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Institut pour une triarticulation sociale
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Collection: 08 - L'IMPULSION SOCIALE ANTHROPOSOPHIQUE
On avance seulement quand on pense en cercle. Man kommt nur vorwärts, wenn man im Kreise denkt

 

 
Les références Rudolf Steiner Oeuvres complètes : 305 228-230 (1991) 29/08/1922
Original
Traducteur: FG Editeur: SITE

12023 - Quelles questions n'ont pas été posées au sujet du social dans les derniers siècles, notamment au XIXe, et ces questions qui ont été formulées tout d'abord dans les classes supérieures, que sont-elles devenues pour le prolétariat, qui compte des millions ? Pourquoi ce prolétariat de millions d'hommes s'est-il engagé, selon l'avis de bien des gens, sur de mauvaises voies ? Parce qu'il a accepté les mauvais enseignements des classes supérieures. Il a été leur élève, ce n'est pas le prolétariat lui-même qui a élaboré ces enseignements.
12024 - Ce qui importe, c'est d'y voir clair une fois. Les gens ont dit : l'être humain est le produit des circonstances ; il est ce que sont les conditions sociales, les institutions sociales autour de lui. D'autres ont dit : les conditions sociales sont ce que les hommes les ont faites. Toutes ces doctrines parlent avec la même sagesse que quelqu'un qui dit ou demande : l'être humain est-il le produit de sa tête ou de son estomac ? Mais l'homme physique n'est le produit ni de sa tête, ni de son estomac, il est le produit d'une perpétuelle activité venant tantôt de la tête et tantôt de l'estomac. Il faut que les deux agissent toujours de concert. La tête est cause et effet ; l'estomac est cause et effet. Et en approfondissant davantage l'organisation humaine, nous trouvons même que l'estomac est fait par la tête ; car durant la vie embryonnaire, c'est d'abord la tête qui se forme, ensuite seulement l'estomac ; et ensuite, c'est à nouveau l'estomac qui fait l'organisme. Il ne faut donc pas demander : les circonstances, le milieu sont-ils les causes que l'homme soit ainsi ? ou bien sont-ce les hommes qui ont déterminé le milieu, les circonstances ? Il faut que nous voyions clairement que chaque chose est cause et effet, que tout s'interpénètre, et qu'aujourd'hui nous devons avant tout poser la question suivante : quelles institutions sont nécessaires pour que les hommes puissent, au point de vue social, avoir les pensées justes ? et quelles pensées faut-il avoir pour que, dans l'activité pensante aussi, ces institutions sociales judicieuses prennent naissance ?


12025 - Lorsque c'est la vie pratique extérieure qui importe, les humains ont en effet justement cette opinion : d'abord ceci, ensuite cela. Mais de cette façon, on n'avance pas dans le monde. On n'avance que quand on pense en cercle. Mais la plupart des hommes pensent : En voilà un dans la tête duquel tourne une roue de moulin. Ils ne peuvent pas penser en cercle. Il faut le faire ; lorsqu'on regarde les circonstances extérieures, il faut se représenter qu'elles sont faites par les hommes, mais aussi qu'elles font les hommes ; ou bien, lorsqu'on regarde les actions humaines, qu'elles font les circonstances extérieures, mais qu'elles sont aussi, d'autre part, portées par les circonstances extérieures. Et ainsi il nous faut constamment danser de-ci, de-là, avec nos pensées, si nous voulons avoir la réalité. Et c'est ce que les hommes ne veulent pas. Lorsqu'ils organisent quelque chose, ils veulent avant tout un programme : premièrement, deuxièmement, troisièmement — jusqu'à douzièmement si on veut, et douze est le dernier, et un est le premier. Mais ainsi la vie est absente. Car tout programme est ainsi fait qu'on peut aussi le retourner, commencer à douze et aller jusqu'à un, tout comme l'estomac nourrit l'organisme, et quand les nerfs qui se trouvent sous le cervelet ne sont pas comme il faut, on ne peut pas respirer convenablement. Tout comme la chose se retourne dans la vie, on doit aussi veiller dans la vie sociale à ce que tout se retourne.
12026- C'est ainsi que mon livre « Les fondements de l'organisme social » a dû, à partir des conditions sociales, supposer des lecteurs qui peuvent se retourner avec leurs pensées. Mais c'est ce que les hommes ne veulent pas faire, ils veulent lire du commencement à la fin et savoir qu'ils ont maintenant atteint la fin. Que la fin soit le commencement, ils ne veulent pas s'en occuper. C'est ainsi que, par un très grave malentendu, ce livre conçu comme social a été mal lu. Et on continue de le lire mal. On ne veut pas adapter ses pensées à la vie, on veut que la vie se conforme à l'activité pensante. Mais cela n'est absolument pas la condition préalable des institutions sociales qui forment la base de ces exposés. Je poursuivrai sur ce point dans ce qui va suivre.

