Collection
ga330
:
Réorganisation
de l'organisme social.
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DIXIÈME
CONFÉRENCE
Stuttgart, le 22 juin 1919
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ZEHNTER VORTRAG
Stuttgart, 22. Juni 1919 |
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Les
références Rudolf Steiner Œuvres
complètes ga 192 204-227 (1991)
22/06/1919 |
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Français
seul en dessous
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Traducteur:
FG v. 01 -16/12/2020 |
Éditeur: SITE |
Hier, alors que nous
avons eu des négociations dans les
affaires de la tri-articulation de
l'organisme social du matin jusque
dans la nuit, le plus récent cahier
du magazine "Das Reich" (« L’empire
») m'est parvenu vers le soir, au
milieu de ces négociations, sous le
titre général "Wissen und Meinung"
(« Savoir et opinion »), apporte des
versions des faits que je n'ai
encore jamais lues, qui ne me sont
encore jamais venu au visage. Ces
exposés, cependant, ont stimulé
toute une série de pensées chez moi,
des pensées, toutefois, qui sont
aussi souvent animés en moi
autrement.
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01
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Gestern, als wir in
Angelegenheiten der Dreigliederung
des sozialen Organismus vom Morgen
bis in die Nacht hinein
Verhandlungen hatten, kam gegen
Abend, mitten in diese Verhandlungen
hinein, an mich das neueste Heft der
Zeitschrift «Das Reich», das unter
dem Gesamttitel «Wissen und Meinung»
Ausführungen bringt, die ich noch
niemals gelesen habe, die mir noch
niemals zu Gesicht gekommen sind.
Diese Ausführungen regten aber bei
mir eine ganze lange Reihe von
Gedanken an, Gedanken allerdings,
die auch sonst oftmals in mir
angeregt werden.
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C'est en
Basse-Autriche, à un endroit d'où,
quand on regarde vers le sud, on a
une vue particulièrement belle sur
les montagnes au coucher du soleil,
le Schneeberg de Basse-Autriche, le
Wechsel, ces montagnes qui forment
la limite nord de la Styrie, une
petite maisonnette très discrète.
Au-dessus de la porte d'entrée était
écrit : « Tout est posé dans la
bénédiction de Dieu ». Moi-même, je
n'ai été dans cette maisonnette
qu'une seule et unique fois dans ma
jeunesse. Mais là vivait un homme
extérieurement très insignifiant.
Quand on entrait dans sa
maisonnette, c’était plein d'herbes
médicinales partout. C'était un
collectionneur d'herbes médicinales.
Et un certain jour de la semaine, il
emballait ces herbes médicinales
dans une sacoche, avec cette sacoche
sur le dos, il parcourait jusqu'à
Vienne, le même trajet que je devais
aussi parcourir vers l'école à cette
époque, et que nous avons toujours
parcouru ensemble, puis marchions un
peu ensemble par la rue menant du
Südbahnhof dans la ville, "Auf der
Wieden" à Vienne. Cet homme était,
pour ainsi dire, en tout,
l'incarnation de l'esprit qui
régnait dans la région, puisqu'il
s'était préservé en tant que tel de
l'esprit dominant de la première
moitié du XIXe siècle, qui à cette
époque n'était pas loin derrière.
Cet homme parlait en fait une langue
qui sonnait très différente de celle
des autres. Quand il parlait des
feuilles des arbres, quand il
parlait des arbres eux-mêmes, mais
quand il parlait de la nature
merveilleuse de ses plantes
médicinales, on remarquait comment
l'âme de cet homme était liée à tout
ce qui constituait l'esprit de la
nature, tout de suite dans cette
région même, mais aussi ce qui
formait l'esprit de la nature dans
une circonférence plus large. Cet
homme était un sage à sa façon, à
travers son entité intérieure, et de
cet être intérieur parlait beaucoup
plus que cache sinon souvent l'être
intérieur d’un humain. Cet homme,
Félix, s'appelait-il par son prénom,
qui avait, pour ainsi dire, un lien
spirituel entre son âme et la
nature, il parlait aussi beaucoup de
toutes sortes de lectures. Car outre
les herbes médicinales qui, pour
ainsi dire, bourraient sa petite
maison, il possédait toute une
bibliothèque d'ouvrages
significatifs de toutes sortes, mais
qui, pour l'essentiel, étaient tous
apparentés dans leurs traits
fondamentaux, dans leur caractère
fondamental à ce qui était le
caractère fondamental, le trait
fondamental de sa propre âme.
L’homme était un pauvre gars. Car
par le commerce des herbes
médicinales, qui étaient
laborieusement rassemblées dans les
montagnes, on gagnait très peu, très
peu. Mais cet homme avait un visage
extraordinairement content et était
intérieurement extraordinairement
sage. Il parlait souvent du mystique
allemand Ennemoser, qui formait sa
lecture préférée, et qui dans ses
écrits contient beaucoup de ce qui
était passé par l'esprit allemand,
mais précisément par l'esprit
allemand dans les grandes périodes
où les impulsions de la pensée de
Lessing, Herder, Schiller, Goethe et
ceux qui se tenaient dans le fond
étaient encore vivantes. Car
derrière ces esprits se tenait le
monde très spirituel, auquel, à leur
manière, dans leurs écrits, ils
permettaient de déborder dans ce
qu'ils manifestaient au monde. -
Mais ce qui a été imprimé dans le
numéro du "Reich" du legs
d'Ennemoser, qui m'est parvenu hier,
m'était complètement inconnu jusqu'à
hier. Il contient la dernière
section de l'« Horoscope de
l'histoire du monde » de Joseph
Ennemoser - je note : Ennemoser est
mort en 1854 - et est publié de son
legs. En guise d'introduction à la
discussion d'aujourd'hui, j'aimerais
vous lire certaines des remarques
d'Ennemoser :
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02
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Es ist in
Niederösterreich, an einem Orte, von
dem aus man, wenn man nach Süden
sieht, besonders schön im Abendrot
die Berge überschaut, den
niederösterreichischen Schneeberg,
den Wechsel, diejenigen Berge,
welche den Nordrand der Steiermark
bilden, ein kleines, sehr
unscheinbares Häuschen. Über der
Eingangstür stand: «In Gottes Segen
ist alles gelegen». Ich selber war
in diesem Häuschen nur ein einziges
Mal während meiner Jugendzeit. Dort
aber wohnte ein Mann, der äußerlich
sehr unscheinbar war. Kam man in
sein Häuschen, so war es überall
voll von Heilkräutern. Er war
Heilkräutersammler. Und diese
Heilkräuter packte er sich an einem
bestimmten Tage der Woche in einen
Ranzen, mit diesem Ranzen auf dem
Rücken fuhr er dann dieselbe Strecke
nach Wien, die ich auch dazumal zur
Schule fahren mußte, und wir fuhren
immer zusammen, gingen dann noch ein
Stückchen zusammen durch die Straße,
die vom Südbahnhof zur Stadt
hineinführt, «auf der Wieden» in
Wien. Dieser Mann war gewissermaßen
in allem, was er sprach, man möchte
sagen, die Verkörperung des in der
dortigen Gegend herrschenden
Geistes, wie er sich aber als
solcher herrschender Geist aus der
ersten Hälfte des neunzehnten
Jahrhunderts, die damals noch nicht
lange vorüber war, erhalten hatte.
Dieser Mann sprach eigentlich eine
Sprache, die ganz anders klang als
die Sprache der übrigen Menschen.
Wenn er von den Baumblättern sprach,
wenn er von den Bäumen selbst
sprach, namentlieh aber, wenn er von
der wunderbaren Wesenhaftigkeit
seiner Heilkräuter sprach, so merkte
man, wie dieses Mannes Seele
zusammenhing mit alledem, was den
Geist der Natur gerade in jener
Gegend ausmachte, was aber auch den
Geist der Natur im weiteren Umkreise
bildete. Dieser Mann war ein Weiser
auf seine eigene Art, durch seine
eigene innere Wesenheit, und aus
dieser inneren Wesenheit sprach viel
mehr, als sonst oftmals die innere
Wesenheit eines Menschen birgt.
Dieser Mann, Felix hieß er mit
seinem Vornamen, der gewissermaßen
ein geistiges Band zwischen seiner
Seele und der Natur hatte, er sprach
sehr viel auch von allerlei Lektüre.
Denn außer den Heilkräutern, die
sozusagen sein kleines Häuschen
ausstopften, hatte er eine ganze
Bibliothek von allerlei
bedeutungsvollen Werken, die aber im
Grunde genommen alle verwandt waren
in ihrem Grundzuge, in ihrem
Grundcharakter mit demjenigen, was
der Grundcharakter, der Grundzug
seiner eigenen Seele war. Der Mann
war ein armer Kerl. Denn man
verdiente durch den Handel mit
Heilkräutern, die man sich in den
Bergen mühsam zusammenholte, arg
wenig, außerordentlich wenig. Aber
dieser Mann hatte ein
außerordentlich zufriedenes Gesicht
und war innerlich außerordentlich
weise. Er sprach oftmals von dem
deutschen Mystiker Ennemoser, der
seine liebste Lektüre bildete, und
der ja in seinen Schriften vieles
enthält von dem, was durch den
deutschen Geist, aber eben durch den
deutschen Geist gerade in den großen
Zeiten gegangen war, als noch
lebendig waren die Gedankenimpulse
Lessings, Herders, Schillers,
Goethes und derjenigen, die im
Hintergrunde standen. Denn hinter
diesen Geistern stand da eben die
geistige Welt, die sie in ihrer Art
in ihren Schriften in das, was sie
der Welt bekundeten, überfließen
ließen. - Das aber, was in der
gestern an mich gekommenen Nummer
des «Reich» aus dem Nachlasse
Ennemosers gedruckt worden ist, war
mir bis gestern völlig unbekannt. Es
enthält den Schlußabschnitt aus
Joseph Ennemosers «Horoskop der
Weltgeschichte » - ich bemerke dazu:
Ennemoser ist im Jahr 1854 gestorben
- und ist aus seinem Nachlasse
veröffentlicht. Ich möchte Ihnen zur
Einleitung der heutigen Besprechung
einiges aus diesen Ausführungen
Ennemosers vorlesen:
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«... L'hiver qui
recouvre les prairies allemandes de
neige et de glace peut encore durer
longtemps avant que le vrai
printemps n'arrive, lui seul
viendra, la graine de la liberté est
semée, et elle s'élèvera, la loi de
la nature n'abolira ni la ruse ni le
pouvoir militaire. De même que
l'idée du christianisme a été
autrefois implantée dans la souche
crue de la nation germanique et
reprise dans sa vie, de même cette
souche vitale déploiera d’abord
quand même les branches vertes
d'elle-même à de fraîches fleurs ;
comme le corps de l'Église dans le
style architectural allemand est
déjà achevé dans ses contours, dans
lesquels le dogme de foi achevé est
prêché, de même les tours qui
manquent encore presque partout
s'élèveront au ciel avec l'encens de
la vraie dévotion, et la vie
toujours spirituelle et
l'organisation des relations
personnelles à la volonté divine
mûrissent d’abord encore à des
compréhensions conscientes
d’elles-mêmes, la cloche symbolique
doit d'abord se fondre dans le
mouvement vivant des desseins, la
lourdeur de l'Église doit être
allégée, la stabilité du dogme doit
être guidée de la particularité dans
le courant du généralement humain ;
tout comme la liberté doit se
mouvoir dans les lois de la justice,
ainsi la religion doit devenir avec
la lumière de la science une vérité
éclairée, et l'art une soignante de
la beauté spirituelle aux substances
naturelles !
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03
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«... Der die
deutschen Gauen mit Schnee und Eis
bedeckende Winter mag noch lange
dauern, bis der wahre Frühling
kommt, allein er wird kommen, der
Samen der Freiheit ist gesät, und er
wird aufgehen, das Naturgesetz wird
weder List noch Heeresmacht
aufheben. Wie einst dem rohen Stamm
der germanischen Nation die Idee des
Christentums eingepflanzt und in
seinem Leben aufgenommen wurde, so
wird dieser lebenskräftige Stamm
erst noch die grünen Zweige aus sich
zu frischen Blüten entfalten; wie
der Leib der Kirche im deutschen
Baustile bereits in seinen Umrissen
vollendet ist, worin das fertige
Glaubensdogma gepredigt wird, so
werden auch die noch fast überall
fehlenden Türme mit dem Weihrauch
der wahren Andacht gen Himmel
steigen, und es wird das immer
geistige Leben und die Organisation
der persönlichen Beziehungen zum
Göttlichen erst noch zum
selbstbewußten Verständnisse
ausreifen, das symbolische Gebälke
muß erst noch in die lebendige
Bewegung der Zweckbestimmungen
aufgehen, die Schwere der Kirche muß
gelichtet, die Stabilität des Dogma
von der Sonderheit in die Strömung
des allgemein Menschlichen geleitet
werden; wie die Freiheit sich
innerhalb der Gesetze der
Gerechtigkeit bewegen soll, so muß
die Religion mit dem Lichte der
Wissenschaft eine erleuchtete
Wahrheit, und die Kunst eine
Pflegerin der geistigen Schönheit am
natürlichen Stoffe werden!
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N'est-ce pas un rêve
utopique, et l'Allemagne sera-t-elle
en état, même de loin, de satisfaire
à une telle exigence ? L'Allemagne
remplira sa vocation, ou périra de
la manière la plus cuisante et avec
elle la culture européenne. La
décision est proche, le temps
presse, le vent souffle de l'est et
de l'ouest, une tempête peut se
déchaîner ! Le tronc de la vieille
politique repose sur des racines
paresseuses/pourries, les calculs
des diplomates aimeraient volontiers
être brisés, leur art est devenu une
artificialité biaisée que personne
ne comprend. Peut-on détacher les
figues des chardons, les raisins des
épines ? La vraie vie de liberté ne
pousse que sur les branches vertes
du droit et de la source chaleureuse
de la charité ! Ou est-ce que la
non-nature peut exister et la
disharmonie, qui a été brisée dans
tous les membres, peut être
retournée à l'ancien ordre des corps
flétris ?
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04
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Ist es nicht ein
utopischer Traum und wird
Deutschland auch nur entfernt ein
solches Erfordernis zu erfüllen
imstande sein? Deutschland wird
seinen Beruf erfüllen, oder auf das
allerschmählichste untergehen und
mit ihm die europäische Kultur. Die
Entscheidung naht, die Zeit drängt,
es weht der Wind von Osten und
Westen, es kann ein Sturm
losbrechen! Der Stamm der alten
Politik steht auf faulen Wurzeln,
der Kalkül der Diplomaten möchte
wohl zuschanden werden, ihre Kunst
ist zur verzerrten, von niemand
verstandenen Künstelei geworden.
Kann man von den Disteln Feigen, von
den Dornen Trauben lösen? Das wahre
Leben der Freiheit sproßt nur auf
den grünen Zweigen des Rechts und
aus der warmen Quelle der
Nächstenliebe! Oder kann die Unnatur
bestehen und die in alle Glieder
ausgeschlagene Disharmonie wieder
zur alten Ordnung der abgewelkten
Leiber umkehren?
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Ce sera le soir, le
premier temps est passé, mais la fin
de l'Allemagne n'est pas encore
arrivée ; jusqu'à présent, elle a eu
des attaques infantiles/enfantines,
il viendra un temps qveite (NDT Du
norvégien « flétan »), dans lequel
elle mettra à terre l’ <
enfantin> et aura des attaques
<masculines>. Le temps d'un
peuple n'est terminé que lorsqu'il
n'a plus de questions et ne se
soucie plus de la vie des biens
supérieurs, ou lorsqu'il est
incapable de s'impliquer dans la
solution des questions du temps !
L'Allemand n'a rien perdu de moins
que sa tonicité/vigueur/résilience,
le sens est clair, le courage ferme,
et qui doute de la force du bras ?
Les esprits vivants agissent
partout, et non comme des
imitateurs/simulateurs - des
originaux qu'ils mettent en place.
La vraie faim des Allemands est le
désir d'une plus grande liberté de
l'esprit ; la soif et le désir de la
lumière de la vérité et de la
justice sont les ressorts principaux
pour mettre leurs mains vigoureuses
sur des œuvres qui sont toutes
encore inachevées, pour lutter pour
un but qui est encore loin de
l'humanité. Ou le fleuve devrait-il
retourner aux sources de son origine
? Les peuples devraient-ils
redevenir des fidei-commis de
famille des princes ou s'agit-il de
droits d'État et de peuples ? Une
loi supérieure prévaut/règne dans la
nature et dans l'histoire, à
laquelle aucun peuple ne peut se
soustraire/échapper, aucun ne peut
aller au-delà de son but, aucun,
cependant, ne peut perturber l'ordre
du tout et rester en arrière, que là
où sa faculté et l'esprit du langage
le poussent ! Et la réaction, ne
ramènera-t-elle pas la roue dans
l'ancienne voie ? Vains imbéciles
qui ne font que se délecter de leurs
rêves de jeunesse ! Vous pouvez
éteindre le feu qui éclate de bien
des façons, mais vous ne pouvez plus
éteindre les braises intérieures qui
ont déjà été allumées ; la réaction
même devient le moyen de la liberté,
la pression apporte le mouvement
accéléré, la haine des parties agit
plus fortement que l'amour sur les
événements du futur ; peut-être tout
ce qui est nécessaire est quelque
étincelle, et la puissance
spirituelle oppressée de la nation
entière éclate en flambeaux lumineux
de l'enthousiasme. <Nesck vox
missa reverti>, les esprits de la
vie sommeillent sous une mince
couverture, aucune action libre ne
peut de nouveau reprendre l'esprit,
esprits étrangers, humeurs et
pouvoirs terrestres travaillent
seuls ou ensemble sur la volonté
humaine, et la poussent avec un
pouvoir irrésistible à des actions
qui, selon l'ordre divin, mènent à
l'union des opposés, à la
réconciliation des parties et à la
réalisation définitive du métier ! »
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05
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Es will Abend werden,
die erste Zeit ist vergangen, aber
Deutschlands Ende ist noch nicht
gekommen; bisher hatte es kindische
Anschlage, es kommt eine qveite
Zeit, darin wird es das <
Kindische) ablegen und <
männliche > Anschläge haben. Die
Zeit eines Volkes ist erst dann zu
Ende, wenn es keine Fragen mehr hat
und sich um des Lebens höhere Güter
nicht kümmert, oder wenn es unfähig
ist, sich auf die Lösung der
Zeitfragen einzulassen! Der Deutsche
hat nichts weniger als seine
Spannkraft verloren, der Sinn ist
klar, der Mut fest, und -wer
zweifelt an der Kraft des Armes?
Überall wirken lebendige Geister,
nicht als Nachbildner, - Originale
stellen sie auf. Der wahre Hunger
der Deutschen ist die Sehnsucht nach
einer höheren Freiheit des Geistes;
der Durst und das Verlangen nach dem
Lichte der Wahrheit und des Rechtes
sind die Haupttriebfedern, die
rüstigen Hände an Werke zu legen,
die alle noch unvollendet sind, ein
Ziel zu erstreben, das der
Menschheit noch ferne liegt. Oder
soll der Strom wieder zurückfließen
an die Quellen seines Ursprungs?
Sollen die Völker wieder zu
Familien-Fideikommissen der Fürsten
werden oder handelt es sich um
Staats- und Völkerrechte? Es waltet
ein höheres Gesetz in der Natur und
Geschichte, dem sich kein Volk zu
entziehen vermag, keines kann über
sein Ziel hinaus, keines aber auch
die Ordnung des Ganzen stören und
dahinter zurückbleiben, als wohin
seine Fähigkeit und der Geist der
Sprache es treibt! Und die Reaktion,
wird sie nicht das Rad wieder in das
alte Geleise lenken? Eitle Toren,
die sich nur an ihren Jugendträumen
ergötzen! Das vielseitig
hervorbrechende Feuer kannst du
dämpfen, die innere einmal
entzündete Glut aber nicht mehr
löschen; die Reaktion wird selbst
das Mittel zur Freiheit, der Druck
bringt die beschleunigte Bewegung,
der Haß der Parteien wirkt stärker
als die Liebe auf die Begebenheiten
der Zukunft; es bedarf vielleicht
nur irgendeines zündenden Funkens,
und die unterdrückte Geisteskraft
der ganzen Nation bricht in hellen
Flammen der Begeisterung aus.
<Nesck vox missa reverti>, die
Geister des Lebens schlummern unter
dünner Decke, keine freie Handlung
kann der Geist wieder zurücknehmen,
fremde Geister, Stimmungen und
irdische Mächte wirken allein oder
zusammen auf den menschlichen
Willen, und treiben ihn mit
unwiderstehlicher Macht zu Taten,
die nach göttlicher Anordnung zur
Vereinigung der Gegensätze, zur
Versöhnung der Parteien und zur
endlichen Erfüllung des Berufes
führen!»
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Ce sont les sentences
d'un homme qui est mort en 1854.
J'ai aussi dû penser, lorsque j'ai
rendu visite au bon Félix dans sa
petite maison une fois, que j'ai
visité l'appartement de la veuve du
maître d'école décédé il y a
quelques années, mais que j'ai
visité avec pour raisons la
personnalité hautement intéressante
de ce maître d'école de
Basse-Autriche. La veuve avait
encore une riche littérature qu'il
avait collectionnée dans sa
bibliothèque. Tout ce que
l'érudition allemande avait
rassemblé et écrit sur la langue
allemande sur les mythes et les
légendes était là pour le plonger
dans les forces du peuple allemand.
Le maître d'école solitaire n'avait
jamais eu l'occasion jusque-là
d'entrer dans la vie publique, pas
jusqu’à sa mort ; c'est seulement
après sa mort que quelqu'un a
déterré une partie de son legs. Mais
je n'ai toujours pas vu ces longs
journaux intimes que tenait le
maître d'école solitaire et dans
lesquels se trouvaient des perles de
sagesse. Je ne sais pas ce qui est
arrivé à ces journaux intimes. D'un
côté, ce maître d'école solitaire
travaillait parmi ses enfants ; mais
de l'autre, lorsqu'il sortait de
l'école, il s'immergeait - comme
beaucoup de tels humains de l'ancien
temps de l’évolution allemande -
dans ce qui vivait de telle façon
comme substance de l'être allemand.
Lorsque l'on s'éloignait à nouveau
de Vienne, on devait voir comment le
temps originel ancien et le temps
nouveau s'écoulaient ensemble. Nous
vivons à l'intérieur de ce temps
nouveau, et c'est à nous de
comprendre un peu ce temps nouveau,
de le comprendre, d'y trouver la
possibilité, dans la mesure où c'est
à nous, de participer aux grandes
tâches auxquelles l'humanité est
confrontée par ce temps.
