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Institut pour une triarticulation sociale
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Collection: 110 - ECONOMIE ET PLAN SCOLAIRE
Quelles facultés doivent-elles être développées ? Welche Fähigkeiten müssen heute entwickelt werden ?

 

 
Les références Rudolf Steiner Oeuvres complètes : 296 058-065 (xml) 11/08/1919
Original
Traducteur: R Burlotte Editeur:

La tête humaine n'est pas seulement ronde parce qu'elle doit ressembler à un chou, mais bien parce qu'elle est la reproduction d'un corps céleste. Toute la nature est imagée, et nous devons savoir pénétrer dans ces images, de sorte que puisse rayonner dans nos cœurs, dans nos âmes et aussi dans nos têtes, bien que ce soit le plus difficile, ce qui peut être insufflé à l'homme lorsqu'il saisit des images. Dans l'organisme social, nous devons parler de certaines choses en images. Et il faudra croire ces choses. Alors seulement nous verrons surgir des scientifiques qui sauront parler de l'insertion concrète des marchandises dans l'organisme social; car la marchandise que l'on produit correspond au besoin des hommes. Aucun concept abstrait ne saurait saisir la valeur sociale de ce besoin. Seul le peut le cœur humain qui s'est trempé dans cette pensée imagée. Autrement il ne peut y avoir de socialisme. Vous pouvez placer dans l'organisme social tous ceux qui savent déterminer les besoins; si vous ne faites pas, en même temps, pénétrer une pensée imaginative au moyen de l'éducation, il est impossible que l'organisme social prenne des formes véritablement sociales; autrement dit: il faut parler d'images. Aussi bizarre que cela puisse sonner aux oreilles socialistes, il est indispensable, si l'on veut vraiment socialiser l'humanité, que les hommes utilisent pour se parler des images qui puissent éveiller des imaginations.

 

 

 

03007 - C'est cela qui importe. On ne comprendra, en le sentant, ce que c'est qu'une marchandise qu'à l'aide d'une science ouverte au langage des images!

 

03008 - D'autre part, dans la société de l'avenir, le travail devra régner de façon juste. Ce qu'on dit aujourd'hui au sujet du travail est absurde. En effet le travail en tant que tel n'a absolument rien à voir avec la production des marchandises. [62] Karl Marx appelle la marchandise une force de travail cristallisée. C'est un pur non-sens, rien de plus. Car de quoi s'agit-il lorsque l'homme travaille? Du fait que, d'une certaine manière, il s'use lui-même. Or vous pouvez produire cette auto-usure d'une façon ou d'une autre. Si votre compte en banque ou votre porte-monnaie sont suffisamment remplis, vous pouvez pratiquer un sport, et, ce faisant, exercer des efforts, utilisant ainsi votre force de travail. Mais vous pouvez aussi scier du bois ou faire tout autre chose. Le travail peut être exactement le même si vous sciez du bois ou si vous pratiquez un sport. Ce qui importe ce n'est pas la quantité de force que vous consacrez à un travail, mais c'est la finalité de ce travail dans la vie sociale. La force de travail n'a, en elle-même, rien à voir avec la vie sociale, dans la mesure où il s'agit de créer des marchandises. C'est pourquoi dans l'organisme social tripartite, il faudra que l'impulsion au travail soit tout autre que celle qui consiste à fabriquer des marchandises. Le travail fabrique des marchandises parce qu'il faut bien qu'il s'applique à quelque chose. Mais ce qui doit fournir son impulsion au travail de l'homme, c'est la joie, c'est l'amour du travail. Et nous ne parviendrons à instaurer de véritables formes sociales que si nous trouvons les méthodes pour que l'homme veuille travailler parce que le travail est pour lui une évidence.

 

 

03009 - Cela n'aura lieu que dans une société où vous pourrez parler de concepts inspirés. Personne ne pourra, comme par le passé, où les choses étaient instinctives, ataviques, enflammer en l'homme la joie et l'amour du travail, si vous ne faites pas pénétrer dans la société des idées et des sentiments issus de l'inspiration des initiés. Ces con­cepts devront porter les hommes de telle sorte qu'ils voudront d'eux-mêmes se vouer à l'organisme social. Autrement dit, ils voudront travailler par compréhension [63] de l'organisme social. Or seuls les hommes à qui l'on parle de concepts inspirés, c'est-à-dire de science spirituelle, peuvent avoir une telle compréhension. En somme, pour ressusciter le travail, il ne nous faut plus ces concepts creux que l'on déclame aujourd'hui; nous avons besoin d'une science spirituelle qui pénètre les coeurs et les âmes. Les hommes éprouveront alors de la joie et de l'amour pour le travail, de sorte que le travail pourra prendre place à côté des marchandises. Pour cela il faut que ceux qui sont des pédagogues de la société ne parlent pas seulement d'imagination, mais aussi d'inspiration ainsi que des concepts qui dans notre société complexe doivent régir l'existence des moyens de production et la répartition correspondante du sol.

