Des remarques de l'éditeur :
Lorsque Rudolf Steiner est arrivé à
Stuttgart le 20 avril, les
orientations de son travail pour les
prochaines semaines étaient clairement
tracées, mais qu'il allait bientôt
être impliqué dans une telle mesure
dans les explications sur la question
des conseils d'entreprise, comme ce
devait être le cas à l'époque, n'était
pas prévisible à ce moment. Qu'il
était venu à Stuttgart pour mettre ici
quelque chose en mouvement en regard
des problèmes sociaux pressants à des
solutions urgentes, est principalement
dû à l'initiative de l'industriel de
Stuttgart Emil Molt qui, compte tenu
de la situation économique désolante
depuis le changement de pouvoir,
s'était efforcé à la création d'une
banque d'industrie fiduciaire
wurtembergeoise et était entré au sein
de la Commission de socialisation pour
des réformes globales au sens des
idées de Rudolf Steiner. Ainsi il a
rendu visite à Rudolf Steiner le
25 janvier 1919, avec Hans Kühn
et Roman Boos, dans son atelier de
Dornach pour discuter avec lui sur les
« Principes de base pour une
politique de reconstruction
objective », un concept qui était
apparu en pendant à son activité au
« Conseil des travailleurs
spirituels » à Stuttgart. Après
avoir écouté quelque temps, Rudolf
Steiner a dit : « Nous ne
pouvons plus nous rattacher à
l'ancien, mais nous devons apporter
quelque chose de complètement nouveau
à partir de nous-mêmes qui se tient
sur soi-même. Je vais vous donner un
document ». (Voir Emil Molt,
« Esquisse de ma description de
vie », Stuttgart 1972.) Peu de
jours plus tard, il leur a remis son
« Appel au peuple allemand et au
monde de la culture », qui signé
par de nombreuses personnalités de la
science, de la culture et de
l'économie a été diffusé dans les
semaines suivantes sous forme de
feuille volante et dans de nombreux
journaux.
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Aus Vorbemerkungen
des Herausgeber :
Als Rudolf Steiner am 20. April in
Stuttgart eintraf, war zwar die
Richtung seiner Tätigkeit für die
nächsten Wochen deutlich
vorgezeichnet, doch daß er schon
bald in die Auseinandersetzungen um
die Betriebsräte-Frage in einem
solchen Maße einbezogen sein würde,
wie dies dann der Fall sein sollte,
war zu diesem Zeitpunkt noch nicht
abzusehen. Daß er nach Stuttgart
gekommen war, um hier in bezug auf
die nach Lösungen drängenden
sozialen Probleme etwas in Bewegung
zu setzen, ging vor allem auf die
Initiative des Stuttgarter
Industriellen Emil Molt zurück, der
sich angesichts der desolaten
Wirtschaftslage seit dem
Machtwechsel um die Gründung einer
Württembergischen
Industrie-Treuhand-Bank bemüht hatte
und innerhalb der
Sozialisierungskommission für
umfassende Reformen im Sinne der
Ideen Rudolf Steiners eingetreten
war. So hatte er am 25. Januar 1919
zusammen mit Hans Kühn und Roman
Boos Rudolf Steiner in seinem
Dornacher Atelier aufgesucht, um mit
ihm «Die Grundsätze zur sachlichen
Aufbaupolitik», ein Konzept, das im
Zusammenhang mit ihrer Tätigkeit im
Stuttgarter «Rat der geistigen
Arbeiter» entstanden war, zu
erörtern. Nachdem Rudolf Steiner
einige Zeit zugehört hatte, sagte
er: «Wir können nicht mehr an Altes
anknüpfen, sondern wir müssen von
uns aus ganz Neues bringen, das auf
sich selber steht. Ich werde Ihnen
ein Dokument geben.» (Vgl. Emil
Molt, «Entwurf meiner
Lebensbeschreibung», Stuttgart
1972.) Wenige Tage später
überreichte er ihnen seinen «Aufruf
an das deutsche Volk und an die
Kulturwelt», der, unterzeichnet von
zahlreichen Persönlichkeiten aus
Wissenschaft, Kultur und Wirtschaft,
in den folgenden Wochen als
Flugblatt und in zahlreichen
Zeitungen verbreitet wurde.
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