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06
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Das sind die Sätze
eines Mannes, der im Jahre 1854
gestorben ist. Ich mußte auch
denken, als ich das eine Mal den
guten Felix in seinem Häuschen
besuchte, daß ich damals auch noch
aufsuchte die Wohnung der
Schulmeisters-Witwe jenes
Schulmeisters, der schon vor einigen
Jahren gestorben war, die ich aber
aufsuchte aus Gründen, weil jener
niederösterreichische Schulmeister
auch eine höchst interessante
Persönlichkeit war. Die Witwe hatte
noch eine reiche Literatur, die er
in seiner Bibliothek gesammelt
hatte. Alles war da zu finden, was
deutsche Gelehrsamkeit über deutsche
Sprache, über Mythen- und
Legendenwesen gesammelt und
aufgeschrieben hat, um es zu
versenken in die Kräfte des
deutschen Volkes. Der einsame
Schulmeister hatte niemals
Gelegenheit gehabt bis dahin, an die
Öffentlichkeit zu treten, bis zu
seinem Tode nicht; erst nach seinem
Tode hat jemand einiges aus seinem
Nachlaß ausgegraben. Noch immer aber
sind mir nicht zu Gesicht gekommen
jene langen Tagebücher, die jener
einsame Schulmeister geführt hat, in
denen Perlen der Weisheit standen.
Ich weiß nicht, was aus diesen
Tagebüchern geworden ist. Dieser
einsame Schulmeister wirkte auf der
einen Seite unter seinen Kindern;
aber auf der anderen Seite, wenn er
aus der Schulstube hinausging,
versenkte er sich - wie mancher
solcher Mensch aus der alten Zeit
der deutschen Entwickelung - in das,
was auf solche Art als Substanz des
deutschen Wesens fortlebte. Man
mußte, wenn man dann, hinweggehend
von solchen, wiederum nach Wien
hineinfuhr, so recht sehen, wie
zusammenfließen uralte Zeit und
neueste Zeit. In dieser neuesten
Zeit leben wir drinnen, und an uns
ist es, diese neueste Zeit etwas zu
verstehen, sie zu verstehen, um in
ihr die Möglichkeit zu finden,
soweit es an uns ist, mitzutun in
den großen Aufgaben, die von dieser
Zeit aus der Menschheit gestellt
werden.
|
Ce n'est vraiment pas
une chose extérieure que toutes ces
pensées en rapport avec les
expériences dont je vous ai parlé à
mots couverts, tout de suite hier
encore en fin de notre rencontre,
aient encore traversé mon âme, parce
que c'était essentiellement aussi
hier un morceau de ce qui tombe dans
notre temps, au milieu des grandes
questions que nous devons avoir. Car
l'homme disait cela : « Le temps
d'un peuple n'est terminé que
lorsqu'il n'a plus de questions et
ne se soucie plus de la vie des
biens supérieurs, ou lorsqu'il est
incapable de s'impliquer dans la
solution des questions du temps ».
Maintes choses passaient à nous
hier, qui pouvaient stimuler nos
pensées : combien en est-il donc
encore qui ont de vraies questions
au temps, qui se soucient encore de
la vie de biens supérieurs ? Ne
l'avons-nous pas vécu hier lorsque
de bonne humeur notre Ranzenberger
apparut avec quelque chose qui
aurait pu aller au cœur, qui devait
disparaître ? Comme dans le
Symbolum, pourrait faire face au
traitement que l'on expérimente dans
le présent ce qui est désiré
anthroposophiquement. Lui, on ne l'a
pas laissé parler jusqu’à la fin.
Toutefois, on n'a pas laissé parler
jusqu’à la fin le suivant aussi, qui
n'avait pas de questions, qui
n'avait vraiment pas de questions,
qui vivait cette jeunesse sénile,
qui n'a pas de questions, et qui
devient anxieux et angoissé quand on
sait que seul peut prospérer dans le
monde actuel, derrière quoi se cache
la force, la substance du spirituel,
qui seule peut prospérer dans le
temps présent, qui a encore des
questions et prend soin des biens
supérieurs de l'humanité, qui ne
râpe/n’érode pas les idéaux de la
jeunesse dépourvus de contenu comme
une phrase abstraite et qui se
penserait grand avec elle.
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07
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Es ist wahrhaftig
nicht ein Äußerliches, daß alle
diese Gedanken im Zusammenhang mit
den Erfahrungen, von denen ich Ihnen
andeutungsweise gesprochen habe,
gerade gestern im Anschluß an unsere
Versammlung durch meine Seele zogen,
denn es war ja im Grunde genommen
auch gestern ein Stück desjenigen,
was in unsere Zeit hereinfällt
mitten heraus aus den großen Fragen,
die wir haben müssen. Denn das sagte
der Mann: «Die Zeit eines Volkes ist
erst dann zu Ende, wenn es keine
Fragen mehr hat und sich um des
Lebens höhere Güter nicht kümmert,
oder wenn es unfähig ist, sich auf
die Lösung der Zeitfragen
einzulassen.» Es zog so manches
gestern an uns vorbei, was einem den
Gedanken anregen konnte: Wie viele
sind denn noch, die wirkliche Fragen
an die Zeit haben, die sich noch
kümmern um des Lebens höhere Güter?
Haben wir es nicht gestern erlebt,
daß, als gutmütig unser Ranzenberger
auftrat mit etwas, was hätte zu
Herzen gehen können, er verschwinden
mußte? Wie im Symbolum konnte einem
entgegentreten die Behandlung, die
das, was anthroposophisch gewollt
ist, in der Gegenwart erfährt. Ihn
hat man nicht zu Ende sprechen
lassen. Allerdings hat man auch den
folgenden dann nicht zu Ende
sprechen lassen, der keine Fragen
hatte, der wahrhaftig keine Fragen
hatte, der jene senile Jugend
auslebt, die keine Fragen hat, und
bei der einem angst und bange wird,
wenn man weiß, daß nur dasjenige
gedeihen kann in der heutigen Zeit,
hinter dem die Kraft, die Substanz
des Geistigen steht, daß nur
dasjenige gedeihen kann in der
gegenwärtigen Zeit, das noch Fragen
hat und sich um die höheren Güter
der Menschheit kümmert, das nicht
als abstrakte Phrase inhaltlose
Ideale der Jugend abraspelt und sich
groß damit dünkt.
|
Ces choses méritent
qu'on s'y attarde. Elles sont aussi
dignes d'attention que lorsque la
phrase révolutionnaire et le
philistinisme font la paire. Car la
phrase révolutionnaire et le
radicalisme sont le masque pour le
philistinisme, pour la pédanterie,
le banausisme, qui nous a
suffisamment confrontés hier encore.
Il est nécessaire à notre époque de
ne pas parler, pas même dans de
brèves phrases, des choses qui
signifient des compromis, mais de
parler d'une manière clairement
concevable - car une distinction
devrait s'inscrire dans le cœur des
humains du présent : la distinction
entre contenu et manque de contenu -
du fait que ce qui peut être
développé ici est le plus fort
opposant du manque de contenu. Car
si nous avons essayé, par
l'impulsion de l'organisme social
tri-articulé, dans l’association
avec des amis qui se sont adonnés à
cette idée et en ont senti la
substance, nous avons essayé de
mettre au monde ce qui se tient
derrière la clairvoyance
spirituelle, mais il faut aussi
souligner de l'autre côté que ce que
qui se tient derrière la réalité
spirituelle ne peut être confondu
avec la phrase du temps, aussi belle
soit cette phrase. On peut dire
aujourd'hui les mêmes phrases : à un
moment, ce sont des phrases dénuées
de sens, à un autre moment, elles
sont un contenu spirituel. Elle doit
être dedans comme réalité ; elle
n'est pas encore dedans parce que
les mots/paroles se ressemblent.
Mais tout ce qui est une phrase,
même si elle a finalement un succès
apparent à la fin, n'a pas
d'existence de réalité. Et c'est la
tâche de ceux qui sont unis dans le
mouvement anthroposophique de
reconnaître cette différence entre
la réalité spirituelle et la phrase
dénuée de sens et de contenu. Il ne
suffit pas que les gens
d'aujourd'hui disent que l'humanité
doit à nouveau faire preuve de
courage, qu'elle doit se redresser,
que de nouvelles forces doivent
rayonner de la vie spirituelle, et
que la vie spirituelle doit se
détacher de la vie de l’économie et
de la vie d'État et fonder une
autonomie de l'esprit. Il est
nécessaire de distinguer s'il y a
une substance derrière une telle
chose, ou s'il s'agit d'une phrase
non substantielle née de l'esprit de
la phrase de notre temps. Cela peut
sembler beau, mais cela dépend s'il
y a un esprit de réalité spirituelle
derrière cela ou simplement des
phrases vides. J'ai souvent dit ici
que ce n'est pas pour rien que ce
que nous appelons l'anthroposophie,
ce que nous appelons la science de
l’esprit à orientation
anthroposophique, est apparu à notre
époque. Pendant des décennies, nous
avons essayé de la cultiver pour
nous préparer à cette époque grave.
Mais nous devons aussi le comprendre
de cette manière : comme une
préparation à cette période
sérieuse. Ce temps a des
caractéristiques très particulières.
Ce temps a extérieurement la
caractéristique du matérialisme, et
la sœur du matérialisme est la
phrase. Plus l'humanité est attachée
aux choses matérielles à
l'extérieur, plus ce qu'elle dit sur
le monde extérieur devient une
phrase. Phrase et matérialisme vont
de pair. Aujourd'hui, nous ne
pouvons aller au-delà de la phrase
que par un approfondissement
spirituel. Nous pouvons en tous cas
dépasser le matérialisme seulement
par un approfondissement spirituel.
Car aussi étrange que cela puisse
paraître, ce temps de matérialisme
et de phrase est le temps où
l'esprit, avec son contenu, veut se
communiquer le plus fortement à
l'humanité à partir du monde
spirituel. Le monde vit en
contraires. L'humain n'a jamais été
aussi proche du monde spirituel
qu'aujourd'hui, même s'il est
extérieurement embourbé dans le
matérialisme. Les hommes n'ont
jamais été aussi proches du monde
spirituel, mais ils ne le remarquent
pas, ils le jugent mal. Et c'est
d'autant plus étrange quand on se
fait dire et redire que l'on ne peut
que croire ce que l'anthroposophie
apporte, ou qu'il faut l'accepter
comme autorité. En rien, cependant,
l'autorité est moins nécessaire, en
rien elle n’est moins à sa place que
chez l'anthroposophie. Car elle
parle de ce qui aujourd'hui veut
entrer dans chaque être humain, de
ce qui veut entrer par les sens,
mais qui n'est pas laissé entrer par
la mentalité matérialiste de
l'époque. Et cette anthroposophie
parle de ce qui aujourd'hui veut
s'élever de l'intérieur en toute
nature humaine, mais que les humains
ne laissent pas sortir de l'abdomen,
par le cœur, jusqu'à la tête, et
dont ils ne remarquent bien sûr
rien.
|
08
|
Diese Dinge, sie sind
der Beachtung wert. Sie sind ebenso
der Beachtung wert, wie wenn sich
revolutionäre Phrase und Philisterei
miteinander paaren. Denn die
revolutionäre Phrase und der
Radikalismus sind die Maske für das
Philistertum, für die Pedanterie,
für das Banausentum, das uns auch
hinlänglich gerade gestern
entgegengetreten ist. Es ist
notwendig, daß in unserer Zeit nicht
gesprochen wird, auch nicht in
kurzen Sätzen gesprochen wird, von
den Dingen, die Kompromisse
bedeuten, sondern daß in deutlich
konzipierbarer Weise - denn eine
Unterscheidung sollte sich in die
Herzen der Menschen der Gegenwart
einschreiben: die Unterscheidung
zwischen Inhalt und Inhaltlosigkeit
- davon gesprochen wird, daß
dasjenige, was von hier aus
entfaltet werden kann, stärkster
Gegner ist der Inhaltlosigkeit. Denn
haben wir versucht durch den Impuls
des dreigliedrigen sozialen
Organismus, im Verein mit Freunden,
die sich dieser Idee hingaben und
das Substantielle dieser Idee
spürten, haben wir versucht, das in
die Welt zu bringen, wohinter
geistige Einsicht steht, so muß aber
auch auf der anderen Seite betont
werden, daß nicht verwechselt werden
darf dasjenige, wohinter geistige
Wirklichkeit steht, mit der Phrase
der Zeit, wenn diese Phrase noch so
schön ist. Man kann heute die
gleichen Sätze sagen: das eine Mal
sind sie wesenlose Phrase, das
andere Mal sind sie geistiger
Inhalt. Der muß eben als
Wirklichkeit drinnen sein; der ist
noch nicht dadurch drinnen, daß die
Worte gleich klingen. Aber alles,
was Phrase ist, wenn es auch zuletzt
scheinbaren Erfolg hat, hat keinen
Wirklichkeitsbestand. Und Aufgabe
derjenigen, die in der
anthroposophischen Bewegung
vereinigt sind, ist es, diesen
Unterschied zwischen geistiger
Wirklichkeit und wesenloser,
inhaltloser Phrase zu erkennen. Es
genügt nicht, daß heute die Leute
sagen, die Menschheit müsse wieder
Mut zeigen, müsse sich wieder
aufrichten, müsse das Geistesleben
mit neuen Kräften durchglühen, und
es müsse sich das Geistesleben
loslösen vom Wirtschaftsleben und
vom Staatsleben und eine Autonomie
des Geistes begründen. Man muß
unterscheiden, ob hinter so etwas
Substanz ist, oder ob es eine
wesenlose Phrase ist, herausgeboren
aus dem Phrasengeist unserer Zeit.
Da mag es noch so schön klingen;
daraufkommt es an, ob hinter etwas
Geist der geistigen Wirklichkeit ist
oder nur inhaltlose Phrase. Ich habe
Öfter hier gesagt: Es ist nicht
umsonst gerade in unserer Zeit das
aufgetreten, was wir Anthroposophie
nennen, was wir anthroposophisch
orientierte Geisteswissenschaft
nennen. Seit Jahrzehnten versuchten
wir es zu pflegen als eine
Vorbereitung für diese ernste .Zeit.
Aber wir müssen es auch so
verstehen: als eine Vorbereitung für
diese ernste Zeit. Diese Zeit hat
ganz besondere Eigentümlichkeiten.
Diese Zeit hat äußerlich das
Kennzeichen des Materialismus, und
die Schwester des Materialismus ist
die Phrase. Je mehr die Menschheit
an äußerlich Materiellem hängt,
desto mehr wird das, was sie über
die Außenwelt sagt, zur Phrase.
Phrase und Materialismus gehören
zusammen. Über die Phrase
hinauskommen können wir heute nur
durch eine geistige Vertiefung. Über
den Materialismus hinauskommen
können wir ebenfalls nur durch eine
geistige Vertiefung. Denn so
sonderbar es klingt: diese Zeit des
Materialismus und der Phrase ist
diejenige Zeit, in welcher der Geist
mit seinem Inhalt sich aus der
geistigen Welt heraus am stärksten
der Menschheit mitteilen will. Die
Welt lebt in Gegensätzen. Niemals
war der Mensch so nahe der geistigen
Welt, wie er heute ist, trotzdem er
äußerlich im Materialismus
versumpft. Niemals waren die
Menschen so nahe der geistigen Welt,
aber sie merken es nicht, sie
verkennen es. Und sonderbar ist es
insbesondere, wenn einem immer
wieder und wieder gesagt wird, man
könne das, was die Anthroposophie
bringt, nur glauben, oder man müsse
es auf Autorität hin annehmen. Bei
nichts jedoch ist Autorität weniger
notwendig, bei nichts ist sie
weniger am Platze als bei der
Anthroposophie. Denn sie redet von
demjenigen, was heute in jedes
Menschenwesen hinein will, was
hinein will durch die Sinne, aber
nicht eingelassen wird von der
materialistischen Gesinnung der
Zeit. Und diese Anthroposophie redet
von dem, was heute aufsteigen will
aus dem Innern in jedes Menschen
Natur, was aber die Menschen nicht
herauflassen aus dem Unterleib durch
das Herz zum Kopf, und wovon sie
natürlich nichts merken.
|
Aujourd'hui, les
humains ne veulent pas seulement
s'approcher des impressions
extérieures sensorielles, mais ces
impressions extérieures sensorielles
veulent circuler/s’écouler/fluer à
travers les sens humains ainsi
qu'elles deviennent des imaginations
dans l’être humain. Intérieurement,
l'humain est aujourd'hui prédisposé
à développer des imaginations, des
représentations picturales du monde.
Mais il déteste ça, il n'en veut
pas, il dit : c'est de la poésie, de
la fantaisie. - Il ne se rend pas
compte que la science de la nature
peut lui donner maintes bonnes
choses, mais jamais la vérité sur
l'humain, et qu'il vivrait la vérité
s'il pouvait venir à ses
imaginations. Et ce qui vit dans
l'être intérieur de l'humain est
continuellement révélé, seulement
que l'humain n'en remarque rien
d'autre que des inspirations. Jamais
auparavant les humains n'ont été
aussi tourmentés par des
inspirations qu'aujourd'hui. Car ils
se rendent compte que quelque chose
veut s'élever de leur intérieur
jusqu'au cœur et à la tête ; mais
ils le perçoivent seulement comme de
la nervosité, parce qu'ils ne
veulent pas le laisser monter, ou
ils s'engourdissent par n’importe
quoi d'autre contre ces révélations
de l'esprit.
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09
|
An die Menschen
wollen heute heran nicht nur die
sinnlichen äußeren Eindrücke,
sondern diese sinnlichen äußeren
Eindrücke wollen einfließen durch
die menschlichen Sinne so, daß sie
im menschlichen Wesen zu
Imaginationen werden. Innerlich ist
der Mensch heute dafür veranlagt,
Imaginationen, bildhaftes Vorstellen
über die Welt zu entwickeln. Aber er
haßt es, will es nicht haben; er
sagt: Das ist Dichtung, Phantasie. -
Er merkt nichts davon, daß ihm die
Naturwissenschaft manches Gute geben
kann, niemals aber die Wahrheit über
den Menschen, und daß er die
Wahrheit erleben würde, wenn er zu
seinen Imaginationen kommen könnte.
Und was in des Menschen Innerem
lebt, das offenbart sich
fortwährend, nur daß der Mensch
nichts davon merkt, als
Inspirationen. Niemals waren die
Menschen so gequält von
Inspirationen wie heute. Denn sie
merken, daß etwas aus ihrem Innern
heraufsteigen will zu Herz und Kopf;
sie aber empfinden es nur als
Nervosität, weil sie es nicht
heraufsteigen lassen wollen, oder
sie betäuben sich durch irgend etwas
anderes gegen diese Offenbarungen
des Geistes.
|
Nous avons souvent
parlé ici de ce que l’humain, en
dehors de son corps physique, qui
peut être vu avec les yeux et saisi
avec les mains, a encore son corps
éthérique. Vous savez aussi que le
corps éthérique peut seulement être
reconnaissable par ceux qui
s'adonnent à la véritable
imagination. Mais aujourd'hui, il y
a un chemin pour vraiment saisir le
corps éthérique humain. Ce chemin
consiste à prendre l'art au sérieux
au sens de Goethe. Tout au long de
sa vie, Goethe a été convaincu que
la vérité se vit dans la saisie
artistique de la réalité, que l'art
est une « manifestation des lois
secrètes de la nature qui sans lui
ne pourraient jamais venir à
l’expression ». Notre système
scolaire, cependant, permet à une
rosée toxique de s'égoutter sur tout
ce que la science devrait appliquer
avec un esprit artistique productif.
Ce faisant, l'humanité de notre
science croit qu'elle s'approche de
la vérité en éliminant de son
contenu tout ce qui est imprégné
d'esprit artistique. Elle s’éloigne
donc par là toujours plus loin, et
non plus près, de la vraie vérité,
et en dehors de cela, la vraie
vérité est progressivement extraite
de tout ce que nous avons à
transmettre aux jeunes comme
sciences particulières/isolées. Il
est seul vrai ce que Richard Wähle
dit - dans le sens où je l'ai
expliqué - que dans ce qui sera
appelé aujourd'hui science, vivent
seulement des représentations d'un
monde fantomatique. Prenez tout ce
que l'on peut savoir à travers les
sciences de la nature : cela ne
donne à l'homme aucune
représentation de la réalité. La
nature elle-même avec son être
véritable ne vit pas dans les
représentations de science de la
nature d'aujourd'hui, et d’après la
science de la nature, les autres
sciences se sont formées. Ce qui vit
dans ces représentations n'est pas
la nature, c'est un fantôme de la
nature. L'esprit du monde s'est
vengé de l'humain actuel qui ne veut
plus croire en un monde spirituel,
de sorte que l'humanité actuelle est
tombée dans la terrible superstition
de prendre le spectre/fantôme de la
science de la nature comme science
réelle. Aujourd'hui, ceux qui se
disent monistes, éduqués selon la
science de la nature, sont des
croyants en des fantômes. Et par
quoi ces fantômes du monde
pourraient-ils devenir réalité ?
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10
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Wir haben hier oft
davon gesprochen, daß der Mensch
außer seinem physischen Leibe, der
mit Augen gesehen und mit Händen
gegriffen werden kann, noch seinen
ätherischen Leib hat. Sie wissen
auch, daß der ätherische Leib nur
demjenigen erkennbar sein kann, der
sich wirklichen Imaginationen
hingibt. Aber es gibt heute einen
Weg, den menschlichen Ätherleib
wirklich zu erfassen. Dieser Weg
besteht darin, die Kunst im
Goetheschen Sinne ernst zu nehmen.
Goethe war sein ganzes Leben
hindurch davon überzeugt, daß sich
im künstlerischen Erfassen der
Wirklichkeit auslebt die Wahrheit,
daß die Kunst eine « Manifestation
geheimer Naturgesetze ist, die ohne
sie niemals zum Ausdruck kommen
können.» Unser Schulwesen aber läßt
einen Gifttau auf alles träufeln,
was die Wissenschaft durchsetzen
sollte mit produktivem
künstlerischem Geist. Die Menschheit
unserer Wissenschaft glaubt dadurch
der Wahrheit näherzukommen, indem
sie alles das ausmerzt aus ihrem
Inhalt, was von künstlerischem Geist
durchzogen ist. Sie kommt dadurch
der wahren Wahrheit immer ferner,
nicht näher, und außerdem wird
allmählich aus alledem, was wir der
Jugend zu überliefern haben als
Einzelwissenschaften, die wirkliche
Wahrheit herausgepreßt. Wahr ist es
allein, was Richard Wähle - in dem
Sinne, wie ich es auseinandergesetzt
habe - sagt, daß in demjenigen, was
heute Wissenschaft genannt wird, nur
Vorstellungen einer gespenstigen
Welt leben. Nehmen Sie alles, was
man durch die Naturwissenschaft
wissen kann: es gibt dem Menschen
keine Vorstellungen von
Wirklichkeit. Die Natur selbst mit
ihrer wahren Wesenheit lebt nicht in
den Vorstellungen der
Naturwissenschaft von heute, und
nach der Naturwissenschaft haben
sich die anderen Wissenschaften
gebildet. Was in diesen
Vorstellungen lebt, ist nicht die
Natur, das ist ein Gespenst der
Natur. Gerächt hat sich der
Weltengeist an den gegenwärtigen
Menschen, die nicht mehr an eine
Geisteswelt glauben wollen, so daß
die gegenwärtige Menschheit in den
furchtbaren Aberglauben verfallen
ist, das Gespenst der
Naturwissenschaft als reale
Wissenschaft zu nehmen.
