Ayant quelques mots à dire aujourd'hui sur le
cours du développement historique
plus récent de l'humanité du point
de vue de la science de l’esprit
telle qu'elle est et était pensée
ici dans ces conférences, je serai
contraint de présupposer beaucoup de
choses de ce que j'ai dit dans les
conférences précédentes. C'est la
seule chose que je devrai assumer et
que je ne pourrai pas répéter, car
je ne dispose que d'un temps limité,
dans la mesure où il est appliqué
aujourd'hui : que cette science de
l’esprit peut confirmer dans les
lignes, comme cela a été tenté dans
la première conférence, que l'homme,
luttant avec ses forces intérieures,
doit parvenir à reconnaître un monde
suprasensible, et que par un certain
entraînement de ces forces
intérieures - comme je l'ai
caractérisé, au moins en principe -
on peut aussi gagner pour l’humain
un aperçu des faits de ce monde
suprasensible.
Il s'agit maintenant d'appliquer tout de suite
ces vérités fondamentales de la
science de l’esprit à orientation
anthroposophique à l'un des domaines
les plus significatifs de
l'expérience humaine, au domaine
historique, et je dois bien sûr me
limiter à ce qui nous attend, au
développement historique de
l'humanité plus récente. L'histoire,
si l'on ne pénètre pas plus
profondément dans l’évolution
culturelle de l'humanité, est
considérée comme une science très
ancienne. La vérité, c'est que
depuis les débuts, qui ne peuvent en
aucun cas être qualifiés d'histoire,
l'histoire ne s'épanouit en fait à
peine avant la seconde moitié du
XVIIIe siècle. Et dans le sens où
nous sommes habitués aujourd'hui à
comprendre l'histoire de notre école
: que les lois du développement de
l'humanité sont recherchées à
travers l'histoire au cours du
temps, dans ce sens l'histoire n'est
en fait qu'un enfant du 19ème
siècle.
Cette science historique est née de l'intérêt
que l'homme a toujours porté à
l'autre et à son destin, dans la
mesure où cet autre humain et le
destin de cet autre humain sont
pendant dans le voisinage de
l'expérience à sa propre vie. On
peut dire qu'il y a une ligne droite
de la chronique familiale, à travers
laquelle quelqu'un qui veut savoir
quelque chose sur le peuple, sur la
patrie avec laquelle on est pendant
et enfin avec ces aspirations à
travers lesquelles on veut
reconnaître les lois de
l’évolution/du développement de
toute l'humanité. Et il est
significatif que la contemplation
historique, qui a toujours eu lieu
dans les cercles plus étroits
susmentionnés, soit étendue à toute
l'humanité. Ce n'est qu'à une époque
plus récente, que nous voulons
examiner ici d'un point de vue
historique, que l'intérêt général de
l'humanité pour le
développement/l’évolution globale de
l'humanité sur terre est né
d'intérêts plus ou moins étroitement
limités de l'humanité.
De
cela déjà, pourra être vu par celui
qui veut voir cela que l'intérêt pur
de l'humain pour l'humain en tant
que tel est au fond de fraiche date.
Maintenant il s’agit que c'est tout
de suite parce que l'histoire naît
de l'intérêt de l'humain pour
l'humain qu'un écueil est donné
quand l'histoire veut s'élever à la
connaissance du pendant conforme à
des lois de l’évolution humaine. Car
ainsi l'histoire est très facilement
entraînée dans un abîme qui a menacé
plus ou moins à un moment donné
chaque considération scientifique,
qui, ces derniers temps, a été
presque complètement surmontée par
la considération scientifique, qui
joue facilement, mais souvent
entièrement inconsciemment chez
l’humain dans la considération
historique : c'est le point de vue
qu’on peut appeler
anthropomorphique, qui apparaît du
fait que ce qu’on trouve soi-même
dans l'humain porte maintenant dans
ce qui s’offre du monde et de ses
phénomènes. L'évidence est ce qui,
de la science de la nature est
heureusement surmonté, que l'humain
voit, quand il accomplit une quelque
chose, alors il agit selon des buts,
selon des objectifs. Par cela
l'humain est enclin à considérer
aussi ce qui se passe à l'extérieur
dans la nature et ce qui se passe au
cours de l’évolution historique
comme si était à chercher dans les
mêmes une action pleine de but comme
on trouve cela en l’intérieur de
l'humain, c'est-à-dire en soi-même.