 

 

 

03010 - Pour cela il faut répandre dans la société des concepts intuitifs. Ces concepts que vous trouvez dans mon livre «Fondements de l'organisme social» à propos du capital, ne pourront s'épanouir que dans une société réceptive à l'intuition. Le capital trouvera sa place dans l'organisme social lorsqu'on admettra à nouveau que l'homme doit s'ouvrir à l'intuition. La marchandise y trouvera sa juste place lorsqu'on admettra qu'il faut des imaginations, et le travail lorsqu'on admettra qu'il faut des inspirations.

 

03011 - Si vous considérez ce schéma, sans écrire les trois concepts l'un au-dessous de l'autre, mais en les plaçant [64] de cette façon, et si vous les pénétrez de tous les concepts qui se trouvent dans mon livre sur les fondements de l'organisme social, vous pouvez beaucoup apprendre. Car il existe des rapports réciproques entre travail et marchandise, entre marchandise et capital, du fait que le capital achète la marchandise entre travail et capital, etc... il faut seulement ordonner ces trois concepts de façon juste.

03012 - On a raison de dire que, dans l'avenir, l'humanité devra pénétrer l'ordre social, mais il est nécessaire que cet ordre social soit réalisé par des hommes qui s'habituent à écouter la science des initiés qui parle d'imagination, d'inspiration et d'intuition. Il s'agit d'une chose sérieuse, car cela signifie que sans science de l'Esprit, il n'y a pas de transformation sociale possible dans l'avenir, rien de moins! Or vous n'aurez jamais la possibilité de faire comprendre aux hommes l'importance de l'intuition, de l'imagination, de l'inspiration, si vous laissez l'école aux mains de l'État. Car que fait l'État avec les écoles?

 

 

 

03013 - Prenez quelque chose qui appartient d'une part à l'école et d'autre part à l'État. En fait il s'agit d'une chose abominable! Mais les gens ne s'en aperçoivent pas; prenez par exemple le droit public. Il doit s'élaborer d'après des moeurs et des habitudes que les hommes conçoivent comme justes, du fait qu'un parlement en a décidé. Je parle des démocraties et non des monarchies. Chaque citoyen majeur élabore donc par l'intermédiaire de son représentant, le droit public. Le parlement décide des lois. Puis vient le professeur qui étudie ces lois et les enseigne telles quelles, en tant que droit public. Autrement dit la science est à la remorque de l'État, et ici de la façon la plus éminente. Le professeur de droit ne doit rien enseigner d'autre que le droit de l'État. On n'aurait même pas besoin d'un professeur, si l'on pouvait enregistrer les lois sur des disques; il suffirait de poser un [65] phonographe sur la chaire, et celui-ci n'aurait qu'à débiter les décisions du parlement. Voilà la science.

 

 

 

 

 

 

 

03014 - Ceci dans un domaine extrême. Voyez-vous, il n'y a là rien qui soit inspiré; vous ne pourrez pas prétendre, en effet, que les décisions qui émanent aujourd'hui d'une note du parlement sont de véritables inspirations. Or cela doit être l'inverse; le droit doit d'abord naître au sein de la vie spirituelle, dans les universités, en tant que science, à partir de la pure activité de l'esprit humain. Car c'est seulement s'il la reçoit des hommes que l'Etat pourra recevoir sa juste configuration. Certains pensent que la tripartition veut mettre le monde sur la tête. Oh non! c'est le monde qui est sur la tête, et la tripartition veut seulement le remettre sur ses pieds.

 

03015 - Voyez-vous, il s'agit avant toute chose, aujourd'hui, de saisir clairement de tels concepts. Sinon nous allons vers la mécanisation de l'esprit, l'endormissement, c'est-à-dire la végétalisation de l'âme et l'animalisation du corps, c'est-à-dire sa soumission aux instincts.

