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Collection: 09 - Nationalisme et âmes de peuple



Sujet : Progrès de culture par différence plutôt qu'unité des peuples et individus

 

Les références Rudolf Steiner Oeuvres complètes GA031 164-176 (1966) 00/00/1892





Traducteur: FG v.02 - 14/07/2024 Editeur: SITE

 

UNE « SOCIÉTÉ POUR UNE CULTURE ÉTHIQUE » EN ALLEMAGNE


EINE «GESELLSCHAFT FÜR ETHISCHE KULTUR» IN DEUTSCHLAND

Mercure littéraire, XIIe année, n° 40,
10 octobre 1892


Literarischer Merkur, XII. Jg., Nr. 40,
10. Oktober 1892

Cela ne va pas plus loin ainsi que nous l'avons jusqu’à présent fait. La moralité profondément entrée dans la poussière devra de nouveau être aidée à être debout ! Ainsi pensait un nombre d'êtres humains bien pensant, et ils fondèrent une « association pour une culture éthique ». Ainsi justement, de Berlin, par les journaux, la nouvelle parti que ce nouvel établissement pour le salut de l'humanité était entrée dans la vie, et l'invitation à s'y joindre. Et nous trouvons parmi les fondateurs maints noms dont une des personnalités appartenant aux personnalités admirées par nous. L'objectif de l'association devrait être, vis-à-vis de toutes les particularités religieuses et morales des religions et cultures particulières de faire étalage de l’universellement humain et rendre cela porteur de sa conception du monde et sa conduite de vie.(…)

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Es geht so nicht mehr weiter, wie wir es bis jetzt getrieben haben. Der tief in den Staub getretenen Sittlichkeit muß wieder aufgeholfen werden! So dachte eine Anzahl wohlmeinender Menschen, und sie begründeten einen «Verein für ethische Kultur». Soeben ging von Berlin aus die Nachricht durch die Zeitungen, daß diese neue Anstalt zum Heile der Menschheit ins Leben getreten ist, und die Aufforderung sich anzuschließen. Und wir finden unter den Begründern manchen Namen, der einer von uns verehrten Persönlichkeit angehört. Der Zweck des Vereins soll sein, gegenüber allen religiösen und sittlichen Besonderheiten der einzelnen Religionen und Kulturen das Allgemein-Menschliche hervorzukehren und dies zum Träger seiner Weltanschauung und Lebensführung zu machen.[...]

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L'erreur fondamentale, qui repose ici à la base, est la croyance à une moralité humaine universelle. Aussi peu que « l'être humain en général » est possible mais est seulement une fiction conceptuelle, aussi peu pourra être parlé d'une éthique en général. Chaque peuple, chaque époque, oui au fond, chaque individu a sa propre moralité. Le penseur peut alors rechercher le commun de toutes ces façons de voir morales, il peut chercher après les forces propulsantes, qui sont également agissantes en tous. Mais le résultat obtenu par là a seulement une valeur théorique. C'est infiniment important pour la connaissance de la nature éthique de l'être humain, son entité morale ; ce ne pourra jamais, et jamais plus, être fait porteur de la conduite de vie. Et cela ne peut rien donner de plus satisfaisant que ce n'est pas possible. À la place du vécu individuel des natures de peuple et d'êtres humains, d'époques et individus interviendrait sinon un traitement de nature routinière de poupées morales, qui seraient toujours tirées aux fils de la doctrine morale universellement humaine.

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Der Grundirrtum, der hier zugrunde liegt, ist der Glaube an eine allgemein-menschliche Sittlichkeit. So wenig der «Mensch im allgemeinen» möglich, sondern nur eine begriffliche Fiktion ist, so wenig kann von einer Ethik im allgemeinen gesprochen werden. Jedes Volk, jedes Zeitalter, ja im Grunde jedes Individuum hat seine eigene Sittlichkeit. Der Denker kann dann das Gemeinsame aller dieser sittlichen Anschauungen aufsuchen, er kann nach den treibenden Kräften forschen, die in allen gleich wirksam sind. Aber das dadurch erlangte Ergebnis hat nur einen theoretischen Wert. Es ist für die Erkenntnis der ethischen Natur des Menschen, seiner sittlichen Wesenheit, unendlich wichtig; zum Träger der Lebensführung kann es nie und nimmer gemacht werden. Und es kann nichts Befriedigenderes geben, als daß dies nicht möglich ist. An die Stelle des individuellen Auslebens der Volks- und Menschennaturen, der Zeitalter und Individuen träte sonst schablonenhaftes Handeln sittlicher Puppen, die an den Fäden der allgemein-menschlichen Sittenlehre immer aufgezogen würden.

Nulle part plus que dans la vie morale peut valoir le principe : vivre et laisser vivre ! La moralité du moment d'un être humain ou d'une époque est le résultat inconscient de sa façon de voir le monde et la vie. Conformément à une certaine sorte du penser et sentir, l'action gagne une marque individuelle ;

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Nirgends mehr als im sittlichen Leben kann der Grundsatz gelten: leben und leben lassen! Die jeweilige Sittlichkeit eines Menschen oder eines Zeitalters ist das unbewußte Ergebnis seiner Welt- und Lebensanschauung. Gemäß einer gewissen Art des Denkens und Fühlens gewinnt das Handeln ein individuelles Gepräge;

