Note concernant, page 148, un
intervenant lors de la discussion de
la première de séminaire des premiers
cours universitaires
anthroposophiques.
Werner Zimmermann, 1893-1982, écrivain
et réformateur suisse. À l’origine,
enseignant à l'école primaire, il a
travaillé depuis 1920 pour un
renouveau complet de la vie et de la
société. Il était un partisan de
l'argent libre et de la théorie de la
terre libre de Silvio Gesell, partisan
du végétarisme, de l'abstinence et du
naturisme ainsi que de l'agriculture
biologique, partisan de l'émancipation
des femmes par une sexualité libérée,
opposant à l'utilisation de l'énergie
nucléaire. Zimmermann s'intéressait
aussi à la spiritualité orientale. Il
fut l'un des cofondateurs du mouvement
nudiste suisse (1927) et du cercle
économique "WIR" (1934), une
organisation d'entraide qui existe
encore aujourd'hui et qui a tenté de
contrer la politique de déflation de
l'État et donc la crise économique en
émettant son propre argent, la
"monnaie WIR". Freigeld- und
Freilandtheorie von Silvio Gesell
(Théorie de l'argent libre et de la
terre libre parSilvio Gesell) :
voir GA 337a, référence à la
page 190 ; les idées de
Gesell ont également trouvé leur
chemin chez les anthroposophes,
principalement sous forme de synthèse
avec l'idée de tri-articulation.
Heinrich Nidecker, par exemple, a
écrit dans l'introduction de son livre
"Gesundung des sozialen Organismus
nach den Vorschlägen von Rudolf
Steiner und Silvio Gesell oder
Dreigliederung und Freiwirtschaft"
(Assainissement de l’organisme social
d'après les propositions de Rudolf
Steiner et Silvio Gesell ou
tri-articulation et économie libre)
(1926), écrit du vivant de
Steiner : "Nous allons parler
dans la suite du système de
tri-articulation de Rudolf Steiner.
Nous essaierons de mettre en évidence
les idées qui sont proches ou même
coïncident avec celles de Silvio
Gesell en tant que représentant de la
libre circulation économique." Et il
en conclut : "Les demandes de
terres libres, d'argent libre et de
monnaie fixe ne sont pas du tout au
centre des considérations de Steiner,
mais elles y sont contenues ou en
résultent". Mais tous les
anthroposophes ne partageaient pas
cette sympathie ; par exemple, le
sociologue et proche collaborateur de
Rudolf Steiner, Roman Boos, a
fermement rejeté les idées de Silvio
Gesell. Sceptiques, sinon hostiles,
les économistes libres s'opposaient
tout d'abord aux idées sociales de
Rudolf Steiner. Ainsi cela a été dit
dans l'organe de la Schweizer
Freiland-Freigeld-Bundes (Fédération
suisse pays libre-argent libre), dans
le « Freistatt (Lieu d'asile) »
le 15 janvier 1921 (5e année
N° 1) sur le thème de "
Dr Steiner et l'argent libre
" : " Dans le < Pays
suisse > /< la Suisse >,
Silvio Gesell a aussi été cité avec
les anthroposophes de Dornach et dit
que [ce] que le Dr Steiner disait de
bon et de juste sur les questions
d'économie de peuple, il l'avait
repris de Gesell et d'autres. Cela
nous réjouira toujours sincèrement
quand quelqu'un apprend chez Gesell,
parce que l'argent libre nous le
tenons pour un moyen d'échange
moderne, extrêmement puissant qui ne
fait jamais de grève et apporte des
avantages à tous les travaillants.
C'est un outil que nous aimerions
mettre d'autant plus tôt, d'autant
plus volontiers,à disposition de
l'économie d'aujourd'hui bousillée par
l'argent, et il nous est complètement
indifférent, qui préconise la mise en
place, parce que son effet reste le
même dans les mains de Suisses ou de
Souabes, de théosophes ou de
chrétiens, tout comme donc l'argent
d'aujourd'hui, laisse disparaître les
différences entre les chrétiens,
Turcs, Juifs ou païens dans l'économie
nationale. Nous craignons tout de
même, que pourrait être rendu
impossible de se positionner pour
l'argent libre par les anthroposophes
de Dornach, par leurs bienfaiteurs,
principalement par M. Hirter, le
président du Conseil de banque de la
Banque nationale suisse. Le livre du
Dr Steiner « Les points clés de
la question sociale » est donc si
confus, si plein de contradictions et
peu clair qu'il reste tout à fait
incompréhensible. Cela doit rendre
encore plus pensif lorsqu'à notre
membre de fédération Werner
Zimmermann, après une conférence à
Dornach sur la formation des prix, la
parole a été tout simplement retirée
dans la discussion, alors qu'il
s'avérait être un partisan de l'argent
libre. Il est évident que nous blâmons
uniquement la position des
anthroposophes aux revenus du travail
et aux revenus dépourvus de travail
(NDT : lors de ma première
traduction j'avais pensé :
"peut-être du chômage", mais par
recoupement à d'autres passages je
pencherais aujourd'hui pour ceux qui
proviennent de rentes. C'est donc
toute la question du rapport des
revenus du travail à ceux du capital
dont il est question ici. Et
probablement bien qu'il ne saurait y
en avoir en rapport au capital.
