En quoi repose l'essentiel de
cet esprit d'essaim ? L'essentiel
repose justement tout de suite en ce
qu'à travers une certaine conception
irréelle de la vie, à travers une
vision de la vie à qui manque ce que
j'ai appelé l'élan de l'expérience
intérieure la semaine dernière, qu'à
travers une certaine conception de la
vie, une vie d'âme, pensante,
scientifique intérieure de
connaissances cherche une île, pour
ainsi dire, ou continuellement une
plénitude d'îles, et ne veut pas
construire le pont avec ce qu'est la
vie dans la quotidienneté. Nous
trouvons comment de nombreux humains
du présent - si j'ai la permission
d'utiliser l'expression - trouvent
intérieurement noble, en un sens, de
penser d'une certaine manière, quoique
scolaire abstraite, à toutes sortes de
problèmes éthiques et religieux dans
un nid de coucou à hauteur des nuages.
Nous voyons comment les gens
réfléchissent sur la façon et la
manière dont l'humain pourrait
s'approprier des vertus, comment il
devrait se comporter en amour avec ses
semblables, comment il peut être béni.
Nous voyons se développer des concepts
de salut, de grâce et ainsi de suite,
qui veulent garder certains porteurs
de façons de voir la vie le plus
possible seulement dans des hauteurs
de l'âme et du spirituel. Mais nous
voyons en même temps l'incapacité de
jeter le vrai pont entre ce que les
gens appellent bon et aimant et
bienveillant et juridique et moral, à
ce que, dans la réalité extérieure,
dans la vie quotidienne, nous entoure
comme capital, comme rémunération du
travail, comme consommation, comme
production en rapport à la circulation
des marchandises, comme système de
crédit, comme système de banque - et
de bourse. Nous voyons que deux
courants des mondes seront placés l'un
à côté de l'autre dans les habitudes
de pensées des humains : l'un des
courants des mondes qui veut se tenir
dans une certaine mesure dans les
hauteurs divines, qui ne veut
construire aucun pont entre ce qui est
un commandement religieux, et ce
qu’est un usage de l'action (NDT ou
commerce au sens général) ordinaire.
Mais la vie est une chose
uniforme/unitaire. La vie ne peut
prospérer que si les forces motrices
de toute vie éthique-religieuse
s'intègrent dans la vie la plus
quotidienne, la plus profane, dans la
vie qui semble moins noble. Car si
nous négligeons de construire ce pont,
si nous tombons dans un simple esprit
d'essaim par rapport à la vie
religieuse, morale, qui est loin de la
vraie réalité quotidienne, alors cette
vraie réalité quotidienne prend sa
revanche. Alors l'humain, par une
certaine impulsion religieuse,
s'efforce d'atteindre tous les idéaux
possibles, toutes les choses possibles
qu'il appelle "bonnes", mais les
instincts qui font face comme des
besoins quotidiens ordinaires de la
vie aux satisfactions qui doivent
sortir de l'économie de peuple, ces
instincts auxquels l'humain sans
sentiment fait face impuissant. Il ne
sait construire aucun pont entre le
concept de la grâce divine et ce qui
se passe dans la vie quotidienne.
Alors ce quotidien se venge. Alors
cette vie quotidienne prend une forme
qui ne veut rien avoir à faire avec ce
qui veut être maintenu comme des
impulsions éthiques dans des hauteurs
psychiques-spirituelles plus nobles.
Mais alors la vengeance devient telle
que la vie ethique-religieuse, parce
qu'elle s'éloigne du quotidien, de la
pratique immédiate de la vie, que
cette vie ethique-religieuse, sans
qu'on le remarque, parce que la chose
apparaît masquée dans la vie, devient
en fait un mensonge intérieur de la
vie de l'humain.
