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Institut pour une tri-articulation sociale
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Collection ga330  :

Réorganisation de l'organisme social.




LES REVENDICATIONS PROLÉTARIENNES ET LEUR AVENIR DE RÉALISATION PRATIQUE
Conférence pour les employés de la Waldorf-Astoria

Stuttgart, le 23 avril 1919

PROLETARISCHE FORDERUNGEN UND DEREN KÜNFTIGE PRAKTISCHE VERWIRKLICHUNG

Vortrag für die Angestellten der Waldorf-Astoria

Stuttgart, 23.April 1919

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 330 055-074 (1983) 23/04/1919

Original





Traducteur: FG v.00 > non relue Éditeur: SITE

Aujourd'hui, nous nous trouvons dans une époque des plus significatives, qui s'annonce déjà par des faits parlants sur une grande partie de l'Europe, par des faits, qui gagneront de plus en plus de diffusion, et dans cette période des plus significatives, il est nécessaire, surtout dans ces milieux, de réfléchir sérieusement, très sérieusement aux tâches qu'on peut avoir comme être humain, comme travailleur ; sur les droits, qu'on doit avoir ; et sur ce que la vie devrait absolument. Il sera nécessaire de réfléchir sérieusement et, surtout, de réfléchir de manière très spécifique - à ce sujet, il sera nécessaire de dire quelques mots d'introduction.
Voyez-vous, la plupart d'entre vous se seront forgés des avis au fil des ans sur ce qui doit arriver au mouvement social pour la solution de la question sociale ainsi nommée. Maintes choses de ce qui s'est formé en tant que tel avis devra également être repensé au sein de la classe ouvrière. Maintenant que nous sommes confrontés à des choses très différentes de ce qu'elles étaient peut-être très récemment, nous devrons y penser différemment dans un avenir très proche et déjà aujourd'hui. Nous voulons parler tout de suite aujourd'hui de la façon dont on doit s’efforcer de penser. Mais nous devons d'abord convenir qu’avant toute chose aujourd'hui, il s’agit que nous ayons confiance les uns dans les autres et que nous puissions vraiment créer quelque chose à partir de cette confiance. Cette confiance pourrait être de moins en moins présente dans le temps qui vient de s'écouler et qui a montré les impossibilités qu'elle contenait en nous entraînant dans la terrible catastrophe qui, calculé à minima, a tué dix à douze millions de personnes en Europe et battus en estropiés trois fois plus. C'est maintenant la dernière conséquence de la manière dont les classes dirigeantes de l'humanité ont pensées et voulues socialement erronées. D'une classe complètement différente de l'humanité d'aujourd'hui émergent les exigences tout à fait justifiées du temps, elles émergent du prolétariat. Mais en conséquence, le prolétariat est aujourd'hui placé devant des tâches bien différentes de celles devant lesquelles il était encore il y a peu de temps.


Pour faire référence à ces tâches, je dirai seulement une chose : que même des sociaux-démocrates dirigeants ont dit peu avant la catastrophe d'octobre, la catastrophe de novembre en Allemagne : Oui, lorsque cette guerre sera terminée, le gouvernement allemand devra adopter une position complètement différente de celle qu'il avait adoptée précédemment à l'égard du prolétariat. Il devra tenir compte du prolétariat dans toutes les actions du gouvernement, dans toutes les législations. Il ne pourra plus traiter le prolétariat comme elle l'a traité auparavant. - Vous voyez, c'est ce qui a été dit des sociaux-démocrates dirigeants relativement récemment. Mais qu'est-ce que cela signifie ? Cela signifie que peu avant la révolution de novembre, ces sociaux-démocrates dirigeants s'attendaient toujours à ce que l'ancien gouvernement allemand soit au sommet après la guerre. Maintenant, nous sommes confrontés au fait que, comme sinon en Europe, ces gouvernements ont été balayés en Europe centrale. De cette façon, cela s’annule de soi-même qu'ils peuvent prendre en compte les exigences sociales. Aujourd'hui, on doit justement parler sur ces choses purement à partir des faits, tout à fait de manière autre de ce qui a été dit tout à l'heure même par des sociaux-démocrates perspicaces et réfléchis. Car aujourd'hui le prolétarien lui-même est confronté à la nécessité de créer quelque chose de synthétiquement raisonnable à partir du chaos, à partir de la confusion du présent. Il est donc nécessaire aujourd'hui de regarder quelque chose de tout à fait différent de ce que nous avons vu récemment.

Voyez-vous, si quelqu'un a parlé récemment, comme je l'ai fait maintenant devant vous, alors on a été attentif à ce qu'il a dit d’après le contenu. On a examiné si les choses qui ont été dites étaient en accord avec les vieilles idées sociales ou les idéaux du prolétariat, et on a rejeté la personne concernée, si elle n'a pas dit exactement la même chose, à bien des égards du moins en ce qui concerne les choses principales. Aujourd'hui, la chose doit changer, sinon nous ne sortirons pas, mais nous nous enfoncerons de plus en plus profondément dans le chaos, dans l'agitation. Aujourd'hui, j’aimerais dire que nous devons utiliser quelque chose de complètement différent pour éveiller la confiance mutuelle. Nous devons examiner attentivement les intentions, nous devons examiner si ce qui sous-tend ce qui est dit est honnête et sincère. Aujourd'hui, quiconque, peu importe comment il pense ce qui va se passer, doit pouvoir s'exprimer honnêtement et sincèrement sur les exigences du monde prolétarien. Comment nous satisfaisons aujourd'hui ces exigences n'est que la deuxième question aujourd'hui. La première question est que celui qui veut parler aujourd'hui de réorganisation ou de reconstruction doit le penser sincèrement avec les exigences du prolétariat mondial ; honnêtement le penser sincèrement dans le sens où il est convaincu des exigences en tant que telles, ce que le prolétariat veut est justifié. Car ce n'est que lorsque l'on reconnaît que ces exigences sont justifiées que l'on peut parler sur une certaine base, puis parler de la manière dont ces exigences peuvent être remplies et satisfaites.

Maintenant, voyez-vous, à maints égards, vous constaterez que l'appel, dont vous avez probablement également pris conscience, s'écarte des anciennes revendications socialistes. Néanmoins, je crois que c'est précisément lorsque la compréhension est éveillée que cet appel et le livre "Les points clés de la question sociale", en cours de publication, visent à réaliser, de manière plus intensive et correcte, ce que le nouveau mouvement prolétarien veut en fait depuis plus de cinquante ans. Dans une certaine mesure, le vouloir était une exigence du temps lui-même. Cela ne pouvait pas continuer comme les classes dirigeantes l'avaient servi. Mais de la critique du comportement des classes dirigeantes, des idées doivent émerger aujourd'hui sur la manière de le faire - ce que l'on a en fait à faire. Maintenant, fondamentalement, c'est tout de suite le prolétariat qui s'est préparé de la meilleure façon possible à une telle formation, comme l'exige cet appel. C’est pourquoi, je crois que si maints malentendus sont mis de côté, c'est tout de suite parmi le prolétariat qu’émergera la compréhension la plus significative de cet appel, qui est pensé honnêtement avec les conditions actuelles de l'humanité.
N'est ce pas, ce que l'on a vécu quand, comme moi, on ne pensait pas au prolétariat, mais toujours avec le prolétariat, c'est que le prolétariat a été complètement atteler au cycle de la vie de l’économie par les conditions des temps récents. Quel miracle que le prolétariat aujourd'hui interpelle ceux qui ont engrangé les fruits de ce processus économique dans la soi-disant « culture supérieure », quand aujourd'hui le prolétariat interpelle ces classes dirigeantes : Nous voulons créer un ordre social complètement nouveau à partir du processus économique. - Pendant des siècles, surtout au XIXe siècle, les classes dirigeantes ont tenu le travailleur tellement attelé dans la vie de l’économie, l’on tellement occupé dans la vie économique, on tellement exiger de son temps dans la vie de l’économie, que le travailleur n'a pu au fond voir autre chose que cette vie de l’économie. Il a vu comment toute sa force de travail a été mise à profit par cette vie de l’économie, comment il a créé de la valeur ajoutée/plus-value par la prise en compte de sa force de travail, par laquelle la soi-disant « classe supérieure » a satisfait sa soi-disant « culture supérieure ». Il a vu qu'il vivait mal de l'économie - les autres bien, et à la fin il s'est dit : maintenant oui, tout est vie économique, de là doit donc sortir un ordre qui apporte en quelque sorte le salut pour l'avenir. - Évidemment, cette façon de voir devait émerger. Mais il ne s'agit pas de juger l'ordre social à partir de ce que nous venons de devenir, mais de nous demander ce qui est nécessaire pour que l'organisme social devienne viable. Et vous voyez, à propos de cet organisme social viable qui permet à tout être humain de répondre à la question d'une manière humaine : Qu'est-ce que je suis réellement en tant qu'être humain ? – réfléchir d’une telle manière, c’était la tâche qui a été fixée pour la première fois, avant que cet appel à l'humanité ne soit issu d'expériences de vie, qui sont presque aussi vieilles que le mouvement social le plus récent, en ces temps difficiles, d’épreuve de l'humanité.

Ce n'est pas le résultat d'une pensée éphémère, de nombre de pensées qui surgissent, qui maintenant esquissent aussi de quelconque programmes sociaux, mais c'est né du vivre-avec du mouvement social, aussi longtemps que je pouvais par exemple vivre-avec. Là, on pouvait déjà voir que la principale raison pour laquelle nous sommes si en retard aujourd'hui dans la résolution des questions sociales les plus urgentes est que ce sont précisément les classes dirigeantes qui n'ont pas su trouver quelque chose dans leurs pensées qui pourrait mettre l'organisme social sur pied d'une manière saine. Naturellement, cela ne se laisse trouver à partir d’aucune pensée bourgeoise, mais seulement si l'on pense ni bourgeois ni prolétarien, mais seulement humainement.



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Vous pouvez dire, très chers présents, pourquoi ceux qui représentent cet appel ne se joignent pas à un parti socialiste? Je voudrai répondre avec une très simple remarque : Plus sûr que d'adhérer comme tel à un quelque parti, dont les programmes devront donc tous être transformés, vous est permis aujourd'hui que celui qui a tout d'abord rédigé cet appel n'a en tout cas jamais appartenu, n'a jamais pu appartenir, à un parti bourgeois et une association bourgeoise. Cet appel commence d'abord avec la discussion de la vie de l'esprit. Pour cette vie de l'esprit sera promue une totale réorganisation, même une réorganisation radicale. Je ne crois pas qu'aujourd'hui quelqu'un peut juger sainement et originellement sans plus sur la réorganisation, s'il n'avait dû déjà pratiquer la vie spirituelle depuis des décennies ainsi qu’elle doit être simplement pratiquée sainement à l'avenir. Certes, quand on exprime de telles choses alors on doit parler quelque peu radical et maint peut alors dire : les choses ne sont pas pensées si graves. - Moi-même n'ai jamais vécu dans une quelque dépendance de l’État ou autre corporation dans la pratique d'une vie spirituelle. J'ai à travers toute ma vie essayé de soigner la vie de l'esprit seulement à partir d'elle-même. Cela devrait tout de suite être ambitionné par l'appel comme quelque chose d'universellement humain. Car qui devrait soigner la vie de l'esprit ainsi, qui jamais dans ses efforts spirituels ne voudrait être dépendant d'un quelque État ou de quelque chose d'autre dans les institutions bourgeoises écoulées, celui-là fait tout de suite l'expérience en rapport à la vie de l'esprit de maintes choses qui lui apportent compréhension pour la vie prolétarienne du présent. On sait, combien difficile ce fut de s'extraire des chaînes de la vie de l'esprit, qui ont apporté tant de malheur – plus qu'aujourd'hui vous pouvez vous-même croire avec votre mentalité socialiste – tout de suite en diffusion de besoin et misère pour la vie corporelle et psychique du prolétariat.
(Extrait de la première allocution de RS aux ouvriers de la Waldorf-Astoria, le mercredi 23 avril 1919.(ga 330).  Aux futurs parent d’école de la première école Waldorf en quelque sorte…)
Car dans les domaines matériels, dans les domaines extérieurs de l’économie, les humains sont aujourd'hui divisés en deux classes : dans la classe des bourgeois, qui a fusionné avec la noblesse, et la classe des prolétaires. Le prolétaire sait aujourd'hui, parce qu'il est devenu conscient de classe, ce qu'il a à exiger. C'est un prolétaire. Il n'avait pas le choix. Il a été jeté dans le prolétariat par le processus économique. Le travailleur spirituel n'avait pas une fois le choix, sous l'ancien ordre de l’économie et l'ancien ordre de l’état, de devenir soit entrepreneur spirituel, soit prolétaire - prolétaire - on ne pouvait guère devenir là quand on ne concluait pas la paix avec les pouvoirs régnants. Dans les domaines spirituels, on pouvait seulement serpenter par les difficultés qui se donnaient dans l'ancien ordre ou, quand on concluait la paix avec les pouvoirs, quand on coopérait comme le prolétariat doit coopérer dans le domaine matériel, alors on ne devenait pas prolétaire dans le domaine spirituel mais un coolie. Soit on devait prendre sur soi comme ouvrier spirituel tout ce qui vous sortait de l'ancien ordre, soit on devait devenir coolie, c'était pire que prolétaire si on entrait dans ce que la structure sociale avait développé dans l'ancien ordre. Parce qu'il en est ainsi - je ne veux pas faire un commentaire personnel, mais rester sur un terrain objectif -, parce que le statut de coolie spirituel est devenu tellement homme de main/manœuvre des puissances économiques et étatiques, c'est pourquoi nous sommes entrés dans une telle misère d'un côté. Le travailleur ne peut l'ignorer de lui-même de toutes ses forces, car il a été atteler dans l'ordre pur de l’économie depuis l'avènement des nouvelles techniques et d'un capitalisme désertifiant les âmes. Celui qui, pas tout de suite de cette manière, mais de manière spirituelle a été attelé, il sait que ce qui doit arriver tout de suite pour le salut/la guérison de l’évolution humaine, c’est que la vie spirituelle soit émancipée. Il sait qu'il est impossible que ceux qui ont à cultiver les facultés, les dons de l'humanité, ce que l'humain apporte par sa naissance au monde, soient seulement encore et toujours les serviteurs de ce qui s'est développé ces derniers temps comme ordre de l’état ou de l’économie. Libérer la vie de l’esprit, c’est la première tâche.



