das ist der
Meister des geistigen Handwerks, der
jeden unerbittlich aus seiner Nähe
verbannt, der nicht rechtzeitig zu
schweigen versteht; was fehlt, ist
eine Lehre, die zwischen Profanen
und Geweihten wirklich, nicht nur in
Redensarten, zu unterscheiden weiß.
— Diesem Vorwurf gegenüber muß
geltend gemacht werden, daß wir
heute auch geistig in das
demokratische Zeitalter eingetreten
sind, und daß es heute eine
Versündigung an der Menschheit ist,
diesen Unterschied machen zu wollen
zwischen Profanen und Geweihten. Es
hat derjenige, der eindringen kann
durch sein Schicksal in die
geistigen Welten, die Verpflichtung,
zum gesunden Menschenverstand im
weitesten Umfange zu sprechen, so
daß dieser gesunde Menschenverstand
den Weg in die geistigen Welten
wieder findet.
|
Quand c’est aussi un
devoir de notre temps en général,
une obligation vis-à-vis de toute
l'humanité de la Terre, c'est aussi
une obligation particulière dans ce
domaine à l’intérieur duquel nous
vivons maintenant, à l’intérieur du
domaine centre-européen. Celui qui,
comme celui qui vous parle
aujourd'hui, s'est immergé pendant
de nombreuses décennies dans ce que
la vie intellectuelle allemande -
j'ai déjà fait allusion à quelque
chose chez Lessing aujourd'hui - a
déjà fait des débuts pour une
nouvelle compréhension de l'esprit
en Lessing, Herder, Goethe,
Schiller, dans les philosophes
allemands, il sait que
l'approfondissement de cette vie de
l’esprit, quand on la conduit de
telle manière que l'on fasse les
forces avec lesquelles Goethe,
Schiller et les autres ont cherché
ses propres forces de recherche, que
cette vie de l’esprit mène en ligne
droite à celle dont je vous ai parlé
aujourd'hui et avant-hier. Et nous,
en Europe centrale, n'avons besoin
de rien d'autre pour surmonter la
terrible évolution matérialiste de
ces derniers temps que de nous
souvenir à nouveau de ce qui, selon
ses débuts, se repose déjà dans
notre grande époque allemande.
Alors, nous arriverons de façon
conforme à la nature à ce qui sera
appellé ici la science de l’esprit à
orientation anthroposophique. C'est
pourquoi le bâtiment qui est pensé
comme une d'université pour cette
science de l’esprit, le bâtiment à
Dornach, a tout de suite été
autorisé à s'appeler
« Goetheanum », tout de
suite à cette époque où par dessus
tout on chéri si peu de l’être
allemand. « Goetheanum »
comme point de repère pour le fait
que, du point de vue de l'esprit,
l'être allemand comme le
Goetheanisme veut se dresser
hardiment devant le monde entier.
|
25
|
Wenn das auch eine
Zeitenpflicht ist ganz im
allgemeinen, eine Verpflichtung
gegenüber der ganzen
Erdenmenschheit, so ist es noch eine
besondere Verpflichtung innerhalb
desjenigen Gebietes, in dem wir
jetzt leben, innerhalb des
mitteleuropäischen Gebietes. Wer wie
derjenige, der heute zu Ihnen
spricht, seit vielen Jahrzehnten
sich hineinvertieft hat in das, was
deutsches Geistesleben — ich habe
heute schon etwas bei Lessing
angedeutet — auch schon an Anfängen
für eine neue Geisteserkenntnis
getan hat in Lessing, Herder,
Goethe, Schiller, in den deutschen
Philosophen, der weiß, daß die
Vertiefung in dieses Geistesleben,
wenn man sie so treibt, daß man die
Kräfte, mit denen Goethe, Schiller
und die anderen suchten, zu seinen
eigenen Suchenskräften macht, daß
dieses Geistesleben in gerader Linie
in dasjenige hineinführt, wovon ich
Ihnen heute und vorgestern
gesprochen habe. Und wir brauchen in
Mitteleuropa nichts anderes, um die
furchtbare materialistische
Entwickelung der letzten Zeit zu
überwinden, als uns wiederum zu
besinnen auf das, was seinem Anfange
nach schon liegt in unserem großen
deutschen Zeitalter. Dann werden wir
in naturgemäßer Art zu dem kommen,
was hier anthroposophisch
orientierte Geisteswissenschaft
genannt wird. Deshalb durfte auch
der Bau, der als eine Hochschule für
diese Geisteswissenschaft gedacht
ist, der Bau in Dornach, er durfte
gerade in dieser Zeit, in der man
von überallher deutsches Wesen so
wenig schätzt, sich «Goetheanum»
nennen. «Goetheanum» als ein
Wahrzeichen dafür, daß vom
Gesichtspunkte des Geistes deutsches
Wesen als Goetheanismus vor die
ganze Welt kühnlich sich hinstellen
will.
|
Et je sais que rien
ne sera fait contre Goethe quand
tout de suite l'attitude pensante et
visionnaire dont vous a été parlé
aujourd'hui et avant-hier sera
rattachée à un historique, qui sera
nommé le goethéanisme. Quelle que
soit l'ampleur de ce qui peut nous
pris extérieurement, le monde
aimerait-il aujourd’hui aussi avoir
le pouvoir de nous amener dans le
plus amère des besoins et dans la
plus amère des misères
extérieurement, il ne peut pas aussi
nous l'enlever, ce qui est lié aux
meilleures forces allemandes, si
nous voulons seulement nous relier à
ces meilleures forces allemandes.
Mais alors, quand on veut cela,
alors même en ces temps sombres et
tristes, nous recevrons un espoir,
tout de suite l'espoir du réveil
d'une vie de l’esprit de l'humanité
dans une forme nouvelle, à laquelle
nous sommes peut-être appelés tout
de suite dans le besoin le plus
profond et dans la misère la plus
profonde.
|
26
|
Und ich weiß, daß
nichts gegen Goethe getan wird, wenn
gerade die denkerische und schauende
Gesinnung, von der heute und
vorgestern zu Ihnen gesprochen
wurde, um an ein Historisches
anzuknüpfen, Goetheanismus genannt
wird. Mag uns äußerlich noch soviel
genommen werden, mag die Welt heute
auch die Macht haben, uns in die
bitterste Not und ins bitterste
Elend äußerlich zu bringen, das kann
sie uns nicht nehmen, was verbunden
ist mit den besten deutschen
Kräften, wenn wir uns nur selber mit
diesen besten deutschen Kräften
verbinden wollen. Dann aber, wenn
man das will, dann erhält man selbst
in dieser finsteren und traurigen
Zeit eine Hoffnung, gerade die
Hoffnung auf die Wiedererweckung
eines Geisteslebens der Menschheit
in neuer Form, zu der wir vielleicht
gerade in der tiefsten Not und im
tiefsten Elend berufen sind.
|
On pourra poursuivre
ce que l'époque matérialiste a
apporté dans le récent développement
de l'humanité, alors on s'éloignera
toujours de plus en plus de
l'esprit, alors on se reliera de
plus en plus avec la matière, ou on
pourra se souvenir aujourd'hui à
l'humain suprasensible et le
développer en soi. On pourra alors
compléter ce qui a atteint une
hauteur vertigineuse dans la vision
scientifique matérialiste par une
véritable vision spirituelle. Et
cette vision spirituelle sera alors
comme l'âme de la vision du monde
naturel extérieur. Ces deux voies :
s'attarder dans la reconnaissance
matérielle et entraîner l'humanité
plus loin dans le chaos et la
misère, ou faire ressortir la nature
humaine la plus vraie et la plus
intérieure de l'humain suprasensible
et du monde suprasensible - ces deux
voies s'ouvrent aujourd'hui au
développement/à l’évolution de
l'humanité. L’une, le chemin
matérialiste, oh, il se montre dans
ce qu'elle lance comme des vagues à
la surface. Là, la science
extérieure voit vraiment de façon
très inexacte, en ce qu'elle
poursuit seulement la logique
extérieure de raison analytique, ne
peut se trouver à la logique
intérieure des faits. Je veux
seulement placer un tel fait devant
vous.
|
27
|
Man wird fortsetzen
können, was die materialistische
Zeit in die neuere
Menschheitsentwickelung
hineingebracht hat, dann wird man
sich vom Geiste immer weiter
entfernen, dann wird man sich immer
mehr und mehr mit der Materie
verbinden, oder man wird sich heute
besinnen können auf den
übersinnlichen Menschen und diesen
in sich entwickeln. Dann wird man
das, was in der materialistischen
naturwissenschaftlichen Anschauung
zu einer schwindelnden Höhe gediehen
ist, ergänzen durch eine echte
Geistesschau. Und diese Geistesschau
wird dann wie die Seele der äußeren
natürlichen Weltanschauung sein.
Diese beiden Wege: in materiellem
Erkennen zu verweilen und die
Menschheit weiter in Chaos und Elend
hineinzubringen, oder die wahrste,
innerste Menschennatur herauszuholen
aus dem übersinnlichen Menschen und
der übersinnlichen Welt — diese
beiden Wege eröffnen sich heute der
Menschheitsentwickelung. Der eine,
der materialistische Weg, oh, er
zeigt sich in dem, was er als Welle
an die Oberfläche wirft. Da sieht
die äußere Wissenschaft wahrhaftig
recht ungenau, indem sie nur die
äußere Verstandeslogik verfolgt,
nicht sich finden kann zu der
inneren Logik der Tatsachen. Ich
will nur eine solche Tatsache vor
Sie hinstellen.
|
C'est là que, née
dans le présent, tout droit sortie
de la mentalité matérialiste, une
vision philosophique. Avenarius et
Mach l'ont représentée. C'est la
façon de voir selon laquelle
l'humain ne peut en fait rien
apporter d'autre dans son monde
d'expérience que ce qu'il prend dans
la perception sensorielle ordinaire,
dans la conscience ordinaire. Tout
de suite ces deux hommes cités ont
exprimé de manière philosophique et
riche d’esprit ce qu'est une
mentalité matérialiste. Si vous
pouvez poursuivre ce qu'ils ont
exprimé de manière dévotionnelle,
alors vous obtiendrez beaucoup de
respect pour ce que la raison
analytique de ces genseur esprit a
fournie. Et si l'on reste planté
dans le cadre de la façon ordinaire
de voir, des philosophes comme
Avenarius et Mach seront acceptés
comme des phénomènes philosophiques
individuels. Si on ne s’arrête pas à
cette façon ordinaire de voir, on
apprend à reconnaître les impulsions
intérieures de telles façons de voir
le monde, oh, alors on voit ,
alors on doir tourner le coup d’oeil
de ces façons de voir le monde sur
ce qu'elles font de manière
mystérieuse/pleine de secret dans la
vie. Et alors on arrive à l'étrange
connexion/pendant qui existe entre
ces façons de voir le monde et ce
qui menace le déclin de la culture
européenne contemporaine de l'Est,
de la Russie, du bolchevisme. Alors
on apprend que le bolchevisme est la
conséquence ultime de ces façons de
voir le monde dans la vie pratique.
Ceci est encore confirmé par le
fait, qui donc existe, que la
philosophie avenarienne et machéenne
est la philosophie d'État des
bolcheviques.
|
28
|
Da haben wir in der
Gegenwart, so recht aus der
materialistischen Gesinnung heraus
geboren, eine philosophische
Ansicht. Avenarius und Mach haben
sie vertreten. Es ist die
Anschauung, daß der Mensch
eigentlich nichts anderes in seine
Erfahrungswelt hereinbringen kann
als das, was er in der gewöhnlichen
Sinneswahrnehmung, in dem
gewöhnlichen Bewußtsein aufnimmt.
