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Collection: 10 - Anarchistes, anarchisme, et individualisme éthique.
Sujet : Seulement intérêt sur intérêt plutôt qu'intérêt lui-même.
 
Les références Rudolf Steiner Oeuvres complètes GA331 182-190 (1989) 24/06/1919
Traducteur: FG v. 01/20161016 Editeur: SITE

 

Question de Monsieur Münzing : je voudrais en premier lieu en venir à parler sur quelque chose, qui est dans le livre « Les fondements de la question sociale ». Il est écrit là, à la page 78 : « Ce qui en multiplication du capital par les moyens de production – après déduction des intérêts légitimes (NDT ou légaux) – se constitue, cela doit sa constitution à l’action de l’organisme social tout entier ». – « Après déduction de l’intérêt légitime » - là j’aimerais donc vous prier de me dire ce que je dois comprendre là-dessous. D’après ma conception, toute la question qui tourne autour du capitalisme et du socialisme, court par les mots : « L’argent rapporte des intérêts, le capital rapporte des intérêts. »

Lorsque nous arrivons plus près des pensées, nous pouvons toujours à nouveau trouver, que dans la réalité, l’argent se différencie de la sorte qu’il porte intérêt, sans que l’argent travaille. Cela doit directement nous dégoûter comme travailleur, quand nous entendons : l’argent travaille. Qui travaille ? Pas l’argent donc ! L’argent sera utilisé, afin que d’autres travaillent, et qu'ils extraient l’intérêt. Il y a aujourd’hui des conceptions, qui disent : la question sociale se laisse résoudre par l’abolition du profit commercial et semblable, et il y a encore beaucoup d’autres recettes pour la solution de la question sociale. – Je crois que la solution à la question sociale pourrait seulement être réalisée par ce que les partis prescriraient : l’intérêt est interdit ! – Cela concerne aussi les emprunts de guerre et l’argent à la caisse d’épargne. Je voudrais prier de réfléchir cette pensée, aussi si elle n’appartient pas au thème de ce soir. Si aujourd’hui venait un gouvernement qui dirait, l’argent ne porte plus d’intérêt, alors toute la situation serait immédiatement déplacée. Tous les renchérissements des marchandises ont finalement leur fondement dans ce que le capital porte de l’intérêt à la caisse d’épargne, que l’argent doit travailler. Dans tous les programmes, je ne trouve justement plus cette simple exigence de la suppression des intérêts. Et je voudrais prier Monsieur le Dr Steiner pour des renseignements à ce sujet. Je suis un nouveau, mais j’ai toujours rencontré cette question. A cette question appartient aussi le loyer. Celui-ci devrait être payé de la sorte que certaines dépréciations d’une maison soient payées, car une maison perd donc en valeur par l’utilisation.

Steiner : Quand on cite quelque chose comme le taux d’intérêt, ainsi je vous prie de tenir compte, que dans chaque phrase de mon livre est aspiré à dire sincèrement ce qui est vraiment et que dans mon livre est strictement rejeté tout ce qui doit être intérêt de l’intérêt. Donc, un vrai accroissement du capital, comme c’est aujourd’hui le cas, où un capital peut doubler en quinze ans, est impossible si cette réalité arrive comme je la décris dans mon livre. Mais je parle toutefois d’une condition légitime d’intérêt. Pour cela je vous prie de prendre en considération comment je parle du capital dans mon livre. Car vous voyez, il est facile, de jouer la comédie aux gens en ce qu’on leur dise : quand on supprime tous les intérêts, alors en sort ce qui est correct. – Il ne s’agit pour toutes ces choses seulement de si on le peut. Et j’ai seulement décrit des choses telles qui vraiment peuvent être faites.

[...]

Réfléchissez comment la chose se tient. L’argent reçoit un certain caractère, quand les choses qui sont écrites dans mon livre deviennent réelles. J’ai exprimé cela parfois vis-à-vis d’amis quelque peu banalement, en ce que j’ai dit : dans l’ordre économique qui est pensé dans mon livre, l’argent puera pour la première fois . Qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie ce qui suit : quand j’acquiers des réalités – l’argent en soi n’est pas une réalité, mais seulement par là, que les rapports de pouvoir correspondent, l’argent est une réalité -, quand donc j’acquiers des réalités, ainsi elles sont soumises à la loi de l'être consommé. Le capitalisme dans le sens réel, nous ne l'avons donc pas purement à l’intérieur du monde des humains, mais aussi dans le monde animal. Quand le hamster hamstérise, quand il constitue ses réserves d’hiver, alors c’est son capital pour les prochains temps, seulement cela a la particularité qu’on ne peut l’utiliser que dans les prochains temps, sinon il se perdrait. Et dans notre ordre économique capitaliste, nous l’avons amené à ce qu’au moins, pour certaines courtes durées, l’argent a perdu le caractère de toute autre réalité restante. Que faisons-nous quand nous calculons les intérêts? Nous multiplions l’argent par pourcentages et temps et divisons par cent. Par là nous en avons l’intérêt. Par là nous avons calculé avec des images d’apparence, irréelles ! Nous avons calculé avec ce que nous avons mis là comme représentants de la réalité.

