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Collection: 10 -Anarchistes, anarchisme,
et individualisme éthique.
Stirner comme égoïsme sans scrupule. Stirner als rücksichtslose Selbstsucht.

 

 
Les références Rudolf Steiner Oeuvres complètes : 032 415-420 (1971) 00/1901
Traducteur: FG v. 01/20161113 Editeur: SITE

Balder, la clémence et la beauté devenue dieu, et Loki, l'ami de la destruction, sont les figures mythologiques par lesquelles Jacobowski pût amener ses pensées poétiques à l'expression. Leur destin à l'intérieur du monde nordique des dieux devinrent dans ses romans l' "intérieur révélé", le "moi exprimé de l'être humain". On doit attirer l'attention sur deux particularités principales de l'être humain Jacobowski, quand on veut rendre compréhensible, que lui a réussi excellemment deux choses comme poète dans son "Loki" : l'une, la force de formation plastique, et l'autre, un ravissant élan. En une haute mesure le poète a résolu la tâche de façonner de pures forces de l'âme, ainsi qu'elle agissent sur nous, non en allégorie de nature schématiques, mais comme des personnalités pleines de vie. On comprend ce fait, quand on sait, que ces forces de l'âme se détachèrent véritablement de son intérieur comme des personnalités autonomes, comme des entité démoniaques et l'accompagne depuis. Elle jouèrent un tel rôle dans sa vie, qu'il les éprouva comme des formes, qui le conduisait, avec lesquelles il tenait des dialogues, oui, avec lesquelles il luttait.

 

Et cette lutte était une si violente, qu'il propulsait tous ses sentiment pêle-mêle, que par lui toutes ses passions ont été secouées. Des dernières circonstances se donne la part subjective, avec laquelle il décrit et chercha, conformément à la nature, une forme d'expression lyrique.

La nature humaine a en lui justement ainsi l'élément de l'abandon désintéressé comme l'égoïsme sans scrupule. L'amour, dont Goethe dit - "Pas d'utilité propre, pas de volonté propre dure, / Devant sa venue ils se sont éloignés frémissants. - Nous le nommons : être pieu !", cet amour a à conduire son difficile combat contre l'égoïsme, qui s'approprie aussi l'amour, conformément à la parole de Stirner : " J'aime les humains, parce l'amour me rend heureux". J'aime parce que je me sens bien par l'aimer. Au bien suit, dans la vie humaine, comme un complément nécessaire, le mal. Balder, l'amour enlaçant tout, le soleil de l'être-là, ne peut être, sans Loki, l'égoïsme, l'obscurité. La vie doit se dérouler en contraires.

 

Représenter Loki comme forme sympathique, ne semble pas facile. Peut-on sentir de la sympathie
avec l'égoïsme, avec l'envie de détruire? Jacobowsky était à même de le faire, de montrer le caractère de Loki sous une lumière/un jour sympathique, car il savait, que le bien n'est pas seulement bien, mais aussi finalement limité dans sa bonté. Mais la source du monde cache d'infinie possibilités en soi. Un Balder n'a pas la permission d'arracher la domination à soi.

Il aime saupoudrer une plénitude non mesurable de bien ; il n'a pas la permission de se fixer demeurant. Il doit céder à un Balder suivant, qui apporte du nouveau bien. On aimerait gémir sur le déclin du bien, car on doit ressentir/éprouver ce déclin comme injuste. Mais cette injustice doit se produire. Une puissance est nécessaire, laquelle détruit le bien, afin qu'un nouveau bien apparaisse. Le nouveau bien à besoin pour son apparition du destructeur. Balder a besoin de Loki. Et Loki peut justement ainsi gémir comme le meilleur dieu, qu'il devrait tuer Balder ; il le tue donc nécessairement et prépare par cela le chemin du fils à Balder. Cela est le profond tragique que Jacobowski a sorti de la figure de Loki. C'est le destin de Loki d'être mauvais, afin que toujours du nouveau le bien puisse entrer dans le monde.