La science de la nature est tout de
suite devenue grande au sens nouveau
parce qu'elle débranche cette
doctrine de l'opportunité, et aussi
parce qu'elle essaye au moins de ne
pas être anthropomorphique, bien
qu'à bien des égards elle le soi
inconsciemment. Goethe disait avec droit : L'humain ne sait pas du tout comment il
est anthropomorphique. - Mais dans
le cas de l'histoire, la séduction
et la tentation de voir ce que l'on
trouve en soi, parce qu'on veut voir
ce qui est humain, est
particulièrement évidente au cours
de l'histoire. Et l'on franchit cet
écueil, qui était plus ou moins
disponible parmi les penseurs les
plus zélés des temps récents quand
ils voulaient établir une sorte de
philosophie de l'histoire, on ne le
dépasse fondamentalement que quand
on dépasse, dans la contemplation de
l'humain lui-même, ces limites
étroites de la nature humaine qui
sont caractérisées par le fait que
l'humain agit selon le subjectif
immédiat, c'est-à-dire selon les
buts qui lui sont possibles dans sa
vie d'âme, entre la naissance à la
mort.
Si l'on surmonte ainsi, comme cela a été
caractérisé dans les jours
précédents, cette nature tombant
purement sous les sens de l'humain
et celle de la vie de l'âme entre la
naissance et la mort, qui lui est
liée, en ce qu’on se dresse à
l’humain suprasensible, alors ce qui
se donne de la contemplation
suprasensorielle de l'humain peut
être conduit dans le devenir
historique. Car en s'élevant à son
être suprasensible par-dessus
lui-même, il ne pourra plus être
anthropomorphique dans la
contemplation historique, parce
qu’il n'est plus dans la
contemplation de son propre être.
Ainsi, en s'efforçant d'éviter un
certain écueil d'observation du
monde, on est déjà conduit dehors
dans le suprasensible.
Quand alors, équipé dans sa connaissance avec
ces forces qui conduisent au monde
suprasensible, on s'approche/se
presse au devenir historique, alors
par les vues suprasensibles, les
faits de la vie historique vous
apparaissent dans une lumière
pleinement nouvelle. Alors on se
demande sous cette nouvelle lumière
: Oui, comment est-ce en fait ?
Certains faits, qui témoignent de
l'histoire que nous trouvons dans
nos récits historiques habituels,
ont-ils vraiment une relation aussi
étroite avec l'humain qu'on le croit
souvent quand on pense que l'humain
serait, tel qu'il se tient là, un
produit du devenir historique, un
produit du passé ? - Mais si l'on
pose seulement ces questions à la
lumière de connaissances
suprasensorielles, ainsi on voit
très vite, quand on conduit son
regard aux événements de l'histoire,
combien peu en fait avec ce que, par
exemple, les humains trouvent en soi
dans le présent, ce qu’ils trouvent
d’impulsions au cours de leur vie,
combien peu les humains peuvent dire
: Ceci ou cela est pendant à tel ou
tel événement historique du passé. –
Tout de suite ainsi que les sciences
de la nature, quand l'on les
poursuit conséquent, conduisent
au-delà de soi-même, ainsi par
l'observation historique on en vient
à devoir se dire : Les événements
historiques s'effondrent dans un
certain sens. On ne peut pas parler
seulement de cause à effet dans le
sens habituel, et considérer le
présent seulement comme un effet du
passé, dans la mesure où cela
contient ce qui pourra être trouvé
dans le tombant sous les sens. On
arrive alors en premier à une
contemplation historique quand on
rattache l’humain au suprasensible
et qu'on ne cherche pas dans les
faits historiques eux-mêmes ce qui
se présentent d'abord comme
extérieur, mais lorsqu'on cherche en
eux ce qui se révèle d'abord
seulement à vous : un processus
suprasensible dans le devenir du
monde dans lequel les humains sont
imbriqués.
Mais alors l'histoire devient autre chose que la
contemplation de faits successifs ;
alors l'histoire devient ce que je
veux appeler une symptomatologie.