Libérer cette vie de l’esprit, par contre, encore aujourd'hui, beaucoup de préjugés s'y opposent aussi du côté prolétarien. Le fait est que, ces derniers temps, cette vie de l’esprit est apparue en même temps que le développement de la technique moderne, avec le développement d'un capitalisme désertifiant les âmes. Là une nouvelle vie de l’esprit est également montée, mais une telle vie de l’esprit qui est seulement une vie de classe de l’esprit. En cette relation, on a été et on est encore très difficilement compris. J’aimerais vous donner un exemple. Une fois, il y a vingt ans, j'ai donné une conférence à la centrale syndicale/maison des syndicats de Berlin à la compagnie des travailleurs berlinois, où était aussi des bourgeois, j’ai fait l'affirmation qui est pour moi une connaissance : Ce n'est pas seulement ce qui existe autrement dans le monde qui est le résultat de l'ordre économique capitaliste, mais surtout nos activités scientifiques sont aussi le résultat de l'ordre économique capitaliste. La plupart des principaux prolétaires ne me croyaient pas à l'époque. Ils ont dit : La science est quelque chose qui est établie par elle-même. Ce qui est scientifiquement fixé est justement fixé, il n'est pas question de savoir si c’est pensé prolétairement ou bourgeoisement. – C’étaient des erreurs qui hantaient les têtes des humains, qu'ils soient prolétariens ou bourgeois, car la vision du monde bourgeoise a été adoptée par le prolétariat. Et aujourd'hui, nous sommes confrontés à la nécessité de ne pas maintenir cette connaissance héritée de la bourgeoisie, mais d'opter pour une connaissance libre qui ne peut se développer que si les préjugés sont dépassés.


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On peut par exemple dire : nous avons réussi maintenant avec bonheur à viser l'école unique ; si maintenant la vie de l’esprit est libérée et que l'obligation d'État ne devrait pas conduire les enfants à l'école, mais que chacun peut envoyer ses enfants à partir de sa libre volonté, à celle qu'il choisit, alors les plus haut placés fonderont de nouveau leurs propres écoles. Les vieilles écoles d'états (NDT dans le sens de classes sociales) émergeront à nouveau. Cette objection était encore justifiée dans l'ancien ordre, mais en très peu de temps ce ne sera plus justifié. Les anciens états ne seront plus là. Et ce qui est promi dans cet appel pour la vie de l’esprit, l'émancipation de la vie de l’esprit des écoles élémentaires/les plus en bas jusqu'en haut à l'université, ce n'est pas voulu comme institution unique, mais en rapport avec tout un réaménagement, qui doit rendre possible, que jusqu'au moment, où l'humain grandi hors de l'école, il existera autre chose que l'école unique/unitaire. Les objections qui sont faites contre ces choses sont seulement des préjugés conservateurs. De cela, on doit sortir. Nous devons apprendre à voir que la vie de l’esprit doit être émancipée, qu'elle doit être placée libre sur elle-même, afin qu'elle ne soit plus le serviteur de l'état et de l’économie, mais un serviteur de ce que la conscience humaine universelle peut produire de vie de l’esprit ; afin que la vie de l’esprit ne soit pas là pour une classe, mais pareille pour tous les humains.

Très chers présents, vous travaillez aujourd'hui, dès le matin dans la fabrique, pour autant que votre travail suffit. Vous sortez de la fabrique et vous passez tout au plus devant les centres de formation qui sont institués pour certains humains. Dans ces centres de formation, étaient fabriqués, ceux qui jusqu'à présent étaient la classe dominante, ceux qui ont conduit le gouvernement et ainsi de suite. Je vous demande : mains sur le cœur, avez-vous une idée de ce qui est fait là-dedans ? Savez-vous, ce qui se passe là-dedans ? Vous n’en savez rien ! En cela le divorce des classes se montre visible immédiatement. C'est l'abîme. Ce qui est visé dans l'appel, que tout ce qui soit fait sur le sol spirituel, concerne tous, et que le travailleur spirituel soit responsable de toute l'humanité. Cela vous ne pouvez pas l'atteindre, si vous ne libérez pas la vie spirituelle et ne la faites pas reposer sur elle-même. C'est pourquoi les paroles de Karl Marx ont eu tellement d’impact dans les âmes de prolétaires, les paroles de la plus-value. Le prolétaire ne le savait même pas dans sa tête, mais dans son cœur il le sentait correctement, et ces exigences du cœur s'expriment aujourd'hui dans l'histoire du monde.
Pourquoi ces revendications ont-elles fait grand bruit ? Pourquoi ? Pourquoi Walther Rathenau s’angoisse-t-il sur la plus-value ? Pour la raison que jusqu'à présent, le travailleur ne sait rien d'autre de la plus-value qu'elle est là. Elle est utilisé dans des cercles qui se ferment/s’isolent strictement des/aux autres. L'ouvrier sait-il aujourd'hui qu'il travaille pour des choses qui n'ont tout simplement pas besoin d'être dans le monde, qui sont des travaux infructueux, qui ont été produits parce que la vie bourgeoise a apporté d'innombrables luxes dans le domaine spirituel ? La plupart des gens aujourd'hui, à partir de l’absence de pensées, ne comprennent pas encore comment recevoir une idée correcte du rapport entre la valeur d’économie de peuple du travail à la vie de l’esprit, qui doit quand-même être la chose dirigeante dans l'humanité. Je veux vous dire un exemple qui vous semblera un peu étrange. Pensons à un étudiant qui doit aller à l'université. Comme vous le savez, il est chargé d'écrire une thèse de doctorat sur la parenthèse d'Homère. Cela signifie, il n'y a notamment pas de parenthèse chez Homer, mais il devrait s’en goupiller une. Il a besoin d’un an et demi pour cela. Alors, il fait un excellent travail sur la parenthèses chez Homère selon les exigences de l'éducation et de la science d'aujourd'hui. - Mais maintenant, nous nous interrogeons sur la position interne de cette thèse de doctorat dans le contexte d’économie de peuple. Lorsque cette thèse de doctorat est terminée, lorsqu'elle est imprimée, elle est placée dans une bibliothèque. De nouveau une  thèse de doctorat ; personne ne la regarde, parfois même pas l'auteur lui-même. Mais dans la pratique, le jeune étudiant doit manger, s'habiller, avoir de l'argent. Mais avoir de l'argent aujourd'hui, c'est avoir le travail de tant d’humains. Le prolétaire doit travailler pour cette thèse de doctorat. Il travaille pour quelque chose a quoi il n’a pas la permission d’avoir part. Un exemple grotesque, bizarre pour d'innombrables choses, il peut non seulement être centuplé, mais être multiplié par mille.03330063064198323041919
Vous devez donc tout d'abord demander : à quoi ressemblent-ils, ceux qui devraient nous guider spirituellement ? Ceux-ci viennent des établissements de formation, auxquels nous n'avions pas le droit nous-mêmes de prendre part. Cela sera autrement quand la vie de l'esprit sera émancipée, quand celui qui soigne du spirituel n'aura plus le soutien d'une corporation économique ou d'un ordre capitaliste, pas le soutien de l’État, mais quand il doit savoir chaque jour que ce qu'il fournit à de la valeur pour les humains parce que les humains ont de la confiance en cela. La vie de l'esprit doit être posée sur la confiance entre l'humanité et les guides spirituels. Personne ne peut répliquer : aujourd'hui les gens ne seront donc pas toujours reconnus quand ils sont doués, il y a des talents méconnus, même des génies méconnus -, comment cela doit-il tout d'abord devenir dans le futur, quand la reconnaissance doit reposer sur la confiance ? - car ce avec ce quoi quelqu’un s’occupe en privé, cela est sa chose, nous parlons de comment la vie de l'esprit se place dans l'organisme social. Là cela doit se placer dedans ainsi que je l'ai décrit. Cela doit se placer librement dedans. Seulement par là que la vie de l'esprit a été progressivement poussée dans la dépendance des vies de l’État et de l'économie dans les derniers siècles par là elle est devenue ce qu'elle est. C'est seulement à cause de cela qu'il a été possible que finalement, aient grandi de cette vie de l’esprit, ces gens qui ont parlé comme je l'ai mentionné hier, ces gens à qui a été confié la direction des humains.



Regardons ces gens qui étaient aux commandes au début de la guerre mondiale. Le ministre des Affaires étrangères a dit aux messieurs éclairés du Reichstag allemand qui doivent comprendre la situation mondiale : La détente politique générale a fait des progrès réjouissants récemment. Nous nous tenons dans les meilleures rapports avec la Russie, le cabinet de Petersburg n'écoute pas la meute de la presse. Nos relations amicales avec la Russie sont sur les meilleurs chemins. Des négociations prometteuses ont commencé avec l'Angleterre, qui devraient se conclure dans un avenir proche en faveur de la paix mondiale, et la position des deux gouvernements dans leur ensemble sera telle que les relations deviendront de plus en plus intimes.


Eh bien, parlé ainsi en mai 1914 ! Cette intelligence, ce degré de compréhension des circonstances, était le résultat de la vie de l’esprit qui a été si étroitement tenu en laisse ces derniers siècles. Il y a d'excellents scientifiques, car ils sont bien mis au pas scientifiquement. Mais c'est de cela qu'il s'agit, qu’aussi le cœur et sens soient tout de suite veillés à la vie par la formation spirituelle, que l'on apprend à reconnaître la vie, qu'en mai on ne dit pas « la paix mondiale est assurée », et qu'en août alors on peut entrer dans ce qui a tué dix à douze millions de personnes et frappé estropié trois fois autant. Cela doit se présenter dans l'éducation spirituelle, et cela ne peut se produire que lorsque la vie de l’esprit est libre et que les gens peuvent pas seulement devenir des sachants et donner des définitions sur toutes sortes de choses, mais qu'ils deviennent intelligents. Quand ils deviendront intelligents, alors ils sortiront tout de suite de cette vie libre de l’esprit pour devenir ceux qui peuvent aider à la direction des entreprises, à la direction de l'économie de peuple. Alors le travailleur qui est sous une telle direction ne dira plus : Je dois combattre ce dirigeant - mais.. : C'est bien que nous ayons ce dirigeant, il a quelque chose dans la tête, là mon travail portera les meilleurs fruits. S'il y a un dirigeant stupide, je devrai travailler longtemps, s'il y a un dirigeant intelligent, le temps de travail pourra être réduit sans que la prospérité d’économie de peuple soit rendue impossible. – Il ne s’agit pas que nous travaillions brièvement, mais que lorsque nous travaillons brièvement, nous n'avons rien avec de la nourriture chère et des logements chers. Il doit être commencer à reconstruire dans l'ensemble, pas à des points individuels. C'est pourquoi j'insiste tellement sur le fait que nous devons avant tout intervenir dans la vie de l’esprit, qu'elle doit être placée sur une base saine et indépendante.