Balder, die gottgewordene Milde und Schönheit, und Loki, der Freund der Zerstörung, sind die mythologischen Figuren, durch die Jacobowski seine Gedanken dichterisch zum Ausdruck bringen konnte. Ihre Schicksale innerhalb der nordischen Götterwelt wurden in seinem Roman zu dem «offenbar Innern», zu dem «ausgesprochenen Selbst des Menschen». Man muß auf zwei Haupteigenschaften des Menschen Jacobowski hinweisen, wenn man begreiflich machen will, warum ihm in seinem «Loki» als Dichter zweierlei so vorzüglich gelungen ist: das eine, die Kraft plastischer Gestaltung, und das andere, ein hinreißender üris,-ber Schwung. In hohem Maße hat der Dichter die Aufgabe gelöst, bloße Seelenkräfte zu gestalten, so daß sie nicht als schemenhafte Allegorien, sondern wie lebensvolle Persönlichkeiten auf uns wirken. Man versteht diese Tatsache, wenn man weiß, daß sich diese Seelenkräfte wahrhaftig wie selbständige Persönlichkeiten, wie dämonische Wesenheiten von seinem Innern loslösten und ihn stets begleiteten. Sie spielten eine solche Rolle in seinem Leben, daß er sie wie Gestalten empfand, die ihn führten, mit denen er Zwiesprache hielt, ja, mit denen er kämpfte.

Und dieser Kampf war ein so heftiger, daß er alle seine Gefühle durcheinandertrieb, daß durch ihn alle seine Leidenschaften aufgerüttelt wurden. Aus dem letzteren Umstand ergibt sich der subjektive Anteil, mit dem er schildert und der naturgemäß eine lyrische Ausdrucksform suchte.

Die menschliche Natur hat in sich ebenso das Element der selbstlosen Hingabe wie der rücksichtslosen Selbstsucht. Die Liebe, von der Goethe sagt- «Kein Eigennutz, kein Eigenwille dauert, / Vor ihrem Kommen sind sie weggeschauert. - Wir heißen's: fromm sein!», diese Liebe hat ihren schweren Kampf zu führen gegen die Selbstsucht, die sich auch die Liebe aneignet, gemäß den Worten Max Stirners: «Ich liebe die Menschen, weil die Liebe mich glücklich macht.» Ich liebe, weil ich mich durch das Lieben wohl befinde. Dem Guten folgt im Menschenleben wie eine notwendige Ergänzung das Böse. Balder, die alles umschlingende Liebe, die Sonne des Daseins, kann nicht sein, ohne Loki, die Selbstsucht, die Finsternis. Das Leben muß in Gegensätzen verlaufen.

Loki als sympathische Gestalt darzustellen, scheint nicht leicht. Kann man Sympathie fühlen mit der Selbstsucht, mit der Zerstörungslust? Jacobowski vermochte es, den Charakter Lokis in einem sympathischen Lichte zu zeigen, denn er wußte, daß das Gute nicht nur gut, sondern auch endlich, begrenzt in seiner Güte ist. Der Quell der Welt birgt aber unendliche Möglichkeiten in sich. Ein Balder darf nicht die Herrschaft an sich reißen.

 

Er mag eine unermeßliche Fülle des Guten ausstreuen; er darf sich nicht bleibend festsetzen. Er muß einem nachfolgenden Balder weichen, der neues Gute bringt. Man mag jammern über den Untergang des Guten, denn man muß diesen Untergang als ein Unrecht empfinden. Aber dieses Unrecht muß geschehen. Es ist eine Macht notwendig, welche das Gute zerstört, damit neues Gute entstehe. Das neue Gute braucht zu seinem Entstehen den Zerstörer. Balder braucht Loki. Und Loki kann ebenso wie der beste Gott jammern, daß er Balder töten müsse; er tötet ihn doch notwendig und bereitet dadurch dem Sohne Balders den Weg. Das ist das tief Tragische, das jacobowski aus der Lokifigur herausgeholt hat. Es ist Lokis Schicksal, schlecht zu sein, damit immer neues Gute in die Welt eintreten könne.