Gespenstergläubig sind heute gerade
diejenigen, die sich Monisten,
naturwissenschaftlich Gebildete
nennen. Und wodurch könnten diese
Gespenster der Welt zur Wirklichkeit
werden?
|
Cela pourrait se
passer en ce qu’on développe en
soi-même, en toute gravité, le sens
artistique que Goethe voulait
inculquer à sa nation, si l'on
pouvait absorber/accueillir ce qui
fait revivre dans une capacité
productive de contemplation - Goethe
l'appelait « force contemplative de
jugement » - si l'on pouvait
dissoudre le spectral/fantomatique
du regard de la nature dans la
puissance créatrice productive de
l'esprit. Au milieu du siècle
dernier, ce pouvoir créatif de
l'esprit a été traité dans la vie
allemande de l’esprit ainsi que dans
mon conte dans l’un des
drames-mystères, le fantasme/la
fantaisie de l'homme sauvage qui
aborde ce fantasme/cette fantaisie.
Ainsi aujourd'hui, nous vivons avec
nos représentations en tant
qu'humains dans un monde
fantomatique, nous sommes
superstitieux sans le savoir, nous
nous moquons des superstitions
d’autres, et nous sommes trois fois
plus empêtrés dans cette
superstition que ceux que nous
moquons en tant que gens
superstitieux.
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11
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Das könnte dadurch
geschehen, daß man in sich in allem
Ernste den künstlerischen Sinn so
entwickelt, wie ihn Goethe seiner
Nation anerziehen wollte, wenn man
das aufnehmen könnte, was auflebt in
einem produktiven
Anschauungsvermögen - Goethe nannte
es «anschauende Urteilskraft» -,
wenn man auflösen könnte das
Gespenstige des Naturanschauens in
der produktiven schaffenden Kraft
des Geistes. In der Mitte des
vorigen Jahrhunderts wird diese
schaffende Kraft des Geistes im
deutschen Geistesleben so behandelt
wie in meinem Märchen in dem einen
Mysteriendrama die Phantasie von dem
wilden Manne, der an diese Phantasie
herankommt. So leben wir mit unsern
Vorstellungen heute als Menschen in
einer gespenstigen Welt, sind
abergläubisch, ohne daß wir es
wissen, spotten über den Aberglauben
anderer und sind dabei dreimal so
stark in diesen Aberglauben
verstrickt als die, welche wir als
abergläubische Leute verspotten.
|
Le corps éthérique de
l'humain n'est pas construit selon
ce que l'on connait comme les lois
de la nature, mais selon des lois
artistiques. Personne ne le saisit,
ni en lui-même ni chez les autres,
s'il n'a pas l'esprit artistique en
lui. Et le manque d'esprit
artistique dans le présent est ce
qui intervient de façon si
dévastatrice, si écrasante, si
destructive dans les visions du
monde du présent. Et en dehors de
son corps éthérique, cela nous le
savons, l'humain porte encore en lui
le corps astral. Ce corps astral
revêt une importance particulière
dans le présent.
|
12
|
Der Ätherleib des
Menschen ist nicht nach demjenigen
gebaut, was man als Naturgesetze
kennt, sondern er ist nach
künstlerischen Gesetzen gebaut.
Keiner ergreift ihn, weder an sich
noch an anderen, wenn er nicht
künstlerischen Geist in sich hat.
Und der Mangel an künstlerischem
Geist in der Gegenwart ist es, was
so verheerend, so vernichtend, so
zerstörend eingreift in die
Weltanschauungen der Gegenwart. Und
außer seinem Ätherleib, das wissen
wir, trägt der Mensch in sich noch
den astralischen Leib. Dieser
astralische Leib ist gerade von ganz
besonderer Wichtigkeit in der
Gegenwart.
|
Mes chers amis, je ne
connais aucun événement plus
émouvant pour l’évolution du monde
que le fait que les décisions les
plus importantes sur cette
catastrophe mondiale aient été
prises un samedi, le 1er août
1914 à Berlin, en fin d'après-midi,
même dans la nuit. Pour ceux qui
comprennent les lois fondamentales
de la vie humaine du point de vue de
l'anthroposophie, beaucoup de choses
sont évidentes pour eux devant
lesquelles d'autres humains se
lèvent et se moquent des
superstitions des autres, car ils
sont trois fois plus superstitieux
que ceux dont ils se moquent. Car
ces gens ne veulent rien savoir des
lois plus profondes qui régissent la
vie dans le monde. Ils croient que
la gravité règne, que les forces
atomiques règnent. Mais ils ne
savent pas que l'histoire du monde
est dominée par des lois profondes,
dont les apparences extérieures ne
sont que des expressions
symptomatiques, que d'époque en
époque les humains doivent se
déplacer dans des sphères toujours
différentes et doivent vivre de
manières toujours différentes. Et
c'est ainsi qu'aujourd'hui nous en
sommes arrivés au point où nous
devons considérer les relations de
l'humain avec le monde spirituel,
parce que ce n'est que parce que
nous sommes les plus proches du
monde spirituel de tous les temps du
développement de l'humanité, que
nous ne le remarquons pas au début,
que nous sommes arrivés au point où
nous devons considérer les relations
de l'humain avec le monde spirituel.
Oh, les anciens humains n'avaient
pas à en tenir compte ; leur pauvre
cerveau leur donnait encore la
mobilité nécessaire pour obtenir les
révélations spirituelles dont ils
avaient besoin. Mais ces révélations
sont devenues, avec le temps, des
schémas et des phrases vides de
sens. Et ce qu'on appelle
aujourd'hui le christianisme n'est
souvent rien d'autre qu'une somme de
schémas vides et de phrases vides,
non remplies d'esprit. Mais
l'humanité déteste l'esprit réel,
elle se trouve encore et encore dans
la tendance à la commodité, dans ce
qu'on appelle le christianisme
depuis des siècles et des
millénaires, à repousser le Christ
de nouveau et de nouveau. Il est
toujours dit : si on vient parmi les
ouvriers d'aujourd'hui et leur parle
du christianisme, ils ne veulent pas
l'entendre. -Je peux seulement
toujours dire : je le crois. Car en
parlant comme vous parliez
aujourd'hui, ainsi vous avez parlé,
ainsi vous avez réfléchi pendant des
siècles et des millénaires, et
maintenant vous voulez guérir les
humains à qui vous avez parlé ainsi,
avec la même chose que ce qui a
apporté la misère du temps et dont
vous avez prouvé qu'il n'a rien à
espérer.
|
13
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Meine lieben Freunde,
ich kenne kein ergreifenderes
Ereignis für die Weltentwickelung
als die Tatsache, daß die
wichtigsten Beschlüsse zu dieser
Weltkatastrophe gefaßt wurden an
einem Samstag, am 1. August 1914 in
Berlin, am Spätnachmittag, ja sogar
in die Nacht hinein. Für den, der
die Grundgesetze des menschlichen
Lebens vom Gesichtspunkte der
Anthroposophie aus versteht, für den
ist so manches offenbar, vor das die
anderen Menschen sich hinstellen und
spotten über den Aberglauben
anderer, indem sie aber gerade
dreimal so abergläubisch sind als
die, über welche sie spotten. Denn
diese Menschen wollen nichts wissen
von den tieferen Gesetzen, die im
Weltenleben herrschen. Sie glauben
daran, daß die Schwerkraft herrscht,
daß die Atomkräfte herrschen. Aber
sie wissen nicht, daß die
Weltgeschichte beherrscht ist von
tiefliegenden Gesetzen, von denen
die äußeren Erscheinungen nur
symptomatischer Ausdruck sind, daß
die Menschen von Epoche zu Epoche in
immer andere Sphären einrücken und
in immer anderer Weise leben müssen.
Und so sind wir heute in der Zeit
angekommen - weil eben gerade wir
von allen Zeiten der
Menschheitsentwickelung am nächsten
der geistigen Welt sind, wir merken
zunächst nur nichts davon -, wir
sind angekommen an dem Punkt, wo wir
berücksichtigen müssen des Menschen
Beziehungen zur geistigen Welt. Oh,
das brauchten die früheren Menschen
nicht zu berücksichtigen; denen war
noch die Beweglichkeit verliehen
durch ihr armes Gehirn, diejenigen
geistigen Offenbarungen zu bekommen,
deren sie benötigten. Diese
Offenbarungen sind aber im Laufe der
Zeit zu wesenleeren Schemen und
Phrasen geworden. Und was sich heute
Christentum nennt, ist oftmals
nichts anderes als eine Summe von
wesenleeren Schemen und inhaltlosen
Phrasen, nicht erfüllt von Geist.
Aber die Menschheit haßt den
wirklichen Geist, sie findet sich
immer wieder in die Neigung zur
Bequemlichkeit, in dem, was seit
Jahrhunderten und Jahrtausenden das
Christentum genannt worden ist, den
Christus immer wieder und wieder
abzuwehren. Es wird immer gesagt:
Wenn man unter die heutigen Arbeiter
kommt und ihnen vom Christentum
spricht, so wollen sie es nicht
hören. -Ich kann nur immer sagen:
Ich glaube das. Denn so, wie ihr
heute sprecht, so habt ihr
gesprochen, so habt ihr gedacht
durch Jahrhunderte und Jahrtausende,
und jetzt wollt ihr die Menschen, zu
denen ihr so gesprochen habt, mit
demselben heilen, das das Elend der
Zeit gebracht hat und von dem ihr
bewiesen habt, daß es nichts zu
hoffen hat.
|
L'humain
d'aujourd'hui est contraint de
prendre au sérieux ses relations
avec le monde spirituel, de se
sentir lui-même de sorte qu'il soit
vraiment non seulement dans le monde
physique, mais aussi dans un monde
spirituel. Et avant de ne pas
prendre cette attitude au sérieux,
il faudra que le sang et le sang
continuent à couler sur la pauvre
Europe. Car les humains haïssent la
vérité, et la haine se transforme
très souvent en crainte ; c'est
pourquoi les humains du présent ont
peur de la vérité. Aujourd'hui,
c’est ainsi nous ne pouvons pas du
tout venir à la vérité lorsque nous
prenons nos décisions. Je vais vous
dire quelque chose
d'extraordinairement paradoxal, mais
je le dis seulement pour la raison
qu'il est nécessaire que ces choses
soient exprimées dans notre si grave
époque, car aujourd'hui l'humain a
besoin d'une véritable connaissance
de soi, et non d'une connaissance de
soi en forme de phrase : l'humain ne
peut prendre des décisions
fructueuses aujourd'hui s'il pense
de par tout le jour sur ces
décisions. Aujourd'hui, l'humain est
proche du monde spirituel. Quand il
est dans son corps physique, alors
il est séparé du monde spirituel ;
là, il voit à travers ses yeux
physiques, entend à travers ses
oreilles physiques, sent avec son
sens physique du toucher. De
l'endormissement au réveil,
cependant, il est dans le monde
spirituel, là il vit la vie qui lui
reste pour grande part encore
inconsciemment aujourd'hui, et qui
joue dans la vie de jour avec ses
impulsions. Mais pour l'homme
d'aujourd'hui, c’est ainsi qu'il ne
peut pas prendre des décisions
fructueuses quand il veut
prendre/saisir ces décisions du
matin au soir, mais il doit les
avoir vécues prophétiquement dans la
nuit précédente. Ce n'était pas
ainsi dans le passé quand les
humains avaient encore des
révélations spirituelles par leurs
cerveaux différents. Aujourd'hui, le
cerveau de l’humain s'est asséché,
et parle même sénilement dans sa
jeunesse. Car l'humain doit savoir
que lorsqu'il se réveille le matin,
comme prophète intérieur, il a déjà
préparé les décisions qu'il doit
prendre pendant la journée. Seul est
d’une fertilité réelle ce qu'il a
fini quand il se réveille le matin.
Tout le reste conduira de plus en
plus dans le besoin et la misère,
qui vit dans la superstition que
pendant la journée, quand on est
dans le corps physique, on doit
venir à ses propres décisions.
L'humain devrait en tenir compte.
Car aujourd'hui nous vivons dans le
temps où il devrait rendre réelles
ses relations avec le monde
spirituel. C'est pourquoi il est si
choquant que les décisions sur les
événements qui ont marqué le début
de la catastrophe mondiale pour
l'Allemagne n'aient pas été
préparées par ce que les
personnalités correspondantes
auraient pu vivre la nuit
précédente, mais aient été prises
sous les impressions immédiates du
samedi, à partir de la raison du
jour, jusque tard le soir. J'ai
souvent dit à des amis, lorsque
cette guerre a éclaté, qu'il ne sera
pas possible de parler de cette
guerre de la même façon que des
autres guerres qui se sont déroulées
dans l'histoire. Sur ces autres
guerres ; on peut parler de telle
sorte que l'on rassemble les
documents des archives et juge alors
la chose. Par contre, sur cette
guerre et son origine, il ne sera
pas possible de parler ainsi. Car au
moment où cet orage a éclaté, tous
les démons/diables étaient en
liberté et se cherchaient les portes
aux humains confus. Et on pourra
prouver que sur les quarante à
cinquante personnes impliquées dans
les événements qui ont mené à la
guerre en juillet 1914, un grand
nombre n'avaient pas le plein usage
de leur conscience lorsqu'elles ont
pris ces décisions fatidiques dans
le cours de la journée. Mais c'est
le moment où la conscience est
silencieuse pendant la journée, et
où les hommes ne dorment pas, où les
démons hostiles aux hommes jouent
dans la conscience humaine. Nous
avons donc à faire avec
l'implication de causes spirituelles
dans la catastrophe de la guerre
mondiale, et celui qui voit à
travers les lois du monde peut
reconnaître, comment par une telle
circonstance les décisions les plus
importantes sont prises que la
catastrophe vient des événements du
jour. On trouvera donc de moins en
moins la possibilité de sortir du
besoin et de la misère si les
humains ne s'efforcent pas de rendre
réelles leurs relations avec le
monde spirituel, c'est-à-dire de
prendre au sérieux leurs relations
avec le monde spirituel dans les
faits qui se passent à l’intérieur.
À quoi cela aide-t-il quand vous
êtes encore un si bon mystique,
quand vous vous asseyez une
demi-journée ou parfois toute la
journée, et vous vous approfondissez
intérieurement et essayez tout ce
qui est possible pour provoquer
confort et plaisir intérieurs - à
quoi cela aide-t-il si l'esprit ne
prend pas vie/devient pas vivant en
vous, par lequel vous créez des
relations vivantes entre vous et le
monde spirituel réel et ses lois,
dont l'expression est alors les
destinées dans lesquelles nous
sommes attelés ?
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14
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Der Mensch ist heute
genötigt, Ernst zu machen mit seinen
Beziehungen zur geistigen Welt, sich
so zu fühlen, daß er wirklich nicht
nur drinnen steht in der physischen
Welt, sondern auch in einer
geistigen Welt. Und ehe wir nicht
mit dieser Gesinnung Ernst machen,
werden noch Ströme von Blut und Blut
über das arme Europa hinströmen
müssen. Denn die Menschen hassen die
Wahrheit, und der Haß wandelt sich
sehr häufig um in Furcht; daher
haben die Menschen der Gegenwart
Furcht vor der Wahrheit. Heute ist
es so, daß wir gar nicht zur
Wahrheit kommen können, wenn wir
unsere Beschlüsse fassen. Ich werde
Ihnen jetzt etwas außerordentlich
Paradoxes sagen, aber ich sage es
nur aus dem Grunde, weil es
notwendig ist, daß diese Dinge in
unserer so ernsten Zeit einmal
ausgesprochen werden, denn der
Mensch braucht heute wirkliche
Selbsterkenntnis, nicht phrasenhafte
Selbsterkenntnis: Der Mensch kann
heute gar nicht zu fruchtbaren
Entschlüssen kommen, wenn er den Tag
über nachdenkt über diese
Entschlüsse. Der Mensch ist heute
nahe der geistigen Welt. Wenn er in
seinem physischen Leibe ist, dann
ist er von der geistigen Welt
getrennt; da sieht er durch seine
physischen Augen, hört durch seine
physischen Ohren, tastet mit seinem
physischen Tastsinn. Vom Einschlafen
bis zum Aufwachen dagegen ist er in
der geistigen Welt, da lebt er das
Leben, das ihm heute zum großen Teil
noch unbewußt bleibt, und das mit
seinen Impulsen in das Tagesleben
hineinspielt. Für den heutigen
Menschen aber ist es so, daß er
nicht zu fruchtbaren Entschlüssen
kommen kann, wenn er in der Zeit vom
Morgen bis zum Abend diese
Entschlüsse fassen will, sondern er
muß sie prophetisch vorgelebt haben
in der vorhergehenden Nacht. So ist
es früher nicht gewesen, als die
Menschen durch ihr anders geartetes
Gehirn noch die geistigen
Offenbarungen hatten. Heute ist das
Gehirn des Menschen vertrocknet,
redet selbst in der Jugend schon
senil. Denn wissen muß der Mensch:
wenn er des Morgens aufwacht, so hat
er bereits als ein innerer Prophet
das vorbereitet, was er während des
Tages an Entschlüssen fassen muß.
Nur das ist von einer wirklichen
Fruchtbarkeit, was er fertig hat,
wenn er des Morgens aufwacht. Alles
andere wird immer mehr und mehr in
Not und Elend führen, was in dem
Aberglauben lebt, daß man während
des Tages, wenn man im physischen
Leibe ist, zu seinen Entschlüssen
kommen müsse. Das sollte der Mensch
berücksichtigen. Denn wir leben
heute in der Zeit, wo er seine
Beziehungen zur geistigen Welt real
machen sollte. Deshalb wirkt es so
erschütternd, daß die Entschlüsse zu
den Ereignissen, die für Deutschland
am Ausgangspunkte der
Weltkatastrophe standen, nicht
vorbereitet waren durch das, was die
entsprechenden Persönlichkeiten
hätten erleben können in der
vorhergehenden Nacht, sondern gefaßt
sind unter den unmittelbaren
Eindrücken des Samstages, heraus aus
dem Verstand des Tages, bis in den
späten Abend hinein. Ich habe
oftmals, als dieser Krieg
ausgebrochen war, zu Freunden
gesagt: Über diesen Krieg wird man
nicht so sprechen können wie über
die anderen Kriege, die in der
Geschichte abgelaufen sind. Über
diese anderen Kriege kann man so
sprechen, daß man die Dokumente aus
den Archiven sammelt und dann die
Sachen beurteilt. Dagegen über
diesen Krieg und seine Entstehung
wird sich nicht so sprechen lassen.
Denn in der Zeit, als dieses
Ungewitter ausgebrochen ist, waren
alle Teufel los und suchten sich die
Tore zu den verwirrten Menschen. Und
nachweisen wird man können, daß von
den vierzig bis fünfzig Personen,
die in die Ereignisse verstrickt
waren, welche im Juli 1914 zum
Kriege führten, eine große Anzahl
nicht den vollen Gebrauch ihres
Bewußtseins hatten, als sie jene
schicksalsschweren Entschlüsse
faßten im Laufe des Tages. Das aber
ist die Zeit, wo das Bewußtsein
schweigt während des Tages, und wo
die Menschen doch nicht schlafen, wo
dann die den Menschen feindlichen
Dämonen hereinspielen in das
menschliche Bewußtsein. Wir haben es
also zu tun mit dem Hereinspielen
geistiger Ursachen in die
Weltkriegskatastrophe, und wer die
Weltgesetze durchschaut, der kann
erkennen, wie durch einen solchen
Umstand, daß wichtigste Entschlüsse
nur aus den Ereignissen des Tages
gefaßt sind, das Unheil kommt. So
wird man immer weniger und weniger
die Möglichkeit finden, aus der Not
und dem Elend herauszukommen, wenn
die Menschen nicht dahinstreben,
ihre Beziehungen zur geistigen Welt
real zu machen, das heißt ernst zu
nehmen ihre Beziehungen zur
geistigen Welt in den Tatsachen, die
sich abspielen im Innern. Was hilft
es, wenn Sie ein noch so guter
Mystiker sind, wenn Sie den halben
Tag oder manchmal auch den ganzen
sich hinsetzen und innerlich sich
vertiefen und alles mögliche
probieren, um ein inneres Behagen
und Wohlgefallen in sich
hervorzurufen -was hilft es, wenn in
Ihnen der Geist nicht lebendig wird,
wodurch Sie lebendige Beziehungen
erzeugen zwischen sich und der
realen geistigen Welt und ihren
Gesetzen, deren Ausdruck dann die
Schicksale sind, in welche wir
Menschen hineingespannt sind?
|
Tout ce qui s'exprime
dans ces mots était l'une des
raisons pour lesquelles les paroles
d'Ennemoser lues auparavant avaient
stimulé en moi des pensées
particulières. Car c'était ainsi, au
milieu, la vie spirituelle allemande
entre l'Est et l'Ouest.
|
15
|
Alles, was in diesen
Worten sich ausspricht, war mit
einer der Gründe, warum die Lektüre
der vorhin vorgelesenen Worte
Ennemosers besondere Gedanken in mir
angeregt hatte. Denn, es war so in
der Mitte das deutsche Geistesleben
zwischen Osten und Westen.
|
Ennemoser lui-même
utilise ces mots, il dit : « Le vent
souffle de l'Est et de l'Ouest », il
indique donc d'abord sur un rapport
particulier à l'Orient et à
l'Occident, auquel j'ai récemment
fait référence dans une conférence
publique. Il indique sur cela comme
un humain de l'ancien temps allemand
et montre que dans les temps
anciens, l'esprit allemand était
encore pendant à l'esprit du monde,
et que l'esprit allemand était en
fait appelé à voir un peu à travers
les grands pendants mondiaux/des
mondes/universels. Oh oui, cela vous
va déjà profondément au cœur, quand
on lit, dans notre temps actuel, une
telle phrase, écrite il y a plus
d'un demi-siècle : « L'Allemagne
accomplira sa vocation ou périra de
la manière la plus cuisante et avec
elle la culture européenne ». On
sent alors que d'autres ont déjà
pensé dans des temps écoulés ce qui
a déjà été dit ici et à d’autres
endroits, à vous et à d'autres gens.