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et jamais ne pourra être pensé à un soin isolé de cette dernière. Une élite de personnes cultivées travaille aujourd'hui à une rénovation de notre façon de voir la vie, aussi bien en rapport à la science comme à la religion et à l'art. Chacun fait le sien pour cela. Ce qui ressort de cela, cela deviendra déterminant pour notre action. Le soin du savoir, de la vérité, de la façon de voir artistique peut être le contenu d'efforts communs. Elle aura alors d'elle-même pour conséquence une éthique commune en de nombreuse chose. Chacun expose ouvert ce qu'il sait, apporte sur le plan public ce qu'il a fourni ; bref, qu'il se vive d'après chaque direction : alors il sera plus à l'ensemble que quand il se présente devant lui avec la prétention de pouvoir lui dire, comment il devrait se comporter. Beaucoup de nos contemporains sont finalement rassasiés du discours sur ce que nous devrions faire et laisser. Ils réclament après de la raison dans l'animation du monde. Quand vous avez celle-ci, alors vous savez aussi, comment vous avez à vous comporter dans ce monde reconnu. Et qui n'a pas cette raison et cependant se présente à elle avec ses bonnes théories pour notre action, il vaut pour elle comme sophiste moral. Notre tâche à l'intérieur de l'humanité se donne simplement de notre connaissance de l'essence de cette partie-là du même être auquel nous appartenons. Pour celui qui reconnaît la vérité de ce principe, pour celui-là les efforts, comme ils reposent à la base de l' « association pour une culture éthique », valent comme non modernes et arriérés.


und nie kann an eine abgesonderte Pflege des letzteren gedacht werden. Eine Elite der Gebildeten arbeitet heute an einer Neugestaltung unserer Lebensanschauung, sowohl in bezug auf Wissenschaft wie auf Religion und Kunst. Jeder tut das Seine dazu. Was dabei herauskommt, das wird bestimmend für unser Handeln werden. Die Pflege des Wissens, der Wahrheit, der künstlerischen Anschauungen kann der Inhalt gemeinsamer Bestrebungen sein. Sie wird dann von selbst eine in vielen Dingen gemeinsame Ethik zur Folge haben. Lege jeder offen dar, was er weiß, bringe er auf den öffentlichen Plan das, was er geleistet hat; kurz, lebe er sich nach jeder Richtung hin aus: dann wird er der Gesamtheit mehr sein, als wenn er mit der Prätention vor sie hintritt, ihr sagen zu können, wie sie sich verhalten soll. Viele unserer Zeitgenossen haben das Gerede über das, was wir tun und lassen sollen, endlich satt. Sie verlangen nach Einsicht in das Weltgetriebe. Wenn sie die haben, dann wissen sie auch, wie sie sich in der von ihnen erkannten Welt zu verhalten haben. Und wer diese Einsicht nicht hat und dennoch mit seinen guten Lehren für unser Handeln an sie herantritt, der gilt ihnen als Moralsophist. Unsere Aufgabe innerhalb der Menschheit ergibt sich einfach aus unserer Erkenntnis des Wesens desjenigen Teiles derselben, zu dem wir gehören. Für denjenigen, der die Wahrheit dieser Sätze erkennt, für den gelten Bestrebungen, wie sie dem «Verein für ethische Kultur» zugrunde liegen, als unmodern und rückständig.

Nous avons de toutes autres choses à faire que de penser à comment nous devrions nous comporter. Toute notre vie est sur le fond dans une période de transition, parce que nous vieilles façon de voir ne suffisent plus à la conscience moderne,

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Wir haben ganz andere Dinge zu tun, als darüber nachzudenken, wie wir uns verhalten sollen. Unser ganzes Leben ist aus dem Grunde in einer Übergangsperiode, weil unsere alten Anschauungen dem modernen Bewußtsein nicht mehr genügen,

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et parce que le matérialisme, que les sciences de la nature veulent nous mettre à sa place, est seulement une raison pour des têtes plates. Nous sommes peut-être bientôt au point où n'importe qui prononce la parole libératrice, laquelle délie l'énigme du monde du côté duquel l'humanité du présent l'a lancée. Nous souffrons de nouveau aux grandes questions de connaissance et aux problèmes artistiques les plus hauts. L'ancien est devenu pourri. Et quand elle sera trouvée la grande solution, à laquelle les humains pourrons croire pour quelque temps, quand il sera là le nouvel évangile, alors, comme toujours dans ce cas, la nouvelle coutume apparaîtra aussi elle-même comme conséquence nécessaire. De nouvelles façons de voir le monde actualisent d'elles-mêmes une nouvelle éthique. Le messie de la vérité est toujours aussi le messie de la morale. Des pédagogues du peuple qui ont beaucoup pour notre cœur, mais rien pour notre tête, nous ne pouvons pas utiliser. Le cœur suit la tête, quand la dernière à seulement une direction déterminée.


und weil der Materialismus, den uns die Naturwissenschaften an seine Stelle setzen wollen, nur eine Ansicht für Flachköpfe ist. Wir sind vielleicht bald auf dem Punkte, wo irgend jemand das erlösende Wort spricht, welches das Welträtsel von der Seite aus löst, von der es die Menschheit der Gegenwart aufgeworfen hat. Wir kranken wieder an den großen Erkenntnisfragen und an den höchsten Kunstproblemen. Das Alte ist morsch geworden. Und wenn sie gefunden sein wird die große Lösung, an die viele Menschen für einige Zeit werden glauben können, wenn es da sein wird das neue Evangelium, dann wird, wie immer in diesem Falle, auch die neue Sitte als notwendige Konsequenz von selbst entstehen. Neue Weltanschauungen zeitigen ganz von selbst neue Sittenlehren. Der Messias der Wahrheit ist immer auch der Messias der Moral. Volkspädagogen, die viel für unser Herz, nichts aber für unseren Kopf haben, können wir nicht brauchen. Das Herz folgt dem Kopfe, wenn der letztere nur eine bestimmte Richtung hat.