Gerade diese beiden genannten Männer
haben in einer philosophisch
geistreichen Weise ausgedrückt, was
materialistische Gesinnung ist. Man
kann dem, was sie in einer
hingebungsvollen Weise ausgedrückt
haben, nachgehen, dann wird man
gegenüber dem, was der Verstand
dieser Leute geleistet hat, großen
Respekt bekommen. Und bleibt man
innerhalb der gewöhnlichen
Anschauung stehen, dann wird man
eben solche Philosophen wie
Avenarius und Mach als einzelne
philosophische Erscheinungen
hinnehmen. Bleibt man bei dieser
gewöhnlichen Anschauung nicht
stehen, lernt man erkennen die
inneren Impulse solcher
Weltanschauungen, oh, dann sieht
man, dann muß man den Blick wenden
von diesen Weltanschauungen zu dem,
was sie auf geheimnisvolle Weise im
Leben wirken. Und dann kommt man zu
jenem merkwürdigen Zusammenhang, der
da besteht zwischen diesen
Weltanschauungen und dem, was als
Niedergangserscheinung der heutigen
europäischen Kultur vom Osten, von
Rußland, vom Bolschewismus droht.
Dann lernt man erkennen, daß der
Bolschewismus im praktischen Leben
die letzte Konsequenz solcher
Weltanschauungen ist. Das wird noch
bestätigt durch die Tatsache, die ja
besteht, daß die Avenariussche und
Machsche Philosophie die
Staatsphilosophie der Bolschewisten
ist.
|
Vous voyez, seul
celui qui pénètre dans l'esprit des
choses, qui peut faire abstraction
de la clameur des opinions de parti
actuelles, peut reconnaître ces
liens aujourd'hui. Après tout, les
opinions des partis d'aujourd'hui
réduisent en poussière tout ce qui
doit être exprimé aujourd'hui pour
le salut de l'humanité. Cette
logique des faits que je viens de
vous présenter est plus importante
pour l'humain d'aujourd'hui que
toute logique délirante,
sophistique, qui ne tirera/dérivera
toutefois jamais le bolchevisme
d'Avenarius et de Mach. Les faits le
font. Et si vous voulez comprendre
les origines des actes qui, à
l’intérieur du monde civilisé,
dévastent la civilisation actuelle,
alors regardez les philosophies des
dernières décennies, les
philosophies de la seconde moitié du
XIXe siècle et du début du XXe
siècle, alors vous trouverez encore
plus de confirmation que nous avons
deux chemins devant nous
aujourd'hui, celui qui poursuit
l'approche matérialiste, même si
elle est aussi logiquement raffinée
que par Avenarius et Mach, et celui
qui a été caractérisé ici, qui veut
revenir dans l'esprit. Si le premier
chemin devait être suivi de plus en
plus loin à partir de maintenant,
alors nous verserions sur la vie
spirituelle européenne une
mécanisation de l'esprit, une
végétalisation des âmes et une
animalisation des corps. Mais c'est
aussi ce qui menace l’humain
aujourd'hui. Si les gens sont
complètement pénétrés par la
mécanisation occidentale de
l'esprit, alors l'animalisation
orientale, c'est-à-dire l'émergence
de revendications sociales sous la
seule forme d'instincts animaux et
de pulsions désespérées, sera liée à
cette mécanisation occidentale de
l'esprit. Les deux sont liés. Au
milieu se trouve la végétalisation,
c'est-à-dire la somnolence de la vie
de l'âme qui ne veut pas être
réveillée par le franchissement du
chemin de l'esprit. C'est l’une des
perspectives qui est là. L'humanité
aura à se décider si elle veut
entrer dans cette perspective pour
la mécanisation de l'esprit, pour la
végétalisation de l'âme et
l'animalisation du corps, ou si elle
veut parcourir dans l'autre chemin.
Dans le besoin et la misère, nous
pourrons probablement nous
accommoder de l'autre chemin. Et cet
autre chemin ne pourra nous être
reporté pour nous, malgré que les
autres ont le pouvoir, le chemin de
l'esprit.
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29
|
Sehen Sie, diese
Zusammenhänge erkennt heute nur
derjenige, der in den Geist der
Dinge hineindringt, der sich
hinwegsetzen kann über das Geplärre
der heutigen Parteimeinungen. Die
heutigen Parteimeinungen ziehen ja
doch alles in den Staub hinab, was
gerade heute zum Heil der Menschheit
ausgesprochen werden muß. Diese
Tatsachenlogik, die ich Ihnen jetzt
vorgeführt habe, die ist für den
heutigen Menschen wichtiger als alle
spintisierende, sophistische Logik,
die allerdings niemals aus dem
Avenarius und Mach einen
Bolschewismus ableiten wird. Die
Tatsachen tun es. Und wollen Sie die
Ursprünge der heute die Zivilisation
verwüstenden Taten innerhalb der
zivilisierten Welt verstehen, dann
schauen Sie in die Philosophien der
letzten Jahrzehnte, in die
Philosophien der zweiten Hälfte des
neunzehnten Jahrhunderts und vom
Anfang des zwanzigsten Jahrhunderts
hinein, dann werden Sie noch mehr
bekräftigt finden, daß wir heute
zwei Wege vor uns haben, den einen
Weg, der fortsetzt die
materialistische Betrachtungsweise,
wenn sie auch noch so logisch
verfeinert wird wie von Avenarius
und Mach, und denjenigen Weg, der
hier gekennzeichnet worden ist, der
wieder in den Geist hinein will.
Würde der erste Weg von jetzt ab
immer weiter beschritten werden,
dann würden wir über das europäische
Geistesleben ausgießen eine
Mechanisierung des Geistes, eine
Vegetarisierung der Seelen und eine
Animalisierung der Leiber. Das ist
es aber auch, was den Menschen heute
droht. Durchdringen sich die
Menschen ganz mit der westlichen
Mechanisierung des Geistes, dann
wird sich verbinden mit dieser
westlichen Mechanisierung des
Geistes die östliche Animalisierung,
das heißt die Entstehung von
sozialen Forderungen bloß in Form
animalischer Instinkte und wüster
Triebe. Beides hängt zusammen. In
der Mitte steckt die
Vegetarisierung, das heißt die
Schläfrigkeit des Seelenlebens, das
nicht erweckt werden will durch das
Betreten des Geistweges. Das ist die
eine Perspektive, die da ist. Die
Menschheit wird sich zu entscheiden
haben, ob sie eintreten will in
diese Perspektive zur Mechanisierung
des Geistes, zur Vegetarisierung der
Seele und zur Animalisierung des
Leibes, oder ob sie den anderen Weg
betreten will. In Not und Elend
werden wir uns wohl zu dem anderen
Wege bequemen können. Und dieser
andere Weg wird uns, trotzdem die
anderen die Macht haben, nicht
verlegt werden können, der Weg des
Geistes.
|
Nous devons seulement
vouloir y entrer. Nous devons
seulement tenir notre esprit libre
même vis-à-vis de l'esclavage de nos
corps. Nous devrons seulement nous
décider de nous placer sur
nous-mêmes dans une relation
spirituelle-d’âme à partir des
sentiments et des sensations que
nous pouvons devenir à travers la
conscience de l’humain suprasensible
et du monde suprasensible. Alors les
autres ne pourront pas nous faire de
mal/nuire. Alors peut-être que ce
que j’aimerais dire avec ces mots se
montrera peut-être quand-même : Au
cours du XIXe siècle, nous l’avons
malheureusement amené à ce qu’en
Europe centrale, à imiter les
peuples occidentaux, aussi là, où la
civilisation occidentale n'avait
aucune raison pour cela. C'est
peut-être par la misère et le
malheur, précisément par le pouvoir
qu'ils ont sur nous, que nous
trouverons le moyen de ne pas
reprendre ce que nous avons
malheureusement repris
volontairement, parce que nous les
avons imités. Maintenant, quand ils
voudront nous montrer/préfigurer la
mécanisation de l'esprit par leur
pouvoir, là nous trouverons la force
dans cette vieille Europe centrale,
qui peut se rattacher aux grands
moments, là nous trouvons,
aimerions-nous trouver la force de
suivre le chemin de l'esprit dans
l’humain le plus intérieur. Alors
nous éviterons la mécanisation
matérialiste de l'esprit et nous en
viendrons à ce que j'ai essayé de
caractériser déjà au début des
années 90 dans ma « Philosophie
de la liberté ». Alors, par
l'esprit libéré, nous arriverons à
une véritable vision du monde
spirituel. Nous trouverons alors le
chemin, tout de suite par l'esprit,
à l'égalité des humains. Car il ne
peut jamais être d'égalité des
humains seulement dans l'ordre
économique extérieur.
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30
|
Wir müssen ihn nur
betreten wollen. Wir müssen unseren
Geist nur freihalten wollen selbst
gegenüber der Knechtschaft unserer
Leiber. Wir werden uns nur
entschließen müssen, aus den
Gefühlen und Empfindungen, die uns
durch das Bewußtsein vom
übersinnlichen Menschen und der
übersinnlichen Welt werden können,
uns auf uns selbst zu stellen in
geistig-seelischer Beziehung. Dann
werden die anderen uns nichts
anhaben können. Dann wird sich
vielleicht doch das zeigen, was ich
mit den Worten aussprechen möchte:
Im Laufe des neunzehnten
Jahrhunderts haben wir es in
Mitteleuropa leider dahin gebracht,
die westlichen Völker nachzumachen,
auch da, wo in der Zivilisation des
Westens kein Grund dazu vorlag.
Vielleicht werden wir durch Not und
Elend, gerade durch die Macht, die
sie über uns haben, den Weg finden,
um das nicht aufzunehmen, was wir
leider freiwillig aufgenommen haben,
da wir es ihnen nachmachten. Jetzt,
wo sie uns die Mechanisierung des
Geistes durch ihre Macht werden
vormachen wollen, da finden wir die
Stärke in diesem alten Mitteleuropa,
das an große Zeiten anknüpfen kann,
da finden wir, mögen wir finden die
Stärke, im innersten Menschen den
Weg des Geistes zu gehen. Dann
werden wir vermeiden die
materialistische Mechanisierung des
Geistes und werden zu dem kommen,
was ich versuchte zu
charakterisieren schon im Anfang der
neunziger Jahre in meiner
«Philosophie der Freiheit». Dann
werden wir durch den befreiten Geist
zu einem wirklichen Schauen der
geistigen Welt kommen. Dann werden
wir den Weg finden, gerade durch den
Geist, zur Gleichheit der Menschen.
Denn nimmermehr kann nur in der
äußeren ökonomischen Ordnung
Menschengleichheit sein.
|
Mais si l'humain est
capable de se saisir dans sa nature
suprasensible comme être spirituel
doté d’âme, alors il en viendra
aussi à trouver le droit qui fait de
lui un égal parmi des égaux. Alors,
il approfondira sa science, car ce
n'est qu'à partir de ce que je vous
ai indiqué/évoqué aujourd'hui que la
médecine peut, la
jurisprudence/science du droit peut
et l'art de l'éducation peuvent
créer une première fois leurs
sources correctes. Alors ce ne sera
pas de ce qui conduit à la
mécanisation de l'esprit comme
auparavant, qui conduit à
l'inégalité des hommes comme
auparavant, qui émanera/s’écoulera
la science, mais alors de ce que
l'esprit recherche sur les chemins
de l'esprit que viendra la pleine
liberté de l'esprit de l'humain.
