Collection
ga330
:
Réorganisation
de l'organisme social.
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LE
CHEMIN VERS DES EXPÉRIENCES ET
DES CONNAISSANCES
SUPRASENSIBLES COMME BASE
D'UNE COMPRÉHENSION RÉELLE DE
L'HUMAIN
Conférence publique, Stuttgart,
9 juillet 1919
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DER WEG ZU ÜBERSINNLICHEN
ERFAHRUNGEN UND ERKENNTNISSEN
ALS GRUNDLAGE WIRKLICHEN
MENSCHENVERSTÄNDNISSES
Offentlicher Vortrag, Stuttgart,
9. Juli 1919 |
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Les
références Rudolf Steiner Œuvres
complètes ga 330 330-354 (1983)
09/07/1919 |
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Français
seul en dessous
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Traducteur:
FG v. 00
non relue - 06/03/2020 |
Éditeur: SITE |
Cela ne me semblerait
pas comme quelque chose d’entier, ce
que j’aimerais dire en rapport à
certaines choses, si je n'ajoutais
pas aux conférences que j'ai tenue
ici sur la question sociale celle
d’aujourd'hui et de vendredi
prochain, car ce qui a été développé
ici sur la question sociale,
toutefois avec des objectifs
apparemment entièrement autres, à
partir d'un monde apparemment tout
autre, souche quand-même finalement
des soubassements de l'aspiration
spirituelle humaine, dont j’aurais à
vous parler dans ces deux
conférences.
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01
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Es würde mir nicht
als etwas Ganzes erscheinen, was ich
in bezug auf gewisse Dinge sagen
möchte, wenn ich zu den Vorträgen,
die ich hier über die soziale Frage
gehalten habe, nicht den von heute
hinzufügen würde und den vom
nächsten Freitag, weil dasjenige,
was allerdings mit scheinbar ganz
anderen Zielen, aus einer scheinbar
ganz anderen Welt heraus hier über
die soziale Frage entwickelt worden
ist, doch zuletzt aus den
Untergründen menschlichen
Geistesstrebens stammt, von denen
ich Ihnen in diesen zwei Vorträgen
werde zu sprechen haben.
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Ceux des chers
présents qui ont suivi mon livre sur
la question sociale dans les
nécessités vitales du présent et de
l'avenir auront vu aussitôt dans ses
premières pages comment la question
sociale est abordée là d'un point de
vue qui saisi résolument de l’œil
les affaires culturelles
spirituelles de l'humanité.
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02
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Diejenigen der
verehrten Anwesenden, welche
verfolgt haben mein Buch über die
soziale Frage in den
Lebensnotwendigkeiten der Gegenwart
und der Zukunft, sie werden sogleich
in den ersten Seiten gesehen haben,
wie die soziale Frage da in Angriff
genommen wird von einem
Gesichtspunkte, der ganz entschieden
geistige Kulturangelegenheiten der
Menschheit ins Auge faßt.
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En tant que l'un des
phénomènes qui ont amené l'humanité
dans la situation actuelle, et sans
sa pénétration adéquate, cette
humanité ne sortira pas du chaos et
de la confusion, ce livre se
concentre tout de suite sur la
relation de l'humanité, de
l'humanité de culture, au monde
spirituel au cours des trois ou
quatre derniers siècles. Il est
souligné comment une relation
négative, je voudrais dire une
relation négative, de l'humanité au
monde spirituel s'exprime dans ce
qui est connu dans les cercles les
plus larges aujourd'hui comme la
désignation de ce monde spirituel,
dans l'expression : Ce monde
spirituel est une simple idéologie.
Cela signifie que le monde spirituel
serait quelque chose qui ne se donne
que comme une superstructure sur une
fondation, comme une sorte de fumée
s'élevant d'une réalité matérielle
ou économique. Il est toutefois
absolument correct qu'au cours des
trois ou quatre derniers siècles,
toujours de nouveau et à nouveau,
l'humanité a été entraînée dans
cette perspective/façon de voir,
comme si toute vie de l’esprit était
seulement une fumée s'élevant de la
vie matérielle, qu'une
superstructure sur un fondement.
Mais il est aussi clair pour
quiconque est capable de suivre le
développement/l’évoution de la
culture au cours des trois ou quatre
derniers siècles et jusqu'à nos
jours que toute la constitution
d’âme de l'humain moderne, qui sous
l'influence de ce rapport se tient
au monde de l’esprit, a conduit dans
la confusion et le chaos dans
lesquels nous nous tenons
actuellement. D'un côté, nous avons
derrière nous les terribles
événements de la catastrophe de la
guerre mondiale, et de l'autre côté,
le mouvement révolutionnaire
montant. Quand nous regardons en
arrière, comment se donna que les
gens n'étaient plus en état de faire
face à/maitriser la vie sociale
extérieure par leurs idées
pratiques. Les faits ont échappé à
ces idées, ils s'en sont détachés,
et ils ont suivi leur propre voie.
Ils sont partis sans être tenus par
des idées humaines fortes. Et ils se
sont heurtés à ce par quoi ils se
sont conduits ad absurdum, et par
lequel ils ont conduit ad absurdum
la vie sociale des trois ou quatre
derniers siècles. Ils ont mené à la
catastrophe. Des recherches ont été
menées sur les différentes causes de
cette catastrophe. On ne parviendra
à la clarté sur ces points que
lorsque l'on envisagera qu'à travers
cette vision sur l'esprit, à
laquelle on croyait à juste titre
l'avoir apportée, on a perdu cette
domination même sur les faits du
monde extérieur, et que l'on ne peut
revenir à cette domination que
lorsque l'on acquiert un rapport
différent avec le monde spirituel.
Par conséquent, tous ceux qui se
tiennent au point de vue du
mouvement révolutionnaire actuel et
qui croient que le monde spirituel
ne serait rien d'autre qu'une
idéologie, et qui construisent leurs
réformes ou leurs révolutions sur
cette vision, n’amèneront pas
l'humanité à un salut à, mais la
pousseront de plus en plus
profondément dans l'abîme.
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03
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Als eine der
Erscheinungen, welche die Menschheit
in die gegenwärtige Lage
hineingebracht haben, und ohne deren
sachgemäße Durchschauung diese
Menschheit aus dem Chaos und der
Wirrnis nicht herauskommen kann, ist
durch dieses Buch gerade die
Beziehung der Menschheit, der
Kulturmenschheit in den letzten drei
bis vier Jahrhunderten zur geistigen
Welt ins Auge gefaßt. Es ist
hervorgehoben, wie sich eine, ich
möchte sagen, negative Beziehung der
Menschheit zu der geistigen Welt
ausdrückt in dem, was in weitesten
Kreisen heute für diese geistige
Welt als Bezeichnung aufgetreten
ist, in dem Ausdruck: Diese geistige
Welt ist eine bloße Ideologie. Das
heißt, die geistige Welt sei etwas,
was nur wie ein Überbau sich ergebe
auf einem Unterbau, wie eine Art
Rauch, der aufsteigt aus einer
materiellen oder ökonomischen
Wirklichkeit. Es ist allerdings
durchaus richtig, daß in den letzten
drei bis vier Jahrhunderten immer
wieder und wiederum die Menschheit
hineingerissen worden ist in diese
Anschauung, als ob alles
Geistesleben nur ein Rauch,
aufsteigend aus dem materiellen
Leben, nur ein Überbau auf einem
Unterbau sei. Es ist aber auch für
den, welcher die Kulturentwickelung
der letzten drei bis vier
Jahrhunderte und bis in unsere
Gegenwart herein zu verfolgen in der
Lage ist, klar, daß die ganze
Seelenverfassung des modernen
Menschen, die unter dem Eindruck
dieses Verhältnisses zur Geisteswelt
steht, hineingeführt hat in Wirrnis
und Chaos, in denen wir gegenwärtig
stehen. Auf der einen Seite haben
wir hinter uns die furchtbaren
Ereignisse der
Weltkriegskatastrophe, auf der
anderen Seite die heraufdringende
revolutionäre Bewegung. Wir sehen,
wenn wir zurückblicken, wie sich
ergab, daß die Menschen nicht mehr
imstande waren, das äußere soziale
Leben durch ihre praktischen Ideen
zu bewältigen. Die Tatsachen sind
diesen Ideen entschlüpft, sie haben
sich losgerissen, und sie gingen
ihren eigenen Weg. Sie liefen ab,
ohne gehalten zu werden von starken
menschlichen Ideen. Und sie liefen
hinein in dasjenige, wodurch sie
sich selbst ad absurdum führten, und
wodurch sich ad absurdum führte das
soziale Leben der letzten drei bis
vier Jahrhunderte. Sie führten
hinein in die Katastrophe. Man hat
nach verschiedenen Ursachen dieser
Katastrophe geforscht. Man wird
nicht früher zur Klarheit in diesem
Punkte kommen, bis man einsieht, daß
man durch jene Anschauung über den
Geist, zu der man es mit Recht
gebracht zu haben glaubte, eben
diese Herrschaft über die Tatsachen
der äußeren Welt verloren hat, und
daß man zu dieser Herrschaft nur
wieder kommen kann, wenn man ein
anderes Verhältnis zur geistigen
Welt gewinnt. Deshalb wird es auch
sein, daß alle diejenigen, die auf
dem Standpunkte der heutigen
revolutionären Bewegung stehen und
glauben, die geistige Welt sei
nichts anderes als eine Ideologie,
und in ihren Reformen oder
Revolutionen auf diese Anschauung
bauen, daß diese nicht die
Menschheit zu einem Heile bringen,
sondern im Gegenteil noch immer
tiefer und tiefer in den Abgrund
hineinstoßen werden.
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C'est pourquoi ce
n’est pas une quelque inclination
subjective pour moi de parler, en
pendant à la question sociale, de ce
que j'ai aussi évoqué ici à
Stuttgart toujours de nouveau chaque
année comme de la science de
l'esprit orientée
anthroposophiquement. Ce mouvement
de science de l’esprit a tout de
suite à déposer le témoignage de ce
que le spirituel en l'humain et en
dehors de l'humain n'est aucune
idéologie. Elle devrait déposer le
témoignage de ce que l'humain peut
acquérir/gagner la force nécessaire
pour son action, aussi pour sa
pratique de la vie, lorsqu'il la
puise dans ces connaissances qui
semblent d'abord reposer éloignées
des voies/chemins pratiques, mais
qui forment l'âme humaine ainsi, qui
amènent cette âme à une constitution
telle qu'elle devient alors aussi
renforcée/endurcie pour la conduite
de la vie pratique. Et quand
beaucoup de gens aujourd'hui croient
que ce qui se trouve devant nous se
jouera seulement dans les
luttes/combats économiques, ils sont
dans l’erreur. Nous ne le remarquons
seulement pas encore, mais nous nous
tenons das d'intenses batailles
spirituelles et ce qui agite/secoue
et remue l'humanité comme
élémentaire, ce qui s'exprime
extérieurement par des luttes
matérielles et armées - n'est rien
d'autre que cette vague qui est
lancée à la surface des âmes
humaines agitées, qui luttent pour
de nouvelles vérités, pour de
nouvelles connaissances.
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04
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Darum ist es nicht
irgendeine subjektive Neigung von
mir, im Zusammenhang mit der
sozialen Frage von dem zu sprechen,
von dem ich auch hier in Stuttgart
immer wieder jedes Jahr als von der
anthroposophisch orientierten
Geisteswissenschaft gesprochen habe.
Diese geisteswissenschaftliche
Bewegung soll gerade Zeugnis davon
ablegen, daß das Geistige im
Menschen und außer dem Menschen
keine Ideologie ist. Sie soll
Zeugnis davon ablegen, daß der
Mensch auch für sein Handeln, auch
für seine Lebenspraxis die nötige
Kraft nur gewinnen kann, wenn er sie
holt aus denjenigen Erkenntnissen,
die zunächst scheinbar weitab liegen
von den praktischen Wegen, die aber
die menschliche Seele so schulen,
die diese Seele in eine solche
Verfassung bringen, daß sie dann
auch ertüchtigt wird für die Führung
des praktischen Lebens. Und wenn
heute viele glauben, daß nur in
ökonomischen Kämpfen sich dasjenige
abspielen werde, was uns bevorsteht,
so sind sie im Irrtum. Wir merken es
nur noch nicht, aber wir stehen in
intensiven Geisteskämpfen drinnen
und dasjenige, was die Menschheit
wie elementar aufrüttelt und
aufrührt, was sich äußerlich
ausdrückt durch materielle und
Waffenkämpfe — nichts anderes ist
es, als jene Welle, welche an die
Oberfläche geworfen wird aus den
aufgerührten menschlichen Seelen,
die nach neuen Wahrheiten, nach
neuen Erkenntnissen ringen.
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Celui qui,
aujourd'hui, est capable d'examiner
son propre être intérieur, aussi
seulement jusqu’à un certain degré,
il sera au clair sur que l'éducation
que toute l'humanité de culture a
traversée au cours des quatre ou
trois derniers siècles ne permet
plus que l'humain s'instruise sur
ses affaires les plus hautes, ses
affaires d’âme et spirituelles ainsi
qui c’était nécessairement possible
dans les temps écoulés de
l’évolution de l’humanité. Au cours
des trois ou quatre derniers
siècles, et jusqu'à aujourd’hui,
l'humain a traversé une formation de
science de la nature, une formation
scientifique absolument. Cela l'a
amené à réclamer un chemin vers les
mondes suprasensibles dont seules
les confessions religieuses lui ont
parlé jusque là, un chemin qui soit
égal au chemin scientifique, un
chemin qui a grandi aux chemins
scientifiques, ne veuille pas se
présenter simplement comme le chemin
religieux du sentiment/ressenti,
mais comme le chemin de la
connaissance du monde suprasensible,
le monde spirituel, à côté de ceux
de l'exploration du monde physique
par la science de la nature. Même si
peut-être aujourd'hui peu de gens
s'avouent ce fait, il vit
inconsciemment dans la majeure
partie de l'humanité contemporaine
de culture, et ce que les humains
s’amènent souvent à la conscience
aujourd'hui, seulement une
dissimulation des faits, qui peut
être exprimée par les mots : nous
aspirons quand-même au plus
intérieur de nous-mêmes après une
connaissance du monde spirituel, et
nous portons en nous de nombreux
mécontentements et insatisfactions
de la vie, parce que cette
aspiration/nostalgie après la
connaissance du suprasensible règne
dans notre âme, règne
instinctivement et n'est pas encore
satisfaite par quelque chose qui se
trouve dans les efforts culturels de
notre environnement immédiat, notre
vie de l’esprit entière.
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05
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Derjenige, der heute
sein eigenes Innere auch nur bis zu
einem gewissen Grade zu prüfen
vermag, der wird sich klar darüber
sein, daß die Erziehung, welche die
ganze Kulturmenschheit im Laufe der
letzten vier oder drei Jahrhunderte
durchgemacht hat, es nicht mehr
gestattet, daß der Mensch sich über
seine höchsten, seine seelischen und
geistigen Angelegenheiten so
unterrichtet, wie das in der
verflossenen Zeit der
Menschheitsentwickelung
notwendigerweise möglich gewesen
ist. Der Mensch hat im Laufe der
letzten drei bis vier Jahrhunderte
und bis heute durchgemacht eine
naturwissenschaftliche, eine
wissenschaftliche Schulung
überhaupt. Das hat ihn dazu
gebracht, daß er einen Weg zu den
übersinnlichen Welten verlangt, von
denen ihm bisher nur die religiösen
Bekenntnisse gesprochen haben, einen
Weg, der dem wissenschaftlichen Wege
gewachsen ist, der sich nicht bloß
als der religiöse Gefühlsweg
hinstellen will, sondern als der Weg
der Erkenntnis der übersinnlichen
Welt, der geistigen Welt neben
denjenigen zur Erforschung der
physischen Welt durch die
Naturwissenschaft. Wenn vielleicht
heute auch noch wenige Menschen sich
diese Tatsache gestehen, sie lebt
unbewußt in dem größten Teil der
gegenwärtigen Kulturmenschheit, und
was die Menschen sich heute oftmals
zum Bewußtsein bringen, ist nur eine
Verhüllung der Tatsachen, die
ausgedrückt werden kann mit den
Worten: Wir streben doch in unserem
Innersten nach einer Erkenntnis der
geistigen Welt, und wir tragen in
uns zahlreiche Unzufriedenheiten und
Unbefriedigtheiten des Lebens, weil
diese Sehnsucht nach Erkenntnis des
übersinnlichen in unserer Seele
waltet, instinktiv waltet und noch
nicht von etwas befriedigt wird, was
in den Kulturbestrebungen unserer
unmittelbaren Umgebung, unseres
ganzen Geisteslebens ist.
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Et ainsi je veux donc
aujourd'hui, partant tels points de
vue, parler des chemins de la
connaissance et de l'observation
suprasensible et après-demain de
l'essence en fait suprasensible de
l'humain, c'est-à-dire de la
véritable entité de l'humain, qui
dure par-dessus sa vie, qu'il passe
entre la naissance et la mort. Et
j’aimerais montrer comment cette
connaissance doit devenir un facteur
social réel, un facteur qui a son
mot à dire dans la nouvelle
construction de notre société
humaine. Il est donc certainement
déjà indéniable aujourd'hui pour
beaucoup de gens qu'absolument une
certaine compréhension/prise de
connaissance de l'aspiration
humaine, que ce que l'on pourrait
appeler connaissance de soi au sens
large, est plus difficile pour
l'humain aujourd'hui qu'elle ne
l'était pour l'humain dans les
siècles précédents. Celui qui
regarde correctement les siècles
passés ne peut pas ne pas admettre
que l'humain, à partir des exigences
élémentaires de la nature humaine,
est plus facilement arrivé
qu’aujourd'hui à la saisie de son
propre être. Mais il y a un autre
fait significatif en plus de celui
qui vient d'être décrit, et c'est
celui-ci : tout de suite
aujourd'hui, plus qu'autrefois,
l'humain a besoin de cette
connaissance de soi, ce qui est donc
plus difficile pour lui que pour
l'ancien humain. Cela s’exprime par
l’aspiration à une telle
connaissance de soi, qui est
quand-même là, même quand elle se
cache derrière tel ou tel masque en
raison de nos conditions/rapports
difficiles de la vie. Aujourd'hui,
cependant, l'homme aimerait
s'enquérir/demander d’après toute
son éducation, ses
sentiments/ressentis, ses
conditions/rapports de vie auprès de
ces instances qu'il connaît comme
scientifiques, de comment cela se
comporte avec la vie de l’âme et la
vie de l’esprit. Car il devenu
habitué à faire de ce qui est
scientifique ce qui oriente sa vie.
Et ainsi il aimerait aussi se
tourner vers le forum scientifique
dans le domaine de la connaissance
de soi, la connaissance de l'humain.
Seulement il faut dire que, tout de
suite en ce qu’il se tourne vers ce
forum, il ne peut obtenir que des
informations insatisfaisantes dans
un premier temps. Et ainsi, quelque
chose s'est peu à peu glissé/insinué
dans la conscience publique sur les
questions de l'âme et de l'esprit,
qui peut seulement conduire dans le
doute et des incertitudes.
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06
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Und so will ich denn
heute von solchen Gesichtspunkten
ausgehend über die Wege zur
übersinnlichen Erkenntnis und
Beobachtung sprechen und übermorgen
über die eigentlich übersinnliche
Wesenheit des Menschen, das heißt
die wahre Wesenheit des Menschen,
die sein Leben, das er verbringt
zwischen Geburt und Tod, überdauert.
Und zeigen möchte ich, wie diese
Erkenntnis ein realer sozialer
Faktor werden muß, mitsprechend bei
dem Neubau unserer menschlichen
Gesellschaft. Es ist ja gewiß heute
schon für viele nicht zu leugnen,
daß eine gewisse Einsicht in
menschliches Streben überhaupt, daß
dasjenige, was man im umfassenden
Sinne Selbsterkenntnis nennen
könnte, daß das heute dem Menschen
schwieriger ist, als es dem Menschen
früherer Jahrhunderte war. Wer
sachgemäß zurückblickt in frühere
Jahrhunderte, der wird nicht umhin
können sich zu gestehen, wie da aus
den elementaren Anforderungen der
Menschennatur heraus der Mensch
leichter zu einer gewissen Erfassung
seiner eigenen Wesenheit gekommen
ist als heute. Aber eine andere
Tatsache liegt vor, die sich zu der
eben gekennzeichneten bedeutungsvoll
hinstellt, das ist diese: Gerade
heute ist dem Menschen mehr als in
früheren Zeiten diese
Selbsterkenntnis, die ihm also
schwieriger ist als dem früheren
Menschen, notwendig. Das drückt sich
in dem Streben nach solcher
Selbsterkenntnis aus, das doch da
ist, wenn es sich auch durch unsere
schwierigen Lebensverhältnisse
hinter dieser oder jener Maske
verbirgt. Aber der Mensch möchte
heute seiner ganzen Erziehung,
seinem Fühlen, seinen
Lebensverhältnissen nach anfragen
bei denjenigen Instanzen, die er als
die wissenschaftlichen kennt, wie es
sich verhält mit dem Seelen- und
Geistesleben. Denn er ist gewöhnt
worden, das Wissenschaftliche zum
Richtziel seines Lebens zu machen.
Und so möchte er sich auch auf dem
Gebiete der Selbsterkenntnis, der
Menschenerkenntnis an das
wissenschaftliche Forum wenden.
Allein man muß sagen, gerade indem
er sich an dieses Forum wendet, kann
er zunächst nur unbefriedigende
Auskunft erhalten. Und so hat sich
allmählich in das öffentliche
Bewußtsein etwas hineingeschlichen
über die Fragen der Seele und des
Geistes, was im Grunde genommen nur
in Zweifel und Ungewißheiten führen
kann.
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De ce qui résulte
habituellement, pour ainsi dire,
comme une sorte de précipitation des
diverses disciplines de science de
la nature, de la vie sinon, se
présente à nous que l'humain
d'aujourd'hui ne pressent en fait
pas du tout, combien se passe dans
son être humain intérieur, sans
qu'il en ait un pressentiment dans
sa conscience ordinaire. Au fond,
qu'est-ce que l'humain d'aujourd'hui
croit sur lui-même ? Il croit, là,
il est d’un côté un corps ; et
beaucoup, quand cela monte chez eux,
se disent alors, là cet humain est
d’un autre côté une âme. Mais quand
maintenant la grande question du
rapport du corps à l'âme, de l'âme
au corps, devrait commencer, alors
les doutes commencent, alors les
incertitudes commencent. Car on
croit d’un côté que le corps se
réduit dans ce qu'on embrasse du
regard par l'observation sensorielle
de l'humain, ce que l'on
dissèque/démembre et connaît par
l'anatomie, la physiologie, bref par
tout ce que livre la connaissance de
science de la nature de l'humain.
Ainsi, aujourd'hui, on se procure
une certaine vision/façon de voir
sur ce qu'est le corps humain. Alors
l'humain sait qu'il développe des
représentations, qu'il a des
mouvements de l’âme tranquille,
qu'il a une volonté qui le pousse à
l'action -- bref, l'humain sait
qu’une quelque chose vit sa
conscience qui sous-tendant la
volonté, sous-tendant les mouvements
de l’âme tranquille ou les
sentiments/ressentis, sous-tendant
les représentations. Mais quand il
réfléchi alors : Oui, comment ce qui
est mon penser, mon sentir, mon
vouloir, ce qui est le contenu de ma
vie intérieure d'âme, se
rapporte-t-il à ma vie extérieure ?
- là il n’obtient aucune réponse.