Quand en Amérique des efforts comme l'« association pour une culture éthique » les a, sont depuis longtemps à l'ordre du jour, ainsi nous, Allemands, n'avons aucune raison d'imiter quelque chose de tel. Parmi les peuples avec de tendances matérielles, pratiques prépondérantes est une certaine mollesse en rapport aux questions de connaissances. Ils n'ont donc pas l'intérêt plein de vie pour les questions du connaître et de la vérité qui est encore chez lui chez nous en Allemagne. Par cela, il leur est donc commode de pouvoir se le rendre commode sur le lit de repos d'une éthique universellement humaine. Ce à quoi ils pensent, cela la morale étalon ne l'entrave pas. Ils ne connaissent pas les tourments du penseur, pas ceux de l'artiste. Au moins pas ceux qui appartiennent aux sociétés pour une culture éthique.

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Wenn in Amerika Bestrebungen, wie sie der «Verein für ethische Kultur» hat, längst an der Tagesordnung sind, so haben wir Deutschen keinen Grund, solches nachzumachen. Unter den Völkern mit vorwiegend praktischen, materiellen Tendenzen ist eine gewisse Schlaffheit in bezug auf Erkenntnisfragen eingerissen. Das lebhafte Interesse für Fragen des Erkennens und der Wahrheit, das bei uns in Deutschland noch heimisch ist, haben sie dort nicht. Es ist ihnen daher bequem, auf dem Ruhebett einer allgemein-menschlichen Sittenlehre es sich bequem machen zu können. Woran sie denken, daran hemmt sie die schablonenhafte Moral nicht. Sie kennen nicht die Qualen des Denkers, nicht die des Künstlers. Wenigstens jene nicht, welche zu den Gesellschaften für ethische Kultur gehören.

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Mais qui, comme l'allemand a en soi une vie idéelle, qui veut aller de l'avant dans le spirituel, pour lui la vie doit reposer libre et ouverte, ne pas être embarrassée par des prescriptions morales et des mesures d'éducation populaires. Il faut, pour répéter une parole souvent utilisée, que chacun puisse être sauvé à sa façon.


Wer aber, wie der Deutsche, ideelles Leben in sich hat, wer im Geistigen vorwärts will, für den muß die Bahn frei und offen liegen, nicht verlegt sein durch sittliche Vorschriften und volkserzieherische Maßnahmen. Es muß, um ein oft gebrauchtes Wort zu wiederholen, jeder nach seiner Fasson selig werden können.

C'est pourquoi aucun penseur moderne ne peut se rattacher ou approuver ces tendances de l'association en cause. Je ne doute pas que le mot « tolérance » que la société a écrit sur ses drapeaux, exercera son effet simili-or sur de larges couches de la société. On obtiendra justement ainsi certes beaucoup comme avec l'autre non moins mésusé : libéralisme et humanité. Goethe disait, il voudrait ne rien savoir d'idées libérales, seules opinions et sentiments pourraient être libéraux. Un libéral ne jurant que par là, alors que je citais la façon de voir du grand poète, a eu vite terminé avec ses jugements : elle serait justement une des maintes faiblesses que Goethe aurait eu. Mais à moi elle semble comme un des nombreux avis qu'a eu Goethe avec tous les être humain s'activant énergiquement sur domaine spirituel : la pénétration sans scrupules pour ce qui est reconnu et vérifié comme vrai, qui en même temps se relie avec le plus élevé respect de l'individualité étrangère. Seul qui est lui-même quelque chose, peut aussi reconnaître l'autre, qui pareillement signifie quelque chose. L'être humain moyen, qui tout et à cause de cela ne veut rien être, réclame justement de tels riens à côté de son soi propre. Qui lui-même vit d'après le modèle, aimerait aussi façonner l'autre d'après. C'est pourquoi tous les êtres humains qui ont quelque chose à dire ont aussi de l'intérêt pour les autres.

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Deshalb kann kein modern Denkender sich dem in Rede stehenden Verein anschließen oder dessen Tendenzen billigen. Ich zweifle nicht, daß das Wort «Toleranz», das die Gesellschaft auf ihre Fahne geschrieben hat, seine talmigoldartige Wirkung auf breite Gesellschaftsschichten ausüben wird. Man wird damit gewiß ebenso viel ausrichten, wie mit den nicht minder mißbrauchten andern: Liberalismus und Humanität. Goethe sagte, er wolle von liberalen Ideen nichts wissen, nur Gesinnungen und Empfindungen könnten liberal sein. Ein eingeschworener Liberaler war, als ich ihm einmal die Anschauung des großen Dichters zitierte, bald mit seinem Urteile fertig: sie sei eben eine der mancherlei Schwachheiten, die Goethe an sich gehabt habe. Mir kommt sie aber vor wie eine der vielen Ansichten, die Goethe mit allen auf geistigem Gebiete energisch sich betätigenden Menschen gemein hat: das rücksichtslose Eintreten für das als wahr Erkannte und Durchschaute, das sich zugleich verbindet mit der höchsten Achtung der fremden Individualität. Nur wer selbst etwas ist, kann auch den andern erkennen, der gleichfalls etwas bedeutet. Der Durchschnittsmensch, der alles und deshalb nichts sein will, verlangt ebensolche Nichtse neben seinem eigenen. Wer selbst nach der Schablone lebt, möchte auch die andern danach gestalten. Deshalb haben alle Menschen, die etwas zu sagen haben, auch Interesse für die andern.