Alors on ne regarde pas les faits
particuliers tels qu'ils se
présentent simplement dans la vie
sensible, mais plutôt alors comme
des symptômes à travers lesquels on
pénètre dans un événement
suprasensible, supra-historique qui
se trouve derrière eux. Alors, on ne
pourra plus s'efforcer de la même
manière de parvenir à une complétude
inconditionnelle, ce qui n'est de
toute façon pas possible - quiconque
a travaillé sur le matériel
historique dans quelque domaine que
ce soit le sait - mais on essaiera
de pénétrer à travers les faits à
trouver, que l'on considère comme
des symptômes, dans ce qui se cache
derrière ces symptômes comme de
grands pendants spirituels.
Ainsi l'histoire, quand elle sera fécondée par
la science de l’esprit, prendra le
chemin d'une science purement
factuelle à une symptomatologie. Et
dans le sens que je pense ici,
j'aimerais attirer votre attention
sur au moins quelques phénomènes
plus significatifs dans l’évolution
de l'humanité nouvelle/récente pour
montrer comment se présente tout le
cours de l'histoire récente quand on
essaie d'aller, par les faits,
derrière les faits.
Quand on entame un tel chemin, alors on se voit
bientôt contraint de s'écarter de
l’introduction à laquelle nous
sommes habitués à l'école : que l'on
commence la nouvelle histoire par
toutes sortes de réflexions sur les
voyages de découverte et sur la
signification de la découverte de
l'Amérique ou sur les inventions et
autres choses semblables. On se sent
bien plus contraint à se demander :
Où est un point - si nous commençons
par le présent et regardons en
arrière le devenir historique - où,
au cours du développement de
l'humanité, un tournant se produit
vraiment, où de nouvelles formes de
vie, de nouvelles
conditions/rapports de vie
apparaissent ?
Dans une vision confortable du monde, on
s'efforce très souvent de se dire
que les choses se passent simplement
de telle sorte que ce qui suit
émerge graduellement du passé et que
nulle part ont lieu des revirements
significatifs, des tournants
significatifs. On s’est même
imprégné du slogan confortable :
dans la nature, n'aurait pas lieu de
saut. - Mais qu’on regarde seulement
sur la nature comment là des sauts
ont lieu ! La plante développe
d'abord les feuilles vertes, puis
les transforme en pétales colorés -
un saut. Et de tels sauts sont
disponibles partout dans la nature,
malgré qu’ils contredisent un
préjugé humain courant et
confortable.
Et en effet, déjà une observation superficielle
montre que dans le monde qui nous
est initialement proche, dans le
monde européen, un changement
s'opère dans toutes les formes de
vie avec le XVe siècle. Ce qui, dans
le passé, a caractérisé l'humanité
en particulier, comment elle était
dans sa constitution d’âme, comment
elle a transposé cette constitution
d'âme en faits/actions historiques
extérieures, cela devient différent
au XVe siècle. Et nous pouvons,
comme sur un point de repère, du
point de vue de la symptomatologie,
pointer un fait un peu plus lointain
qui est un tournant important dans
la vie historique de l'humanité
nouvelle : c'est la contrainte
exercée par la France sur la papauté
en 1303, lorsque le Pape fut
contraint de quitter Rome pour
s'installer à Avignon.
Temporellement, ce fait coïncide
presque entièrement avec le fait que
l'Ordre des Templiers, cette
communauté particulière, à nouveau
en rapport particulier avec
l'Église, est détruite par le
gouvernement français et dépouillée
de ses biens.
Ces événements sont un point tournant dans
l'évolution plus récente de
l'humanité, car ils montrent que
sera lutté contre quelque chose qui,
par des siècles, a été particulier
de par tout le monde civilisé de
l'époque. La particularité était ce
qui s'exprimait dans ces étranges
luttes et aussi ce soutien mutuel
provoqué par cela, lequel eu lieu
entre l'empire d'Europe centrale et
la papauté. Mais toutes ces
batailles se tiennent dans la
lumière d'un fait bien précis. Les
peuples du monde civilisé ne sont
pas, comme à l'époque suivante,
divisés en groupes, tels que les
groupes nationaux ou semblables,
sans que chacune de ces subdivision
soit éclipsé et surmonté par un
commun, qui se laisse seulement
exprimer par une des idées
universelles qui domine l'humanité
et qui s'étend à l’action des êtres
humains, qui émane, d'un côté, de la
papauté romaine, qui se sent dans
une certaine mesure le résumeur de
l'humanité. L'empire médiéval était
également universel, mais seulement
souvent en lutte contre cette
communauté universelle.