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Worinnen
liegt das Wesentliche dieser
Schwarmgeisterei? Das Wesentliche liegt
eben gerade darinnen, daß durch eine
gewisse unwirkliche Lebensauffassung,
durch eine Lebensauffassung, welche das
vermissen läßt, was ich in der vorigen
Woche die Stoßkraft des inneren Erlebens
genannt habe, daß durch eine gewisse
Lebensauffassung ein seelisches, ein
denkerisches, ein wissenschaftlich
Erkenntnis suchendes inneres Leben
gewissermaßen eine Insel oder
fortwährend eine Fülle von Inseln sucht,
und nicht die Brücke bauen will zu
demjenigen, was das Leben in der
Alltäglichkeit ist. Wir finden, wie
zahlreiche Menschen der Gegenwart es
gewissermaßen - wenn ich den Ausdruck
gebrauchen darf- innerlich vornehm
finden, in einer gewissen, sei es auch
schulmäßigen Abstraktheit nachzudenken
über allerlei ethisch-religiöse Probleme
in W'olkenkuckucksheimhöhen. Wir sehen,
wie die Menschen nachdenken über die Art
und Weise, wie sich der Mensch Tugenden
aneignen könne, wie er in Liebe zu
seinen Mitmenschen sich verhalten soll,
wie er begnadet werden kann. Wir sehen
Begriffe von Erlösung, Gnade und so
weiter sich entwickeln, die gewisse
Träger von Lebensanschauungen möglichst
nur in geistig-seelischen Höhen halten
wollen. Wir sehen aber zugleich das
Unvermögen, die echte Brücke zu schlagen
von demjenigen, was die Leute gut und
liebevoll und wohlwollend und rechtlich
und sittlich nennen, zu dem, was in der
äußeren Wirklichkeit, im Alltag uns
umgibt als Kapital, als
Arbeitsentlöhnung, als Konsum, als
Produktion in bezug auf die
Warenzirkulation, als Kreditwesen, als
Bank- und Börsenwesen. Wir sehen, wie
zwei Weltenströmungen
nebeneinandergestellt werden auch in den
Denkgewohnheiten der Menschen: die eine
Weltenströmung, die sich gewissermaßen
in göttlichgeistiger Höhe halten will,
die keine Brücke bauen will zwischen
dem, was ein religiöses Gebot ist, und
was eine Usance des gewöhnlichen Handels
ist.
Das Leben aber ist ein
einheitliches. Das Leben kann nur
gedeihen, wenn die es treibenden Kräfte
von allem ethisch-religiösen Leben
herunterwirken in das
alleralltäglichste, profanste Leben, in
dasjenige Leben, das eben weniger
vornehm erscheint. Denn vernachlässigen
wir es, diese Brücke zu schlagen,
verfallen wir in bezug auf religiöses,
sittliches Leben in bloße
Schwarmgeisterei, die fernsteht der
alltäglichen wahren Wirklichkeit, dann
rächt sich diese alltäglich wahre
Wirklichkeit. Dann strebt der Mensch aus
einem gewissen religiösen Impuls alles
möglich Ideale an, alles mögliche, was
er «gut» nennt, aber den Instinkten, die
als gewöhnliche alltägliche
Lebensbedürfnisse gegenüberstehen den
Befriedigungen, die aus der
Volkswirtschaft heraus kommen müssen,
diesen Instinkten steht der Mensch ohne
Empfindung machtlos gegenüber. Er weiß
keine Brücke zu bauen von dem Begriff
der göttlichen Gnade zu dem, was im
alltäglichen Leben vor sich geht. Dann
rächt sich dieses alltägliche Leben.
Dann nimmt dieses alltägliche Leben eine
Gestalt an, die nichts zu tun haben will
mit dem, was als ethische Impulse in
vornehmeren, seelisch-geistigen Höhen
gehalten werden will. Dann aber wird die
Rache eine solche, daß das
ethisch-religiöse Leben, weil es sich
fernhält von der alltäglichen, von der
unmittelbaren Lebenspraxis, daß dieses
ethisch-religiöse Leben, ohne daß man es
merkt, weil die Sache maskiert auftritt
im Leben, eigentlich zu einer
innerlichen Lebenslüge des Menschen
wird.
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