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Mais ceux, qui en fait n'ont rien du tout à dire, ils parlent de tolérance et de libéralisme. Ils ne pensent avec cela rien plus loin que devrait être créé un home pour tout le non significatif et plat. À cela ils devraient seulement ne pas compter sur ceux qui ont des tâches dans le monde. Pour ceux-là, c'est blessant quand on exige d'eux de se plier sous le joug d'une quelconque collectivité ; que ce soit une quelconque norme artistique ou quelconque morale collective. Ils veulent être libres, avoir libre mouvement de leur individualité. Dans le rejet de quelque norme repose tout simplement le train fondamental de la conscience moderne. Le principe de Kant : vis ainsi que la maxime de ton action puisse être valable universellement, est défait. A sa place doit venir celle-ci : vis ainsi comme cela exprime le mieux ton être intérieur ; vis-toi entièrement, sans reste. Tout de suite alors, quand un donne cela à l'ensemble, qu'aucun autre, mais seulement lui peut donner, alors il fournit le plus pour elle. Mais le principe de Kant promeut la prestation de ce que tous peuvent uniformément. Qui est un vrai être humain, cela ne l'intéresse donc pas. La « société pour une culture éthique » comprend mal notre temps. Son programme prouve cela.


Die aber, die eigentlich gar nichts zu sagen haben, die sprechen von Toleranz und Liberalismus. Sie meinen damit aber nichts weiter, als daß ein allgemeines Heim für alles Unbedeutende und Flache geschaffen werden soll. Sie sollen dabei nur nicht auf die rechnen, die Aufgaben in der Welt haben. Für diese ist es verletzend, wenn man ihnen zumutet, sich unter das Joch irgendeiner Allgemeinheit zu beugen; sei es das einer allgemeinen Kunstnorm oder das einer allgemeinen Sittlichkeit. Sie wollen frei sein, freie Bewegung ihrer Individualität haben. In der Ablehnung jeglicher Norm besteht geradezu der Hauptgrundzug des modernen Bewußtseins. Kants Grundsatz: Lebe so, daß die Maxime deines Handelns allgemeingeltend werden kann, ist abgetan. An seine Stelle muß der treten: Lebe so, wie es deinem innern Wesen am besten entspricht; lebe dich ganz, restlos aus. Gerade dann, wenn ein jeder der Gesamtheit das gibt, was ihr kein anderer, sondern nur er geben kann, dann leistet er das meiste für sie. Kants Grundsatz aber fordert die Leistung dessen, was alle gleichmäßig können. Wer ein rechter Mensch ist, den interessiert das jedoch nicht. Die «Gesellschaft für ethische Kultur» versteht unsere Zeit schlecht. Das beweist ihr Programm.


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UNE « SOCIÉTÉ POUR UNE CULTURE ÉTHIQUE »


EINE «GESELLSCHAFT FÜR ETHISCHE KULTUR»

L'avenir, volume I, n° 5,
29 octobre 1892


Die Zukunft, I. Band, Nr. 5,
29. Oktober 1892

Pourquoi Friederich Nietzsche s'est-il follement pensé les grandes questions de la morale humaine ? Parce que cela aurait été plus simple d'écouter le professeur de philosophie d’Amérique Felix Adler sur la « moralité commune à tous les bons êtres humains », et annoncer celle apprise de lui au peuple allemand comme doctrine de salut.

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Warum hat sich Friedrich Nietzsche wahnsinnig gedacht über die großen Fragen der menschlichen Moral? Viel einfacher wäre es doch gewesen, den Philosophie-Professor aus Amerika Felix Adler zu hören über die «allen guten Menschen gemeinsame Sittlichkeit», und das von ihm Vernommene dem deutschen Volke als Heilslehre zu verkünden.

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Ainsi l'a fait une élite de cultivés allemands et fondé une « société pour une culture éthique », dont l'objectif est de faire ce «commun » porteur principal de la conduite de vie des êtres humains cultivés. Je remarque tout de suite du début que sous les raisons de la société se trouvent des messieurs que j'estime hautement. Mais la fondation elle-même jaillit d'une conception de vie arriérée. Des philosophes officiels, qui aujourd'hui encore toujours remâche le vieux Kant – l'estropié du concept le nomme Nietsche, se tiennent fortement au point de vue de croire qu'il y aurait quelque chose comme une morale « commune à tous les bons êtres humains » ; pensée moderne, qui saisit son temps et voit aussi un peu l'avenir est par-dessus cela. « Agit ainsi, que le principe de ton action puisse valoir pour tous les humains ; cela est le principe noyau de la doctrine morale de Kant ; Et en toutes les sortes de tons résonne la petite phrase dans les oreilles de la confession de ceux qui se nomment libéraux, apôtres de l'humanité, etc. Mais il y a aujourd'hui aussi déjà un cercle d'êtres humains qui savent, que ce principe est la mort de toute vie individuelle, et que tout progrès de la culture, repose sur le vivre de l'individualité jusqu'au bout. Ce qui est fiché de particulier dans chaque être humain, cela doit sortir de lui et devenir une partie constitutive du processus d'évolution. Voit-on à partir de ce particulier que chacun a pour lui, alors reste seulement un entièrement banal « universel », que l'humanité ne peut aussi pas porter plus loin pour un laps de temps Une paire de règles d'utilités/d'opportunités pour la circulation mutuelle, c'est tout qui peut sortir là comme « commun à tous les bons êtres humains », qui commence juste là dans le sens véritable de la vie éthique où celles-ci arrêtent à des lois fondées sur l'utilité.


