Si nous regardons maintenant dans la
vie. Là nous avons la vivante vie de
l'économie, la vie de droit, la vie
spirituelle. Cela va de soi, mais
nous ne pensons plus là-dessus. Nous
ne pensons absolument plus des
réalités intérieures ; nous
pensons en livres
bancaires. Qu’est ce qui est
encore contenu à l'intérieur de notre
système de banque de notre vie de
l'économie, souvent aussi de notre vie
spirituelle, quand quelque peu les
comptes d'écoles sont déposés ?
Les chiffres abstraits sont contenus
dans leurs valeurs de bilan
réciproques. Et qu'est-ce que cela a
provoqué dans la vie ? Cela a
provoqué ceci : l'humain n'a plus
grandi avec ce qu’il fait. Il vient
progressivement à ce qu’il lui devient
égal s’il devient un marchand de
céréales ou un marchand de
vêtements ; parce qu’il aime les
pantalons autant que quelque chose
d’autre. Il calcule seulement
encore, ce que lui rapporte
l'entreprise ; il voit seulement
sur les chiffres abstraits, quel
domaine est encore le plus rentable.
La banque est entrée à la place de la
vie de l'économie vivante. On prélève
l’argent à la banque, mais pour le
reste, on le laisse faire l’économie
dans l’abstrait. Tout s'est transformé
en un extérieur abstrait. À cause de
cela, on ne reste aussi pas planté
dans les choses comme un être humain.
Lorsque la banque a été fondée, elle
était encore attachée aux humains
parce qu’on était habitué de l'ancien
à se tenir dans le travail vivant de
l’être-là. C’était encore ainsi dans
la première moitié du
XIXe siècle. Là, celui qui était
le chef de la Banque, avait
encore imprimé le caractère personnel
à la banque ; il était encore en
elle avec sa volonté, vivait encore en
elle comme personnalité. - Je
raconte volontiers sur cela une petite
histoire, où le banquier Rothschild
s'était comporté alors qu'un
représentant du Roi de France voulu
placer une pompe sur lui. Quand
l'envoyé du Roi de France est venu,
Rothschild avait tout de suite à
s'entretenir avec un marchand de cuir.
L’envoyé, qui venait à cause d’une
pompe d’État, se laissa annoncer à
Rotschild qui avait encore à traiter
avec le marchand de cuir, lui laissa
dire qu’il devrait attendre. Le
ministre ne pouvait comprendre,
pourquoi on pouvait le laisser
attendre, lui, l’envoyé du Roi de
France, et il se laissa encore une
fois annoncer. Rotschild dit à
cela : j’ai maintenant à traiter
sur des affaires de cuir, pas sur des
affaires d’État. – Là le ministre
devint si sauvage, qu’il ouvrit la
porte qui menait à Rotschild en
l’arrachant, il ne voulait plus
attendre là, se précipita dedans et
dit : je suis l’envoyé du Roi de
France ! – Rotschild dit
là-dessus : s’il vous plaît,
prenez une chaise ! – L’envoyé
croyait n’avoir pas bien entendu et
répéta : je suis l’envoyé du Roi
de France ! – car il ne pouvait
comprendre que dans cette situation on
pouvait lui proposer une chaise. Ce
sur quoi, Rotschild lui
répliqua : prenez-vous deux
chaises !
Ainsi œuvrait autrefois encore la
personnalité, car elle était là.
Est-elle encore là aujourd’hui ?
Dans des cas d’exception, par exemple,
quand quelqu’un brise l’ordre public.
Sinon, là où donc était la
personnalité, est la société par
actions, la société impersonnelle par
actions. On ne se tient plus
aujourd’hui dans les choses comme
personnalité. Quand on demande :
qu’est-ce qu’une société par
action ? – ainsi on peut
dire : une société dans laquelle
sont des gens qui aujourd’hui sont
riches et demain pauvres. – Car les
choses prennent aujourd’hui un tout
autre tour qu’autrefois ; ils
s’amassent aujourd’hui, se dissolvent
de nouveau demain, et dans ce cours
des choses, les humains seront jetés
dedans et de nouveau dehors, et
l’argent fait l’économie/gère en soi.
Cela se passe ainsi aujourd’hui, que
l’humain est heureux quand il vient
dans une place, où il peut se déposer
alors une quelque quantité d’argent.
Il s’achète donc une auto, après un
temps il s’en achète une deuxième.
Alors le cours des choses continue et
l’humain vient à un endroit/une
position où maintenant l’argent
devient mince ; maintenant il
vend une auto, quelque temps après il
vend l’autre. Ce dont il s’agit, c'est
que l’humain ne domine plus la vie de
l’économie et des affaires ; il
sera jeté hors le cours objectif de la
vie des affaires. J’ai décrit cela la
première fois en 1908 à Nuremberg,
mais les gens n’ont pas beaucoup
compris. Tout de suite comme je disais
au printemps 1914 à Vienne : tout
presse vers une grande catastrophe
mondiale, parce que les humains
grandissent hors du concret et
toujours plus dans l’abstrait, et
parce qu’on peut voir, comment
l’abstrait doit conduire dans le
chaos. – Cependant les humains ne
veulent pas comprendre cela.
162 Meyer Anselm Rothschild,
1743-1812, fondateur de la maison de
banque Rothschild à Frankcfsort sur le
Main.