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Maintenant, on a si longtemps demandé tout ce que l’État devrait faire. Oui, voyez-vous, cet État est devenu pour les classes dirigeantes – et beaucoup d’autres l’on répété après elles – pour ainsi dire une sorte de Dieu au cours de ces derniers trois à quatre siècles. Dans beaucoup de ce qui a notamment été dit sur l’État pendant cette terrible guerre, on se rappelle à la conversation que Faust a avec la Gretchen de 16 ans. Là Faust dit de Dieu :
„L’englobant tout, le détenant tout, n’englobe et ne détient-il pas toi, moi, lui-même ? » Oui, maint entrepreneur pourrait aujourd’hui ou avant peu de temps avoir ses employés/preneurs de travail instruits ainsi par l’État, qu’il aurait pu dire : ne détient-il pas moi, toi, lui-même ? – Il aurait alors encore pensé : mais particulièrement moi !

Oui, voyez-vous, c’est cela que nous devons apprendre en rapport à cette, j’aimerai dire, divinisation de l’État. Car la population bourgeoise est donc pour la plus grande part tombée, sous la contrainte des faits, très vite dans cette divinisation. Et si l’État ne sera plus le grand protecteur des entreprises, alors l’engouement pour l’État ne sera plus là dans ces cercles.
Mais il doit aussi devenir clair au prolétaire, qu’il n’est pas permis de traiter l’État comme Dieu.
On ne parle naturellement pas de lui comme de « Dieu », mais on tient beaucoup de cela.
Le vieux cadre de l’État, on l’utilise pour introduire la vie de l’économie. Mais ce qui est sain est quand on ne transfère pas la vie de l’économie dans l’État, mais quand on transfère seulement la vie politique, la pure vie du droit à l’État. Là, il est sur son sol. Là, il se tient à bon droit. Mais la vie de l’économie doit être placée sur son propre sol/fond, car elle doit être administrée de toute autre manière que la vie de droit de l’État. Alors seulement pouvons venir à des bases saines pour l’organisme social, lorsque nous entreprenons la tri-articulation. D’un côté la vie de l’esprit, qui doit se procurer son droit, qui n’a pas de justification à être, si pas chacun qui fournit quelque chose de spirituel, doit journellement prouver cela devant l’humanité. Au milieu de la vie d’État, qui doit être démocratique, aussi démocratique que possible. Là n’a pas le droit d’être décidé autre chose que ce qui concerne pareil tous les humains. Là doit venir à discussion, ce que chaque humain place devant chaque humain comme également justifié. C’est pourquoi on doit séparer l’État. Comment devrions-nous traiter là-dessus si l’un peut mieux ceci ou cela ? Cela doit être séparé de l’État.

 Dans l’État peut seulement être la discussion de ce en quoi tous les humains sont pareils. En quoi tous les humains sont-ils donc/alors tous égaux ? Aujourd'hui, seulement deux exemples, l'un pour la possession, l'autre pour le travail. Commençons par le travail. Le mot de Karl Marx "le travail comme marchandise" a eu un profond impact sur les âmes de prolétaires. Pourquoi ? Parce que le prolétaire, même s'il ne pouvait pas le définir exactement dans la petite pièce supérieure de la tête, sentait quand-même ce  qui était dit avec cela : ta force de travail est une marchandise. Tout comme on vend des marchandises d’après l'offre et la demande sur le marché, ainsi on t’achète ton travail sur le marché du travail et on t’en donne autant que la situation économique le permet. Dans les derniers temps, les gens ont commencé à se rendre compte que toutes sortes de choses sont améliorées par des assurances. Mais cela n'a vraiment pas été provoqué par les cercles bourgeois. Ces derniers temps, ils avaient vécu dans une terrible absence de pensées. Maintenant, toutefois, nous ne voulons pas lui faire une injustice, elle a fait une chose : Elle a fait des statistiques. Une telle statistique, une telle enquête, par exemple, a été créée par le gouvernement anglais dans les années quarante, à l'aube du mouvement social. Que révèlent ces statistiques ? Tout d'abord, cela concerne principalement les mines anglaises. Il s'est avéré qu'en bas, dans les mines, le travail - c'est devenu un peu mieux, mais pas vraiment grâce au mérite de ces cercles - que les enfants, les garçons et les filles de neuf, onze ou treize ans y travaillent. Il s'est avéré que ces enfants n'ont jamais vu la lumière du soleil, sauf le dimanche, parce que leurs heures de travail étaient si longues qu'ils ont été conduits dans les puits avant que le soleil ne se lève et qu'ils ne sont revenus qu'après le coucher du soleil. On a aussi découvert qu'en bas, dans les mines, des femmes à moitié nues, souvent enceintes, travaillaient avec des hommes nus. Mais à l'étage, dans les pièces bien chauffées au charbon, les gens parlaient de charité, de fraternité, et comment les gens voulaient s'aimer. Vous voyez, c'était inclus dans les statistiques de l'époque, mais ce n'est pas vraiment devenu une leçon. Ça ne nous a pas amenés à y penser. L'individu n'a pas besoin d'être accusé, mais ce dont la classe de société bourgeoise, si on peut le dire ainsi, est en fait responsable est de n'avoir pas réussi partout à intervenir de la bonne façon au bon moment !



La pensée est née dans l'âme du prolétariat :
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Dans l’antiquité il y avait des esclaves, là on vendait l’humain entier. Il était la propriété du possédant, il passait comme une vache dans cette possession. Plus tard vient le servage. Là on vendait un peu moins, mais toujours encore assez de l’humains. Dans les temps récents on vent la force de travail. Mais quand le travailleur doit vendre sa force de travail, le travailleur doit donc quand-même aller avec sa force de travail, là où il la vend. Il doit aller dans la fabrique. Donc il se vend là lui-même avec sa force de travail. Il ne peut envoyer sa force de travail dans la fabrique. Derrière le contrat de travail se cachent peu de choses à cause de cela. En premier est à attendre un salut quand la disposition de la force de travail sera complètement sortie de l’économique, quant à partir de l’État sera atteinte sur des bases démocratiques la décision sur la mesure, sur toute la façon et la manière, de comment doit en fait être travaillé. Avant qu’absolument le travailleur pénètre dans la fabrique ou l’atelier de travail est déjà décidé avec sa voix sur son travail sur base démocratique à partir de l’État. Que sera atteint par là ? Voyez-vous, la vie économique est d’un côté dépendante des forces de la nature. Nous ne pouvons les maitriser que dans un certain degré. Elles interviennent dans les rapports humains. Combien prospère dans quelque pays de céréales, combien de matières brutes reposent sous la terre, cela est donné du départ, on doit s’orienter en fonction. On ne peut pas dire, on doit avoir le prix de l’un ou de l’autre ainsi, si cela devait contredire la quantité de matière brute. C’est une frontière. Une autre frontière doit devenir la mise en œuvre de la force humaine de travail. Tout comme les forces naturelles résident sous le sol pour la céréale et l’humain n’y peut rien dans la vie économique, ainsi la force de travail doit être livrée à la vie de l’économie de l’extérieur. Quand elle est livrée de l’intérieur, le salaire sera toujours dépendant des conjonctures économiques. Seulement lorsque sera établit à l’extérieur de la vie économique, tout à fait indépendamment, sur des bases purement démocratiques, étatiques, de quelle sorte est le travail, combien de temps le travail a le droit de durer, alors le travailleur va avec son droit du travail dans le travail. Alors, le droit du travail devient comme une force de la nature.
Alors, l’économique est enserré entre la nature et l’État de droit. Alors, le travailleur ne trouve plus dans l’État ce qu’il a trouvé ces trois à quatre derniers siècles. Il ne trouve plus lutte des classes, privilèges de classes, mais droits de l’humain. Seulement de cette manière, en ce que nous isolons l’État comme une formation sociale particulière des deux autres domaines, nous arrivons au progrès social prospère, nous arrivons à un salut, comme il peut en fait s’en trouver pour tous les humains sur la Terre. Sur ces préjugés, que l’État devrait être réglé de la vie de l’économie et non la vie de l’économie par l’État indépendant d’elle, de ce préjugé nous devons sortir, sinon nous pensons toujours à l’envers dedans l’avenir.
Tout comme avec le droit du travail, il en est du droit de posséder. Voyez-vous, en fait finalement les fondements de toutes les possessions actuelles remontent à de vieilles conquêtes, à de vieilles entreprises de guerre ; mais cela s’est transformé. En économie de peuple le concept de propriété n’a absolument aucun sens. Il est pure illusion. Il est seulement là pour tranquilliser certaines sensibilités bourgeoises. En économie politique – que signifie donc le concept de propriété ? Il signifie juste un droit sur des choses, sur du sol, sur des moyens de production. Le droit de disposition doit tout aussi bien être placé dans la compétence de l’État. Vous ne pouvez cela que si vous sortez de l’État tous les pouvoirs économiques et spirituels. Vous ne pouvez cela que si vous conduisez la vie de l’économie tout à fait autonome d’un côté et la vie spirituelle tout aussi autonome de l’autre, et qu’ainsi à l’État ne reste que la démocratie.

Ce sera tout d’abord bien difficile, de se retrouver dans ces pensées, mais je suis convaincu que le prolétaire le sentira, comment ces pensées ont de l’avenir. À l’intérieur de la vie économique, rien n’a le droit de se mouvoir que marchandise. Aujourd’hui se meut aussi possession, cela signifie en fait droit. On peut aussi aujourd’hui simplement acheter aussi des droits. Avec la force de travail, on a donc aussi le droit de disposition sur la personne. Avec la possession de moyens de production, de sol on achète le droit, d’en disposer. On vend des droits. Les droits n’ont plus le droit d’être vendus à l’avenir ; ils doivent être administrés par l’État, qui n’a rien à faire avec achat et vente, de manière à ce que chaque humain ait part de la même manière à l’administration. Dans la circulation de la vie économique ne circulera rien d’autre que ce qui se laisse représenter en production de marchandise, circulation de marchandise, consommation de marchandise. Cela passe toujours par la consommation, et donc l'ensemble du corps économique doit être construit à l'avenir sur une base associative, construite sur des coalitions issues des métiers, mais surtout de l'émergence des besoins nécessaires des consommateurs. Aujourd'hui, c'est tout de suite parce que nous partons de la production de richesses que nous sommes amenés, par la production du "spectateur", aux crises permanentes provoquées par la misère sociale des masses. Si l'on part de la consommation, alors la vie de l’économie est mise sur des bases saines. Hier, j'ai donné un exemple de la façon dont on peut tenter, même si c'est encore insuffisant, de procéder à la production spirituelle de telle sorte qu'on ne compte pas sur un travail infertile. C'est ce que je voudrais vous raconter maintenant. Voyez-vous, pour beaucoup de gens, notre société est peut-être encore une abomination. Mais cette société a fait une tentative dans le domaine de la production spirituelle avec quelque chose qui doit s'étendre au-delà de toutes les autres branches. Il y a une vingtaine d'années, j'ai commencé à écrire des livres. Mais je ne suis pas allé travailler comme beaucoup de mes contemporains vont travailler. Vous savez, beaucoup de livres sont écrits, peu sont lus. Comment pourrait-on avoir le temps de lire tout ce qui est écrit aujourd'hui ? Mais c'est un non-sens économique dans ce domaine en particulier. Pensez à un livre - c'est le cas dans des milliers et des milliers de cas - un livre est en cours d'écriture. L'auteur du livre doit manger. Tant et tant de typographes doivent assembler la presse. Le papier doit être produit, donc et tant de relieurs doivent relier le livre. Puis le livre sort en, disons, mille exemplaires. Peut-être cinquante exemplaires seront vendus, les neuf cent cinquante autres devront être transformés en vieux papiers/maculature. Que s'est-il vraiment passé ? On doit toujours regarder la réalité en face. Là tant et tant de gens ont du travailler inutilement avec la main pour celui qui a écrit le livre. Voyez-vous, une grande partie de la misère d'aujourd'hui est basée sur le travail improductif, dépourvu d’utilité et cogné dans le vent. Alors, qu'avons-nous fait dans notre société ? Il n'y a rien à commencer avec le commerce ordinaire du livre, qui est tout à fait dans l'ordre économique actuel. Nous avons donc nous-mêmes fondé une librairie. Mais un livre n'a jamais été imprimé avant qu'il n'y ait tant de gens que tous les exemplaires puissent aussi être vendus, c'est-à-dire avant que les besoins ne soient là. Bien sûr, cela ne peut se faire que par le travail. Il fallait attirer l'attention des gens - pas au moyen d'un panneau comme "Maggi's gute Suppenwürfel" (Maggi, bon bouillon de soupe en cube), bien sûr. La publicité peut être là pour attirer l'attention des gens : la marchandise est là. Mais nous devons partir des besoins, de la consommation. Mais cela ne peut se faire que si des coopératives de consommateurs sont fondées, quand le système coopératif est essentiellement placé sur un sol économique. Il n'est pas nécessaire de placer cela sur le sol politique quand on a la démocratie. Mais aujourd'hui, le prolétarien ne le voit pas, il ne le domine pas bien pour le moment. Et puisque je veux parler honnêtement, je voudrais aussi aborder la dernière question pour montrer comment le prolétariat l'expérimente dans son propre destin, quelles choses terribles sont produites par la fusion de la vie économique avec la vie de l'Etat.


