triarticulation

Institut pour une triarticulation sociale
(version française du site allemand)
Conditions d'utilisation.

Accueil

 

Deutsch EnglishDutchSkandinaviskFrançais ItalianoEspañolPortuguês (Brasileiro)Russisch
Recherche
 Contact   BLOG  Impressum 

Collection: 09 - Nationalisme et âmes de peuple
Sujet : Amour au lieu de contrainte à la langue et au peuple
 
Les références Rudolf Steiner Oeuvres complètes GA209 028-043 (1968) 27/11/1921
Traducteur: Beatrice et Anselm Steiner Editeur: EAR

 

02019 - Ce qui se passe lä entre les Anges et les Archanges se produit nécessairement. Mais, entre suivre plutôt consciemment ce qui se passe pour nous entre l'Ange et l'Archange grâce ä ce que l'on a connu et que je viens de décrire, et ne connaître cela que dans un état de conscience sourd et obscurci comme cela est le cas pour les hommes qui ne se sont jamais pénétrés que de conscience matérialiste, la différence est grande!
02020 - Lorsque je dis que les hommes connaissent cela dans un état de conscience sourd et obscurci, l'expression n'est pas très pertinente. Je devrais peut-être dire pour mieux rendre l'image qu'ils ont constamment la sensation d'être rejetés d'un monde qui devrait au fond les accueillir, d'être refroidis par un monde qui devrait en fait les accueillir avec chaleur. En effet, [42] c'est avec sympathie, avec chaleur que le monde des Archanges devrait accueillir l'homme au moment crucial dont il est question; ceci étant une condition pour être conduit favorablement vers ce que j'ai appelé dans un de mes Drames-Mystères " le «Minuit» de l'existence, pour être introduit par les Archanges dans le règne des archées.

Cette «insertion», en quelque sorte, dans le règne des archées signifie pour l'homme son insertion dans l'ensemble des hiérarchies supérieures, étant donné que ce sont les Archées qui le font entrer en relation avec l'ensemble des hiérarchies supérieures. Dans le règne des hiérarchies supérieures l'homme puise alors le désir de redescendre sur terre. Il s'agit en effet de la force qui lui est donnée de faire de nouveau un travail psychospirituel dans ce qui lui sera transmis plus tard sur le plan matériel.
02021 - Situé entre la mort et une nouvelle naissance, le Minuit de l'existence représente dans la vie de l'homme ce point que l'on franchit après être devenu de plus en plus étranger ä l'existence terrestre, alors-que l'on pénètre de plus en plus dans le monde spirituel qui nous accueille avec une sympathie grandissante — au sens où je le caractérisais tout ä l'heure —, qui nous attire avec une chaleur grandissante, ou en revanche qui nous rejette, nous refroidit.
02021 -Puis ä partir du Minuit de l'existence, l'homme voit pour ainsi dire grandir sa nostalgie pour l'existence terrestre et au cours de cette deuxième partie de son cheminement, il rencontre de nouveau le monde des Archanges. C'est vraiment ainsi qu'entre la mort et une nouvelle naissance, l'homme s'élève dans un premier temps vers le monde des anges, des Archanges, des Archées et qu'il redescend ensuite. Il retrouve [43] par conséquent le monde des Archanges après avoir quitté celui des Archées.
02022 - C'est alors que se reproduit un moment crucial dans la vie qui s'écoule entre la mort et une nouvelle naissance. Ayant subi les antipathies, les refroidisse-ments du monde supérieur, l'être psycho-spirituel de ceux qui auront franchi les portes de la mort sans pen-sées idéales, sans sensations idéales, sans véritable amour pour l'homme, ni piété véritable, aura en quel-que sorte perdu de sa force. Les Anges déposeront alors en ces hommes l'impulsion, sans qu'ils en soient vraiement conscients, d'un désir de vivre sur terre. En revanche, l'être spirituel de ceux qui seront préparés ä la rencontre avec le règne des Anges, recevra une force qui leur permettra d'agir profondément sur leur corps lors de leur future vie sur terre. Or cette impul-sion est extrêmement décisive. Il est décidé en effet du peuple, de la langue, de la langue dite maternelle de l'homme lors de sa prochaine existence terrestre. Et il y a une différence suivant que l'impulsion du désir qui pousse vers un peuple, une langue maternelle est profonde ou superficielle. Si bien que lors de son chemi-ement, l'homme est soit pénétré d'un amour profond pour ce qui sera sa langue maternelle, soit son entrée dans ce qui constituera la langue dans laquelle il devra s'exprimer plus tard grâce ä son appareil phonateur se fait d'une manière plutôt automatique.
02023 - Il y a une grande différence suivant la façon dont les hommes sont déterminés pour la vie terrestre ä venir en ce qui concerne la langue. L'homme qui, déjà avant cette vie terrestre, lors de son deuxième passage dans le règne des Anges portait dans son âme un amour profond pour sa langue maternelle, accueille profondément cette langue maternelle. Il l'accueille [44] comme partie de son être. Il ne fait qu'un avec elle. Son amour pour elle devient un amour naturel, un amour psychique. En évoluant ainsi, l'homme évolue naturellement dans sa langue et dans son peuple.
02024 - Mais si l'homme évolue de l'autre façon, — je l'ai qualifiée de plutôt automatique — il apportera ä sa naissance pour une nouvelle existence sur terre, une disposition telle, qu'il sera amené ä apprendre ä aimer sa langue d'une manière instinctive seulement. L'amour, cet amour naturel pour sa langue, pour son peuple dont il n'est intérieurement pas capable, il le puise pour ainsi dire de son existence corporelle. Et il est en cela très différent d'évoluer dans un peuple, dans une communauté linguistique, empreint de cet amour plein de quiétude et pur que possède celui qui s'unit intérieurement au peuple et ä la langue et d'évoluer dans une langue d'une manière plutôt automatique en puisant pour ainsi dire dans ses pulsions, dans ses instincts un amour profond pour ce peuple, pour cette langue. Un amour psycho-spirituel profond pour le peuple et pour la langue comme fruit d'une connaissance antérieure idéale et pieuse, se manifeste naturellement et est tout ä fait compatible avec le véritable amour universel de l'homme; il ne donnera jamais lieu ä ce que l'on entend par chauvinisme, ä cette vanité que l'on tire d'une nationalité.