So hat es eine Elite der deutschen Gebildeten gemacht und eine «Gesellschaft für ethische Kultur» begründet, deren Zweck ist, jenes «Gemeinsame» zum Hauptträger der Lebensführung gebildeter Menschen zu machen. Ich bemerke gleich von vornherein, daß unter den Gründern der Gesellschaft sich Männer befinden, die ich hochschätze. Die Gründung selbst aber entspringt einer rückständigen Lebensauffassung. Offizielle Philosophen, die heute noch immer den alten Kant - Begriffskrüppel nennt ihn Nietzsche - wiederkäuen, stehen fest auf dem Standpunkt zu glauben, daß es so etwas, wie eine «allen guten Menschen gemeinsame» Moral gebe; modernes Denken, das seine Zeit erfaßt und ein wenig auch in die Zukunft sieht, ist darüber hinaus. «Handle so, daß die Grundsätze deines Handelns für alle Menschen gelten können»; das ist der Kernsatz der Sittenlehre Kants. Und in allen Tonarten klingt dies Sprüchlein uns an die Ohren aus den Bekenntnissen derer, die sich Freisinnige, Liberale, Humanitätsapostel usw. nennen. Aber es gibt heute auch schon einen Kreis von Menschen, die wissen, daß dieser Satz der Tod alles individuellen Lebens ist, und daß auf dem Ausleben der Individualität aller Kulturfortschritt beruht. Was in jedem Menschen Besonderes steckt, das muß aus ihm heraustreten und ein Bestandteil des Entwicklungsprozesses werden. Sieht man von diesem Besonderen ab, das jeder für sich hat, dann bleibt nur ein ganz banales «Allgemeines» zurück, das die Menschheit auch nicht um eine Spanne weiterbringen kann. Ein paar Zweckmäßigkeitsregeln für den gegenseitigen Verkehr, das ist alles, was da als «allen guten Menschen Gemeinsames» herauskommen kann, Das im eigentlichen Sinne ethische Leben des Menschen fängt aber da erst an, wo diese auf Nützlichkeit begründeten Gesetze aufhören.

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Et cette vie peut seulement faire souche du point central de la personnalité et sera jamais le résultat de principes implantés. Une éthique universellement humaine, il n'a pas. Au principe Kantien le sentiment moderne doit justement rétorquer le contraire : agit ainsi, comme, d'après ton individualité propre tu peux tout de suite agir ; alors tu portes le plus au tout ; car tu accomplis alors ce qu'un autre ne pourrait. Ainsi s'y sont aussi tenus les être humains dont l'histoire sait raconter quelque chose. C'est pourquoi il y a autant de conceptions morales qu'il y a eu et il y a de peuples, époques, oui pris fondamentalement, d'individus. Et quand à la place de cette loi de la nature entra ce qui sera tenu pour correct par le philosophe moral pensant au sens kantien : une fade uniformité de toute action humaine serait la conséquence nécessaire. De tels principes moraux « universels » ont souvent été établit ; mais jamais un être humain n'a organisé sa vie d'après ; Et la connaissance qu'il s'agit ici d'une affaire pour têtes oiseuses, devrait donner le cachet à toute pensée moderne.


Und dieses Leben kann nur aus dem Mittelpunkte der Persönlichkeit stammen und wird nie das Ergebnis eingepflanzter Lehrsätze sein. Eine allgemein-menschliche Ethik gibt es nicht. Auf den Kantischen Satz muß modernes Empfinden das gerade Gegenteil erwidern: Handle so, wie, nach deiner besonderen Individualität, nur gerade du handeln kannst; dann trägst du am meisten zum Ganzen bei; denn du vollbringst dann, was ein anderer nicht vermag. So haben es auch alle Menschen gehalten, von denen die Geschichte zu berichten weiß. Deshalb gibt es so viele verschiedene sittliche Auffassungen, als es Völker, Zeitalter, ja im Grunde so viele, als es Individuen gegeben hat und gibt. Und wenn an die Stelle dieses Naturgesetzes dasjenige träte, welches von den im Kantischen Sinne denkenden Moralphilosophen für richtig gehalten wird: eine fade Einförmigkeit alles menschlichen Handelns wäre die notwendige Folge. Solche «allgemeine» Moralprinzipien sind oft aufgestellt worden; nie hat aber ein Mensch sein Leben danach eingerichtet. Und die Erkenntnis, daß es sich hier um ein Geschäft für müßige Köpfe handelt, sollte allem modernen Denken das Gepräge geben.

Je peux volontiers me penser quelles objections seront dressées contre ces principes. « Cela fonde donc la pure anarchie ! » « Quand chacun se vit seulement jusqu'au bout, alors n'est pas à penser à un ouvrage commun ! Si je n'avais pas réellement entendu de telles objections, je le trouverais superflu de les rayer aussi avec quelques mots. Il est question ici, comme déjà dit, de la vie éthique de l'être humain. Ce qui repose sous son niveau, ce n'est pas soumis à des étalons moraux ; cela est soumis seul au jugement d'après son opportunité et inopportunité.

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Ich kann mir wohl denken, welche Einwände gegen diese Sätze erhoben werden. «Das begründet ja die reine Anarchie! » «Wenn jeder nur sich auslebt, dann ist an ein gemeinsames Wirken nicht zu denken! » Hätte ich solche Einwände nicht wirklich gehört, ich fände es überflüssig, sie auch nur mit einigen Worten zu streifen. Es ist hier vom ethischen Leben des Menschen, wie schon gesagt, die Rede. Was unter seinem Niveau liegt, das ist nicht moralischen Maßstäben unterworfen; das unterliegt allein der Beurteilung nach seiner Zweckmäßigkeit und Unzweckmäßigkeit.