Qu'est-ce que d'innombrables prolétaires considèrent comme le seul salut pour les difficultés économiques, puisque l'Etat ne se tient  pas encore sur un terrain vraiment sain, celui de la démocratie, qui est indépendante des besoins de la vie de l’économie ? On peut dire, par exemple, que la paix du travail doit être là pour que le prolétariat puisse prendre part à la vie généralement libre et humaine de l’esprit. L'État doit se tenir dedans au milieu  entre la vie de l’économie et de la vie de l’esprit, il doit être placé sur son propre sol démocratique. Aujourd'hui, les choses ont été très fortement mêlées par les intérêts bourgeois des derniers siècles et très fortement aussi été mêlés à l’intérieur des deux premières décennies du XXe siècle,. Qu'est-ce que beaucoup de prolétaires ont souvent comme but ultime - nous le voyons aujourd'hui, quand les faits parlent si fort - qu'est-ce que vous avez quand vous vous battez pour des revendications justifiées ?
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Je n’ai besoin que de prononcer un mot, là je touche à quelque chose, à quoi pensent beaucoup de prolétaires, mais aussi en même temps, sur quoi ils ne peuvent pas encore sentir correctement aujourd’hui, parce qu’ils ne peuvent pas embrasser l’ensemble des conséquences économiques – je n’ai qu’a prononcer le mot « grève ». Je sais, très chers auditeurs, si le prolétaire était en mesure de s’aider sans grève, alors il écarterait toute grève. Je ne peux au moins pas me représenter de prolétaire raisonnable qui voudrait la grève d’une manière ou d’une autre par volonté de grève. Pourquoi est-il aujourd’hui si souvent porté à la grève ? Pour la raison que notre vie de l’économie va de pair avec la vie de l’État. La grève est une pure chose économique et aussi d’effet seulement économique. Mais elle devrait être forcée souvent aussi à une action étatique, une action politique. Cela ne peut être que dans un organisme social non sain, dans lequel la séparation entre État et vie de l’économie n’est pas encore intervenue. Celui qui regarde dans la vie de l’économie sait qu’elle peut alors être seulement saine, quand jamais la production n’est interrompue. Avec chaque grève vous faites cesser la production. Qui croit devoir faire grève, agit par nécessité qui s’est formée par la collusion entre la vie de l’état et de l’économie. C’est le grand malheur qu’aujourd’hui nous sommes forcés à la ruine de la vie par cette  funeste collusion de ce qui devrait être triparti.
Il n’y a aucun autre chemin, d’éviter la grève définitivement de manière correcte, que de placer la démocratie étatique sur son propre sol et de rendre impossible de conquérir des droits sur le sol économique. Cela serait-il envisagé, je sais, les gens diraient : Maintenant, quand les humains acceptent enfin la raison synthétique, s’ils nous disaient seulement, ce qui devrait remplir les exigences sociales, alors nous ne devrions pas faire grève, car nous savons donc aussi, que tout ne peut être atteint du jour au lendemain ; nous voulons attendre, mais nous voulons avoir des garanties. - Pendant la guerre, pour sortir de la terrible misère, j'ai parlé à maintes soi-disant "autorités" de l’appel, leur ai présenté l'appel. Les personnalités dirigeantes les plus importantes ont cet appel depuis longtemps. Je leur ai dit : Ce qui est mis en place ici n'est pas sorti des têtes d’humains. Je ne suis pas plus intelligent que les autres, mais j'ai observé la vie et cela m'a montré qu'au cours des vingt prochaines années, tout le travail devra être utilisé pour réaliser cette tripartition, pas comme un programme - comme une exigence humaine. Vous avez le choix d'accepter la raison synthétique maintenant et de vous opposer aux quatorze points de Wilson en tant que programme d'Europe centrale - si nous ne nous aidons pas nous-mêmes, Wilson ne peut aussi pas nous aider - soit pour faire un appel à la politique internationale et dire ce qui devrait arriver quand la paix viendra ; vous avez le choix d'accepter la raison synthétique, soit vous faites face aux révolutions et catastrophes. Les gens n'ont pas accepté la raison synthétique. Ce dernier point a-t-il été rempli ou non ? C'est ce que nous devons demander aujourd'hui. C'est ce qui est si inquiétant aujourd'hui que l'insouciance ancienne existe encore aujourd'hui, qu'elle n'est pas remplacée par des idées fécondes, réalistes et pratiques. La tri-articulation est une vraie pratique de vie. C'est pourquoi je suis convaincu qu'elle viendra - et nous en ferons l'expérience - même s'il n'y a qu'une possibilité que le prolétariat envisage : Il est nécessaire de nous forcer à avancer socialement de cette manière. Alors les aspirations sociales improductives cesseront. Elle sera travaillée par la raison synthétique, à partir des âme prolétariennes par la raisonsynthétique, après que les autres n'auront pas travaillé par la raison synthétique. C'est ce dont ils’agit. J'aurais aussi pu le taire, j'aurais pu l’éviter, de parler sur la grève, mais je voulais vous montrer que je dis toujours tout ce dont je suis convaincu. C'est peut-être ce qui me donne un droit d'affirmer et de dire :




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Acceptez peut-être maint, que j'ai dit, ainsi que cela contredirait vos façons de voir ; mais ne doutez pas de la sincère aspiration, d'atteindre vraiment ce que le prolétariat veut et doit atteindre.
Depuis plus d'un siècle va par l'humanité la devise : Liberté, Égalité, Fraternité. Beaucoup, qui étaient intelligents, ont écrit au 19e siècle sur comment ces trois mots seraient plein de contradiction. Ils avaient raison. Pourquoi ? Parce que ces mots étaient encore érigés sous l'hypnose de l’État unitaire. Ce n'est que quand ces trois mots, ces trois impulsions seront érigés ainsi que la Liberté appartient à la vie de l'esprit, l’Égalité à l’État démocratique ; la Fraternité à l'association de la vie de l'économie, qu'elles obtiennent leur véritable signification. Au 20e siècle doit encore se remplir ce qui encore non compris comme la tri-articulation pulsait par l'humanité à la fin du 18e siècle. Nous voulons faire ce qu'est véritable Égalité, Fraternité, Liberté, mais nous devons d'abord reconnaître, comme est nécessaire de partager en ses trois membres ce qui est organisme social. Car, quand on envisage, comme c'est nécessaire et quand on a espoir qu'à l'intérieur du prolétariat doit être éveillé de la compréhension pour cette tri-articulation, alors on a aussi la permission d'exprimer la foi, a la permission de dire : je crois une fois à ce qu'une saine, bonne idée amie de l'avenir est celle qui repose plus ou moins inconsciente dans le récent mouvement prolétarien. Le prolétaire moderne est devenu conscient de (NDT sa) classe. Là derrière se cache la conscience d'humanité, la conscience, que la dignité humaine doit être remporté. Le prolétaire veut répondre de manière digne de l'humain, par la vie elle-même, à la question : que suis-je comme humain ? Est-ce que je me tiens comme humain dedans la société humaine ? Il doit atteindre un ordre de société qui lui laisse répondre par « oui » à cette question. Alors, les revendications actuelles seront dissoutes par un organisme social sain. Avec cela, la compagnie des travailleurs aura atteint ce qu'elle veut atteindre : la libération du prolétariat de la misère corporelle et d’âme. Mais elle atteindra aussi la libération de l'humanité entière, cela signifie, la libération de tout l'humain dans l'humain, qui est de valeur, a vraiment être libéré.

Wir stehen heute in einer höchst bedeutungsvollen Zeit, die sich durch laut sprechende Tatsachen schon über einen großen Teil Europas hin ankündigt, durch Tatsachen, die immer weitere und weitere Verbreitung gewinnen werden, und in dieser bedeutungsvollen Zeit ist es notwendig, gerade in diesen Kreisen ernstlich, ganz ernstlich nachzudenken über die Aufgaben, die man als Mensch, als arbeitender Mensch haben kann; über die Rechte, die man haben muß; über das, was das Leben überhaupt geben soll. Ernst nachzudenken und vor allem in einer ganz bestimmten Weise nachzudenken -- darüber, wird es notwendig sein, einleitend einige Worte zu sprechen.
Sehen Sie, die meisten von Ihnen werden sich im Laufe der Jahre Ansichten gebildet haben darüber, was zur sogenannten Lösung der sozialen Frage, der sozialen Bewegung zu geschehen hat. Manches von dem, was als solche Ansicht gebildet worden ist, wird auch innerhalb der Arbeiterschaft umgedacht werden müssen. Darüber wird jetzt, wo wir vor ganz anderen Dingen stehen als vielleicht noch vor ganz kurzer Zeit —, darüber wird in der allernächsten Zeit und schon heute anders gedacht werden müssen. Wie man sich bemühen muß zu denken, darüber wollen wir gerade heute sprechen. Aber wir müssen uns zuerst darüber verständigen, daß es vor allen Dingen heute darauf ankommt, daß wir Vertrauen zueinander haben und aus dem Vertrauen heraus irgend etwas wirklich schaffen können. Dieses Vertrauen konnte immer weniger und weniger vorhanden sein in der Zeit, die jetzt abgelaufen ist und die ja, welche Unmöglichkeiten sie enthielt, dadurch gezeigt hat, daß sie in jene furchtbare Katastrophe hineinführte, durch die in Europa, gering gerechnet, zehn bis zwölf Millionen Menschen totgeschlagen und dreimal so viel zu Krüppeln geschlagen worden sind. Das ist nun die letzte Konsequenz dessen gewesen, wie von den bisher führenden Klassen der Menschheit sozial verkehrt gedacht und gewollt worden ist. Aus einer ganz anderen Klasse der Menschheit gehen heute die durchaus berechtigten Zeitforderungen hervor, sie gehen hervor aus dem Proletariat. Aber dadurch ist auch das Proletariat heute vor ganz andere Aufgaben gestellt, als es noch vor ganz kurzer Zeit gestellt war.