03016 - Il est très important de voir que le changement de la pensée doit être aussi radical si l'on veut voir fleurir un quelconque espoir de guérison pour la société. Les hommes doivent d'abord comprendre que l'organisme social devra se fonder sur ses trois domaines séparés de façon saine. Lorsque la vie économique se sera constituée de façon autonome, lorsque les hommes auront saisi que la fraternité doit y régner, alors, et alors seulement, on apprendra ce que l'imagination signifie par rapport aux marchandises. Lorsque des hommes inspirés sauront pénétrer ce qui s'élabore, d'égal à égal, au parlement, lorsqu'une véritable égalité régnera, c'est-à-dire lorsque chacun pourra faire valoir ce qui vit en lui, alors et alors seulement on verra dans le monde ce que l'inspiration signifie pour le travail, à savoir qu'elle engendre la joie et l'amour du travail. Or cette expérience de l'égalité [66] sera fort différente pour chacun. Ainsi pourra régner l'égalité dans la vie juridique, vie juridique qui devra être inspirée et non plus fixée de façon terre-à-terre comme c'est de plus en plus le cas dans les démocraties habituelles.

 

03017 - Quant au capital, il ne pourra être utilisé de façon juste dans l'organisme social que si l'intuition parvient jusqu'à la liberté et si cette liberté s'épanouit dans une vie spirituelle qui se développe à partir d'elle-même. Alors quelque chose s'écoulera de la vie spirituelle dans le travail. Il y aura de tels courants (voir flèches). Car ces trois domaines se pénètrent de façon juste s'ils sont correctement séparés.

03018 - Une des premières objections qui m'a été faite en Allemagne est la suivante: Il veut couper la vie sociale en trois! La vie sociale doit être une unité! Mais les gens sont seulement hypnotisés par cette unité, parce qu'ils ont toujours considéré l'Etat comme quelque chose d'unique. Ils sont habitués à ce concept d'Etat unique. Or celui qui parle de cette unité me fait le même effet [67] que quelqu'un qui dirait: je ne veux pas d'un cheval qui marche sur quatre pattes, un cheval doit être une unité; il ne peut tout de même pas se séparer en quatre pattes! Mon intention n'est pas de placer le cheval «Etat», ou plutôt l'organisme social, sur une patte, mais sur ses trois pattes de façon saine. Et de même que le cheval ne perd pas son unité du fait qu'il se tient sur ses quatre pattes, l'organisme social ne la perd pas lorsqu'on le fait reposer sur ses trois domaines. C'est au contraire cela qui lui confère son unité. Les hommes ne parviennent pas à échapper aux concepts auxquels ils sont habitués. Or le plus important aujourd'hui, c'est de comprendre qu'il ne s'agit pas seulement de changer les institutions extérieures, mais bien de transformer nos idées, nos concepts, nos sentiments.

Das menschliche Haupt ist nicht bloß rund, so wie es ist, damit es etwa einem Kohlkopf ähnlich sehen soll, sondern das menschliche [58] Haupt ist so, wie es ausgestaltet ist, eine Nachbildung eines Himmelskörpers. Bildhaft ist die ganze Natur, und hineinfinden muß man sich in diese Bildhaftigkeit, dann wird ausstrahlen in die Herzen, in die Seelen, in die Gemüter, in die Köpfe sogar, obwohl das am schwersten ist, dasjenige, was durchströmen kann den Menschen, wenn er Bilder auffaßt. Wir werden miteinander reden müssen in dem sozialen Organismus von Dingen, die in Bildern gesprochen sind. Und diese Bilder wird man uns glauben müssen. Dann werden aus der Wissenschaft hervorgehen diejenigen Menschen, die da sprechen können erst über das wirkliche Hineinstellen der Ware in den sozialen Organismus; denn die Ware, die erzeugt wird, entspricht dem menschlichen Bedürfnis. Keine abstrakten Begriffe können dieses menschliche Bedürfnis in seiner sozialen Wertung erfassen, sondern nur dasjenige menschliche Gemüt kann etwas darüber wissen, das durchtränkt worden ist von derjenigen Stimmung, die aus dem imaginativen Vorstellen kommt. Anders wird es keine Sozialisierung geben. Sie können im sozialen Organismus die richtigen Leute anstellen, welche die Bedürfnisse feststellen: wenn Sie nicht zu gleicher Zeit eine imaginative Vorstellung hineinerziehen in den sozialen Organismus, so ist es unmöglich, eine soziale Gestaltung des sozialen Organismus herauszubekommen; das heißt, es muß von Bildern geredet werden.So sonderbar es dem heute sozialistisch Denkenden klingt, es sei zum Sozialisieren notwendig, daß im sozialen Organismus die Menschen zu den Menschen in Bildern reden, welche Imaginationen anregen, so muß es doch geschehen.