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Atteindre ici le correct est tâche des corps sociaux ; l'éthique n'a rien a voir avec cela. L'état aimerait veiller sur l'utilité ou la nuisibilité des actions humaines et soigner le plus approprié ; la valeur éthique de mes actes, est quelque chose que j'ai à définir comme individu avec moi-même. Il peut y avoir des prescriptions de l'opportunité d'une action, et leur respect aimerait aussi être contrainte avec pouvoir ; des prescriptions de l'action morale il n'y a pas. L'anarchisme n'est pas à rejeter à cause de ce qu'il est immoral mais parce qu'il est inapproprié. Dans le domaine de la réelle moralité peut seul valoir le principe : vivre et laisser vivre. Qu'en Amérique, où tout passe sous le soin des besoins de vie commun sous une éminente vie de culture matérielle, la pensée des « sociétés éthiques » ait trouvé une résonance n'est pas étonnant. Mais en Allemagne, où est encore un sens pour les plus hautes tâches de l'humanité, le semblable ne devrait pas être imité. Où on pense seulement à cela de rendre la vie physique aussi confortable que possible, là on aimerait chercher après le moyen agréable d'informer de principes moraux parce qu'il manque donc d'impulsions morales. Mais dans un domaine de culture où règne une vraie vie de l'esprit la conduite de vie morale correspondante peut seulement être le résultat de la conception du monde dominante. Comme je me place au deux d'après ma conception de nature et monde des humains, de cela dépendra mon attitude dans la vie. La morale est toujours une conséquence nécessaire de la connaissance d'une époque, peuple ou être humain. C'est pourquoi de grandes individualités qui annoncent de nouvelles vérités à leur époque, donnent toujours aussi une empreinte nouvelle à la conduite de vie.


Hier das Richtige zu treffen, ist Aufgabe der sozialen Körperschaften; die Ethik hat damit nichts zu tun. Der Staat mag über die Nützlichkeit oder Schädlichkeit menschlicher Handlungen wachen und für das Zweckmäßigste sorgen; der ethische Wert meiner Taten ist etwas, was ich als Individuum mit mir selbst abzumachen habe. Vorschriften der Zweckmäßigkeit des Handelns kann es geben, und deren Einhaltung mag auch mit Gewalt erzwungen werden; Vorschriften des sittlichen Handelns gibt es nicht. Der Anarchismus ist nicht deswegen zu verwerfen, weil er unsittlich, sondern weil er unzweckmäßig ist. In dem Gebiet der eigentlichen Sittlichkeit kann allein der Grundsatz gelten: leben und leben lassen. Daß man in Amerika, wo in einem eminent materiellen Kulturleben alles über die Sorge für die gemeinen Lebensbedürfnisse hinausführende Denken untergeht, der Gedanke der «ethischen Gesellschaften» Anklang gefunden hat, ist nicht zu verwundern. In Deutschland, wo noch Sinn für die höheren Aufgaben der Menschheit ist, sollte dergleichen aber nicht nachgeahmt werden. Wo man nur daran denkt, das physische Leben so bequem wie möglich zu machen, da mag man nach dem behaglichen Auskunftsmittel sittlicher Grundsätze suchen, weil es doch an sittlichen Impulsen fehlt. In einem Kulturgebiet aber, wo ein wahres Geistesleben herrscht, kann die jeweilige sittliche Lebensführung nur das Ergebnis der herrschenden Weltanschauung sein. Wie ich mich, nach meiner Auffassung von Natur und Menschenwelt, zu beiden stelle, davon wird meine Haltung im Leben abhängen. Die Sitte ist immer eine notwendige Folge der Erkenntnis eines Zeitalters, Volkes oder Menschen. Darum werden große Individualitäten, die ihren Zeitaltern neue Wahrheiten verkünden, immer auch der Lebensführung ein neues Gepräge geben.

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Un messie d'une nouvelle vérité est toujours aussi l'annonciateur d'une nouvelle morale Un moraliste qui n'a à donner que des dispositions d'administration sans savoir quelque chose de particulier sur la nature ou l'humain, ne sera jamais entendu. C'est pourquoi il ne peut rien y avoir de plus inversé que la disposition décidée par l'assemblée constitutive de la « société éthique », de vouloir intervenir sur l'amélioration de la vie éthique par diffusion d'écrits moraux. Qu'en cela on ait entièrement mis à part les écrits allemands et pour le moment on pense seulement à des traductions de livres américains, m'est entièrement éclairant. En Allemagne, on ne trouverait pas beaucoup d'utilisable pour cet objectif. Des livres sur l'éthique font ici seulement les philosophes d'école imbus de doctrine kantienne non moderne. Mais ils écrivent une langue d'école tout à fait incompréhensible pour de tels cercles sur lesquels comptent la « société éthique ». Mais des philosophes se tenant hors de l'école n'érigent aucun principe moral. Ici la manière de penser individualiste morale s'est déjà profondément intégrée. Les livres américains de cette sorte contiennent la plupart du temps des trivialités qui ne sont à conseiller seulement qu'à de vaporeuses vieilles filles ou d'immatures garçons des écoles. Le philistin allemand correct, cultivé ou non en achètera maints, saura raconter aussi beaucoup de glorieux d'eux, il ne les lira pas. Des messieurs de quelque connaissance qui ne sont pas complètement venus en bas par notre triste philosophie d'école savent que dans la plupart de ces livres sont écrites seulement des sagesses sur lesquelles chez nous des progressistes, il y a plus de cent ans, auraient seulement eu au plus un bâillement.