Maintenant, contre cette façon de résumer de
l'humanité s’oriente ce qui tombe
dans le point tournant que j'ai
décrit. Un tel résumé, tel qu'il
existait tout au long du Moyen Âge,
dans lequel les gens se sentaient
comme un tout, un tel résumé s'est
construit de par des siècles sur
certaines impulsions inconscientes,
reposant dans l’intérieur de
l'humain, dont on connaissait où
était la direction, sur lesquelles
on construisait en résumant
l'humain. Une certaine somme de
forces inconscientes de l'âme a été
abordée/interpelée lorsqu’on
résumait l'humanité sous les points
de vue caractérisés, aussi loin
qu’elle était jadis répandue sur le
monde. Des brèches, des brèches
perceptibles avaient été ouvertes
par l'événement d'Avignon dans la
façon du résumé. Avec cela nous
présentons déjà que tout de suite
par cela un nouvel élément doit être
porté dans la constitution, la
constitution d’âme de l'humanité
occidentale.
Et maintenant, nous voyons comment ce qui là
œuvre dans l'Ouest européen sera
déjà affecté depuis longtemps par un
événement qui vient de l'Est comme
une force de la nature. J'ai
seulement besoin de mentionner tout
ce qui commence avec les tempêtes
mongoles et qui suit ensuite de
migrations des humains d'est en
ouest, d'Asie en Europe. Cela donne
tout deux des points tournants,
donne à l'Europe et à ses humains la
structure de leur coexistence/vie en
commun à l'aube du XVe siècle. Et
malgré toutes les tentatives de
préserver l'ancien, cette structure
devient une autre qu'elle n’était
auparavant, quand elle comptait sur
des impulsions inconscientes.
L'humanité se voit toujours de plus
en plus dans la nécessité de passer
à la conscience, aussi sur ces
domaines où elle se laissait
auparavant résumer à partir
d’impulsions inconscientes.
Et maintenant, nous voyons quelque chose de très
significatif se produire sous ces
tournures dans l'ouest de l'Europe,
tout de suite dans les régions où
vivaient ces humains étaient
habitués, plus ou moins, mais de
manière très significative, à
trouver leur résumé sous cette idée
universelle, sous cette impulsion
universelle que j'ai caractérisée.
Dans ces régions, nous voyons
apparaître quelque chose de
complètement nouveau : comment
l'élément national, en tant
qu'élément résumant, entre à la
place de l'ancien élément plus
spirituel de l'Église catholique.
Nous voyons se développer en tant
qu'États-nationaux, presque comme
les modèles des récents États
nations, l'Angleterre et la France.
Essayons d'abord d'examiner la manière dont le
nouvel élément sera porté tout de
suite dans ces régions de l'Ouest
européen. Nous trouvons d'abord même
une appartenance commune jusque dans
le XVe siècle, jusqu'à ce que se
produise ce mouvement que nous
pouvons à nouveau caractériser par
un point tournant, le point tournant
de 1428, où la partition/le mur de
séparation est tiré dans une
certaine direction entre
l'Angleterre et la France, ce qui
s'exprime dans les événements
groupés autour de la Pucelle
d'Orléans. A cette époque, était
posé le germe de l'indépendance de
la France et de l'Angleterre l'une
par rapport à l'autre, alors
qu'auparavant elles avaient été plus
ou moins en pendant. C'est un
phénomène extrêmement important.
Car, de cette différenciation, qui
en premier s'est introduite au XVe
siècle, nous verrons en grandir
beaucoup de
ce qui se jouera de façon
symptomatique au cours de
l’évolution/du développement
ultérieur de l’humanité.
Nous voyons entrer un tournant supplémentaire en
ce qu'en Italie, se préparant alors,
une conscience italienne
indépendante, encore une fois une
sorte de conscience nationale, se
développe à partir de ce qui, tout
de suite en Italie, a produit le
pouvoir du Pape qui éclipse tous ces
groupements nationaux et similaires.