Car, au fond, beaucoup était une
paraphrase des mots : soit
l'Allemagne remplira sa vocation, ou
périra, et avec elle la culture
européenne. - Cette Allemagne doit à
nouveau se poser des questions, elle
doit retrouver le lien avec la vie
des biens supérieurs. Car cela reste
et plane au-dessus de nous comme une
question : pouvons-nous encore avoir
des questions d'une signification
plus profonde ? Pouvons-nous encore
nous soucier de la vie des biens
supérieurs ? La question se tient à
être ou ne pas être. Si nous nous
soucions des biens supérieurs, nous
pouvons encore poser des questions
au monde spirituel, alors nous
trouverons le chemin depuis l'Europe
centrale afin de ne pas laisser
périr la culture mondiale. Si,
d'autre part, nous continuons notre
chemin à travers une jeunesse sénile
et une phrase philistine qui se
masque comme révolutionnaire, alors
nous entrons dans la barbarie. Si
l'humain en Allemagne se comprend
lui-même à se trans spiritualiser,
alors il est la bénédiction du monde
; ne le comprend-il pas, alors il
est la malédiction du monde.
Aujourd'hui, les choses sont telles
qu'entre droite et gauche, comme sur
le tranchant d'un rasoir, va la voie
qui mènera à la guérison des humains
dans l'avenir, et que l’humain qui
veut reconnaître les choses dans
leur réalité n’a pas la permission
de tenir la commodité, de choisir
des chemins confortables.
|
16
|
Ennemoser gebraucht
selbst diese Worte, er sagt: «Es
weht der Wind von Osten und Westen
», er weist also zunächst hin auf
ein besonderes Verhältnis zum Orient
und Okzident, auf das ich neulich im
öffentlichen Vortrage hingewiesen
habe. Er weist darauf hin als ein
Mensch der alten deutschen Zeit und
zeigt, daß in den alten Zeiten der
deutsche Geist mit dem Weltengeist
noch zusammenhing, und daß der
deutsche Geist eigentlich berufen
war, die großen Weltenzusammenhänge
ein wenig zu durchschauen. O ja, es
geht einem schon tief zu Herzen,
wenn man in unserer jetzigen Zeit
einen solchen Satz liest, der vor
mehr als einem halben Jahrhundert
hingeschrieben worden ist:
«Deutschland wird seinen Beruf
erfüllen oder auf das
allerschmählichste untergehen und
mit ihm die europäische Kultur.» Man
fühlt dann, daß andere auch schon in
verflossenen Zeiten das gedacht
haben, was hier und an anderen Orten
zu Ihnen und anderen Leuten schon
gesprochen worden ist. Denn im
Grunde genommen war vieles eine
Umschreibung der Worte: Deutschland
wird entweder seinen Beruf erfüllen
oder untergehen und mit ihm die
europäische Kultur. - Dieses
Deutschland muß wieder Fragen
bekommen, es muß wieder den
Zusammenhang mit des Lebens höheren
Gütern bekommen. Denn das steht und
schwebt als eine Frage über uns:
Können wir noch Fragen haben von
tieferer Bedeutung? Können wir uns
noch kümmern um des Lebens höhere
Güter? Die Frage steht auf Sein oder
Nichtsein. Kümmern wir uns um höhere
Güter, können wir noch Fragen
stellen an die geistige Welt, dann
werden wir den Weg finden von
Mitteleuropa aus, um die Weltkultur
nicht untergehen zu lassen. Setzen
wir dagegen den Weg fort durch eine
senile Jugend und eine philiströse
Phrase, die sich revolutionär
maskiert, dann gehen wir in die
Barbarei hinein. Versteht sich der
Mensch in Deutschland zu
durchgeistigen, dann ist er der
Segen der Welt; versteht er es
nicht, dann ist er der Fluch der
Welt. Heute stehen die Dinge so, daß
zwischen rechts und links, wie auf
der scharfen Schneide eines
Rasiermessers, der Weg geht, der zum
Heile der Menschen in die Zukunft
führen wird, und daß der Mensch, der
die Dinge in ihrer Wirklichkeit
erkennen will, nicht die
Bequemlichkeit Heben, nicht bequeme
Wege wählen darf.
|
Souvenez-vous que
j’ai présenté à nos amis depuis
longtemps, mais qu'a toutefois été
compté, à été clairement compté avec
des impulsions historiques
généreuses, mais dans un sens, qui
justement tout de suite était à ces
endroits seulement de salut, où il a
vécu les impulsions égoïstes de
peuple ainsi que leurs porteurs les
ont considérés comme généralement
humaines. Le monde anglo-américain a
ses initiés, il a ses initiés, il a
ces humains qui apprécient savoir
les forces spirituelles. Ici, on
pouvait prêcher et prêcher des
forces spirituelles, et les trois
fois superstitieux vous tenaient
vous-même pour un superstitieux.
C'est pourquoi les trois fois
superstitieux sont devenus les
victimes de l'Ouest anglo-américain,
qui voyait à travers des choses.
Dans les années 80 du XIXe siècle,
cet Ouest anglo-américain parlait au
public, peut-être même avant - je ne
le sais que jusqu'à cette époque –
de ce qu'il tenait tout de suite
pour approprié/adapté à
l’intellectuel, à la constitution
d’âme de ce public. Mais il a parlé
à partir des loges de son initiation
de telle sorte qu'il a dit : la
guerre mondiale viendra - c'était un
dogme spirituel-scientifique/de
science de l’esprit chez la
population anglophone - et il peut
seulement avoir le but qu'en Europe
de l'Est des expériences socialistes
que nous ne voulons pas pour l'Ouest
et qu’aussi nous ne pouvons vouloir.
- Je ne vous raconte aucun conte,
mais je vous raconte ce qui a été
dit dans la population anglophone
dans les années 80 du XIXe siècle
par des gens qui se tenaient en
pendant à ceux qui savaient de ces
choses. Mais ces choses n'ont pas
été prises ici pour ce qu'elles
sont, à savoir comme des
reconnaissances (NDT Au sens
militaire) d'une véritable réalité.
Et ainsi, ce que les autres savaient
éclata sur nous, ce que les autres
savaient qui à cause de cela n'ont
jamais pu tirer le plus court,
justement pour la raison qu'ils
savaient. Et dans ces loges
mystérieuses elles-mêmes, quel genre
de gens y avait-il ? Il y avait des
gens qui avaient des ramifications
dans toutes ces régions dont il
s’agissait pour cette élaboration.
Qu’on étudie seulement une fois ce
qui s’est passé aux différents
points, par exemple dans la
péninsule balkanique, depuis des
décennies, et qu’on essaye de
reconnaître le pendant. Dans les
conférences que j'ai données à
divers endroits pendant la guerre,
j'ai indiqué maints symptômes en
cette relation. Tout a été conçu
pour que les expériences socialistes
de l'Est puissent venir par la
guerre mondiale et inonder l'Europe
centrale. Dans les loges des
initiés, ces gens disaient : Nous,
dans l’Ouest, nous préparons tout
afin qu'à l'avenir, avec tous les
moyens qu’on peut gagner du monde
spirituel - mais peut gagnés
illégalement - nous puissions
obtenir de ceux qui peuvent devenir
leurs dirigeants, des individus sur
une base ploutocratique, afin de
renforcer l'honneur national.
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17
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Erinnern Sie sich,
daß ich unseren Freunden seit langer
Zeit dargestellt habe, daß
allerdings gerechnet wurde, deutlich
gerechnet wurde mit großzügigen
historischen Impulsen, aber in einem
Sinne, der eben gerade an jenen
Orten nur von Heil war, wo er die
volksegoistischen Impulse so
auslebte, daß ihre Träger sie
ansahen als allgemein menschliche.
Die anglo-amerikanische Welt hat
ihre Eingeweihten, hat ihre
Initiierten, sie hat diejenigen
Menschen, die zu schätzen wissen die
geistigen Kräfte. Hier konnte man
predigen und predigen von den
geistigen Kräften, und die
Dreimal-Abergläubischen hielten
einen selbst für einen
Abergläubischen. Daher auch sind die
Dreimal-Abergläubischen das Opfer
geworden des anglo-amerikanischen
Westens, der die Dinge durchschaute.
Dieser anglo-amerikanische Westen
hat in den achtziger Jahren des
neunzehnten Jahrhunderts, vielleicht
auch früher-ich weiß es nur bis zu
diesen Zeiten-, vor der
Öffentlichkeit dasjenige gesprochen,
was er gerade der intellektuellen,
der Seelenverfassung dieser
Öffentlichkeit als angemessen hielt.
Aber er sprach aus den Logen seiner
Initiation heraus so, daß er sagte:
Der Weltkrieg wird kommen - das war
ein geisteswissenschaftliches Dogma
bei der englisch sprechenden
Bevölkerung -, und er kann nur das
Ziel haben, daß im Osten Europas
sozialistische Experimente gemacht
werden, die wir für den Westen nicht
wollen und auch nicht wollen können.
- Ich erzähle Ihnen kein Märchen,
sondern ich erzähle Ihnen das, was
in der englisch sprechenden
Bevölkerung in den achtziger Jahren
des neunzehnten Jahrhunderts von
Leuten ausgesprochen wurde, die im
Zusammenhange standen mit
denjenigen, die von diesen Dingen
wußten. Aber diese Dinge nahm man
eben hier nicht als das, was sie
sind, nämlich als Erkundungen einer
wirklichen Realität. Und so brach
über einen herein das, was die
anderen wußten, die daher niemals
den Kürzeren ziehen konnten, eben
aus dem Grunde, weil sie wußten. Und
in diesen geheimnisvollen Logen
selber, was waren da für Leute? Da
waren Leute, die ihre Verzweigungen
hatten hinein in alle diejenigen
Gegenden, auf deren Bearbeitung es
ankam. Man studiere nur einmal, was
an den verschiedenen Punkten, zum
Beispiel der Balkanhalbinsel,
vorgegangen ist durch Jahrzehnte,
und man versuche den Zusammenhang zu
erkennen. Ich habe in den Vorträgen,
die ich während des Krieges an
verschiedenen Orten gehalten habe,
auf manche Symptome in dieser
Beziehung hingewiesen. Da ist alles
darauf angelegt gewesen, daß durch
den Weltkrieg die sozialistischen
Experimente des Ostens kommen und
Mitteleuropa überschwemmen. In den
Eingeweihtenlogen sagten diese
Leute: Wir im Westen bereiten alles
vor, damit wir in Zukunft mit all
den Mitteln, die man aus der
geistigen Welt gewinnen kann - aber
in unrechtmäßiger Weise gewinnen
kann -, zur Erhöhung der nationalen
Ehre solche Menschen bekommen, die
ihre Herrscher werden können,
einzelne Menschen auf
plutokratischer Grundlage.
|
Cela a été préparé
par l'Ouest. Là-dedans étaient
fichés des esprits ahrimaniens, et
dans ce monde sont à rechercher ces
personnalités qui peuvent attendre,
qui préparent leurs actions non pas
par des années, mais par des
décennies, quand celles-ci sont les
actions des grandes politiques. Dans
ces régions anglophones, ne règne
pas de discipline militariste, comme
elle est familière en Europe
centrale, mais là règne une
discipline spirituelle, mais au plus
haut degré. Elle est si forte
qu'elle peut faire des hommes comme
Asquith et Grey, qui sont au fond
des lièvres innocents, ses
marionnettes, ses pantins. Grey
n'est vraiment pas un humain
coupable, mais ce qu'un collègue
ministériel a dit à son sujet il y a
longtemps sera vrai : il est un
humain qui fait toujours une
impression concentrée parce qu'elle
n'a jamais fait une pensée en
propre. - Mais on se recherche de
tels humains quand on veut avoir les
marionnettes correctes pour le
théâtre mondial. Les choses étaient
bien amorcées et bien préparées.
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18
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Das wurde vom Westen
vorbereitet. Darin steckten die
ahrimanischen Geister, und in dieser
Welt sind diejenigen
Persönlichkeiten zu suchen, die
warten können, die nicht durch
Jahre, sondern durch Jahrzehnte ihre
Handlungen vorbereiten, wenn diese
die Handlungen der großen Politik
sind. In diesen englisch sprechenden
Gegenden herrscht nicht eine
militaristische Disziplin, wie sie
in Mitteleuropa bekannt ist, sondern
dort herrscht eine spirituelle
Disziplin, aber im höchsten Maße.
Die ist so stark, daß sie Männer wie
Asquith und Grey, die im Grunde
genommen unschuldige Hasen sind, zu
ihren Puppen, zu ihren Marionetten
machen kann. Grey ist wahrhaftig
kein schuldiger Mensch, sondern
stimmen wird das, was ein
Ministerkollege vor langer Zeit von
ihm gesagt hat: Er ist ein Mensch,
der immer einen konzentrierten
Eindruck macht, weil er niemals
einen eigenen Gedanken gemacht hat.
- Aber solche Menschen sucht man
sich aus, wenn man die rechten
Marionetten für das Weltentheater
haben will. Die Dinge waren gut
eingeleitet und gut vorbereitet.
|
Mais aujourd'hui,
c'est ainsi que l'humain ne doit pas
seulement considérer ce qui le relie
au monde spirituel, qui lui est si
proche, mais qu'il doit aussi savoir
que ce sont de grandes lois du monde
qui prévalent/règnent dans le
devenir du monde, dans lesquelles
l'humanité est empêtrée avec sa
destinée, et qui peuvent aussi être
expérimentées par une science
spirituelle. On doit seulement être
dans la situation, enfin se
débarrasser de cette stupidité qu'on
appelle aujourd'hui l'histoire ;
parce que cette histoire
d'aujourd'hui est une stupidité.
Elle croit que ce qui suit est
toujours déterminé par ce qui
précède. Mais une telle vue, c'est
comme si vous aviez une mer devant
vous et que vous en disiez : Là des
vagues sont rincées/??? ; chaque
vague suivante est causée par la
précédente ; la cinquième vient de
la quatrième, la quatrième de la
troisième, la troisième de la
deuxième, la deuxième de la
première. Mais en réalité, les
choses sont telles que les forces
qui agissent sous la surface de
l'eau font que les vagues
individuelles se déchaînent. De la
même manière que quelqu'un regarde
la mer aujourd'hui, les humains
regardent l'histoire aujourd'hui, et
ils en sont encore fiers de faire
cette histoire pragmatique ou
causale de cette manière, et de
placer ces fantômes devant des
humains qui se comportent de nouveau
de manière superstitieuse et
prennent cette stupidité de
l'histoire causale comme réalité.
Mais qui sait comment les choses se
comportent en vérité, comment les
forces agissent d'en bas, comment
chaque événement particulier sera
poussé à la surface, doit se dire :
Avant qu’on obtienne de sortir cette
stupidité, qu'on appelle aujourd'hui
l'histoire, des âmes tranquilles et
des façons de voir des humains, il
ne peut entrer de salut dans le
devenir humain et dans l’évolution
de l’humanité. Ce sont des pensées
sérieuses qui devraient aujourd'hui
remplir ceux qui sont vraiment
capables de le prendre au sérieux
avec ce qui se joue dans notre temps
aujourd'hui à travers de tels signes
de feu.
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19
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Aber heute ist es so,
daß der Mensch nicht nur dasjenige
berücksichtigen muß, was ihn selbst
mit der geistigen Welt verknüpft,
die ihm so nahe ist, sondern daß er
auch wissen muß, daß große
Weltengesetze es sind, die im
Weltenwerden, in das die Menschheit
mit ihrem Schicksal verstrickt ist,
drinnen walten und die auch durch
eine geistige Wissenschaft erfahren
werden können. Man muß nur in der
Lage sein, endlich loszukommen von
jener Dummheit, die man heute
Geschichte nennt; denn diese
Geschichte von heute ist eine
Dummheit. Sie glaubt daran, daß das
Folgende immer durch das
Vorhergehende bestimmt ist. Eine
solche Anschauung ist aber gerade
so, wie wenn Sie ein Meer vor sich
hätten und von ihm sagen würden: Da
werden Wellen herangespült ; jede
folgende wird von der vorhergehenden
verursacht; die fünfte kommt von der
vierten, die vierte von der dritten,
die dritte von der zweiten, die
zweite von der ersten. In Wahrheit
aber liegen die Dinge so, daß unter
der Oberfläche des Wassers Kräfte
wirken, die das Heraufschlagen der
einzelnen Wellen verursachen. Nach
der eben gekennzeichneten Weise, wie
jemand heute das Meer betrachtet, so
betrachten die Menschen auch heute
die Geschichte, und sie sind noch
stolz darauf, in dieser Weise
pragmatische oder kausale Geschichte
zu treiben und diese Gespenster vor
die Menschen hinzustellen, die sich
wieder abergläubisch dazu verhalten
und diese Dummheit der kausalen
Geschichte als Wirklichkeit nehmen.
Wer aber weiß, wie sich die Dinge in
Wahrheit verhalten, wie von unten
Kräfte wirken, wie jedes einzelne
Ereignis an die Oberfläche getrieben
wird, der muß sich sagen: Ehe man
nicht diese Dummheit, die man heute
Geschichte nennt, aus den Gemütern
und Anschauungen der Menschen
herausbekommt, eher kann kein Heil
in das Menschenwerden und in die
Menschheitsentwickelung
hineinkommen. Das sind ernste
Gedanken, die heute denjenigen
Menschen erfüllen sollten, der es
wirklich einmal ernst zu nehmen
vermag mit demjenigen, was heute
durch solche Feuerzeichen
hereinspielt in unsere Zeit.
|
Oh, cela pourrait
douloureusement vous tirer à travers
l’âme quand on tente de ramener
l'humanité à la raison en lui posant
des questions concrètes. C'est ainsi
que j'ai dû penser dans les années
80 du siècle dernier : oh, nous
avons une physique qui exerce ses
effets dévastateurs sur toute la
vision du monde avec sa théorie
atomique absurde, et qui croit au
fantôme du monde extérieur dont j'ai
parlé précédemment. Comment peut-on,
pensais-je ainsi, enseigner à
nouveau à ce monde que c'est un
fantôme ? Et je me suis dit : si
l'on faisait prendre conscience au
monde que ce qui pénètre dans nos
yeux en tant que couleur et lumière
n'est pas seulement la quantité,
comme la physique d'aujourd'hui avec
sa stupidité atomique, mais aussi la
qualité au sens de Goethe, alors on
pourrait amener les humains d’un
coin à la conscience de soi dans
cette relation. - Et je voulais
rendre compréhensible aux gens que
la théorie des couleurs de Goethe
n'est pas du dilettantisme, mais la
réalité comparée à la stupidité
physique atomiste d'aujourd'hui.
Mais le temps n'était quand même pas
encore venu. L'esprit de l'Allemagne
se pliait encore sous la théorie de
couleur newtonienne anglaise, qui
est tout aussi adaptée à l'esprit
anglo-américain que la théorie des
couleurs de Goethe l'est à l'esprit
allemand. Si nous avions trouvé la
possibilité d'absorber ce dont nous
avons besoin, qui sait ce qui serait
arrivé ! Mais nous n'aurions pas dû
l'essayer sur le chemin du confort,
mais sur celui de la prise au
sérieux de l'esprit. Et alors : la
doctrine de Goethe sur la
métamorphose était déjà cette
doctrine du pendant de l'humain avec
le reste du monde vivant. Cette
doctrine de la métamorphose aurait
dû être aménagée. Mais que s'est-il
passé ? On en parlait, mais ceux qui
en parlaient n'avaient aucun
pressentiment des rapports réels :
ce sont des phrases, ce qui était
dit. On ne distinguait pas les
phrases de ce qui avait de la
substance. Et ainsi on prit le
darwinisme anglo-américain à la
place de la théorie de la
métamorphose de Goethe.
|
20
|
Oh, es konnte einem
schmerzlich durch die Seele ziehen,
wenn man versuchte, in konkreten
Fragen die Menschheit zur Besinnung
zu bringen. So mußte ich in den
achtziger Jahren des vorigen
Jahrhunderts denken: Ach, wir haben
eine Physik, die ihre verheerenden
Wirkungen auf die ganze
Weltanschauung mit ihrer
widersinnigen Atomtheorie ausübt,
und die da glaubt an das Gespenst
der äußeren Welt, von dem ich vorhin
gesprochen habe. Wie kann man, so
dachte ich, dieser Welt wieder etwas
davon beibringen, daß das ein
Gespenst ist? Und ich sagte mir:
Wenn man die Welt darauf aufmerksam
macht, daß dasjenige, was uns als
Farbe und Licht ins Auge dringt,
nicht nur Quantität ist, wie die
Physik heute mit ihrer atomistischen
Dummheit meint, sondern auch
Qualität im Goetheschen Sinne, dann
könnte man die Menschen von einem
Zipfel aus zum Selbstbewußtsein in
dieser Beziehung bringen. - Und ich
wollte den Leuten begreiflich
machen: die Goethesche Farbenlehre
ist kein Dilettantismus, sondern sie
ist die Wirklichkeit gegenüber der
heutigen atomistischen
physikalischen Dummheit. Doch es war
die Zeit dafür noch nicht gekommen.
Deutschlands Geist beugte sich noch
unter die englisch New-tonsche
Farbenlehre, die dem
anglo-amerikanischen Geist ebenso
angepaßt ist wie die Goethesche
Farbenlehre dem deutschen Geist.
Hätten wir die Möglichkeit gefunden,
das aufzunehmen, was wir brauchen,
wer weiß, was gekommen wäre! Aber
wir hätten es nicht auf dem Wege der
Bequemlichkeit versuchen müssen,
sondern auf dem, daß wir mit dem
Geist Ernst machen. Und dann:
Goethes Metamorphosenlehre war schon
jene Lehre von dem Zusammenhang des
Menschen mit der übrigen Lebewelt.
Ausgebaut hätte diese
Metamorphosenlehre werden müssen.
Aber was geschah? Man redete zwar
darüber, aber die, welche darüber
sprachen, hatten von den wirklichen
Verhältnissen keine Ahnung: es waren
Phrasen, was gesprochen wurde. Man
unterschied die Phrasen nicht von
dem, was Substanz hatte. Und so nahm
man den anglo-amerikanischen
Darwinismus an an Stelle der
Goetheschen Metamorphosenlehre.
|
Ce sont les faits
isolés dans des domaines concrets,
auxquels on peut voir ce contre quoi
nous avons péché dans les faits
individuels, et ce qui, par exemple,
devrait arriver à de tels faits
isolés. Aujourd'hui le temps est
grave, et il est nécessaire que nous
nous rappelions des grandes
impulsions de l'esprit d'Europe
centrale qui a donné la signature à
l'époque du tournant des XVIIIe et
XIXe siècles. Si nous pouvons de
nouveau rappeler les forces qui ont
régné à cette époque, alors de
l’espoir pourrait être disponible
que nous viennent de nouveau des
questions et que nous trouvons de
nouveau des objectifs et un accès
aux forces spirituelles du monde.