Ce qui fut produit par capital, peut depuis longtemps être devenu inutilisable, peut même ne plus être entièrement et plus du tout disponible, et cependant, d’après nos conditions de pouvoir, on peut calculer : capital fois pour cent et temps divisé par cent. [… À l’avenir il s’agit qu’on soit conscient de ce que, quand on fonde une entreprise, une activité – et cela doit donc toujours à nouveau se passer, car sinon tout le processus de développement de l’humanité viendrait à l’arrêt -, toujours le travail passé trouve emploi dans le travail futur.]

Vous voyez, quand vous bâtissez une nouvelle activité, alors vous devez embaucher de nouveaux ouvriers, il est indifférent si maintenant la société ou un particulier fait cela. Autrefois c’était le particulier, à l’avenir cela se montrera par la structure de la société. Vous devez donc embaucher des travailleurs. Ceux-là doivent, quand on construit une activité qui ne peut encore rien donner dans la société, se nourrir, se vêtir. Il doit donc, afin que cette activité puisse se constituer, avoir été travaillé dans le passé. Donc, il doit être créé la possibilité que du travail passé soit utilisé pour des prestations ultérieures. Mais cela n’est pas possible autrement que quand mon travail passé s’écoule dans une prestation future, sans que j’aie un certain avantage de cela. Donc en vérité je travaille par exemple, disons, aujourd’hui entièrement convenablement, et sur quels chemins est indifférent, mais de ce que je travaille aujourd’hui, sera construit dans dix ans une quelconque nouvelle activité. Cela vient à cela. Quand je travaille aujourd’hui, je dois aussi avoir quelque chose pour mon travail. Le travail sera seulement économisé pour le suivant. Et c’est cela, ce que je nomme intérêt légitime, et je l’ai ainsi nommé, parce que je veux être sincère dans mon livre, parce que je ne veux pas avoir par là de succès à bon marché, que je nomme blanc le noir. Dans la vie de l'économie, du travail passé doit être utilisé pour des prestations futures. Ainsi que des travaux dans le présent ont une contre-prestation, ainsi ils doivent aussi dans le futur, quand ils seront économisés, appeler une contre-prestation. La vie économique le fait nécessairement, que du travail passé sera utilisé dans le futur.

Ajoutez à cela, que le capital s’épuise de proche en proche. Pendant que le capital s’est maintenant doublé en quinze ans, il arrêtera à l’avenir d’exister après environ quinze ans. Le processus inverse aura lieu ! Comme les autres choses pueront, ainsi aussi l’argent (NDT : impossible de vous dire si l'expression : "L'argent n'a pas d'odeur", existaient en pays allemands à l'époque).

Ainsi, le capital ne porte pas d’intérêt, mais la possibilité devra être crée que ce qui a été travaillé dans le passé, soit contenu dans une prestation future. Alors, vous devez aussi avoir le salaire pour cela. J’aurais dû [dans mon livre] pouvoir le nommer salaire, mais je voulais être entièrement sincère et voulais amener à l’expression : gérer/faire économie réside là en ce que du travail passé sera fiché dans des prestations futures, et là je nomme la correcte rémunération (NDT :ou le correct remboursement) pour cela de l’intérêt.

C'est pourquoi j’ai aussi dit expressément : il n’y a pas d’intérêt sur intérêt. Celui-là il ne peut y avoir, plus loin aussi pas non plus n’importe quel laisser travailler le capital. L’argent puera. Il se perd justement comme d’autres choses, comme viande ou semblable. Il n’est plus là, il ne travaille pas plus loin. Si vous prenez les choses comme elles sont dans mon livre, ainsi vous devez partout réfléchir, que je pars de ce qui est possible et qui doit vraiment devenir, et non d’exigences qui se constituent de ce qu’on se dise : nous supprimons ceci ou cela. Oui, mes très chers participants, quelqu’un pourrait très bien venir à l’idée absurde et dire : nous supprimons le sol. – Alors nous ne pourrions plus aller ! On ne peut pas supprimer des choses, qui sont simplement nécessaires dans la vie économique véritable ou dans d’autres domaines. On doit prendre les choses comme elles sont, alors seulement on est sincère. Je ne promets pas aux gens de descendre le bleu du ciel (NDT : une sorte de "promettre la lune"), mais je veux parler des conditions de vie réelles de l’organisme social. Et ainsi je voulais parler ici de ce qui peut vraiment être fait, et cela sera bien ce qui aboutit aussi à ce qui repose inconsciemment à la base des revendications des larges masses laborieuses. Et c’est mieux, quand on prétend remplir ces aspirations à partir d’une connaissance de la réalité, que quand on endort les humains avec de pures promesses.