Car ce que la science de la nature,
la vue des sens sur le corps humain
lui montre est si fondamentalement
différent de ce qui vit dans le
vouloir, le sentir et le penser
qu’un pont ne se laisse pas jeter du
corps à l'âme. Et ce n’est pas
seulement ainsi pour la conscience
ordinaire que l'on se trouve placé
devant l'impossibilité de jeter un
tel pont, mais quand on passe en
revue les différentes façons de voir
savantes de science de la nature
d'aujourd'hui, elles concluent
généralement avec: Il ne se laisse
rien dire de certain sur ce rapport
de corps et d'âme.
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07
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Aus dem, was sich
gewöhnlich sozusagen wie ein
Niederschlag ergibt aus den
verschiedenen
naturwissenschaftlichen Disziplinen,
aus dem sonstigen Leben, tritt uns
entgegen, daß der Mensch von heute
eigentlich gar nicht ahnt, wieviel
in seinem Innerlich-Menschlichen vor
sich geht, ohne daß er davon in
seinem gewöhnlichen Bewußtsein eine
Ahnung hat. Was glaubt im Grund
genommen der heutige Mensch über
sich? Er glaubt, da ist er auf der
einen Seite ein Leib; und viele,
wenn es hoch kommt bei ihnen, sagen
sich dann, da ist dieser Mensch
andererseits eine Seele. Aber wenn
nun die große Frage beginnen soll
nach dem Verhältnis des Leibes zur
Seele, der Seele zum Leibe, dann
beginnen die Zweifel, dann beginnen
die Ungewißheiten. Denn man glaubt
auf der einen Seite, der Leib
erschöpfe sich in dem, was man
überblickt durch die sinnliche
Beobachtung des Menschen, was man
zergliedert und erkennt durch
Anatomie, Physiologie, kurz durch
alles dasjenige, was die
naturwissenschaftliche Erkenntnis
des Menschen liefert. Dadurch
verschafft man sich heute eine
gewisse Anschauung über das, was der
menschliche Leib ist. Dann weiß der
Mensch, daß er Vorstellungen
entwickelt, daß er Gemütsbewegungen
hat, daß er einen Willen hat, der
ihn zur Handlung treibt -- kurz, der
Mensch weiß, daß irgend etwas in
seinem Bewußtsein lebt zugrunde
liegend dem Willen, zugrunde liegend
den Gemütsbewegungen oder Gefühlen,
zugrunde liegend den Vorstellungen.
Aber wenn er dann nachdenkt: Ja, wie
verhält sich dasjenige, was mein
Denken, mein Fühlen, mein Wollen
ist, was der Inhalt meines inneren
Seelenlebens ist, zu meinem äußeren
Leben? — da erhält er keine Antwort.
Denn dasjenige, was ihm die
Naturwissenschaft, der Sinnesanblick
über den menschlichen Leib zeigt,
das ist so grundverschieden von dem,
was im Wollen, Fühlen und Denken
lebt, daß sich dadurch eine Brücke
nicht schlagen läßt vom Leib zur
Seele. Und nicht nur für das
gewöhnliche Bewußtsein ist es so,
daß man sich vor die Unmöglichkeit,
eine solche Brücke zu schlagen,
gestellt findet, sondern wenn man
die verschiedenen
naturwissenschaftlichen, gelehrten
Anschauungen von heute durchgeht,
sie schließen in der Regel damit:
Etwas Sicheres über dieses
Verhältnis von Leib und Seele läßt
sich nicht sagen.
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Maintenant, celui qui
parle sur cette question du point de
vue de la science de l'esprit pensée
ici d'orientation anthroposophique
se voit obligé de regarder très
sérieusement, jusqu’à un haut degré,
les doutes et les incertitudes qui
infestent/contaminent l'humanité et
la science de cette façon. Et il
doit dire à partir de ses fondements
de connaissance : Oui, pour la
connaissance scientifique, pour
cette connaissance qui, tout de
suite dans la science de la nature,
nous a amené à de grands triomphes,
pour cette connaissance, il doit au
fond en être ainsi que l'on soit
poussé dans le doute, dans des
contradictions, sur les questions
correspondantes. La connaissance de
science de la nature est
inappropriée pour briller/éclairer
dans ces soubassement de la nature
humaine d'où seules peuvent venir
les réponses aux questions brûlantes
qui ont été soulevées. Mais ce même
scientifique de l’esprit est dans
une position très spéciale vis-à-vis
des habitudes de pensée du présent.
En ce qu’il a à présenter ses
conclusions d'un point de vue tout à
fait différent de celui de ces
habitudes de pensée, il est tout à
fait naturel qu'il soit attaqué de
manière hostile, qu'il soit jugé
négativement de tous les côtés. Car
il ne doit pas seulement ouvrir un
champ de connaissance autre que
celui qui est banal et scientifique
ordinaire, mais il doit aussi rendre
attentif sur une toute autre sorte
de connaissance. Il doit indiquer
sur ce qu’avec la vie ordinaire et
la science ordinaire, on ne peut pas
répondre aux questions qui ont été
soulevées, et que si l’humain devait
rester planté à cette connaissance
scientifique ordinaires, il ne
pourrait jamais arriver à une
réponse de connaissance sur ces
questions. Le chercheur en sciences
de l’esprit doit faire valoir que
l’humain que par un développement
qu’il soigne/cultive à lui-même,
dépassera cette sorte ordinaire de
connaissance et arrivera à une toute
autre sorte de connaissance, à une
connaissance qui apparaît d'abord à
l’ordinaire comme une sorte de
fantaisie.Néanmoins, celui qui vous
parle aujourd'hui de la science de
l'esprit à orientation
anthroposophique à partir des
prémisses dont vous est parlé, il
sait qu'il se tient sur le terrain
de la même rigueur scientifique, de
la même discipline scientifique sur
laquelle se tient la méthode la plus
stricte de science de la nature de
nos jours. Seulement ce vers quoi le
naturaliste/chercheur de la nature,
par exemple, aspire - certaines
preuves pour ces faits et pour ces
lois -, cela forme la condition
préalable pour le chercheur de
l’esprit, comme il est pensé ici, et
c'est ce à quoi il s’est éduqué. Il
a traversé cela avant d'arriver à sa
science de l’esprit. Et à l'heure
actuelle, aucune science de l’esprit
ne devrait se présenter devant le
public qui ne se tient pas sur ce
terrain, qui ne fait pas valoir et
avant la recherche dans le monde
spirituel ait vraiment appris à
connaître ce par quoi la science de
la nature est parvenue à ses
triomphes. Le chercheur spirituel
doit s'être transposé en situation
d'être un chercheur en sciences de
la nature au sens le plus strict du
terme. Seulement le chercheur de
l’esprit commence là où le chercheur
de la nature arrête. Tandis que le
chercheur de la nature cherche
certains résultats pour sa vie de
représentation, pour sa pensée, le
chercheur de l’esprit aspire à
laisser ce que l'on traverse comme
une expérience scientifique
strictement méthodique,
consciencieuse, avec la recherche de
la nature, être son éducation et,
partant en premier de là et
s'élevant vers ces connaissances
supérieures dont j’aurais à vous
parler aujourd'hui et après-demain.
C'est pourquoi c’est ainsi pour le
chercheur de l’esprit qu'il ne peut
pas communiquer au sens ordinaire :
Là, j'ai observé tel ou tel fait
extérieur ; de tel ou tel fait
extérieur, s’est données à moi telle
ou telle loi, mais le chercheur de
l’esprit doit être passé
par/traversé tout ce qui parle ainsi
du chercheur de la nature comme
préparation ; et il doit être arrivé
au point où, par cette préparation,
il a amené son âme à une telle
constitution qu'il s'élève vers de
nouveaux faits, vers de nouvelles
observations, dont il peut alors
seulement raconter, et qui peuvent
uniquement et seulement former le
contenu du monde réellement
spirituel. Par conséquent, le
chercheur de l’esprit, tel qu'il est
pensé ici, aura à parler de ses
chemins de connaissance d'une
manière tout à fait différente de
celui qui, par exemple, a suivi un
chemin de connaissance de science de
la nature seul, qui n'a que
traverser ce qu'on appelle souvent
dans la vie culturelle
d'aujourd'hui, la vie actuelle de
l’esprit, un chemin de connaissance,
un chemin vers la science.
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08
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Derjenige nun,
welcher vom Standpunkte der hier
gemeinten anthroposophisch
orientierten Geisteswissenschaft
über diese Frage spricht, sieht sich
genötigt, bis zu einem hohen Grade
sehr ernst anzuschauen die Zweifel
und Ungewißheiten, die auf diese Art
Menschheit und Wissenschaft
befallen. Und er muß aus seinen
Erkenntnisuntergründen heraus sagen:
Ja, für das wissenschaftliche
Erkennen, für dasjenige Erkennen,
das uns gerade in der
Naturwissenschaft zu den großen
Triumphen gebracht hat, für dieses
Erkennen muß es im Grunde genommen
so sein, daß man über die
entsprechenden Fragen nur in
Zweifel, in Widersprüche
hineingetrieben wird. Das
naturwissenschaftliche Erkennen ist
ungeeignet, in diejenigen
Untergründe der menschlichen Natur
hineinzuleuchten, aus denen allein
Antworten auf die angeregten
brennenden Fragen kommen können. Nun
ist aber dieser selbe
Geisteswissenschafter gegenüber den
Denkgewohnheiten der Gegenwart in
einer ganz besonderen Lage. Indem er
von einem ganz anderen
Gesichtspunkte als dem dieser
Denkgewohnheiten aus seine
Erkenntnisse vorzubringen hat, ist
es nur natürlich, daß er feindlich
angegriffen wird, daß er gegnerisch
beurteilt wird von allen Seiten.
Denn er muß nicht nur ein anderes
Gebiet der Erkenntnis erschließen,
als das alltägliche und das
gewöhnlich-wissenschaftliche ist;
sondern er muß aufmerksam machen auf
eine ganz andere Erkenntnisart. Er
muß darauf hinweisen, daß man mit
der Erkenntnisart des gewöhnlichen
Lebens und der gewöhnlichen
Wissenschaft die angeregten Fragen
überhaupt nicht beantworten kann und
daß, wenn der Mensch stehen bleiben
müßte bei dieser gewöhnlichen
wissenschaftlichen Erkenntnis, er
niemals zu einer Erkenntnisantwort
auf diese Fragen kommen würde. Der
Geisteswissenschafter muß geltend
machen, daß der Mensch durch eine
Entwickelung, die er selbst an sich
besorgt, hinauskommt über diese
gewöhnliche Erkenntnisart zu einer
ganz anderen Erkenntnis, zu einer
Erkenntnis, die zunächst der
gewöhnlichen wie eine Art
Phantasterei erscheint. Dennoch,
derjenige, der von den
Voraussetzungen aus, von denen heute
zu Ihnen gesprochen wird, über
anthroposophisch orientierte
Geisteswissenschaft spricht, der
weiß, daß er auf dem Boden derselben
wissenschaftlichen Strenge steht,
derselben wissenschaftlichen
Disziplin, auf der die strengste
naturwissenschaftliche Methode der
Gegenwart steht. Nur bildet das,
wonach zum Beispiel der
Naturwissenschafter strebt — gewisse
Beweise für diese Tatsachen und für
diese Gesetze —, das bildet für den
Geistesforscher, wie er hier gemeint
ist, die Voraussetzung, das bildet
dasjenige, an dem er sich
heranerzogen hat. Das hat er
durchgemacht, bevor er zu seiner
Geisteswissenschaft kommt. Und in
der heutigen Zeit sollte sich keine
Geisteswissenschaft vor die
Öffentlichkeit hinstellen, die nicht
auf diesem Boden steht, die nicht
geltend macht und vor der Forschung
in der geistigen Welt wirklich
kennen gelernt hat dasjenige,
wodurch die Naturwissenschaft zu
ihren Triumphen gekommen ist. Der
geistige Forscher muß sich in die
Lage versetzt haben, auch
naturwissenschaftlich im strengsten
Sinne des Wortes Forscher zu sein.
Nur fängt der Geistesforscher dort
an, wo der Naturforscher aufhört.
Während der Naturforscher nach
gewissen Resultaten für sein
Vorstellungsleben, für sein Denken
sucht, strebt der Geistesforscher
dahin, dasjenige, was man mit der
Naturforschung als einer streng
methodischen, als einer
gewissenhaften wissenschaftlichen
Erfahrung durchmacht, seine
Erziehung sein zu lassen, und von da
aus erst auszugehen und aufzusteigen
zu jenen höheren Erkenntnissen, von
denen ich Ihnen heute und übermorgen
werde zu sprechen haben. Daher ist
es für den Geistesforscher so, daß
er nicht in gewöhnlichem Sinne
mitteilen kann: Da habe ich diese
oder jene äußere Tatsache
beobachtet; aus dieser oder jener
äußeren Tatsache hat sich mir dieses
oder jenes Gesetz ergeben, sondern
der Geistesforscher muß das alles,
was so aus dem Naturforscher
herausspricht, als Vorbereitung
durchgemacht haben; und er muß dahin
gekommen sein, durch diese
Vorbereitung seine Seele in eine
solche Verfassung gebracht zu haben,
daß er zu neuen Tatsachen, zu neuen
Beobachtungen aufsteigt, von denen
er dann nur erzählen kann, und die
einzig und allein den Inhalt der
wirklich geistigen Welt bilden
können. Daher wird der
Geistesforscher, wie er hier gemeint
ist, in ganz anderer Weise von
seinen Erkenntniswegen zu sprechen
haben als derjenige, der zum
Beispiel einen
naturwissenschaftlichen
Erkenntnisweg allein durchgemacht
hat, der überhaupt nur das
durchgemacht hat, was man innerhalb
des heutigen Kulturlebens, des
heutigen Geisteslebens oftmals eben
einen Erkenntnisweg, einen Weg zur
Wissenschaft nennt.
|
Qu’on demande à ceux
qui sont passés par un chemin vers
la science aujourd'hui comment ils
sont passés par ce chemin vers la
science, j’aimerais dire, dans une
certaine paix intérieure. Comment
peuvent raconterqu'ils ont travaillé
ici ou là dans un laboratoire,
qu'ils ont entendu ceci ou cela sur
les processus du développement/de
l’évolution historique humaine,
qu'ils ont incorporé ceci ou cela
dans leurs concepts, qu'ils ont
compilé tel ou tel fait statistique
afin d'acquérir telle ou telle
connaissance sociale. Mais on
entendra de tous comment ils ont
traversé tout cela dans une certaine
paix intérieure de l'âme et sont
alors dans une certaine mesure en
possession des concepts
scientifiques, auxquels ils ont
aspiré. Le chercheur de l’esprit, en
particulier le chercheur de l’esprit
d'orientation anthroposophique,
n'est pas dans une telle situation.
S'il est sérieux à ce sujet, il ne
pourra pas parler d'un tel calme
intérieur et d'une telle
indifférence dans lesquels son
chemin de connaissance a été
traversé, comme peut être parlé des
chemins de connaissance de la
science extérieure aujourd'hui. Le
chercheur de l’esprit, lorsqu'il dit
la vérité sur son chemin de
connaissance, vous parlera de luttes
intérieures et de dépassements. Il
devra vous parler des abîmes de
l'âme qu'il a dû traverser avant que
les connaissances qui sont vraiment
les connaissances suprasensibles se
soient donnée à lui. Il devra vous
parler de combien sa propre nature
humaine, ce qui est cher et précieux
pour les gens de la vie extérieure,
est souvent devenu un adversaire
intérieur de ce qu'est sa quête de
connaissances. Il devra parler de
combien sa propre nature humaine, ce
qui est cher et précieux pour
l’humain dans la vie extérieure, est
souvent devenu un adversaire
intérieur de ce qu’est son
aspiration de connaissance. Il aura
à vous raconter du courage qu'il a
souvent du rassembler contre les
forces intérieures hostiles et
opposées qui reposent dans la nature
humaine et qui sont réticentes au
vrai chemin de la connaissance. Et
ainsi se déchargeront, par-dessus ce
que le chercheur de l’esprit a à
dire sur l'âme et l'esprit, le
résultat de ces humeurs de l'âme qui
ne se sont pas déroulées dans la
paix intérieure, qui se sont
déroulées dans des mouvements
intérieurs, sous les plus
graves/sérieuses luttes intérieures.
Et ce chercheur de l’esprit aura à
dire que pas autrement qu'à travers
souffrance intérieure, à travers les
douleurs intérieures et leur
dépassement, est devenu ce qu'il
peut, comme il le croit pouvoir
appeler de manière justifiée : une
dans les mondes suprasensibles.
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09
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Man frage einmal
diejenigen, die heute einen Weg zur
Wissenschaft durchgemacht haben, wie
sie diesen Weg zur Wissenschaft, ich
möchte sagen, in einer gewissen
inneren Ruhe durchgemacht haben. Wie
sie erzählen können davon, daß sie
da oder dort im Laboratorium
gearbeitet haben, daß sie das oder
jenes über die Vorgänge der
menschlichen, geschichtlichen
Entwickelung gehört haben, in ihre
Begriffe aufgenommen haben, daß sie
diese oder jene statistischen
Tatsachen zusammengestellt haben, um
diese oder jene sozialen
Erkenntnisse zu gewinnen. Aber man
wird von ihnen allen hören, wie sie
in einem gewissen inneren
Ruheverhältnis der Seele das alles
durchgemacht haben und dann
gewissermaßen im Besitz der
wissenschaftlichen Begriffe sind,
nach denen sie gestrebt haben. In
einer solchen Lage ist der
Geistesforscher, besonders der
anthroposophisch orientierte
Geistesforscher nicht. Der wird,
wenn er dies im Ernst ist, nicht von
einer solchen inneren Ruhe und
Gleichgültigkeit sprechen können, in
der sein Erkenntnisweg durchgemacht
wurde, wie von den Erkenntniswegen
der äußeren Wissenschaft heute
gesprochen werden kann. Der
Geistesforscher wird, wenn er die
Wahrheit spricht über seinen
Erkenntnisweg, Ihnen erzählen von
inneren Kämpfen und Überwindungen.
Er wird Ihnen davon sprechen, welche
Abgründe der Seele er hat
durchmachen müssen, bevor sich ihm
diejenigen Erkenntnisse ergeben
haben, die wahrhaft übersinnliche
Erkenntnisse sind. Er wird davon
sprechen müssen, wie sehr seine
eigene menschliche Natur, dasjenige,
was den Menschen im äußeren Leben
lieb und wert ist, oftmals ein
innerer Gegner von dem geworden ist,
was sein Erkenntnisstreben ist. Er
wird Ihnen zu erzählen haben von dem
Mut, den er oftmals aufzubringen
hatte gegen die inneren gegnerischen
und feindlichen Kräfte, die in der
Menschennatur liegen und die dem
wahren Erkenntniswege abgeneigt
sind. Und so wird sich lagern über
dasjenige, was der Geistesforscher
über Seele und Geist zu sagen hat,
das Ergebnis jener Stimmungen der
Seele, die nicht in innerer Ruhe
abgelaufen sind, die abgelaufen sind
in inneren Bewegungen, abgelaufen
sind unter den ernstesten inneren
Kämpfen. Und dieser Geistesforscher
wird zu sagen haben, daß durch
nichts anderes als durch inneres
Leiden, durch innere Schmerzen und
deren Überwindung dasjenige geworden
ist, was er, wie er glaubt
berechtigterweise nennen darf:
Einsicht in die übersinnlichen
Welten.
|
Dans deux directions,
le chercheur spirituel devra parler
de telles luttes qu'il a dû
traverser. Des luttes qui, pour
beaucoup d’humains aujourd'hui,
reposent comme dans un monde
abstrait - mais seulement pour la
foi de ces nombreux humains. En
passant consciemment par ces luttes,
le chercheur de l’esprit apprend à
reconnaître qu'il n'est vraiment pas
seul au monde à passer par ces
luttes. En règle générale, il n'est
pas si immodeste, le scientifique
spirituel/chercheur de l’esprit, de
se dire qu'il se passe dans son âme
quelque chose à quoi les autres
n’ont pas part. Il en vient à se
dire qu'il ne fait que s'élever dans
la conscience, ce qui se passe
inconsciemment comme une lutte
intérieure au fond de chaque âme
humaine. Et le scientifique de
l’esprit sait comment ces luttes,
j’aimerais dire entre la conscience
qui vit dans le penser, le sentir et
le vouloir et le corps qui est
montré par la façon de voir
sensorielle extérieure et la
physiologie et la science anatomique
- comment ces luttes se jouent là
entre et qu'elles font des vagues
vers en haut dans la conscience
humaine comme quelque chose dont
beaucoup d’humains du présent ne
viennent pas à bout. Ce qui
s'exprime dans leurs instincts et
souvent dans les symptômes de
maladie du corps et de l'âme, dans
leur insatisfaction et leur
mécontentement, ce qui s'exprime
dans leur nervosité, sans qu'ils
sachent en quoi reposent les causes
de cettte constitution d'âme dans
les profondeurs de l'entité humaine.
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10
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Nach zwei Richtungen
hin wird der Geistesforscher von
solchen Kämpfen, die er
durchzumachen hatte, sprechen
müssen. Von Kämpfen, die für viele
Menschen heute wie in einer
abstrakten Welt liegen — aber nur
für den Glauben dieser vielen
Menschen. Indem der Geistesforscher
diese Kämpfe bewußt durchmacht,
lernt er erkennen, daß er mit dem
Durchmachen dieser Kämpfe wahrhaftig
nicht allein in der Welt dasteht. Er
ist in der Regel nicht so
unbescheiden, der Geistesforscher,
sich zu sagen, daß sich in seiner
Seele etwas abspiele, woran die
anderen Menschen keinen Teil haben.
Er kommt dazu, sich zu sagen, daß er
sich nur ins Bewußtsein hinaufhebt,
was unbewußt als innerer Kampf auf
dem Grunde einer jeden menschlichen
Seele vor sich geht. Und der
Geistesforscher weiß, wie sich diese
Kämpfe, ich möchte sagen, zwischen
dem Bewußtsein, das in Denken,
Fühlen und Wollen lebt, und dem
Leibe, den die äußere
Sinnesanschauung und Physiologie und
anatomische Wissenschaft zeigen —,
wie sich dazwischen diese Kämpfe
abspielen, und daß sie hinaufwellen
in das menschliche Bewußtsein wie
etwas, mit dem viele Menschen der
Gegenwart nicht fertig werden. Was
sich in ihren Instinkten und oftmals
in Krankheitserscheinungen des
Leibes und der Seele ausspricht, in
ihren Unzufriedenheiten und
Unbefriedigtheiten, was sich in
ihrer Nervosität ausspricht, ohne
daß sie wissen, worin die Ursachen
dieser Seelenverfassung in den
Untergründen der menschlichen
Wesenheit eigentlich ruhen.