Alors, de ce que l'esprit recherche
sur les chemins de l’âme, viendra
l'égalité humaine des humains dotés
d’âme, et alors, quand l’humain qui
se tient comme humains
suprasensible, d’esprit saisissant
aimant l’autre humain se tient en
vis-à-vis de l’autre humain, alors
passera dans la vie sociale, parce
que les humains échangerons
consciemment en amour les uns avec
les autres comme des êtres
spirituels, alors régnera dans la
nature humaine à côté de l'autre
esprit libéré, à côté de l’autre âme
égale la vraie fraternité
universelle humaine parcourue
d'esprit, dotée d'âme !
|
31
|
Wenn aber der Mensch
sich zu erfassen vermag in seiner
übersinnlichen Natur als beseeltes
Geistwesen, dann wird er dazu
kommen, auch das Recht zu finden,
das ihn zum Gleichen unter Gleichen
macht. Dann wird er seine
Wissenschaft vertiefen; denn aus
demjenigen, was ich Ihnen heute
angedeutet habe, kann Medizin, kann
Rechtswissenschaft, kann
Erziehungskunst erst ihre richtigen
Quellen schöpfen. Dann wird von der
Wissenschaft nicht dasjenige
ausströmen, was zur Mechanisierung
des Geistes führt wie bisher, was
zur Ungleichheit der Menschen führt
wie bisher, sondern dann wird von
dem, was der Geist auf Geisteswegen
sucht, volle Geistesfreiheit des
Menschen kommen. Dann wird von dem,
was der Geist auf Seelenwegen sucht,
die menschliche Gleichheit der
beseelten Menschen kommen, und dann,
wenn der sich selbst als
übersinnlichen, als Geistesmensch
erfassende Mensch liebend den
anderen Menschen gegenübersteht,
dann wird einziehen in das soziale
Leben, weil die Menschen bewußt als
geistige Wesen in Liebe miteinander
verkehren werden, dann wird
herrschen in der Menschennatur neben
dem befreiten Geiste, neben der
andern gleichen Seele die wahre
geistdurchdrungene, beseelte,
allmenschliche Brüderlichkeit!
|
|
Français
seulement
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01
|
Que dans l'être
humain il y ait quelque chose comme
un être humain suprasensible,
c'est-le pressentiment de tout un
chacun, qu'il puisse maintenant
parcourir sa vie d'âme de telle ou
telle façon. Comment ce
pressentiment doit être portée à une
certitude scientifique intérieure
devant la conscience de l'humanité
contemporaine, là dessus veut parler
aux actuels contemporains, ce que
j’ai maintenant représenter, depuis
de nombreuses années déja, aussi
dans cette ville, sous le nom de
science de l'esprit d'orientation
anthroposophique. Vis-à-vis de la
façon dont cette science de l’esprit
d'orientation anthroposophique
recherche la connaissance de l'être
humain suprasensible et du monde
suprasensible absolument, les
préjugés les plus diversifiés
surgissent toutefois encore
aujourd'hui. Et comme dans nombreux
cercles on souhaite encore
aujourd'hui entendre parler de
l'être humain suprasensible,
l'anthroposophie ne peut pas en
parler. Car elle croirait, oui, elle
le sait, qu'avec cela elle ne
viendrait pas à la rencontre des
désirs/nostalgie de connaissance des
humains, qui est peut-être encore
inconscient aujourd'hui, mais pas
moins intense. On entend donc tout
de suite, quand on juge aujourd'hui,
de tel ou tel côté, que
l'anthroposophie est quelque chose
de difficilement compréhensible,
qu'elle tirerait ses connaissances
de régions où on n'aurait pas du
tout besoin de se rendre, quand on
voudrait pénétrer en
l'essence/l’être du suprasensible.
La différence est soulignée entre
les aspirations cognitives/à la
connaissance de l'anthroposophie et
la « simple foi », qui
veut se fonder seulement sur la
confession et la Bible. Et que celui
qui a trouvé cette simple foi comme
une force intérieure n'a besoin
d'aucune science de l'esprit
orientée anthroposophiquement est
accentué toujours à nouveau de
beaucoup de côtés. Mais tout de
suite si elle devait parler dans le
sens de cette pure, aujourd'hui est
appelée simple foi, la science de
l'esprit orientée
anthroposophiquement devrait
accepter qu'elle ne prendrait pas en
compte le besoin en fait plus
profond de l'époque. Elle devrait se
dire qu'elle représenterait en effet
un point de vue/une position qui
plaît encore à beaucoup d’humains
aujourd'hui et vis-à-vis de
laquelle, ils trouvent
l'anthroposophie difficilement
compréhensible, mais qui ne
correspond quand-même plus aux
exigences actuelles plus profondes
de la vie d’âme de l'humanité
contemporaine. En effet, c'est
précisément de ce côté que l'on
soulève toujours des objections
contre les points de vue de la
science de l’esprit dont nous
parlons ici, qui sont issus d'une
prise en compte à part entière des
exigences de l'humanité
contemporaine. Car cette science
spirituelle croit pouvoir voir
clairement comment certaines
connexions/certains pendants sont
efficaces, à propos desquelles un
grand nombre d’humains de nos jours
se livrent aux illusions les plus
néfastes.
|
02
|
Nous vivons
aujourd'hui en un temps qui est
encore longtemps d’être
conclu/abouti/refermé en rapport à
son caractère de confusion et de
chaos. Nous allons vers des temps
difficiles du développement de
l’humanité. Et celui qui regarde
plus profondément dans le
développement/l’évolution de
l'humanité sait que ce qui se répand
aujourd'hui comme une agitation
élémentaire sur tout le monde
civilisé, et dont les luttes
intérieures sont seulement les
vagues frappées à la surface, a un
lien/pendant mystérieux tout de
suite avec l'attitude/le se-placer
obstinée sur le point de vue que
l'on décrit comme celui de la
« simple foi », qui veut
se fonder seulement sur la
confession et la Bible. Ce qui est
puisé/attiré dans l'être
humain/l’entité humaine par cette
ainsi nommée « foi », cela
se ferme vis-à-vis de ces forces qui
pourraient aujourd'hui amener de
l'ordre dans la confusion et le
chaos à ce point précis du
développement/de l’évolution de
l'humanité. Quand aujourd'hui ceux
qui parlent comme je l'ai évoqué,
approfondissaient seulement un peu
leurs connaissances, alors ils
devraient regarder d'un côté sur
tout ce qui amène l'humanité dans de
terribles combats, dans un terrible
désordre, et de l'autre côté ils
devraient se dire : Ce que nous
n'avons pas attiré à nous, parce que
nous avons toujours insisté/accentué
obstinément de rester planté à
l’ainsi nommée simple foi, qui nous
est confortable et qui est
confortable pour les autres, cela
manque aujourd'hui, et il y a un
lien/pendant intérieur entre les
troubles d'aujourd'hui et
l'insistance sur la simple foi. Il y
a un lien de cause à effet, et la
semence de cette insistance obstinée
éclôt dans les mouvements
élémentaires du monde actuel.
|
03
|
Cela a, non pas à
partir de sentiments subjectifs,
mais tout de suite de ce dont
j’aimerais vous donner aujourd'hui
encore des indications
particulières, à partir d’une
connaissance scientifique
intérieure, incité la science de
l'esprit orientée
anthroposophiquement à faire
descendre des hauteurs spirituelles
cette connaissance du suprasensible,
qui aussi loin que ces ainsi-nommés
simples croyants indiquent le
suprasensible, est venu de ces
hauteurs. Seulement ils ne veulent
pas s'élever à ces hauteurs de
quelque façon que ce soit.
|
04
|
Il m'a été permis de
le dire d'avance parce que tout de
suite aujourd'hui, je vais avoir à
relier/amener en pendant ce que je
vais dire sur l'être suprasensible
de l'humain avec certaines
découvertes
spirituelles-scientifiques que, d'un
côté, on trouve encore bien
incompréhensibles, bien que, si on
les envisageait de plus prêt, on les
trouverait conformes au bon sens/à
la saine raison analytique humaine ;
que l’on tient toujours, de l'autre
côté, comme inutile parce qu'on ne
les trouve pas
conformes/correspondant à ce qu'on
pense devoir représenter comme une
simple foi. Les chemins sur lesquels
la science de l’esprit, telle
qu'elle est pensée ici, arrive à ses
connaissances, j'ai essayé de les
caractériser ici avant-hier. Je suis
alors parti que ce que l'humain
actuel aimerait au fond en savoir
bien peu sur ce qui se passe/va de
soi maintenant quand-même
inconsciemment au plus intérieur de
la nature humaine.
|
05
|
D'un côté, l'humain
croit qu'il porte extérieurement son
corps en lui/à soi, et il croit
qu'il peut re/connaître ce corps en
ce qu’il le regarde sensoriellement,
ou aussi ce qu’il le regarde selon
les instructions de la vision du
monde de science de la nature. De
l'autre côté, l'humain croit qu'il a
toute la mesure de ce qu'il lui est
permis d'appeler son être intérieur
lorsqu'il considère ce qui apparaît
comme son âme dans son penser, dans
son percevoir sensoriel, dans son
sentir et dans son vouloir. Qu'à
travers cette vie, d'un côté,
vis-à-vis du corps extérieur et, de
l'autre côté vis-à-vis de ce que
l'on vit comme d’âme dans la
conscience ordinaire dans le penser,
sentir et vouloir, qu'en cela l'être
humain/l’entité humaine complète
n'est/ne s’est pas épuisée, montre
le chemin de la connaissance que
j'ai déjà évoqué ici avant-hier, et
qui consiste pour l’essentiel en ce
que l'humain en tant que
scientifique spirituel/chercheur de
l’esprit ne s'arrête pas à ce que sa
conscience ordinaire lui dit, mais
qu'il prend son développement
spirituel dans une certaine mesure
en main. Que notamment du côté du
monde de la pensée, il élève
consciemment la pensée à un niveau
supérieur qu’il se tient dans la vie
ordinaire, et que de l'autre côté,
il fait consciemment de ce que nous
appelons la nature de la volonté
l'objet de son auto-éducation. Donc
développement des forces de la vie
d’âme, que nous avons dans la vie
ordinaire, est la seule chose qui
peut conduire à la connaissance du
monde suprasensible au sens
spirituel-scientifique. Et en quoi
consiste, d'un côté, ce qu’on doit
laisser prospérer comme
développement/évolution de la pensée
? Cela consiste à rendre cette
pensée ou cette imagination humaine
plus forte qu'elle ne l'est dans la
vie ordinaire de manière toute
systématique, de telle manière
qu'elle se fonde sur les expériences
de la nature intérieure de l'âme de
l'humain. Dans la vie ordinaire, en
un sens, le penser, le représenter,
est un pur spectateur, et l'humain
est conscient qu'il pense le mieux
pour cette vie ordinaire lorsqu'il
laisse les expériences de cette vie
ou de la nature extérieure agir sur
lui, et se comporte comme un
spectateur passif dans le
représenter. Par les méthodes que
vous trouverez décrites dans mon
livre « Comment obtient-on des
connaissances des mondes
supérieurs », on amène de
l'activité dans le monde des
pensées. On amène une telle activité
dans le monde des pensées qu'on en
devient conscient : Pendant que l'on
pense, on n'est pas seulement
passif, mais on est dans une telle
activité, même si c'est aussi une
activité intérieure, comme on est
efficace extérieurement dans le
monde avec ses membres en mouvement.