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Schauen wir aber
jetzt ins Leben. Da haben wir das
lebendige Wirtschaftsleben,
Rechtsleben, geistige Leben. Das
geht vor sich, aber wir denken nicht
mehr darüber. Wir denken überhaupt
nicht mehr innere Realitäten; wir
denken in Bankbüchern. Was ist
innerhalb des Bankwesens noch
enthalten von unserem
Wirtschaftsleben, oftmals auch von
unserem geistigen Leben, wenn etwa
die Konten von Schulen angelegt
sind? Es sind enthalten die
abstrakten Zahlen in ihren
gegenseitigen Bilanzwerten. Und was
hat das im Leben bewirkt? Es hat
dies bewirkt: der Mensch ist nicht
mehr zusammengewachsen mit dem, was
er tut. Er kommt allmählich dahin,
daß es ihm einerlei wird, ob er ein
Getreidehändler wird oder ein
Kleiderhändler; denn er hat die
Hosen ebenso gern wie irgend etwas
anderes. Er rechnet nur noch aus,
was ihm das Geschäft einbringt; nur
auf die abstrakten Zahlen sieht er,
welches Gebiet noch am rentabelsten
ist. Die Bank ist an die Stelle des
lebendigen Wirtschaftslebens
getreten. Man entnimmt der Bank das
Geld, läßt sie aber im übrigen im
Abstrakten wirtschaften. Alles hat
sich verwandelt in ein abstraktes
Äußerliches. Man bleibt daher auch
nicht als Mensch in den Dingen
drinnenstecken. Als die Bank
begründet wurde, war sie noch an den
Menschen gefesselt, weil man das
gewöhnt war aus dem früheren
Drinnenstehen in der lebendigen
Arbeit des Daseins. Das war noch so
in der ersten Hälfte des 19.
Jahrhunderts. Da hatte der, welcher
der Bankchef war, noch der Bank den
persönlichen Charakter aufgeprägt;
er war noch mit seinem Willen
darinnen, lebte noch als
Persönlichkeit darin. - Ich erzähle
hierbei gern eine kleine Geschichte,
wie der Bankier Rothschild sich
benommen hatte, als ein Vertreter
des Königs von Frankreich einen Pump
bei ihm anlegen wollte. Rothschild
hatte, als der Abgesandte des Königs
von Frankreich kam, gerade mit einem
Lederhändler zu konferieren. Der
Gesandte, der wegen eines
Staatspumpes kam, ließ sich melden.
Rothschild, der mit dem Lederhändler
noch zu verhandeln hatte, ließ ihm
sagen, er solle warten. Der Minister
konnte nicht verstehen, wieso man
ihn, den Abgesandten des Königs von
Frankreich, warten lassen könne, und
er ließ sich nochmals melden.
Rothschild sagte dazu: Ich habe
jetzt über Lederangelegenheiten zu
verhandeln, nicht über
Staatsangelegenheiten. - Da wurde
der Minister so wild, daß er die Tür
zu Rothschilds Zimmer aufriß, da er
nicht mehr warten wollte,
hereinstürzte und sagte: Ich bin der
Abgesandte des Königs von
Frankreich! - Rothschild sagte
darauf: Bitte, nehmen Sie einen
Stuhl! - Der Gesandte glaubte, nicht
recht gehört zu haben und
wiederholte: Ich bin der Abgesandte
des Königs von Frankreich! - denn er
konnte nicht begreifen, daß man ihm
in dieser Situation einen Stuhl
anbieten konnte. Worauf aber
Rothschild ihm erwiderte: Nehmen Sie
sich zwei Stühle!
So wirkte damals noch die
Persönlichkeit, denn sie war da. Ist
sie denn heute noch da? In
Ausnahmefällen, zum Beispiel wenn
jemand die öffentliche Ordnung
durchbricht. Sonst ist ja, wo sonst
die Persönlichkeit war, die
Aktiengesellschaft da, die
unpersönliche Aktiengesellschaft.
Man steht heute nicht mehr als
Persönlichkeit in den Dingen
drinnen. Wenn man fragt: Was ist
eine Aktiengesellschaft? - so kann
man sagen: Eine Gesellschaft, in der
Leute sind, die heute reich sind und
morgen arm. - Denn die Dinge nehmen
heute einen ganz andern Gang als
früher; sie häufen sich heute, lösen
sich morgen wieder auf, und die
Menschen werden in diesen Gang der
Dinge hinein- und wieder
hinausgeworfen, und das Geld
wirtschaftet für sich. So geschieht
es denn heute, daß der Mensch froh
ist, wenn er einmal in eine Stelle
hineinkommt, wo er sich dann
irgendeine Geldmenge anlegen kann.
Er kauft sich also ein Auto, nach
einiger Zeit kauft er sich ein
zweites. Dann geht der Lauf der
Dinge so weiter und der Mensch kommt
an eine Stelle, wo nun das Geld dünn
wird; jetzt verkauft er das eine
Auto, etwas später verkauft er das
andere. Worauf es aber ankommt, das
ist, daß der Mensch nicht mehr
selbst das Wirtschafts- und
Geschäftsleben beherrscht; er wird
aus dem objektiven Gang des
Gechäftslebens herausgeworfen. Das
habe ich zum ersten Male im Jahre
1908 in Nürnberg dargestellt, aber
die Leute haben nicht viel davon
begriffen. Geradeso wie ich im
Frühjahr 1914 in Wien sagte: Alles
drängt einer großen Weltkatastrophe
entgegen, weil die Menschen aus dem
Konkreten heraus- und immer mehr ins
Abstrakte hineinwachsen, und weil
man sehen kann, wie das Abstrakte
zuletzt ins Chaos hineinführen muß.
- Doch die Menschen wollten das
nicht begreifen.
162 Meyer Anselm Rothschild,
1743-1812, Gründer des Bankhauses
Rothschild in Frankfurt a.M.
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