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Le scientifique
spirituel a à traverser ses
batailles d’après deux côtés,
d'abord les batailles avec le monde
extérieur, ensuite les batailles
avec son propre être intérieur. La
science de la nature et ce qui,
aujourd'hui, en tant que
popularisation/vulgarisation de la
science de la nature, pénètre dans
les habitudes de pensée des humains
est souvent seulement purement une
raison pour les gens des temps
actuels de se réjouir sur les grands
progrès de l'humanité, de se réjouir
à bon droit. Pour le chercheur de
l’esprit, l'expérience de cette
science de la nature est tout de
suite une lutte intense pour/de la
vie. En ce qu’il s’approfondit dans
ce qu'est la science actuelle de la
nature, en ce qu’il ne pénètre pas
non seulement conformément à la
raison analytique jusqu’au niveau de
la connaissance de science ordinaire
de la nature, mais en voulant faire
l'expérience de/vivre ce qui est
contenu dans la science de la
nature, le chercheur de l’esprit
peut seulement faire l'expérience de
la vie avec la science de la nature
comme une lutte. Oui, par la façon
de voir des sens, par les
combinaisons des façons de voir des
sens, comme la raison analytique
humaine les produit dans les lois de
science de la nature, là on apprend
à connaître maintes choses sur la
nature. Mais vous savez donc, et au
cours des années précédentes, j'ai
souvent expliqué ce fait dans
d'autres contextes, vous savez que
tout de suite les érudits/savants de
la natures et les chercheurs de la
nature les plus consciencieux en
viennent à dire qu'il y a des
limites à cette connaissance de la
nature. Les chercheurs de la nature
les plus consciencieux, ils parlent
tout de suite de leur
« ignorance/ignorabimus »
à partir d'un certain
approfondissement, c'est-à-dire que
nous ne pénétrerons pas l'essence
des choses par la nature. Et
maintenant, c’est une fois ainsi
dans la nature humaine que,
lorsqu'une telle limite s'empile,
comme elle s'empile à juste titre
devant la connaissance de la nature,
l'humain se dit alors : Eh bien,
c'est justement une limite de la
connaissance, il faut s'arrêter là.
Il parle alors des limites
insurmontables de la connaissance
humaine.
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11
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Nach zwei Seiten hin
hat der Geistesforscher seine Kämpfe
durchzumachen, erstens die Kämpfe
mit der Außenwelt, zweitens die
Kämpfe mit dem eigenen Innern.
Naturwissenschaft und dasjenige, was
heute als Popularisation der
Naturwissenschaft in die
Denkgewohnheiten der Menschen
hineindringt, ist für die Menschen
der heutigen Zeit oftmals bloß eine
Veranlassung, sich über die großen
Fortschritte der Menschheit zu
freuen, mit Recht sich zu freuen.
Für den Geistesforscher ist das
Erleben mit dieser Naturwissenschaft
gerade ein intensiver Lebenskampf.
Indem er in das, was die heutige
Naturwissenschaft ist, sich
vertieft, indem er nicht nur bis zu
den gewöhnlichen
naturwissenschaftlichen
Erkenntnissen verstandesmäßig
durchdringt, sondern indem er, was
in der Naturwissenschaft enthalten
ist, erleben will, kann der
Geistesforscher das Leben mit der
Naturwissenschaft nur als Kampf
erfahren. Ja, durch
Sinnesanschauung, durch die
Kombinationen der
Sinnesanschauungen, wie der
menschliche Verstand sie in den
naturwissenschaftlichen Gesetzen
produziert, da lernt man manches
über die Natur kennen. Aber Sie
wissen ja, und in früheren Jahren
habe ich in meinen Vorträgen diese
Tatsache in anderen Zusammenhängen
öfter auseinandergesetzt, Sie wissen
ja, daß gerade die gewissenhaftesten
Naturgelehrten und Naturforscher
dahin kommen zu sagen, daß es
Grenzen dieser Naturerkenntnis gäbe.
Die gewissenhaftesten Naturforscher,
sie sprechen gerade aus einer
gewissen Vertiefung heraus ihr
«Ignorabimus», das heißt, wir werden
durch die Natur in das Wesen der
Dinge nicht eindringen. Und nun ist
es einmal so in der menschlichen
Natur, daß, wenn sich eine solche
Grenze auftürmt, wie sie sich mit
Recht vor der Naturerkenntnis
auftürmt, sich der Mensch dann sagt:
Nun ja, das ist eben eine Grenze des
Erkennens, da muß man stehen
bleiben. Er spricht dann von
unübersteiglichen Grenzen des
menschlichen Erkennens.
|
Celui qui laisse tout
l'effet se produire en ressentant la
profession de recherche spirituelle
déjà dans son être le plus intime,
ce qui est dans l'âme comme une
force pleine, ne peut pas simplement
s'arrêter silencieux quand la
science de la nature constate de
telles limites. De telles limites
deviennent pour lui l'occasion de
mener une lutte vitale pour la
connaissance avec ce qui se place
dans la science de la nature comme
force et substance, par exemple, ou
comme quelque chose d’autre. Ce que
la science de la nature elle-même ne
veut pas pénétrer, le chercheur de
l’esprit doit se battre avec. Là
commence seulement/en premier ce qui
est pour lui le début de son chemin
de connaissance et ses observations
; des observations qu'il ne peut pas
traverser/effectuer comme on le fait
dans la paix et la tranquillité d'un
laboratoire, des observations qu'il
doit faire en faisant constamment
appel à de nouvelles forces
spirituelles et d’âme de
connaissance. Et alors, quand
l'humain arrive à ces limites et
livre son combat, alors il apprend à
connaître l'interaction entre son
propre intérieur de connaissance et
le monde extérieur. Là il fait
l'expérience d'un fait spirituel
d’observation qui se place pour lui
comme une caractéristique
fondamentale de toute vie humaine.
En ce que le chercheur de l’esprit
lutte ainsi avec les limites
extérieures de la connaissance de la
nature, il devient conscient qu'il
doit faire remonter quelque chose de
ce qui est intérieurement d’âme dans
cette lutte, qui sinon joue tout de
suite un rôle très restreint dans la
connaissance de la nature -, il doit
puiser ces force de son âme, qui se
jouent sinon seulement dans la
fréquentation entre humain et humain
ou volontiers aussi en un sens
affaibli dans la fréquentation
d’être de la nature,d’êtres vivants.
Il doit remonter/puiser de son
intérieur la force de la vie, cette
force, que nous déployons quand
humain nous nous tenons vis-à-vis de
l’humain et que de la sympathie
intérieure de notre âme joue envers
l'âme de l'autre être humain. Et
cela se presse ensemble, non pas
comme quelque chose de subjectif,
mais comme un fait objectif, la
connaissance très sobre de la
nature, et la lutte avec les limites
de la connaissance de la nature, et
ce qui joue son grand rôle dans
l'être humain et la vie humaine : la
sympathie, l'amour, le ton de base
de tout échange/circulation sociale
humaine. Et l'humain apprend
maintenant par expérience à
reconnaître la relation entre les
limites de la nature qui se tiennent
vis-à-vis de sa connaissance et la
force de l'amour. Il apprend par
l'observation immédiate, qu'il a
provoquée par un fort appel aux
forces intérieures de son âme, à
reconnaître qu’à l’instant où il
s'engage plus profondément dans la
lutte avec les limites naturelles,
il doit utiliser sa force d'amour.
C'est comme si sa force d'amour
devait être libérée de son âme et
s'écoulerait dans ces domaines de la
nature qui se trouvent au-delà de la
limite. Et maintenant le
scientifique/chercheur de l’esprit
en vient à ce fait significatif, qui
le secoue tellement, que la nature
humaine est adaptée à son
environnement terrestre de telle
manière qu'il lui est dénié de
pénétrer dans l'intérieur avec la
connaissance ordinaire. L'intérieur
repose au-delà des limites de la
nature. Si nous n'avions pas de
telles limites, nous ne serions pas
équipés de la puissance de l'amour
dévotionnel dans la vie ordinaire.
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12
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Derjenige, der ganz
wirken läßt, indem er den
geistesforscherischen Beruf schon in
seinem Innern fühlt, dasjenige, was
als Vollkraft in der Seele ist, kann
nicht einfach still halten, wenn die
Naturwissenschaft solche Grenzen
konstatiert. Solche Grenzen werden
für ihn zum Anlaß, nun gerade einen
Erkenntnis-Lebenskampf auszukämpfen
mit dem, was sich in die
Naturwissenschaft hineinstellt als
Kraft und Stoff zum Beispiel, oder
als etwas anderes. Was die
Naturwissenschaft selbst nicht
durchdringen will, mit dem muß der
Geistesforscher seinen Kampf
ausfechten. Da beginnt erst
dasjenige, was für ihn der Anfang
ist seines Erkenntnisweges und
seiner Beobachtungen; der
Beobachtungen, die er nicht in
solcher Ruhe durchmachen kann, wie
man eine Laboratoriumsbeobachtung
durchmacht, der Beobachtungen, die
er durchmachen muß unter
fortwährendem innerem Aufrufen neuer
geistig-seelischer Erkenntniskräfte.
Und dann, wenn der Mensch an diese
Grenzen kommt und seinen Kampf
ausficht, dann lernt er an der
Wechselwirkung kennen zwischen
seinem eigenen Erkenntnisinneren und
der Außenwelt. Da erlebt er eine
geistige Beobachtungstatsache, die
sich für ihn hinstellt als ein
Grundcharakteristikum alles
Menschenlebens. Indem der
Geistesforscher so kämpft mit den
äußeren Grenzen der Naturerkenntnis,
wird er gewahr, daß er aus seinem
inneren Seelischen etwas heraufholen
muß in diesem Kampfe, was sonst
gerade in der Naturerkenntnis eine
sehr geringe Rolle spielt —, er muß
diejenigen Kräfte seiner Seele
heraufholen, die sich sonst nur im
Umgang zwischen Mensch und Mensch
oder wohl auch im abgeschwächten
Sinne im Umgang mit Naturwesen, mit
lebendigen Wesen abspielen. Er muß
heraufholen aus seinem Inneren die
Kraft des Lebens, jene Kraft, die
wir entfalten, wenn wir Mensch dem
Menschen gegenüberstehen und innere
Sympathie von unserer Seele zu der
Seele des anderen Menschen
hinüberspielt. Und es drängt sich
zusammen, nicht als etwas
Subjektives, sondern als eine
objektive Tatsache, die ganz
nüchterne Naturerkenntnis, und der
Kampf mit den Grenzen der
Naturerkenntnis und dasjenige, was
im Menschenwesen und Menschenleben
seine große Rolle spielt: die
Sympathie, die Liebe, der Grundton
alles menschlichen sozialen
Verkehrs. Und der Mensch lernt nun
durch Erfahrung die Beziehung
erkennen zwischen den Naturgrenzen,
die seiner Erkenntnis
entgegenstehen, und der Kraft der
Liebe. Er lernt durch unmittelbare
Beobachtung, die er herbeigeführt
hat durch starkes Aufrufen seiner
inneren Seelenkräfte, erkennen, daß
er in dem Augenblick, wo er sich
tiefer einläßt in den Kampf mit den
Naturgrenzen, seine Kraft der Liebe
verbrauchen muß. Da ist es
gleichsam, als wenn seine Kraft der
Liebe sich aus seiner Seele
herauslöste und hinüberflösse in
diejenigen Gebiete der Natur, die
jenseits der Grenze liegen. Und nun
kommt der Geistesforscher zu jener
bedeutungsvollen, ihn so
erschütternden Tatsache, daß die
menschliche Natur angepaßt ist an
ihre Weltenumgebung in der Weise,
daß es ihr versagt ist, mit dem
gewöhnlichen Erkennen einzudringen
in das Innere. Das Innere liegt
jenseits der Grenzen der Natur.
Würden wir nicht solche Grenzen
haben, so würden wir im gewöhnlichen
Leben nicht ausgestattet sein können
mit der Kraft der hingebenden Liebe.
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Un sens profond entre
dans cette vie humaine par la
reconnaissance du lien/du pendant
entre la connaissance et l'amour. On
apprend à savoir qu'on peut
seulement aimer dans la vie
ordinaire par ce que cette force
d'amour se sépare de notre activité
cognitive/de connaissance exercée
par la raison analytique. Ce fait,
cette observation, ne doit pas
seulement trouver une considération
conforme à la raison analytique,
elle doit faire la plus profonde
impression sur l'humain, quand une
fois il voit de par en par, parce
qu'il apprend justement par là à
connaître la façon toute
particulière de son être-placé dans
le monde. Et il sait ce qu'il a à
faire quand il est un vrai
scientifique de l’esprit. Il sait
qu'il ne peut pas aller plus loin
avec la pénétration de ce qui est
au-delà de la limite, quand il ne se
rende d'abord plus fort dans la
force de l'amour humain et de
l'amour des autres choses qu'il ne
l'est dans cette force d'amour dans
la vie ordinaire. On doit être
équipé/armé avec un tel amour fort
pour toutes choses. Cet équipement
doit être une préparation de l'être
le plus intérieur de l'âme si l'on
veut avancer plus loin dans la lutte
avec le monde extérieur, comme je
vous l'ai indiqué. Ce chemin que
l'âme a à parcourir afin de ne pas
perdre la force de l'amour, afin
qu’elle ne soit pas, aspirée dans
une certaine mesure par cette force,
mais puisse entrer sans réserve
entrer dans les mondes
suprasensibles, ce chemin que j'ai
essayé de le décrire dans mon livre
« Comment atteint-on des
connaissances des mondes
supérieurs ? ». Et ici je
remarque expressément que de telles
descriptions du chemin correct de la
connaissance visent essentiellement
à préparer l'âme humaine afin
qu'elle puisse suivre en toute
sécurité le chemin supérieur de la
connaissance. Cette voie supérieure
de la connaissance sera exigée de
l'humanité dès aujourd'hui et dans
un avenir proche, précisément par le
biais de l'éducation de science de
la nature. L'humanité - elle est
dans une évolution, j'en parlerai
plus loin après-demain – est arrivée
à un point où elle ne pourra plus
être sans une telle vue dans les
mondes spirituels comme je l'ai
indiqué. L'humanité arrivera à un
point où elle se sentira malheureuse
dans l’âme et donnée pour perdue si
le chemin vers le spirituel, les
mondes suprasensibles ne lui est pas
ouvert. Ce chemin sera
emprunté/parcouru par une impulsion
intérieurement irrésistible.
|
13
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Ein tiefer Sinn kommt
in dieses Menschenleben hinein durch
die Erkenntnis des Zusammenhanges
zwischen Erkennen und Liebe. Man
lernt wissen, daß man nur lieben
kann im gewöhnlichen Leben dadurch,
daß diese Liebeskraft sich absondert
von unserer durch den Verstand
ausgeübten Erkenntnistätigkeit.
Diese Tatsache, diese Beobachtung
muß nicht nur eine verstandesmäßige
Berücksichtigung finden, sie muß den
tiefsten Eindruck auf den Menschen
machen, wenn er sie einmal
durchschaut, denn er lernt dadurch
eben kennen die ganz besondere Art
seines Hineingestelltseins in die
Welt. Und er weiß, was er zu tun
hat, wenn er ein wirklicher
Geistesforscher ist. Er weiß, daß er
nicht weitergehen kann mit dem
Durchdringen desjenigen, was
jenseits der Grenze ist, wenn er
sich nicht vorher in der Kraft der
Menschenliebe und der Liebe zu den
anderen Dingen stärker macht, als er
in dieser Liebeskraft im
gewöhnlichen Leben ist. Mit solcher
starken Liebe zu allen Dingen muß
man ausgerüstet sein. Diese
Ausrüstung muß Vorbereitung des
innersten Seelenwesens sein, wenn
man weiterschreiten will in dem
Kampfe mit der Außenwelt, wie ich
Ihnen angedeutet habe. Diesen Weg,
den die Seele durchzumachen hat,
damit ihr nicht die Liebeskraft
abhanden komme, damit sie
gewissermaßen nicht von dieser Kraft
ausgesogen werde, sondern
rückhaltlos den Weg in die
übersinnlichen Welten hineingehen
könne, diesen Weg habe ich zu
schildern versucht in meinem Buche
«Wie erlangt man Erkenntnisse der
höheren Welten?». Und ich bemerke
hier ausdrücklich, daß solche
Schilderungen des richtigen
Erkenntnisweges im wesentlichen
bezwekken, die menschliche Seele
vorzubereiten, so daß sie
ungefährdet den höheren
Erkenntnisweg gehen kann. Diesen
höheren Erkenntnisweg wird die
Menschheit von der Gegenwart ab und
in die nächste Zukunft hinein gerade
durch die naturwissenschaftliche
Erziehung fordern. Die Menschheit
wird — sie ist in einer
Entwickelung, ich werde übermorgen
noch weiter darüber sprechen — an
einem Punkte ankommen, an dem sie
nicht mehr ohne einen solchen
Einblick in die geistigen Welten,
wie ich ihn angedeutet habe, wird
sein können. Die Menschheit wird
ankommen an einem Punkte, an dem sie
sich seelisch unglücklich fühlen und
verloren geben würde, wenn ihr der
Weg in die geistigen, die
übersinnlichen Welten hinein nicht
eröffnet würde. Dieser Weg wird
begangen werden durch einen
innerlich unwiderstehlichen Impuls.
|
Mais il devra être
montré toujours plus exactement et
plus exactement comment la nature
humaine doit se préparer pour afin
qu'elle puisse suivre cette voie
sans être mise en danger, afin que
les forces humaines, comme l'amour
par exemple, qui sont importantes
pour la vie humaine pratique et
sociale, ne lui soient pas enlevées.
Alors, quand l’humain fait de tels
exercices de pensée intérieure, par
lesquels elle rend sa pensée, qui
autrement s'arrête aux frontières
des phénomènes naturels, de plus en
plus forte - vous pouvez trouver
suggérés dans mon livre
« Comment atteindre des
connaissances des mondes
supérieurs » de tels exercices
de pensée, de telles méditations et
concentrations de pensée, par
lesquels la pensée devient de plus
en plus forte - quand l’humain fait
de tels exercices, alors elle arrive
à un point dans son
développement/évolution, où il voit
des expériences et des observations
intérieures placées devant son âme,
qui dans la vie ordinaire ne se
tiennent pas devant son âme. Alors,
il se clarifie, avant toutes choses,
sur la seule question, sur la
question fondamentale de la vie de
l'âme : Qu'est-ce qui est en fait ce
que je perçois du monde par mes
sens, ce que je forme en moi comme
un monde de représentation ?
Qu'est-ce que c'est en fait ? Et il
se cache derrière un fait des plus
curieux. Il ne semble pas si étrange
dans l'abstrait, mais il est très
significatif dans son effet sur
l’humain entier et a une influence
bouleversante sur l'âme humaine.
L'homme arrive, tout de suite en ce
qu’il renforce sa pensée ainsi qu'il
a le sentiment : je ne pense
pas seulement passivement adonné au
monde, mais je pense ainsi qu'une
volonté, dirigée toutefois non pas
par moi, mais par les êtres du monde
eux-mêmes, vit dans ma pensée, sur
ce que -- l'humain découvre, tout de
suite quand il renforce cette
pensée, quand il rend cette pensée
plus forte qu'elle n'est dans la vie
ordinaire -, que toute pensée et
toute représentation sensorielle de
la vie ordinaire n'est cepandant
rien d'autre qu'une image, qu'elle a
un caractère pictural.
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14
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Aber es wird immer
genauer und genauer gezeigt werden
müssen, wie die Menschennatur sich
vorzubereiten hat, damit sie diesen
Weg ungefährdet gehen kann, damit
ihr da nicht gerade für das
praktische und soziale Menschenleben
wichtige Menschenkräfte, wie zum
Beispiel die Liebe genommen werden.
Dann, wenn der Mensch solche inneren
Gedankenübungen macht, wodurch er
sein Denken, das sonst halt macht an
den Grenzen der Naturerscheinungen,
immer stärker und stärker macht —
Sie finden in meinem Buche «Wie
erlangt man Erkenntnisse der höheren
Welten?» solche Gedankenübungen,
solche Meditationen und
Gedankenkonzentrationen angedeutet,
durch die das Denken immer stärker
und stärker wird —, wenn der Mensch
solche Übungen macht, dann kommt er
an einen Punkt seiner Entwickelung,
in dem er innere Erfahrungen und
Beobachtungen vor seine Seele
gestellt sieht, die im gewöhnlichen
Leben nicht vor seiner Seele stehen.
Dann klärt er sich vor allen Dingen
über die eine Frage, über die
Grundfrage des seelischen Lebens
auf: Was ist denn das eigentlich,
was ich durch meine Sinne wahrnehme
von der Welt, was ich als
Vorstellungswelt in mir ausbilde?
Was ist denn das eigentlich? Und er
kommt hinter eine höchst merkwürdige
Tatsache. Abstrakt ausgesprochen
scheint sie nicht so merkwürdig, in
ihrer Wirksamkeit auf den ganzen
vollen Menschen aber ist sie höchst
bedeutungsvoll und von
erschütterndem Einfluß auf die
Menschenseele. Der Mensch kommt,
gerade indem er sein Denken so
verstärkt, daß er das Gefühl hat,
ich denke nicht nur passiv
hingegeben an die Welt, sondern ich
denke so, daß ein allerdings nicht
von mir, sondern von den Weltenwesen
selbst dirigierter Wille in meinem
Denken lebt, darauf -- der Mensch
kommt dahinter, gerade wenn er
dieses Denken verstärkt, wenn er
dieses Denken kräftiger macht, als
es im gewöhnlichen Leben ist —, daß
alles Denken und alles sinnliche
Vorstellen des gewöhnlichen Lebens
dennoch nichts anderes als ein Bild
ist, daß es einen bildhaften
Charakter hat.
|
C'est une grande
impression que l’on reçoit quand on
vient là-dessus tout de suite par le
renforcement de la pensée : cette
pensée ordinaire que l’on développe
en ce qu’on regarde le monde
extérieur, que l’on développe quand
on réfléchi de nouveau sur ce qu’on
a vécu dans le monde extérieur,
cette pensée ordinaire est
fondamentalement seulement quelque
chose qui se déroule entièrement en
images. C'est quelque chose qui,
immédiatement, comme cela se
produit/apparaît, n'a pas de
réalité. Là arrive un instant où,
quand on a suivi le développement
spirituel de la nouvelle humanité
civilisée, quelque chose se place
dans l'âme, ce qui à nouveau est
boulversant. Il est étrange pour
celui qui a vraiment fait de telles
expériences, comme je les ai
justement décrites, d'entendre que
l'un des plus grands esprits de
l'humanité, l'un des plus grands
penseurs de cette humanité, le
premier porteur du développement de
la nouvelle vision historique du
monde, Cartesius, Descartes, a
prononcé cette étrange phrase :
« Je pense, donc je suis.
Cogito ergo sum. » Que
Descartes ait prononcé cette phrase,
pour le vrai scientifique spirituel,
c'est une preuve qu'il n'a pas
vraiment regardé dans le monde
spirituel, que Descartes n'a pas
atteint cette pensée renforcée dont
j'ai parlé comme étant basée sur des
exercices tels que je cite dans mon
livre « Comment atteint-on des
connaissances des mondes
supérieurs ? ». Car quand
on y arrive, on prononce alors le
mot, que Descartes voulait
prononcer, différemment, alors on
dit : Je pense, donc je ne le
suis pas. Car tant que l'on reste
avec son âme dans la pensée
ordinaire, on n'est pas. La pensée
est une image, et ce qui s'y
reflète, nous n'en prenons
conscience que lorsque nous
intensifions cette pensée, ainsi
qu’on ne la vive pas aussi obscure/à
force d’ombre que l’on vit la pensée
ordinaire, mais qu’on la vive comme
imprégnée de volonté ; qu’on la vive
ainsi que je l'ai décrite comme une
pensée pure dès 1892 dans ma
« Philosophie de la
liberté ».
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Es ist ein großer
Eindruck, den man bekommt, wenn man
gerade durch die Verstärkung des
Denkens darauf kommt: Dieses
gewöhnliche Denken, das man
entwickelt, indem man die äußere
Welt anschaut, das man entwickelt,
wenn man wieder nachdenkt über das,
was man in der äußeren Welt erfahren
hat, dieses gewöhnliche Denken ist
im Grunde genommen nur etwas, was
ganz und gar in Bildern verläuft. Es
ist etwas, was unmittelbar, so wie
es auftritt, keine Wirklichkeit hat.
