Ricarda Huch dit que la chose la plus
nécessaire pour l'humanité
contemporaine serait d'apprendre à
connaître le diable. Elle ne le
considère pas tant nécessaire de se
rendre familier de Dieu ; elle
considère beaucoup plus nécessaire
pour l'humanité contemporaine de se
rendre familière du diable.
Naturellement, Ricarda Huch ne sait
pas pourquoi c'est nécessaire.
Mais instinctivement, elle sent que
c'est nécessaire. D'où ce cri
insistant pour la connaissance du
diable dans les premiers chapitres de
ce livre, qui est très symptomatique,
significatif pour le présent. Elle
pense : Avec Dieu, les humains
deviendront déjà familiers s'ils
savent que le diable est autour d'eux.
- Naturellement, de tels humains qui
ne veulent pas encore s'approcher de
la science de l'esprit, ils trouvent,
cherchent toujours des raisons pour
des excuses pour une telle chose.
Ricarda Huch sent que le diable
devrait à nouveau être reconnu par les
humains comme un être réel ; mais
elle l'excuse aussitôt avec ce que ce
n'est quand même évidemment pas ainsi,
qu'on devrait se représenter qu'il
marcherait dans la rue alentour avec
queue et cornes. - Maintenant, il
court aussi déjà alentour ! "Le
petit peuple ne remarque jamais le
diable, et quand il l'aurait justement
déjà au col". L'abstrait du présent a
besoin justement aussitôt d'une
excuse, quand aussi il envisage
instinctivement ce qui est
nécessairement urgent. Mais un bon, un
véritable instinct pour le présent est
à la base de ce cri après le diable.
Les humains ne devraient pas
simplement grandir aveugles, dormants,
dans ce qu'une nécessité de fer
réclame d'eux pour le temps
proche : avoir à faire partout
avec les émissions du diable dans le
laboratoire, à l'atelier, à
la banque. Les humains
doivent en faire un progrès de la
culture ; ils doivent connaître
le diable, ils doivent savoir que dans
l'instant où, disons, ils ouvrent les
salles des coffres (NDT :
lit. : chambres d'acier), dans la
force des clés est fichée la force du
diable. Cela, Ricarda Huch le pressent
instinctivement. Les humains doivent
savoir cela, car seul le savoir
conduit de la manière correcte dans le
futur. Et déjà cela est d’une
extrêmement grande signification, que
se trouvent des humains qui accentuent
instinctivement la nécessité que les
humains ne passent pas en dormant
devant le diable devenant toujours
plus puissant.
Peut-être aussi qu'il est
caractéristique - je dis cela
seulement entre parenthèses - qu' au
paradis était donc aussi une dame,
laquelle a aussi introduit
instinctivement la fonction du diable
dans ce paradis. C’est, comme je
crois, dans la culture extérieure
donc, aucune renommée particulière
pour les messieurs qu’ils déclinent
encore largement cette superstition et
l’ont, pour l’instant, laissé à
nouveau à la femme ; c'est
peut-être caractéristique que Ricarda
Huch, comme femme, en appelle au
diable comme la première fois Ève au
paradis a laissé rentrer le diable. Je
dis quand même cela seulement entre
parenthèses.
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Ricarda Huch sagt,
daß eigentlich das Notwendigste für
die gegenwärtige Menschheit sei, den
Teufel kennenzulernen. Sie
betrachtet es nicht als so
notwendig, sich mit Gott
bekanntzumachen; als viel
notwendiger betrachtet sie es für
die gegenwärtige Menschheit, sich
mit dem Teufel bekanntzumachen.
Warum das notwendig ist, weiß
natürlich Ricarda Huch nicht.
Aber instinktiv fühlt sie, daß es
notwendig ist. Daher dieser
eindringliche Schrei nach der
Erkenntnis des Teufels in den ersten
Kapiteln dieses Buches, der sehr
symptomatisch, bedeutsam ist für die
Gegenwart. Sie denkt sich: Mit Gott
werden die Menschen schon wieder
bekanntwerden, wenn sie nur wissen,
daß der Teufel um sie herum umgeht.
- Natürlich, solche Menschen, die
doch nicht an die
Geisteswissenschaft heran wollen,
die finden dann immer, suchen
immer Entschuldigungsgründe
für so etwas. Daß der Teufel als
reales Wesen wiederum von den
Menschen erkannt werden soll, das
fühlt Ricarda Huch; aber sie
entschuldigt es gleich damit, daß
das doch selbstverständlich nicht so
ist, daß man sich vorstellen soll,
daß er mit Schwanz und Hörnern auf
der Straße herumlaufe. - Nun, er
läuft schon herum! «Den Teufel merkt
das Völkchen nie, und wenn er es
auch schon am Kragen hätte.» Der
Abstraktling der Gegenwart braucht
eben gleich eine Entschuldigung,
wenn er auch instinktiv das, was
dringend notwendig ist, einsieht.
Aber ein guter, ein richtiger
Instinkt für die Gegenwart liegt
diesem Schrei nach dem Teufel
zugrunde.
Die Menschen sollen nicht einfach
blind, schlafend hineinwachsen in
dasjenige, was eine eherne
Notwendigkeit für die nächste Zeit
von ihnen verlangt: sich im
Laboratorium, in der Werkstätte, in
der Bank, überall mit den Sendungen
des Teufels zu tun zu machen. Das
müssen die Menschen zum
Kulturfortschritt tun; aber kennen
müssen sie den Teufel, wissen müssen
sie, daß in dem Augenblicke, wo sie,
sagen wir, die Stahlkammern
aufschließen, in der Kraft des
Schlüssels die Kraft des Teufels
steckt. Das ahnt instinktiv
Ricarda Huch. Das müssen die
Menschen wissen, denn allein das
Wissen führt in der richtigen Weise
in die Zukunft hinein. Und schon das
ist von ungeheuer großer Bedeutung,
daß sich Menschen finden, die
instinktiv die Notwendigkeit
betonen, daß die Menschen nicht
schlafend an dem immer mächtiger
werdenden Teufel vorbeigehen.
Vielleicht ist auch das
charakteristisch - das sage ich nur
in Parenthese: Im Paradiese war es
ja auch eine Frau, welche die
Funktionen des Teufels instinktiv
hereingeführt hat in dieses
Paradies. Es ist, wie ich glaube, in
der äußeren Kultur ja kein
besonderes Renommee für die Männer,
daß sie diesen Aberglauben noch weit
abweisen und es vorläufig wiederum
der Frau überlassen haben; es ist
vielleicht charakteristisch, daß
Ricarda Huch als Frau nach dem
Teufel ruft, wie einstmals die Eva
im Paradies den Teufel
hereingelassen hat.
Doch das sage ich nur in Parenthese.
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