Et nous continuons à voir, en
laissant errer notre regard sur
l'Europe - je ne peux que suggérer
toutes ces choses - comment nous
approchons du moment où, en Europe
centrale, une grande confrontation a
lieu entre la région centrale et les
régions plus ou moins orientales,
entre germanisme et slavisme. Nous
voyons le pouvoir des Habsbourg
jaillir des batailles de ces
régions, de l'assaut du slavisme, du
mélange du slavisme et du
germanisme.
Nous voyons, en regardant tout cela, comment des
centres particuliers se développent
à partir de la vie qui est
déterminée par cela. Nous continuons
à voir des structures tout à fait
individuelles qui plus tôt ne se
sont pas distinguées des impulsions
universelles de cette manière, avec
leurs propres mentalités, avec leurs
propres volontés : nous voyons
fleurir des cultures urbaines/de
ville du XIIIe au XVe siècle dans le
monde civilisé occidental d'alors.
Et à nouveau, après que les aspirations
nationales en France et en
Angleterre se sont différenciées,
nous voyons comment, en Angleterre,
après de longues guerres civiles,
les préparatifs ont été faits pour
ce que le monde apprend à connaître
alors comme le parlementarisme,
comme le but d'une telle structure
sociale, qui est née d'une
compréhension mutuelle des humains
individuels.
Avec cela, nous n’avons pas placé devant nos
âmes tous les symptômes, mais des
symptômes particuliers du devenir
historique plus récent. Je dois
juste ajouter que nous pouvons voir,
comment les groupements qui sont
sortis de cette impulsion se sont
formés à travers l'Europe, comme
s'ils se tenaient à l'arrière-plan,
se construisant à l'Est, germant
encore, des tempêtes dont cela dû
déjà sortir une fois, ce qui est
alors devenu l'entité russe. Une
structure étrange, vue de l'Europe
se formant ainsi qu'elle reste
toujours une énigme à la
sensation/au sentiment que les
impulsions les plus importantes
vivant dans cette structure ne sont
pas réellement ressenties/éprouvées,
soudées ensemble, aimerais-je dire,
de ce qui a survécu à travers
diverses migrations : à travers
Byzance, d'une certaine métamorphose
de la vie catholique ; ce qui s'est
formé à partir de ce qui s'est formé
à partir de ce qui a germé dans le
sang qui a coulé ensemble du
Slavicisme et du Normanisme, et ce
qui a absorbé sur les chemins qui
vous sont suffisamment familiers,
une grande partie de ce qui est la
constitution de l'âme de l'être
asiatique, cette constitution d’âme
- je pense maintenant les meilleures
parties de cette constitution
asiatique d’âme - qui s'est détourné
à travers des milliers d'années des
contextes immédiatement tombant sous
les sens à de grands contextes
mystiques par lesquels on voulait
pénétrer dans un monde
suprasensible, auquel est pendante
la vie sensorielle des êtres
humains.
Maintenant, en laissant apparaître devant son
âme de tels, et peut-être beaucoup
d'autres, symptômes de l’évolution
récente de l'humanité, et en les
regardant réellement sous
l'influence de la question
susmentionnée, on remarque une
caractéristique assez significative
qui se révèle dans ces symptômes et
qu'on apprend à reconnaître quand on
se le demande : En quoi ce qui
s'exprime dans ces symptômes est-il
intérieurement différent de ce qui
s'est vécu de la même manière au
cours des siècles et millénaires
précédents dans le développement
historique de l'humanité, qui était
plus immergé dans l'inconscient ? –
On doit regarder ces choses
absolument sans sympathie ni
antipathie, d'une manière tout à
fait objective ; seulement alors on
arrive à ce qui est caractéristique
pour les phénomènes sur ce domaine.