La volonté doit être amenée dans la
pensée, mais une volonté telle qui
ne fasse pas cette pensée une
arbitraire, mais qui l'adapte aux
phénomènes du monde. C'est pourquoi
c’est une bonne préparation tout de
suite pour le scientifique
spirituel, quand il laisse son
effort spirituel-scientifique le
précéder, un travail bien discipliné
dans la voie scientifique de la
recherche elle-même ; s'il, dans
cette voie scientifique de la
recherche, lorsqu’il s'habitue à ne
pas penser arbitrairement, mais à
orienter sa pensée d’après les
phénomènes que la nature elle-même
offre. Mais il doit alors se
détacher de cette pure vision
de/façon de voir la nature. Il doit
déployer ce qu'il a éduqué à
l’observation des phénomènes de la
nature dans une rigueur intérieure
des pensées, indépendamment et
détaché de ces
phénomènes/manifestation de la
nature dans sa pure pensée.
L'activation du penser, c'est ce qui
est important en ce qui concerne la
culture de la pensée à l’intérieur
de la recherche
scientifique-spirituelle. C'est ce
que beaucoup d’humains ne croient
pas encore aujourd'hui - nous nous
tenons seulement au début de la
connaissance
spirituelle-scientifique - qu'à
travers cela, le fait du penser de
l'être humain, toute l'activité de
représentation, prend un autre
caractère qu'elle n’a dans la vie
ordinaire. Quand nous regardons en
retour sur le vague monde de
représentation, sur l'être plus ou
moins rêveur de la première enfance,
et que nous comparons alors cet être
rêveur avec la pensée claire et
brillante de l'état adulte, ainsi
nous avons une différence dans le
développement/l’évolution de la vie
intérieure de l'âme humaine. Une
différence justement telle se
produit pour celui qui développe son
penser de la manière décrite, en ce
qu’il monte/grimpe du penser
ordinaire au penser activé. Il se
sent comme s'il s'était réveillé de
l'état ordinaire de la vie, et si
l'on ne prend pas le mot dans un
mauvais sens mystique, on peut
toutefois parler d'un réveil de
l'humain par ce penser activé. Mais
parce qu’on apprend à prendre en
main ce penser activé, par cela on
gagne une toute nouvelle
« vision », j'aimerais
l'appeler ainsi, une toute nouvelle
vision sur l'essence/l’être du corps
humain en premier lieu.
|
06
|
Ce corps humain se
place devant cette vision, à
laquelle s'élève le penser activé,
d'une manière toute nouvelle. Avant
toute chose se montre une grande,
énorme différence en rapport à la
forme du corps humain entre
l'organisation de notre chef et
l'organisation qui s'exprime dans
nos membres se mouvants et tout ce
qui est pendant à ces membres se
mouvants. Et on apprend à
re/connaître, par cette façon de
voir qui s'ouvre à ce penser activé,
qu’au fond la tête humaine, le chef
humain a aussi corporellement un
être/une entité toute autre que la
corporéité restante, notamment celle
portant les membres. On apprend de
façon intérieure à reconnaître la
parenté de tout penser, notamment ce
penser activé avec tout
l'être/l’entité du chef humain. On
apprend à reconnaître d'une nouvelle
manière ce qu'est en fait ce corps
humain. Car, si l'on pénètre
toujours de plus en plus par ce
penser activé dans le
développement/l’évolution d'âme,
ainsi dans ce penser activé entre
consciemment non purement une telle
expérience de vie entre, comme elle
entre dans le penser ordinaire ou le
représenter. Les expériences de vie
qui entrent dans le penser
ordinaires ou le représenter ont une
certaine particularité. Nous faisons
l'expérience du monde à l’intérieur
de ce représenter ordinaire, nous le
vivons par nos observations
sensorielles et par le penser qui
s’y joint. Mais il nous reste aussi
quelque chose en retour de cette
expérience. Nous ne porterions pas
l'être humain complet en nous si ne
nous restait pas de cette expérience
extérieure, la possibilité de nous
souvenir à nouveau de cette
expérience extérieure. Tout de suite
cette mémoire maintient ensemble
toute notre personnalité humaine, et
on a seulement besoin de penser à ce
qu'une maladie de la mémoire fait à
la destruction de la personnalité
humaine, alors on réaliser ce que la
force de la mémoire signifie pour
l'ensemble de la cohésion de la
personnalité humaine dans la vie
ordinaire.
|
07
|
Mais ce qui œuvre en
nous, lorsque nous nous
abandonnons/adonnons au monde
extérieur et que nous nous formons
des représentations de lui par nos
perceptions sensorielles, pour
maintenir/garder plus tard ces
représentations à nouveau vivantes
comme souvenirs dans notre âme, cela
reste dans l'inconscient. C'est
quelque chose que l'homme accomplit
dans l'inconscient.En rapport à ce
que le penser activé, suprasensible
vit/expérimente, la chose repose
différemment. Il ne serait jamais
possible - et cela vous paraîtra
également clair d'après ce qui a été
dit ici avant-hier – d’amener dans
un quelque pendant avec la
personnalité humaine ce que l'on vit
réellement comme suprasensoriel dans
le penser activé, si l'on était
dépendant de l'activité qui
provoque/effectue inconsciemment
l'être intérieur. C'est quelque
chose que l'on doit apprendre dans
la connaissance suprasensible que
l'on n'amène pas quelque chose
d’inconscient à notre corps dont on
peut ensuite réveiller la mémoire,
mais plutôt l'empreinte dans le
corps humain, l'apport dedans, qui
sinon passe par une activité
inconsciente et continue à œuvrer
comme mémoire, c'est quelque chose
que l'on doit exercer consciemment
en tant que chercheur spirituel.
Jamais d’un vécu tout vague ne
sortirait l'expérience
suprasensorielle plus élevée par le
penser activé, si on ne
s'acquérait/s’appropriait pas la
faculté d'amener consciemment cette
expérience suprasensible au corps.
Mais on peut seulement l'apporter à
l'organisation de la tête humaine.
Et maintenant, on apprend à
connaître quelque chose à cette
organisation de la tête humaine qui
échappe à la science ordinaire, mais
qui brille/éclaire profondément dans
le mystère/secret de l'être/l’entité
humaine. En imprimant consciemment
ce que l'on vit spirituellement dans
le penser activé, on apprend à
reconnaître que l'on suscite
constamment dans le chef humain un
processus qui n'est pas une
augmentation/élévation de la vie,
qui est une
diminution/déconstruction de la vie,
qui est un partiellement mourir.
C’est à nouveau une expérience
significative, bouleversante, qui
est faite sur le chemin de la
science de l’esprit. Afin que nous
puissions gagner personnellement une
part à nos connaissances
suprasensibles, nous devons les
imprimer à notre nature
principale/de chef, et vite/aussitôt
se montre que par cette impression
n’est pas provoqué un processus de
vivification, un processus
d'augmentation de la vie, mais un
processus de mort partielle, un
processus de
démantèlement/déconstruction des
processus de vie de l'organisation
du chef. Et là, on apprend à
reconnaître comment cette
organisation corporelle
principale/du chef œuvre en fait en
l'humain. On apprend à reconnaître
ce que l'on ne sait seulement pas,
ce qui reste dans l'inconscient :
que toute notre activité de penser
ou de représentation n'est pas
quelque chose qui, comme le croit le
matérialiste, source de la vie, mais
vient tout de suite de l'atténuation
de la vie dans la nature de chef, de
cela vient, que notre chef est
constamment, lorsque nous sommes
actifs de l’âme, dans un mourir
partiel, dans une mourir en partie.
Et on apprend à reconnaître le fait,
encore grotesque pour l'humain
actuel, qu'à l’instant où ce qui se
joue dans le chef, dans l'activité
du penser, se répandrait dans
l'humain entier, l'humain entier
mourrait à cet instant. Ainsi, grâce
à la science de l’esprit, on vit
constamment l'efficacité réelle du
principe amenant la mort par rapport
à une partie de la nature corporelle
humaine. On apprend à connaître
comment constamment la mort, parce
que nous avons le chef organisé
d’une certaine façon, exerce
continuellement son activité de part
toute la vie.
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08
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Voyez-vous, c'est à
de telles opinions, qui contredisent
si fortement les opinions
ordinaires, que mène ce dont on
croit encore aujourd'hui dans
beaucoup de cercles, que ne pourrai
conduire l'homme à rien dont il
aurait besoin. Et alors on apprend à
connaitre comment en fait cette
imprégner, que j’ai maintenant
décrit comme un conscient, et qui
doit se passer par le penser activé,
ne peut pas immédiatement imprimer
le monde suprasensible, dans lequel
on a fait des expériences, dans
l'organisation physique humaine. Là
on apprend à reconnaître comme un
fait réel ce qui échappe à
l'observation sensorielle
extérieure. Là on apprend à
reconnaître que le corps sensoriel
ordinaire est incorporé/en-articulé
dans ce que je me suis autorisé
d'appeler le corps éthérique ou le
corps de force de formation dans mes
écrits sur la science de l’esprit.
On découvre un fin corps de lumière
et, qui repose entre l'activité de
la pensée activée et le corps
physique humain, notamment
l'organisation du chef. Sur ces
chemins, il sera re/connu par la
vision suprasensible, que l'on peut
nommer à ce niveau une imagination,
ce qu'est un corps plus fin, ce qui
repose à la base du corps physique
comme force picturale/formatrice,
vis-à-vis de laquelle la science de
la nature a aujourd'hui une
superstition négative. On apprend à
connaître un membre supérieur,
suprasensible, de l'entité humaine.
Et cela/il apparaît comme,
j’aimerais dire, un phénomène tout
d'abord un phénomène
extraordinairement déprimant, auquel
doit être remédier en ce qu’on
laisse le penser activé aller
parallèlement d'autres exercices
intérieurs de l'âme -, l'étrange
phénomène apparaît, en ce qu’on
imprime maintenant au corps
éthérique et par là même aussi au
corps physique que ce que l'on a
vécu suprasensiblement, se sent
comme si on n’était plus être maître
de son Je, comme si le Je, dont on a
quand-même tant cru qu'il parcourt
tous les phénomènes/toutes les
manifestations de l'âme, toutes les
expériences de l'âme, comme si ce
Je, allait sombrer dans le corps.
Ainsi on se sent, en ce qu’on
imprime des expériences
suprasensibles au corps, comme si le
Je sombrait.
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09
|
Là ces exercices
viennent à l’aide que l’on fait de
l'autre côté dans
l'autodiscipline/élevage de la
volonté. Je les ai déjà caractérisés
avant-hier, mais je voudrais encore
brièvement mentionner/indiquer
là-dessus. J'ai dit comment l’humain
devient toujours un autre de semaine
en semaine, d'heure en heure,
d'année en année, et qu’on peut
savoir qu’on devient un autre. Nos
expériences n’ouvrent pas seulement
ainsi que nous les avons, mais elles
œuvrent ainsi qu'elles font
continuellement de nous un autre
humain. Mais là aussi, une activité
inconsciente œuvre dans l’humain
actuel. Il s'abandonne/adonne aux
expériences extérieures. Il remarque
peut-être lorsqu'il tourne tant
d'attention à son être intérieur,
que de semaine en semaine, d'année
en année, de décennie en décennie,
il est au fond un autre humain,
qu'il a une autre constitution
d’âme. Mais il ne prend pas le
développement/l’évolution de cette
constitution d'âme dans sa propre
main. Cela le chercheur de l’esprit
doit le faire. Il devrait travailler
sur lui-même ainsi que sa
progression d'année en année, de
décennie en décennie, soit
contrôlée/dominée par sa propre
volonté, à nouveau systématiquement,
non seulement arbitrairement ou en
imitant la vie ordinaire, plus ou
moins inconsciente, mais
systématiquement, pleinement
conscient, on doit exercer
l'autodiscipline/élevage et
l'auto-éducation. De sorte que ce
qui se développe autrement dépourvu
de volonté dans notre humain sera
placé sous la domination de la
propre volonté. Par cela, on fait
une autre expérience. On fait une
expérience qui repose à nouveau très
loin de la conscience actuelle. On
doit débarrasser un préjugé
scientifique qui domine aujourd'hui
entièrement un certain domaine
scientifique et qui, de là, s'est
étiré dans la conscience populaire.