Das ist es, worauf es ankommt. Und dasjenige, was Ware ist, man wird es fühlend verstehen in einer Wissenschaft, in der für Bilder Verständnis ist - in keiner anderen.

In der Gesellschaft, welche die Gesellschaft der Zukunft sein soll, da wird außerdem in einer richtigen Weise herrschen müssen die Arbeit. Wie heute unter den Menschen von der Arbeit geredet wird, das ist geradezu eine Torheit, denn die Arbeit als solche hat im Grunde genommen gar nichts zu tun mit der Erzeugung der Güter. Karl Marx nennt die Ware kristallisierte Arbeitskraft. Das ist bloßer Unsinn, nichts weiter. Denn dasjenige, um was es sich handelt, wenn [59] der Mensch arbeitet, das ist, daß er in einer gewissen Weise sich selbst verbraucht. Nun können Sie dieses Selbstverbrauchen bewirken entweder auf die eine oder auf die andere Weise. Sie können, wenn Sie gerade genügend auf einer Bank oder in Ihrem Portemonnaie haben, Sport treiben und sich bei diesem anstrengen und Ihre Arbeitskraft auf diesen Sport verwenden. Sie können aber auch Holz hacken oder irgend etwas anderes tun. Die Arbeit kann ganz die gleiche sein, wenn Sie Holz hacken oder wenn Sie Sport treiben. Nicht davon hängt es ab, wieviel Arbeitskraft Sie anwenden, sondern wozu diese Arbeitskraft angewendet wird im sozialen Leben. Arbeitskraft an sich hat mit dem sozialen Leben nichts zu tun, insofern dieses soziale Leben Güter oder Waren erzeugen soll., Daher wird es nötig sein im dreigliedrigen sozialen Organismus, daß ein ganz anderer Antrieb zur Arbeit da sein muß als derjenige, Güter zu erzeugen. Die Güter müssen gewissermaßen durch die Arbeit erzeugt werden, weil die Arbeit eben auf etwas verwendet wird. Aber dasjenige, was zugrunde liegen muß, damit der Mensch arbeitet, das muß die Lust und Liebe zur Arbeit sein. Und wir kommen nicht früher zu einer sozialen Gestaltung des sozialen Organismus, als wenn wir die Methoden finden, daß der Mensch arbeiten will, daß es ihm eine Selbstverständlichkeit ist, daß er arbeitet.

Das kann in keiner anderen Gesellschaft geschehen, als in einer solchen Gesellschaft, in der Sie von inspirierten Begriffen reden. Niemals wird in der Zukunft so wie in der Vergangenheit, wo die Dinge instinktiv und atavistisch waren, Lust und Liebe zur Arbeit die Menschen durchglühen, wenn Sie die Gesellschaft nicht durchdringen mit solchen Ideen, mit solchen Empfindungen, die durch Inspiration der Eingeweihten in die Welt kommen. Diese Begriffe müssen die Menschen so tragen, daß die Menschen wissen: Wir haben den sozialen Organismus vor uns und wir müssen uns ihm widmen; das heißt, daß die Arbeit selber in ihre Seele fährt, weil sie Verständnis haben für den sozialen Organismus. Solches Verständnis werden keine anderen Menschen haben, als diejenigen, zu welchen von inspirierten Begriffen, das heißt von Geisteswissenschaft geredet wird. Das heißt, wir brauchen, damit die Arbeit wiederum erstehe unter den Menschen, [60] nicht jene hohlen Begriffe, von denen heute deklamiert wird, sondern wir brauchen geistige Wissenschaften, mit denen wir die Herzen, die Seelen durchdringen. Dann wird diese geistige Wissenschaft die Herzen, die Seelen so durchdringen, daß die Menschen Lust und Liebe zur Arbeit haben werden, und es wird sich die Arbeit hinstellen neben die Ware in einer Gesellschaft, die nicht nur von Bildern hört, durch Jene, welche die Pädagogen der Gesellschaft sind, sondern die auch hört von Inspirationen und solchen Begriffen, die notwendig sind, damit in unserer komplizierten Gesellschaft die Produktionsmittel da sind und damit der Boden in entsprechender Weise unter den Menschen wirke.