Ich will, um auf diese Aufgaben hinzudeuten, nur das eine sagen, daß selbst führende Sozialdemokraten kurze Zeit bevor die Oktober-Katastrophe, die November-Katastrophe in Deutschland eingetreten ist, gesagt haben: Ja, wenn dieser Krieg vorüber ist, dann wird die deutsche Regierung sich zu dem Proletariat ganz anders stellen müssen, als sie sich vorher gestellt hat. Sie wird das Proletariat berücksichtigen müssen bei allen Regierungshandlungen, in allen Gesetzgebungen. Sie wird es nicht mehr in der Weise behandeln können, das Proletariat, wie sie es früher behandelt hat. — Sehen Sie, das wurde von führenden Sozialdemokraten vor verhältnismäßig kurzer Zeit gesagt. Was heißt das aber? Das heißt, diese führenden Sozialdemokraten haben kurze Zeit vor der November-Revolution noch damit gerechnet, daß nach dem Kriege die alte deutsche Regierung obenauf sein werde. Nun stehen wir vor der Tatsache, daß, wie sonst in Europa, in Mitteleuropa diese Regierungen hinweggefegt worden sind. Dadurch hebt es sich von selber auf, daß sie die sozialen Forderungen berücksichtigen können. Man muß eben heute über diese Dinge rein aus den Tatsachen heraus ganz anders sprechen als noch vor kurzem selbst von einsichtsvollen, gut nachdenkenden Sozialdemokraten gesprochen worden ist. Denn heute steht der Proletarier selbst vor der Notwendigkeit, aus dem Chaos, aus den Wirren der Gegenwart etwas Vernünftiges zu schaffen. Daher ist es heute notwendig, daß man auf etwas noch ganz anderes sieht, als man vor kurzer Zeit gesehen hat.

Sehen Sie, wenn vor kurzer Zeit jemand, so wie ich jetzt vor Ihnen, geredet hat, dann ist man aufmerksam gewesen auf dasjenige, was er dem Inhalt nach gesagt hat. Man hat geprüft, ob die Dinge, die gesagt wurden, mit den alten sozialen Ideen oder den Idealen des Proletariats überhaupt übereinstimmten, und man hat den Betreffenden abgelehnt, wenn er nicht ganz genau, in vieler Beziehung wenigstens den Hauptsachen nach, dasselbe gesagt hat. Heute muß die Sache anders werden, sonst kommen wir nicht heraus, sondern immer tiefer hinein ins Chaos, in die Wirren. Heute müssen wir, ich möchte sagen, zur Erweckung des gegenseitigen Vertrauens etwas ganz anderes anwenden. Wir müssen die Absichten sorgfältig prüfen, müssen prüfen, ob, was dem, was gesprochen wird, zugrunde liegt, ehrlich und aufrichtig gemeint ist. Heute muß eigentlich ein jeder zu Worte kommen können, der es, gleichgültig, wie er sich das ausmalt, was zu geschehen hat, ehrlich und aufrichtig mit den Forderungen der proletarischen Welt meint. Wie wir jetzt diese Forderungen befriedigen, ist heute erst die zweite Frage. Die erste Frage ist die, daß derjenige, der heute über Neugestaltung oder Neuaufbau reden will, es ehrlich meinen muß mit den Forderungen des Weltproletariats; es in der Richtung ehrlich meinen muß, daß er überzeugt davon ist, die Forderungen als solche, dasjenige, was der Proletarier will, ist berechtigt. Denn erst, wenn man diese Forderungen als berechtigt anerkennt, kann auf einer gewissen Grundlage gesprochen werden, dann kann man darüber sprechen, wie diese Forderungen erfüllt und befriedigt werden können.
Nun sehen Sie, in mancher Beziehung werden Sie ja finden, daß der Aufruf, der Ihnen wohl auch bekannt geworden ist, von älteren, sozialistischen Forderungen abweicht. Dennoch glaube ich, daß gerade, wenn Verständnis erweckt wird für das, was durch diesen Aufruf und das in diesen Tagen erscheinende Buch «Die Kernpunkte der sozialen Frage» angestrebt wird, in einer intensiveren, richtigeren Weise das erreicht wird, was die neuere proletarische Bewegung seit mehr als einem halben Jahrhundert eigentlich will. Das Wollen war gewissermaßen ein von der Zeit selbst Gefordertes. Es konnte so nicht weitergehen, wie die führenden Klassen das angerichtet hatten. Aber aus der Kritik des Verhaltens der führenden Klassen müssen heute hervorgehen Ideen darüber, wie man es zu machen hat — was man eigentlich zu tun hat. Nun hat im Grunde genommen gerade das Proletariat in der allerbesten Weise vorgearbeitet für eine solche Gestaltung, wie dieser Aufruf sie verlangt. Deshalb glaube ich, daß, wenn manche Mißverständnisse beseitigt werden, gerade unter dem Proletariat das allerbedeutsamste Verständnis für diesen mit den Verhältnissen der Menschheit heute es ehrlich meinenden Aufruf entstehen wird.
Nicht wahr, was man erlebt hat, wenn man, wie ich, nicht über das Proletariat, sondern immer mit dem Proletariat dachte, ist, daß das Proletariat durch die Verhältnisse der neueren Zeit ganz und gar eingespannt worden ist in den Kreislauf des Wirtschaftslebens. Was Wunder, wenn das Proletariat heute denjenigen, die die Früchte dieses Wirtschaftsprozesses in der sogenannten «höheren Kultur» eingeheimst haben, wenn heute das Proletariat diesen führenden Klassen entgegenruft: Wir wollen aus dem Wirtschaftsprozeß eine ganz neue soziale Ordnung schaffen. — Die führenden Klassen haben durch Jahrhunderte hindurch, besonders im neunzehnten Jahrhundert, den Arbeiter eingespannt in das Wirtschaftsleben, haben ihn so sehr im Wirtschaftsleben beschäftigt, haben mit dem Wirtschaftsleben seine Zeit so sehr in Anspruch genommen, daß der Arbeiter im Grunde genommen nichts anderes sehen konnte als dieses Wirtschaftsleben. Er hat gesehen, wie seine ganze Arbeitskraft von diesem Wirtschaftsleben in Anspruch genommen worden ist, wie er durch die Inanspruchnahme seiner Arbeitskraft Mehrwerte schaffte, durch welche die sogenannte «höhere Klasse» ihre sogenannte «höhere Kultur» befriedigte. Er hat gesehen, von der Wirtschaft lebte er schlecht — die anderen gut, und hat sich zuletzt gesagt: Nun ja, alles ist Wirtschaftsleben, aus ihm heraus muß daher eine Ordnung kommen, welche irgendwie das Heil für die Zukunft bringt. — Selbstverständlich mußte diese Anschauung entstehen. Aber es handelt sich nicht darum, daß wir aus dem heraus, in das wir gerade hineingewachsen sind, über die soziale Ordnung urteilen, sondern daß wir uns fragen: Was ist notwendig, damit der soziale Organismus richtig lebensfähig wird? Und sehen Sie, über diesen lebensfähigen sozialen Organismus, der es jedem Menschen möglich macht, sich in einer menschenwürdigen Weise die Frage zu beantworten: Was bin ich eigentlich als Mensch? — in einer solchen Weise nachzudenken, das war die Aufgabe, die zuerst gestellt war, bevor aus Lebenserfahrungen, die fast ebenso alt sind wie die neuere soziale Bewegung, in dieser schwierigen, in dieser Prüfungszeit der Menschheit, dieser Aufruf an die Menschheit erlassen worden ist. Er ist nicht aus irgendeinem flüchtigen Gedanken heraus entsprungen, wie der Gedanken viele entstehen, die nun auch irgendwelche soziale Programme entwerfen, sondern er ist entstanden aus dem Miterleben der sozialen Bewegung, so lange ich zum Beispiel sie miterleben konnte. Da konnte man schon sehen, daß ein Hauptgrund, warum wir heute in bezug auf die Lösung der dringendsten sozialen Fragen noch so weit zurück sind, der ist, daß eben gerade die führenden Klassen nicht imstande gewesen sind, aus ihren Gedanken heraus etwas zu finden, was den sozialen Organismus in gesunder Weise auf die Beine stellen konnte. Das läßt sich natürlich auch nicht aus irgendwelchen bürgerlichen Gedanken heraus finden, sondern nur dann, wenn man weder bürgerlich noch proletarisch, sondern nur menschlich denkt.
Sie können sagen, sehr verehrte Anwesende, warum schließen sich diejenigen, welche diesen Aufruf vertreten, nicht einer sozialistischen Partei an? Ich möchte mit einem sehr einfachen Hinweis antworten: Sicherer als solches Anschließen an irgendeine Partei, deren Programme ja alle umgestaltet werden müssen, darf Ihnen heute sein, daß derjenige, der diesen Aufruf zunächst verfaßt hat, jedenfalls einer bürgerlichen Partei und einer bürgerlichen Vereinigung niemals angehört hat, niemals angehören konnte. Dieser Aufruf beginnt zunächst mit der Besprechung des geistigen Lebens. Für dieses geistige Leben wird eine völlige Neugestaltung gefordert, sogar eine radikale Neugestaltung. Ich glaube nicht, daß heute jemand ohne weiteres gesund und ursprünglich über die Neugestaltung urteilen kann, wenn er nicht schon seit Jahrzehnten das geistige Leben so treiben mußte, wie es in der Zukunft einfach gesund betrieben werden muß. Gewiß, wenn man solche Dinge ausspricht, dann muß man etwas radikal sprechen und mancher kann dann sagen: Die Dinge sind nicht so schlimm gemeint. — Ich selbst habe niemals zum Betriebe eines geistigen Lebens in irgendeiner Abhängigkeit gelebt vom Staate oder anderen Korporationen. Ich habe mein ganzes Leben hindurch versucht, das Geistesleben nur aus sich selbst heraus zu pflegen. Das gerade soll durch den Aufruf als etwas allgemein Menschliches angestrebt werden. Denn wer so das Geistesleben pflegen mußte, wer niemals in seinen geistigen Bestrebungen abhängig sein wollte von irgendeinem Staat oder von etwas anderem in den abgelaufenen bürgerlichen Institutionen, der erlebt gerade mit Bezug auf das Geistesleben gar manches, was ihm Verständnis bringt für das proletarische Leben der Gegenwart. Man weiß, wie schwer es war, sich herauszuziehen aus den Fesseln des Geisteslebens, die so viel Unheil gebracht haben — mehr als Sie selbst heute mit Ihrer sozialistischen Gesinnung glauben können — gerade in Verbreitung von Not und Elend für das leibliche und seelische Leben des Proletariats.