Cette façon scientifique de voir –
j’aimerais le mentionner pour la
raison que ce dont il s’agit
maintenant, est peut-être la
première chose que nous pouvons
comprendre partant d'ici - ce que
l'on croit aujourd'hui à partir de
la façon de voir scientifique
matérialiste, c’est que l'humain a
deux sortes de nerfs, les nerfs dits
sensitifs et les nerfs moteurs. Les
nerfs sensibles partent de nos
organes sensoriels, croit-on, ou de
la surface de la peau vers le centre
nerveux, et comme des fils
télégraphiques, ils y apportent ce
qui est perçu par les sens. Et alors
à nouveau, les nerfs dits moteurs,
les nerfs de la volonté, partent du
centre nerveux. Il sera dans une
certaine mesure à travers une entité
démoniaque, que, bien sûr, la
science actuelle ne veut pas avoir
pour vraie, et qui siège dans le
système nerveux central, ce qui est
câblé des sens au système central à
travers les nerfs télégraphiques
filaires, mis en œuvre/transposé
dans la volonté par les nerfs
moteurs, par les nerfs de la
volonté. De très belles théories ont
été élaborées, qui sont même
extraordinairement riche d’esprit,
notamment celle qui est provenue der
la terrible maladie des Tabes, pour
expliquer cette théorie de deux
sortes de nerf. Néanmoins, cette
théorie des deux sortes de nerfs
n'est rien d'autre qu'un exutoire de
l'ignorance sur l'humain
suprasensible. Il y a - je ne peux
pas l'expliquer ici car cela irait
trop loin, mais tout de suite la
maladie de Tabes le prouve, quand on
regarde correctement - il n'y aucune
différence entre les nerfs sensitifs
et les nerfs moteurs. Les nerfs dits
moteurs sont seulement là pour, tout
comme les nerfs dits sensibles
transmettent des perceptions
externes, justement ainsi
transmettre les perceptions internes
lorsque nous allons ou lorsque nous
bougeons le bras. Les nerfs moteurs
sont aussi des nerfs sensitifs, ils
sont là pour sentir nos mouvements
eux-mêmes. Et que l'on croit que les
nerfs moteurs seraient les porteurs
de volonté, cela provient seulement
de ce que l'on est dans la non
connaissance sur le véritable
porteur de volonté. Lui, on apprend
seulement à le reconnaître lorsqu'on
pratique/exerce réellement/vraiment
cette l'autodiscipline/élevage de la
volonté dont j'ai parlé. Si cela
devient aussi une activité pour vous
éduquer. Quand dans cette éducation,
on devient indépendant de ce que le
corps lui-même fait avec vous. Alors
on apprend à connaitre que ce ne
sont pas les nerfs moteurs qui
produisent la volonté, ils
perçoivent seulement les mouvements
à travers la volonté, mais que c'est
un troisième membre de l'être
humain/l’entité humaine, un membre
suprasensible, celui que l'on
pourrait appeler l'entité réelle
d’âme. Je l'ai appelé dans mes
écrits, même si l'expression ne
plait pas encore au présent, le
corps astral. On apprend à nouveau à
connaître ce membre suprasensible de
l'être humain par une vision
immédiate, que l'on s’éduque par
cette autodiscipline/élevage de la
volonté, on apprend à connaître ce
corps de l'âme, si j’ai la
permission de le nommer ainsi, comme
celui qui repose spirituellement et
d’âme à la base de tous les
mouvements de la volonté, de tous
les mouvements du corps. Les nerfs
sont seulement là pour transmettre
la perception du mouvement.
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10
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On doit toutefois
alors ; lorsqu'on poursuit cet
élevage de la volonté dont j'ai
parlé toujours de plus en plus loin
, monter de la
cognition/connaissance purement
imaginative que j’ai justement
indiquée à la cognition/connaissance
inspirée et intuitive comme je l'ai
décrite dans le livre que j’ai
justement mentionné. On arrive alors
à la reconnaissance d'un membre
encore plus élevé que l’est le corps
éthérique ou le corps de forces
formatrices de l'humain, dans ce
membre de l'âme de la nature
humaine. Et on apprend à reconnaître
ce membre de l'âme comme ce dont on
ne peut faire l'expérience en soi,
ce dont on peut seulement faire
l'expérience en étant en activité
extérieure, qu’on peut faire
l'expérience/vivre par ce que les
pulsions de la volonté vous
deviennent quelque chose de
conscient. Si on l’a amené à cela, à
se découvrir ce membre réel de l'âme
en soi, cette deuxième partie de
l'être humain suprasensible, alors
la volonté se renforce toujours de
plus en plus, et il s’avère ce qui
est notre corps sensation. Ce que
notre corps met en force en ce qu’il
utilise ses membres de mouvement et
ce qui est pendant avec cela,
s'avère comme une organisation toute
autre que l'organisation de chef. La
nature des membres de l'humain
s'avère comme cette organisation qui
– au contraire au chef, ce qui,
comme je l'ai caractérisée, est en
partie constamment mourir - est
continuellement en naître
spirituellement, en continuels
augmentation et développement de la
vie. Ainsi on fait l'expérience,
d'un côté par l'organisation du
chef, d'un dépérissement continuel,
de l'autre côté, dans la nature de
volonté, dans le deuxième membre
suprasensible de l'entité humaine,
une poursuite continue de l’être né.
Et de cette poursuite de l’être né,
de cette élévation/augmentation de
la vie, qui doit venir de tout notre
être humain, là nous rayonne en
retour la véritable nature,
désormais supérieure et
suprasensible du Je et nous impose
ce que nous avons imprimé dans le
corps. Notre Je se relève comme s'il
sortait toujours de neuf d’une
tombe, d'un chef dépérissant en
partie. C'est ce que l'on peut
expérimenter/vivre en soi-même par
un entraînement correspondant de la
vie de l'âme, ce travail continuel
de mourir et de naître. Et on
apprend à reconnaître que nous ne
naissons pas seulement au début de
notre vie et que nous mourons à la
fin de notre vie, mais que dans le
mourir et l’être né s'expriment des
forces qui vont par toute notre vie
avec notre organisation.
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11
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Alors, quand l'on est
monté par intuition et inspiration à
la saisie de l'être humain
suprasensible, alors seulement on
est en premier en situation
d’apprendre vraiment à connaître le
développement/l’évolution de
l'humanité elle-même. Car en de
qu’on se développe à une telle
vision, les forces se lèvent à vous
qui s’associe/fusionnent de la
nature de la tête et du reste de la
nature du corps, pour suivre la vie
historique de l'humanité, pour
suivre l’évolution historique de
l'humanité maintenant selon ses
forces intérieures. Comment cette
évolution historique de l'humanité
est-elle toujours observée par la
conscience ordinaire du présent ?
Quand on fait abstraction de ce que
l'on croyait au stade élémentaire du
développement de l'humanité, de ce
que l'on considère aujourd'hui comme
enfantin, qu'un esprit règne dans
l'histoire -, quand on fait
abstraction de cela, on peut dire
qu'aujourd'hui l'humain considère
l'histoire, c'est-à-dire le
développement/l’évolution de
l'humanité, seulement
considérée/regardée comme une somme
de faits, qu'il se
recueille/rassemble des documents
d’archives, de la tradition, qu'il
entremêle/impose alors tout au plus
avec la pensée combinante ordinaire.
À ces faits historiques, que même en
tant que scientifique spirituel, on
doit bien sûr prendre de l'histoire
extérieure, à ces faits historiques
s'ajoute, en ce sens qu'on a d'abord
reconnu l'entité humaine
suprasensible, comme je viens de
l'expliquer, la faculté de regarder
dans le cours de l’esprit d’êtres
suprasensibles plus élevés qui
passent/vont par l’évolution
historique.
|
12
|
On apprend à
connaître intérieurement ce que l'on
regarde sinon seulement
extérieurement dans ce
développement/cette évolution de
l'humanité. Et je veux, pour ne pas
autour abstraitement et en général,
parler d'un fait particulier, afin
de vous présenter, dans une certaine
mesure symptomatologiquement, cette
évolution de l'histoire de
l’humanité. Ce qui est représenté
extérieurement comme l'histoire est
aujourd'hui,, justement seulement
une fable convenue, juste une
description de l'extérieur, tout de
suite parce que l'humain est
seulement dépendant du matériel dans
sa façon de voir. Celui qui est
capable de regarder de l'intérieur
ce qui fait tenir les faits
ensemble, il arrive, d'abord en
contemplant rétrospectivement notre
développement historique, assez
étrangement au XVe siècle, vers le
milieu du XVe siècle, à un point
nodal dans le développement de
l'humanité nouvelle. Ce milieu du
XVe siècle nous montre dans de
nombreux domaines que quelque chose
comme un saut œuvre/agit dans le
développement de l'humanité. Nous
savons donc, que dans la nature
aussi, un tels
développements/évolutions par saut
ont lieu. Quand nous regardons la
plante se développant, comment la
feuille verte se développe, comment
le calice se développe, comment il
se fond/passe dans le pétale coloré,
c'est un développement soudain, bien
que régulier, de la feuille verte de
feuillage à la feuille coloré de
fleur/au pétale. Un tel saut dans le
développement/l’évolution, que l'on
ne remarque pas seulement pas
lorsque l'on regarde les faits
historiques seulement
extérieurement, un tel saut dans le
développement/l’évolution de
l'humanité repose au milieu du XVe
siècle. Là quelque chose commence à
se faire valoir dans ce
développement humain, qui élève les
âmes des humains à un tout autre
stade de développement qu’il était
disponible à l'époque précédente.
Certes, les âges antérieurs, les
époques antérieures du développement
de l'humanité aussi, avaient aussi à
nouveau de la façon dont elles ont
amenées à un sommet à certaines
époques, mais elles se différencient
en rapport à la constitution
intérieure de l'âme humaine de ce
que cette âme humaine a
vécu/traversée depuis le milieu du
XVe siècle.
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13
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Et avec ce milieu du
XVe siècle, se termine en fait une
époque de l’évolution de l'humanité
qui, pour l'observateur
spirituel-scientifique de
l'histoire, commence en fait au
VIIIe siècle avant le Christ, à peu
près avec la fondation de l'Empire
romain. Ceux qui regardent
l'histoire du point de vue de la
sciences de l’esprit constatent
qu'un développement continu de l'âme
traverse les siècles depuis le
huitième siècle avant l'émergence du
christianisme jusqu'au milieu du
quinzième siècle après sa fondation.
