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Institut pour une triarticulation sociale
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Collection: 08 - L'IMPULSION SOCIALE ANTHROPOSOPHIQUE
Sujet : La pleine liberté appartient à l'écouter.
 
Les références Rudolf Steiner Oeuvres complètes GA054 196-197 (1983) 23/11/1905
Traducteur: FG v. 02/20170716 Editeur: SITE


Être tolérant s'appelle au sens de science de l'esprit encore autre chose que ce qu'on comprend ordinairement là-dessous. Cela signifie, de veiller aussi à la liberté des pensées de l'autre. Repousser un autre de sa place est une muflerie, mais quand on fait la même chose en pensées, ainsi ne vient à personne que c'est un tort. Nous parlons certes beaucoup de l'estime de l'opinion étrangère, mais ne sommes pas enclins à laisser valoir cela pour nous-mêmes.

Un mot n'a pour nous presque pas de signification, on l'entend, mais ne l'a quand même pas entendu. Mais nous devons apprendre à écouter avec l'âme, à saisir les choses les plus intimes avec l'âme. Toujours est d'abord disponible en l'esprit ce qui sera plus tard dans la vie physique. Nous devons réprimer notre opinion pour écouter entièrement l'autre, pas purement le mot, mais même la sensation, aussi quand en nous devrait se manifester la sensation que ce que l'autre dit est faux. Il est beaucoup plus de plénitude de la force de pouvoir écouter, aussi longtemps que l'autre parle, que de lui tomber dans la parole. Cela donne une tout autre compréhension mutuelle. Vous sentez alors comme si l'âme de l'humain vous trans-réchauffait, trans-éclairait quand vous venez à elle en cette tolérance absolue. Nous ne devons pas purement accorder la liberté de la personne, mais la pleine liberté, oui nous devrions estimer même la liberté de l'opinion étrangère. Cela est seulement un exemple pour beaucoup. Celui qui tombe dans la parole de l'autre, il fait, vu d'une conception du monde spirituel, quelque chose de semblable à celui qui donne un coup de pied à l'autre. Qu'on l'amène à cela de comprendre que c'est une bien plus forte influence, de tomber dans la parole de l'autre ; que de lui donner un coup de pied, alors on vient à de comprendre la confrérie jusque dans l'âme, alors elle devient un fait. C'est la grandeur du mouvement de science de l'esprit qu'il nous apporte une nouvelle foi, une nouvelle conviction des forces spirituelles qui fluent d'humain à humain.