Denn auf den materiellen Gebieten, auf den äußerlichen Wirtschaftsgebieten teilen sich heute die Menschen in zwei Klassen: in die Klasse der Bürgerlichen, die mit dem Adel verschmolzen ist, und in die Klasse der Proletarier. Der Proletarier weiß heute, weil er klassenbewußt geworden ist, was er zu fordern hat. Er ist Proletarier. Er hatte nicht die Wahl. Er wurde durch den Wirtschaftsprozeß in das Proletariat hineingeworfen. Der geistige Arbeiter hatte unter der alten Wirtschaftsordnung und alten Staatsordnung nicht einmal die Wahl, entweder geistiger Unternehmer zu werden oder Proletarier — Proletarier konnte man da kaum werden, wenn man nicht seinen Frieden schloß mit den herrschenden Mächten. Auf geistigem Gebiete konnte man nur sich durchwinden durch die Schwierigkeiten, die sich in der alten Ordnung ergaben, oder, wenn man den Frieden mit den Mächten schloß, wenn man mitarbeitete, wie der Proletarier mitarbeiten muß auf materiellem Gebiete, dann wurde man nicht Proletarier auf geistigem Gebiete, sondern Kuli. Entweder man mußte als geistiger Arbeiter alles auf sich nehmen, was einen herauszog aus der alten Ordnung, oder man mußte Kuli werden, hatte es schlechter als der Proletarier, wenn man sich in das hineinbegab, was die soziale Struktur in der alten Ordnung herausgebildet hatte. Weil das so ist — ich will keine persönliche Bemerkung machen, sondern auf sachlichem Boden bleiben —, weil das geistige Kulitum so sehr Handlanger geworden ist der wirtschaftlichen und staatlichen Mächte, daher sind wir von der einen Seite in ein solches Elend hineingekommen. Der Arbeiter kann das von sich aus nicht so mit aller Stärke übersehen, weil er eben seit dem Heraufkommen der neueren Technik und des seelenverödenden Kapitalismus in die reine Wirtschaftsordnung hineingespannt worden ist. Derjenige, der nicht gerade in dieser Weise, sondern in geistiger Weise hineingespannt worden ist, der weiß, daß gerade, was zum Heile der Menschheitsentwickelung geschehen muß, das ist, daß das Geistesleben emanzipiert wird. Er weiß, daß es unmöglich ist, daß diejenigen, die die Fähigkeiten, die Begabungen der Menschheit, das was der Mensch durch seine Geburt mit auf die Welt bringt, zu pflegen haben, fernerhin nur die Diener dessen sind, was sich in der neueren Zeit als Staats- oder Wirtschaftsordnung ausgebildet hat. Das Geistesleben zu befreien, das ist die erste Aufgabe.
Dieses Geistesleben zu befreien, dagegen wenden sich heute noch viele Vorurteile auch auf proletarischer Seite. Die Sache liegt ja so, daß dieses Geistesleben in der neueren Zeit gleichzeitig heraufgekommen ist mit der Entwickelung der modernen Technik, mit der Entwickelung des seelenverödenden Kapitalismus. Da ist auch ein neueres Geistesleben heraufgekommen, aber ein solches Geistesleben, das nur ein Klassen-Geistesleben ist. In dieser Beziehung wurde man und wird man noch sehr schwer verstanden. Ich möchte Ihnen ein Beispiel sagen. Ich habe einmal vor jetzt zwanzig Jahren im Berliner Gewerkschaftshaus in einem Vortrag vor der Berliner Arbeiterschaft, wobei auch Bürgerliche waren, die Behauptung, die für mich eine Erkenntnis ist, aufgestellt: Nicht etwa nur, was sonst in der Welt existiert, ist ein Ergebnis der kapitalistischen Wirtschaftsordnung, sondern vor allen Dingen ist auch unser Wissenschaftsbetrieb ein Ergebnis der kapitalistischen Wirtschaftsordnung. Das haben mir dazumal auch die meisten führenden Proletarier nicht geglaubt. Sie sagten: Wissenschaft ist doch etwas, was durch sich selbst feststeht. Was wissenschaftlich festgesetzt ist, ist eben festgesetzt; da kommt nicht in Betracht, ob es proletarisch oder bürgerlich gedacht ist. — Das waren Irrtümer, die in den Köpfen der Menschen spukten, gleichgültig, ob sie proletarisch oder bürgerlich waren; denn die bürgerliche Weltanschauung wurde vom Proletariat übernommen. Und wir stehen heute vor der Notwendigkeit, nicht dieses vom Bürgertum übernommene Wissen weiter zu pflegen, sondern uns für ein freies Wissen zu entscheiden, das sich nur entwickeln kann, wenn Vorurteile überwunden werden.
Man kann zum Beispiel sagen: Wir haben uns nun glücklich dazu durchgerungen, die Einheitsschule anzustreben; wenn nun das Geistesleben befreit werden und nicht Staatszwang die Kinder in die Schule führen soll, sondern jeder aus freiem Willen heraus seine Kinder in die Schule schicken kann, die er wählt, da werden doch wieder die Höher-gestellten ihre eigenen Schulen begründen. Die alte Ständeschule wird wieder auftauchen. Dieser Einwand war noch berechtigt in der alten Ordnung, aber in sehr kurzer Zeit wird er nicht mehr berechtigt sein. Die alten Stände werden nicht mehr da sein. Und was in diesem Aufruf für das Geistesleben gefordert wird, die Emanzipation des Geisteslebens von der untersten Schule bis herauf zur Universität, die wird nicht gefordert als einzelne Einrichtung, sondern im Zusammenhang mit einer ganzen Neugestaltung, die es möglich machen soll, daß bis zu dem Zeitpunkte, wo der Mensch der Schule entwächst, etwas anderes existieren wird als die Einheitsschule. Die Einwände, die gegen diese Dinge gemacht werden, sind nur konservative Vorurteile. Darüber muß man hinauskommen. Wir müssen sehen lernen, daß das Geistesleben emanzipiert werden muß, daß es freigestellt werden muß auf sich selbst, damit es nicht mehr ein Diener der Staats- und Wirtschaftsordnung ist, sondern ein Diener dessen, was das allgemeine menschliche Bewußtsein an Geistesleben hervorbringen kann; damit das Geistesleben nicht für eine Klasse da ist, sondern für alle Menschen gleich.
Sehr verehrte Anwesende, Sie arbeiten heute von morgens an, so weit Ihre Arbeit reicht, in der Fabrik. Sie gehen aus der Fabrik heraus und gehen höchstens vorbei an den Bildungsanstalten, die für gewisse Menschen errichtet sind. In diesen Bildungsanstalten werden die fabriziert, die bisher die herrschende Klasse waren, die die Regierung geführt haben und so weiter. Ich frage Sie: Hand aufs Herz, haben Sie eine Ahnung davon, was da drinnen getrieben wird? Wissen Sie, was da drinnen vorgeht? Nichts wissen Sie! Da zeigt sich unmittelbar anschaulich die Scheidung der Klassen. Da ist der Abgrund. Was in dem Aufruf angestrebt wird, ist, daß alles, was auf geistigem Boden getrieben wird, alle angeht, und daß der geistige Arbeiter der ganzen Menschheit verantwortlich ist. Das können Sie nicht erreichen, wenn Sie nicht das geistige Leben befreien und auf sich stellen. Deshalb haben die Worte von Karl Marx so eingeschlagen in Proletariergemüter, die Worte von dem Mehrwert. Der Proletarier wußte das im Kopfe selbst nicht, aber im Herzen fühlte er das richtig, und diese Herzensforderungen kommen heute in weltgeschichtlichen Forderungen zum Ausdruck.

Warum haben diese Forderungen so eingeschlagen? Warum? Warum ängstigt sich Walther Rathenau schon in bezug auf den Mehrwert? Aus dem Grund, weil bis jetzt der Arbeiter von dem Mehrwert nichts anderes weiß, als daß er da ist. Verwendet wird er innerhalb von Kreisen, die sich von den anderen streng abschließen. Weiß der Arbeiter heute, daß er für Dinge arbeitet, die einfach nicht zu sein brauchen in der Welt, die fruchtlose Arbeit sind, die hervorgebracht worden sind, weil das bürgerliche Leben auch auf geistigem Gebiete unzähligen Luxus gebracht hat? Die meisten Leute verstehen heute aus Gedankenlosigkeit heraus noch nicht, eine richtige Idee zu bekommen über das Verhältnis vom Volkswirtschaftswert der Arbeit zum Geistesleben, das doch das Führende in der Menschheit sein muß. Ich will Ihnen ein Beispiel sagen, das Ihnen etwas komisch vorkommen wird. Denken wir uns einmal einen Studenten, der die Universität absolvieren soll. Sie wissen, er bekommt da eine Aufgabe gestellt, eine Doktorarbeit auszuarbeiten über die Parenthese bei Homer. Das heißt, es gibt nämlich keine Parenthese bei Homer, aber er soll sich eine ausklügeln. Dazu braucht er eineinhalb Jahre. Dann macht er eine nach den Forderungen der heutigen Bildung und Wissenschaft vorzügliche Arbeit über die Parenthese bei Homer. — Aber jetzt fragen wir nach dem Drinnen-stehen dieser Doktorarbeit im volkswirtschaftlichen Zusammenhang. Diese Doktorarbeit, wenn sie fertig ist, fertig gedruckt ist, wird sie in eine Bibliothek hineingestellt. Wieder eine Doktorarbeit; kein Mensch schaut danach, manchmal nicht einmal der Schreiber selbst. Aber praktisch betrachtet, muß der junge Student essen, muß sich kleiden, muß Geld haben. Geld haben aber heißt heute: die Arbeit von so und so viel Menschen haben. Der Proletarier muß arbeiten für` diese Doktorarbeit. Er verrichtet Arbeit für etwas, woran er nicht teilhaben darf. Ein groteskes, komisches Beispiel für Unzähliges, es kann nicht nur verhundertfacht, es kann vertausendfacht werden. Sie müssen also zunächst fragen: Wie sehen die aus, die uns geistig führen sollen? Die kommen von den Bildungsanstalten, an denen wir selbst nicht teilnehmen dürfen. Das wird anders sein, wenn das Geistesleben emanzipiert sein wird, wenn derjenige, der Geistiges pflegt, nicht mehr die Unterstützung einer wirtschaftlichen Korporation oder einer kapitalistischen Ordnung haben wird, nicht die Unterstützung des Staates, sondern wenn er jeden Tag wissen muß, daß das, was er leistet, Wert hat für die Menschen, weil die Menschen Vertrauen dazu haben. Auf das Vertrauen zwischen der Menschheit und den geistigen Leitern muß das geistige Leben gestellt werden. Es kann niemand erwidern: Heute werden ja schon die Leute nicht immer anerkannt, wenn sie begabt sind, es gibt verkannte Talente, sogar verkannte Genies —, wie soll es da erst in der Zukunft werden, wenn die Anerkennung auf dem Vertrauen beruhen muß? — denn womit sich einer privat beschäftigt, das ist seine Sache, wir reden von dem, wie sich das Geistesleben in den sozialen Organismus hineinstellt. Da muß es sich so hineinstellen, wie ich es geschildert habe. Es muß sich frei hineinstellen. Nur dadurch, daß das Geistesleben allmählich in den letzten Jahrhunderten hineingetrieben worden ist in die Abhängigkeit von Staats- und Wirtschaftsleben, dadurch ist es geworden, was es ist. Dadurch nur war es möglich, daß zuletzt aus diesem Geistesleben herausgewachsen sind diejenigen Leute, die so gesprochen haben, wie ich es gestern erwähnte, diese Leute, denen die Führung der Menschen anvertraut war.


Sehen wir uns an diejenigen Leute, die am Ruder gestanden haben bei Ausbruch des Weltkrieges. Der Außenminister sagte zu den erleuchteten Herrn des deutschen Reichstages, die doch etwas verstehen sollten von der Weltlage: Die allgemeine politische Entspannung hat in der letzten Zeit erfreuliche Fortschritte gemacht. Wir stehen in dem besten Verhältnis zu Rußland, das Petersburger Kabinett hört nicht auf die Pressemeute. Unsere freundnachbarlichen Beziehungen mit Rußland sind auf dem besten Wege. Mit England sind aussichtsvolle Verhandlungen angeknüpft, welche wohl in nächster Zeit zugunsten des Weltfriedens werden zum Abschlusse kommen, wie überhaupt die beiden Regierungen so stehen, daß sich die Beziehungen immer inniger und inniger gestalten werden.
Nun also, so gesprochen im Mai 1914! Zu dieser Gescheitheit, zu diesem Grad von Einsicht in die Verhältnisse mußte das Geistesleben führen, das in den letzten Jahrhunderten in dieser Weise gegängelt worden ist. Es gibt ja ausgezeichnete Wissenschafter, denn sie werden gut gedrillt wissenschaftlich. Aber darum handelt es sich doch, daß auch Herz und Sinn gerade durch die geistige Bildung geweckt werden für das Leben; daß man lernt, das Leben zu erkennen, daß man im Mai nicht sagt «der Weltfrieden ist gesichert» und im August dann das eintreten kann, was zehn bis zwölf Millionen Menschen totgeschlagen und dreimal so viel zu Krüppeln geschlagen hat. Das muß eintreten in der geistigen Bildung, und das kann nur eintreten, wenn das Geistesleben frei ist und die Leute nicht nur Wissende werden und Definitionen geben können über allerlei, sondern daß sie gescheit werden. Wenn sie gescheit werden, dann werden sie gerade aus diesem freien Geistesleben heraus diejenigen werden, welche helfen können in der Leitung der Betriebe, in der Leitung der Volkswirtschaft. Dann wird der Arbeiter, der unter einer solchen Leitung ist, nicht mehr sagen: Ich muß diesen Leiter bekämpfen — sondern: Es ist gut, daß wir diesen Leiter haben, der hat etwas im Kopfe, da wird meine Arbeit die besten Früchte tragen. Wenn da ein dummer Leiter steht, werde ich lange arbeiten müssen, wenn ein gescheiter Leiter dasteht, wird die Arbeitszeit gekürzt werden können, ohne daß der volkswirtschaftliche Wohlstand unmöglich gemacht wird. — Nicht darauf kommt es an, daß wir kurz arbeiten, sondern darauf, daß, wenn wir kurz arbeiten, wir nicht bei den teuern Lebensmitteln und den teuern Wohnungen nichts haben. Am Ganzen muß begonnen werden, zu einem Neuaufbau zu kommen, nicht an einzelnen Punkten. Deshalb betone ich so stark, daß vor allen Dingen eingegriffen werden muß im Geistesleben, daß es auf eine gesunde selbständige Basis gestellt werden muß.
Nun, man hat so lange gefragt, was der Staat alles tun soll. Ja, sehen Sie, dieser Staat ist im Laufe der letzten drei bis vier Jahrhunderte für die herrschenden, führenden Klassen — und viele andere haben es ihnen nachgesagt — geradezu zu einer Art von Gott geworden. Bei vielem, was namentlich während dieses furchtbaren Krieges gesagt worden ist über den Staat, erinnert man sich an das Gespräch, das Faust mit dem sechzehnjährigen Gretchen hat. Da sagt der Faust von dem Gotte: «Der Allumfasser, der Allerhalter, faßt und erhält er nicht dich, mich, sich selbst?» Ja, mancher Unternehmer könnte heute oder vor kurzer Zeit so unterrichtet haben seinen Arbeitnehmer von dem Staat, daß er hätte sagen können: Hält er nicht mich, dich, sich selbst? — Er würde dann noch gedacht haben: besonders aber mich!

