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Collection: 10 -Anarchistes, anarchisme,
et individualisme éthique.
Darwin comme ascendance et Kropotkine comme évolution Darwin als Abstammung und Kropotkin als Entwicklung

 

 
Les références Rudolf Steiner Oeuvres complètes : 171 229-234 (1964) 07/10/1916
Traducteur: Editeur: EAR

Au 19e siècle, ce qui vit dans cette évolution, et les derniers événements de celle-ci font partie du 19e siècle, atteignit une certaine crise. On atteignit pour ainsi dire le point extrême de ce à quoi peut aspirer l’entendement physique : au 19e siècle l’aspiration au bonheur s’est progressivement muée en aspiration à la seule utilité. C’est ce qui caractérise particulièrement le milieu du 19e siècle : l’aspiration tant à la connaissance qu’au domaine de la seule utilité. C’est ce qui a particulièrement inquiété ceux qui comprennent les véritables, les besoins éternels de l’évolution humaine : le 19e siècle doit déboucher sur une
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crise du principe utilitaire. Le matérialisme dans la vie de la connaissance, l’utilité dans la vie pratique, sont deux choses qui vont de pair. Nous ne les mentionnons pas ici pour les critiquer ou les blâmer, mais parce qu’il s’agissait de points de passage nécessaires à l’humanité. L’humanité devait passer tant par le principe du matérialisme dans le domaine de la connaissance, que par le principe de la seule utilité dans le domaine de la vie pratique. Seulement il s’agissait de savoir comment l’humanité de ce 19e siècle devait être dirigée afin de passer par ce point nécessaire de son évolution. Nous allons aujourd’hui commencer à faire ressortir quelques points de vue, en examinant ce qu’on peut considérer maintenant déjà de ce 19e siècle, afin de les exposer plus en détail samedi, lors de la prochaine conférence.

 

 

 

 

 

La connaissance portant sur la naissance et l’hérédité, sur la conception de l’être humain en tant que créature naturelle, a été mise au service du matérialisme et même, en tant que connaissance, au service du principe d’utilité. C’est ce qu’on peut démontrer dans les domaines les plus divers. Rendons-nous compte clairement de ce qui s’est vraiment passé. Vous savez tous, et je l’ai mentionné dans les deux conférences publiques de cette semaine, que le darwinisme est apparu, qu’il a essayé d’apporter des idées toutes particulières sur le problème de la naissance de l’être humain, c’est-à-dire l’apparition de l’être humain à partir de tous les autres organismes. Nous savons que tout ce qui est plutôt spirituel chez Darwin apparaît déjà dans la théorie de la métamorphose de Goethe. Mais cette idée gcethéenne de la métamorphose devait d’abord, pourrait- on dire, rester ésotérique. La forme matérialiste plus grossière de la théorie de la métamorphose, apportée par Darwin, devait venir d’abord dans l’humanité, devait plaire, et les hommes devaient chercher à la comprendre. Nous avons vu, dans une de ces deux conférences publi‑
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ques, le sort réservé au darwinisme, vu que les plus proches élèves des darwinistes sont parvenus en quelques décennies à implanter, dans sa coloration la plus drastique, le darwinisme dans le sol européen. Mais ce darwinisme s’est-il au fond introduit dans les conceptions du monde du 19e siècle parce que des faits naturels quelconques le rendaient nécessaire ? Même les spécialistes des sciences naturelles qui réfléchissent ne le déclarent plus aujourd’hui. Je l’ai exposé hier. Oscar Hertwig 109 le dit expressément : parce que les hommes en étaient venus, au milieu du 19e siècle, à n’accepter que les principes extérieurs d’utilité, les principes d’utilité sociale, mercantile, ils ont transposé ces principes au monde extérieur également. Il ne faut pas s’étonner que le monde extérieur, lorsqu’on l’a regardé plus précisément, n’ait pas confirmé cette théorie. Les hommes voulaient voir dans la nature un reflet de leur propre pensée.
Mais comment Darwin est-il parvenu à cette conception ? Tout le principe d’utilité vient de la réflexion sur le bonheur, sur la manière d’instaurer le bonheur sur la terre. C’est extraordinairement caractéristique. L’attention de Darwin a été attirée, à son époque, par un certain courant, qui, pourrait-on dire, considérait de façon très matérialiste le bonheur de l’homme sur terre, réfléchissait à la façon d’instaurer le bonheur sur la terre.