Car c’est parler comme pour notre
époque, ce qu'Ennemoser a inscrit il
y a plus d'un demi-siècle : « La
décision approche, le temps presse,
il souffle le vent d'Est et d'Ouest,
une tempête peut se déchaîner ».
Aujourd'hui, on peut le sentir. « Le
tronc de la vieille politique repose
sur des racines
paresseuses/pourries, le calcul des
diplomates aimerait volontiers être
brisé, leur art est devenu une
artificialité biaisée que personne
ne comprend. Peut-on détacher les
figues des chardons, des raisins des
épines ? » Et je demande : peut-on
faire des révolutions avec des
Philistins qui se comportent
radicalement ? Peut-on émanciper
l'esprit avec une jeunesse sénile et
le placer sur soi-même ? Nous avons
besoin d'une véritable substance
spirituelle, pas d'une substance qui
se comporte purement comme une
phrase, radicalement. Nous avons
vraiment besoin de jeunesse qui peut
s'enthousiasmer pour tout ce pour
quoi pourrait s’enthousiasmer la
jeunesse, mais pas une jeunesse qui
bavarde des phrases séniles et a des
programmes sur tout et qui confond
ces phrases et programmes avec un
contenu spirituel. On aimerait qu'un
rayon de force de l’esprit s'enfonce
dans les cœurs afin qu'il prépare
les humains à différencier entre des
phrases dépourvues de pensées et un
contenu substantiel. Mais lorsque du
contenu substantiel vient aux gens,
alors ils disent qu'ils ne
comprennent pas cela, cela ne leur
est pas entièrement clair. Et quand,
dans une quelque chose, vit quelque
peu l'attitude/la mentalité : tu
dois former tes phrases comme c’est
approprié à la vérité - et ce n'est
pas toujours commode qu'elle
s'intègre dans chaque phrase bon
marché -, alors les gens disent : on
écrit des phrases sinueuses. Combien
de fois ai-je dit : quiconque prend
la vérité au sérieux doit écrire
maintes phrases de telle sorte que
dans la version/saisie de l'une, il
s’occupe avec la phrase suivante, et
qu'il place ce qui est dit dans une
phrase dans sa lumière correcte avec
la suivante. Quand on prend cela au
sérieux, alors on arrive déjà à
cette attitude/mentalité que
l'anthroposophie est capable de
comprendre au plus profond
d'elle-même, et surtout on arrive au
discernement, au vrai discernement.
Les humains d'aujourd'hui
peuvent-ils encore distinguer en
réalité les choses qui sont, par
exemple, émergence et déclin ? Ils
ne le peuvent pas. Et là, à cette
capacité/ce patrimoine de
discernement, les grandes questions
que nous avons à nous poser doivent
se poser. Nous devons nous demander
ce que Goethe a voulu pour la
recherche de la nature. La théorie
de la couleur de Goethe était-elle
une lumière matinale pour
reconnaître l'essence de la couleur
plus profondément que la physique le
peut, ou voulons-nous en faire un
coucher de soleil qui témoigne du
fait que le soleil de la culture de
Goethe s'est déjà couché pour nous ?
La métamorphose de Goethe était-elle
une lumière matinale ou voulons-nous
en faire une loi darwinienne qui
laisse se coucher le soleil de la
culture goethéenne ? Ces choses
doivent être réfléchies aujourd'hui,
doivent être ressenties. Sans cela,
ça ne peut aller plus loin.
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21
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Das sind die
einzelnen Tatsachen auf konkretem
Gebiete, an denen man durchschauen
kann, was wir gesündigt haben an den
einzelnen Tatsachen, und was zum
Beispiel an solchen einzelnen
Tatsachen geschehen müßte. Heute ist
die Zeit ernst, und notwendig ist
es, daß wir uns zurückbesinnen zu
den großen Impulsen des
mitteleuropäischen Geistes, welcher
der Zeit von der Wende des
achtzehnten und neunzehnten
Jahrhunderts die Signatur gegeben
hat. Können wir die Kräfte wieder
aufrufen, die in dieser Zeit
gewaltet haben, dann könnte Hoffnung
vorhanden sein, daß uns wieder
Fragen aufgehen und daß wir wieder
Ziele finden und den Zugang zu den
geistigen Kräften der Welt. Denn wie
für unsere Zeit ist es gesprochen,
was vor mehr als einem halben
Jahrhundert Ennemoser hingeschrieben
hat: «Die Entscheidung naht, die
Zeit drängt, es weht der Wind von
Osten und Westen, es kann ein Sturm
losbrechen!» Heute kann man es
spüren. «Der Stamm der alten Politik
steht auf faulen Wurzeln, der Kalkül
der Diplomaten möchte wohl
zuschanden werden, ihre Kunst ist
zur verzerrten, von niemand
verstandenen Künstelei geworden.
Kann man von den Disteln Feigen, von
den Dornen Trauben lösen?» Und ich
frage: Kann man mit Philistern, die
sich radikal gebärden, Revolutionen
machen? Kann man mit seniler Jugend
den Geist emanzipieren und auf sich
selbst stellen? Wir brauchen wahre
geistige Substanz, nicht solche, die
sich bloß phrasenhaft radikal
gebärdet. Wir brauchen wahrhaftig
Jugend, die sich begeistern kann für
alles, wofür sich die Jugend
begeistern könnte, aber nicht eine
Jugend, die senile Phrasen schwätzt
und über alles Programme hat und
diese Phrasen und Programme
verwechselt mit dem geistigen
Inhalt. Man möchte, daß sich in die
Herzen ein Strahl der Geisteskraft
hineinsenkt, damit er die Menschen
bereit mache zu unterscheiden
zwischen gedankenloser Phrase und
substantiellem Inhalt. Aber wenn
substantieller Inhalt an die Leute
kommt, dann sagen sie, das verstehen
sie nicht, das ist ihnen nicht ganz
deutlich. Und wenn in irgend etwas
die Gesinnung lebt: du mußt deine
Sätze so formen, wie es der Wahrheit
angemessen ist - und es ist nicht
immer bequem, daß sie sich fügt in
jede billige Phrase -, dann sagen
die Leute: man schreibt gewundene
Sätze. Wie oft habe ich gesagt: Wer
es mit der Wahrheit ernst nimmt, muß
manche Sätze so hinschreiben, daß er
sich bei der Fassung des einen mit
dem nächsten Satz beschäftigt, und
daß er das, was in dem einen Satz
gesagt ist, mit dem nächsten in sein
richtiges Licht stellt. Wenn man
dies ernst nimmt, dann kommt man
schon zu jener Gesinnung, welche die
Anthroposophie in ihrem tiefsten
Innern zu verstehen vermag, und man
kommt vor allen Dingen zur
Unterscheidung, zu wirklichen
Unterscheidungen. Können denn die
Menschen heute noch in der
Wirklichkeit die Dinge, die zum
Beispiel vom Aufgang und vom
Untergang sind, unterscheiden? Sie
können es nicht. Und da, an diesem
Unterscheidungsvermögen, müssen die
großen Fragen aufgehen, die wir zu
stellen haben. Wir müssen uns
fragen, was Goethe für die
Naturforschung gewollt hat. War
Goethes Farbenlehre eine
Morgenleuchte, um das Wesen der
Farbe tiefer zu erkennen, als die
Physik es kann, oder wollen wir sie
zu einem Abendrot machen, das
bezeugt, daß die Sonne der
Goetheschen Kultur uns schon
untergegangen ist? War die
Goethesche Metamorphosenlehre eine
Morgenleuchte, oder wollen wir sie
zu einem Darwinischen Gesetz machen,
das die Sonne der Goetheschen Kultur
untergehen läßt? Diese Dinge müssen
heute durchdacht, müssen durchfühlt
werden. Ohne dies kann es nicht
weitergehen.
|
Prenez les
expériences des dernières semaines :
vous pouvez, en même temps, être
plein d'espoir, vous pouvez, en même
temps, être désespéré. Nous avons
commencé ici à travailler dans
l'esprit de la Fédération pour la
tri-articulation de l'organisme
social. Nous avons commencé ainsi
que nous ne nous sommes pas
inquiétés d'une certaine
strate/couche de l'humanité, nous
avons parlé à cette humanité qui
constitue les larges masses, et nous
avions trouvé, personne ne peut le
nier, à comprendre les âmes des
larges masses. Pendant la guerre,
j'ai prononcé la parole en guise de
rappel : Pendant la guerre, nous
avons été condamnés à avoir des
racines saines du peuple, et de ces
racines du peuple se sont
développées des individualités
isolées, qui furent les grands
Allemands ; mais ce qu'était la
classe/couche moyenne, c’était ce
qui pouvait remplir de doutes, ce
qui pouvait si facilement marcher
sur le chemin du confort en ce qui
concerne la vérité et la formation.
–Et là nous vint dans notre
mouvement de la tri-articulation ce
qui est passé des racines du peuple
dans un spectacle plutôt alarmant :
les chefs de parti. Et les chefs de
parti, qui n'appartiennent plus au
peuple, ils placent aujourd'hui le
peuple devant le choix : soit de
rester synthétiquement raisonnable
et d'écouter ce qui est vraiment
fondé sur des fondements spirituels,
mais ce qui peut être envisagé d'une
manière synthétiquement raisonnable
par le bon sens/la raison analytique
humaine, comment tout ce qui repose
sur des fondements spirituels peut
être envisagé par le bon sens/la
raison analytique, si seulement on
veut, soit suivre les dirigeants et
mener progressivement l'Europe au
destin des dix à douze millions de
personnes qui ont péri pendant la
catastrophe de la guerre et des tant
d'autres millions qui ont été
frappés à devenir estropié, et
amener à la mort ou laisser mourir
de faim dix à douze millions
supplémentaires. Ce choix est posé
aujourd'hui. Et celui qui ne peut
pas avancer à ces pensées ne peut
pas rassembler ses pensées jusqu'à
la force qui est nécessaire pour le
sérieux du temps.
|
22
|
Nehmen Sie die
Erfahrungen der letzten Wochen: Sie
können zu gleicher Zeit
hoffnungsvoll, Sie können zu
gleicher Zeit hoffnungslos werden.
Wir haben hier begonnen, im Sinne
des Bundes für Dreigliederung des
sozialen Organismus zu arbeiten. Wir
haben so begonnen, daß wir uns nicht
gekümmert haben um eine gewisse
Schichte der Menschheit, Wir haben
gesprochen zu derjenigen Menschheit,
welche die breite Masse ausmacht,
und wir hatten gefunden, niemand
kann es leugnen, die Seelen der
breiten Massen zu verstehen. Ich
habe während des Krieges einmal
mahnend das Wort ausgesprochen: Wir
waren während des Krieges dazu
verurteilt, daß wir gesunde Wurzeln
des Volkes haben, und daß sich aus
diesen Wurzeln des Volkes einzelne
Individualitäten herausentwickelten,
welche die deutschen Größen waren;
was aber die Mittelschichte war, das
war das, was einen mit Zweifeln
erfüllen konnte, das war das, was so
leicht den Weg zur Bequemlichkeit in
bezug auf Wahrheit und Bildung gehen
möchte. -Und da kam uns in unsere
Bewegung der Dreigliederung hinein
das, was aus den Wurzeln des Volkes
herauf in eine recht bedenkliche
Schau gerückt ist: die Parteiführer.
Und die Parteiführer, die nicht mehr
zum Volke gehören, sie stellen heute
das Volk vor die Wahl: entweder
vernünftig zu bleiben und
hinzuhorchen auf das, was wahrhaft
auf geistigen Grundlagen ruht, was
aber auf vernünftige Weise durch den
Menschenverstand eingesehen werden
kann, wie alles, was auf geistigen
Grundlagen beruht, vom Verstände
eingesehen werden kann, wenn man nur
will, oder aber den Führern zu
folgen und Europa nach und nach
hinzuführen zu dem Schicksal der
zehn bis zwölf Millionen Menschen,
die während der Kriegskatastrophe
getötet, und der soundso viel
anderen Millionen, die zu Krüppeln
geschlagen worden sind, und zehn bis
zwölf weitere Millionen zum Tode zu
bringen oder verhungern zu lassen.
Diese Wahl ist heute gestellt. Und
wer zu diesem Gedanken nicht
vordringen kann, der kann seine
Gedanken nicht bis zu jener Stärke
aufraffen, die für den Ernst der
Zeit notwendig ist.
|
19190622 224 224
Conseil de culture plutôt que
chauvinisme. -
Il y a quelques semaines, nous nous
sommes attaqués à ce qui - peut-être
pas décrit avec un mot intelligent -
devrait devenir le Conseil de
culture. Cela fait trois semaines
que nous pataugeons autour de la
chose, et elle n'a pas été mise en
branle. Il fallait opter pour la
chose comme elle a été opté, car là
aussi nous devions faire appel aux
instincts sains qui sont encore
restés dans le retour général à
l’état sauvage. Ce qui a été dit de
ce point de vue n'a besoin d'être ni
national-chauviniste, ni avoir la
pointe hostile envers un autre
peuple. Les Anglais eux-mêmes savent
très bien qu'en tant qu'Anglais
individuels, ils sont alors autre
chose qu'un peuple. ~ L'homme que
j'ai déjà souvent cité, qui est l'un
des plus fins observateurs de l'art,
a une fois dit un beau mot en ce
qu’il a dit à peu près ce qui suit :
oh, là nous faisons de l'histoire.
Là on examine comment les événements
se sont réellement développés et ont
résulté les uns des autres et
comment les peuples entrent en
guerre. Mais tout ce qui a été écrit
là est seulement pour louer celui
dont nous avons besoin et pour
condamner ou clabauder l'autre,
selon nos points de vue subjectifs.
Et c’est vrai que lorsque les
peuples entreprennent des guerres,
ils conduisent partout la guerre
comme les sauvages, et ne demandent
pas après les raisons. Herman Grimm
pense qu'à l’instant où les humains
entreprennent des guerres, ils
deviennent des sauvages. Les
humains, lorsqu'ils deviennent un
État, une nation, ne deviennent pas
un supérieur, mais ils deviennent un
inférieur. C'est le grand malheur de
notre temps que l'on valorise l’État
ou l’appartenance commune plus haut
que l'être humain individuel. Mais
les humains sont tellement empêtrés
aujourd'hui dans la plus haute
estime des communautés que de
l'individu qu'ils se sentent tout à
fait à l'aise d'être déshumanisés,
d'être un modèle/un gabarit de
l'État. Là il est, naturellement,
difficile de créer/former quelque
chose comme ce qui peut vraiment
émanciper la vie de l’esprit.
19190622 224 225
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23
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Wir haben vor einigen
Wochen dasjenige in Angriff
genommen, was - es ist vielleicht
nicht mit einem geschickten Wort
bezeichnet -der Kulturrat werden
soll. Seit drei Wochen patzen wir an
der Sache herum, und sie ist nicht
vom Platze gekommen. Es mußte die
Sache so optiert werden, wie sie
optiert worden ist, denn auch da
mußte appelliert werden an das, was
an gesunden Instinkten in der
allgemeinen Verwilderung noch
zurückgeblieben ist. Was von diesem
Gesichtspunkte aus gesagt wurde,
braucht weder
national-chauvinistisch zu sein,
noch braucht es die feindliche
Spitze gegen ein anderes Volk zu
haben. Die Engländer wissen selbst
sehr gut: als einzelne Engländer
sind sie etwas anderes denn als
Volk. ~ Der Mann, den ich oft schon
angeführt habe, der einer der
feinsten Kunstbetrachter ist, hat
einmal ein schönes Wort gesprochen,
wobei er ungefähr das Folgende
sagte: Ach, da machen wir
Geschichte. Da untersucht man, wie
sich die Ereignisse eigentlich
auseinander entwickelt und ergeben
haben und wie die Völker in Kriege
hineinkommen. Aber all das, was da
geschrieben wurde, ist ja doch nur
dazu da, um nach unserem subjektiven
Standpunkte den einen, den wir
brauchen, zu loben, und den anderen
zu verurteilen oder zu verlästern.
Und wahr ist es, daß die Völker,
wenn sie Kriege unternehmen, überall
wie die Wilden Krieg führen und
nicht fragen nach den Gründen.
Herman Grimm meint, in dem
Augenblick, wo die Menschen Kriege
unternehmen, werden sie zu Wilden.
Die Menschen werden, wenn sie ein
Staat, eine Nation werden, nicht ein
Höheres, sondern sie werden ein
Niedereres. Das ist das große
Unglück in unserer Zeit, daß man den
Staat oder die Zusammengehörigkeit
höher schätzt als den einzelnen
individuellen Menschen. Aber so
verstrickt sind die Menschen heute
in das Höherschätzen der
Gemeinschaften als des Einzelnen,
daß sie sich ganz wohl fühlen,
entmenscht zu sein, eine
Staatsschablone zu sein. Da ist es
natürlich schwer, so etwas zu
bilden, was das Geistesleben
wirklich emanzipieren kann.
|
Mais à notre époque,
l'humanité, malgré son matérialisme,
est plus proche de l'esprit qu'on ne
le croit. En nous règnent
inspirations et imaginations. Ce
n'est qu'en raison de notre manque
d'imagination productive que nous
transformons l'imagination en toutes
sortes d'images fantomatiques des
connexions/pendants du monde avec
lesquelles nous calomnions/dénigrons
les véritables connexions/pendants
du monde. Quand on dit à quelqu'un :
l'Europe tient ensemble ainsi et
ainsi - comme je l'ai fait quelques
années avant le début de cette
guerre dans le cycle de conférences
de Kristiania - quand on regarde le
monde ainsi qu’on juge avec
psychologie intérieure, avec vision
intérieure, alors les rêveurs le
voient/regardent comme une
superstition, et si on va à le
transposer en pratique, alors ces
mêmes humains le tiennent pour
utopie ou idéologie. Mais il s’agit
que l’on voie clairement dans ces
choses aujourd'hui. Dans leur sens,
les membres du monde anglo-américain
ont vu clairement, et nous avons vu
terne. - Et les inspirations se
transforment aussi en émotions
sauvages animales qui veulent se
vivre dans le sang. Regardez vers le
sang qui coule aujourd'hui, regardez
quand les humains sont mis contre le
mur et fusillés : ce sont les
inspirations qui veulent venir aux
humains avec la bonne volonté du
monde spirituel, qui est/sera
détesté/haï par les humains, et qui
se transforme de ce fait en émotions
sauvages, en instincts/pulsions
animales. Car quand l'humain ne veut
pas laisser venir à lui ce qui lui
vient du monde spirituel comme
inspiration, alors cela se
transforme en émotions sauvages, en
instincts animaux/pulsions animales.
|
24
|
Aber in unserer Zeit
ist die Menschheit trotz ihres
Materialismus dem Geiste näher, als
man glaubt. In uns walten
Inspirationen und Imaginationen. Nur
verwandeln wir die Imaginationen
wegen unserer mangelnden produktiven
Phantasiekraft in allerlei
gespenstige Bilder über die
Zusammenhänge der Welt, mit denen
wir die wirklichen Weltzusammenhänge
verleumden. Wenn man jemandem sagt:
Europa hängt soundso zusammen-, wie
ich es wenige Jahre vor dem Ausbruch
dieses Krieges in dem Vortragszyklus
von Kristiania getan habe, wenn man
die Welt so betrachtet, daß man sie
mit innerer Psychologie, mit innerem
Schauen beurteilt, dann betrachten
es die Träumer als einen
Aberglauben, und geht man daran, es
ins Praktische umzusetzen, dann
halten diese selben Menschen es für
Utopie oder Ideologie. Aber darauf
kommt es an, daß man in diesen
Dingen heute klar sieht. In ihrem
Sinne haben die Angehörigen der
anglo-amerikanischen Welt klar
gesehen, und wir haben dumpf
gesehen. - Und auch die
Inspirationen verwandeln sich, und
zwar zu wilden animalischen
Emotionen, die sich in Blut ausleben
wollen. Sehen Sie hin auf das Blut,
das heute fließt, sehen Sie hin,
wenn die Menschen an die Wand
gestellt und erschossen werden: das
sind die Inspirationen, die an die
Menschen kommen wollen mit dem guten
Willen der geistigen Welt, die von
den Menschen gehaßt wird, und die
sich daher in wilde animalische
Triebe verwandeln. Denn wenn der
Mensch dasjenige, was aus der
geistigen Welt als Inspiration an
ihn herankommen will, nicht
aufkommen lassen will, dann
verwandelt es sich in wilde
Emotionen, in animalische Triebe.
|
Ceux qui sont depuis
des décennies avec la science de
l’esprit à orientation
anthroposophique devraient réfléchir
à cela. Ils devraient réfléchir que
la science de l’esprit à orientation
anthroposophique n'est pas seulement
là pour recueillir/collectionner un
savoir. Que vous sachiez finalement
une quelque chose du corps astral et
du corps éthérique et du Je,
purement à la mesure de pensées, ou
que vous copiez un livre de cuisine
et juxtaposiez ce qui est écrit dans
le livre de cuisine dans vos
pensées, cela n'a pas d'importance ;
l'un n'est pas plus précieux que
l'autre. La science spirituelle à
orientation anthroposophique doit
passer comme connaissance dans l'âme
humaine, mais cette connaissance ne
doit pas être confondue avec le
sentiment mystique émoussé, obtus.
Ennemoser l’a déjà aussi dit à juste
titre dans cet essai, ce qui est à
venir là, car il dit : « De même que
la liberté doit se mouvoir dans les
lois, dans la justice, de même la
religion doit devenir une vérité
éclairée à la lumière de la science
». Mais les humains ne veulent
actuellement pas éclairer le
sentiment religieux avec de la
science anthroposophique, mais ils
aimeraient avoir ponctuellement une
divinité abstraite dans le sentiment
mystique. Et avant tout, ils ne
veulent pas que l'art devienne une
infirmière/soignante de la beauté
spirituelle aux matériaux
naturels/substances naturelles.
|
25
|
Das sollten die
bedenken, die seit Jahrzehnten mit
der anthroposophisch orientierten
Geisteswissenschaft zusammen sind.
Bedenken sollten sie, daß
anthroposophisch orientierte
Geisteswissenschaft nicht bloß dazu
da ist, um ein Wissen zu sammeln. Ob
Sie schließlich vom Astralleib und
Ätherleib und Ich irgend etwas
wissen, rein gedankenmäßig, oder ob
Sie sich ein Kochbuch abschreiben
und das, was im Kochbuch steht, nur
gedanklich nebeneinanderstellen, das
ist einerlei; das eine ist nicht
wertvoller als das andere.