Ja, sehen Sie, das ist dasjenige, was wir in bezug auf diese, ich möchte sagen, Vergöttlichung des Staates lernen müssen. Denn der bürgerlichen Bevölkerung ist ja zum großen Teil unter dem Zwange der Tatsachen sehr rasch diese Vergöttlichung entflogen. Und wenn der Staat nicht mehr der große Protektor der Unternehmungen sein wird, dann wird die Staatsbegeisterung in diesem Kreise nicht mehr da sein. Aber es muß auch dem Proletarier klarwerden, daß man den Staat nicht als Gott behandeln darf. Man spricht natürlich nicht von ihm als von «Gott», aber man hält sehr viel davon. Den alten Rahmen des Staates benützt man, das Wirtschaftsleben hineinzuleiten. Das Gesunde ist aber, wenn man nicht das Wirtschaftsleben in den Staat überleitet, sondern wenn man nur das politische Leben, das reine Rechtsleben dem Staate überträgt. Da ist er auf seinem Boden. Da besteht er zu Recht. Das Wirtschaftsleben aber muß auf eigenen Grund gestellt werden, denn es muß in ganz anderer Weise verwaltet werden als das Rechtsleben des Staates. Dann können wir nur zu einer gesunden Grundlage für den sozialen Organismus kommen, wenn wir die Dreigliederung vornehmen. Auf der einen Seite das Geistesleben, das sich selbst sein Recht verschaffen muß, das keine Daseinsberechtigung hat, wenn nicht jeder, der etwas Geistiges leistet, das vor der Menschheit täglich erweisen muß. In der Mitte das Staatsleben, das demokratisch sein muß, so demokratisch als möglich. Da darf nichts anderes entschieden werden als das, was alle Menschen gleich angeht. Da muß das zur Sprache kommen, was jeden Menschen vor jedem Menschen als gleichberechtigt hinstellt. Deshalb muß man abtrennen den Staat. Wie sollen wir darüber verhandeln, ob einer das oder jenes besser kann? Das muß abgetrennt werden vom Staat.
Im Staate kann nur die Rede sein von dem, worin alle Menschen gleich sind. Worin sind denn alle Menschen gleich? Heute nur zwei Beispiele, das eine für den Besitz, das andere für die Arbeit. Gehen wir von der Arbeit aus. Da hat das Wort von Karl Marx von der «Arbeit als Ware» tief eingeschlagen in die Proletariergemüter. Warum? Weil der Proletarier, wenn er auch im Oberstübchen des Kopfes es nicht genau definieren konnte, doch fühlte, was damit gesagt war. Gesagt war damit: Deine Arbeitskraft ist Ware. Wie man Waren verkauft nach Angebot und Nachfrage auf dem Markte, so kauft man dir auf dem Arbeitsmarkte deine Arbeit ab und gibt dir so viel dafür, als die wirtschaftliche Konjunktur ergibt. In der letzten Zeit haben sich die Leute darauf eingelassen, daß durch Versicherungen allerlei gebessert wird. Das aber wurde wahrhaftig nicht herbeigeführt durch bürgerliche Kreise. Die hatten ja gerade in der neueren Zeit in furchtbarer Gedankenlosigkeit gelebt. Nun, allerdings, wir wollen ihr nicht Unrecht tun, eines hat sie geleistet: Statistiken hat sie geleistet. Eine solche Statistik, eine solche Enquete ist zum Beispiel zustande gekommen durch die englische Regierung in den vierziger Jahren, also in der Morgenröte der sozialen Bewegung. Was hat diese Statistik ermittelt? Zunächst bezieht sich das hauptsächlich auf die englischen Bergwerke. Da hat sich ergeben, daß da unten in den Bergwerken arbeiten — es ist etwas besser geworden, aber wahrhaftig nicht durch das Verdienst dieser Kreise —, daß da unten arbeiten neun-, elf-, dreizehnjährige Kinder, Knaben und Mädchen. Da hat sich herausgestellt, daß diese Kinder außer am Sonntag niemals das Sonnenlicht gesehen haben, weil ihre Arbeitszeit so lang war, daß sie vor Aufgang der Sonne in die Schächte geführt wurden und erst nach Untergang der Sonne zurückkamen. Es wurde ferner festgestellt, daß da unten in den Bergwerken halbnackte, oftmals schwangere Frauen mit nackten Männern zusammenarbeiteten. Oben aber, in den mit Kohlen gut geheizten Zimmern haben sich die Leute unterhalten über Nächstenliebe, Brüderlichkeit und wie die Menschen einander lieben wollen.
Sehen Sie, das hat man dazumal aufgenommen in die Statistik, aber eine Lehre ist es wahrhaftig nicht geworden. Zum Nachdenken darüber hat es nicht geführt. Der einzelne braucht dabei nicht angeklagt zu werden, aber das, was die bürgerliche Gesellschaftsklasse eigentlich, wenn man so sagen kann, verschuldet hat, daß sie überall versäumt hat, im rechten Augenblick in der richtigen Weise einzugreifen!
Im Proletariergemüt ist der Gedanke entstanden: Im Altertum gab es Sklaven, da verkaufte man den ganzen Menschen. Er wurde Eigentum des Besitzers, wie eine Kuh ging er in dessen Besitz über. Später kam die Leibeigenschaft. Da verkaufte man etwas weniger aber immer noch genug vom Menschen. In der neueren Zeit verkauft man die Arbeitskraft. Aber wenn der Arbeiter seine Arbeitskraft verkaufen muß, muß er ja doch mit der Arbeitskraft dorthin gehen, wo er sie verkauft. Er muß in die Fabrik gehen. Also er verkauft sich dort selbst mit der Arbeitskraft. Er kann seine Arbeitskraft nicht in die Fabrik schicken. Hinter dem Arbeitsvertrag steckt deshalb nicht viel. Erst dann ist ein Heil zu erwarten, wenn die Verfügung über die Arbeitskraft ganz herausgenommen ist aus dem Wirtschaftlichen, wenn aus dem Staat heraus die Entscheidung auf demokratischer Grundlage über das Maß, über die ganze Art und Weise, wie eigentlich gearbeitet werden soll, getroffen wird. Bevor der Arbeiter überhaupt die Fabrik oder die Arbeitswerkstätte betritt, ist schon auf demokratischer Grundlage aus dem Staate heraus, mit seiner Stimme über seine Arbeit entschieden. Was wird dadurch erreicht? Sehen Sie, das Wirtschaftsleben ist auf der einen Seite abhängig von Naturkräften. Die können wir nur bis zu einem gewissen Grade meistern. Die greifen ein in die menschlichen Verhältnisse. Wieviel zum Beispiel in irgendeinem Lande Weizen gedeiht, wieviel Rohstoffe unter der Erde liegen, das ist von vornherein gegeben, danach muß man sich richten. Man kann nicht sagen, man muß die Preise des einen oder des anderen so haben, wenn das der Menge der Rohstoffe widersprechen würde. Das ist die eine Grenze. Eine andere Grenze muß die Verwendung der menschlichen Arbeitskraft werden. So wie die Naturkräfte unter dem Boden für das Korn liegen und der Mensch darüber nichts vermag im Wirtschaftsleben, so muß dem Wirtschaftsleben die Arbeitskraft geliefert werden von außerhalb. Wenn sie von innerhalb geliefert wird, wird der Lohn immer abhängig sein von der wirtschaftlichen Konjunktur. Erst wenn außerhalb des Wirtschaftslebens, ganz unabhängig, auf rein demokratischer, staatlicher Grundlage festgestellt wird, welcher Art die Arbeit ist, wie lange die Arbeit dauern darf, dann geht der Arbeiter mit seinem Arbeitsrecht in die Arbeit hinein. Dann wird das Arbeitsrecht wie eine Naturkraft.
Dann ist das Wirtschaftliche eingeklemmt zwischen der Natur und dem Rechtsstaat. Dann findet der Arbeiter nicht mehr im Staate, was er in den letzten drei bis vier Jahrhunderten gefunden hat. Er findet nicht mehr Klassenkampf, Klassenvorrecht, sondern Menschenrechte. Nur auf diese Weise, daß wir den Staat als ein besonderes soziales Gebilde absondern von den beiden anderen Gebieten, kommen wir zum gedeihlichen sozialen Fortschritt, kommen wir zu einem Heil, wie es sich überhaupt für alle Menschen auf der Erde finden kann. Über diese Vorurteile, daß der Staat vom Wirtschaftsleben aus geregelt werden soll und nicht das Wirtschaftsleben von dem von ihm unabhängigen Staate, über dieses Vorurteil müssen wir hinauskommen, sonst denken wir immer verkehrt in die Zukunft hinein.
Ebenso wie mit dem Arbeitsrecht ist es mit dem Besitzrecht. Sehen Sie, zuletzt gehen eigentlich die Grundlagen alles heutigen Besitzes auf alte Eroberungen zurück, auf alte Kriegsunternehmungen; aber das hat sich umgestaltet. Volkswirtschaftlich hat der Eigentumsbegriff überhaupt keinen Sinn. Er ist eine reine Illusion. Er ist nur da zur Beruhigung für gewisse bürgerliche Gemüter. Volkswirtschaftlich — was bedeutet denn der Eigentumsbegriff? Er bedeutet lediglich ein Recht, nämlich das Verfügungsrecht über Sachen, über Boden, über Produktionsmittel. Das Verfügungsrecht muß ebenso in die Kompetenz des Staates hineingestellt werden wie das Arbeitsrecht. Das können Sie nur, wenn Sie alle wirtschaftlichen und geistigen Gewalten fortschaffen aus dem Staate heraus. Das können Sie nur, wenn Sie das Wirtschaftsleben auf der einen Seite ganz selbständig führen, auf der anderen Seite ebenso selbständig das Geistesleben, und so dem Staate nur übrig bleibt die Demokratie.
Es wird zunächst schon schwer sein, sich in diese Gedanken hineinzufinden, aber ich bin überzeugt, daß der Proletarier es fühlen wird, wie diese Gedanken Zukunft enthalten. Innerhalb des wirtschaftlichen Lebens darf sich nichts bewegen als Ware. Heute bewegt sich darin auch Besitz, das heißt eigentlich Recht. Man kann heute auch einfach Rechte kaufen. Mit der Arbeitskraft hat man ja auch das Recht der Verfügung über die Person. Mit dem Besitz von Produktionsmitteln, von Boden kauft man das Recht, darüber zu verfügen. Rechte kauft man. Rechte dürfen in der Zukunft nicht mehr gekauft werden; sie müssen vom Staate, der mit Kauf und Verkauf nichts zu tun hat, verwaltet werden, so daß jeder Mensch in der gleichen Weise teilhat an der Verwaltung. Im Kreislauf des Wirtschaftslebens wird nichts anderes zirkulieren als das, was sich darstellen läßt in Warenproduktion, Warenzirkulation, Warenkonsumtion. Das geht immer durch den Verbrauch, und daher muß der ganze Wirtschaftskörper in der Zukunft auf assoziativer Grundlage erbaut sein, auf Koalitionen erbaut sein, die sich aus Berufsständen ergeben, hauptsächlich aber aus dem Hervorbrechen der notwendigen Konsumbedürfnisse. Heute werden wir gerade durch das Darauflosproduzieren, also weil wir von der Erzeugung des Reichtumes ausgehen, zu fortwährenden Krisen geführt, die von dem sozialen Elend der Massen bewirkt sind. Geht man aus von der Konsumtion, dann wird das Wirtschaftsleben auf eine gesunde Grundlage gestellt. Ich habe gestern ein Beispiel angeführt, wie man, wenn auch noch mangelhaft, den Versuch machen kann, bei der geistigen Produktion so vorzugehen, daß man nicht auf unfruchtbare Arbeit rechnet. Das möchte ich Ihnen jetzt erzählen. Sehen Sie, unsere Gesellschaft ist für viele jetzt noch