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Institut pour une triarticulation sociale
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Collection: 09 - Nationalisme et âmes de peuple
Sujet : Juge transfrontalier plutôt que déplacement de frontière
 
Les références Rudolf Steiner Oeuvres complètes GA185a 218-220 (1963) 24/11/1918
Traducteur: Jean-Marie Jenni Editeur: EAR

 

Puis il y a un troisième domaine, c'est celui de la vie de l'esprit. Je compte dans ce domaine toute la vie religieuse qui n'a rien à faire avec le service de sécurité ni avec le domaine de l'économie ; je compte dans ce domaine toute l'éducation, toute la vie libre de l'esprit, toute l'activité scientifique ainsi que toute l'activité du droit. Si on ne met pas le droit dans ce domaine tout le reste est faux. Votre articulation en trois sera contradictoire si vous ne traitez pas le service de sécurité sous la maxime de l'égalité, la vie économique sous celle de la fraternité et la vie de l'esprit qui, comme je l'ai dit, comporte le droit, l'éducation, la libre vie de l'esprit et la vie religieuse, sous le point de vue de la liberté, de la liberté absolue. De même, la nécessaire gestion de ce troisième domaine sera menée sous la liberté absolue. Le nécessaire équilibre ne peut être trouvé que par une libre interaction entre ces trois domaines directeurs et déterminatifs. Dans le domaine de la vie de l'esprit, dans lequel on compte le droit, il n'y aura, s'il se met en place, ni parlement ni ministère, mais quelque chose de libre ; il y aura un déroulement tout différent de la structure.

 

 

 

 

Pour atteindre ce but, il faudra des formes tran-sitoires. Mais il faudrait que l'être humain comprenne cela. Et nous n'atteindrons pas la guérison sans que les hommes aient compris que doit être ä la base de l'organisme social, l'articulation en trois dont j'ai parlé, sans qu'ils aient compris qu'il faut penser qu'on ne peut pas avoir d'État uniformisé. Car l'idée d'État ne peut s'appliquer immédiatement qu'à la partie du service de sécurité et de l'armée. Tout ce qui est placé sous l'omnipotence de l'État, hormis la sécurité et l'armée, est placé sur une base malsaine, car la vie économique, pour se développer sainement, doit reposer purement sur une base associative ou corporative. Et la vie de l'esprit, y compris le droit, ne peut être sur de bonnes bases que si elle repose sur la totale liberté de l'individu. Il doit être
libre par rapport à tout le reste. Il doit pouvoir, si vous voulez, recourir de cinq en cinq ans ou de dix en dix ans à son juge, juge privé comme juge pénal. Sans cela, vous n'arriverez à aucune structure adéquate.

 

 

 

Ces questions nationales auraient pu être réglées sans déplacement des frontières ! L'homme qui vous dit cela a étudié les circonstances difficiles de l'Autriche où il y avait treize langues officielles différentes, du moins pratiquées dans les administrations. Il a pu étudier dans ces conditions difficiles les besoins urgents précisément dans le domaine du droit. Supposez deux pays et leur frontière nationale, ou autre.

 

 

D'un côté de la frontière vous avez une cour de justice et de l'autre également. Une personne décide qu'elle sera jugée dans les dix prochaines années par telle cour, une autre personne décide de l'être par telle autre.

 

C'est tout à fait possible, si on l'exerce dans le détail. Mais les autres choses sont toutes inefficaces, s'il n'y a pas ce genre de choses. Cela ne peut interagir que si les choses sont posées avec une réelle compréhension de ce qui est fait.