) et avec cela nous ne voulons
pas porter un jugement de valeur sur
le reste de leurs doctrines».
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148 Werner
Zimmermann, 1893-1982,
Schriftsteller und Lebensreformer
aus der Schweiz. Ursprünglich
Primarlehrer, arbeitete er seit 1920
für eine umfassende Lebens-
und Gesellschaftserneuerung. Er war
Anhänger der Freigeld- und Frei-
landtheorie von Silvio Gesell,
Befürworter des Vegetarismus, der
Abstinenz und des Naturismus
sowie des biologischen Landbaus,
Befürworter der Fraueneman-zipation
durch eine befreite Sexualität,
Gegner der Nutzung der
Kernenergie. Zimmermann
interessierte sich auch für östliche
Spiritualität. Er gehörte zu
den Mitbegründern der
schweizerischen FKK-Bewegung (1927)
und des Wirtschafts- ringes «WIR»
(1934), einer heute noch bestehenden
Selbsthilfeorganisation, die
durch Herausgabe eigenen Geldes, des
«WIR-Geldes», der staatlichen Defla-
tionspolitik und damit der
Wirtschaftskrise entgegenzuwirken
versuchte. Freigeld- und
Freilandtheorie von Silvio Gesell:
Siehe GA 337a, Hinweis zu S.
190. Auch unter den
Anthroposophen fanden die Ideen
Gesells Eingang, meist in Form
einer Synthese mit der
Dreigliederungsidee. So schrieb zum
Beispiel Hein- rich Nidecker in der
Einleitung zu seiner noch zu
Lebzeiten Steiners verfaßten
Schrift «Gesundung des sozialen
Organismus nach den Vorschlägen von
Rudolf Steiner und Silvio
Gesell oder Dreigliederung und
Freiwirtschaft» (Bern 1926):
«Im folgenden wird die Rede sein von
Rudolf Steiners System der
Dreigliederung. Es soll versucht
werden, diejenigen Gedanken daraus
hervorzuheben, die sich mit
solchen von Silvio Gesell als dem
Vertreter der
freiwirtschaftlichen Bewegung
nahe berühren oder geradezu decken.»
Und er kam zum Schluß: «Die
Forderungen Freiland, Freigeld und
feste Währung stehen zwar nicht im
Mittel- punkte der Steinerschen
Betrachtungen, aber sie sind
entweder darin enthalten oder
ergeben sich daraus als
Konsequenz.» Aber längst nicht
alle Anthroposophen teilten diese
Sympathie; zum Beispiel der
Sozialwissenschaftler und enge
Mitarbeiter von Rudolf Steiner,
Roman Boos, lehnte die Ideen
von Silvio Gesell mit aller
Entschiedenheit ab. Skeptisch,
wenn nicht ablehnend standen
zunächst die Freiwirtschafter den
sozialen Ideen Rudolf Steiners
gegenüber. So hieß es im Organ des
Schweizer Freiland-Freigeld-Bundes,
in der «Freistatt» am 15. Januar
1921 (5. Jg. Nr. 1) zum Thema «Dr.
Steiner und das Freigeld»: «Im
<Schweizerland> wurde im
Zusammenhang mit den Anthroposophen
von Dornach auch Silvio Gesell
genannt und gesagt, daß [das], was
Dr. Steiner Gutes und Richtiges über
volkswirtschaftliche Fragen sage, er
von Gesell und andern angenommen
habe. Es wird uns immer aufrichtig
freuen, wenn jemand bei Gesell
lernt, denn das Freigeld halten wir
für ein modernes, außerordentlich
leistungsfähiges Tauschmittel, das
nie streikt und allen Arbeitenden
Vorteile bringt. Es ist ein
Werkzeug, das wir der vom heutigen
Geld verpfuschten Volkswirtschaft je
eher je lieber zur Verfügung stellen
möchten, und es ist uns dabei
vollständig gleichgültig, wer für
die Einführung eintritt, da seine
Wirkung in den Händen von Schweizern
oder Schwaben, Theosophen oder
Christen die gleiche bleibt, wie ja
auch das heutige Geld die
Unterschiede zwischen Christen,
Türken, Juden oder Heiden in der
Volkswirtschaft verschwinden ließ.
Immerhin befürchten wir, daß es den
Dornacher Anthroposophen durch ihre
Gönner, hauptsächlich durch Herrn
Hirter, den Präsidenten des
Bankrates der Schweizerischen
Nationalbank, unmöglich gemacht
werden könnte, für das Freigeld
einzutreten. Das Buch von Dr.
Steiner <Die Kernpunkte der
sozialen Frage> ist denn auch so
verworren, widerspruchsvoll und
unklar, daß es vollkommen
unverständlich bleibt. Noch
nachdenklicher muß es stimmen, als
unserm Bundesgenossen Werner
Zimmermann nach einem Vortrag in
Dornach über Preisgestaltung das
Wort in der Diskussion einfach
entzogen wurde, als er sich als
Freigeldler entpuppte. Daß wir
einzig die Stellung der
Anthroposophen zu Arbeitseinkommen
und arbeitslosem Einkommen tadeln
und damit kein Werturteil über ihre
übrigen Lehren abgeben wollen, ist
selbstverständlich.»
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