Da kommt ein Augenblick, wo sich,
wenn man die Geistesentwickelung der
neueren zivilisierten Menschheit
verfolgt hat, etwas in die Seele
hineinstellt, was wiederum
erschütternd wirkt. Es ist
merkwürdig für den, der wirklich
solche Erfahrungen gemacht hat, wie
ich sie eben geschildert habe, zu
vernehmen, daß einer der größten
Geister der Menschheit, einer der
größten Denker dieser Menschheit,
der erste Träger der neueren
geschichtlichen
Weltanschauungsentwickelung,
Cartesius, Descartes, den
merkwürdigen Satz ausgesprochen hat:
«Ich denke, also bin ich. Cogito
ergo sum.» Daß Descartes diesen Satz
ausgesprochen hat, für den
wirklichen Geistesforscher ist es
ein Beweis, daß er nicht wirklich in
die geistige Welt hineingeschaut
hat, daß Descartes nicht bis zu
jenem verstärkten Denken gekommen
ist, von dem ich eben als auf solche
Übungen gebaut, wie ich sie anführe
in meinem Buche «Wie erlangt man
Erkenntnisse der höheren Welten?»,
gesprochen habe. Denn kommt man
dazu, dann spricht man das Wort, das
Descartes aussprechen wollte,
anders, dann sagt man: Ich denke,
also bin ich nicht. Denn solange man
mit seiner Seele im gewöhnlichen
Denken verharrt, ist man nicht. Das
Denken ist Bild, und was sich in ihm
abbildet, das wird man erst gewahr,
wenn man dieses Denken verstärkt, so
daß man es nicht so schattenhaft
erlebt, wie man das gewöhnliche
Denken erlebt, sondern daß man es
erlebt wie durchdrungen vom Willen;
daß man es so erlebt, wie ich es
dargestellt habe als reines Denken
schon im Jahre 1892 in meiner
«Philosophie der Freiheit».
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Quand on vit cette
pensée comme active, active en
soi-même, alors on sait que la
pensée ordinaire est une image
d'ombre d'une réalité, qu'on n'est
pas dans le mouvement de pensée
qu'on accomplit. Il s'ensuit donc
aussi pour le vrai échange
d’esprit/la vraie circulation
d’esprit, le vrai chercheur
spirituel, qu'en renforçant toujours
de nouveau cette pensée par
l'expérience tranquille de pensées
avec lesquelles il remplit lui-même
sa conscience de façon méditative,
c’est ainsi comme s'il grandissait,
avec cette pensée, dans une réalité.
Tandis qu'il se sentait autrefois
libre dans la pensée à force
d’ombre, il ressent maintenant
quelque chose comme une noyade
spirituelle. Et tout de suite à
cause de cela il doit rendre toute
son âme d'humain
psychiquement-spirituellement forte
et vigoureuse afin qu'elle soit
armée contre ce qui s'oppose à la
pensée renforcée, qui est
intérieurement pour l'âme comme une
noyade, comme une extinction de la
conscience. On doit se vivre avec
une conscience forte dans cette
pensée renforcée. Ainsi, par la
perception spirituelle immédiate, en
renforçant la pensée, on fait
réellement l'expérience de l'ombre
de la pensée ordinaire. Et alors
vient ce point dans la vie qui, à
nouveau, et d’ailleurs plus encore
que tout ce que je pouvais
mentionner plus tôt, frappe dans
cette vie humaine à la façon d’un
éclair bouleversant. C'est un point
où l’on apprend à reconnaître ce
qu’est le penser et le représenter
ordinaires sont en réalité dans leur
puissance d’ombre, dans sa
picturalité. On apprend à
reconnaître que c'est l'ombre de ce
que l'on a vécu dans un monde
purement spirituel avant la
naissance, ou disons avant la
conception, l'ombre de la réalité
que l'on appelle la réalité
prénatale. La vie des humains dans
l'esprit, avant la naissance, avant
la conception, cela on le vit, on le
ressent dans la pensée
intensifiée/renforcée. Et alors on
apprend à reconnaître ce par quoi on
a réellement/en fait la force de la
pensée, de la pensé ordinairement.
Par cela on a la force de la pensée
ordinaire, parce qu'on a mené un
genre différent de vie dans le monde
spirituel avant la naissance ou
avant la conception. Et cet autre
sorte de vie se paralyse selon cette
réalité, cela devient une pure
ombre, et nous faisons l'expérience
de l'ombre dans notre représenter,
dans notre penser. Le temps devient
comme de l'espace. On regarde en
arrière sur la période prénatale,
sur la période avant la conception.
On regarde en arrière dans le monde
spirituel et on regarde cette
réalité qu'on y a vécue. Et tout
comme un phénomène spatial agit sur
un autre phénomène spatial qui en
est éloigné, ainsi le temps agit
comme l'espace. Dans cette
optique/façon de voir que j'ai
indiquée, la vie prénatale est
encore là. Et cela montre : en ce
que je pense, cette vie prénatale
agit dans ma vie actuelle. Je suis,
en ce que je pense, dépendant de
cette vie prénatale. Cela brille
dans mon entité d’âme et à travers
cela je peux penser.
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16
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Wenn man dieses
Denken erlebt als Aktives, in sich
Tätiges, dann weiß man, daß das
gewöhnliche Denken ein Schattenbild
ist einer Wirklichkeit, daß man
nicht ist in der Bewegung des
Denkens, die man vollbringt. Daher
ergibt sich auch dem wirklichen
Geistverkehr, dem wirklichen
Geistesforscher, daß er, indem er
dieses Denken immer wieder verstärkt
durch ruhiges Erleben von Gedanken,
mit denen er selbst sein Bewußtsein
meditativ ausfüllt, es so ist, als
ob er mit diesem Denken hineinwüchse
in eine Wirklichkeit. Während er
früher sich frei fühlte im
schattenhaften Denken, fühlt er
jetzt etwas wie ein geistiges
Ertrinken. Und gerade deshalb muß er
seinen ganzen Menschen
seelisch-geistig stark und kräftig
machen, damit er gewappnet ist gegen
das, was sich entgegenstellt dem
verstärkten Denken, das innerlich
seelisch wie ein Ertrinken ist, wie
ein Auslöschen des Bewußtseins. Man
muß mit einem starken Bewußtsein
sich hineinleben in dieses
verstärkte Denken. So erlebt man
tatsächlich durch unmittelbar
geistige Wahrnehmung, indem man das
Denken verstärkt, die
Schattenhaftigkeit des gewöhnlichen
Denkens. Und dann kommt derjenige
Punkt im Leben, der wiederum, und
zwar noch mehr als alles, was ich
früher erwähnen konnte, blitzartig
erschütternd in dieses menschliche
Leben hineinschlägt. Das ist der
Punkt, in dem man erkennen lernt,
was das gewöhnliche Denken und
Vorstellen eigentlich ist in seiner
Schattenhaftigkeit, in seiner
Bildhaftigkeit. Man lernt erkennen,
daß es der Schatten ist desjenigen,
was man durchlebt hat in einer rein
geistigen Welt vor der Geburt oder
sagen wir vor der Empfängnis, der
Schatten der Wirklichkeit, die man
vorgeburtliche Wirklichkeit nennt.
Das Leben des Menschen im Geiste,
vor der Geburt, vor der Empfängnis,
das erlebt man, das verspürt man in
dem verstärkten Denken. Und dann
lernt man erkennen, wodurch man
eigentlich die Kraft des Denkens,
des gewöhnlichen Denkens hat.
Dadurch hat man die Kraft des
gewöhnlichen Denkens, daß man vor
der Geburt oder vor der Empfängnis
ein Leben anderer Art in der
geistigen Welt geführt hat. Und
dieses Leben anderer Art lähmt sich
dieser Wirklichkeit nach ab, das
wird zum bloßen Schatten, und den
Schatten erleben wir in unserem
Vorstellen, in unserem Denken. Die
Zeit wird wie zum Raum. Man schaut
zurück in die vorgeburtliche Zeit,
in die Zeit vor der Empfängnis. Man
schaut zurück in die geistige Welt,
und man schaut jene Wirklichkeit,
die man da erlebt hat. Und wie eine
Raumerscheinung wirkt auf eine
andere Raumerscheinung, die von ihr
entfernt ist, so wirkt die Zeit wie
der Raum. In dieser Anschauung, die
ich angedeutet habe, da ist das
vorgeburtliche Leben noch da. Und es
zeigt sich: indem ich denke, wirkt
herein dieses vorgeburtliche Leben
in mein jetziges Leben. Ich bin,
indem ich denke, abhängig von diesem
vorgeburtlichen Leben. Das scheint
in meine Seelenwesenheit herein und
dadurch kann ich denken.
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En bref, ce qui est
appelé l'esprit humain, indépendant
de la vie du corps, devient une
façon de voir, mais une façon de
voir vers laquelle on doit d’abord
se frayer par des luttes intérieures
de l'âme. Et maintenant, maintenant
la lumière vient dans la façon de
voir de l'âme ordinaire. Maintenant
on sait, quand on croit dans la vie
ordinaire que le penser, le
ressentir et le vouloir cela ne se
tient en aucun pendant avec le corps
- ainsi ce doit être ainsi, parce
que dans cette vie ordinaire de
l'âme, dans ce représenter, on a
seulement un reflet d'une réalité
qui s’est paralysée avec notre
naissance. Maintenant on sait que
l'âme est en fait encore autre chose
que ce qui vit avec nous depuis
notre naissance. Et maintenant,
maintenant on voit, quand on sort à
nouveau dans le monde avec cette
pensée intensifiée/renforcée,
maintenant on voit quelque chose
d’autre chose que le monde des sens
ordinaire. On peut déjà aussi se
soutenir dans le monde des sens,
mais ce n'est quand-même pas
conseillé d'habitude, et je ne le
conseille pas non plus ici,
j’aimerais juste le mentionner
spécialement/particulièrement pour
l'explication : A l’instant où vous
vous efforcez pour développer une
force de représentation intérieure
de l'âme, à travers laquelle vous
venez en situation de représenter,
par exemple, une prairie verte
purement par la force intérieure de
votre âme d'une manière complètement
différente que verte, notamment dans
la couleur de la fleur de pêcher -
cela demande un fort effort
intérieur/une forte persévérance
intérieure, alors cet effort
intérieur que vous
fournissez/produisez pour ne pas
voir le vert, pour ne pas voir la
contre-couleur de l'âme, pas la
contre-couleur physique, alors cet
effort agit/œuvre ainsi qu'il vous
soutient pour créer cette pensée
forte, renforcée dont je viens de
parler. Mais alors vous pouvez aussi
juger d'autres expériences
extérieures différemment que par la
pensée ordinaire.
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17
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Kurz, das, was man
den Menschengeist nennt, unabhängig
vom Leibesleben, das wird zu einer
Anschauung, aber zu einer
Anschauung, zu der man sich erst
durch innere Seelenkämpfe
hindurchringen muß. Und jetzt, jetzt
kommt Licht in die gewöhnliche
Seelenanschauung. Jetzt weiß man,
wenn man im gewöhnlichen Leben
glaubt: Da hat man das Denken, das
Fühlen, das Wollen, das steht mit
dem Leibe in keinem Zusammenhang —
so muß das so sein, weil man ja in
diesem gewöhnlichen Seelenleben, in
diesem Vorstellen nur einen Abglanz
hat einer Wirklichkeit, die sich
abgelähmt hat mit unserer Geburt.
Jetzt weiß man, daß die Seele
eigentlich etwas anderes noch ist
als dasjenige, was seit unserer
Geburt mit uns lebt. Und jetzt,
jetzt schaut man, wenn man mit
diesem verstärkten Denken nun
wiederum in die Welt hinaustritt,
jetzt schaut man noch etwas anderes
als die gewöhnliche Sinnesweit. Man
kann sich schon auch in der
Sinneswelt unterstützen, doch wird
das gewöhnlich nicht angeraten, und
ich rate es auch hier nicht, ich
möchte es nur zur Erklärung
besonders anführen: In dem
Augenblick, wenn Sie sich bemühen,
eine innere Vorstellungsstärke der
Seele zu entwickeln, durch die Sie
in die Lage kommen, zum Beispiel
eine grüne Wiese rein durch Ihre
innere Seelenkraft ganz anders
vorzustellen als grün, nämlich etwa
in der Pfirsichblüten-Farbe — es
gehört eine starke innere
Anstrengung dazu —, dann wirkt diese
innere Anstrengung, die Sie
aufbringen, um das Grün nicht zu
sehen, um die seelische Gegenfarbe,
nicht die physikalische Gegenfarbe,
zu sehen, dann wirkt diese
Anstrengung so, daß sie Sie
unterstützt zur Erzeugung jenes
kräftigen, jenes erstarkten Denkens,
von dem ich eben gesprochen habe.
Dann aber können Sie auch andere
äußere Erfahrungen anders beurteilen
als durch das gewöhnliche Denken.
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Alors vous faites
face à l'autre personne, vous entrez
dans un quelque rapport avec lui, et
vous vous dites - pas dans tous les
cas, mais dans certains pendants
avec les autres humains, aussi dans
certains pendants avec d'autres
êtres de la nature, absolument avec
le monde - vous vous dites : Oh, ce
n'est pas pour rien que j'ai avancé
à renforcer mon penser, je suis
devenu capable dans cette pensée
renforcée de sauter les limites de
la nature, de regarder derrière les
limites de la nature. Mais je
regarde alors ce qui m’atteint dans
la vie autrement que lorsque je me
tenais à ces frontières et aux
limites de la connaissance. Je vois
alors ce qui entre dans ma vie comme
un destin, comme des événements du
destin, comme un effet des vies
terrestres précédentes, que j'ai
traversées avant que je sois arrivé
à cette vie dans le monde spirituel
entre la mort et une nouvelle
naissance, dont je viens justement
de dire, qu’elle se reflète dans le
représenter et le penser ordinaires.
Bref, ce que la science de l'esprit
d'orientation anthroposophique a à
dire de la vie de l'âme humaine dans
le monde spirituel, a à dire des
vies répétées sur terre, n'est pas
une théorie grise, n'est pas une
hypothèse, cela ne sera aussi pas
exprimé comme quelque chose qui est
imaginé, mais cela sera exprimé
comme le résultat de ces
connaissances et observations
auxquelles on parvient lorsqu'on se
prépare pour elles, comme je l’ai
justement indiqué et comme vous le
trouverez exposé plus loin dans mon
livre « Comment atteint-on des
connaissances des mondes
supérieurs ? ».
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18
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Dann treten Sie dem
anderen Menschen gegenüber, Sie
kommen mit ihm in irgendein
Verhältnis, und Sie sagen sich —
nicht bei allen, aber bei gewissen
Zusammenhängen mit dem anderen
Menschen, auch bei gewissen
Zusammenhängen mit anderen Wesen der
Natur, mit der Welt überhaupt —, Sie
sagen sich: Oh, ich bin nicht
umsonst dazu vorgedrungen, mein
Denken zu verstärken, ich bin in
diesem erstarkten Denken fähig
geworden, die Naturgrenzen zu
überspringen, hinter die
Naturgrenzen zu schauen. Dann aber
schaue ich dasjenige, was mich im
Leben trifft nun auch anders, als da
ich an diesen Grenzen wie an
Erkenntnisgrenzen gestanden habe.
Dann schaue ich dasjenige, was als
Schicksal, als Schicksalsereignisse
in mein Leben hereindringt, als eine
Wirkung von früheren Erdenleben, die
ich durchgemacht habe, bevor ich zu
jenem Leben in der geistigen Welt
zwischen dem Tode und einer neuen
Geburt vorgedrungen bin, von dem ich
eben gesagt habe, daß es sich in dem
gewöhnlichen Vorstellen und Denken
spiegelt. Kurz, was anthroposophisch
orientierte Geisteswissenschaft zu
sagen hat von dem Leben der
menschlichen Seele in der geistigen
Welt, zu sagen hat von den
wiederholten Erdenleben, ist nicht
eine graue Theorie, ist nicht eine
Hypothese, das wird auch nicht als
etwas ausgesprochen, was erdacht
ist, sondern das wird ausgesprochen
als das Ergebnis jener Erkenntnisse
und Beobachtungen, zu denen man erst
vordringt, wenn man sich so
vorbereitet für sie, wie ich es eben
angedeutet habe und wie Sie es
weiter ausgeführt finden in meinem
Buche «Wie erlangt man Erkenntnisse
der höheren Welten?».
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J'ai maintenant tout
d'abord indiqué aujourd'hui le
chemin vers les mondes
suprasensibles d’après un côté. Sur
tout le pendant de l'être humain
suprasensible, je viendrai à parler
après-demain. Car j’ai encore
discuter aujourd'hui de l'autre
frontière où vient l'humain
connaissant spirituellement, cette
autre frontière où il doit mener
justement ainsi une dure lutte
intérieure comme à la frontière des
phénomènes naturels. Cette autre
frontière est celle que j’aimerais
appeler la frontière vis-à-vis de
son propre être intérieur humain.
C'est la frontière sur laquelle
l'humain veut souvent se tromper
lui-même en devenant un mystique au
sens ordinaire. Tout comme le
scientifique de l’esprit doit vivre
beaucoup plus intensivement avec la
science de la nature que le
scientifique de la nature lui-même,
parce que le scientifique de la
nature arrive juste seulement à ses
résultats et ses connaissances
habituelles, mais le scientifique de
l’esprit doit avoir des
expériences/vécus, des
expériences/vécus de lutte avec la
science de la nature, ainsi le
scientifique de l’esprit doit aussi
vraiment passer par tout ce sur quoi
le mystique se construit, ce dont le
mystique se réjouit souvent
intérieurement. Mais en même temps
il doit passer par une lutte
intérieure avec cette joie, avec
cette édification. Tandis que le
mystique ordinaire croit tout de
suite qu'il peut atteindre les
questions éternelles d'abord par un
certain approfondissement de sa
propre intériorité, le vrai
chercheur de l’esprit, en pénétrant
dans cet être intérieur de l'humain,
d’après le modèle du mystique
ordinaire, se retrouve avec le doute
le plus sévère, l'incertitude la
plus terrible. Tout comme avec la
science de la nature, le chercheur
de l’esprit a à lutter avec le
mysticisme, mais maintenant vers
dedans. Justement aussi peu que le
scientifique de l’esprit a la
permission de rester à la science
ordinaire de la nature et à ses
limites, justement aussi peu il a la
permission de rester au mysticisme
ordinaire. Car tout de suite en ce
qu'il s’immerge consciencieusement
et sans illusions dans l'intériorité
humaine, naissent/apparaissent les
doutes et les incertitudes vis-à-vis
de la mystique/du mysticisme
ordinaire. Tout de suite parce qu'il
développe ce que j’ai justement
caractérisé : le penser intensifié ;
parce qu'il voit clairement dans ce
qui surgit par la mystique,
chez/dans laquelle beaucoup d’humain
se sentent si bien qu'ils se croient
reposer dans la substance divine
elle-même lorsqu'ils
s'approfondissent mystiquement
intérieurement, c’est pourquoi le
chercheur de l’esprit ne peut pas
rester à cette mystique, car il a
appris à ne pas s’adonner à des
illusions lors de cette observation.
Il a appris à combattre vraiment
toute fantaisie. Il s'est formé à
une pensée scientifique strictement
disciplinée. Et ainsi il voit
bientôt à travers ce que le mystique
appelle une vie avec son être
intérieur divin, avec son humain
supérieur, n'est rien d'autre que
l'expérience de toutes sortes de
réminiscences inconscientes, que
l’on interprète seulement pas
correctement parce qu'elles se sont
mal incorporées à l'âme ou parce
qu'elles sont submergées/recouvertes
vis-à-vis de la mémoire.
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19
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Ich habe nun heute
zunächst nach dieser einen Seite hin
den Weg in die übersinnlichen Welten
angedeutet. Auf den ganzen
Zusammenhang des übersinnlichen
Menschen werde ich übermorgen zu
sprechen kommen. Denn ich habe heute
noch zu erörtern die andere Grenze,
an die der geistig erkennende Mensch
kommt, jene andere Grenze, an der er
ebenso einen harten inneren Kampf
auszuführen hat wie an der Grenze
der Naturerscheinungen. Jene andere
Grenze ist diejenige, welche ich
nennen möchte die Grenze gegenüber
dem eigenen menschlichen Innern. Es
ist die Grenze, über die sich der
Mensch oftmals hinwegtäuschen will
dadurch, daß er in gewöhnlichem
Sinne zum Mystiker wird. So wie der
Geistesforscher viel intensiver mit
der Naturwissenschaft leben muß als
der Naturforscher selber, weil der
Naturforscher eben nur zu seinen
gewöhnlichen Ergebnissen und
Erkenntnissen kommt, der
Geistesforscher aber Erlebnisse,
Kampfeserlebnisse mit der
Naturwissenschaft haben muß, so muß
der Geistesforscher auch wirklich
alles dasjenige durchmachen, an dem
sich der Mystiker erbaut, an dem
sich der Mystiker oftmals innerlich
erfreut. Aber er muß zu gleicher
Zeit einen inneren Kampf gerade mit
dieser Freude, mit dieser Erbauung
durchmachen. Während der gewöhnliche
Mystiker gerade glaubt, an
Ewigkeitsfragen zunächst durch ein
gewisses Vertiefen in das eigene
Innere zu kommen, bleibt dem
wirklichen Geistesforscher, indem er
zu diesem Inneren des Menschen nach
dem Vorbilde des gewöhnlichen
Mystikers vordringt, gerade da der
herbste Zweifel, die furchtbarste
Ungewißheit bestehen. Ebenso wie mit
der Naturwissenschaft, hat der
Geistesforscher mit der Mystik,
jetzt aber nach innen, zu kämpfen.
Ebensowenig wie der Geistesforscher
bei der gewöhnlichen
Naturwissenschaft und ihren Grenzen
stehenbleiben darf, ebensowenig darf
er stehenbleiben bei der
gewöhnlichen Mystik. Denn gerade,
indem er gewissenhaft und ohne
Illusionen sich in das menschliche
Innere versenkt, entstehen ihm
gegenüber der gewöhnlichen Mystik
die Zweifel und Ungewißheiten.
