Ainsi le livre sur les
conséquences économiques du traité de
paix de Versailles est donc assez
intéressant par son contenu même. Mais
d'une certaine façon, sa fin le rend
encore plus intéressant. Dans cette
conclusion, Keynes avoue ouvertement
qu'il n'a aucune idée de ce qu'il faut
faire ou de ce qu'il faut faire pour
sortir du chaos dans lequel nous
entrons. Et il dit, en faisant cet
aveu, quelque chose
d'extraordinairement significatif, en
une seule phrase, il résume ce
significatif. Il dit qu'on pourrait
seulement espérer qu'un quelque salut
pour la civilisation européenne
survienne de la combinaison de toutes
les forces venant en considération
dans une nouvelle constitution d'âme
et de nouvelles imaginations.
83 Il dit qu'on pourrait seulement
espérer : textuellement il est
dit là à la page 242 : « La
banqueroute et le déclin de l'Europe,
si nous le laissons progresser
davantage, atteindront chacun dans la
durée, seulement peut-être pas d'une
manière frappante et immédiate. Cela a
son bon côté. Nous pouvons toujours
encore avoir du temps pour réviser
notre politique et voir le monde avec
des yeux nouveaux. Car dans l'avenir
immédiat le sort de l'Europe ne repose
plus dans les mains d'un individu
particulier. Les événements des années
à venir ne seront pas conçus par les
actions bien planifiées des hommes
d'État, mais à partir des courants
cachés qui s'écouleront là constamment
sous la surface de l'histoire
politique et dont personne ne peut
prédire les résultats. Nous ne pouvons
les influencer que d'une façon, par ce
que nous plaçons en mouvement les
forces de la formation et de la
fantaisie qui changent l'opinion
publique. Exprimer la vérité, dévoiler
les mirages, dissiper la haine,
élargir le cœur et l'esprit des
humains, ce doivent être les
moyens » Dans des conférences
antérieures : Comparer dans les
conférences tenues à Zurich « La
question sociale », GA 328, et
« L'Avenir social », GA
332a.
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So ist das Buch
über die wirtschaftlichen Folgen des
Versailler Friedensschlusses schon
durch diesen seinen Inhalt
interessant genug. Aber in gewisser
Beziehung wird es noch interessanter
durch seinen Schluß. In diesem
Schluß gesteht Keynes ganz
unverhohlen, daß er eigentlich keine
Ahnung habe von demjenigen, was zu
tun oder zu wollen sei, um aus dem
Chaos, in das wir hineintreten,
herauszukommen. Und er sagt, indem
er dieses Geständnis macht, etwas
eigentlich außerordentlich
Bedeutungsvolles, in einen einzigen
Satz faßt er dieses bedeutungsvoll
zusammen. Er sagt, man könne nur
erhoffen, daß irgendein Heil für die
europäische Zivilisation erfolge aus
dem Zusammennehmen aller in Betracht
kommenden Kräfte zu einer neuen
Seelenverfassung und zu neuen
Imaginationen
83 Er sagt, man könne nur erhoffen:
Wörtlich heißt es dort auf S. 242:
«Der Bankerott und Verfall Europas
wird, wenn wir ihn weiter
fortschreiten lassen, auf die Dauer
einen jeden erreichen, nur
vielleicht nicht in auffallender und
unmittelbarer Weise. Das hat sein
Gutes. Wir können immer noch Zeit
haben, unsere Politik zu überprüfen
und die Welt mit neuen Augen
anzusehen. Denn in der unmittelbaren
Zukunft liegt das Schicksal Europas
nicht mehr in der Hand eines
einzelnen. Die Ereignisse des
kommenden Jahres werden nicht von
den planvollen Handlungen der
Staatsmänner, sondern von den
verborgenen Strömungen gestaltet
werden, die ständig unter der
Oberfläche der politischen
Geschichte dahinfließen und deren
Ergebnisse niemand voraussagen kann.
Nur in einer Weise können wir sie
beeinflussen, dadurch, daß wir die
Kräfte der Bildung und der Phantasie
in Bewegung setzten, die die
öffentliche Meinung ändern. Die
Wahrheit aussprechen, Trugbilder
bloßlegen, Haß zerstreuen, Herz und
Geist der Menschen weiten und
bilden, das müssen die Mittel sein.»
In früheren Vorträgen: Vgl. die in
Zürich gehaltenen Vorträge «Die
soziale Frage», GA Bibl.-Nr. 328,
und «Soziale Zukunft», GA Bibl.-Nr.
332a.
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