 

 

 

 

 

 

Darwin se rapprocha de ce courant et plaça sa pensée au service de ce qu’on appelle le malthusianisme, la théorie de Malthus 110. Qu’estce que cela ? L’enseignement de Malthus part de l’idée que sur terre les produits alimentaires augmentent lorsqu’on utilise plus rationnellement la fertilité de la terre ; il dit qu’on peut accroître la fécondité de la terre. Mais à côté de cet accroissement de la fertilité de la terre, les malthusiens prennent aussi en considération l’augmentation de la population sur terre, telle qu’elle pouvait leur apparaître. Toute idée d’incarnation a été omise. Ils ont alors compris
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que l’évolution de la fécondité ici-bas est inégale : d’un côté la fertilité des aliments, de l’autre celle de la population. Ils pensaient que l’augmentation des aliments se fait à peu près au rythme 1, 2, 3, 4, c’est-à-dire en progression arithmétique, comme on dit, alors que l’augmentation de la population se fait au rythme de 1, 4, 9, 16, etc., au cours des périodes correspondantes, donc en progression dite géométrique. Les adeptes de Malthus basèrent sur cette observation une opinion qu’ils se crurent obligés de fonder pour le bonheur des hommes sur terre. Car à quoi cela peut-il conduire, que la terre soit tellement surpeuplée, comme elle le sera si la population croît en progression géométrique, tandis que l’alimentation disponible n’augmente qu’en proportion arithmétique ? D’où le principe qui, grâce à Dieu aimerais-je dire, n’a aveuglé qu’une brève époque : le malthusianisme social, l’idéal de la fécondité limitée à deux enfants par couple. On a dit que, puisque la nature a tendance à faire progresser l’humanité de façon géométrique, il faut lui imposer des limites au moyen du système de deux enfants par couple. Nous n’avons pas besoin de nous étendre sur cette application particulière du principe du bonheur au sens tout à fait matérialiste, qui fait qu’on détermine simplement les naissances sur terre comme on les pensait déterminables par des conditions purement matérielles. Mais Darwin était entièrement sous l’influence de ce principe et il se demandait : qu’en est-il au fond de la nature, si elle a un tel principe ? – Il s’est basé sur la certitude de ce principe selon lequel, pour tous les êtres vivants, l’augmentation des ressources alimentaires progressait arithmétiquement, et celle des individus géométriquement. C’est alors que lui est apparu le principe suivant : si les ressources alimentaires ne progressent que selon 1, 2, 3, 4, 5 et les êtres humains et animaux selon 1, 4, 9, 16, 25 etc., il doit forcément y avoir parmi les êtres vivants un combat pour ces
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ressources, la lutte pour l’existence doit être un principe actif. À partir du malthusianisme, donc de quelque chose au fond destiné à la vie pratique. Darwin a formulé le principe de cette lutte pour l’existence. Il ne l’a pas trouvé en observant la nature, mais en partant du malthusianisme : c’est cette théorie qui l’a aiguillonné, inspiré. La lutte pour l’existence apparaît pour cette raison.

 

 

 