Gerade weil er das entwickelt, was
ich eben charakterisiert habe: das
verstärkte Denken; weil er klar
hineinsieht in das, was durch Mystik
auftritt, bei der sich viele
Menschen so wohl fühlen, daß sie
sich in der göttlichen Substanz
selber ruhend glauben, wenn sie sich
innerlich mystisch vertiefen,
deshalb kann der Geistesforscher bei
dieser Mystik nicht stehen bleiben,
denn er hat gelernt, sich bei dieser
Beobachtung keinen Illusionen
hinzugeben. Er hat gelernt, alle
Phantastik wirklich zu bekämpfen. Er
hat sich herangeschult an streng
diszipliniertem, wissenschaftlichem
Denken. Und so durchschaut er bald,
daß dasjenige, was der Mystiker ein
Leben mit seinem göttlichen Inneren,
mit seinem höheren Menschen nennt,
nichts anderes ist als das Erleben
von allerlei unbewußten
Reminiszenzen, die man nur, weil sie
sich der Seele schlecht einverleibt
haben oder weil sie dem Gedächtnis
gegenüber überschüttet sind, nicht
richtig deutet.
|
Voyez-vous,
j’aimerais en provoquer une
représentation que le chercheur de
l’esprit ne se laisse pas aveugler
par de quelques illusions, que tout
de suite la vraie essence de la
recherche spirituelle qui conduit
au-delà de toute fantaisie par une
discipline intérieure, par un
entraînement intérieur strict. C’est
pourquoi, le chercheur spirituel
n'est pas en état de se calmer à ce
à quoi le mystique ordinaire se
calme. Il voit cela comme une
réminiscence subjective ; il le voit
comme quelque chose ce sur quoi
l'humain ordinaire, en ce qu’il
s'approfondit mystiquement, s’adonne
à toutes sortes d'illusions. Mais le
scientifique de l’esprit se rend
compte d'une chose : on ne peut pas
parvenir à quelque chose qui est
vraiment l'âme humaine au moyen de
cet approfondissement intérieur
ordinaire. On atteint là justement
aussi peu une vraie réalité, comme
on n’atteint pas une vraie réalité
par la pensée ordinaire non
renforcée. On atteint seulement
l’élévation d’un certain égoïsme
raffiné de l'âme. On se sent si bien
et à l'aise à intérieurement, quand
on peut se dire que l'âme
d’approfondi dans l'humain divin, et
du genre. Dans ce confort, dans cet
égoïsme raffiné vivent beaucoup de
ceux qui sont tout de suite vénérés
comme des mystiques. Le scientifique
de l’esprit doit voir à travers
l’état réel des faits, car lui
devient clair, tout de suite parce
qu'il a sa pensée renforcée, ce qui
est disponible en fait pour fait
vis-à-vis de ce mysticisme
intérieur. Il lui devient clair que
s'il pouvait pénétrer à l'intérieur
de l'humain jusqu'au noyau divin et
d’âme de l'humain de la façon
ordinaire, on n'aurait alors pas à
nouveau une force de l'âme dont on a
si urgemment besoin pour la vie
pratique et sociale ordinaire : on
n'aurait pas la force de la
mémoire/du souvenir, la force du
souvenir. On doit la force de la
mémoire, la force du souvenir,
seulement au fait/à la circonstance
qu'on ne peut pas plonger dans
l'être humain complet/l’entité
humaine complète par l'expérience
intérieure au sens ordinaire. Le
chercheur spirituel en vient alors à
acquérir un aperçu intérieur de la
façon dont on peut réellement
s'immerger dans cet être intérieur,
à nouveau par une sorte de
renforcement de la vie ordinaire de
l'âme.
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20
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Sehen Sie, davon
möchte ich eine Vorstellung
hervorrufen, daß der Geistesforscher
sich nicht blenden läßt von
irgendwelchen Illusionen; daß gerade
das wahre Wesen der Geistesforschung
über alle Phantastik durch eine
innere Disziplinierung, durch eine
strenge innere Schulung hinwegführt.
Daher ist der Geistesforscher auch
nicht imstande, sich zu beruhigen
bei dem, wobei sich der gewöhnliche
Mystiker beruhigt. Das sieht er an
als subjektive Reminiszenzen; das
sieht er an als etwas, worüber sich
der gewöhnliche Mensch, indem er
sich mystisch vertieft, allerlei
Illusionen hingibt. Dem
Geistesforscher aber wird eines
klar: daß man gar nicht auf dem Wege
dieser gewöhnlichen inneren
Vertiefung zu irgend etwas, was
wirklich die menschliche Seele ist,
vordringen kann. Man gelangt da
ebensowenig zu einer wahren
Wirklichkeit, wie man durch das
gewöhnliche, unverstärkte Denken zu
einer wahren Wirklichkeit gelangt.
Man gelangt nur zu der Erhöhung
eines gewissen raffinierten
Seelenegoismus. Man fühlt sich
innerlich so wohl und behaglich,
wenn man sich sagen kann, die Seele
vertieft sich in den göttlichen
Menschen, und dergleichen. In dieser
Behaglichkeit, in diesem
raffinierten Egoismus leben viele
von denjenigen, die gerade als
Mystiker verehrt werden. Der
Geistesforscher muß hier den wahren
Tatbestand durchschauen, denn ihm
wird, gerade dadurch, daß er sein
erstarktes Denken hat, klar, was für
eine Tatsache eigentlich gegenüber
dieser inneren Mystik vorliegt. Ihm
wird klar, daß, wenn man auf die
gewöhnliche Art da hinunterdringen
könnte in das menschliche Innere bis
zum göttlich-seelischen Kern des
Menschen, man dann eine Kraft der
Seele wiederum nicht haben würde,
die man für das gewöhnliche
praktische und soziale Leben so
äußerst notwendig braucht: man würde
nicht haben die Kraft der
Erinnerung, die Kraft des
Gedächtnisses. Man verdankt die
Kraft der Erinnerung, die Kraft des
Gedächtnisses nur dem Umstand, daß
man nicht durch innerliches Erleben
in gewöhnlichem Sinne
hinuntertauchen kann in die volle
menschliche Wesenheit. Der
Geistesforscher gelangt dann dazu,
eine innere Einsicht zu erwerben,
wie man in dieses Innere des
Menschen wirklich untertaucht
wiederum durch eine Art Erstarkung
des gewöhnlichen Seelenlebens.
|
Voyez-vous, cette vie
ordinaire de l'âme se déroule donc
dans une très large étendue bien,
bien inconsciemment. Car ne
sommes-nous pas en fait un autre
chaque jour dans la vie ? L’humain
qui s'élève aussi seulement à une
introspection superficielle,
remarque déjà quelque chose de ce
qu'il est intérieurement fortement
touché en soi par les expériences de
chaque jour. Qu’on pense seulement
comment l'âme devient autre en ce
qu’elle expérimente/vit ceci ou cela
de jour en jour, de semaine en
semaine, d'année en année. Qu’on
pense comment nous sommes autres de
temps à temps, en ce que nous
accomplissons ainsi notre vie entre
la naissance et la mort, comment
nous devenons toujours autres. Seul
l'être humain passe par/traverse ce
devenir très inconscient, il ne
s'observe pas en cela, et il ne
développe avant tout pas la volonté
de se faire toujours un autre. Dans
la vie ordinaire, il développe
seulement un degré restreint
d'autodiscipline, d'auto-éducation.
Par l’augmentation de cette
autodiscipline, cette
auto-éducation, par le
se-prendre-en-main-soi-même
conscient, l’humain en vient à se
reconnaître vraiment comme un être
en devenir dans la vie. Quand nous
ne nous abandonnons pas seulement à
la vie telle qu'elle nous place en
soi, nous laissant, pour ainsi dire,
former passivement par la vie, mais
quand nous nous mettons activement à
nous former, à nous éduquer, de
sorte que nous nous disons
souvent : aujourd’hui tu ne
peux pas cela, tu feras ceci ou
cela, afin que tu arrive dans ceci
ou cela - bref, quand on prend en
main/dedans, dans sa propre volonté,
ce qu'est l'auto-éducation, et en
devient toujours plus conscient et
en fait un exercice ; quand on le
fait systématiquement, alors une
autre force s'ajoute à la pensée
renforcée. Les détails, qui sont
nombreux, se trouvent dans le livre
mentionné. Quand on fait cela, alors
la volonté devient autre chose que
ce qu'elle est. Alors la volonté
devient ainsi qu'elle est
imprégnée/parcourue par la pensée,
qu'elle se révèle comme si elle
était tissée de lumière. Tandis que
la volonté nous reste sinon quelque
chose de très sombre, qui est
seulement stimulée par les pensées
de la tête, lorsque nous nous sommes
entraînés comme je l'ai évoqué, une
pensée nous vient/jaillit en
vis-à-vis de ces efforts de la
volonté. Le monde dans lequel nous
nous mouvons intentionnellement sera
parcouru de pensées. Le monde ne
devient pas seulement une image
sensorielle, le monde devient une
grande tissage de pensées du monde
parce que notre volonté est devenue
active de cette manière. Et alors,
de ces pensée des mondes nous
viennent des connaissances, qui
peuvent se joindre aux autres que
j'ai mentionnées.
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21
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Sehen Sie, dieses
gewöhnliche Seelenleben verläuft ja
in sehr weitem Umfange recht, recht
unbewußt. Denn sind wir nicht
eigentlich im Leben jeden Tag ein
anderer? Der Mensch, der auch nur zu
einer oberflächlichen
Selbstbeobachtung aufsteigt, der
merkt schon etwas davon, daß er in
sich innerlich kräftig berührt wird
von den Erlebnissen eines jeden
Tages. Man denke nur, wie die Seele
anders wird, indem sie von Tag zu
Tag, von Woche zu Woche, von Jahr zu
Jahr dieses oder jenes erlebt. Man
denke, wie wir andere von Zeit zu
Zeit sind, indem wir so unser Leben
zwischen der Geburt und dem Tode
absolvieren, wie wir immer andere
werden. Allein der Mensch macht
dieses Werden sehr unbewußt durch,
er beobachtet sich dabei nicht, und
er entwickelt vor allen Dingen nicht
den Willen, sich selber immer zum
andern zu machen. Er entwickelt im
gewöhnlichen Leben nur einen
geringen Grad von Selbstzucht, von
Selbsterziehung. Durch Erhöhung
dieser Selbstzucht, dieser
Selbsterziehung, durch das bewußte
Sich-selbst-in-dieHand-Nehmen,
gelangt der Mensch dazu, sich
wirklich als Werdender im Leben zu
erkennen. Wenn wir uns dem Leben
nicht nur so, wie es uns in sich
hineinstellt, überlassen, uns
gleichsam passiv durch das Leben
schulen lassen, sondern wenn wir
aktiv darauf losgehen, uns selber zu
formen, uns zu erziehen, so daß wir
uns oftmals sagen: Heute kannst du
das nicht, du wirst das und das tun,
damit du in das oder jenes
hineinkommst —, kurz, wenn man in
seinen eigenen Willen das, was
Selbsterziehung ist, hereinnimmt,
und immer bewußter darin wird und
dies zur Übung macht; wenn man das
systematisch durchführt, dann kommt
zu dem erstarkten Denken eine andere
Kraft hinzu. Einzelheiten darüber,
deren es viele gibt, finden Sie
wiederum in dem angeführten Buche.
Wenn man das durchführt, dann wird
der Wille zu etwas anderem, als er
ist. Dann wird der Wille so, daß er
gedankendurchzogen ist, daß er sich
enthüllt wie lichtdurchwoben.
Während uns der Wille sonst etwas
sehr Dunkles bleibt, das nur
angeregt wird durch die Gedanken des
Kopfes, leuchtet uns aus jenen
Anstrengungen des Willens dann, wenn
wir uns so geschult haben, wie ich
es angedeutet habe, ein Gedanke
entgegen. Es wird uns die Welt, in
der wir uns willentlich bewegen,
ganz von Gedanken durchzogen. Die
Welt wird nicht nur ein Sinnenbild,
die Welt wird ein großes Gewebe von
Weltengedanken dadurch, daß unser
Wille in dieser Weise aktiv geworden
ist. Und dann werden uns aus diesen
Weltengedanken Erkenntnisse, die
sich zu den anderen, die ich
angeführt habe, hinzugesellen
können.
|
Si on a réussi cette
autre lutte avec la mystique, on a
reconnu la volonté comme étant
emplie de pensées du monde, alors la
vie s'étend/s’élargit d'après un
autre côté, toutefois ainsi que
maintenant quelque chose apparaît,
ce pour quoi on doit à nouveau être
préparé en conséquence afin qu'aucun
dommage ne vienne dans la vie de
l'âme. Là aussi vous trouverez plus
de détails à ce sujet dans le livre
mentionné. Des dommages pourraient
se produire dans l'âme parce que
dans les moments où l'on regarde
maintenant dans le monde spirituel à
travers cet autre, cette force de
volonté trans-éclairée de pensées du
monde, on regarde dans le monde
spirituel, on doit renoncer à la
mémoire, sans la capacité de se/au
patrimoine de souvenir. A ce que
l'on regarde si spirituellement, on
ne peut plus se souvenir de nouveau.
Quand aujourd'hui j'ai exploré
quelque chose spirituellement sur
les chemins de l'entraînement, que
je vous ai justement exposés comme
l'entraînement de la volonté, et que
demain je veux vous le raconter,
alors je ne peux pas le sortir de ma
mémoire, mais je peux seulement vous
le raconter lorsque je refais tout
ce qui à conduit à l'expérience,
afin que cela se tienne à nouveau
devant mon âme. On doit renoncer à
la mémoire réelle. Mais pour cela,
l'intérieur humain se place
maintenant devant l'âme, cet
intérieur humain qui ne peut être
expérimenté par la mystique
ordinaire. On en fait l'expérience
après avoir réussi la lutte avec le
mysticisme ordinaire, après avoir
surmonté ce qui vous adapte au
patrimoine de la mémoire dans la
vie. Tout comme la pensée ordinaire
ou le monde de représentation est
l'ombre de la vie prénatale, ains on
voit ce qui vit dans la volonté qui
sinon reste si sombre - ce qui vit
sous la mémoire, ce qui est
spirituellement caché dans le corps
humain, mais ne peut être vu parce
que sinon nous n'aurions aucune
mémoire dans la vie ordinaire -, on
le voit alors comme ce qui reste
comme une semence/un germe lorsque
l’humain a passé la porte de la
mort. Alors on apprend à reconnaître
par la contemplation, par la
perception, ce qu’à l’humain plane
plein de pressentiment comme
immortalité de l'âme. Alors, on
apprend à unir/fusionner connaissant
ce qui est spirituellement vivant
après la mort de l’humain avec ce
qui était spirituellement vivant
avant la naissance de l’humain,
alors on apprend à reconnaître
l'éternel dans la nature humaine.
|
22
|
Hat man diesen
anderen Kampf mit der Mystik
bestanden, hat man den Willen als
weltgedankenerfüllt erkannt, dann
erweitert sich das Leben nach einer
anderen Seite hin, allerdings so,
daß jetzt etwas auftritt, wozu man
wiederum entsprechend vorbereitet
sein muß, damit nicht Schaden in das
Leben der Seele kommt. Auch darüber
finden Sie Näheres in dem genannten
Buche. Es würde Schaden in der Seele
entstehen können, weil man in den
Momenten, wo man nun durch diese
andere, diese
weltgedankendurchleuchtete
Willenskraft in die geistige Welt
hineinschaut, auf das Gedächtnis,
auf das Erinnerungsvermögen
verzichten muß. An dasjenige, was
man so geistig schaut, kann man sich
nicht wieder erinnern. Wenn ich
heute auf den Wegen der Schulung,
die ich Ihnen eben angeführt habe
als die Schulung des Willens, etwas
geistig erforscht habe und morgen es
Ihnen erzählen will, dann kann ich
das nicht aus meiner Erinnerung
herausholen, sondern ich kann es
Ihnen nur erzählen, wenn ich all die
Veranstaltungen wieder mache, die zu
dem Erlebnis geführt haben, so daß
es neuerdings vor meiner Seele
steht. Auf die eigentliche
Erinnerung muß man verzichten. Dafür
aber stellt sich jetzt das
menschliche Innere vor die Seele
hin, jenes menschliche Innere, das
man durch gewöhnliche Mystik nicht
erleben kann. Man erlebt es, nachdem
man den Kampf mit der gewöhnlichen
Mystik bestanden hat, nachdem man
dasjenige überwunden hat, was einen
an das Erinnerungsvermögen im Leben
anpaßt. Da erlebt man, so wie die
gewöhnliche Gedanken- oder
Vorstellungswelt Schatten ist des
vorgeburtlichen Lebens, so schaut
man dasjenige, was im Willen lebt,
der sonst so dunkel bleibt — was
unterhalb des Gedächtnisses lebt,
was im menschlichen Leibe geistig
verborgen ist, aber nicht geschaut
werden kann, weil wir sonst keine
Erinnerung im gewöhnlichen Leben
hätten —, man schaut es dann als
das, was als Keim bleibt, wenn der
Mensch durch die Pforte des Todes
durchgeschritten ist. Dann lernt man
erkennen durch Anschauung, durch
Wahrnehmung dasjenige, was dem
Menschen ahnungsvoll vorschwebt als
die Unsterblichkeit der Seele. Dann
lernt man erkennend
zusammenschließen das nach dem Tode
vom Menschen geistig Lebende mit dem
vor der Geburt vom Menschen geistig
Lebenden, dann lernt man erkennen
das Ewige in der Menschennatur.
|
Aujourd'hui, je vous
ai décrit les chemins qui mènent aux
connaissances et observations
suprasensibles, qui mènent à ce qui
inspire à l'être humain une
conscience de l'immortalité de son
âme. Je vous ai montré que cela doit
devenir un chemin moderne pour le
développement/l’évolution de
l'humanité, sur la base de tout ce
que l'humanité a acquis dans
l’évolution religieuse et
scientifique, de s'élever à de
réelles connaissances du monde
suprasensible. Après-demain, je veux
parler de la façon dont cet humain,
en tant qu'être suprasensible, se
plzce devant notre âme.
|
23
|
Ich habe Ihnen heute
geschildert die Wege, die zu den
übersinnlichen Erkenntnissen und
Beobachtungen, die zu dem führen,
was dem Menschen eingibt ein
Bewußtsein von der Unsterblichkeit
seiner Seele. Ich habe Ihnen
gezeigt, daß es ein moderner Weg für
die Entwickelung der Menschheit
werden muß, auf Grund alles dessen,
was die Menschheit sich erworben hat
an religiöser und an
wissenschaftlicher Entwickelung,
aufzusteigen zu wirklichen
Erkenntnissen der übersinnlichen
Welt. Übermorgen will ich reden
davon, wie dieser Mensch als
übersinnliche Wesenheit sich
hinstellt vor unsere Seele.
|
Aujourd’hui, je vais
maintenant pour conclure, résumer
encore en quelques phrases ce qui me
semble être le pont entre les
conférences que j'ai données ici
cette année sur un sujet apparemment
complètement différent et les
conférences que je tient maintenant.
|
24
|
Heute will ich nun
zum Schlusse nur noch in ein paar
Sätzen zusammenfassen, was mir als
die Brücke zwischen den Vorträgen,
die ich in diesem Jahre hier über
ein scheinbar ganz anderes Gebiet
gehalten habe, und den Vorträgen,
die ich jetzt halte, erscheint.
|
Voyez-vous, j'ai
souvent dû me demander, dans les
périodes qui se sont formés à partir
des terribles expériences
sociales/vécus sociaux déjà avant le
désastre de la guerre mondiale, puis
à partir des effroyables expériences
pendant le désastre de la guerre
mondiale, et maintenant après :
qu'en est-il des représentations et
des idées, des impulsions dont les
humains ont besoin pour vraiment
façonner la vie sociale par
eux-mêmes ? Car l'humain est
contraint de façonner cette vie
sociale en fonction de l'avenir. Et
je me suis consciencieusement,
vraiment consciencieusement
renseigné dans la littérature et
partout où l'on peut se renseigner
sur le genre de représentations sur
la volonté sociale que se font les
économistes courant le pays, les
humains qui réfléchissent sur
l'économie de peuple et qui ont à
faire avec l'économie de peuple, et
à partir de quels soubassement ils
se font de telles représentations.
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25
|
Sehen Sie, ich habe
mich oftmals fragen müssen in den
Zeiten, die sich herausgebildet
haben aus den furchtbaren sozialen
Erlebnissen schon vor der
Weltkriegskatastrophe, dann aus den
Schreckenserlebnissen während der
Weltkriegskatastrophe und jetzt
nachher: Wie steht es denn
eigentlich mit den Vorstellungen und
Ideen, mit den Impulsen, die der
Mensch braucht, um das soziale Leben
wirklich von sich aus zu gestalten?
Denn der Mensch ist genötigt, gegen
die Zukunft hin dieses soziale Leben
zu gestalten. Und ich habe
gewissenhaft, wahrhaftig
gewissenhaft angefragt in der
Literatur und überall, wo man
anfragen kann, was für Vorstellungen
über das soziale Wollen sich die
landläufigen Volkswirtschafter
machen, die Menschen, die über
Volkswirtschaft nachdenken und mit
der Volkswirtschaft zu tun haben,
und aus welchen Untergründen heraus
sie sich solche Vorstellungen
machen.
|
C'est tout de suite
lors de cette recherche qui m'est
venu une expérience
particulière/singulière. Je n'ai
vraiment pas laissé cette recherche
devenir facile pour moi, ni ne suis
parti de l'immodestie de vouloir
tout critiquer à la légère. Celui
qui devient chercheur spirituel est
donc très éloigné de cette
frivolité. Il est très enclin, tout
de suite pour des raisons que vous
pouvez voir dans la conférence
d'aujourd'hui, à aller avec amour
aux idées et aux impulsions de
volonté que les humains produisent.
Mais néanmoins, je ne pouvais pas me
fermer au fait que tout de suite les
sciences sociales et éthiques
souffrent partout aujourd’hui d'une
certaine imperfection, d'un certain
manque de clarté des concepts. Dans
la pratique, vous pouvez
l’envisager/le constater quand vous
regardez les économistes de peuple
des différentes côtés, ce que l'un
dit sur la marchandise, sur le
travail, sur le capital, ce que
l'autre dit là-dessus, et ainsi de
suite. Mais ce que les gens disent,
vit dans les terribles luttes du
présent, cela se vit, cela veut se
façonner. Les humains se battent, se
battent à partir d’instinct. Ils
dressent des exigences et ne savent
pas de quoi ils parlent. C'est
quelque chose qui se charge dans
votre âme. Et là se montra
clairement à moi, je le dis
ouvertement, en quoi reposent les
véritables dégâts/dommages. Là se
montra clairement à moi que dans ces
représentations que l'on veut gagner
sur ce qui vit dans l'action
humaine, dans la production humaine,
ce qui vit dans ce qu'un humain fait
pour un autre dans l'ordre social,
et ne peut pas vivre ce qui est
donné par de pures habitudes de
pensée de science de la nature.
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26
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Mir ist gerade bei
diesem Suchen ein eigentümliches
Erlebnis geworden. Ich habe es mir
wahrhaftig nicht leicht werden
lassen, dieses Suchen, ich bin auch
nicht ausgegangen von der
Unbescheidenheit, überall eine
leichtfertige Kritik üben zu wollen.
Derjenige, der Geistesforscher wird,
ist ja ferne dieser
Leichtfertigkeit. Er ist sehr
geneigt, gerade aus Gründen, die Sie
aus dem heutigen Vortrag entnehmen
können, liebevoll auf das
einzugehen, was die Menschen
hervorbringen an Ideen, an
Willensimpulsen. Aber dennoch, ich
konnte mich nicht der Tatsache
verschließen, daß gerade die
sozialen, ja auch die ethischen
Wissenschaften heute überall an
einer gewissen Unvollkommenheit
leiden, an einer gewissen Unklarheit
der Begriffe. Praktisch können Sie
das einsehen, wenn Sie sich die
Volkswirtschafter der verschiedenen
Seiten ansehen, was der eine über
die Ware, über die Arbeit, über das
Kapital sagt, was der andere darüber
sagt und so weiter. Aber dasjenige,
was die Leute sagen, lebt in den
furchtbaren Kämpfen der Gegenwart,
es lebt sich aus, es will sich
gestalten. Die Menschen kämpfen,
kämpfen aus Instinkten heraus. Sie
erheben Forderungen und wissen
nicht, wovon sie reden. Das ist
etwas, was sich einem auf die Seele
lagert. Und da zeigte sich mir, ich
spreche das ganz unverhohlen aus,
worin der eigentliche Schaden liegt.