Et celui qui considère
intérieurement quelque chose comme
le règne grec, comme le règne romain
ancien, trouvera que ce qui est dit
ici de manière
spirituelle-scientifique est tout de
suite pleinement fondé. Ce qui se
développe à cette époque, c'est la
constitution humaine d’âme, qui
entraîne de préférence le
développement de l'âme tranquille et
de la raison analytique chez
l'humain. C'est ce qui surprend dans
le développement intérieur de
l'histoire : quand nous remontons
derrière le huitième siècle
pré-chrétien, alors ce que nous
appelons aujourd'hui les forces de
l'âme tranquille, la nature
raisonnable humaine, n'œuvre pas
encore dans l'âme humaine, là
l'humain est encore plus
dévoué/adonné de toute son âme au
monde extérieur, là il ne se détache
pas encore et réfléchit
raisonnablement sur les choses, là
il est encore un morceau de nature
avec ses forces de l’âme
tranquille.Ce n'est qu'au huitième
siècle que l'humain se détache et
exerce de façon indépendante les
forces de la raison analytique et de
l’âme tranquille. Et au fond, tout
ce développement de l'histoire, du
VIIIe siècle avant le Christ au XIVe
siècle après le Christ, est un
déployement de ces forces qui font
progressivement émerger/ressortir
dans l'humanité, en rapport au
développement de l'âme, de proche en
proche, la formation de la raison
analytique et de l’âme tranquille à
partir de l'être le plus intime de
l'homme, tel qu'il y est prédisposé.
Mais cette formation de la raison
analytique et de l'âme tranquille a
quelque chose d'instinctif pour
toute cette époque. La raison
analytique et l'âme tranquille
œuvrent encore instinctivement. Et
il est venu sur l'humanité qu'au
milieu du XVe siècle, ce qui
oeuvrait autrefois plus
instinctivement dans la raison
analytique et dans l’âme tranquille
a pris un caractère conscient,
pleinement conscient, que depuis
lors l'humain se sent encore plus
seul qu'auparavant vis-à-vis de la
nature extérieure, qu'il doit, dans
une certaine mesure, se retirer de
la nature extérieure quand il veut
consciemment réfléchir
raisonnablement ; s'il veut
consciemment expérimenter ses force
de l’âme tranquille, ce qu'il vit
instinctivement comme de la
sympathie et de l'antipathie. Tout
passe dans le conscient.
|
14
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Conscience moderne et
connaissance de l'esprit*Rudolf
STEINER. * Extrait de la conférence
publique du 11 juillet 1919, vol. No
330/331 des CEuvres complètes, non
traduit. — Traduction d'Henriette
Bideau. (Titre de la rédaction.)4
C’est pourquoi, sur le sol de la
science de l’esprit, on peut dire
que tandis que dans des temps
passés, la vie instinctive
raisonnable, la vie instinctive de
l’âme tranquille, s'est formé en
l'humain, depuis le milieu du xv ème
siècle, ce que l'on peut appeler
l'âme de conscience. Ce
développement de l'âme de conscience
est quelque chose qui se poursuivra
longtemps, longtemps encore, au
cours de l'évolution de l’humanité.
Au fond, comme humanité, nous sommes
seulement au début de cette
évolution de l'âme de conscience. Et
que l'humain développe depuis ce
temps son âme de conscience, c'est
ce qui nous a fait monter justement
les grands progrès de la pensée de
science de la nature.
|
15
|
Si grand qu'ait été
Platon, si grand qu'ait été
Aristote, ils n'avaient pas la
pensée de science de la nature. Pour
cette pensée de science de la nature
est nécessaire ce détachement de
l’intérieur humain se sépare
consciemment de la nature, qui monta
en premier avec l'apparition de
l'âme de conscience dans l'évolution
de l’humanité. C'est pourquoi notre
évolution de science de la nature
est pendante avec une époque de
l'évolution de l’humanité
absolument. Toute l’évolution de
l’humanité, comme Lessing l’exprima
un jour bellement — qu'on saisisse
maintenant la parole comme on veut
—, est une sorte d'« éducation de
l’humanité ». Depuis le milieu du
xveme siècle, l'éducation de
l'humanité englobe l'éducation de
l'âme de conscience, et cette âme de
conscience a apporté la conception
du monde de science de la nature
proprement dite. C'est là, compris
de l'intérieur, un fragment de
l'évolution de l’humanité. Et on
comprend complètement ce qui tombe
dedans à l'époque du VIIIème siècle
avant J.-C. jusqu'au milieu du XVème
siècle seulement si on le considère
intérieurement du point de vue de
l'évolution de l'âme. Car dans le
premier tiers de cette période tombe
la fondation du christianisme. Et
cette fondation du christianisme, le
scientifique de l'esprit la
reconnaît aussi comme le plus grand
événement de l'évolution humaine sur
terre. Le scientifique de l'esprit
tout de suite, qui regarde dans
l'évolution de l'âme humaine à
travers les siècles,
distingue/reconnait/connait qu'au
premier tiers de cette période que
j'ai décrite comme le développement
de l'âme de raison et d’âme
tranquille, quelque chose agit
encore, venant de ces temps très
reculés où avec la plus grande
intensité, mais venant de forces
subconscientes de l'âme, quelque
chose agit par quoi l'être humain se
sent comme un fragment de la nature
entière, de la réalité naturelle
extérieure. Là tomba dans
l'évolution humaine cet événement
que l'on ne comprend jamais
lorsqu'on veut le comprendre
simplement comme relevant de
l'évolution matérielle historique —
c'est alors que se produisit
l'événement du Golgotha. Alors
intervint dans l'évolution
d’humanité, la fécondation de cette
évolution par un élément
suprasensible qui, descendant des
hauteurs cosmiques, s'unit avec
l’évolution d’humanité, et qui
prépara la nature humaine à devenir
toujours plus consciente, toujours
plus intériorisée. Tout d'abord
tomba dans une sorte d'activité
encore instinctive de la raison et
de l’âme tranquille, ce qui se passa
sur le Golgotha, tomba le Christ
devenant homme. Et cela dura les
deux derniers tiers de cette époque
qu’encore se déversa dans ces forces
de raison et d’âme tranquille plutôt
instinctives, cette force qui, pour
l'humanité, émanait/est partie du
Mystère du Golgotha. Alors, au
milieu du xve siècle, vient
l'évolution consciente de l'âme
humaine, et avec elle l’époque de
science de la nature, l'orientation
de l'humain sur les évènements
extérieurs des phénomènes naturels.
|
16
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Ce fut tout d'abord
cette époque durant laquelle l’être
lié/attaché intérieur passé avec
l'esprit, avec le suprasensible du
monde, recula davantage devant la
vie consciente. Ce spirituel
qu'autrefois, dans un passé très
reculé, l'être humain avait perçu
comme instinctivement dans les
phénomènes du monde, il jaillissait
désormais de son être intérieur
parce que l'entité du Christ s'était
liée à l'évolution de l'humanité.
Mais ce jaillissement tomba aussi en
ce temps de l'évolution où, comme je
l'ai exposé, l'être humain devenait
de plus en plus conscient, et par
là, justement, de plus en plus
extérieur. Et ainsi vint que tout de
suite à cette époque de l'âme de
conscience, du développement
conscient de l'âme de raison et
d’âme tranquille, œuvrait certes le
germe-christ dans les âmes, mais que
tout d'abord, tout d'abord
seulement, l'humanité devint de plus
en plus consciente, en ce sens
justement que ce qui vivait
spirituellement en elle laissa
disparaître de sa conscience l'être
suprasensible de l'humain. Par cela
vint aussi qu'on comprit de moins en
moins ce qui pourtant s'était lié
dans le suprasensible à cette
évolution de l’humanité :
l'événement du Golgotha. Et en cette
relation, le XIXème siècle l’a amené
à un point culminant. Le XIXème
siècle l’a amené dépouiller cet
événement du Golgotha de son
caractère suprasensible, pour
l'humanité croyante aussi. Dans une
certaine mesure, ce XIXème siècle a,
chez une grande partie de l'humanité
croyante aussi, poussé l'événement
du Golgotha dans le monde des faits
extérieurs. Le porteur du Christ,
Jésus, est devenu « l'homme simple
de Nazareth », cet être qui n'est
rien d'autre qu'une entité humaine
un peu plus évolué. Cela vint
seulement de ce qu'au cours de
l'évolution de l'âme de conscience,
aux humains se perdit la
compréhension pour le suprasensible,
dans le monde de l'histoire aussi.
Le christianisme fut matérialisé
avait la saisie de Jésus comme
l'homme simple de Nazareth ; et nous
n’avons aujourd'hui pas purement un
matérialisme de la science de la
nature, nous avons actuellement
aussi, dans de larges cercles, un
matérialisme de la foi.
|
17
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Nous sommes
cependant, en cette période de
l'évolution de l'humanité qui s'est
ouverte au milieu du XVème siècle,
aussi parvenus devant la nécessité
de nous élever de nouveau jusqu'à
l'esprit. Et ce que je vous ai
développé aujourd’hui et avant-hier,
cela doit devenir le chemin de
l'humanité moderne, pour de nouveau
monter vers l'esprit, pour à nouveau
trouver derrière le monde sensible
et derrière les faits historiques
extérieurs les connaissances et les
phénomènes suprasensibles. C'est par
là que sera retrouvée la nature
suprasensible de l'événement du
Golgotha. C'est par là qu'il
apparaîtra dans l'ensemble de
l'évolution humaine comme une césure
telle qu'il pourra vraiment, sous
cette forme, pénétrer dans la
connaissance de toute l'humanité
terrestre et devenir une conviction
universelle. Se dégageant des
limites du confessionnel, et même de
celles des différences religieuses
par toute la terre lors de
l'apparition nouvelle d'une
connaissance suprasensible,
l'événement du Golgotha, désormais
dépouillé de tout caractère
réservé/toute particularité, pourra
devenir le bien commun en rapport à
la connaissance de l'humanité
entière. Alors, dans ce Mystère du
Golgotha à l’intérieur de
l'évolution de l’humanité, pourra
être vu quelque chose qui est une
donnée fondamentale de nature
suprasensible dans toute cette
évolution de l'humanité. Alors, du
point de vue étroit de cœur duquel,
aujourd'hui encore, maintes
confessions
considèrent/regardent/contemplent le
Christ, et duquel elle ne peuvent
plus regarder dans le vrai
mystère/secret, parce qu’aussi
l’actuelle foi est matérialisée —,
alors de ce point de vue, on pourra
trouver une compréhension nouvelle
de cette impulsion, la plus grande,
la plus intense dans l'évolution de
l'histoire de l’humanité.
|
18
|
Ceci devrait vous
montrer que la science de l'esprit
ne conduit pas à enlever aux humains
ce que l'on veut aussi présenter
comme le résultat de la pure «
simple foi ». Non, la science de
l'esprit veut, ainsi qu’elle
correspond à la nostalgie de
l'humain actuel qui, s'il veut être
honnête vis-à-vis de lui-même,
pourra de moins en moins se
contenter de la simple foi, la
science de l'esprit veut tout de
suite, en puisant aux connaissances
les plus hautes, présenter à
l'humanité l'événement le plus
intense de l'évolution de
l’humanité. Ceci, il fallait
l'exprimer ici aussi comme une chose
appartenant à la science de
l'esprit. Et il devait être évoqué
une fois aussi ici sur ce dont
l'humanité a besoin de par toute la
terre, en ce qu'elle s'adapte/se vie
tout entière dans le temps/l’époque
de la conscience, où l'humain est
placé sur sa propre personnalité,
sur sa solitude personnelle. Parce
que l'humanité se dissocie de plus
en plus, se disharmonise de plus en
plus, devait être indiqué sur ce
dont cette humanité a besoin pour
s’unifier à nouveau : ce sera une
nouvelle connaissance de l'événement
central de l'évolution de
l’humanité.