Nous voyons que ce n’est pas l’observation consciente de la nature qui, chez Darwin, a été à l’origine de sa théorie, mais le principe d’utilité dans la vie que le malthusianisme avait recherché à travers la régulation des naissances. Ensuite on a cru pouvoir trouver partout dans la nature cette lutte pour l’existence et on s’est dit : toutes les créatures vivent une lutte pour l’existence, l’inadapté est vaincu, le plus apte survit à cette lutte pour l’existence, donc : sélection de l’utile. On n’avait plus besoin d’un principe fondé sur la sagesse, on avait au contraire remplacé la sagesse des mondes par la lutte pour l’existence. L’utile se maintient, l’inutile se perd dans la lutte pour la survie : sélection du plus apte. Cette conception convenait parfaitement aux hommes du 19e siècle qui avaient développé une certaine tendance à éliminer le plus possible le spirituel et à s’en tenir si possible uniquement à l’aspect matériel de l’existence. Car avoir des idéaux, il n’était pas nécessaire d’y penser puisqu’on pouvait vivre selon le seul grand principe de la sélection naturelle. On n’avait donc pas besoin de mettre en pratique des idéaux, puisque la nature sélectionnait de toute façon le plus apte. On aurait même pu travailler contre la nature en s’adonnant à des idéaux, car la nature trouve en elle-même le principe de la sélection du plus apte. En mettant en pratique des idéaux on aurait même pu faire de soi-même un individu mal adapté pour prendre comme base de ses idéaux la lutte pour l’existence. Cela n’a pas été le sentiment d’un seul et unique individu, mais a correspondu à ce qui vivait chez
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les hommes du 19e siècle et était clairement et distinctement proclamé partout. Lorsqu’on avait, disons par des moyens douteux, atteint une position sociale particulière dans la vie au 19e siècle, on pouvait même, pour ainsi dire, s’en lécher les doigts ! La nature a pour principe général de sélectionner le plus apte, – donc on était le plus apte ! On se gênait certes de toujours le proclamer, mais on agissait néanmoins sous l’influence d’une telle inclination de pensée. Lorsqu’on a acquis malhonnêtement une grande fortune, pourquoi ne devrait-on pas trouver cela justifié, puisque la nature choisit toujours le plus apte ? On était bien le plus apte. Bref, de là vint une conception du monde qui devait plonger l’humanité du 19e siècle dans une sorte d’étourdissement.
Je voulais surtout montrer la véritable impulsion, le véritable point de départ du darwinisme, parce que de belles associations qui se déclarent aujourd’hui associations monistes, ou d’autres qui, surtout aujourd’hui, se livrent à un travail de vulgarisation, enseignent le darwinisme de coloration matérialiste comme un évangile, alors qu’on sait bien peu des impulsions véritables qui y vivent ; les êtres humains sont d’ailleurs dans ce domaine beaucoup plus enclins à prêcher et à accepter ces concepts et ces idées qui nous trompent, plutôt que ceux qui les éclaireraient un peu sur la vérité. Nous pourrions encore mentionner beaucoup d’aspects montrant que la culture de l’entendement était parvenue à une crise au milieu du 19e siècle.
Pour ceux qui savent qu’un courant nécessaire au progrès de l’humanité ne peut jamais être complètement supprimé, il s’agissait donc de savoir comment maintenir la culture spirituelle à l’âge de la seule utilité. J’en ai déjà parlé à maintes reprises et je veux y revenir aujourd’hui. Ce n’est pas un hasard, mais une chose parfaitement fondée au sens de toute l’évolution humaine qu’au moment
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où le principe d’utilité amena une crise de l’évolution européenne, au milieu du 19e siècle, naquit une personnalité comme Madame Blavatsky 111, qui aurait été par nature à même de révéler à l’humanité beaucoup du monde spirituel.

 

 

 

 

Si quelqu’un voulait étudier la chose comme un astrologue, il pourrait faire la belle expérience suivante : il pourrait étudier le moment culminant de la crise d’utilité au milieu du 19e siècle, faire l’horoscope de cette crise du 19e siècle, et il aurait le même horoscope s’il faisait l’horoscope de naissance de H. P. Blavatsky ! C’était simplement un signe que l’esprit du monde, en évolution dans le cours du temps, voulait placer dans le monde une personnalité dont l’âme devait faire apparaître le contraire du principe d’utilité.
Le principe d’utilité est parfaitement implanté dans la culture occidentale. La culture orientale par contre s’est toujours opposée au principe d’utilité. C’est ce qui fait que nous assistons à ce spectacle étrange qu’à l’Ouest le principe d’utilité dans la connaissance est poussé jusqu’au darwinisme matérialiste, qui introduit dans la réflexion scientifique la brutale lutte pour l’existence. Scientifiquement, l’opposition à la lutte pour l’existence s’est manifestée tout d’abord à l’Est chez les savants russes, dont Kropotkine 112 a résumé le remarquable travail intellectuel dans un livre très utile à lire. Il y montre que ce n’est pas la lutte pour l’existence qui agit dans l’évolution des espèces animales, mais bien l’entraide. C’est ainsi que nous avons au milieu du 19e siècle, à l’Ouest, la parution de L’Origine des espèces de Darwin, c’est-à-dire l’évolution des espèces à travers la lutte pour l’existence, tandis qu’à l’Est Kropotkine résume le pôle opposé. Kropotkine d’ailleurs ne fait qu’assembler toute une série de recherches russes, dans un livre où l’évolution des êtres vivants, des espèces, est caractérisée par le fait que les espèces qui progressent le mieux sont celles dont les individus sont le plus portés à
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s’entraider. Les espèces animales qui évoluent le mieux sont celles qui ont les individus les plus portés à s’entraider. À la lutte pour l’existence, on oppose l’entraide.