Da zeigte sich mir, daß in
denjenigen Vorstellungen, die man
gewinnen will über das, was im
menschlichen Tun, in der
menschlichen Hervorbringung lebt,
was in dem lebt, was ein Mensch für
den anderen in der sozialen Ordnung
tut, nicht dasjenige leben kann, was
die bloßen naturwissenschaftlichen
Denkgewohnheiten geben.
|
C'est, par exemple,
ce qui est terrible dans l'économie
nationale de Karl Marx, qu'elle se
fonde sur le modèle des habitudes de
la pensée de science de la nature,
et qu'ainsi elle n'aboutit pas à une
compréhension conforme à la réalité
de la situation sociale extérieure
de l'humanité, mais seulement à une
critique meurtrière et à la
stimulation de mouvements
révolutionnaires infructueux. C'est
la tragédie de la pensée
contemporaine. Et puis, quand on a
la possibilité d'avoir la science de
l’esprit, dont j'ai caractérisé les
chemins pour vous aujourd'hui, d'un
côté, et les grandes questions
sociales, de l'autre côté, on arrive
sur ce qu’on se dise : que
cette façon de penser, que les
humains se sont développée au cours
des trois ou quatre derniers siècles
sous l'influence de la pensée
idéologique, l'irréalité de la vie
de l’esprit, ne suffit pas pour
appréhender la vie sociale. Pour
saisir cette vie sociale, il
appartient d’effectuer un
entraînement de l'esprit qu’on peut
seulement tirer à soi au monde
spirituel lui-même. Comme dans les
marchandises, en ce qui vit comme
une circulation de marchandises sur
le marché des marchandises, est
rendu secret ce que l'humain leur
donne avec par son travail, cela on
ne le comprend pas quand on ne
l’amène pas relation aux mondes
spirituels auxquels l'âme humaine
appartient. Et ce qui repose dans le
travail d'un humain pour un autre
humain dans la vie sociale, cela on
ne le comprend pas quand on ne peut
pas entraîner sa pensée par des
pensées qui atteignent le monde
spirituel. Et ce qui est capital, on
ne l’embrassera pas dans le sens
correct quand on ne peut mesurer sa
manière d’efficacité dans sa
particularité purement matérielle à
ce que l'humain est comme être
spirituel.
|
27
|
Das ist zum Beispiel
das Furchtbare der Karl Marxschen
Nationalökonomie, daß diese ausgeht
von dem Vorbild der
naturwissenschaftlichen
Denkgewohnheiten, und daß sie
dadurch nicht zu
wirklichkeitsgemäßem Erfassen der
äußeren sozialen Lage der Menschheit
kommt, sondern nur zu einer tötenden
Kritik und zu der Anregung
unfruchtbarer revolutionärer
Bewegungen. Das ist die Tragik des
gegenwärtigen Denkens. Und da kommt
man dann, wenn man die Möglichkeit
hat, Geisteswissenschaft, deren Wege
ich Ihnen heute charakterisiert
habe, auf der einen Seite zu haben,
und die großen sozialen Fragen auf
der anderen Seite zu haben, darauf,
daß man sich sagt: Zum Erfassen des
sozialen Lebens ist diese Denkweise
nicht hinreichend, die sich die
Menschen in den letzten drei bis
vier Jahrhunderten unter dem Einfluß
des ideologischen Denkens, der
Unwirklichkeit des Geisteslebens
heranerzogen haben. Es gehört dazu,
um dieses soziale Leben zu erfassen,
eine Geistesschulung, die man nur an
der geistigen Welt selber
heranerziehen kann. Wie in den
Waren, in dem, was als
Warenzirkulation auf dem Warenmarkte
lebt, hineingeheimnißt ist
dasjenige, was ihnen der Mensch
mitgibt durch seine Arbeit, das
begreift man nicht, wenn man es
nicht in Beziehung bringt zu den
geistigen Welten, denen die
Menschenseele angehört. Und was in
der Arbeit des einen Menschen für
den andern Menschen im sozialen
Leben liegt, das begreift man nicht,
wenn man sein Denken nicht schulen
kann durch Gedanken, die in die
geistige Welt hineinreichen. Und
dasjenige, was Kapital ist, man wird
es nicht im richtigen Sinne
überblicken, wenn man seine
Wirkungsweise in seiner rein
materiellen Eigenart nicht abmessen
kann an dem, was der Mensch als
geistiges Wesen ist.
|
Bref, on n'obtient
pas de connaissances sociales sans
avoir au préalable une science de
l’esprit. C'est un fait s'est donné
à moi, et de ce fait j'ai essayé de
jeter un pont entre la science de
l’esprit et les impulsions pour
l'organisme social tri-articulé.
Comment ce pont se comportera pour
le développement/l’évolution de
l'humanité dans l'avenir, j’aurai
aussi à en parler après-demain.
J’aurai à parler de ce qui est
nécessaire pour le développement
social du présent et du futur
proche, tout de suite sur la base
d'une telle vie de l'âme, qui est en
état d’envisager à partir du bon
sens/de la saine raison analytique
humaine que ce que j'ai dit
aujourd'hui, repose sur la vérité.
|
28
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Kurz, man bekommt
keine Sozialerkenntnis, ohne vorher
Geisteswissenschaft zu haben. Das
ist eine Tatsache, die sich mir
ergeben hat, und aus dieser Tatsache
heraus versuchte ich, die Brücke zu
schlagen zwischen
Geisteswissenschaft und den Impulsen
für den dreigliedrigen sozialen
Organismus. Wie diese Brücke sich
für die Entwickelung der Menschheit
in die Zukunft hinein ausnimmt, auch
darüber werde ich übermorgen zu
sprechen haben. Ich werde zu
sprechen haben darüber, was sich
gerade auf Grundlage eines solchen
Seelenlebens, das imstande ist, aus
dem gesunden Menschenverstand heraus
einzusehen, daß das, was ich heute
gesagt habe, auf Wahrheit beruht,
ergibt an Notwendigkeiten für die
soziale Entwickelung der Gegenwart
und der nächsten Zukunft.
|
Depuis des décennies,
nous entendons toujours de nouveau,
avec un certain droit, l'appel de la
conscience actuelle/du présent : la
partie asservie de l'humanité doit
se délivrer, doit se libérer. Car
quoi qu'il puisse arriver dans la
lutte pour cette délivrance, cette
libération, cette partie asservie de
l'humanité n'aurait donc rien à
perdre que ses chaînes. - Or, aussi
vrai que cela soit d'un côté, c'est
néanmoins unilatéral pour celui qui
est capable de voir le monde entier,
de voir le monde qui est devant
l'humain dans la lumière de
l'Esprit. Car aussi difficile qu'il
soit de porter des chaînes dans le
monde matériel, comme le sont ceux
qui sont visés par l’expression
mentionnée, aussi justifié qu'il
soit de s'efforcer à se débarrasser
de ces chaînes, que l'on pourrait
seul perdre par une lutte - il y a
encore quelque chose dont doit être
dit que ce serait plus terrible de
le perdre que toutes les chaînes
matérielles de l'humanité : c'est
l’accomplissement de l'âme avec la
connaissance du véritable humain
spirituel. Nous pourrions, si nous
devions nous développer davantage
sous le rapport à l'esprit qui s'est
développée au cours des trois ou
quatre derniers siècles et que l'on
est justifié de considérer comme une
idéologie, nous pourrions perdre
quelque chose qui n’a pas la
permission d’être perdu : la
conscience de la nature spirituelle
de l'humain, de la signification
éternelle de cet humain. Et que
cette conscience ne se perde pas,
que l'humain se conquiert de nouveau
une vie de l’esprit dans laquelle il
se manifeste à lui-même sous sa
forme véritable, cela sera la tâche
de la science moderne de l’esprit.
Alors, lorsqu'elle assumera cette
tâche, elle sera une contribution
plus importante à la
réorganisation/nouvelle articulation
sociale de la vie humaine. Mais
alors, quand on envisage cela, alors
on se dira : ce ne sont pas purement
des luttes économiques dans
lesquelles nous devons
courageusement faire voile, mais ce
seront aussi dans l'avenir des
luttes spirituelles. Que l'humanité
s’avère forte et courageuse en
passant ces batailles spirituelles,
alors elle ne perdra pas ce qu'elle
ne doit pas perdre si elle ne veut
pas sombrer
durablement/définitivement dans
l'abîme : la conscience de la
spiritualité, de l'éternité de
l'humain.
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29
|
Wir hören seit
Jahrzehnten immer wieder von dem
Gegenwartsbewußtsein aus mit einem
gewissen Rechte den Ruf: Der
geknechtete Teil der Menschheit muß
sich erlösen, muß sich befreien.
Denn, was auch geschehen mag in dem
Kampfe um diese Erlösung, diese
Befreiung, dieser geknechtete Teil
der Menschheit habe ja dabei nichts
zu verlieren als seine Ketten. —
Nun, so wahr das auf der einen Seite
ist, es ist trotzdem einseitig für
denjenigen, der die ganze Welt zu
schauen vermag, die Welt, die dem
Menschen vorliegt, zu schauen vermag
im Lichte des Geistes. Denn so hart
es ist, in der materiellen Welt
Ketten zu tragen, wie diejenigen,
die in dem angeführten Ausspruch
gemeint sind, so berechtigt es ist,
zu streben, diese Ketten, die man ja
allein durch einen Kampf verlieren
könne, abzuschütteln — es gibt noch
etwas, von dem gesagt werden muß,
daß es zu verlieren furchtbarer
wäre, als alle materiellen Ketten
der Menschheit: das ist die
Erfüllung der Seele mit der
Erkenntnis vom wahren geistigen
Menschen. Wir könnten, wenn wir uns
fortentwickeln würden unter dem
Verhältnis zum Geiste, das sich in
den letzten drei bis vier
Jahrhunderten herausgebildet hat,
und das man als Ideologie anzusehen
berechtigt ist, wir könnten etwas
verlieren, was nicht verloren werden
darf: das Bewußtsein von der
geistigen Natur des Menschen, von
der ewigen Bedeutung dieses
Menschen. Und daß dieses Bewußtsein
nicht verloren gehe, daß der Mensch
sich wieder erkämpfe ein
Geistesleben, in dem er sich selber
in seiner wahren Gestalt erscheint,
das wird die Aufgabe der modernen
Geisteswissenschaft sein. Dann wird
sie, wenn sie diese Aufgabe
übernimmt, ein wichtigster Beitrag
zu der sozialen Neugliederung des
menschlichen Lebens sein. Dann aber,
wenn man dieses einsieht, dann wird
man sich sagen: Nicht bloß
ökonomische Kämpfe sind es, in die
wir mutig hineinsegeln müssen,
sondern es werden in der Zukunft
auch Geisteskämpfe sein. Möge die
Menschheit sich stark und mutig
erweisen, diese Geisteskämpfe zu
bestehen, dann wird ihr nicht
verloren gehen, was ihr, wenn sie
nicht dauernd in den Abgrund
versinken soll, nicht verloren gehen
darf: das Bewußtsein von der
Geistigkeit, von der Ewigkeit des
Menschen.
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LE CHEMIN VERS DES
EXPÉRIENCES ET DES CONNAISSANCES
SUPRASENSIBLES COMME BASE D'UNE
COMPRÉHENSION RÉELLE DE L'HUMAIN
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Français
seul
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01
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Cela ne me semblerait
pas comme quelque chose d’entier, ce
que j’aimerais dire en rapport à
certaines choses, si je n'ajoutais
pas aux conférences que j'ai tenue
ici sur la question sociale celle
d’aujourd'hui et de vendredi
prochain, car ce qui a été développé
ici sur la question sociale,
toutefois avec des objectifs
apparemment entièrement autres, à
partir d'un monde apparemment tout
autre, souche quand-même finalement
des soubassements de l'aspiration
spirituelle humaine, dont j’aurais à
vous parler dans ces deux
conférences.
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02
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Ceux des chers
présents qui ont suivi mon livre sur
la question sociale dans les
nécessités vitales du présent et de
l'avenir auront vu aussitôt dans ses
premières pages comment la question
sociale est abordée là d'un point de
vue qui saisi résolument de l’œil
les affaires culturelles
spirituelles de l'humanité.
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03
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En tant que l'un des
phénomènes qui ont amené l'humanité
dans la situation actuelle, et sans
sa pénétration adéquate, cette
humanité ne sortira pas du chaos et
de la confusion, ce livre se
concentre tout de suite sur la
relation de l'humanité, de
l'humanité de culture, au monde
spirituel au cours des trois ou
quatre derniers siècles. Il est
souligné comment une relation
négative, je voudrais dire une
relation négative, de l'humanité au
monde spirituel s'exprime dans ce
qui est connu dans les cercles les
plus larges aujourd'hui comme la
désignation de ce monde spirituel,
dans l'expression : Ce monde
spirituel est une simple idéologie.
Cela signifie que le monde spirituel
serait quelque chose qui ne se donne
que comme une superstructure sur une
fondation, comme une sorte de fumée
s'élevant d'une réalité matérielle
ou économique. Il est toutefois
absolument correct qu'au cours des
trois ou quatre derniers siècles,
toujours de nouveau et à nouveau,
l'humanité a été entraînée dans
cette perspective/façon de voir,
comme si toute vie de l’esprit était
seulement une fumée s'élevant de la
vie matérielle, qu'une
superstructure sur un fondement.
Mais il est aussi clair pour
quiconque est capable de suivre le
développement/l’évoution de la
culture au cours des trois ou quatre
derniers siècles et jusqu'à nos
jours que toute la constitution
d’âme de l'humain moderne, qui sous
l'influence de ce rapport se tient
au monde de l’esprit, a conduit dans
la confusion et le chaos dans
lesquels nous nous tenons
actuellement. D'un côté, nous avons
derrière nous les terribles
événements de la catastrophe de la
guerre mondiale, et de l'autre côté,
le mouvement révolutionnaire
montant. Quand nous regardons en
arrière, comment se donna que les
gens n'étaient plus en état de faire
face à/maitriser la vie sociale
extérieure par leurs idées
pratiques. Les faits ont échappé à
ces idées, ils s'en sont détachés,
et ils ont suivi leur propre voie.
Ils sont partis sans être tenus par
des idées humaines fortes. Et ils se
sont heurtés à ce par quoi ils se
sont conduits ad absurdum, et par
lequel ils ont conduit ad absurdum
la vie sociale des trois ou quatre
derniers siècles. Ils ont mené à la
catastrophe. Des recherches ont été
menées sur les différentes causes de
cette catastrophe. On ne parviendra
à la clarté sur ces points que
lorsque l'on envisagera qu'à travers
cette vision sur l'esprit, à
laquelle on croyait à juste titre
l'avoir apportée, on a perdu cette
domination même sur les faits du
monde extérieur, et que l'on ne peut
revenir à cette domination que
lorsque l'on acquiert un rapport
différent avec le monde spirituel.
Par conséquent, tous ceux qui se
tiennent au point de vue du
mouvement révolutionnaire actuel et
qui croient que le monde spirituel
ne serait rien d'autre qu'une
idéologie, et qui construisent leurs
réformes ou leurs révolutions sur
cette vision, n’amèneront pas
l'humanité à un salut à, mais la
pousseront de plus en plus
profondément dans l'abîme.
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04
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C'est pourquoi ce
n’est pas une quelque inclination
subjective pour moi de parler, en
pendant à la question sociale, de ce
que j'ai aussi évoqué ici à
Stuttgart toujours de nouveau chaque
année comme de la science de
l'esprit orientée
anthroposophiquement. Ce mouvement
de science de l’esprit a tout de
suite à déposer le témoignage de ce
que le spirituel en l'humain et en
dehors de l'humain n'est aucune
idéologie. Elle devrait déposer le
témoignage de ce que l'humain peut
acquérir/gagner la force nécessaire
pour son action, aussi pour sa
pratique de la vie, lorsqu'il la
puise dans ces connaissances qui
semblent d'abord reposer éloignées
des voies/chemins pratiques, mais
qui forment l'âme humaine ainsi, qui
amènent cette âme à une constitution
telle qu'elle devient alors aussi
renforcée/endurcie pour la conduite
de la vie pratique. Et quand
beaucoup de gens aujourd'hui croient
que ce qui se trouve devant nous se
jouera seulement dans les
luttes/combats économiques, ils sont
dans l’erreur. Nous ne le remarquons
seulement pas encore, mais nous nous
tenons das d'intenses batailles
spirituelles et ce qui agite/secoue
et remue l'humanité comme
élémentaire, ce qui s'exprime
extérieurement par des luttes
matérielles et armées - n'est rien
d'autre que cette vague qui est
lancée à la surface des âmes
humaines agitées, qui luttent pour
de nouvelles vérités, pour de
nouvelles connaissances.
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05
|
Celui qui,
aujourd'hui, est capable d'examiner
son propre être intérieur, aussi
seulement jusqu’à un certain degré,
il sera au clair sur que l'éducation
que toute l'humanité de culture a
traversée au cours des quatre ou
trois derniers siècles ne permet
plus que l'humain s'instruise sur
ses affaires les plus hautes, ses
affaires d’âme et spirituelles ainsi
qui c’était nécessairement possible
dans les temps écoulés de
l’évolution de l’humanité. Au cours
des trois ou quatre derniers
siècles, et jusqu'à aujourd’hui,
l'humain a traversé une formation de
science de la nature, une formation
scientifique absolument. Cela l'a
amené à réclamer un chemin vers les
mondes suprasensibles dont seules
les confessions religieuses lui ont
parlé jusque là, un chemin qui soit
égal au chemin scientifique, un
chemin qui a grandi aux chemins
scientifiques, ne veuille pas se
présenter simplement comme le chemin
religieux du sentiment/ressenti,
mais comme le chemin de la
connaissance du monde suprasensible,
le monde spirituel, à côté de ceux
de l'exploration du monde physique
par la science de la nature. Même si
peut-être aujourd'hui peu de gens
s'avouent ce fait, il vit
inconsciemment dans la majeure
partie de l'humanité contemporaine
de culture, et ce que les humains
s’amènent souvent à la conscience
aujourd'hui, seulement une
dissimulation des faits, qui peut
être exprimée par les mots : nous
aspirons quand-même au plus
intérieur de nous-mêmes après une
connaissance du monde spirituel, et
nous portons en nous de nombreux
mécontentements et insatisfactions
de la vie, parce que cette
aspiration/nostalgie après la
connaissance du suprasensible règne
dans notre âme, règne
instinctivement et n'est pas encore
satisfaite par quelque chose qui se
trouve dans les efforts culturels de
notre environnement immédiat, notre
vie de l’esprit entière.
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06
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Et ainsi je veux donc
aujourd'hui, partant tels points de
vue, parler des chemins de la
connaissance et de l'observation
suprasensible et après-demain de
l'essence en fait suprasensible de
l'humain, c'est-à-dire de la
véritable entité de l'humain, qui
dure par-dessus sa vie, qu'il passe
entre la naissance et la mort. Et
j’aimerais montrer comment cette
connaissance doit devenir un facteur
social réel, un facteur qui a son
mot à dire dans la nouvelle
construction de notre société
humaine. Il est donc certainement
déjà indéniable aujourd'hui pour
beaucoup de gens qu'absolument une
certaine compréhension/prise de
connaissance de l'aspiration
humaine, que ce que l'on pourrait
appeler connaissance de soi au sens
large, est plus difficile pour
l'humain aujourd'hui qu'elle ne
l'était pour l'humain dans les
siècles précédents. Celui qui
regarde correctement les siècles
passés ne peut pas ne pas admettre
que l'humain, à partir des exigences
élémentaires de la nature humaine,
est plus facilement arrivé
qu’aujourd'hui à la saisie de son
propre être. Mais il y a un autre
fait significatif en plus de celui
qui vient d'être décrit, et c'est
celui-ci : tout de suite
aujourd'hui, plus qu'autrefois,
l'humain a besoin de cette
connaissance de soi, ce qui est donc
plus difficile pour lui que pour
l'ancien humain. Cela s’exprime par
l’aspiration à une telle
connaissance de soi, qui est
quand-même là, même quand elle se
cache derrière tel ou tel masque en
raison de nos conditions/rapports
difficiles de la vie. Aujourd'hui,
cependant, l'homme aimerait
s'enquérir/demander d’après toute
son éducation, ses
sentiments/ressentis, ses
conditions/rapports de vie auprès de
ces instances qu'il connaît comme
scientifiques, de comment cela se
comporte avec la vie de l’âme et la
vie de l’esprit. Car il devenu
habitué à faire de ce qui est
scientifique ce qui oriente sa vie.
Et ainsi il aimerait aussi se
tourner vers le forum scientifique
dans le domaine de la connaissance
de soi, la connaissance de l'humain.
Seulement il faut dire que, tout de
suite en ce qu’il se tourne vers ce
forum, il ne peut obtenir que des
informations insatisfaisantes dans
un premier temps. Et ainsi, quelque
chose s'est peu à peu glissé/insinué
dans la conscience publique sur les
questions de l'âme et de l'esprit,
qui peut seulement conduire dans le
doute et des incertitudes.
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07
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De ce qui résulte
habituellement, pour ainsi dire,
comme une sorte de précipitation des
diverses disciplines de science de
la nature, de la vie sinon, se
présente à nous que l'humain
d'aujourd'hui ne pressent en fait
pas du tout, combien se passe dans
son être humain intérieur, sans
qu'il en ait un pressentiment dans
sa conscience ordinaire. Au fond,
qu'est-ce que l'humain d'aujourd'hui
croit sur lui-même ? Il croit, là,
il est d’un côté un corps ; et
beaucoup, quand cela monte chez eux,
se disent alors, là cet humain est
d’un autre côté une âme. Mais quand
maintenant la grande question du
rapport du corps à l'âme, de l'âme
au corps, devrait commencer, alors
les doutes commencent, alors les
incertitudes commencent. Car on
croit d’un côté que le corps se
réduit dans ce qu'on embrasse du
regard par l'observation sensorielle
de l'humain, ce que l'on
dissèque/démembre et connaît par
l'anatomie, la physiologie, bref par
tout ce que livre la connaissance de
science de la nature de l'humain.
Ainsi, aujourd'hui, on se procure
une certaine vision/façon de voir
sur ce qu'est le corps humain. Alors
l'humain sait qu'il développe des
représentations, qu'il a des
mouvements de l’âme tranquille,
qu'il a une volonté qui le pousse à
l'action -- bref, l'humain sait
qu’une quelque chose vit sa
conscience qui sous-tendant la
volonté, sous-tendant les mouvements
de l’âme tranquille ou les
sentiments/ressentis, sous-tendant
les représentations. Mais quand il
réfléchi alors : Oui, comment ce qui
est mon penser, mon sentir, mon
vouloir, ce qui est le contenu de ma
vie intérieure d'âme, se
rapporte-t-il à ma vie extérieure ?
- là il n’obtient aucune réponse.
Car ce que la science de la nature,
la vue des sens sur le corps humain
lui montre est si fondamentalement
différent de ce qui vit dans le
vouloir, le sentir et le penser
qu’un pont ne se laisse pas jeter du
corps à l'âme. Et ce n’est pas
seulement ainsi pour la conscience
ordinaire que l'on se trouve placé
devant l'impossibilité de jeter un
tel pont, mais quand on passe en
revue les différentes façons de voir
savantes de science de la nature
d'aujourd'hui, elles concluent
généralement avec: Il ne se laisse
rien dire de certain sur ce rapport
de corps et d'âme.
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08
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Maintenant, celui qui
parle sur cette question du point de
vue de la science de l'esprit pensée
ici d'orientation anthroposophique
se voit obligé de regarder très
sérieusement, jusqu’à un haut degré,
les doutes et les incertitudes qui
infestent/contaminent l'humanité et
la science de cette façon. Et il
doit dire à partir de ses fondements
de connaissance : Oui, pour la
connaissance scientifique, pour
cette connaissance qui, tout de
suite dans la science de la nature,
nous a amené à de grands triomphes,
pour cette connaissance, il doit au
fond en être ainsi que l'on soit
poussé dans le doute, dans des
contradictions, sur les questions
correspondantes. La connaissance de
science de la nature est
inappropriée pour briller/éclairer
dans ces soubassement de la nature
humaine d'où seules peuvent venir
les réponses aux questions brûlantes
qui ont été soulevées. Mais ce même
scientifique de l’esprit est dans
une position très spéciale vis-à-vis
des habitudes de pensée du présent.
