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Institut pour une tri-articulation sociale
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Collection 204  :

Banquiers, banque,... banqueroutes.




Nous ne pensons absolument plus des réalités intérieures ; nous pensons en livres bancaires.
 Wir denken überhaupt nicht mehr inneren Realitäten, sondern in den Bankbüchern.

 


 

Les références Rudolf Steiner Œuvres complètes ga 310 162-164 (1989) 24/07/1924

Original





Traducteur: FG v.01 - 05/05/2020 Éditeur: SITE

Si nous regardons maintenant dans la vie. Là nous avons la vivante vie de l'économie, la vie de droit, la vie spirituelle. Cela va de soi, mais nous ne pensons plus là-dessus. Nous ne pensons absolument plus des réalités intérieures ; nous pensons en livres bancaires. Qu’est ce qui est encore contenu à l'intérieur de notre système de banque de notre vie de l'économie, souvent aussi de notre vie spirituelle, quand quelque peu les comptes d'écoles sont déposés ? Les chiffres abstraits sont contenus dans leurs valeurs de bilan réciproques. Et qu'est-ce que cela a provoqué dans la vie ? Cela a provoqué ceci : l'humain n'a plus grandi avec ce qu’il fait. Il vient progressivement à ce qu’il lui devient égal s’il devient un marchand de céréales ou un marchand de vêtements ; parce qu’il aime les pantalons autant que quelque chose d’autre. Il calcule seulement encore, ce que lui rapporte l'entreprise ; il voit seulement sur les chiffres abstraits, quel domaine est encore le plus rentable. La banque est entrée à la place de la vie de l'économie vivante. On prélève l’argent à la banque, mais pour le reste, on le laisse faire l’économie dans l’abstrait. Tout s'est transformé en un extérieur abstrait. À cause de cela, on ne reste aussi pas planté dans les choses comme un être humain. Lorsque la banque a été fondée, elle était encore attachée aux humains parce qu’on était habitué de l'ancien à se tenir dans le travail vivant de l’être-là. C’était encore ainsi dans la première moitié du XIXe siècle. Là, celui qui était le chef de la Banque, avait encore imprimé le caractère personnel à la banque ; il était encore en elle avec sa volonté, vivait encore en elle comme personnalité. - Je raconte volontiers sur cela une petite histoire, où le banquier Rothschild s'était comporté alors qu'un représentant du Roi de France voulu placer une pompe sur lui. Quand l'envoyé du Roi de France est venu, Rothschild avait tout de suite à s'entretenir avec un marchand de cuir. L’envoyé, qui venait à cause d’une pompe d’État, se laissa annoncer à Rotschild qui avait encore à traiter avec le marchand de cuir, lui laissa dire qu’il devrait attendre. Le ministre ne pouvait comprendre, pourquoi on pouvait le laisser attendre, lui, l’envoyé du Roi de France, et il se laissa encore une fois annoncer. Rotschild dit à cela : j’ai maintenant à traiter sur des affaires de cuir, pas sur des affaires d’État. – Là le ministre devint si sauvage, qu’il ouvrit la porte qui menait à Rotschild en l’arrachant, il ne voulait plus attendre là, se précipita dedans et dit : je suis l’envoyé du Roi de France ! – Rotschild dit là-dessus : s’il vous plaît, prenez une chaise ! – L’envoyé croyait n’avoir pas bien entendu et répéta : je suis l’envoyé du Roi de France ! – car il ne pouvait comprendre que dans cette situation on pouvait lui proposer une chaise. Ce sur quoi, Rotschild lui répliqua : prenez-vous deux chaises !


Ainsi œuvrait autrefois encore la personnalité, car elle était là. Est-elle encore là aujourd’hui ? Dans des cas d’exception, par exemple, quand quelqu’un brise l’ordre public. Sinon, là où donc était la personnalité, est la société par actions, la société impersonnelle par actions. On ne se tient plus aujourd’hui dans les choses comme personnalité. Quand on demande : qu’est-ce qu’une société par action ? – ainsi on peut dire : une société dans laquelle sont des gens qui aujourd’hui sont riches et demain pauvres. – Car les choses prennent aujourd’hui un tout autre tour qu’autrefois ; ils s’amassent aujourd’hui, se dissolvent de nouveau demain, et dans ce cours des choses, les humains seront jetés dedans et de nouveau dehors, et l’argent fait l’économie/gère en soi. Cela se passe ainsi aujourd’hui, que l’humain est heureux quand il vient dans une place, où il peut se déposer alors une quelque quantité d’argent. Il s’achète donc une auto, après un temps il s’en achète une deuxième. Alors le cours des choses continue et l’humain vient à un endroit/une position où maintenant l’argent devient mince ; maintenant il vend une auto, quelque temps après il vend l’autre. Ce dont il s’agit, c'est que l’humain ne domine plus la vie de l’économie et des affaires ; il sera jeté hors le cours objectif de la vie des affaires. J’ai décrit cela la première fois en 1908 à Nuremberg, mais les gens n’ont pas beaucoup compris. Tout de suite comme je disais au printemps 1914 à Vienne : tout presse vers une grande catastrophe mondiale, parce que les humains grandissent hors du concret et toujours plus dans l’abstrait, et parce qu’on peut voir, comment l’abstrait doit conduire dans le chaos. – Cependant les humains ne veulent pas comprendre cela.