 

 

 

 

Ainsi on enseigne d’un côté, à l’un des pôles pour ainsi dire de la culture spirituelle moderne : les espèces qui se développent le mieux sont celles qui pratiquent la lutte la plus brutale pour l’existence, celles qui peuvent le mieux écarter les autres. À l’Est, depuis l’autre pôle, on enseigne que les espèces qui évoluent le mieux sont celles dont les individus sont le plus disposés à s’aider les uns les autres.

Im 19. Jahrhundert nun erreichte namentlich dasjenige, was in dieser Entwickelung lebt - denn die letzten Ereignisse dieser Entwickelung gehören ja durchaus dem 19. Jahrhundert schon an -, eine gewisse Krisis. In der Mitte des 19. Jahrhunderts erreicht es eine gewisse Krisis. Es wurde gewissermaßen das Äußerste erreicht, was anstreben kann physische Verstandesleistung: das Streben nach dem Glück wurde allmählich im 19. Jahrhundert zum Streben nach der bloßen Nützlichkeit. Und das ist es, was insbesondere in der Mitte des 19. Jahrhunderts hervortritt: das Streben sowohl auf erkenntnismäßigem Gebiete wie auf dem Gebiete der bloßen Nützlichkeit. Das war dasjenige, was insbesondere beunruhigt hat diejenigen, welche die wahren, die ewigen Bedürfnisse der Menschheitsentwickelung verstehen: daß das 19. Jahrhundert eine Krisis bringen sollte in bezug auf das Nützlichkeitsprinzip. Materialismus auf dem Gebiete des Erkenntnislebens, Nützlichkeit auf dem Gebiete des praktischen Lebens sind zwei Dinge, die zusammengehören. Hier werden diese beiden Dinge nicht aufgezählt aus dem Grunde, um sie zu kritisieren und gegen sie zu zetern, sondern sie werden aufgezählt, weil sie notwendige Durchgangspunkte für die Menschheit waren. Die Menschheit mußte durchgehen sowohl durch das Prinzip des Materialismus auf dem Erkenntnisgebiete wie durch das Prinzip der bloßen Nützlichkeit auf dem Gebiete des praktischen Lebens. Nur handelte es sich darum, wie nun in diesem 19. Jahrhundert die Menschheit geführt werden sollte, um durch diesen notwendigen Punkt ihrer Entwickelung durchzugehen. Und mit der Betrachtung darüber, mit der Betrachtung desjenigen, was heute schon betrachtbar ist aus dem 19. Jahrhundert, wollen wir heute beginnen, auf einige Gesichtspunkte aufmerksam zu machen, um sie dann am nächsten Samstag weiter auszuführen.

Die Erkenntnis gerade, die auf die Geburt hinging und auf die Vererbung, auf das Begreifen des Menschen als eines natürlichen Geschöpfes, diese Erkenntnis wurde nun in den Dienst des Materialismus, ja sogar als Erkenntnis in den Dienst des Nützlichkeitsprinzips gestellt. Das kann man auf den verschiedensten Gebieten nachweisen. Machen wir uns klar, was da eigentlich geschehen ist.