|
19
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La science de
l'esprit n'enlève rien à l'humain,
mais elle lui donne volontiers ce
dont il a tout de suite besoin pour
sa conscience actuelle. Et si ce
qu'on appelle la saine raison
analytique humaine, le bon sens, en
venait à vouloir se plaindre de tels
enseignements, de telles façons de
voir, de la science de l'esprit
d'orientation anthroposophique,
ainsi devrait être dit à cette saine
raison analytique humaine qu'elle
doit accéder pleinement à la santé
et déposer les illusions par
lesquelles les connaissances
purement extérieures, matérielles de
la science de la nature, ont été
embrumées. Elle devait se souvenir
de soi-même, alors elle parviendra à
une étrange découverte tout de suite
de ce qu'est la vie actuelle de
l'âme humaine. Elle entendra ce que
la science de la nature lui dit en
puisant aux bonnes sources, aux
sources d'une méthode rigoureuse,
sur l'évolution de l'être corporel
extérieur. Mais tout de suite comme
saine raison analytique humaine,
elle ne comprendra pas comment la
vie humaine, telle qu'elle se
présente, devrait en fait être
épuisée avec ce que la science de la
nature peut lui dire. Et alors il
trouvera tout de suite que quand
elle, cette saine raison analytique
humaine, poursuit bien sainement, ce
que la science de l'esprit a à lui
dire, quand il compare avec la vie
ce que celle-ci a à lui dire, alors
il trouvera tout de suite qu'il doit
devenir malade sur les
contradictions qui se donnent
toujours à partir des illusions de
la vie par le matérialisme, qu'elle
retrouvera le véritable rapport à la
réalité seulement quand, quand son
attention sera attirée par une
recherche spirituelle, sur l'humain
suprasensible et sur le monde
suprasensible dans lequel l'humain
et l'humanité se développent. Et si
de cette façon on a gagné la
possibilité de pénéter avec une
telle connaissance suprasensible
dans la vie historique, l'actuelle
époque de l'évolution du monde,
respectivement de l'humanité, se
place devant les yeux — ce n'est
aujourd’hui pas le temps de
s'étendre sur toute l'évolution de
la terre, vous pouvez en faire la
lecture dans ma « Science
secrète » —, alors on est
devenu mûri pour se conquérir aussi
cette connaissance dont, dans le
champ de l'évolution spirituelle
allemande, Lessing a parlé dans son
« Education du genre
humain », animé par une saine
raison analytique humaine beaucoup
admirée. Alors on est alors capable
de connaître comment la vie humaine
se déroule à l’intérieur de
l’évolution de l’esprit en vies
terrestres répétées. Alors on est
capable de connaître comment
l’humain en rapport à toute sa vie
change entre de telles vies qu’il
vit ici de part en part dans le
corps physique terrestre, et
d'autres vies qu'il vit de part en
part entre la mort et une nouvelle
naissance, dans les mondes
suprasensibles qui sont liés avec
notre mondes par ce qui anime aussi
de ses ondes et de sa vie
l'évolution historique. Alors on
trouve, tout à fait dans le sens de
Lessing, que l'humain qui toujours
réapparaît dans des vies terrestres
renouvelées, porte lui-même ce qui
se développe d'une époque dans
l'autre. Cette connaissance des vies
terrestres répétées, elle ne peut
pas devenir une théorie de la
manière habituelle. Elle est/sera
seulement conquise, mais alors
conquise comme un fait de l'être
humain/essence humaine plus
élevé,suprasensible, lorsqu'on s'est
rendu capable de pénétrer aussi dans
l'esprit de l'évolution de
l’humanité comme j'ai évoqué cela.
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20
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C'est ainsi
qu'aujourd'hui, une connaissance
nouvelle de la vie de l'esprit veut
se placer dans la culture
spirituelle du présent, une
connaissance qui veut laisser
retrouver l'esprit pour l'humanité à
l’intérieur de notre monde
matérialiste. Cette mentalité
matérialiste qui traverse
aujourd'hui l'humanité, elle est
donc pour l'essentiel aussi, ce qui
a rend intérieurement la véritable
contemplation spirituelle si
étrangère à l'humain, qu'il n'a plus
le courage de se précipiter/lancer
dans cette contemplation de
l’esprit, et qu'il se tranquillise
en cela, le seul chemin dans le
spirituel pourrait être celui de la
simple confession, qui ne s'appuie
que sur les lettres extérieures de
la Bible. Les deux choses, cette
simple confession et le matérialisme
de notre temps, sont pendent
intimement ensemble. Car en ce temps
où il n’y avait encore aucun
matérialisme, il n’y avait pas
encore cette revendication buttée
sur la simple confession. Et en des
temps dans lesquels le christianisme
est apparu, l'enseignement du Christ
Jésus est quand-même provenu d'une
vision hautement évoluée de
l’esprit, mais tenue dans le style
du passé. Elle ne peut pas, cette
vision spirituelle du passé, être
celle de l'humain moderne. L’humain
moderne doit l'acquérir de la
manière que j'ai essayé de décrire
ici. Et celui qui apprend à
connaître ce qui vit aujourd'hui sur
le fond des âmes, ce dont les
humains sont pénétrés mais qu'au
fond ils ne savent pas encore
pleinement, ce qui affleure à la vie
consciente de leur âme,
inconsciemment et parfois
pathologiquement, si bien qu'ils le
ressentent comme une inquiétude
intérieure, comme une disposition
maladive de l'âme sans pouvoir se
l'expliquer, celui-là trouve que
c'est l'aspiration à cette nouvelle
spiritualité. Vraiment, il ne doit
paq être rendu attentif ou prétendu
ici immodestement/exagérément, que
ce que j’expose ici comme science de
l'esprit, comme anthroposophie,
serait la seule chose qui doive se
passer sur le chemin de l'esprit. Ce
qui est penser ici est justement une
faible tentative. Et tout de suite
celui qui représente de manière
modeste une telle faible tentative,
mais la représente ainsi qu'il sait
qu'elle vient à partir des
aspirations/nostalgies les plus
intimes/intérieures du temps,
celui-là sait aussi que dans de plus
en plus d'endroits, ceux-là se
lèveront qui feront cette tentative
de s'engager sur les chemins de la
vision de l’esprit, et annonceront
la possibilité de monter à nouveau à
la vie avec l'humain suprasensible
dans le monde suprasensible.
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21
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Mais vous voyez
aussi, je peux donc, quand j’expose
sur l'anthroposophie, épargner à
personne qu’il ait après le
sentiment d'une certaine
incompréhension, d’une difficulté de
compréhension. Vous voyez aussi que
ce n'est pas un étouffement de la
pensée claire, ou un étouffement de
la volonté agissant dans la vie
pratique, mais au contraire une
intensification de la pensée, une
intensification de la volonté, qui
conduisent dans ces mondes
spirituels. Pour cela beaucoup ne
réunissent pas encore actuellement
le courage intérieur nécessaire.
C'est pourquoi, ils regardent cette
anthroposophie et disent :
C'est une belle aspiration, mais en
puisant à l'anthroposophie, les gens
nous racontent toutes sortes de
choses sur les évolutions
spirituelles de l'humanité, et même
sur des faits cosmiques de nature
spirituelle. Et ensuite, regardant
ainsi de l'extérieur
l'anthroposophie, ces gens disent
que c'est « un truc confus », etc. ;
comme a été décrit ici à Stuttgart
il y a quelque temps, ce que
l'anthroposophie ajoute de monde
réel de faits suprasensibles au
monde des faits sensibles. Mais cela
restera toujours un pressentiment du
monde spirituel assourdi et dépourvu
de sens si tout de suite, par un,
j’aimerais dire, penser mathématique
clair et à une volonté lumineuse,
imprégnée de l'éducation de
soi-même, ne sont pas faites du
monde spirituel des phrases creuses,
mais puisés/ressortis des faits
réels. L'humanité actuelle a besoin
de ces faits.
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22
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Je vous ai parlé de
cette nostalgie ardente. A partir de
cette nostalgie s'est développé donc
tout de suite au cours du XIXème
siècle, une vraie caricature de
l'effort/l’aspiration suprasensible.
On connaissait seulement
l'effort/l’aspiration matérialiste,
mais on reçu tut de suite à
l’intérieur de cet effort
matérialiste la nostalgie après
l'esprit. C'est pourquoi on s'est
adonné à une recherche spirituelle
calquée sur la recherche matérielle
dans la vie, on s’adonna à la
caricature de la recherche de
l’esprit, au spiritisme, qui n'est
rien d'autre qu'une recherche
matérielle de ce qui ne pourra
jamais être matériel, de l'esprit.
Ce qui dans le spiritisme apparaît
pathologiquement comme caricature de
la recherche de l'esprit, c'est,
comme vous voyez, ce qui devrait
être recherché d'une manière saine,
mais seulement par un développement
clair de ce qui est déjà une disposé
dans l'humain, par la science de
l'esprit orientée selon
l’anthroposophie.
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23
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Ainsi cette science
de l'esprit d'orientation
anthroposophique apparaît comme une
tentative au meilleur sens du mot —
et comme il a été dit, ceci doit
être formulé en toute modestie — de
placer dans cette époque des
grandes, des remarquables
connaissances extérieures de science
de la nature, les connaissances du
monde spirituel, de l'homme
suprasensible et de son évolution.
Et seulement quand ces connaissances
de science de la nature auront été
complétées par les connaissances de
la vision de l’esprit, l'humain
moderne s’expliquera son être, comme
cela satisfait sa nostalgie la plus
intérieure. C'est pourquoi la
science de l'esprit telle qu'elle
est pensée ici doit déjà secouer
d’elle-même tous ces reproches qui
lui proviennent de maints côtés
aussi bien intentionnés.
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24
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Là, j’aimerais pour
conclusion rendre attentif sur une
chose. Même ceux qui ne veulent pas
rejeter cette science de l’esprit,
ils vous le prennent mal
qu'aujourd'hui, devant une grande
masse d’humains, on parle ce qu'ils
appellent « les secrets
spirituels » et qu'ils veulent
seulement préserver pour des cercles
étroits et sectaires. Oh, on sait
très bien que cette démarche devant
de grandes masses d’humains est
aujourd’hui un devoir sacré. C’est
pourquoi on ne doit pas écouter des
reproches comme celui qui a été fait
récemment : c’est une impossibilité
de parler de choses cosmiques devant
un public de grande ville – ainsi
résonne ce reproche - comme le fait
le Dr Steiner ; ce qui manque là,
c'est le maître de l'artisanat
spirituel, qui bannit inexorablement
de son entourage tous ceux qui ne
comprend pas se taire à temps ; ce
qui manque, c'est un enseignement
qui sache vraiment distinguer le
profane du consacré, pas seulement
dans les idiomes/façon de parler. -
Face à ce reproche, doit être fait
valoir que nous sommes aujourd’hui
aussi entrés spirituellement dans
l'ère démocratique, et que c'est
aujourd’hui un péché pour l'humanité
de vouloir faire cette distinction
entre le profane et le consacré.
Celui qui peut entrer dans les
mondes spirituels par son destin a
l'obligation de parler à la saine
raison analytique humaine au sens le
plus large, afin que ce bon sens
retrouve le chemin dans les mondes
spirituels.