Anthroposophisch orientierte
Geisteswissenschaft muß als Wissen
übergehen in die menschliche Seele,
aber man darf dieses Wissen nicht
verwechseln mit dem stumpfen,
dumpfen mystischen Gefühl. Das hat
schon auch Ennemoser sehr richtig in
diesem Aufsatz gesagt, was da kommen
soll; denn er sagt: «Wie die
Freiheit sich innerhalb der Gesetze,
der Gerechtigkeit bewegen soll, so
muß die Religion mit dem Lichte der
Wissenschaft eine erleuchtete
Wahrheit werden.» Aber die Menschen
wollen heute nicht das religiöse
Gefühl durchleuchten mit
anthroposophischer Wissenschaft,
sondern sie möchten punktuell in dem
mystischen Gefühl eine abstrakte
Göttlichkeit haben. Und vor allem
wollen sie nicht, daß die Kunst eine
Pflegerin der geistigen Schönheit am
natürlichen Stoffe werde.
|
Mais c'est ce que
l'anthroposophie doit vouloir : elle
ne doit pas seulement donner un
savoir; toutefois un savoir, mais un
tel qui peut devenir une
illumination intérieure, qui inspire
notre patrimoine de discernement. Si
elle peut cela, alors nous est
beaucoup servi en Europe du centre.
Car nous devons pouvoir regarder
vers l'Ouest et l'Est avec un regard
contemplant, connaissant le monde. À
l’Ouest, nous devons volontiers
pouvoir différencier entre ce qui,
émergeant nous est hostile, et ce
qui, hostile, est seulement
déclinant. Ici aussi, je me souviens
de mon temps de garçon, quand
j'étais dans la région où on a les
montagnes de Styrie, comme chaque
semaine deux fois j'avais devant
moi, dans le train, ce comte
Chambord qui habitait au château
Frohsdorf, sur le visage duquel se
trouvait la plus ancienne
catholicité, la plus ancienne
éducation jésuite ultramontaine, et
en même temps ce qui était le reflet
de « L'État c'est moi » français.
C'était encore la vérité. Tout le
reste/l’autre n'est plus vérité. La
France aimerait-elle tant déployer
son pouvoir aujourd'hui, elle est en
déclin, tout comme l'élément
anglo-américain est en émergence.
Mais ces choses doivent être
évaluées correctement. Nous devrons
les contempler de telle sorte que
nous puissions nous féconder avec
les lois de la vie de l’esprit que
nous puissions transformer les
pensées en volonté et trouver
courage pour nous mettre réellement
dans le présent avec l'action, qui
exige de nous tant de sérieux et de
sens/plénitude de signification.
Nous devons toujours renouveler les
tentatives et faire les tentatives
toujours de nouveau et de nouveau,
de frapper à la porte de nos
contemporains : Voulez-vous une vie
libre de l’esprit, voulez-vous un
sol sur lequel la vie libre de
l’esprit peut se développer ? Car
ces tentatives doivent toujours être
faites. Quand nous voulons laisser
couler/affluer quelque chose de
vérité et de sagesse dans
l'humanité, alors nous devons faire
la preuve si les humains veulent
l'accepter ou non ; cela peut très
bien nuire à la chose que les
humains ne veulent pas l'accepter.
C'est pourquoi je vous demande de ne
pas vous allonger sur un lit de
paresseux en ce que vous vous disiez
après la phrase d'Ennemoser : «
L'Allemagne accomplira sa
profession/vocation, ou périra de la
manière la plus cuisante et avec
elle la culture européenne ». Ainsi
les paroles ne sont pas à prendre,
mais vous devez vous dire que
l'Allemagne accomplira sa vocation
si se trouvent des humains qui ont
assez de force de raviver l'esprit
allemand en eux, non chauvin, non
national, comme un morceau de
l'esprit du monde, dans ce sens où
nous devons travailler entre l'Est
et l'Ouest. Et si le monde rejette
ce qui peut venir d'Europe centrale,
alors le moment devrait être venu
pour nous où ceux qui, depuis des
décennies, se sont familiarisés à la
science de l’esprit d’orientation
anthroposophique, non seulement avec
leur tête, mais avec leur cœur et
tout leur courage de sacrifice, se
souviennent et disent : Nous sommes
là ! Et que nous soyons là pour
soigner l'Esprit ne doit pas être un
mensonge de l'âme, mais doit se
déployer comme la vérité de l'âme !
- Et si les autres sont prêts à
accepter l'appel à la vérité qui
peut venir de la science de l’esprit
à orientation anthroposophique,
alors, si cette compréhension se
produit, alors ce qui était prévu
comme la Société anthroposophique
pourrait devenir ce qu'elle était
destinée à être. Aujourd'hui,
l'appel à l'émancipation de la vie
spirituelle s'adresse à toutes les
personnes de bonne volonté. Mais ces
humains qui ont prétendu le saisir
du point de vue de l'esprit
devraient se donner la vérité et
dire librement : "Et si les autres
délaissent la voie de l'esprit,
s’ils n'ont pas le courage pour
cela, nous voulons nous engager pour
cela. Nous avons le courage pour
cela. Nous voulons que l'esprit ne
soit pas un phrasé pour nous, nous
voulons qu'il palpite comme une
réalité dans notre sang, nous
voulons dire ce qui a à se passer
pour l'esprit.
|
26
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Das ist aber das, was
Anthroposophie wollen muß: sie muß
nicht nur ein Wissen geben;
allerdings ein Wissen, aber ein
solches, das innere Erleuchtung
werden kann, das unser
Unterscheidungsvermögen anspornt.
Wenn sie das kann, dann ist uns in
Mitteleuropa viel gedient. Denn wir
müssen mit schauendem, die Welt
erkennendem Blick nach Westen und
Osten schauen können. Wir müssen im
Westen wohl unterscheiden können
zwischen dem, was aufgehend uns
feindlich ist, und zwischen dem, was
als Feindliches nur untergehend ist.
Auch da erinnere ich mich aus meiner
Bubenzeit, als ich in der Gegend
war, wo man die steirischen Berge
hat, wie ich jede Woche zweimal im
Eisenbahnzuge vor mir hatte jenen
Grafen Chambord^ der im Schloß
Frohsdorf wohnte, auf dessen Antlitz
lagerte urälteste Katholizität,
urälteste ultramontane jesuitische
Erziehung und zugleich das, was der
Abglanz war des französischen
«L'Etat c'est moi». Das war noch
Wahrheit. Alles andere ist nicht
mehr Wahrheit. Mag Frankreich noch
so sehr seine Macht heute entfalten:
es ist im Niedergange, wie das
anglo-amerikanische Element im
Aufgange ist. Aber diese Dinge
müssen richtig eingeschätzt werden.
Wir werden sie so durchschauen
müssen, daß wir uns befruchten
können mit den Gesetzen des
Geisteslebens, daß wir verwandeln
können die Gedanken in Willen und
den Mut finden, mit der Tat uns auch
wirklich hineinzustellen in die
Gegenwart, die so Ernstes und so
Bedeutungsvolles von uns fordert.
Wir müssen immer die Versuche
erneuern und immer wieder und wieder
diese Versuche machen, anzuklopfen
bei unseren Zeitgenossen: Wollt ihr
ein freies Geistesleben, wollt ihr
einen Boden, auf dem sich freies
Geistesleben entwickeln kann? Denn
diese Versuche müssen immer gemacht
werden. Wenn wir etwas von Wahrheit
und Weisheit in die Menschheit
einfließen lassen wollen, dann
müssen wir die Probe machen, ob die
Menschen sie annehmen wollen oder
nicht; es kann sehr wohl die Sache
beeinträchtigen, daß die Menschen
sie nicht annehmen wollen. Deshalb
bitte ich Sie, nicht sich auf ein
Faulbett zu legen, indem Sie nach
dem Ennemoserschen Satz sich sagen:
«Deutschland wird seinen Beruf
erfüllen, oder auf das
allerschmählichste untergehen und
mit ihm die europäische Kultur.» So
sind die Worte nicht aufzufassen;
sondern Sie müssen sich sagen, daß
Deutschland seinen Beruf erfüllen
wird, wenn sich Menschen finden
werden, die Kraft genug haben, den
deutschen Geist in sich zu beleben,
unchauvinistisch, unnational, als
ein Stück des Weltengeistes, in
dessen Sinn wir zu wirken haben
zwischen dem Osten und dem Westen.
Und wenn die Welt zurückweist, was
aus Mitteleuropa kommen kann, dann
sollte für uns jetzt der Zeitpunkt
gekommen sein, wo die, welche seit
Jahrzehnten sich bekannt haben zur
anthroposophisch orientierten
Geisteswissenschaft, nicht nur mit
ihrem Kopfe, sondern mit ihrem
Herzen und ihrem ganzen Opfermute
sich erinnern und sagen: Wir sind
da! Und daß wir da sind, um den
Geist zu pflegen, soll nicht eine
Seelenlüge sein, sondern soll sich
entfalten als Seelenwahrheit! - Und
wenn die anderen bereit sind,
aufzunehmen den Ruf nach Wahrheit,
wie er aus der anthroposophisch
orientierten Geisteswissenschaft
kommen kann, dann, wenn dieses
Verständnis eintritt, dann könnte
das, was als Anthroposophische
Gesellschaft gedacht war, dasjenige
werden, als was sie gedacht war.
Heute geht an alle Menschen, die
guten Willens sind, der Ruf nach
Emanzipation des Geisteslebens. Aber
diejenigen Menschen, die sie vom
Standpunkte des Geistes aufzufassen
vorgegeben haben, sollen Wahrheit
darüber sich geben und frei heraus
sagen: Und verlassen die anderen die
Bahn des Geistes, bringen sie den
Mut dazu nicht auf, so wollen wir
dafür eintreten. Wir haben den Mut
dazu. Wir wollen, daß der Geist
nicht Phrase ist für uns, wir
wollen, daß er als Wirklichkeit in
unserem Blute pulst, wir wollen
sagen, was für den Geist zu
geschehen hat.
|
|
Français
seul
|
01
|
Hier, alors que nous
avons eu des négociations dans les
affaires de la tri-articulation de
l'organisme social du matin jusque
dans la nuit, le plus récent cahier
du magazine "Das Reich" (« L’empire
») m'est parvenu vers le soir, au
milieu de ces négociations, sous le
titre général "Wissen und Meinung"
(« Savoir et opinion »), apporte des
versions des faits que je n'ai
encore jamais lues, qui ne me sont
encore jamais venu au visage. Ces
exposés, cependant, ont stimulé
toute une série de pensées chez moi,
des pensées, toutefois, qui sont
aussi souvent animés en moi
autrement.
|
02
|
C'est en
Basse-Autriche, à un endroit d'où,
quand on regarde vers le sud, on a
une vue particulièrement belle sur
les montagnes au coucher du soleil,
le Schneeberg de Basse-Autriche, le
Wechsel, ces montagnes qui forment
la limite nord de la Styrie, une
petite maisonnette très discrète.
Au-dessus de la porte d'entrée était
écrit : « Tout est posé dans la
bénédiction de Dieu ». Moi-même, je
n'ai été dans cette maisonnette
qu'une seule et unique fois dans ma
jeunesse. Mais là vivait un homme
extérieurement très insignifiant.
Quand on entrait dans sa
maisonnette, c’était plein d'herbes
médicinales partout. C'était un
collectionneur d'herbes médicinales.
Et un certain jour de la semaine, il
emballait ces herbes médicinales
dans une sacoche, avec cette sacoche
sur le dos, il parcourait jusqu'à
Vienne, le même trajet que je devais
aussi parcourir vers l'école à cette
époque, et que nous avons toujours
parcouru ensemble, puis marchions un
peu ensemble par la rue menant du
Südbahnhof dans la ville, "Auf der
Wieden" à Vienne. Cet homme était,
pour ainsi dire, en tout,
l'incarnation de l'esprit qui
régnait dans la région, puisqu'il
s'était préservé en tant que tel de
l'esprit dominant de la première
moitié du XIXe siècle, qui à cette
époque n'était pas loin derrière.
Cet homme parlait en fait une langue
qui sonnait très différente de celle
des autres. Quand il parlait des
feuilles des arbres, quand il
parlait des arbres eux-mêmes, mais
quand il parlait de la nature
merveilleuse de ses plantes
médicinales, on remarquait comment
l'âme de cet homme était liée à tout
ce qui constituait l'esprit de la
nature, tout de suite dans cette
région même, mais aussi ce qui
formait l'esprit de la nature dans
une circonférence plus large. Cet
homme était un sage à sa façon, à
travers son entité intérieure, et de
cet être intérieur parlait beaucoup
plus que cache sinon souvent l'être
intérieur d’un humain. Cet homme,
Félix, s'appelait-il par son prénom,
qui avait, pour ainsi dire, un lien
spirituel entre son âme et la
nature, il parlait aussi beaucoup de
toutes sortes de lectures. Car outre
les herbes médicinales qui, pour
ainsi dire, bourraient sa petite
maison, il possédait toute une
bibliothèque d'ouvrages
significatifs de toutes sortes, mais
qui, pour l'essentiel, étaient tous
apparentés dans leurs traits
fondamentaux, dans leur caractère
fondamental à ce qui était le
caractère fondamental, le trait
fondamental de sa propre âme.
L’homme était un pauvre gars. Car
par le commerce des herbes
médicinales, qui étaient
laborieusement rassemblées dans les
montagnes, on gagnait très peu, très
peu. Mais cet homme avait un visage
extraordinairement content et était
intérieurement extraordinairement
sage. Il parlait souvent du mystique
allemand Ennemoser, qui formait sa
lecture préférée, et qui dans ses
écrits contient beaucoup de ce qui
était passé par l'esprit allemand,
mais précisément par l'esprit
allemand dans les grandes périodes
où les impulsions de la pensée de
Lessing, Herder, Schiller, Goethe et
ceux qui se tenaient dans le fond
étaient encore vivantes. Car
derrière ces esprits se tenait le
monde très spirituel, auquel, à leur
manière, dans leurs écrits, ils
permettaient de déborder dans ce
qu'ils manifestaient au monde. -
Mais ce qui a été imprimé dans le
numéro du "Reich" du legs
d'Ennemoser, qui m'est parvenu hier,
m'était complètement inconnu jusqu'à
hier. Il contient la dernière
section de l'« Horoscope de
l'histoire du monde » de Joseph
Ennemoser - je note : Ennemoser est
mort en 1854 - et est publié de son
legs. En guise d'introduction à la
discussion d'aujourd'hui, j'aimerais
vous lire certaines des remarques
d'Ennemoser :
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03
|
«... L'hiver qui
recouvre les prairies allemandes de
neige et de glace peut encore durer
longtemps avant que le vrai
printemps n'arrive, lui seul
viendra, la graine de la liberté est
semée, et elle s'élèvera, la loi de
la nature n'abolira ni la ruse ni le
pouvoir militaire. De même que
l'idée du christianisme a été
autrefois implantée dans la souche
crue de la nation germanique et
reprise dans sa vie, de même cette
souche vitale déploiera d’abord
quand même les branches vertes
d'elle-même à de fraîches fleurs ;
comme le corps de l'Église dans le
style architectural allemand est
déjà achevé dans ses contours, dans
lesquels le dogme de foi achevé est
prêché, de même les tours qui
manquent encore presque partout
s'élèveront au ciel avec l'encens de
la vraie dévotion, et la vie
toujours spirituelle et
l'organisation des relations
personnelles à la volonté divine
mûrissent d’abord encore à des
compréhensions conscientes
d’elles-mêmes, la cloche symbolique
doit d'abord se fondre dans le
mouvement vivant des desseins, la
lourdeur de l'Église doit être
allégée, la stabilité du dogme doit
être guidée de la particularité dans
le courant du généralement humain ;
tout comme la liberté doit se
mouvoir dans les lois de la justice,
ainsi la religion doit devenir avec
la lumière de la science une vérité
éclairée, et l'art une soignante de
la beauté spirituelle aux substances
naturelles !
|
04
|
N'est-ce pas un rêve
utopique, et l'Allemagne sera-t-elle
en état, même de loin, de satisfaire
à une telle exigence ? L'Allemagne
remplira sa vocation, ou périra de
la manière la plus cuisante et avec
elle la culture européenne. La
décision est proche, le temps
presse, le vent souffle de l'est et
de l'ouest, une tempête peut se
déchaîner ! Le tronc de la vieille
politique repose sur des racines
paresseuses/pourries, les calculs
des diplomates aimeraient volontiers
être brisés, leur art est devenu une
artificialité biaisée que personne
ne comprend. Peut-on détacher les
figues des chardons, les raisins des
épines ? La vraie vie de liberté ne
pousse que sur les branches vertes
du droit et de la source chaleureuse
de la charité ! Ou est-ce que la
non-nature peut exister et la
disharmonie, qui a été brisée dans
tous les membres, peut être
retournée à l'ancien ordre des corps
flétris ?
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05
|
Ce sera le soir, le
premier temps est passé, mais la fin
de l'Allemagne n'est pas encore
arrivée ; jusqu'à présent, elle a eu
des attaques infantiles/enfantines,
il viendra un temps qveite (NDT Du
norvégien « flétan »), dans lequel
elle mettra à terre l’ <
enfantin> et aura des attaques
<masculines>. Le temps d'un
peuple n'est terminé que lorsqu'il
n'a plus de questions et ne se
soucie plus de la vie des biens
supérieurs, ou lorsqu'il est
incapable de s'impliquer dans la
solution des questions du temps !
L'Allemand n'a rien perdu de moins
que sa tonicité/vigueur/résilience,
le sens est clair, le courage ferme,
et qui doute de la force du bras ?
Les esprits vivants agissent
partout, et non comme des
imitateurs/simulateurs - des
originaux qu'ils mettent en place.
La vraie faim des Allemands est le
désir d'une plus grande liberté de
l'esprit ; la soif et le désir de la
lumière de la vérité et de la
justice sont les ressorts principaux
pour mettre leurs mains vigoureuses
sur des œuvres qui sont toutes
encore inachevées, pour lutter pour
un but qui est encore loin de
l'humanité. Ou le fleuve devrait-il
retourner aux sources de son origine
? Les peuples devraient-ils
redevenir des fidei-commis de
famille des princes ou s'agit-il de
droits d'État et de peuples ? Une
loi supérieure prévaut/règne dans la
nature et dans l'histoire, à
laquelle aucun peuple ne peut se
soustraire/échapper, aucun ne peut
aller au-delà de son but, aucun,
cependant, ne peut perturber l'ordre
du tout et rester en arrière, que là
où sa faculté et l'esprit du langage
le poussent ! Et la réaction, ne
ramènera-t-elle pas la roue dans
l'ancienne voie ? Vains imbéciles
qui ne font que se délecter de leurs
rêves de jeunesse ! Vous pouvez
éteindre le feu qui éclate de bien
des façons, mais vous ne pouvez plus
éteindre les braises intérieures qui
ont déjà été allumées ; la réaction
même devient le moyen de la liberté,
la pression apporte le mouvement
accéléré, la haine des parties agit
plus fortement que l'amour sur les
événements du futur ; peut-être tout
ce qui est nécessaire est quelque
étincelle, et la puissance
spirituelle oppressée de la nation
entière éclate en flambeaux lumineux
de l'enthousiasme. <Nesck vox
missa reverti>, les esprits de la
vie sommeillent sous une mince
couverture, aucune action libre ne
peut de nouveau reprendre l'esprit,
esprits étrangers, humeurs et
pouvoirs terrestres travaillent
seuls ou ensemble sur la volonté
humaine, et la poussent avec un
pouvoir irrésistible à des actions
qui, selon l'ordre divin, mènent à
l'union des opposés, à la
réconciliation des parties et à la
réalisation définitive du métier ! »
|
06
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Ce sont les sentences
d'un homme qui est mort en 1854.
J'ai aussi dû penser, lorsque j'ai
rendu visite au bon Félix dans sa
petite maison une fois, que j'ai
visité l'appartement de la veuve du
maître d'école décédé il y a
quelques années, mais que j'ai
visité avec pour raisons la
personnalité hautement intéressante
de ce maître d'école de
Basse-Autriche. La veuve avait
encore une riche littérature qu'il
avait collectionnée dans sa
bibliothèque. Tout ce que
l'érudition allemande avait
rassemblé et écrit sur la langue
allemande sur les mythes et les
légendes était là pour le plonger
dans les forces du peuple allemand.
Le maître d'école solitaire n'avait
jamais eu l'occasion jusque-là
d'entrer dans la vie publique, pas
jusqu’à sa mort ; c'est seulement
après sa mort que quelqu'un a
déterré une partie de son legs. Mais
je n'ai toujours pas vu ces longs
journaux intimes que tenait le
maître d'école solitaire et dans
lesquels se trouvaient des perles de
sagesse. Je ne sais pas ce qui est
arrivé à ces journaux intimes. D'un
côté, ce maître d'école solitaire
travaillait parmi ses enfants ; mais
de l'autre, lorsqu'il sortait de
l'école, il s'immergeait - comme
beaucoup de tels humains de l'ancien
temps de l’évolution allemande -
dans ce qui vivait de telle façon
comme substance de l'être allemand.
Lorsque l'on s'éloignait à nouveau
de Vienne, on devait voir comment le
temps originel ancien et le temps
nouveau s'écoulaient ensemble. Nous
vivons à l'intérieur de ce temps
nouveau, et c'est à nous de
comprendre un peu ce temps nouveau,
de le comprendre, d'y trouver la
possibilité, dans la mesure où c'est
à nous, de participer aux grandes
tâches auxquelles l'humanité est
confrontée par ce temps.
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07
|
Ce n'est vraiment pas
une chose extérieure que toutes ces
pensées en rapport avec les
expériences dont je vous ai parlé à
mots couverts, tout de suite hier
encore en fin de notre rencontre,
aient encore traversé mon âme, parce
que c'était essentiellement aussi
hier un morceau de ce qui tombe dans
notre temps, au milieu des grandes
questions que nous devons avoir. Car
l'homme disait cela : « Le temps
d'un peuple n'est terminé que
lorsqu'il n'a plus de questions et
ne se soucie plus de la vie des
biens supérieurs, ou lorsqu'il est
incapable de s'impliquer dans la
solution des questions du temps ».
Maintes choses passaient à nous
hier, qui pouvaient stimuler nos
pensées : combien en est-il donc
encore qui ont de vraies questions
au temps, qui se soucient encore de
la vie de biens supérieurs ? Ne
l'avons-nous pas vécu hier lorsque
de bonne humeur notre Ranzenberger
apparut avec quelque chose qui
aurait pu aller au cœur, qui devait
disparaître ? Comme dans le
Symbolum, pourrait faire face au
traitement que l'on expérimente dans
le présent ce qui est désiré
anthroposophiquement. Lui, on ne l'a
pas laissé parler jusqu’à la fin.