Sie wissen alle, und ich habe es in den beiden öffentlichen Vorträgen in dieser Woche ja auch öffentlich hervorgehoben: Der Darwinismus ist heraufgekommen, der Darwinismus hat über das Problem der Geburt des Menschen, das heißt des Hervorgehens des Menschen aus der übrigen Organismenreihe ganz besondere Ideen heraufzubringen versucht. Wir wissen, daß alles dasjenige, was mehr spirituell, geistig ist am Darwinismus, schon in Goethes Metamorphosenlehre steckt; aber diese Goethesche Metamorphosenlehre sollte zunächst, man möchte sagen, wie esoterisch bleiben. Die gröbere materialistische Form der Verwandelungslehre, die der Darwinismus gebracht hat, sollte zunächst unter die Menschheit kommen, sollte beliebt werden, sollte von den Menschen zu verstehen gesucht werden. Und wir haben ja im öffentlichen Vortrage gesehen, welche Schicksale der Darwinismus durchgemacht hat, wie die intimsten Schüler der Darwinisten im Laufe weniger Jahrzehnte dazu gekommen sind, diesen Darwinismus selbst, insofern er in seiner drastischen Färbung aufgetreten ist, in den Grund und Boden zu bohren. Aber dieser Darwinismus, ist er eigentlich in die Weltbetrachtungen des 19. Jahrhunderts eingezogen deshalb, weil irgendwelche Naturtatsachen dazu nötigen? Nicht einmal die Naturforscher selber, die denken, behaupten das heute mehr. Ich habe das gestern auseinandergesetzt. Oskar Hertwig sagt es ausdrücklich: Weil die Menschen in der Mitte des 19. Jahrhunderts auf dem Punkt angekommen waren, nur die äußeren Nützlichkeitsprinzipien gelten zu lassen, die merkantilen, die sozialen Nützlichkeitsprinzipien, haben sie diese Prinzipien auch übertragen auf die äußere Welt. Kein Wunder, daß die äußere Welt das nicht bewahrheitet hat, als man sie genauer betrachtete. Die Menschen wollten ein Spiegelbild ihres eigenen Denkens in der Natur sehen.

Aber wie ist Darwin eigentlich zu dieser Anschauungsweise gekommen? Das ganze Nützlichkeitsprinzip ist ja wiederum aus der Anschauung über das Glück, wie man das Glück auf der Erde begründet, hervorgegangen. Es ist außerordentlich charakteristisch. Nun wurde Darwin aufmerksam in seiner Zeit auf eine gewisse Strömung, welche, man könnte sagen, in der denkbar materialistischsten Weise über das Glück der Menschen auf Erden nachdachte, darüber nachdachte, wie das Glück auf der Erde begründet werden solle.

Darwin kam dem nahe und stellte sein Denken in den Dienst desjenigen, was man Malthusianismus nannte, die Lehre des Malthus. Was ist das? Diese Lehre des Malthus ging aus von der Anschauung, daß auf Erden die Lebensmittel sich vermehren dadurch, daß man die Fruchtbarkeit der Erde rationeller ausnützt, daß man also die Fruchtbarkeit der Erde vergrößern kann. Aber neben dieser Zunahme der Fruchtbarkeit der Erde betrachteten die Malthusianer auch die Zunahme in der Bevölkerung der Erde, wie sie das eben betrachten konnten. Alle Inkarnationsideen waren ja ausgeschaltet. Und da kamen sie darauf, daß in ungleicher Art die Fruchtbarkeit der Erde zunimmt, einerseits die Fruchtbarkeit in bezug auf die Nahrungsmittel, andererseits die Fruchtbarkeit in bezug auf die Bevölkerung. Sie dachten, die Zunahme der Nahrungsmittel geschieht etwa so: 1 2 3 4, wie man sagt, in arithmetischer Progression, die Zunahme der Bevölkerung dagegen 1 4 9 16 und so weiter in entsprechend langen Zeiträumen, wie man sagt, in geometrischer Progression. Die Anhänger des Malthus begründeten auf diese Anschauung eine Ansicht, die sie glaubten begründen zu müssen im Sinne der Glückseligkeit der Menschen auf Erden. Denn wohin soll es denn führen, wenn die Erde so übervölkert wird, wie sie übervölkert werden muß, wenn die Bevölkerung in geometrischer Progression steigt, während die vorhandenen Nahrungsmittel nur in arithmetischer Progression steigen? Daraus ging ein Prinzip hervor, das, ich möchte sagen, Gott sei Dank nur kurze Zeit wenige verblendet hat, es ging das Prinzip des sozialen Malthusianismus hervor, das Ideal des Zweikindersystems. Man sagte, da die Natur die Tendenz hat, die Menschenvermehrung geometrisch vorwärtszutreiben, muß Einhalt geschaffen werden durch das Zweikindersystem. Nun, über diese besondere Anwendung des Glückseligkeitsprinzipes im ganz materialistischen Sinne, daß man einfach die Geburtenfolge der Erde so bestimmt, wie man sich sie nur unter materiellen Voraussetzungen bestimmbar dachte, brauchen wir uns ja nicht weiter einzulassen. Aber Darwin stand ganz unter dem Einfluß dieses Prinzipes, und er sagte sich. Wie ist die Natur also eigentlich beschaffen, wenn sie solch ein Prinzip hat? - Er ging aus von der Gewißheit dieses Prinzipes, daß für alle Wesen, die leben, die Nahrungsmittelzunahme in arithmetischer Progression geschieht, die Zunahme an Individuen in geometrischer Progression.