162 Meyer Anselm Rothschild, 1743-1812, fondateur de la maison de banque Rothschild à Frankcfsort sur le Main.

Schauen wir aber jetzt ins Leben. Da haben wir das lebendige Wirtschaftsleben, Rechtsleben, geistige Leben. Das geht vor sich, aber wir denken nicht mehr darüber. Wir denken überhaupt nicht mehr innere Realitäten; wir denken in Bankbüchern. Was ist innerhalb des Bankwesens noch enthalten von unserem Wirtschaftsleben, oftmals auch von unserem geistigen Leben, wenn etwa die Konten von Schulen angelegt sind? Es sind enthalten die abstrakten Zahlen in ihren gegenseitigen Bilanzwerten. Und was hat das im Leben bewirkt? Es hat dies bewirkt: der Mensch ist nicht mehr zusammengewachsen mit dem, was er tut. Er kommt allmählich dahin, daß es ihm einerlei wird, ob er ein Getreidehändler wird oder ein Kleiderhändler; denn er hat die Hosen ebenso gern wie irgend etwas anderes. Er rechnet nur noch aus, was ihm das Geschäft einbringt; nur auf die abstrakten Zahlen sieht er, welches Gebiet noch am rentabelsten ist. Die Bank ist an die Stelle des lebendigen Wirtschaftslebens getreten. Man entnimmt der Bank das Geld, läßt sie aber im übrigen im Abstrakten wirtschaften. Alles hat sich verwandelt in ein abstraktes Äußerliches. Man bleibt daher auch nicht als Mensch in den Dingen drinnenstecken. Als die Bank begründet wurde, war sie noch an den Menschen gefesselt, weil man das gewöhnt war aus dem früheren Drinnenstehen in der lebendigen Arbeit des Daseins. Das war noch so in der ersten Hälfte des 19. Jahrhunderts. Da hatte der, welcher der Bankchef war, noch der Bank den persönlichen Charakter aufgeprägt; er war noch mit seinem Willen darinnen, lebte noch als Persönlichkeit darin. - Ich erzähle hierbei gern eine kleine Geschichte, wie der Bankier Rothschild sich benommen hatte, als ein Vertreter des Königs von Frankreich einen Pump bei ihm anlegen wollte. Rothschild hatte, als der Abgesandte des Königs von Frankreich kam, gerade mit einem Lederhändler zu konferieren. Der Gesandte, der wegen eines Staatspumpes kam, ließ sich melden. Rothschild, der mit dem Lederhändler noch zu verhandeln hatte, ließ ihm sagen, er solle warten. Der Minister konnte nicht verstehen, wieso man ihn, den Abgesandten des Königs von Frankreich, warten lassen könne, und er ließ sich nochmals melden. Rothschild sagte dazu: Ich habe jetzt über Lederangelegenheiten zu verhandeln, nicht über Staatsangelegenheiten. - Da wurde der Minister so wild, daß er die Tür zu Rothschilds Zimmer aufriß, da er nicht mehr warten wollte, hereinstürzte und sagte: Ich bin der Abgesandte des Königs von Frankreich! - Rothschild sagte darauf: Bitte, nehmen Sie einen Stuhl! - Der Gesandte glaubte, nicht recht gehört zu haben und wiederholte: Ich bin der Abgesandte des Königs von Frankreich! - denn er konnte nicht begreifen, daß man ihm in dieser Situation einen Stuhl anbieten konnte. Worauf aber Rothschild ihm erwiderte: Nehmen Sie sich zwei Stühle!

So wirkte damals noch die Persönlichkeit, denn sie war da. Ist sie denn heute noch da? In Ausnahmefällen, zum Beispiel wenn jemand die öffentliche Ordnung durchbricht. Sonst ist ja, wo sonst die Persönlichkeit war, die Aktiengesellschaft da, die unpersönliche Aktiengesellschaft. Man steht heute nicht mehr als Persönlichkeit in den Dingen drinnen. Wenn man fragt: Was ist eine Aktiengesellschaft? - so kann man sagen: Eine Gesellschaft, in der Leute sind, die heute reich sind und morgen arm. - Denn die Dinge nehmen heute einen ganz andern Gang als früher; sie häufen sich heute, lösen sich morgen wieder auf, und die Menschen werden in diesen Gang der Dinge hinein- und wieder hinausgeworfen, und das Geld wirtschaftet für sich. So geschieht es denn heute, daß der Mensch froh ist, wenn er einmal in eine Stelle hineinkommt, wo er sich dann irgendeine Geldmenge anlegen kann. Er kauft sich also ein Auto, nach einiger Zeit kauft er sich ein zweites. Dann geht der Lauf der Dinge so weiter und der Mensch kommt an eine Stelle, wo nun das Geld dünn wird; jetzt verkauft er das eine Auto, etwas später verkauft er das andere. Worauf es aber ankommt, das ist, daß der Mensch nicht mehr selbst das Wirtschafts- und Geschäftsleben beherrscht; er wird aus dem objektiven Gang des Gechäftslebens herausgeworfen. Das habe ich zum ersten Male im Jahre 1908 in Nürnberg dargestellt, aber die Leute haben nicht viel davon begriffen. Geradeso wie ich im Frühjahr 1914 in Wien sagte: Alles drängt einer großen Weltkatastrophe entgegen, weil die Menschen aus dem Konkreten heraus- und immer mehr ins Abstrakte hineinwachsen, und weil man sehen kann, wie das Abstrakte zuletzt ins Chaos hineinführen muß. - Doch die Menschen wollten das nicht begreifen.

162 Meyer Anselm Rothschild, 1743-1812, Gründer des Bankhauses Rothschild in Frankfurt a.M.