vielleicht ein Greuel. Aber diese Gesellschaft hat auf dem Gebiete der geistigen Produktion doch gleich einen Versuch gemacht mit etwas, was sich ausdehnen muß über alle anderen Zweige. Vor zwanzig Jahren ungefähr habe ich begonnen, Bücher zu schreiben. Ich bin aber nicht dabei zu Werke gegangen wie viele meiner Zeitgenossen zu Werke gehen. Sie wissen ja, viele Bücher werden geschrieben, wenige gelesen. Wie hätte man auch nur Zeit, alles zu lesen, was heute geschrieben wird. Aber das ist gerade auf diesem Gebiete ein wirtschaftlicher Unfug. Denken Sie sich ein Buch — das ist in abertausend Fällen der Fall —, ein Buch wird geschrieben. Der Schreiber des Buches muß essen. So und so viele Setzer müssen den Druck setzen. Das Papier muß fabriziert werden, so und so viele Binder müssen das Buch einbinden. Dann kommt das Buch in, sagen wir, tausend Exemplaren heraus. Es werden vielleicht fünfzig Exemplare verkauft, die anderen neunhundertfünfzig Exemplare müssen zu Makulatur gemacht werden. Was ist denn da in Wirklichkeit geschehen? Man muß ja immer auf die Wirklichkeit sehen. Da haben so und so viele Leute, die mit der Hand arbeiten mußten, umsonst gearbeitet für den, der das Buch geschrieben hat. Sehen Sie, auf der unproduktiven, nutzlosen, in den Wind gehauenen Arbeit beruht viel von dem heutigen Elend. Was haben wir daher gemacht in unsrer Gesellschaft? Mit dem gewöhnlichen Buchhandel, der da ganz in der heutigen Wirtschaftsordnung darinnen steht, da ist nichts anzufangen. Wir haben also selbst eine Buchhandlung begründet. Aber niemals wurde ein Buch gedruckt, bevor so viele Leute da waren, daß alle Exemplare auch verkauft werden konnten, das heißt, bevor die Bedürfnisse da waren. Das wird selbstverständlich nur erreicht durch Arbeit. Man mußte die Leute aufmerksam machen, — natürlich nicht durch eine Tafel wie zum Beispiel «Maggi's gute Suppenwürfel». Die Reklame kann ja dazu da sein, daß man die Leute aufmerksam macht: Die Ware ist da. Aber von den Bedürfnissen, der Konsumtion muß ausgegangen werden. Das kann aber nur geschehen, wenn Konsumgenossenschaften begründet werden, wenn das Genossenschaftswesen im wesentlichen auf einen wirtschaftlichen Boden gestellt wird. Es ist nicht notwendig, das auf politischen Boden zu stellen, wenn man Demokratie hat. Heute aber sieht es der Proletarier nicht, er überschaut es vorläufig noch nicht gut. Und da ich ehrlich sprechen will, darf ich wohl auch die letzte Frage berühren, um zu zeigen, wie der Proletarier. es am eigenen Schicksal erlebt, welche furchtbaren Dinge hervorgebracht werden durch die Verschmelzung des Wirtschaftslebens mit dem Staatsleben. Was betrachten denn zahllose Proletarier als die einzige Rettung in wirtschaftlichen Nöten, da noch immer nicht der Staat auf wirklich gesundem Boden steht, dem der Demokratie, die unabhängig ist von den Bedürfnissen des Wirtschaftslebens? Man kann zum Beispiel sagen, Arbeitsruhe muß da sein, damit das Proletariat teilnehmen kann an dem allgemein menschlichen freien Geistesleben. Der Staat muß mitten drinnen stehen zwischen Wirtschaftsleben und Geistesleben, er muß auf seinen eigenen demokratischen Boden gestellt werden. Heute sind die Sachen verquickt worden durch bürgerliche Interessen der letzten Jahrhunderte und sehr stark auch verquickt worden innerhalb der ersten zwei Jahrzehnte des 20. Jahrhunderts. Was haben zahlreiche Proletarier als letztes Ziel oftmals — wir sehen es heute, wo die Tatsachen so laut sprechen —, was haben Sie, wenn Sie um berechtigte Forderungen kämpfen? Ich brauche nur ein Wort auszusprechen, da rühre ich an etwas, woran zahlreiche Proletarier denken, aber zugleich auch an etwas, worüber sie heute noch nicht richtig fühlen können, weil sie nicht die ganzen wirtschaftlichen Konsequenzen überschauen, — ich brauche nur das Wort «Streik» auszusprechen. Ich weiß, sehr verehrte Anwesende, wenn der Proletarier hineingestellt wäre in die Möglichkeit, sich ohne Streik zu helfen, so würde er jeden Streik ablehnen. Ich kann mir wenigstens keinen vernünftigen Proletarier denken, der den Streik um des Streiks willen irgendwie wollte. Warum ist er heute oftmals so geneigt dem Streik? Aus dem Grunde, weil unser Wirtschaftsleben mit dem Staatsleben zusammengeht. Der Streik ist eine reine Wirtschaftssache und auch nur von wirtschaftlicher Wirkung. Es soll aber erzwungen werden eine staatliche Wirkung, eine politische Wirkung oftmals auch. Das kann nur sein in einem ungesunden sozialen Organismus, in dem noch nicht die Trennung eingetreten ist zwischen Staat und Wirtschaftsleben.
Derjenige, der ins Wirtschaftsleben hineinschaut, weiß, daß es nur dann gesund sein kann, wenn niemals die Produktion unterbunden wird. Mit jedem Streik unterbinden Sie die Produktion. Wer streiken zu müssen glaubt, handelt aus Notwendigkeiten, die sich aus der Verquickung zwischen Staats- und Wirtschaftsleben gebildet haben. Das ist das große Unglück, daß wir heute zur Zerstörung des Lebens gezwungen werden durch diese unglückselige Verquickung dessen, was dreigeteilt sein soll. Es gibt keinen anderen Weg, endgültig Streik in der richtigen Weise zu vermeiden, als die staatliche Demokratie auf eigenen Boden zu stellen und es unmöglich zu machen, auf wirtschaftlichem Boden Rechte zu erkämpfen. Würde das eingesehen, ich weiß, die Leute würden sagen: Nun, wenn die Menschen endlich Vernunft annehmen, wenn sie uns nur sagen würden, daß sie auf etwas eingehen, was die sozialen Forderungen erfüllen soll, dann würden wir nicht streiken, denn wir wissen ja auch, daß nicht alles von heute auf morgen erreicht werden kann; wir wollen warten, aber wir wollen Garantien haben. — Ich habe während des Krieges, um aus der furchtbaren Misere herauszukommen, zu mancher sogenannten «Autorität» von dem Aufrufe gesprochen, ihnen den Aufruf vorgelegt. Wichtigste führende Persönlichkeiten haben den Aufruf längst. Ich habe ihnen gesagt: Was hier aufgestellt ist, ist nicht aus Menschenköpfen herausgesprungen. Ich bin nicht gescheiter als andere, aber ich habe das Leben beobachtet und das hat mir gezeigt, daß in den nächsten zwanzig Jahren alle Arbeit verwendet werden muß, um diese Dreiteilung zu verwirklichen, nicht als Programm -- als Menschheitsforderung. Sie haben die Wahl, entweder jetzt Vernunft anzunehmen und den vierzehn Punkten Wilsons dies als mitteleuropäisches Programm entgegenzustellen — wenn wir uns nicht selbst helfen, kann uns auch Wilson nicht helfen —, entweder zur internationalen Politik den Aufruf hinzustellen und zu sagen, was geschehen soll, wenn der Friede eintritt; Sie haben die Wahl, entweder Vernunft anzunehmen, oder Sie stehen vor Revolutionen und Katastrophen. Vernunft haben die Leute nicht angenommen. Hat sich das letztere erfüllt oder nicht? Das muß man heute fragen. Das ist das, was einen heute mit solcher Sorge erfüllt, daß im Grunde genommen die alte Gedankenlosigkeit heute noch vorhanden ist, daß sie nicht ersetzt wird durch fruchtbare, wirklichkeitsgemäße, praktische Ideen. Die Dreigliederung ist wahre Lebenspraxis. Deshalb bin ich überzeugt, es wird kommen — und wir werden sie erleben —, wenn auch nur einigermaßen die Möglichkeit vorhanden ist, daß das Proletariat einsieht: Es ist zu erzwingen, daß wir in dieser Weise sozial vorwärts kommen. Dann werden die unproduktiven sozialen Bestrebungen aufhören. Es wird gearbeitet werden durch Vernunft, aus proletarischen Gemütern heraus aus Vernunft, nachdem die anderen nicht aus Vernunft gearbeitet haben. Das ist es, worauf es ankommt. Ich hätte es auch verschweigen können, hätte es vermeiden können, über den Streik zu sprechen, aber ich wollte Ihnen zeigen, daß ich alles das, wovon ich überzeugt bin, jederzeit ausspreche. Das ist es, was mir vielleicht ein Recht gibt, den Anspruch zu erheben und zu sagen: Nehmen Sie vielleicht manches, was ich gesagt habe, so hin, als ob es Ihren Anschauungen widersprechen würde; aber zweifeln Sie nicht an der ehrlichen Bestrebung, dasjenige wirklich zu erreichen, was das Proletariat erreichen will und muß.
Seit mehr als einem Jahrhundert geht durch die Menschheit die Devise: Freiheit, Gleichheit, Brüderlichkeit. Viele, die gescheit waren, haben im 19. Jahrhundert darüber geschrieben, wie widerspruchsvoll
diese drei Worte seien. Sie hatten Recht. Warum? Weil diese Worte noch aufgestellt waren unter der Hypnose des Einheitsstaates. Erst wenn diese drei Worte, diese drei Impulse aufgestellt werden so, daß die Freiheit dem Geistesleben, die Gleichheit dem demokratischen Staat, die Brüderlichkeit der Assoziation des Wirtschaftslebens gehört, erhalten sie ihre wirkliche Bedeutung. Erfüllen muß sich im 20. Jahrhundert noch dasjenige, was am Ende des 18. Jahrhunderts noch unverstanden als die Dreigliederung durch die Menschheit pulsierte. Machen wollen wir das, was wirkliche Gleichheit, Brüderlichkeit, Freiheit ist, aber einsehen müssen wir zuerst, wie notwendig ist, dasjenige, was sozialer Organismus ist, in seine drei Glieder zu teilen. Denn, wenn man einsieht, wie notwendig es ist und wenn man Hoffnung hat, daß innerhalb des Proletariats Verständnis erweckt werden muß für diese Dreigliederung, dann darf man auch den Glauben aussprechen, darf sagen: Ich glaube einmal daran, daß eine gesunde, gute, zukunftsfreudige Idee diejenige ist, die mehr oder weniger unbewußt in der neueren proletarischen Bewegung ruht. Der moderne Proletarier ist klassenbewußt geworden. Dahinter versteckt sich das Menschheitsbewußtsein, das Bewußtsein, daß Menschenwürde errungen werden muß. Durch das Leben selber will sich der Proletarier in einer menschenwürdigen Weise die Frage beantworten können: Was bin ich als Mensch? Stehe ich als Mensch menschenwürdig in der menschlichen Gesellschaft darinnen? Er muß eine Gesellschaftsordnung erringen, die ihn diese Frage mit «ja» beantworten läßt. Dann werden die heutigen Forderungen abgelöst sein durch einen gesunden sozialen Organismus. Damit wird die Arbeiterschaft erreicht haben, was sie erreichen will: Die Befreiung des Proletariats aus leiblicher und seelischer Not. Sie wird aber auch erreichen die Befreiung der ganzen Menschheit, das heißt, die Befreiung alles desjenigen Menschlichen im Menschen, was wert ist, wirklich befreit zu werden.