Toutefois, on n'a pas laissé parler
jusqu’à la fin le suivant aussi, qui
n'avait pas de questions, qui
n'avait vraiment pas de questions,
qui vivait cette jeunesse sénile,
qui n'a pas de questions, et qui
devient anxieux et angoissé quand on
sait que seul peut prospérer dans le
monde actuel, derrière quoi se cache
la force, la substance du spirituel,
qui seule peut prospérer dans le
temps présent, qui a encore des
questions et prend soin des biens
supérieurs de l'humanité, qui ne
râpe/n’érode pas les idéaux de la
jeunesse dépourvus de contenu comme
une phrase abstraite et qui se
penserait grand avec elle.
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08
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Ces choses méritent
qu'on s'y attarde. Elles sont aussi
dignes d'attention que lorsque la
phrase révolutionnaire et le
philistinisme font la paire. Car la
phrase révolutionnaire et le
radicalisme sont le masque pour le
philistinisme, pour la pédanterie,
le banausisme, qui nous a
suffisamment confrontés hier encore.
Il est nécessaire à notre époque de
ne pas parler, pas même dans de
brèves phrases, des choses qui
signifient des compromis, mais de
parler d'une manière clairement
concevable - car une distinction
devrait s'inscrire dans le cœur des
humains du présent : la distinction
entre contenu et manque de contenu -
du fait que ce qui peut être
développé ici est le plus fort
opposant du manque de contenu. Car
si nous avons essayé, par
l'impulsion de l'organisme social
tri-articulé, dans l’association
avec des amis qui se sont adonnés à
cette idée et en ont senti la
substance, nous avons essayé de
mettre au monde ce qui se tient
derrière la clairvoyance
spirituelle, mais il faut aussi
souligner de l'autre côté que ce que
qui se tient derrière la réalité
spirituelle ne peut être confondu
avec la phrase du temps, aussi belle
soit cette phrase. On peut dire
aujourd'hui les mêmes phrases : à un
moment, ce sont des phrases dénuées
de sens, à un autre moment, elles
sont un contenu spirituel. Elle doit
être dedans comme réalité ; elle
n'est pas encore dedans parce que
les mots/paroles se ressemblent.
Mais tout ce qui est une phrase,
même si elle a finalement un succès
apparent à la fin, n'a pas
d'existence de réalité. Et c'est la
tâche de ceux qui sont unis dans le
mouvement anthroposophique de
reconnaître cette différence entre
la réalité spirituelle et la phrase
dénuée de sens et de contenu. Il ne
suffit pas que les gens
d'aujourd'hui disent que l'humanité
doit à nouveau faire preuve de
courage, qu'elle doit se redresser,
que de nouvelles forces doivent
rayonner de la vie spirituelle, et
que la vie spirituelle doit se
détacher de la vie de l’économie et
de la vie d'État et fonder une
autonomie de l'esprit. Il est
nécessaire de distinguer s'il y a
une substance derrière une telle
chose, ou s'il s'agit d'une phrase
non substantielle née de l'esprit de
la phrase de notre temps. Cela peut
sembler beau, mais cela dépend s'il
y a un esprit de réalité spirituelle
derrière cela ou simplement des
phrases vides. J'ai souvent dit ici
que ce n'est pas pour rien que ce
que nous appelons l'anthroposophie,
ce que nous appelons la science de
l’esprit à orientation
anthroposophique, est apparu à notre
époque. Pendant des décennies, nous
avons essayé de la cultiver pour
nous préparer à cette époque grave.
Mais nous devons aussi le comprendre
de cette manière : comme une
préparation à cette période
sérieuse. Ce temps a des
caractéristiques très particulières.
Ce temps a extérieurement la
caractéristique du matérialisme, et
la sœur du matérialisme est la
phrase. Plus l'humanité est attachée
aux choses matérielles à
l'extérieur, plus ce qu'elle dit sur
le monde extérieur devient une
phrase. Phrase et matérialisme vont
de pair. Aujourd'hui, nous ne
pouvons aller au-delà de la phrase
que par un approfondissement
spirituel. Nous pouvons en tous cas
dépasser le matérialisme seulement
par un approfondissement spirituel.
Car aussi étrange que cela puisse
paraître, ce temps de matérialisme
et de phrase est le temps où
l'esprit, avec son contenu, veut se
communiquer le plus fortement à
l'humanité à partir du monde
spirituel. Le monde vit en
contraires. L'humain n'a jamais été
aussi proche du monde spirituel
qu'aujourd'hui, même s'il est
extérieurement embourbé dans le
matérialisme. Les hommes n'ont
jamais été aussi proches du monde
spirituel, mais ils ne le remarquent
pas, ils le jugent mal. Et c'est
d'autant plus étrange quand on se
fait dire et redire que l'on ne peut
que croire ce que l'anthroposophie
apporte, ou qu'il faut l'accepter
comme autorité. En rien, cependant,
l'autorité est moins nécessaire, en
rien elle n’est moins à sa place que
chez l'anthroposophie. Car elle
parle de ce qui aujourd'hui veut
entrer dans chaque être humain, de
ce qui veut entrer par les sens,
mais qui n'est pas laissé entrer par
la mentalité matérialiste de
l'époque. Et cette anthroposophie
parle de ce qui aujourd'hui veut
s'élever de l'intérieur en toute
nature humaine, mais que les humains
ne laissent pas sortir de l'abdomen,
par le cœur, jusqu'à la tête, et
dont ils ne remarquent bien sûr
rien.
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09
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Aujourd'hui, les
humains ne veulent pas seulement
s'approcher des impressions
extérieures sensorielles, mais ces
impressions extérieures sensorielles
veulent circuler/s’écouler/fluer à
travers les sens humains ainsi
qu'elles deviennent des imaginations
dans l’être humain. Intérieurement,
l'humain est aujourd'hui prédisposé
à développer des imaginations, des
représentations picturales du monde.
Mais il déteste ça, il n'en veut
pas, il dit : c'est de la poésie, de
la fantaisie. - Il ne se rend pas
compte que la science de la nature
peut lui donner maintes bonnes
choses, mais jamais la vérité sur
l'humain, et qu'il vivrait la vérité
s'il pouvait venir à ses
imaginations. Et ce qui vit dans
l'être intérieur de l'humain est
continuellement révélé, seulement
que l'humain n'en remarque rien
d'autre que des inspirations. Jamais
auparavant les humains n'ont été
aussi tourmentés par des
inspirations qu'aujourd'hui. Car ils
se rendent compte que quelque chose
veut s'élever de leur intérieur
jusqu'au cœur et à la tête ; mais
ils le perçoivent seulement comme de
la nervosité, parce qu'ils ne
veulent pas le laisser monter, ou
ils s'engourdissent par n’importe
quoi d'autre contre ces révélations
de l'esprit.
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10
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Nous avons souvent
parlé ici de ce que l’humain, en
dehors de son corps physique, qui
peut être vu avec les yeux et saisi
avec les mains, a encore son corps
éthérique. Vous savez aussi que le
corps éthérique peut seulement être
reconnaissable par ceux qui
s'adonnent à la véritable
imagination. Mais aujourd'hui, il y
a un chemin pour vraiment saisir le
corps éthérique humain. Ce chemin
consiste à prendre l'art au sérieux
au sens de Goethe. Tout au long de
sa vie, Goethe a été convaincu que
la vérité se vit dans la saisie
artistique de la réalité, que l'art
est une « manifestation des lois
secrètes de la nature qui sans lui
ne pourraient jamais venir à
l’expression ». Notre système
scolaire, cependant, permet à une
rosée toxique de s'égoutter sur tout
ce que la science devrait appliquer
avec un esprit artistique productif.
Ce faisant, l'humanité de notre
science croit qu'elle s'approche de
la vérité en éliminant de son
contenu tout ce qui est imprégné
d'esprit artistique. Elle s’éloigne
donc par là toujours plus loin, et
non plus près, de la vraie vérité,
et en dehors de cela, la vraie
vérité est progressivement extraite
de tout ce que nous avons à
transmettre aux jeunes comme
sciences particulières/isolées. Il
est seul vrai ce que Richard Wähle
dit - dans le sens où je l'ai
expliqué - que dans ce qui sera
appelé aujourd'hui science, vivent
seulement des représentations d'un
monde fantomatique. Prenez tout ce
que l'on peut savoir à travers les
sciences de la nature : cela ne
donne à l'homme aucune
représentation de la réalité. La
nature elle-même avec son être
véritable ne vit pas dans les
représentations de science de la
nature d'aujourd'hui, et d’après la
science de la nature, les autres
sciences se sont formées. Ce qui vit
dans ces représentations n'est pas
la nature, c'est un fantôme de la
nature. L'esprit du monde s'est
vengé de l'humain actuel qui ne veut
plus croire en un monde spirituel,
de sorte que l'humanité actuelle est
tombée dans la terrible superstition
de prendre le spectre/fantôme de la
science de la nature comme science
réelle. Aujourd'hui, ceux qui se
disent monistes, éduqués selon la
science de la nature, sont des
croyants en des fantômes. Et par
quoi ces fantômes du monde
pourraient-ils devenir réalité ?
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11
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Cela pourrait se
passer en ce qu’on développe en
soi-même, en toute gravité, le sens
artistique que Goethe voulait
inculquer à sa nation, si l'on
pouvait absorber/accueillir ce qui
fait revivre dans une capacité
productive de contemplation - Goethe
l'appelait « force contemplative de
jugement » - si l'on pouvait
dissoudre le spectral/fantomatique
du regard de la nature dans la
puissance créatrice productive de
l'esprit. Au milieu du siècle
dernier, ce pouvoir créatif de
l'esprit a été traité dans la vie
allemande de l’esprit ainsi que dans
mon conte dans l’un des
drames-mystères, le fantasme/la
fantaisie de l'homme sauvage qui
aborde ce fantasme/cette fantaisie.
Ainsi aujourd'hui, nous vivons avec
nos représentations en tant
qu'humains dans un monde
fantomatique, nous sommes
superstitieux sans le savoir, nous
nous moquons des superstitions
d’autres, et nous sommes trois fois
plus empêtrés dans cette
superstition que ceux que nous
moquons en tant que gens
superstitieux.
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12
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Le corps éthérique de
l'humain n'est pas construit selon
ce que l'on connait comme les lois
de la nature, mais selon des lois
artistiques. Personne ne le saisit,
ni en lui-même ni chez les autres,
s'il n'a pas l'esprit artistique en
lui. Et le manque d'esprit
artistique dans le présent est ce
qui intervient de façon si
dévastatrice, si écrasante, si
destructive dans les visions du
monde du présent. Et en dehors de
son corps éthérique, cela nous le
savons, l'humain porte encore en lui
le corps astral. Ce corps astral
revêt une importance particulière
dans le présent.
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13
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Mes chers amis, je ne
connais aucun événement plus
émouvant pour l’évolution du monde
que le fait que les décisions les
plus importantes sur cette
catastrophe mondiale aient été
prises un samedi, le 1er août
1914 à Berlin, en fin d'après-midi,
même dans la nuit. Pour ceux qui
comprennent les lois fondamentales
de la vie humaine du point de vue de
l'anthroposophie, beaucoup de choses
sont évidentes pour eux devant
lesquelles d'autres humains se
lèvent et se moquent des
superstitions des autres, car ils
sont trois fois plus superstitieux
que ceux dont ils se moquent. Car
ces gens ne veulent rien savoir des
lois plus profondes qui régissent la
vie dans le monde. Ils croient que
la gravité règne, que les forces
atomiques règnent. Mais ils ne
savent pas que l'histoire du monde
est dominée par des lois profondes,
dont les apparences extérieures ne
sont que des expressions
symptomatiques, que d'époque en
époque les humains doivent se
déplacer dans des sphères toujours
différentes et doivent vivre de
manières toujours différentes. Et
c'est ainsi qu'aujourd'hui nous en
sommes arrivés au point où nous
devons considérer les relations de
l'humain avec le monde spirituel,
parce que ce n'est que parce que
nous sommes les plus proches du
monde spirituel de tous les temps du
développement de l'humanité, que
nous ne le remarquons pas au début,
que nous sommes arrivés au point où
nous devons considérer les relations
de l'humain avec le monde spirituel.
Oh, les anciens humains n'avaient
pas à en tenir compte ; leur pauvre
cerveau leur donnait encore la
mobilité nécessaire pour obtenir les
révélations spirituelles dont ils
avaient besoin. Mais ces révélations
sont devenues, avec le temps, des
schémas et des phrases vides de
sens. Et ce qu'on appelle
aujourd'hui le christianisme n'est
souvent rien d'autre qu'une somme de
schémas vides et de phrases vides,
non remplies d'esprit. Mais
l'humanité déteste l'esprit réel,
elle se trouve encore et encore dans
la tendance à la commodité, dans ce
qu'on appelle le christianisme
depuis des siècles et des
millénaires, à repousser le Christ
de nouveau et de nouveau. Il est
toujours dit : si on vient parmi les
ouvriers d'aujourd'hui et leur parle
du christianisme, ils ne veulent pas
l'entendre. -Je peux seulement
toujours dire : je le crois. Car en
parlant comme vous parliez
aujourd'hui, ainsi vous avez parlé,
ainsi vous avez réfléchi pendant des
siècles et des millénaires, et
maintenant vous voulez guérir les
humains à qui vous avez parlé ainsi,
avec la même chose que ce qui a
apporté la misère du temps et dont
vous avez prouvé qu'il n'a rien à
espérer.
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14
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L'humain
d'aujourd'hui est contraint de
prendre au sérieux ses relations
avec le monde spirituel, de se
sentir lui-même de sorte qu'il soit
vraiment non seulement dans le monde
physique, mais aussi dans un monde
spirituel. Et avant de ne pas
prendre cette attitude au sérieux,
il faudra que le sang et le sang
continuent à couler sur la pauvre
Europe. Car les humains haïssent la
vérité, et la haine se transforme
très souvent en crainte ; c'est
pourquoi les humains du présent ont
peur de la vérité. Aujourd'hui,
c’est ainsi nous ne pouvons pas du
tout venir à la vérité lorsque nous
prenons nos décisions. Je vais vous
dire quelque chose
d'extraordinairement paradoxal, mais
je le dis seulement pour la raison
qu'il est nécessaire que ces choses
soient exprimées dans notre si grave
époque, car aujourd'hui l'humain a
besoin d'une véritable connaissance
de soi, et non d'une connaissance de
soi en forme de phrase : l'humain ne
peut prendre des décisions
fructueuses aujourd'hui s'il pense
de par tout le jour sur ces
décisions. Aujourd'hui, l'humain est
proche du monde spirituel. Quand il
est dans son corps physique, alors
il est séparé du monde spirituel ;
là, il voit à travers ses yeux
physiques, entend à travers ses
oreilles physiques, sent avec son
sens physique du toucher. De
l'endormissement au réveil,
cependant, il est dans le monde
spirituel, là il vit la vie qui lui
reste pour grande part encore
inconsciemment aujourd'hui, et qui
joue dans la vie de jour avec ses
impulsions. Mais pour l'homme
d'aujourd'hui, c’est ainsi qu'il ne
peut pas prendre des décisions
fructueuses quand il veut
prendre/saisir ces décisions du
matin au soir, mais il doit les
avoir vécues prophétiquement dans la
nuit précédente. Ce n'était pas
ainsi dans le passé quand les
humains avaient encore des
révélations spirituelles par leurs
cerveaux différents. Aujourd'hui, le
cerveau de l’humain s'est asséché,
et parle même sénilement dans sa
jeunesse. Car l'humain doit savoir
que lorsqu'il se réveille le matin,
comme prophète intérieur, il a déjà
préparé les décisions qu'il doit
prendre pendant la journée. Seul est
d’une fertilité réelle ce qu'il a
fini quand il se réveille le matin.
Tout le reste conduira de plus en
plus dans le besoin et la misère,
qui vit dans la superstition que
pendant la journée, quand on est
dans le corps physique, on doit
venir à ses propres décisions.
L'humain devrait en tenir compte.
Car aujourd'hui nous vivons dans le
temps où il devrait rendre réelles
ses relations avec le monde
spirituel. C'est pourquoi il est si
choquant que les décisions sur les
événements qui ont marqué le début
de la catastrophe mondiale pour
l'Allemagne n'aient pas été
préparées par ce que les
personnalités correspondantes
auraient pu vivre la nuit
précédente, mais aient été prises
sous les impressions immédiates du
samedi, à partir de la raison du
jour, jusque tard le soir. J'ai
souvent dit à des amis, lorsque
cette guerre a éclaté, qu'il ne sera
pas possible de parler de cette
guerre de la même façon que des
autres guerres qui se sont déroulées
dans l'histoire. Sur ces autres
guerres ; on peut parler de telle
sorte que l'on rassemble les
documents des archives et juge alors
la chose. Par contre, sur cette
guerre et son origine, il ne sera
pas possible de parler ainsi. Car au
moment où cet orage a éclaté, tous
les démons/diables étaient en
liberté et se cherchaient les portes
aux humains confus. Et on pourra
prouver que sur les quarante à
cinquante personnes impliquées dans
les événements qui ont mené à la
guerre en juillet 1914, un grand
nombre n'avaient pas le plein usage
de leur conscience lorsqu'elles ont
pris ces décisions fatidiques dans
le cours de la journée. Mais c'est
le moment où la conscience est
silencieuse pendant la journée, et
où les hommes ne dorment pas, où les
démons hostiles aux hommes jouent
dans la conscience humaine. Nous
avons donc à faire avec
l'implication de causes spirituelles
dans la catastrophe de la guerre
mondiale, et celui qui voit à
travers les lois du monde peut
reconnaître, comment par une telle
circonstance les décisions les plus
importantes sont prises que la
catastrophe vient des événements du
jour. On trouvera donc de moins en
moins la possibilité de sortir du
besoin et de la misère si les
humains ne s'efforcent pas de rendre
réelles leurs relations avec le
monde spirituel, c'est-à-dire de
prendre au sérieux leurs relations
avec le monde spirituel dans les
faits qui se passent à l’intérieur.
À quoi cela aide-t-il quand vous
êtes encore un si bon mystique,
quand vous vous asseyez une
demi-journée ou parfois toute la
journée, et vous vous approfondissez
intérieurement et essayez tout ce
qui est possible pour provoquer
confort et plaisir intérieurs - à
quoi cela aide-t-il si l'esprit ne
prend pas vie/devient pas vivant en
vous, par lequel vous créez des
relations vivantes entre vous et le
monde spirituel réel et ses lois,
dont l'expression est alors les
destinées dans lesquelles nous
sommes attelés ?
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15
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Tout ce qui s'exprime
dans ces mots était l'une des
raisons pour lesquelles les paroles
d'Ennemoser lues auparavant avaient
stimulé en moi des pensées
particulières. Car c'était ainsi, au
milieu, la vie spirituelle allemande
entre l'Est et l'Ouest.
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Ennemoser lui-même
utilise ces mots, il dit : « Le vent
souffle de l'Est et de l'Ouest », il
indique donc d'abord sur un rapport
particulier à l'Orient et à
l'Occident, auquel j'ai récemment
fait référence dans une conférence
publique. Il indique sur cela comme
un humain de l'ancien temps allemand
et montre que dans les temps
anciens, l'esprit allemand était
encore pendant à l'esprit du monde,
et que l'esprit allemand était en
fait appelé à voir un peu à travers
les grands pendants mondiaux/des
mondes/universels. Oh oui, cela vous
va déjà profondément au cœur, quand
on lit, dans notre temps actuel, une
telle phrase, écrite il y a plus
d'un demi-siècle : « L'Allemagne
accomplira sa vocation ou périra de
la manière la plus cuisante et avec
elle la culture européenne ». On
sent alors que d'autres ont déjà
pensé dans des temps écoulés ce qui
a déjà été dit ici et à d’autres
endroits, à vous et à d'autres gens.
Car, au fond, beaucoup était une
paraphrase des mots : soit
l'Allemagne remplira sa vocation, ou
périra, et avec elle la culture
européenne. - Cette Allemagne doit à
nouveau se poser des questions, elle
doit retrouver le lien avec la vie
des biens supérieurs. Car cela reste
et plane au-dessus de nous comme une
question : pouvons-nous encore avoir
des questions d'une signification
plus profonde ? Pouvons-nous encore
nous soucier de la vie des biens
supérieurs ? La question se tient à
être ou ne pas être. Si nous nous
soucions des biens supérieurs, nous
pouvons encore poser des questions
au monde spirituel, alors nous
trouverons le chemin depuis l'Europe
centrale afin de ne pas laisser
périr la culture mondiale. Si,
d'autre part, nous continuons notre
chemin à travers une jeunesse sénile
et une phrase philistine qui se
masque comme révolutionnaire, alors
nous entrons dans la barbarie. Si
l'humain en Allemagne se comprend
lui-même à se trans spiritualiser,
alors il est la bénédiction du monde
; ne le comprend-il pas, alors il
est la malédiction du monde.
Aujourd'hui, les choses sont telles
qu'entre droite et gauche, comme sur
le tranchant d'un rasoir, va la voie
qui mènera à la guérison des humains
dans l'avenir, et que l’humain qui
veut reconnaître les choses dans
leur réalité n’a pas la permission
de tenir la commodité, de choisir
des chemins confortables.
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Souvenez-vous que
j’ai présenté à nos amis depuis
longtemps, mais qu'a toutefois été
compté, à été clairement compté avec
des impulsions historiques
généreuses, mais dans un sens, qui
justement tout de suite était à ces
endroits seulement de salut, où il a
vécu les impulsions égoïstes de
peuple ainsi que leurs porteurs les
ont considérés comme généralement
humaines. Le monde anglo-américain a
ses initiés, il a ses initiés, il a
ces humains qui apprécient savoir
les forces spirituelles. Ici, on
pouvait prêcher et prêcher des
forces spirituelles, et les trois
fois superstitieux vous tenaient
vous-même pour un superstitieux.
C'est pourquoi les trois fois
superstitieux sont devenus les
victimes de l'Ouest anglo-américain,
qui voyait à travers des choses.
Dans les années 80 du XIXe siècle,
cet Ouest anglo-américain parlait au
public, peut-être même avant - je ne
le sais que jusqu'à cette époque –
de ce qu'il tenait tout de suite
pour approprié/adapté à
l’intellectuel, à la constitution
d’âme de ce public. Mais il a parlé
à partir des loges de son initiation
de telle sorte qu'il a dit : la
guerre mondiale viendra - c'était un
dogme spirituel-scientifique/de
science de l’esprit chez la
population anglophone - et il peut
seulement avoir le but qu'en Europe
de l'Est des expériences socialistes
que nous ne voulons pas pour l'Ouest
et qu’aussi nous ne pouvons vouloir.