En ce qu’il a à présenter ses
conclusions d'un point de vue tout à
fait différent de celui de ces
habitudes de pensée, il est tout à
fait naturel qu'il soit attaqué de
manière hostile, qu'il soit jugé
négativement de tous les côtés. Car
il ne doit pas seulement ouvrir un
champ de connaissance autre que
celui qui est banal et scientifique
ordinaire, mais il doit aussi rendre
attentif sur une toute autre sorte
de connaissance. Il doit indiquer
sur ce qu’avec la vie ordinaire et
la science ordinaire, on ne peut pas
répondre aux questions qui ont été
soulevées, et que si l’humain devait
rester planté à cette connaissance
scientifique ordinaires, il ne
pourrait jamais arriver à une
réponse de connaissance sur ces
questions. Le chercheur en sciences
de l’esprit doit faire valoir que
l’humain que par un développement
qu’il soigne/cultive à lui-même,
dépassera cette sorte ordinaire de
connaissance et arrivera à une toute
autre sorte de connaissance, à une
connaissance qui apparaît d'abord à
l’ordinaire comme une sorte de
fantaisie.Néanmoins, celui qui vous
parle aujourd'hui de la science de
l'esprit à orientation
anthroposophique à partir des
prémisses dont vous est parlé, il
sait qu'il se tient sur le terrain
de la même rigueur scientifique, de
la même discipline scientifique sur
laquelle se tient la méthode la plus
stricte de science de la nature de
nos jours. Seulement ce vers quoi le
naturaliste/chercheur de la nature,
par exemple, aspire - certaines
preuves pour ces faits et pour ces
lois -, cela forme la condition
préalable pour le chercheur de
l’esprit, comme il est pensé ici, et
c'est ce à quoi il s’est éduqué. Il
a traversé cela avant d'arriver à sa
science de l’esprit. Et à l'heure
actuelle, aucune science de l’esprit
ne devrait se présenter devant le
public qui ne se tient pas sur ce
terrain, qui ne fait pas valoir et
avant la recherche dans le monde
spirituel ait vraiment appris à
connaître ce par quoi la science de
la nature est parvenue à ses
triomphes. Le chercheur spirituel
doit s'être transposé en situation
d'être un chercheur en sciences de
la nature au sens le plus strict du
terme. Seulement le chercheur de
l’esprit commence là où le chercheur
de la nature arrête. Tandis que le
chercheur de la nature cherche
certains résultats pour sa vie de
représentation, pour sa pensée, le
chercheur de l’esprit aspire à
laisser ce que l'on traverse comme
une expérience scientifique
strictement méthodique,
consciencieuse, avec la recherche de
la nature, être son éducation et,
partant en premier de là et
s'élevant vers ces connaissances
supérieures dont j’aurais à vous
parler aujourd'hui et après-demain.
C'est pourquoi c’est ainsi pour le
chercheur de l’esprit qu'il ne peut
pas communiquer au sens ordinaire :
Là, j'ai observé tel ou tel fait
extérieur ; de tel ou tel fait
extérieur, s’est données à moi telle
ou telle loi, mais le chercheur de
l’esprit doit être passé
par/traversé tout ce qui parle ainsi
du chercheur de la nature comme
préparation ; et il doit être arrivé
au point où, par cette préparation,
il a amené son âme à une telle
constitution qu'il s'élève vers de
nouveaux faits, vers de nouvelles
observations, dont il peut alors
seulement raconter, et qui peuvent
uniquement et seulement former le
contenu du monde réellement
spirituel. Par conséquent, le
chercheur de l’esprit, tel qu'il est
pensé ici, aura à parler de ses
chemins de connaissance d'une
manière tout à fait différente de
celui qui, par exemple, a suivi un
chemin de connaissance de science de
la nature seul, qui n'a que
traverser ce qu'on appelle souvent
dans la vie culturelle
d'aujourd'hui, la vie actuelle de
l’esprit, un chemin de connaissance,
un chemin vers la science.
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09
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Qu’on demande à ceux
qui sont passés par un chemin vers
la science aujourd'hui comment ils
sont passés par ce chemin vers la
science, j’aimerais dire, dans une
certaine paix intérieure. Comment
peuvent raconterqu'ils ont travaillé
ici ou là dans un laboratoire,
qu'ils ont entendu ceci ou cela sur
les processus du développement/de
l’évolution historique humaine,
qu'ils ont incorporé ceci ou cela
dans leurs concepts, qu'ils ont
compilé tel ou tel fait statistique
afin d'acquérir telle ou telle
connaissance sociale. Mais on
entendra de tous comment ils ont
traversé tout cela dans une certaine
paix intérieure de l'âme et sont
alors dans une certaine mesure en
possession des concepts
scientifiques, auxquels ils ont
aspiré. Le chercheur de l’esprit, en
particulier le chercheur de l’esprit
d'orientation anthroposophique,
n'est pas dans une telle situation.
S'il est sérieux à ce sujet, il ne
pourra pas parler d'un tel calme
intérieur et d'une telle
indifférence dans lesquels son
chemin de connaissance a été
traversé, comme peut être parlé des
chemins de connaissance de la
science extérieure aujourd'hui. Le
chercheur de l’esprit, lorsqu'il dit
la vérité sur son chemin de
connaissance, vous parlera de luttes
intérieures et de dépassements. Il
devra vous parler des abîmes de
l'âme qu'il a dû traverser avant que
les connaissances qui sont vraiment
les connaissances suprasensibles se
soient donnée à lui. Il devra vous
parler de combien sa propre nature
humaine, ce qui est cher et précieux
pour les gens de la vie extérieure,
est souvent devenu un adversaire
intérieur de ce qu'est sa quête de
connaissances. Il devra parler de
combien sa propre nature humaine, ce
qui est cher et précieux pour
l’humain dans la vie extérieure, est
souvent devenu un adversaire
intérieur de ce qu’est son
aspiration de connaissance. Il aura
à vous raconter du courage qu'il a
souvent du rassembler contre les
forces intérieures hostiles et
opposées qui reposent dans la nature
humaine et qui sont réticentes au
vrai chemin de la connaissance. Et
ainsi se déchargeront, par-dessus ce
que le chercheur de l’esprit a à
dire sur l'âme et l'esprit, le
résultat de ces humeurs de l'âme qui
ne se sont pas déroulées dans la
paix intérieure, qui se sont
déroulées dans des mouvements
intérieurs, sous les plus
graves/sérieuses luttes intérieures.
Et ce chercheur de l’esprit aura à
dire que pas autrement qu'à travers
souffrance intérieure, à travers les
douleurs intérieures et leur
dépassement, est devenu ce qu'il
peut, comme il le croit pouvoir
appeler de manière justifiée : une
dans les mondes suprasensibles.
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10
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Dans deux directions,
le chercheur spirituel devra parler
de telles luttes qu'il a dû
traverser. Des luttes qui, pour
beaucoup d’humains aujourd'hui,
reposent comme dans un monde
abstrait - mais seulement pour la
foi de ces nombreux humains. En
passant consciemment par ces luttes,
le chercheur de l’esprit apprend à
reconnaître qu'il n'est vraiment pas
seul au monde à passer par ces
luttes. En règle générale, il n'est
pas si immodeste, le scientifique
spirituel/chercheur de l’esprit, de
se dire qu'il se passe dans son âme
quelque chose à quoi les autres
n’ont pas part. Il en vient à se
dire qu'il ne fait que s'élever dans
la conscience, ce qui se passe
inconsciemment comme une lutte
intérieure au fond de chaque âme
humaine. Et le scientifique de
l’esprit sait comment ces luttes,
j’aimerais dire entre la conscience
qui vit dans le penser, le sentir et
le vouloir et le corps qui est
montré par la façon de voir
sensorielle extérieure et la
physiologie et la science anatomique
- comment ces luttes se jouent là
entre et qu'elles font des vagues
vers en haut dans la conscience
humaine comme quelque chose dont
beaucoup d’humains du présent ne
viennent pas à bout. Ce qui
s'exprime dans leurs instincts et
souvent dans les symptômes de
maladie du corps et de l'âme, dans
leur insatisfaction et leur
mécontentement, ce qui s'exprime
dans leur nervosité, sans qu'ils
sachent en quoi reposent les causes
de cettte constitution d'âme dans
les profondeurs de l'entité humaine.
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11
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Le scientifique
spirituel a à traverser ses
batailles d’après deux côtés,
d'abord les batailles avec le monde
extérieur, ensuite les batailles
avec son propre être intérieur. La
science de la nature et ce qui,
aujourd'hui, en tant que
popularisation/vulgarisation de la
science de la nature, pénètre dans
les habitudes de pensée des humains
est souvent seulement purement une
raison pour les gens des temps
actuels de se réjouir sur les grands
progrès de l'humanité, de se réjouir
à bon droit. Pour le chercheur de
l’esprit, l'expérience de cette
science de la nature est tout de
suite une lutte intense pour/de la
vie. En ce qu’il s’approfondit dans
ce qu'est la science actuelle de la
nature, en ce qu’il ne pénètre pas
non seulement conformément à la
raison analytique jusqu’au niveau de
la connaissance de science ordinaire
de la nature, mais en voulant faire
l'expérience de/vivre ce qui est
contenu dans la science de la
nature, le chercheur de l’esprit
peut seulement faire l'expérience de
la vie avec la science de la nature
comme une lutte. Oui, par la façon
de voir des sens, par les
combinaisons des façons de voir des
sens, comme la raison analytique
humaine les produit dans les lois de
science de la nature, là on apprend
à connaître maintes choses sur la
nature. Mais vous savez donc, et au
cours des années précédentes, j'ai
souvent expliqué ce fait dans
d'autres contextes, vous savez que
tout de suite les érudits/savants de
la natures et les chercheurs de la
nature les plus consciencieux en
viennent à dire qu'il y a des
limites à cette connaissance de la
nature. Les chercheurs de la nature
les plus consciencieux, ils parlent
tout de suite de leur
« ignorance/ignorabimus »
à partir d'un certain
approfondissement, c'est-à-dire que
nous ne pénétrerons pas l'essence
des choses par la nature. Et
maintenant, c’est une fois ainsi
dans la nature humaine que,
lorsqu'une telle limite s'empile,
comme elle s'empile à juste titre
devant la connaissance de la nature,
l'humain se dit alors : Eh bien,
c'est justement une limite de la
connaissance, il faut s'arrêter là.
Il parle alors des limites
insurmontables de la connaissance
humaine.
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12
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Celui qui laisse tout
l'effet se produire en ressentant la
profession de recherche spirituelle
déjà dans son être le plus intime,
ce qui est dans l'âme comme une
force pleine, ne peut pas simplement
s'arrêter silencieux quand la
science de la nature constate de
telles limites. De telles limites
deviennent pour lui l'occasion de
mener une lutte vitale pour la
connaissance avec ce qui se place
dans la science de la nature comme
force et substance, par exemple, ou
comme quelque chose d’autre. Ce que
la science de la nature elle-même ne
veut pas pénétrer, le chercheur de
l’esprit doit se battre avec. Là
commence seulement/en premier ce qui
est pour lui le début de son chemin
de connaissance et ses observations
; des observations qu'il ne peut pas
traverser/effectuer comme on le fait
dans la paix et la tranquillité d'un
laboratoire, des observations qu'il
doit faire en faisant constamment
appel à de nouvelles forces
spirituelles et d’âme de
connaissance. Et alors, quand
l'humain arrive à ces limites et
livre son combat, alors il apprend à
connaître l'interaction entre son
propre intérieur de connaissance et
le monde extérieur. Là il fait
l'expérience d'un fait spirituel
d’observation qui se place pour lui
comme une caractéristique
fondamentale de toute vie humaine.
En ce que le chercheur de l’esprit
lutte ainsi avec les limites
extérieures de la connaissance de la
nature, il devient conscient qu'il
doit faire remonter quelque chose de
ce qui est intérieurement d’âme dans
cette lutte, qui sinon joue tout de
suite un rôle très restreint dans la
connaissance de la nature -, il doit
puiser ces force de son âme, qui se
jouent sinon seulement dans la
fréquentation entre humain et humain
ou volontiers aussi en un sens
affaibli dans la fréquentation
d’être de la nature,d’êtres vivants.
Il doit remonter/puiser de son
intérieur la force de la vie, cette
force, que nous déployons quand
humain nous nous tenons vis-à-vis de
l’humain et que de la sympathie
intérieure de notre âme joue envers
l'âme de l'autre être humain. Et
cela se presse ensemble, non pas
comme quelque chose de subjectif,
mais comme un fait objectif, la
connaissance très sobre de la
nature, et la lutte avec les limites
de la connaissance de la nature, et
ce qui joue son grand rôle dans
l'être humain et la vie humaine : la
sympathie, l'amour, le ton de base
de tout échange/circulation sociale
humaine. Et l'humain apprend
maintenant par expérience à
reconnaître la relation entre les
limites de la nature qui se tiennent
vis-à-vis de sa connaissance et la
force de l'amour. Il apprend par
l'observation immédiate, qu'il a
provoquée par un fort appel aux
forces intérieures de son âme, à
reconnaître qu’à l’instant où il
s'engage plus profondément dans la
lutte avec les limites naturelles,
il doit utiliser sa force d'amour.
C'est comme si sa force d'amour
devait être libérée de son âme et
s'écoulerait dans ces domaines de la
nature qui se trouvent au-delà de la
limite. Et maintenant le
scientifique/chercheur de l’esprit
en vient à ce fait significatif, qui
le secoue tellement, que la nature
humaine est adaptée à son
environnement terrestre de telle
manière qu'il lui est dénié de
pénétrer dans l'intérieur avec la
connaissance ordinaire. L'intérieur
repose au-delà des limites de la
nature. Si nous n'avions pas de
telles limites, nous ne serions pas
équipés de la puissance de l'amour
dévotionnel dans la vie ordinaire.
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13
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Un sens profond entre
dans cette vie humaine par la
reconnaissance du lien/du pendant
entre la connaissance et l'amour. On
apprend à savoir qu'on peut
seulement aimer dans la vie
ordinaire par ce que cette force
d'amour se sépare de notre activité
cognitive/de connaissance exercée
par la raison analytique. Ce fait,
cette observation, ne doit pas
seulement trouver une considération
conforme à la raison analytique,
elle doit faire la plus profonde
impression sur l'humain, quand une
fois il voit de par en par, parce
qu'il apprend justement par là à
connaître la façon toute
particulière de son être-placé dans
le monde. Et il sait ce qu'il a à
faire quand il est un vrai
scientifique de l’esprit. Il sait
qu'il ne peut pas aller plus loin
avec la pénétration de ce qui est
au-delà de la limite, quand il ne se
rende d'abord plus fort dans la
force de l'amour humain et de
l'amour des autres choses qu'il ne
l'est dans cette force d'amour dans
la vie ordinaire. On doit être
équipé/armé avec un tel amour fort
pour toutes choses. Cet équipement
doit être une préparation de l'être
le plus intérieur de l'âme si l'on
veut avancer plus loin dans la lutte
avec le monde extérieur, comme je
vous l'ai indiqué. Ce chemin que
l'âme a à parcourir afin de ne pas
perdre la force de l'amour, afin
qu’elle ne soit pas, aspirée dans
une certaine mesure par cette force,
mais puisse entrer sans réserve
entrer dans les mondes
suprasensibles, ce chemin que j'ai
essayé de le décrire dans mon livre
« Comment atteint-on des
connaissances des mondes
supérieurs ? ». Et ici je
remarque expressément que de telles
descriptions du chemin correct de la
connaissance visent essentiellement
à préparer l'âme humaine afin
qu'elle puisse suivre en toute
sécurité le chemin supérieur de la
connaissance. Cette voie supérieure
de la connaissance sera exigée de
l'humanité dès aujourd'hui et dans
un avenir proche, précisément par le
biais de l'éducation de science de
la nature. L'humanité - elle est
dans une évolution, j'en parlerai
plus loin après-demain – est arrivée
à un point où elle ne pourra plus
être sans une telle vue dans les
mondes spirituels comme je l'ai
indiqué. L'humanité arrivera à un
point où elle se sentira malheureuse
dans l’âme et donnée pour perdue si
le chemin vers le spirituel, les
mondes suprasensibles ne lui est pas
ouvert. Ce chemin sera
emprunté/parcouru par une impulsion
intérieurement irrésistible.
|
14
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Mais il devra être
montré toujours plus exactement et
plus exactement comment la nature
humaine doit se préparer pour afin
qu'elle puisse suivre cette voie
sans être mise en danger, afin que
les forces humaines, comme l'amour
par exemple, qui sont importantes
pour la vie humaine pratique et
sociale, ne lui soient pas enlevées.
Alors, quand l’humain fait de tels
exercices de pensée intérieure, par
lesquels elle rend sa pensée, qui
autrement s'arrête aux frontières
des phénomènes naturels, de plus en
plus forte - vous pouvez trouver
suggérés dans mon livre
« Comment atteindre des
connaissances des mondes
supérieurs » de tels exercices
de pensée, de telles méditations et
concentrations de pensée, par
lesquels la pensée devient de plus
en plus forte - quand l’humain fait
de tels exercices, alors elle arrive
à un point dans son
développement/évolution, où il voit
des expériences et des observations
intérieures placées devant son âme,
qui dans la vie ordinaire ne se
tiennent pas devant son âme. Alors,
il se clarifie, avant toutes choses,
sur la seule question, sur la
question fondamentale de la vie de
l'âme : Qu'est-ce qui est en fait ce
que je perçois du monde par mes
sens, ce que je forme en moi comme
un monde de représentation ?
Qu'est-ce que c'est en fait ? Et il
se cache derrière un fait des plus
curieux. Il ne semble pas si étrange
dans l'abstrait, mais il est très
significatif dans son effet sur
l’humain entier et a une influence
bouleversante sur l'âme humaine.
L'homme arrive, tout de suite en ce
qu’il renforce sa pensée ainsi qu'il
a le sentiment : je ne pense
pas seulement passivement adonné au
monde, mais je pense ainsi qu'une
volonté, dirigée toutefois non pas
par moi, mais par les êtres du monde
eux-mêmes, vit dans ma pensée, sur
ce que -- l'humain découvre, tout de
suite quand il renforce cette
pensée, quand il rend cette pensée
plus forte qu'elle n'est dans la vie
ordinaire -, que toute pensée et
toute représentation sensorielle de
la vie ordinaire n'est cepandant
rien d'autre qu'une image, qu'elle a
un caractère pictural.
|
15
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C'est une grande
impression que l’on reçoit quand on
vient là-dessus tout de suite par le
renforcement de la pensée : cette
pensée ordinaire que l’on développe
en ce qu’on regarde le monde
extérieur, que l’on développe quand
on réfléchi de nouveau sur ce qu’on
a vécu dans le monde extérieur,
cette pensée ordinaire est
fondamentalement seulement quelque
chose qui se déroule entièrement en
images. C'est quelque chose qui,
immédiatement, comme cela se
produit/apparaît, n'a pas de
réalité. Là arrive un instant où,
quand on a suivi le développement
spirituel de la nouvelle humanité
civilisée, quelque chose se place
dans l'âme, ce qui à nouveau est
boulversant. Il est étrange pour
celui qui a vraiment fait de telles
expériences, comme je les ai
justement décrites, d'entendre que
l'un des plus grands esprits de
l'humanité, l'un des plus grands
penseurs de cette humanité, le
premier porteur du développement de
la nouvelle vision historique du
monde, Cartesius, Descartes, a
prononcé cette étrange phrase :
« Je pense, donc je suis.
Cogito ergo sum. » Que
Descartes ait prononcé cette phrase,
pour le vrai scientifique spirituel,
c'est une preuve qu'il n'a pas
vraiment regardé dans le monde
spirituel, que Descartes n'a pas
atteint cette pensée renforcée dont
j'ai parlé comme étant basée sur des
exercices tels que je cite dans mon
livre « Comment atteint-on des
connaissances des mondes
supérieurs ? ». Car quand
on y arrive, on prononce alors le
mot, que Descartes voulait
prononcer, différemment, alors on
dit : Je pense, donc je ne le
suis pas. Car tant que l'on reste
avec son âme dans la pensée
ordinaire, on n'est pas. La pensée
est une image, et ce qui s'y
reflète, nous n'en prenons
conscience que lorsque nous
intensifions cette pensée, ainsi
qu’on ne la vive pas aussi obscure/à
force d’ombre que l’on vit la pensée
ordinaire, mais qu’on la vive comme
imprégnée de volonté ; qu’on la vive
ainsi que je l'ai décrite comme une
pensée pure dès 1892 dans ma
« Philosophie de la
liberté ».
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16
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Quand on vit cette
pensée comme active, active en
soi-même, alors on sait que la
pensée ordinaire est une image
d'ombre d'une réalité, qu'on n'est
pas dans le mouvement de pensée
qu'on accomplit. Il s'ensuit donc
aussi pour le vrai échange
d’esprit/la vraie circulation
d’esprit, le vrai chercheur
spirituel, qu'en renforçant toujours
de nouveau cette pensée par
l'expérience tranquille de pensées
avec lesquelles il remplit lui-même
sa conscience de façon méditative,
c’est ainsi comme s'il grandissait,
avec cette pensée, dans une réalité.
Tandis qu'il se sentait autrefois
libre dans la pensée à force
d’ombre, il ressent maintenant
quelque chose comme une noyade
spirituelle. Et tout de suite à
cause de cela il doit rendre toute
son âme d'humain
psychiquement-spirituellement forte
et vigoureuse afin qu'elle soit
armée contre ce qui s'oppose à la
pensée renforcée, qui est
intérieurement pour l'âme comme une
noyade, comme une extinction de la
conscience. On doit se vivre avec
une conscience forte dans cette
pensée renforcée. Ainsi, par la
perception spirituelle immédiate, en
renforçant la pensée, on fait
réellement l'expérience de l'ombre
de la pensée ordinaire. Et alors
vient ce point dans la vie qui, à
nouveau, et d’ailleurs plus encore
que tout ce que je pouvais
mentionner plus tôt, frappe dans
cette vie humaine à la façon d’un
éclair bouleversant. C'est un point
où l’on apprend à reconnaître ce
qu’est le penser et le représenter
ordinaires sont en réalité dans leur
puissance d’ombre, dans sa
picturalité. On apprend à
reconnaître que c'est l'ombre de ce
que l'on a vécu dans un monde
purement spirituel avant la
naissance, ou disons avant la
conception, l'ombre de la réalité
que l'on appelle la réalité
prénatale. La vie des humains dans
l'esprit, avant la naissance, avant
la conception, cela on le vit, on le
ressent dans la pensée
intensifiée/renforcée. Et alors on
apprend à reconnaître ce par quoi on
a réellement/en fait la force de la
pensée, de la pensé ordinairement.
Par cela on a la force de la pensée
ordinaire, parce qu'on a mené un
genre différent de vie dans le monde
spirituel avant la naissance ou
avant la conception. Et cet autre
sorte de vie se paralyse selon cette
réalité, cela devient une pure
ombre, et nous faisons l'expérience
de l'ombre dans notre représenter,
dans notre penser. Le temps devient
comme de l'espace. On regarde en
arrière sur la période prénatale,
sur la période avant la conception.