Ein Messias einer neuen Wahrheit ist immer auch der Verkünder einer neuen Moral. Ein Moralist, der nur Verhaltungsmaßregeln zu geben hat, ohne etwas Besonderes über Natur oder Menschen zu wissen, wird nie gehört. Daher kann es nichts Verkehrteres geben als die von der konstituierenden Versammlung der «ethischen Gesellschaft» beschlossene Maßregel, durch Verbreitung moralischer Schriften auf die Verbesserung des ethischen Lebens einwirken zu wollen. Daß man dabei von deutschen Schriften ganz abgesehen hat und zunächst nur an Übersetzungen amerikanischer Bücher denkt, ist mir ganz erklärlich. In Deutschland fände man nicht viel für diesen Zweck Brauchbares. Bücher über Ethik machen eben hier nur die in der unmodernen Kantischen Doktrin befangenen Schulphilosophen. Die aber schreiben eine für solche Kreise, auf welche die «ethische Gesellschaft» rechnet, ganz unverständliche Schulsprache. Außerhalb der Schule stehende Philosophen aber stellen keine Moralprinzipien auf. Hier hat sich die sittlich-individualistische Denkweise bereits tief eingelebt. Die amerikanischen Bücher dieser Art enthalten zumeist Trivialitäten, die zu lesen nur gefühlsduseligen alten Mädchen oder unreifen Schuljungen zuzumuten ist. Der richtige deutsche, gelehrte oder ungelehrte, Philister wird manche kaufen, auch viel Rühmliches von ihnen zu erzählen wissen; lesen wird er sie nicht. Männer von einigen Kenntnissen, die nicht durch unsere traurige Schulphilosophie im Denken ganz heruntergekommen sind, wissen, daß in der Mehrzahl dieser Bücher nur Weisheiten stehen, über die bei uns Fortgeschrittene vor hundert Jahren nur mehr ein - Gähnen hatten.

Mais c'est pitoyable à entendre qu'à l'éducation de la jeunesse devrait être inoculé ces maximes de moralité ennuyeuse.

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Bejammernswert zu hören ist es aber, daß der Jugenderziehung diese öden Sittlichkeitsmaximen eingeimpft werden sollen.

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Monsieur de Gizycky à prononcer les plus acérées paroles sur l'influence pédagogique blâmable de l'éducation purement confessionnelle. Là-dessus un penseur moderne ne disputera à peine avec lui. Mais ce que les confessions font avec leurs principes moraux, cela la « société éthique » veut l'imiter avec l'universellement-humain. Mais ici et là ne sera rien atteint que la mise à mort de l'individu et l'assujettissement de la vie par des lois rigides dépourvues de vie. À la place des curetons des religions devraient entrer les curetons de la morale universellement humaine. Mais avec ceux-ci c'est encore pire qu'avec ceux-là. Les coutumes morales confessionnelles sont les résultats de conceptions du monde déterminées, qui quand même font une fois le contenu de culture justifié de l'humanité ; la doctrine morale universellement humaine est une somme de lieux communs ; ce sont des lambeaux ramenés ensemble de toutes conceptions morales possibles qui ne se détachent pas de l'arrière-plan d'une grande façon de voir d'époque. Qui tient du même pour capable de vie ou d'approprié à réformer le contenu éthique de notre culture, celui-ci délivre avec cela de son avis psychologique un mauvais bulletin.


Herr von Gizycki hat die schärfsten Worte über den pädagogisch verwerflichen Einfluß der rein konfessionellen Erziehung gesprochen. Darüber wird kaum ein modern Denkender mit ihm streiten. Aber was die Konfessionen mit ihren Moralprinzipien machen, das will die «ethische Gesellschaft» mit den allgemein-menschlichen nachahmen. Dort und hier wird aber nichts erreicht als die Ertötung des Individuums und die Unterjochung des Lebens durch unlebendige, starre Gesetze. An die Stelle der Pfaffen der Religionen sollen die Pfaffen der allgemein-menschlichen Moral treten. Mit diesen aber ist es sogar noch übler bestellt als mit jenen. Die konfessionellen Sittenlehren sind die Ergebnisse bestimmter Weltanschauungen, die doch einmal den berechtigten Kulturinhalt der Menschheit ausmachen; die allgemeinmenschliche Sittenlehre ist eine Summe von Gemeinplätzen; es sind aus allen möglichen sittlichen Anschauungen zusammengeholte Fetzen, die nicht von dem Hintergrunde einer großen Zeitanschauung sich abheben. Wer dergleichen für lebensfähig oder gar für geeignet hält, den ethischen Gehalt unserer Kultur zu reformieren, der stellt damit seiner psychologischen Einsicht ein schlechtes Zeugnis aus.

Nous nous tenons devant une réorganisation de toute notre conception du monde. Toutes les douleurs qu'une génération luttant avec les plus hautes questions a à traverser, reposent sur nous. Nous ressentons le supplice des questions ; le bonheur de la solution des grandes énigmes devrait nous apporter un messie, que nous attendons en fait. Notre temps de souffrance sera peut-être long, car nous sommes devenus exigeants ; et nous ne nous laisserons pas si vite éconduire. Mais tant est certain : ce qu'il nous annoncera aussi, le réformateur : avec la nouvelle connaissance viendra aussi une nouvelle morale.