- Je ne vous raconte aucun conte,
mais je vous raconte ce qui a été
dit dans la population anglophone
dans les années 80 du XIXe siècle
par des gens qui se tenaient en
pendant à ceux qui savaient de ces
choses. Mais ces choses n'ont pas
été prises ici pour ce qu'elles
sont, à savoir comme des
reconnaissances (NDT Au sens
militaire) d'une véritable réalité.
Et ainsi, ce que les autres savaient
éclata sur nous, ce que les autres
savaient qui à cause de cela n'ont
jamais pu tirer le plus court,
justement pour la raison qu'ils
savaient. Et dans ces loges
mystérieuses elles-mêmes, quel genre
de gens y avait-il ? Il y avait des
gens qui avaient des ramifications
dans toutes ces régions dont il
s’agissait pour cette élaboration.
Qu’on étudie seulement une fois ce
qui s’est passé aux différents
points, par exemple dans la
péninsule balkanique, depuis des
décennies, et qu’on essaye de
reconnaître le pendant. Dans les
conférences que j'ai données à
divers endroits pendant la guerre,
j'ai indiqué maints symptômes en
cette relation. Tout a été conçu
pour que les expériences socialistes
de l'Est puissent venir par la
guerre mondiale et inonder l'Europe
centrale. Dans les loges des
initiés, ces gens disaient : Nous,
dans l’Ouest, nous préparons tout
afin qu'à l'avenir, avec tous les
moyens qu’on peut gagner du monde
spirituel - mais peut gagnés
illégalement - nous puissions
obtenir de ceux qui peuvent devenir
leurs dirigeants, des individus sur
une base ploutocratique, afin de
renforcer l'honneur national.
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Cela a été préparé
par l'Ouest. Là-dedans étaient
fichés des esprits ahrimaniens, et
dans ce monde sont à rechercher ces
personnalités qui peuvent attendre,
qui préparent leurs actions non pas
par des années, mais par des
décennies, quand celles-ci sont les
actions des grandes politiques. Dans
ces régions anglophones, ne règne
pas de discipline militariste, comme
elle est familière en Europe
centrale, mais là règne une
discipline spirituelle, mais au plus
haut degré. Elle est si forte
qu'elle peut faire des hommes comme
Asquith et Grey, qui sont au fond
des lièvres innocents, ses
marionnettes, ses pantins. Grey
n'est vraiment pas un humain
coupable, mais ce qu'un collègue
ministériel a dit à son sujet il y a
longtemps sera vrai : il est un
humain qui fait toujours une
impression concentrée parce qu'elle
n'a jamais fait une pensée en
propre. - Mais on se recherche de
tels humains quand on veut avoir les
marionnettes correctes pour le
théâtre mondial. Les choses étaient
bien amorcées et bien préparées.
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Mais aujourd'hui,
c'est ainsi que l'humain ne doit pas
seulement considérer ce qui le relie
au monde spirituel, qui lui est si
proche, mais qu'il doit aussi savoir
que ce sont de grandes lois du monde
qui prévalent/règnent dans le
devenir du monde, dans lesquelles
l'humanité est empêtrée avec sa
destinée, et qui peuvent aussi être
expérimentées par une science
spirituelle. On doit seulement être
dans la situation, enfin se
débarrasser de cette stupidité qu'on
appelle aujourd'hui l'histoire ;
parce que cette histoire
d'aujourd'hui est une stupidité.
Elle croit que ce qui suit est
toujours déterminé par ce qui
précède. Mais une telle vue, c'est
comme si vous aviez une mer devant
vous et que vous en disiez : Là des
vagues sont rincées/??? ; chaque
vague suivante est causée par la
précédente ; la cinquième vient de
la quatrième, la quatrième de la
troisième, la troisième de la
deuxième, la deuxième de la
première. Mais en réalité, les
choses sont telles que les forces
qui agissent sous la surface de
l'eau font que les vagues
individuelles se déchaînent. De la
même manière que quelqu'un regarde
la mer aujourd'hui, les humains
regardent l'histoire aujourd'hui, et
ils en sont encore fiers de faire
cette histoire pragmatique ou
causale de cette manière, et de
placer ces fantômes devant des
humains qui se comportent de nouveau
de manière superstitieuse et
prennent cette stupidité de
l'histoire causale comme réalité.
Mais qui sait comment les choses se
comportent en vérité, comment les
forces agissent d'en bas, comment
chaque événement particulier sera
poussé à la surface, doit se dire :
Avant qu’on obtienne de sortir cette
stupidité, qu'on appelle aujourd'hui
l'histoire, des âmes tranquilles et
des façons de voir des humains, il
ne peut entrer de salut dans le
devenir humain et dans l’évolution
de l’humanité. Ce sont des pensées
sérieuses qui devraient aujourd'hui
remplir ceux qui sont vraiment
capables de le prendre au sérieux
avec ce qui se joue dans notre temps
aujourd'hui à travers de tels signes
de feu.
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Oh, cela pourrait
douloureusement vous tirer à travers
l’âme quand on tente de ramener
l'humanité à la raison en lui posant
des questions concrètes. C'est ainsi
que j'ai dû penser dans les années
80 du siècle dernier : oh, nous
avons une physique qui exerce ses
effets dévastateurs sur toute la
vision du monde avec sa théorie
atomique absurde, et qui croit au
fantôme du monde extérieur dont j'ai
parlé précédemment. Comment peut-on,
pensais-je ainsi, enseigner à
nouveau à ce monde que c'est un
fantôme ? Et je me suis dit : si
l'on faisait prendre conscience au
monde que ce qui pénètre dans nos
yeux en tant que couleur et lumière
n'est pas seulement la quantité,
comme la physique d'aujourd'hui avec
sa stupidité atomique, mais aussi la
qualité au sens de Goethe, alors on
pourrait amener les humains d’un
coin à la conscience de soi dans
cette relation. - Et je voulais
rendre compréhensible aux gens que
la théorie des couleurs de Goethe
n'est pas du dilettantisme, mais la
réalité comparée à la stupidité
physique atomiste d'aujourd'hui.
Mais le temps n'était quand même pas
encore venu. L'esprit de l'Allemagne
se pliait encore sous la théorie de
couleur newtonienne anglaise, qui
est tout aussi adaptée à l'esprit
anglo-américain que la théorie des
couleurs de Goethe l'est à l'esprit
allemand. Si nous avions trouvé la
possibilité d'absorber ce dont nous
avons besoin, qui sait ce qui serait
arrivé ! Mais nous n'aurions pas dû
l'essayer sur le chemin du confort,
mais sur celui de la prise au
sérieux de l'esprit. Et alors : la
doctrine de Goethe sur la
métamorphose était déjà cette
doctrine du pendant de l'humain avec
le reste du monde vivant. Cette
doctrine de la métamorphose aurait
dû être aménagée. Mais que s'est-il
passé ? On en parlait, mais ceux qui
en parlaient n'avaient aucun
pressentiment des rapports réels :
ce sont des phrases, ce qui était
dit. On ne distinguait pas les
phrases de ce qui avait de la
substance. Et ainsi on prit le
darwinisme anglo-américain à la
place de la théorie de la
métamorphose de Goethe.
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21
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Ce sont les faits
isolés dans des domaines concrets,
auxquels on peut voir ce contre quoi
nous avons péché dans les faits
individuels, et ce qui, par exemple,
devrait arriver à de tels faits
isolés. Aujourd'hui le temps est
grave, et il est nécessaire que nous
nous rappelions des grandes
impulsions de l'esprit d'Europe
centrale qui a donné la signature à
l'époque du tournant des XVIIIe et
XIXe siècles. Si nous pouvons de
nouveau rappeler les forces qui ont
régné à cette époque, alors de
l’espoir pourrait être disponible
que nous viennent de nouveau des
questions et que nous trouvons de
nouveau des objectifs et un accès
aux forces spirituelles du monde.
Car c’est parler comme pour notre
époque, ce qu'Ennemoser a inscrit il
y a plus d'un demi-siècle : « La
décision approche, le temps presse,
il souffle le vent d'Est et d'Ouest,
une tempête peut se déchaîner ».
Aujourd'hui, on peut le sentir. « Le
tronc de la vieille politique repose
sur des racines
paresseuses/pourries, le calcul des
diplomates aimerait volontiers être
brisé, leur art est devenu une
artificialité biaisée que personne
ne comprend. Peut-on détacher les
figues des chardons, des raisins des
épines ? » Et je demande : peut-on
faire des révolutions avec des
Philistins qui se comportent
radicalement ? Peut-on émanciper
l'esprit avec une jeunesse sénile et
le placer sur soi-même ? Nous avons
besoin d'une véritable substance
spirituelle, pas d'une substance qui
se comporte purement comme une
phrase, radicalement. Nous avons
vraiment besoin de jeunesse qui peut
s'enthousiasmer pour tout ce pour
quoi pourrait s’enthousiasmer la
jeunesse, mais pas une jeunesse qui
bavarde des phrases séniles et a des
programmes sur tout et qui confond
ces phrases et programmes avec un
contenu spirituel. On aimerait qu'un
rayon de force de l’esprit s'enfonce
dans les cœurs afin qu'il prépare
les humains à différencier entre des
phrases dépourvues de pensées et un
contenu substantiel. Mais lorsque du
contenu substantiel vient aux gens,
alors ils disent qu'ils ne
comprennent pas cela, cela ne leur
est pas entièrement clair. Et quand,
dans une quelque chose, vit quelque
peu l'attitude/la mentalité : tu
dois former tes phrases comme c’est
approprié à la vérité - et ce n'est
pas toujours commode qu'elle
s'intègre dans chaque phrase bon
marché -, alors les gens disent : on
écrit des phrases sinueuses. Combien
de fois ai-je dit : quiconque prend
la vérité au sérieux doit écrire
maintes phrases de telle sorte que
dans la version/saisie de l'une, il
s’occupe avec la phrase suivante, et
qu'il place ce qui est dit dans une
phrase dans sa lumière correcte avec
la suivante. Quand on prend cela au
sérieux, alors on arrive déjà à
cette attitude/mentalité que
l'anthroposophie est capable de
comprendre au plus profond
d'elle-même, et surtout on arrive au
discernement, au vrai discernement.
Les humains d'aujourd'hui
peuvent-ils encore distinguer en
réalité les choses qui sont, par
exemple, émergence et déclin ? Ils
ne le peuvent pas. Et là, à cette
capacité/ce patrimoine de
discernement, les grandes questions
que nous avons à nous poser doivent
se poser. Nous devons nous demander
ce que Goethe a voulu pour la
recherche de la nature. La théorie
de la couleur de Goethe était-elle
une lumière matinale pour
reconnaître l'essence de la couleur
plus profondément que la physique le
peut, ou voulons-nous en faire un
coucher de soleil qui témoigne du
fait que le soleil de la culture de
Goethe s'est déjà couché pour nous ?
La métamorphose de Goethe était-elle
une lumière matinale ou voulons-nous
en faire une loi darwinienne qui
laisse se coucher le soleil de la
culture goethéenne ? Ces choses
doivent être réfléchies aujourd'hui,
doivent être ressenties. Sans cela,
ça ne peut aller plus loin.
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Prenez les
expériences des dernières semaines :
vous pouvez, en même temps, être
plein d'espoir, vous pouvez, en même
temps, être désespéré. Nous avons
commencé ici à travailler dans
l'esprit de la Fédération pour la
tri-articulation de l'organisme
social. Nous avons commencé ainsi
que nous ne nous sommes pas
inquiétés d'une certaine
strate/couche de l'humanité, nous
avons parlé à cette humanité qui
constitue les larges masses, et nous
avions trouvé, personne ne peut le
nier, à comprendre les âmes des
larges masses. Pendant la guerre,
j'ai prononcé la parole en guise de
rappel : Pendant la guerre, nous
avons été condamnés à avoir des
racines saines du peuple, et de ces
racines du peuple se sont
développées des individualités
isolées, qui furent les grands
Allemands ; mais ce qu'était la
classe/couche moyenne, c’était ce
qui pouvait remplir de doutes, ce
qui pouvait si facilement marcher
sur le chemin du confort en ce qui
concerne la vérité et la formation.
–Et là nous vint dans notre
mouvement de la tri-articulation ce
qui est passé des racines du peuple
dans un spectacle plutôt alarmant :
les chefs de parti. Et les chefs de
parti, qui n'appartiennent plus au
peuple, ils placent aujourd'hui le
peuple devant le choix : soit de
rester synthétiquement raisonnable
et d'écouter ce qui est vraiment
fondé sur des fondements spirituels,
mais ce qui peut être envisagé d'une
manière synthétiquement raisonnable
par le bon sens/la raison analytique
humaine, comment tout ce qui repose
sur des fondements spirituels peut
être envisagé par le bon sens/la
raison analytique, si seulement on
veut, soit suivre les dirigeants et
mener progressivement l'Europe au
destin des dix à douze millions de
personnes qui ont péri pendant la
catastrophe de la guerre et des tant
d'autres millions qui ont été
frappés à devenir estropié, et
amener à la mort ou laisser mourir
de faim dix à douze millions
supplémentaires. Ce choix est posé
aujourd'hui. Et celui qui ne peut
pas avancer à ces pensées ne peut
pas rassembler ses pensées jusqu'à
la force qui est nécessaire pour le
sérieux du temps.
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Conseil de culture plutôt que
chauvinisme. -
Il y a quelques semaines, nous nous
sommes attaqués à ce qui - peut-être
pas décrit avec un mot intelligent -
devrait devenir le Conseil de
culture. Cela fait trois semaines
que nous pataugeons autour de la
chose, et elle n'a pas été mise en
branle. Il fallait opter pour la
chose comme elle a été opté, car là
aussi nous devions faire appel aux
instincts sains qui sont encore
restés dans le retour général à
l’état sauvage. Ce qui a été dit de
ce point de vue n'a besoin d'être ni
national-chauviniste, ni avoir la
pointe hostile envers un autre
peuple. Les Anglais eux-mêmes savent
très bien qu'en tant qu'Anglais
individuels, ils sont alors autre
chose qu'un peuple. ~ L'homme que
j'ai déjà souvent cité, qui est l'un
des plus fins observateurs de l'art,
a une fois dit un beau mot en ce
qu’il a dit à peu près ce qui suit :
oh, là nous faisons de l'histoire.
Là on examine comment les événements
se sont réellement développés et ont
résulté les uns des autres et
comment les peuples entrent en
guerre. Mais tout ce qui a été écrit
là est seulement pour louer celui
dont nous avons besoin et pour
condamner ou clabauder l'autre,
selon nos points de vue subjectifs.
Et c’est vrai que lorsque les
peuples entreprennent des guerres,
ils conduisent partout la guerre
comme les sauvages, et ne demandent
pas après les raisons. Herman Grimm
pense qu'à l’instant où les humains
entreprennent des guerres, ils
deviennent des sauvages. Les
humains, lorsqu'ils deviennent un
État, une nation, ne deviennent pas
un supérieur, mais ils deviennent un
inférieur. C'est le grand malheur de
notre temps que l'on valorise l’État
ou l’appartenance commune plus haut
que l'être humain individuel. Mais
les humains sont tellement empêtrés
aujourd'hui dans la plus haute
estime des communautés que de
l'individu qu'ils se sentent tout à
fait à l'aise d'être déshumanisés,
d'être un modèle/un gabarit de
l'État. Là il est, naturellement,
difficile de créer/former quelque
chose comme ce qui peut vraiment
émanciper la vie de l’esprit.
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24
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Mais à notre époque,
l'humanité, malgré son matérialisme,
est plus proche de l'esprit qu'on ne
le croit. En nous règnent
inspirations et imaginations. Ce
n'est qu'en raison de notre manque
d'imagination productive que nous
transformons l'imagination en toutes
sortes d'images fantomatiques des
connexions/pendants du monde avec
lesquelles nous calomnions/dénigrons
les véritables connexions/pendants
du monde. Quand on dit à quelqu'un :
l'Europe tient ensemble ainsi et
ainsi - comme je l'ai fait quelques
années avant le début de cette
guerre dans le cycle de conférences
de Kristiania - quand on regarde le
monde ainsi qu’on juge avec
psychologie intérieure, avec vision
intérieure, alors les rêveurs le
voient/regardent comme une
superstition, et si on va à le
transposer en pratique, alors ces
mêmes humains le tiennent pour
utopie ou idéologie. Mais il s’agit
que l’on voie clairement dans ces
choses aujourd'hui. Dans leur sens,
les membres du monde anglo-américain
ont vu clairement, et nous avons vu
terne. - Et les inspirations se
transforment aussi en émotions
sauvages animales qui veulent se
vivre dans le sang. Regardez vers le
sang qui coule aujourd'hui, regardez
quand les humains sont mis contre le
mur et fusillés : ce sont les
inspirations qui veulent venir aux
humains avec la bonne volonté du
monde spirituel, qui est/sera
détesté/haï par les humains, et qui
se transforme de ce fait en émotions
sauvages, en instincts/pulsions
animales. Car quand l'humain ne veut
pas laisser venir à lui ce qui lui
vient du monde spirituel comme
inspiration, alors cela se
transforme en émotions sauvages, en
instincts animaux/pulsions animales.
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Ceux qui sont depuis
des décennies avec la science de
l’esprit à orientation
anthroposophique devraient réfléchir
à cela. Ils devraient réfléchir que
la science de l’esprit à orientation
anthroposophique n'est pas seulement
là pour recueillir/collectionner un
savoir. Que vous sachiez finalement
une quelque chose du corps astral et
du corps éthérique et du Je,
purement à la mesure de pensées, ou
que vous copiez un livre de cuisine
et juxtaposiez ce qui est écrit dans
le livre de cuisine dans vos
pensées, cela n'a pas d'importance ;
l'un n'est pas plus précieux que
l'autre. La science spirituelle à
orientation anthroposophique doit
passer comme connaissance dans l'âme
humaine, mais cette connaissance ne
doit pas être confondue avec le
sentiment mystique émoussé, obtus.
Ennemoser l’a déjà aussi dit à juste
titre dans cet essai, ce qui est à
venir là, car il dit : « De même que
la liberté doit se mouvoir dans les
lois, dans la justice, de même la
religion doit devenir une vérité
éclairée à la lumière de la science
». Mais les humains ne veulent
actuellement pas éclairer le
sentiment religieux avec de la
science anthroposophique, mais ils
aimeraient avoir ponctuellement une
divinité abstraite dans le sentiment
mystique. Et avant tout, ils ne
veulent pas que l'art devienne une
infirmière/soignante de la beauté
spirituelle aux matériaux
naturels/substances naturelles.
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Mais c'est ce que
l'anthroposophie doit vouloir : elle
ne doit pas seulement donner un
savoir; toutefois un savoir, mais un
tel qui peut devenir une
illumination intérieure, qui inspire
notre patrimoine de discernement. Si
elle peut cela, alors nous est
beaucoup servi en Europe du centre.
Car nous devons pouvoir regarder
vers l'Ouest et l'Est avec un regard
contemplant, connaissant le monde. À
l’Ouest, nous devons volontiers
pouvoir différencier entre ce qui,
émergeant nous est hostile, et ce
qui, hostile, est seulement
déclinant. Ici aussi, je me souviens
de mon temps de garçon, quand
j'étais dans la région où on a les
montagnes de Styrie, comme chaque
semaine deux fois j'avais devant
moi, dans le train, ce comte
Chambord qui habitait au château
Frohsdorf, sur le visage duquel se
trouvait la plus ancienne
catholicité, la plus ancienne
éducation jésuite ultramontaine, et
en même temps ce qui était le reflet
de « L'État c'est moi » français.
C'était encore la vérité. Tout le
reste/l’autre n'est plus vérité. La
France aimerait-elle tant déployer
son pouvoir aujourd'hui, elle est en
déclin, tout comme l'élément
anglo-américain est en émergence.
Mais ces choses doivent être
évaluées correctement. Nous devrons
les contempler de telle sorte que
nous puissions nous féconder avec
les lois de la vie de l’esprit que
nous puissions transformer les
pensées en volonté et trouver
courage pour nous mettre réellement
dans le présent avec l'action, qui
exige de nous tant de sérieux et de
sens/plénitude de signification.
Nous devons toujours renouveler les
tentatives et faire les tentatives
toujours de nouveau et de nouveau,
de frapper à la porte de nos
contemporains : Voulez-vous une vie
libre de l’esprit, voulez-vous un
sol sur lequel la vie libre de
l’esprit peut se développer ? Car
ces tentatives doivent toujours être
faites. Quand nous voulons laisser
couler/affluer quelque chose de
vérité et de sagesse dans
l'humanité, alors nous devons faire
la preuve si les humains veulent
l'accepter ou non ; cela peut très
bien nuire à la chose que les
humains ne veulent pas l'accepter.
C'est pourquoi je vous demande de ne
pas vous allonger sur un lit de
paresseux en ce que vous vous disiez
après la phrase d'Ennemoser : «
L'Allemagne accomplira sa
profession/vocation, ou périra de la
manière la plus cuisante et avec
elle la culture européenne ». Ainsi
les paroles ne sont pas à prendre,
mais vous devez vous dire que
l'Allemagne accomplira sa vocation
si se trouvent des humains qui ont
assez de force de raviver l'esprit
allemand en eux, non chauvin, non
national, comme un morceau de
l'esprit du monde, dans ce sens où
nous devons travailler entre l'Est
et l'Ouest. Et si le monde rejette
ce qui peut venir d'Europe centrale,
alors le moment devrait être venu
pour nous où ceux qui, depuis des
décennies, se sont familiarisés à la
science de l’esprit d’orientation
anthroposophique, non seulement avec
leur tête, mais avec leur cœur et
tout leur courage de sacrifice, se
souviennent et disent : Nous sommes
là ! Et que nous soyons là pour
soigner l'Esprit ne doit pas être un
mensonge de l'âme, mais doit se
déployer comme la vérité de l'âme !
- Et si les autres sont prêts à
accepter l'appel à la vérité qui
peut venir de la science de l’esprit
à orientation anthroposophique,
alors, si cette compréhension se
produit, alors ce qui était prévu
comme la Société anthroposophique
pourrait devenir ce qu'elle était
destinée à être. Aujourd'hui,
l'appel à l'émancipation de la vie
spirituelle s'adresse à toutes les
personnes de bonne volonté. Mais ces
humains qui ont prétendu le saisir
du point de vue de l'esprit
devraient se donner la vérité et
dire librement : "Et si les autres
délaissent la voie de l'esprit,
s’ils n'ont pas le courage pour
cela, nous voulons nous engager pour
cela. Nous avons le courage pour
cela. Nous voulons que l'esprit ne
soit pas un phrasé pour nous, nous
voulons qu'il palpite comme une
réalité dans notre sang, nous
voulons dire ce qui a à se passer
pour l'esprit.
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