Was ist alles gefragt worden in sozialer Beziehung in den letzten Jahrhunderten, namentlich im 19. Jahrhundert, und was ist aus diesen Fragen, die zuerst aufgetaucht sind in den höheren Ständen, bei dem Millionenproletariat geworden? Warum ist das Millionenproletariat heute auf Abwegen nach der Ansicht vieler? Weil es falsche Lehren angenommen hat von den höheren Ständen. Es war der Schüler der höheren Stände; das Proletariat hat diese Lehren nicht selber geprägt.
Worauf es ankommt, ist, daß man einmal klar sieht. Die Leute haben gesagt: Der Mensch ist das Produkt der Verhältnisse; wie die sozialen Verhältnisse, die sozialen Einrichtungen ringsherum sind, so ist der Mensch. Andere haben gesagt: Die sozialen Verhältnisse sind so, wie die Menschen sie sich gemacht haben. - Alle diese Lehren sind ungefähr so klug, als wenn jemand sagt oder frägt: Ist der physische Mensch das Produkt seines Kopfes oder das Produkt seines Magens? Der physische Mensch ist eben weder das Produkt seines Kopfes noch das Produkt seines Magens, sondern das Produkt der fortwährenden Wechselwirkung zwischen Kopf und Magen. Die müssen immer zusammenwirken. Der Kopf ist Ursache und Wirkung; der Magen ist Ursache und Wirkung. Und wenn wir tiefer eingehen auf die menschliche Organisation, so finden wir sogar, daß der Magen vom Kopf gemacht wird; denn im embryonalen Leben entsteht zuerst der Kopf, und dann bildet sich erst der Magen; und dann wiederum macht der Magen den Organismus. So müssen wir nicht fragen: Sind die Verhältnisse, das Milieu die Ursache, daß die Menschen so und so sind? Oder sind es die Menschen, die das Milieu, die Verhältnisse gemacht haben? Wir müssen uns klar sein, daß jedes Ursache und Wirkung ist, daß alles ineinanderwirkt, und daß wir vor allen Dingen heute die Frage aufwerfen müssen: Was für Einrichtungen müssen da sein, damit die Menschen die richtigen Gedanken haben können in sozialer Beziehung? Und was für Gedanken müssen da sein, damit im Denken auch diese richtigen sozialen Einrichtungen entstehen?
Die Menschen haben nämlich gerade, wenn es auf das äußere praktische Leben ankommt, die Ansicht: Erst kommt dieses, dann kommt dieses. Damit kommt man in der Welt nicht vorwärts. Man kommt nur vorwärts, wenn man im Kreise denkt. Da denken aber die meisten Menschen: Da geht einem ein Mühlrad im Kopfe herum. Das können sie nicht. Man muß im Kreise denken; man muß sich denken, wenn man die äußeren Verhältnisse anschaut, sie sind vom Menschen gemacht, aber sie machen auch die Menschen; oder wenn man die menschlichen Handlungen anschaut, sie machen die äußeren Verhältnisse, aber werden auch wiederum getragen von den äußeren Verhältnissen. Und so müssen wir fortwährend mit unseren Gedanken hin- und hertanzen, wenn wir die Wirklichkeit haben wollen. Und das wollen die Menschen nicht. Die Menschen möchten, wenn sie irgend etwas anordnen, vor allen Dingen ein Programm: Erstens, zweitens, drittens bis zwölftens meinetwegen, und zwölf ist das letzte und eins ist das erste. Aber das ist leblos. Denn jedes Programm muß so sein, daß man es auch umkehren kann, daß man auch bei zwölf anfangen kann bis eins zurück, geradeso wie der Magen den Organismus ernährt, und wenn die Nerven, die unter dem kleinen Gehirn liegen, nicht ordentlich sind, kann nicht ordentlich geatmet werden. Geradeso wie das sich umkehrt im Leben, so hat man auch im sozialen Leben hinzuschauen darauf, daß alles sich umkehrt.
Und so hat mein Buch: «Die Kernpunkte der sozialen Frage» aus den sozialen Verhältnissen heraus Leser voraussetzen müssen, welche mit ihren Gedanken sich umkehren können. Aber das wollen die Menschen nicht, sie wollen vom Anfang bis Ende lesen und dann wissen: Jetzt haben sie das Ende erreicht. Daß das Ende der Anfang ist, darauf wollen sie nicht eingehen. Und so war das das ärgste Mißverständnis dieses sozial gemeinten Buches, daß man es falsch gelesen hat. Und man fährt fort, es falsch zu lesen. Man will sich nicht mit den Gedanken dem Leben anpassen, sondern man will, daß das Leben sich dem Denken anpasse. Das ist aber ganz und gar nicht die Voraussetzung der sozialen Einrichtungen, die diesen Darstellungen zugrunde liegen.