On regarde en arrière dans le monde
spirituel et on regarde cette
réalité qu'on y a vécue. Et tout
comme un phénomène spatial agit sur
un autre phénomène spatial qui en
est éloigné, ainsi le temps agit
comme l'espace. Dans cette
optique/façon de voir que j'ai
indiquée, la vie prénatale est
encore là. Et cela montre : en ce
que je pense, cette vie prénatale
agit dans ma vie actuelle. Je suis,
en ce que je pense, dépendant de
cette vie prénatale. Cela brille
dans mon entité d’âme et à travers
cela je peux penser.
|
17
|
En bref, ce qui est
appelé l'esprit humain, indépendant
de la vie du corps, devient une
façon de voir, mais une façon de
voir vers laquelle on doit d’abord
se frayer par des luttes intérieures
de l'âme. Et maintenant, maintenant
la lumière vient dans la façon de
voir de l'âme ordinaire. Maintenant
on sait, quand on croit dans la vie
ordinaire que le penser, le
ressentir et le vouloir cela ne se
tient en aucun pendant avec le corps
- ainsi ce doit être ainsi, parce
que dans cette vie ordinaire de
l'âme, dans ce représenter, on a
seulement un reflet d'une réalité
qui s’est paralysée avec notre
naissance. Maintenant on sait que
l'âme est en fait encore autre chose
que ce qui vit avec nous depuis
notre naissance. Et maintenant,
maintenant on voit, quand on sort à
nouveau dans le monde avec cette
pensée intensifiée/renforcée,
maintenant on voit quelque chose
d’autre chose que le monde des sens
ordinaire. On peut déjà aussi se
soutenir dans le monde des sens,
mais ce n'est quand-même pas
conseillé d'habitude, et je ne le
conseille pas non plus ici,
j’aimerais juste le mentionner
spécialement/particulièrement pour
l'explication : A l’instant où vous
vous efforcez pour développer une
force de représentation intérieure
de l'âme, à travers laquelle vous
venez en situation de représenter,
par exemple, une prairie verte
purement par la force intérieure de
votre âme d'une manière complètement
différente que verte, notamment dans
la couleur de la fleur de pêcher -
cela demande un fort effort
intérieur/une forte persévérance
intérieure, alors cet effort
intérieur que vous
fournissez/produisez pour ne pas
voir le vert, pour ne pas voir la
contre-couleur de l'âme, pas la
contre-couleur physique, alors cet
effort agit/œuvre ainsi qu'il vous
soutient pour créer cette pensée
forte, renforcée dont je viens de
parler. Mais alors vous pouvez aussi
juger d'autres expériences
extérieures différemment que par la
pensée ordinaire.
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18
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Alors vous faites
face à l'autre personne, vous entrez
dans un quelque rapport avec lui, et
vous vous dites - pas dans tous les
cas, mais dans certains pendants
avec les autres humains, aussi dans
certains pendants avec d'autres
êtres de la nature, absolument avec
le monde - vous vous dites : Oh, ce
n'est pas pour rien que j'ai avancé
à renforcer mon penser, je suis
devenu capable dans cette pensée
renforcée de sauter les limites de
la nature, de regarder derrière les
limites de la nature. Mais je
regarde alors ce qui m’atteint dans
la vie autrement que lorsque je me
tenais à ces frontières et aux
limites de la connaissance. Je vois
alors ce qui entre dans ma vie comme
un destin, comme des événements du
destin, comme un effet des vies
terrestres précédentes, que j'ai
traversées avant que je sois arrivé
à cette vie dans le monde spirituel
entre la mort et une nouvelle
naissance, dont je viens justement
de dire, qu’elle se reflète dans le
représenter et le penser ordinaires.
Bref, ce que la science de l'esprit
d'orientation anthroposophique a à
dire de la vie de l'âme humaine dans
le monde spirituel, a à dire des
vies répétées sur terre, n'est pas
une théorie grise, n'est pas une
hypothèse, cela ne sera aussi pas
exprimé comme quelque chose qui est
imaginé, mais cela sera exprimé
comme le résultat de ces
connaissances et observations
auxquelles on parvient lorsqu'on se
prépare pour elles, comme je l’ai
justement indiqué et comme vous le
trouverez exposé plus loin dans mon
livre « Comment atteint-on des
connaissances des mondes
supérieurs ? ».
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19
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J'ai maintenant tout
d'abord indiqué aujourd'hui le
chemin vers les mondes
suprasensibles d’après un côté. Sur
tout le pendant de l'être humain
suprasensible, je viendrai à parler
après-demain. Car j’ai encore
discuter aujourd'hui de l'autre
frontière où vient l'humain
connaissant spirituellement, cette
autre frontière où il doit mener
justement ainsi une dure lutte
intérieure comme à la frontière des
phénomènes naturels. Cette autre
frontière est celle que j’aimerais
appeler la frontière vis-à-vis de
son propre être intérieur humain.
C'est la frontière sur laquelle
l'humain veut souvent se tromper
lui-même en devenant un mystique au
sens ordinaire. Tout comme le
scientifique de l’esprit doit vivre
beaucoup plus intensivement avec la
science de la nature que le
scientifique de la nature lui-même,
parce que le scientifique de la
nature arrive juste seulement à ses
résultats et ses connaissances
habituelles, mais le scientifique de
l’esprit doit avoir des
expériences/vécus, des
expériences/vécus de lutte avec la
science de la nature, ainsi le
scientifique de l’esprit doit aussi
vraiment passer par tout ce sur quoi
le mystique se construit, ce dont le
mystique se réjouit souvent
intérieurement. Mais en même temps
il doit passer par une lutte
intérieure avec cette joie, avec
cette édification. Tandis que le
mystique ordinaire croit tout de
suite qu'il peut atteindre les
questions éternelles d'abord par un
certain approfondissement de sa
propre intériorité, le vrai
chercheur de l’esprit, en pénétrant
dans cet être intérieur de l'humain,
d’après le modèle du mystique
ordinaire, se retrouve avec le doute
le plus sévère, l'incertitude la
plus terrible. Tout comme avec la
science de la nature, le chercheur
de l’esprit a à lutter avec le
mysticisme, mais maintenant vers
dedans. Justement aussi peu que le
scientifique de l’esprit a la
permission de rester à la science
ordinaire de la nature et à ses
limites, justement aussi peu il a la
permission de rester au mysticisme
ordinaire. Car tout de suite en ce
qu'il s’immerge consciencieusement
et sans illusions dans l'intériorité
humaine, naissent/apparaissent les
doutes et les incertitudes vis-à-vis
de la mystique/du mysticisme
ordinaire. Tout de suite parce qu'il
développe ce que j’ai justement
caractérisé : le penser intensifié ;
parce qu'il voit clairement dans ce
qui surgit par la mystique,
chez/dans laquelle beaucoup d’humain
se sentent si bien qu'ils se croient
reposer dans la substance divine
elle-même lorsqu'ils
s'approfondissent mystiquement
intérieurement, c’est pourquoi le
chercheur de l’esprit ne peut pas
rester à cette mystique, car il a
appris à ne pas s’adonner à des
illusions lors de cette observation.
Il a appris à combattre vraiment
toute fantaisie. Il s'est formé à
une pensée scientifique strictement
disciplinée. Et ainsi il voit
bientôt à travers ce que le mystique
appelle une vie avec son être
intérieur divin, avec son humain
supérieur, n'est rien d'autre que
l'expérience de toutes sortes de
réminiscences inconscientes, que
l’on interprète seulement pas
correctement parce qu'elles se sont
mal incorporées à l'âme ou parce
qu'elles sont submergées/recouvertes
vis-à-vis de la mémoire.
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20
|
Voyez-vous,
j’aimerais en provoquer une
représentation que le chercheur de
l’esprit ne se laisse pas aveugler
par de quelques illusions, que tout
de suite la vraie essence de la
recherche spirituelle qui conduit
au-delà de toute fantaisie par une
discipline intérieure, par un
entraînement intérieur strict. C’est
pourquoi, le chercheur spirituel
n'est pas en état de se calmer à ce
à quoi le mystique ordinaire se
calme. Il voit cela comme une
réminiscence subjective ; il le voit
comme quelque chose ce sur quoi
l'humain ordinaire, en ce qu’il
s'approfondit mystiquement, s’adonne
à toutes sortes d'illusions. Mais le
scientifique de l’esprit se rend
compte d'une chose : on ne peut pas
parvenir à quelque chose qui est
vraiment l'âme humaine au moyen de
cet approfondissement intérieur
ordinaire. On atteint là justement
aussi peu une vraie réalité, comme
on n’atteint pas une vraie réalité
par la pensée ordinaire non
renforcée. On atteint seulement
l’élévation d’un certain égoïsme
raffiné de l'âme. On se sent si bien
et à l'aise à intérieurement, quand
on peut se dire que l'âme
d’approfondi dans l'humain divin, et
du genre. Dans ce confort, dans cet
égoïsme raffiné vivent beaucoup de
ceux qui sont tout de suite vénérés
comme des mystiques. Le scientifique
de l’esprit doit voir à travers
l’état réel des faits, car lui
devient clair, tout de suite parce
qu'il a sa pensée renforcée, ce qui
est disponible en fait pour fait
vis-à-vis de ce mysticisme
intérieur. Il lui devient clair que
s'il pouvait pénétrer à l'intérieur
de l'humain jusqu'au noyau divin et
d’âme de l'humain de la façon
ordinaire, on n'aurait alors pas à
nouveau une force de l'âme dont on a
si urgemment besoin pour la vie
pratique et sociale ordinaire : on
n'aurait pas la force de la
mémoire/du souvenir, la force du
souvenir. On doit la force de la
mémoire, la force du souvenir,
seulement au fait/à la circonstance
qu'on ne peut pas plonger dans
l'être humain complet/l’entité
humaine complète par l'expérience
intérieure au sens ordinaire. Le
chercheur spirituel en vient alors à
acquérir un aperçu intérieur de la
façon dont on peut réellement
s'immerger dans cet être intérieur,
à nouveau par une sorte de
renforcement de la vie ordinaire de
l'âme.
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21
|
Voyez-vous, cette vie
ordinaire de l'âme se déroule donc
dans une très large étendue bien,
bien inconsciemment. Car ne
sommes-nous pas en fait un autre
chaque jour dans la vie ? L’humain
qui s'élève aussi seulement à une
introspection superficielle,
remarque déjà quelque chose de ce
qu'il est intérieurement fortement
touché en soi par les expériences de
chaque jour. Qu’on pense seulement
comment l'âme devient autre en ce
qu’elle expérimente/vit ceci ou cela
de jour en jour, de semaine en
semaine, d'année en année. Qu’on
pense comment nous sommes autres de
temps à temps, en ce que nous
accomplissons ainsi notre vie entre
la naissance et la mort, comment
nous devenons toujours autres. Seul
l'être humain passe par/traverse ce
devenir très inconscient, il ne
s'observe pas en cela, et il ne
développe avant tout pas la volonté
de se faire toujours un autre. Dans
la vie ordinaire, il développe
seulement un degré restreint
d'autodiscipline, d'auto-éducation.
Par l’augmentation de cette
autodiscipline, cette
auto-éducation, par le
se-prendre-en-main-soi-même
conscient, l’humain en vient à se
reconnaître vraiment comme un être
en devenir dans la vie. Quand nous
ne nous abandonnons pas seulement à
la vie telle qu'elle nous place en
soi, nous laissant, pour ainsi dire,
former passivement par la vie, mais
quand nous nous mettons activement à
nous former, à nous éduquer, de
sorte que nous nous disons
souvent : aujourd’hui tu ne
peux pas cela, tu feras ceci ou
cela, afin que tu arrive dans ceci
ou cela - bref, quand on prend en
main/dedans, dans sa propre volonté,
ce qu'est l'auto-éducation, et en
devient toujours plus conscient et
en fait un exercice ; quand on le
fait systématiquement, alors une
autre force s'ajoute à la pensée
renforcée. Les détails, qui sont
nombreux, se trouvent dans le livre
mentionné. Quand on fait cela, alors
la volonté devient autre chose que
ce qu'elle est. Alors la volonté
devient ainsi qu'elle est
imprégnée/parcourue par la pensée,
qu'elle se révèle comme si elle
était tissée de lumière. Tandis que
la volonté nous reste sinon quelque
chose de très sombre, qui est
seulement stimulée par les pensées
de la tête, lorsque nous nous sommes
entraînés comme je l'ai évoqué, une
pensée nous vient/jaillit en
vis-à-vis de ces efforts de la
volonté. Le monde dans lequel nous
nous mouvons intentionnellement sera
parcouru de pensées. Le monde ne
devient pas seulement une image
sensorielle, le monde devient une
grande tissage de pensées du monde
parce que notre volonté est devenue
active de cette manière. Et alors,
de ces pensée des mondes nous
viennent des connaissances, qui
peuvent se joindre aux autres que
j'ai mentionnées.
|
22
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Si on a réussi cette
autre lutte avec la mystique, on a
reconnu la volonté comme étant
emplie de pensées du monde, alors la
vie s'étend/s’élargit d'après un
autre côté, toutefois ainsi que
maintenant quelque chose apparaît,
ce pour quoi on doit à nouveau être
préparé en conséquence afin qu'aucun
dommage ne vienne dans la vie de
l'âme. Là aussi vous trouverez plus
de détails à ce sujet dans le livre
mentionné. Des dommages pourraient
se produire dans l'âme parce que
dans les moments où l'on regarde
maintenant dans le monde spirituel à
travers cet autre, cette force de
volonté trans-éclairée de pensées du
monde, on regarde dans le monde
spirituel, on doit renoncer à la
mémoire, sans la capacité de se/au
patrimoine de souvenir. A ce que
l'on regarde si spirituellement, on
ne peut plus se souvenir de nouveau.
Quand aujourd'hui j'ai exploré
quelque chose spirituellement sur
les chemins de l'entraînement, que
je vous ai justement exposés comme
l'entraînement de la volonté, et que
demain je veux vous le raconter,
alors je ne peux pas le sortir de ma
mémoire, mais je peux seulement vous
le raconter lorsque je refais tout
ce qui à conduit à l'expérience,
afin que cela se tienne à nouveau
devant mon âme. On doit renoncer à
la mémoire réelle. Mais pour cela,
l'intérieur humain se place
maintenant devant l'âme, cet
intérieur humain qui ne peut être
expérimenté par la mystique
ordinaire. On en fait l'expérience
après avoir réussi la lutte avec le
mysticisme ordinaire, après avoir
surmonté ce qui vous adapte au
patrimoine de la mémoire dans la
vie. Tout comme la pensée ordinaire
ou le monde de représentation est
l'ombre de la vie prénatale, ains on
voit ce qui vit dans la volonté qui
sinon reste si sombre - ce qui vit
sous la mémoire, ce qui est
spirituellement caché dans le corps
humain, mais ne peut être vu parce
que sinon nous n'aurions aucune
mémoire dans la vie ordinaire -, on
le voit alors comme ce qui reste
comme une semence/un germe lorsque
l’humain a passé la porte de la
mort. Alors on apprend à reconnaître
par la contemplation, par la
perception, ce qu’à l’humain plane
plein de pressentiment comme
immortalité de l'âme. Alors, on
apprend à unir/fusionner connaissant
ce qui est spirituellement vivant
après la mort de l’humain avec ce
qui était spirituellement vivant
avant la naissance de l’humain,
alors on apprend à reconnaître
l'éternel dans la nature humaine.
|
23
|
Aujourd'hui, je vous
ai décrit les chemins qui mènent aux
connaissances et observations
suprasensibles, qui mènent à ce qui
inspire à l'être humain une
conscience de l'immortalité de son
âme. Je vous ai montré que cela doit
devenir un chemin moderne pour le
développement/l’évolution de
l'humanité, sur la base de tout ce
que l'humanité a acquis dans
l’évolution religieuse et
scientifique, de s'élever à de
réelles connaissances du monde
suprasensible. Après-demain, je veux
parler de la façon dont cet humain,
en tant qu'être suprasensible, se
plzce devant notre âme.
|
24
|
Aujourd’hui, je vais
maintenant pour conclure, résumer
encore en quelques phrases ce qui me
semble être le pont entre les
conférences que j'ai données ici
cette année sur un sujet apparemment
complètement différent et les
conférences que je tient maintenant.
|
25
|
Voyez-vous, j'ai
souvent dû me demander, dans les
périodes qui se sont formés à partir
des terribles expériences
sociales/vécus sociaux déjà avant le
désastre de la guerre mondiale, puis
à partir des effroyables expériences
pendant le désastre de la guerre
mondiale, et maintenant après :
qu'en est-il des représentations et
des idées, des impulsions dont les
humains ont besoin pour vraiment
façonner la vie sociale par
eux-mêmes ? Car l'humain est
contraint de façonner cette vie
sociale en fonction de l'avenir. Et
je me suis consciencieusement,
vraiment consciencieusement
renseigné dans la littérature et
partout où l'on peut se renseigner
sur le genre de représentations sur
la volonté sociale que se font les
économistes courant le pays, les
humains qui réfléchissent sur
l'économie de peuple et qui ont à
faire avec l'économie de peuple, et
à partir de quels soubassement ils
se font de telles représentations.
|
26
|
C'est tout de suite
lors de cette recherche qui m'est
venu une expérience
particulière/singulière. Je n'ai
vraiment pas laissé cette recherche
devenir facile pour moi, ni ne suis
parti de l'immodestie de vouloir
tout critiquer à la légère. Celui
qui devient chercheur spirituel est
donc très éloigné de cette
frivolité. Il est très enclin, tout
de suite pour des raisons que vous
pouvez voir dans la conférence
d'aujourd'hui, à aller avec amour
aux idées et aux impulsions de
volonté que les humains produisent.
Mais néanmoins, je ne pouvais pas me
fermer au fait que tout de suite les
sciences sociales et éthiques
souffrent partout aujourd’hui d'une
certaine imperfection, d'un certain
manque de clarté des concepts. Dans
la pratique, vous pouvez
l’envisager/le constater quand vous
regardez les économistes de peuple
des différentes côtés, ce que l'un
dit sur la marchandise, sur le
travail, sur le capital, ce que
l'autre dit là-dessus, et ainsi de
suite. Mais ce que les gens disent,
vit dans les terribles luttes du
présent, cela se vit, cela veut se
façonner. Les humains se battent, se
battent à partir d’instinct. Ils
dressent des exigences et ne savent
pas de quoi ils parlent. C'est
quelque chose qui se charge dans
votre âme. Et là se montra
clairement à moi, je le dis
ouvertement, en quoi reposent les
véritables dégâts/dommages. Là se
montra clairement à moi que dans ces
représentations que l'on veut gagner
sur ce qui vit dans l'action
humaine, dans la production humaine,
ce qui vit dans ce qu'un humain fait
pour un autre dans l'ordre social,
et ne peut pas vivre ce qui est
donné par de pures habitudes de
pensée de science de la nature.
|
27
|
C'est, par exemple,
ce qui est terrible dans l'économie
nationale de Karl Marx, qu'elle se
fonde sur le modèle des habitudes de
la pensée de science de la nature,
et qu'ainsi elle n'aboutit pas à une
compréhension conforme à la réalité
de la situation sociale extérieure
de l'humanité, mais seulement à une
critique meurtrière et à la
stimulation de mouvements
révolutionnaires infructueux. C'est
la tragédie de la pensée
contemporaine. Et puis, quand on a
la possibilité d'avoir la science de
l’esprit, dont j'ai caractérisé les
chemins pour vous aujourd'hui, d'un
côté, et les grandes questions
sociales, de l'autre côté, on arrive
sur ce qu’on se dise : que
cette façon de penser, que les
humains se sont développée au cours
des trois ou quatre derniers siècles
sous l'influence de la pensée
idéologique, l'irréalité de la vie
de l’esprit, ne suffit pas pour
appréhender la vie sociale. Pour
saisir cette vie sociale, il
appartient d’effectuer un
entraînement de l'esprit qu’on peut
seulement tirer à soi au monde
spirituel lui-même. Comme dans les
marchandises, en ce qui vit comme
une circulation de marchandises sur
le marché des marchandises, est
rendu secret ce que l'humain leur
donne avec par son travail, cela on
ne le comprend pas quand on ne
l’amène pas relation aux mondes
spirituels auxquels l'âme humaine
appartient. Et ce qui repose dans le
travail d'un humain pour un autre
humain dans la vie sociale, cela on
ne le comprend pas quand on ne peut
pas entraîner sa pensée par des
pensées qui atteignent le monde
spirituel. Et ce qui est capital, on
ne l’embrassera pas dans le sens
correct quand on ne peut mesurer sa
manière d’efficacité dans sa
particularité purement matérielle à
ce que l'humain est comme être
spirituel.
|
28
|
Bref, on n'obtient
pas de connaissances sociales sans
avoir au préalable une science de
l’esprit. C'est un fait s'est donné
à moi, et de ce fait j'ai essayé de
jeter un pont entre la science de
l’esprit et les impulsions pour
l'organisme social tri-articulé.
Comment ce pont se comportera pour
le développement/l’évolution de
l'humanité dans l'avenir, j’aurai
aussi à en parler après-demain.
J’aurai à parler de ce qui est
nécessaire pour le développement
social du présent et du futur
proche, tout de suite sur la base
d'une telle vie de l'âme, qui est en
état d’envisager à partir du bon
sens/de la saine raison analytique
humaine que ce que j'ai dit
aujourd'hui, repose sur la vérité.
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Depuis des décennies,
nous entendons toujours de nouveau,
avec un certain droit, l'appel de la
conscience actuelle/du présent : la
partie asservie de l'humanité doit
se délivrer, doit se libérer. Car
quoi qu'il puisse arriver dans la
lutte pour cette délivrance, cette
libération, cette partie asservie de
l'humanité n'aurait donc rien à
perdre que ses chaînes. - Or, aussi
vrai que cela soit d'un côté, c'est
néanmoins unilatéral pour celui qui
est capable de voir le monde entier,
de voir le monde qui est devant
l'humain dans la lumière de
l'Esprit. Car aussi difficile qu'il
soit de porter des chaînes dans le
monde matériel, comme le sont ceux
qui sont visés par l’expression
mentionnée, aussi justifié qu'il
soit de s'efforcer à se débarrasser
de ces chaînes, que l'on pourrait
seul perdre par une lutte - il y a
encore quelque chose dont doit être
dit que ce serait plus terrible de
le perdre que toutes les chaînes
matérielles de l'humanité : c'est
l’accomplissement de l'âme avec la
connaissance du véritable humain
spirituel. Nous pourrions, si nous
devions nous développer davantage
sous le rapport à l'esprit qui s'est
développée au cours des trois ou
quatre derniers siècles et que l'on
est justifié de considérer comme une
idéologie, nous pourrions perdre
quelque chose qui n’a pas la
permission d’être perdu : la
conscience de la nature spirituelle
de l'humain, de la signification
éternelle de cet humain. Et que
cette conscience ne se perde pas,
que l'humain se conquiert de nouveau
une vie de l’esprit dans laquelle il
se manifeste à lui-même sous sa
forme véritable, cela sera la tâche
de la science moderne de l’esprit.
Alors, lorsqu'elle assumera cette
tâche, elle sera une contribution
plus importante à la
réorganisation/nouvelle articulation
sociale de la vie humaine. Mais
alors, quand on envisage cela, alors
on se dira : ce ne sont pas purement
des luttes économiques dans
lesquelles nous devons
courageusement faire voile, mais ce
seront aussi dans l'avenir des
luttes spirituelles. Que l'humanité
s’avère forte et courageuse en
passant ces batailles spirituelles,
alors elle ne perdra pas ce qu'elle
ne doit pas perdre si elle ne veut
pas sombrer
durablement/définitivement dans
l'abîme : la conscience de la
spiritualité, de l'éternité de
l'humain.
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