Daraus ergab sich ihm das Folgende, er sagte sich: Wenn die Nahrungsmittel nur zunehmen wie 1 2 3 4 5, die Vermehrung aber der einzelnen tierischenWesen wie 1 4 9 16 25 und so weiter, dann muß notwendigerweise unter den Wesen der Kampf um die Nahrungsmittel, der Kampf ums Dasein ein wirksames Prinzip sein. Und aus dem Malthusianismus heraus, also aus etwas, was im Grunde genommen für das praktische Leben bestimmt war, hat Darwin sein Prinzip vom Kampf ums Dasein gebildet, nicht aus Beobachtung der Natur, sondern aus dem Malthusianismus heraus; der hat ihn angeregt, der hat ihn inspiriert. Kampf ums Dasein ist aus diesem Grunde da.

Wir sehen also: Erkenntnismäßige Naturbetrachtung war es nicht, was Darwin den Anstoß gegeben hat, sondern es war das Nützlichkeitsprinzip im Leben, das der Malthusianismus durch Geburtenregulierung gesucht hat. Dann hat man geglaubt, diesen Kampf ums Dasein in der Natur überall zu finden und hat sich gesagt: Alle Wesen leben im Kampf ums Dasein, das Unpassende wird besiegt, das Passende bleibt übrig im Kampf ums Dasein, - Auslese des Nützlichen. jetzt brauchte man kein weisheitsvolles Prinzip, sondern man hatte an die Stelle der Weltenweisheit den Kampf ums Dasein gesetzt. Das Nützliche erhält sich, das Nutzlose geht verloren im Kampf ums Dasein. Auslese des Passendsten. Wie geeignet für die Menschen des 19. Jahrhunderts, die einen gewissen Trieb entwickelten, möglichst das Geistige abzustreifen und möglichst nur im Materiellen zu leben! Denn Ideale zu haben, daran brauchte man ja nicht zu denken, wenn man nur dem großen Prinzipe der Auslese des Passendsten leben konnte. Und man brauchte sich ja so wenig zu bemühen, Ideale zu verwirklichen, da die Natur ohnedies das Passendste ausliest, ja man könnte sogar der Natur entgegenarbeiten, wenn man Idealen sich hingäbe, denn die Natur findet in sich selber das Prinzip, das Passendste auszulesen. Man könnte, wenn man Ideale verwirklicht, sich vielleicht sogar zu einem unpassenden Individuum machen, das den Kampf ums Dasein in seinen Idealen zugrunde legen müßte! Das ist nicht etwas, was bloß ein einzelner empfindet, sondern was in den Menschen des 19. Jahrhunderts lebte und klar und deutlich ausgesprochen wurde überall.

Aber außerdem, wie konnte man sich sozusagen die Finger ablecken, wenn man auf den Wegen des 19. Jahrhunderts es zu etwas gebracht hatte, wenn man, sagen wir zum Beispiel durch irgendwelche, seien es auch noch so fragwürdige Mittel, eine besondere Position im Leben erworben hat! Die Natur hat das allgemeine Prinzip, das Passendste auszuwählen; man war also der Passendste! Man genierte sich zwar, das immer auszusprechen, aber man wirkte doch unter dem Triebe, so zu denken. Wenn man sich ein möglichst großes Vermögen ergaunert hat, warum sollte man dies nicht gerechtfertigt finden, da die Natur immer das Passende auswählt? Man war also der Passendste. Kurz, dadurch kam eine Weltanschauung herauf, welche die Menschheit des 19. Jahrhunderts in einer ganz besonderen Weise betäuben mußte.