Dazu ist notwendig, daß intuitive Begriffe in dieser Gesellschaft verbreitet werden. Diese Begriffe, die Sie finden in meinem Buch « Die Kernpunkte der sozialen Frage » über das Kapital, die werden nur in einer Gesellschaft erblühen, die empfänglich ist für intuitive Begriffe. Das heißt: Es wird sich hineinstellen das Kapital in den sozialen Organismus, wenn man wiederum zugeben wird, daß in den Menschen Intuition sein soll. Die Ware wird sich in der richtigen Weise hineinstellen, wenn man zugeben wird, daß Imagination sein soll; und die Arbeit wird sich in der richtigen Weise hineinstellen, wenn man zugeben wird, daß Inspiration sein soll.

Wenn Sie dieses Schema nehmen, wenn Sie nicht die drei Begriffe untereinander schreiben, sondern wenn Sie sie so schreiben, wie ich sie in dieses Schema hineingestellt habe, dann können Sie von diesem Schema, wenn Sie es mit all den Begriffen durchdringen, die [61] in meinem Buche stehen über die Dreigliederung, sehr viel lernen. Denn es bestehen Beziehungen hin und her von Arbeit zu Ware, von Ware zu Kapital, indem das Kapital die Ware kauft; es bestehen Beziehungen zwischen Arbeit und Kapital und so weiter, nur müssen Sie sie in dieser Weise anordnen, die drei Begriffe. (Siehe Schema.)

Das ist es, was wir vor allen Dingen verstehen müssen, daß es schon recht ist, wenn man davon redet, in der Zukunft müsse die Menschheit durchdringen die soziale Ordnung; daß aber es notwendig ist, daß diese soziale Ordnung von den Menschen selber verwirklicht wird, indem die Menschen sich bequemen, der Wissenschaft der Eingeweihten zuzuhören von den Imaginationen, Inspirationen und Intuitionen. Es ist eine ernste Sache, denn ich sage Ihnen ja nichts Geringeres damit, als daß es ohne Geisteswissenschaft keine soziale Umgestaltung für die Zukunft gibt; aber das ist wahr. Sie werden niemals die Möglichkeit bekommen, die Menschen zum Verständnis zu bringen in einer solchen Weise, wie es notwendig ist in bezug auf diese Dinge wie Intuition, Imagination, Inspiration, wenn Sie zum Beispiel die Schule dem Staate überlassen. Denn was machen die Staaten aus den Schulen?

Nicht wahr, betrachten Sie etwas, was ganz eminent schulmäßig auf der einen Seite und staatsmäßig auf der andern Seite ist. Ja, ich muß Ihnen gestehen, ich finde, es ist etwas Furchtbares! Aber dieses Furchtbare bemerken die Menschen der Gegenwart nicht; dies, was es mit dem Staatsrecht zum Beispiel ist. Das Staatsrecht, es soll ja entstehen im Sinne derjenigen Lebensgewohnheiten, welche die Menschen heute noch als das Richtige in ihre Seele aufnehmen, dadurch, daß meinetwillen Parlamente - ich will auf den Demokratismus schauen, will gar nicht einmal auf das Monarchische, sondern meinetwillen auf den Demokratismus schauen -, also dadurch, daß Parlamente da sind, werden die staatsrechtlichen Dinge beschlossen: da macht man das Staatsrecht, da macht es jeder mündig gewordene Mensch durch seinen Vertreter, das Staatsrecht. Da werden die Dinge beschlossen, dann stehen sie in den Gesetzessammlungen. Dann kommt der Professor, der studiert die Gesetzessammlungen, und dann unter [62] richtet er dasjenige, was in den Gesetzessammlungen steht, selbstverständlich als Staatsrecht, denn das trägt er als Staatsrecht vor. Das heißt, der Staat nimmt ins Schlepptau die Wissenschaft gerade in diesem Punkt im eminentesten Sinn. Der Staatsrechtslehrer darf nichts anderes vortragen als dasjenige, was im Staate als Recht da ist. Man brauchte gar nicht einmal im Grunde genommen den Professor, wenn man in der Lage wäre, die staatsrechtlichen Gesetze auf Rollen zu schreiben, in irgendeinen Phonographen hineinzutun: dann könnte man auch den Phonographen aufs Katheder stellen, der brauchte ja nur das abzurasseln, was die Parlamente beschlossen haben. Das ist dann die Wissenschaft.