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Wir stehen vor einer Neugestaltung unserer ganzen Weltanschauung. Alle Schmerzen, die ein mit den höchsten Fragen ringendes Geschlecht durchzumachen hat, lasten auf uns. Wir empfinden die Qualen des Fragens; das Glück der Lösung des großen Rätsels soll uns ein Messias bringen, den wir täglich erwarten. Unsere Leidenszeit wird vielleicht lang sein, denn wir sind anspruchsvoll geworden; und wir werden uns nicht so bald abspeisen lassen. So viel aber ist gewiß: was er uns auch verkünden wird, der Reformator: mit der neuen Erkenntnis wird auch die neue Moral kommen.

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Alors nous saurons aussi comment nous avons à nous adapter à la nouvelle vie. Placer maintenant les anciens vestiges de culture comme la formation d'un bien moral éternel de l'humanité, signifie l'émousser pour le sentiment de la manifestation de la fermentation du temps, et la rendre inappropriée pour la collaboration aux tâches du proche avenir.


Dann werden wir auch wissen, wie wir uns das neue Leben einzurichten haben. Den Gebildeten jetzt alte Kulturüberbleibsel als ewiges sittliches Gut der Menschheit hinzustellen, heißt sie abstumpfen für die Empfindung der Gärungserscheinungen der Zeit, und sie ungeeignet machen für die Mitarbeit an den Aufgaben der nächsten Zukunft.

[Parmi les statuts de la "Société pour une culture éthique", il y en a quelques-uns qui auront un effet positif. L'amorce d'une discussion plus animée sur les questions religieuses, l'aspiration à améliorer la situation des couches populaires les plus pauvres sont des choses qui méritent toute notre reconnaissance. Mais tout cela n'a rien à voir avec les tendances fondamentales de la société qui veulent reléguer toute conception de la vie éthique à un niveau dépassé par la conscience moderne. Une diffusion de ces idées fondamentales ne pourrait qu'entraver le développement de conceptions véritablement modernes.]

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[Unter den Satzungen der «Gesellschaft für ethische Kul- tur» sind ja auch einige, die eine günstige Wirkung haben werden. Die Anbahnung einer lebhafteren Diskussion reli- giöser Fragen, das Streben nach Hebung der Lebenslage der ärmeren Volksschichten sind Dinge, die alle Anerkennung verdienen. Alles das hat aber nichts zu tun mit den Grund- tendenzen der Gesellschaft, die alle Auffassung des ethischen Lebens auf eine von dem modernen Bewußtsein überwun- dene Stufe zurückdrängen möchten. Eine Verbreitung dieser Grundgedanken könnte nur hemmend für die Entwicklung wahrhaft moderner Anschauungen werden.]

Dans l'édition du dimanche du « journal-national » du 15 mai 1892 est paru une sorte de programme officiel de la société, sans doute de la plume d'un de ses fondateurs les plus remarquables. Là, il est question de : « L'affirmation qu'il n'y aurait pas de morale universellement humaine, est une injure, que l'humanité n'a pas la permission d'accepter, sans subir une perte à un sentiment de soi sain et à la foi en sa destinée ». Et quelques lignes plus loin sera placé comme principe de la « culture éthique » : « développer … la formation morale...seulement des conditions d'existence et lois fondamentales de la nature humaine ». Cela signifie alors donc, regarder la chose quelque peu superficiellement. Chaque période de formation a sa propre façon de voir des conditions d'existences et lois fondamentales de la nature ;

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In der Sonntags-Beilage der «National-Zeitung» vom 15. Mai 1892 erschien eine Art von offiziellem Programm der Gesellschaft, ohne Zweifel aus der Feder eines ihrer hervorragenderen Gründer. Da heißt es: «Die Behauptung, daß es keine allgemein-menschliche Moral gebe, ist eine Beleidigung, welche die Menschheit nicht hinnehmen darf, ohne eine Einbuße an gesundem Selbstgefühl und an dem Glauben an ihre Bestimmung zu erleiden.» Und einige Zeilen weiter wird als Grundsatz der «ethischen Kultur» hingestellt: «die sittliche Bildung ... allein aus den Existenzbedingungen und Grundgesetzen der menschlichen Natur ... zu entwickeln». Das heißt denn doch, die Sache etwas gar zu oberflächlich betrachten. Jede Bildungsperiode hat ihre eigene Anschauung von den Existenzbedingungen und Grundgesetzen der Natur;

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d'après cette façon de voir, l'éthique s'oriente. Celle -ci est est aussi changeante que celles-là. On ne devrait véritablement pas se présenter à des tentatives de cure morale, sans connaître les paroles vigoureuses de la « Généalogie morale » de Nietsche, qui nous témoigne fort et intelligible de l'évolution des vérités éthiques, aussi quand nous n'avons pas de sens pour une pensée abstraite. Mais une recette de masse de l'entourage de la grande pharmacie morale doit tout de suite être énergiquement repoussé par les préparateurs d'un avenir meilleur.


nach dieser Anschauung richtet sich ihre Ethik. Diese ist so wandelbar wie jene. Man sollte wahrhaftig nicht an moralische Kurversuche herantreten, ohne die kräftigen Worte aus Nietzsches «Genealogie der Moral» zu kennen, die uns die Entwicklung der ethischen Wahrheiten laut und vernehmlich künden, auch wenn wir für abstraktes Denken keinen Sinn haben. Ein Massenrezept aus dem Dunstkreis der großen moralischen Apotheke aber muß gerade von den Bereitern einer besseren Zukunft energisch zurückgewiesen werden.

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