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25
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Quand c’est aussi un
devoir de notre temps en général,
une obligation vis-à-vis de toute
l'humanité de la Terre, c'est aussi
une obligation particulière dans ce
domaine à l’intérieur duquel nous
vivons maintenant, à l’intérieur du
domaine centre-européen. Celui qui,
comme celui qui vous parle
aujourd'hui, s'est immergé pendant
de nombreuses décennies dans ce que
la vie intellectuelle allemande -
j'ai déjà fait allusion à quelque
chose chez Lessing aujourd'hui - a
déjà fait des débuts pour une
nouvelle compréhension de l'esprit
en Lessing, Herder, Goethe,
Schiller, dans les philosophes
allemands, il sait que
l'approfondissement de cette vie de
l’esprit, quand on la conduit de
telle manière que l'on fasse les
forces avec lesquelles Goethe,
Schiller et les autres ont cherché
ses propres forces de recherche, que
cette vie de l’esprit mène en ligne
droite à celle dont je vous ai parlé
aujourd'hui et avant-hier. Et nous,
en Europe centrale, n'avons besoin
de rien d'autre pour surmonter la
terrible évolution matérialiste de
ces derniers temps que de nous
souvenir à nouveau de ce qui, selon
ses débuts, se repose déjà dans
notre grande époque allemande.
Alors, nous arriverons de façon
conforme à la nature à ce qui sera
appellé ici la science de l’esprit à
orientation anthroposophique. C'est
pourquoi le bâtiment qui est pensé
comme une d'université pour cette
science de l’esprit, le bâtiment à
Dornach, a tout de suite été
autorisé à s'appeler
« Goetheanum », tout de
suite à cette époque où par dessus
tout on chéri si peu de l’être
allemand. « Goetheanum »
comme point de repère pour le fait
que, du point de vue de l'esprit,
l'être allemand comme le
Goetheanisme veut se dresser
hardiment devant le monde entier.
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26
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Et je sais que rien
ne sera fait contre Goethe quand
tout de suite l'attitude pensante et
visionnaire dont vous a été parlé
aujourd'hui et avant-hier sera
rattachée à un historique, qui sera
nommé le goethéanisme. Quelle que
soit l'ampleur de ce qui peut nous
pris extérieurement, le monde
aimerait-il aujourd’hui aussi avoir
le pouvoir de nous amener dans le
plus amère des besoins et dans la
plus amère des misères
extérieurement, il ne peut pas aussi
nous l'enlever, ce qui est lié aux
meilleures forces allemandes, si
nous voulons seulement nous relier à
ces meilleures forces allemandes.
Mais alors, quand on veut cela,
alors même en ces temps sombres et
tristes, nous recevrons un espoir,
tout de suite l'espoir du réveil
d'une vie de l’esprit de l'humanité
dans une forme nouvelle, à laquelle
nous sommes peut-être appelés tout
de suite dans le besoin le plus
profond et dans la misère la plus
profonde.
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On pourra poursuivre
ce que l'époque matérialiste a
apporté dans le récent développement
de l'humanité, alors on s'éloignera
toujours de plus en plus de
l'esprit, alors on se reliera de
plus en plus avec la matière, ou on
pourra se souvenir aujourd'hui à
l'humain suprasensible et le
développer en soi. On pourra alors
compléter ce qui a atteint une
hauteur vertigineuse dans la vision
scientifique matérialiste par une
véritable vision spirituelle. Et
cette vision spirituelle sera alors
comme l'âme de la vision du monde
naturel extérieur. Ces deux voies :
s'attarder dans la reconnaissance
matérielle et entraîner l'humanité
plus loin dans le chaos et la
misère, ou faire ressortir la nature
humaine la plus vraie et la plus
intérieure de l'humain suprasensible
et du monde suprasensible - ces deux
voies s'ouvrent aujourd'hui au
développement/à l’évolution de
l'humanité. L’une, le chemin
matérialiste, oh, il se montre dans
ce qu'elle lance comme des vagues à
la surface. Là, la science
extérieure voit vraiment de façon
très inexacte, en ce qu'elle
poursuit seulement la logique
extérieure de raison analytique, ne
peut se trouver à la logique
intérieure des faits. Je veux
seulement placer un tel fait devant
vous.
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C'est là que, née
dans le présent, tout droit sortie
de la mentalité matérialiste, une
vision philosophique. Avenarius et
Mach l'ont représentée. C'est la
façon de voir selon laquelle
l'humain ne peut en fait rien
apporter d'autre dans son monde
d'expérience que ce qu'il prend dans
la perception sensorielle ordinaire,
dans la conscience ordinaire. Tout
de suite ces deux hommes cités ont
exprimé de manière philosophique et
riche d’esprit ce qu'est une
mentalité matérialiste. Si vous
pouvez poursuivre ce qu'ils ont
exprimé de manière dévotionnelle,
alors vous obtiendrez beaucoup de
respect pour ce que la raison
analytique de ces genseur esprit a
fournie. Et si l'on reste planté
dans le cadre de la façon ordinaire
de voir, des philosophes comme
Avenarius et Mach seront acceptés
comme des phénomènes philosophiques
individuels. Si on ne s’arrête pas à
cette façon ordinaire de voir, on
apprend à reconnaître les impulsions
intérieures de telles façons de voir
le monde, oh, alors on voit ,
alors on doir tourner le coup d’oeil
de ces façons de voir le monde sur
ce qu'elles font de manière
mystérieuse/pleine de secret dans la
vie. Et alors on arrive à l'étrange
connexion/pendant qui existe entre
ces façons de voir le monde et ce
qui menace le déclin de la culture
européenne contemporaine de l'Est,
de la Russie, du bolchevisme. Alors
on apprend que le bolchevisme est la
conséquence ultime de ces façons de
voir le monde dans la vie pratique.
Ceci est encore confirmé par le
fait, qui donc existe, que la
philosophie avenarienne et machéenne
est la philosophie d'État des
bolcheviques.
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29
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Vous voyez, seul
celui qui pénètre dans l'esprit des
choses, qui peut faire abstraction
de la clameur des opinions de parti
actuelles, peut reconnaître ces
liens aujourd'hui. Après tout, les
opinions des partis d'aujourd'hui
réduisent en poussière tout ce qui
doit être exprimé aujourd'hui pour
le salut de l'humanité. Cette
logique des faits que je viens de
vous présenter est plus importante
pour l'humain d'aujourd'hui que
toute logique délirante,
sophistique, qui ne tirera/dérivera
toutefois jamais le bolchevisme
d'Avenarius et de Mach. Les faits le
font. Et si vous voulez comprendre
les origines des actes qui, à
l’intérieur du monde civilisé,
dévastent la civilisation actuelle,
alors regardez les philosophies des
dernières décennies, les
philosophies de la seconde moitié du
XIXe siècle et du début du XXe
siècle, alors vous trouverez encore
plus de confirmation que nous avons
deux chemins devant nous
aujourd'hui, celui qui poursuit
l'approche matérialiste, même si
elle est aussi logiquement raffinée
que par Avenarius et Mach, et celui
qui a été caractérisé ici, qui veut
revenir dans l'esprit. Si le premier
chemin devait être suivi de plus en
plus loin à partir de maintenant,
alors nous verserions sur la vie
spirituelle européenne une
mécanisation de l'esprit, une
végétalisation des âmes et une
animalisation des corps. Mais c'est
aussi ce qui menace l’humain
aujourd'hui. Si les gens sont
complètement pénétrés par la
mécanisation occidentale de
l'esprit, alors l'animalisation
orientale, c'est-à-dire l'émergence
de revendications sociales sous la
seule forme d'instincts animaux et
de pulsions désespérées, sera liée à
cette mécanisation occidentale de
l'esprit. Les deux sont liés. Au
milieu se trouve la végétalisation,
c'est-à-dire la somnolence de la vie
de l'âme qui ne veut pas être
réveillée par le franchissement du
chemin de l'esprit. C'est l’une des
perspectives qui est là. L'humanité
aura à se décider si elle veut
entrer dans cette perspective pour
la mécanisation de l'esprit, pour la
végétalisation de l'âme et
l'animalisation du corps, ou si elle
veut parcourir dans l'autre chemin.
Dans le besoin et la misère, nous
pourrons probablement nous
accommoder de l'autre chemin. Et cet
autre chemin ne pourra nous être
reporté pour nous, malgré que les
autres ont le pouvoir, le chemin de
l'esprit.
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Nous devons seulement
vouloir y entrer. Nous devons
seulement tenir notre esprit libre
même vis-à-vis de l'esclavage de nos
corps. Nous devrons seulement nous
décider de nous placer sur
nous-mêmes dans une relation
spirituelle-d’âme à partir des
sentiments et des sensations que
nous pouvons devenir à travers la
conscience de l’humain suprasensible
et du monde suprasensible. Alors les
autres ne pourront pas nous faire de
mal/nuire. Alors peut-être que ce
que j’aimerais dire avec ces mots se
montrera peut-être quand-même : Au
cours du XIXe siècle, nous l’avons
malheureusement amené à ce qu’en
Europe centrale, à imiter les
peuples occidentaux, aussi là, où la
civilisation occidentale n'avait
aucune raison pour cela. C'est
peut-être par la misère et le
malheur, précisément par le pouvoir
qu'ils ont sur nous, que nous
trouverons le moyen de ne pas
reprendre ce que nous avons
malheureusement repris
volontairement, parce que nous les
avons imités. Maintenant, quand ils
voudront nous montrer/préfigurer la
mécanisation de l'esprit par leur
pouvoir, là nous trouverons la force
dans cette vieille Europe centrale,
qui peut se rattacher aux grands
moments, là nous trouvons,
aimerions-nous trouver la force de
suivre le chemin de l'esprit dans
l’humain le plus intérieur. Alors
nous éviterons la mécanisation
matérialiste de l'esprit et nous en
viendrons à ce que j'ai essayé de
caractériser déjà au début des
années 90 dans ma « Philosophie
de la liberté ». Alors, par
l'esprit libéré, nous arriverons à
une véritable vision du monde
spirituel. Nous trouverons alors le
chemin, tout de suite par l'esprit,
à l'égalité des humains. Car il ne
peut jamais être d'égalité des
humains seulement dans l'ordre
économique extérieur.
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Mais si l'humain est
capable de se saisir dans sa nature
suprasensible comme être spirituel
doté d’âme, alors il en viendra
aussi à trouver le droit qui fait de
lui un égal parmi des égaux. Alors,
il approfondira sa science, car ce
n'est qu'à partir de ce que je vous
ai indiqué/évoqué aujourd'hui que la
médecine peut, la
jurisprudence/science du droit peut
et l'art de l'éducation peuvent
créer une première fois leurs
sources correctes. Alors ce ne sera
pas de ce qui conduit à la
mécanisation de l'esprit comme
auparavant, qui conduit à
l'inégalité des hommes comme
auparavant, qui émanera/s’écoulera
la science, mais alors de ce que
l'esprit recherche sur les chemins
de l'esprit que viendra la pleine
liberté de l'esprit de l'humain.
Alors, de ce que l'esprit recherche
sur les chemins de l’âme, viendra
l'égalité humaine des humains dotés
d’âme, et alors, quand l’humain qui
se tient comme humains
suprasensible, d’esprit saisissant
aimant l’autre humain se tient en
vis-à-vis de l’autre humain, alors
passera dans la vie sociale, parce
que les humains échangerons
consciemment en amour les uns avec
les autres comme des êtres
spirituels, alors régnera dans la
nature humaine à côté de l'autre
esprit libéré, à côté de l’autre âme
égale la vraie fraternité
universelle humaine parcourue
d'esprit, dotée d'âme !
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