Das ist nur auf einem extremen Gebiete. Sehen Sie, das ist nichts Inspiriertes, denn Sie werden kaum in der Lage sein zu behaupten, daß das, was in den Parlamenten als Majoritätsbeschlüsse heute zustandekommt, so recht inspirierte Tatsachen sind. Aber umgekehrt muß die Sache werden. Im Geistesleben drinnen, an den Universitäten muß das Staatsrecht entstehen als Wissenschaft zunächst, rein aus der menschlichen geistigen Auffassung heraus. Nur dann kann der Staat die richtige Konfiguration bekommen, wenn die Menschen sie ihm geben. Manche Menschen glauben, die Dreigliederung will die Welt auf den Kopf stellen. 0 nein, die Welt steht auf dem Kopf, die Dreigliederung will sie nur auf die Beine stellen. Das ist dasjenige, worauf es ankommt.

Sehen Sie, es handelt sich vor allen Dingen heute, in solche Begriffe sich hineinzufinden, sonst gehen wir entgegen der Mechanisierung des Geistes, der Einschläferung, das heißt Vegetarisierung der Seele und der Animalisierung, das heißt der instinktiven Gestaltung der Leiber.

Es ist sehr wichtig, sich zu durchdringen mit der Überzeugung, daß in so radikaler Weise gedacht werden muß, wenn der Zukunft irgendein Heil erblühen soll. Es ist also vor allen Dingen notwendig, daß die Menschen einsehen, daß sie den sozialen Organismus auf seine drei gesunden Glieder werden stellen müssen. Was Imagination in bezug auf Ware bedeutet, man wird es nur lernen, wenn das Wirtschaftsleben rein herausgestaltet ist und die Menschen darauf ange [63] wiesen sind, das Wirtschaftsleben in Brüderlichkeit zu verwalten. Was Inspiration für die Arbeit bedeutet - daß sie Lust und Liebe zur Arbeit hervorbringt -, das wird nur dann in der Welt sein, wenn in der Tat von den Leuten, die inspiriert sind, durchdrungen wird wenigstens dasjenige, was dann im Parlament als Gleicher zum Gleichen sich gesellt, wenn wirkliche Gleichheit herrscht, das heißt, wenn jeder geltend machen kann das, was in ihm ist. Aber das wird sehr verschieden sein bei dem einen und bei dem andern. Dann wird herrschen können diese Gleichheit im Rechtsleben, und das Rechtsleben wird inspiriert werden müssen - nicht aus dem Banausentum heraus beschlossen, worauf die gewöhnliche Demokratie immer mehr und mehr hingearbeitet hat.

Und das Kapital wird nur richtig verwertet werden können im sozialen Organismus, wenn die Intuition sich erheben wird zu der Freiheit und die Freiheit erblühen wird aus dem selbst sich entwickelnden Geistesleben. Dann wird herüberströmen aus dem Geistesleben in die Arbeit dasjenige, was herüberzuströmen hat. Es werden solche Ströme sein (siehe die Pfeile). Und diese drei Gebiete werden gerade, wenn sie so gegliedert werden, sich in der richtigen Weise durchdringen. [64]

Einer der ersten Vorwürfe, der mir in Deutschland gemacht worden ist, das war der, daß man gesagt hat: Nun will er gar noch das soziale Leben dreigliedern! Das soziale Leben muß eine Einheit sein! - Aber die Menschen sind nur hypnotisiert von dieser Einheit, weil sie immer den Staat eben als etwas Einheitliches angesehen haben. Sie sind eingewöhnt in diese Begriffe vom einheitlichen Staat. Und derjenige, der von dieser Einheit spricht, der kommt mir vor wie einer, der sagt: Jetzt will der gar einen Gaul haben, der auf vier Füßen steht, der Gaul muß doch eine Einheit sein, der kann doch nicht in vier Beine gegliedert sein. - Das wird natürlich keiner verlangen. Aber ich will auch nicht den Gaul-« Staat » oder den sozialen Organismus auf ein Bein stellen, sondern auf seine gesunden drei Beine. Und wie die Gauleinheit nicht dadurch seine Einheit verliert, daß er auf vier Beinen steht, so auch der soziale Organismus dadurch nicht, daß man ihn auf seine gesunden drei Glieder stellt. Er kriegt sie gerade dadurch, seine Einheit, daß man ihn auf seine gesunden drei Glieder stellt. Die Menschen können eben heute durchaus nicht von ihren gewohnten Begriffen loskommen. Aber das ist heute das Wichtigste, daß wir nicht bloß glauben, daß einzelne äußerliche Einrichtungen umgewandelt werden Sollen, sondern daß wir unsere Ideen, unsere Begriffe, unsere Empfindungen umgestalten müssen.