Ich wollte hauptsächlich zeigen, wo der wahre Antrieb, der wahre Impuls des Darwinismus liegt, weil in den schönen Vereinen, die sich heute als Monisten-Vereine kundgeben, oder in den Vereinen, die überhaupt heute Aufklärungen verbreiten, der materialistisch gefärbte Darwinismus wie ein Evangelium gelehrt wird, wenig aber gewußt wird, welche Impulse eigentlich in ihm leben, wie denn auf diesem Gebiete die Menschen überhaupt viel mehr geneigt sind, solche Begriffe und Ideen zu predigen und entgegenzunehmen, durch die sie sich über die Wahrheit betäuben, als solche, durch die sie sich über die Wahrheit etwa aufklären würden. So könnten wir noch vieles anführen, was ein Ausdruck dafür wäre, wie in der Mitte des 19. Jahrhunderts die Verstandeskultur in eine Krisis eingetreten war.

Nun handelte es sich für diejenigen, die da wissen, daß niemals eine der Strömungen, die notwendig sind zum Fortschritt der Menschheit, ganz getötet werden darf, darum, wie im Zeitalter der bloßen Nützlichkeit aufrechtzuerhalten war spirituelle Kultur. Es ist kein Zufall, sondern im Sinne der ganzen menschlichen Entwickelung begründet - ich habe schon öfter darauf hingewiesen und ich will heute noch einmal darauf hinweisen -, daß, als das Nützlichkeitsprinzip in der Mitte des 19. Jahrhunderts die europäische Entwickelung in eine Krisis brachte, geboren wurde eine Persönlichkeit wie die Frau Blavatsky, welche durch natürliche Veranlagung fähig gewesen wäre, ganz besonders viel aus der geistigen Welt heraus der Menschheit zu offenbaren.

Wenn jemand als Astrologe die Sache betrachten wollte, so könnte er folgendes schöne Experiment machen: Er könnte den Zeitpunkt der stärksten Nützlichkeitskrise in der Mitte des 19. Jahrhunderts untersuchen und der Nützlichkeitskrise im 19. Jahrhundert das Horoskop stellen. Er kann dasselbe Horoskop bekommen, wenn er das Geburtshoroskop der Blavatsky stellt! Es war dies einfach ein Symptom, daß der sich entwickelnde Weltengeist im Laufe der Zeit eine Persönlichkeit in die Welt stellen wollte, durch deren Seele das Gegenteil des Nützlichkeitsprinzipes zum Vorscheine kommen sollte.

Das Nützlichkeitsprinzip ist nun ganz und gar begründet in der Westkultur. Die Ostkultur aber hat immer Front gemacht gegen das Nützlichkeitsprinzip. Daher sehen wir auch das eigentümliche Schauspiel, daß im Westen bis in die Erkenntnis hinein das Nützlichkeitsprinzip getrieben wird im materialistischen Darwinismus, daß der Kampf ums Dasein einzieht in die wissenschaftliche Betrachtung, der brutale Kampf ums Dasein. Wissenschaftlich ist zuerst Front gemacht worden gegen den Kampf ums Dasein vom Osten her durch russische Forscher, deren emsige Geistesarbeit dann Kropotkin zusammengefaßt hat in seinem Buche, das zu lesen sehr nützlich ist, in dem er zeigt, wie nicht der Kampf ums Dasein in der Entwickelung der tierischen Arten lebt, sondern die gegenseitige Hilfeleistung. Und so haben wir um die Mitte des 19. Jahrhunderts erscheinend Darwins «Entstehung der Arten», Entwickelung der Arten durch Kampf ums Dasein im Westen, im Osten haben wir bei Kropotkin den Gegenpol zusammengefaßt. Aber Kropotkin faßt eben nur eine ganze Reihe russischer Forschungen zusammen in dem Buche, das die Entwickelung der Lebewesen, die Entwickelung der Arten dadurch charakterisiert, daß gezeigt wird, wie diejenigen Arten am besten fortkommen, welche am meisten darauf veranlagt sind, daß sich ihre Individuen gegenseitig helfen. Diejenigen Tierarten entwickeln sich am besten weiter, welche am meisten zur gegenseitigen Hilfeleistung angelegte Individuen haben. Dem Kampf ums Dasein wird die gegenseitige Hilfeleistung gegenübergestellt.

So wird gelehrt auf der einen Seite, gewissermaßen am einen Pol der neueren Geisteskultur: Diejenigen Arten entwickeln sich am besten vorwärts, die am brutalsten bestehen im Kampfe ums Dasein, die die anderen am besten verdrängen können. Von Osten her, vom anderen Pole wird gelehrt: Diejenigen Arten entwickeln sich am besten, deren Individuen am meisten dafür angelegt sind, daß das eine dem anderen hilft.