Étrange, quand on se demande : Qu'est-ce que
tous ces symptômes, qui ont été, par
exemple, notifiés par moi
aujourd'hui, qu'ont-ils en commun,
comparés avec des impulsions
antérieures, qui sont entrées dans
l’évolution historique du monde ? -
Je ne veux pas du tout parler de
cette fertilité avec laquelle, par
exemple, le christianisme est entré
dans le monde d'une manière positive
et a créé quelque chose de nouveau
pour l'âme. Je ne veux pas parler du
tout de cette manière, je veux
seulement parler de telles
impulsions comme elles ont souvent
été données, par exemple, dans
l'ancienne vie grecque, où
simplement une nouvelle impulsion a
été donnée, produite à partir du
cœur même de la nature humaine, qui
a ensuite vécu dans une
configuration complètement nouvelle
des faits, ou comme il a été donné,
disons, à l'être romain de l'âge
augustinien. Ce ne sont toutes pas
des impulsions qui apparaissent là
maintenant. Nous voyons comme
l'impulsion la plus marquante, par
exemple, l'impulsion nationale, qui
n'est pas fondée sur l'appartenance
nationale - comme on l'appelle
souvent aujourd'hui - mais sur le
national, aussi loin où cela se
construit sur les soubassements
naturels de la nature humaine. Nous
le voyons comme une impulsion qui
sera adoptée par l'humain sans qu'il
la produise de l'intérieur vers
dehors. L'humain est français ou
anglais de par sa nature. Et en ce
qu’il, créant la configuration
historique, se réfère à sa
nationalité, il ne se réfère pas à
quelque chose qu'il produit dans son
esprit, mais à quelque chose qu'il
absorbe purement de l'extérieur dans
son esprit.
Si l'on compare ce qui entre là dans le devenir
historique avec le principe
national, avec les impulsions
antérieures, alors on arrive sur ce
que combien infiniment plus proche
en rapport aux aspects productifs de
la nature humaine sont toutes les
impulsions que nous voyons
successivement pénétrer dans
l'humanité à la période grecque, à
la période romaine latine. Mais ce
qui a pénétré là, cela sera gardé,
cela sera conservé. Et aussi loin
que l'on tend vers un nouveau, on
prend quelque chose que l'on ne
produit pas soi-même dans le plus
récent développement/la plus récente
évolution, quelque chose qui
approche l'humain de l'extérieur.
Après avoir essayé de nous orienter sur le cours
plus extérieur de l'histoire
européenne moderne, nous essayons
maintenant d'en pénétrer
l'intérieur. Là, nous voyons une
ruée très similaire à l'intérieur de
la constitution de l'âme contre ce
qui a été apporté depuis des temps
immémoriaux comme une impulsion
universelle qui comptait sur
l'inconscient. Nous voyons, comme
dans le XIVe siècle Hus, déjà avant
Wyclif, nous voyons comment alors
Luther, plus tard Calvin donnent l’assaut. Nous voyons quelque chose qui, plus que
tout l’antérieur, était pensé plus
universel, que les humains veulent
donner, veulent porter dans
l'histoire, qui est individuel, qui
source immédiatement de la nature
humaine elle-même. Mais là aussi,
curieusement, nous voyons comment
tout ce qui sera discuté est
rattaché au passé. Ce qui est
nouveau, c'est la référence de
l'humain à sa propre nature : décide
toi-même sur la
nature de la Cène. Décide toi-même
comment tu veux te positionner par
rapport à ton prêtre, ne te laisse
pas forcer à le faire par une
impulsion universelle de
l'extérieur.
Mais quand on va sur ce qui sera discuté, ainsi
c'est ce qui a été produit dans
l'humanité dans le passé, ce qui
était déjà là comme doctrine de la
Cène, ce qui a été là pendant des
siècles dans l'histoire ou dans la
vie humaine absolument. Il ne sera
pas produit de la même manière
qu'auparavant à partir de l'âme une
chose nouvelle et passera à la vie
historique, mais l'ancien sera
produit et conservée, tout ce qui
est là sans que l'humain fasse
quelque chose pour cela, et l'humain
est seulement amené dans un nouveau
rapport à cela.
Tout de suite lorsqu'on suit ce cheminement
intérieur de l’évolution/du
développement européen, on voit
comment il déchire un nombre infini
de choses anciennes, les transforme,
les métamorphose, comment il
assaille l'impulsion universelle qui
régnait autrefois. On voit cela très
clairement dans la manière dont la
chevalerie se disperse, qui était
liée dans toute sa constitution
intérieure, la constitution de l'âme
- il suffit d'étudier les croisades
- à l'impulsion universelle. A
nouveau, nous pouvons signaler un
tournant qui est révélateur de tout
ce qui se passe : la bataille de
Morat de 1476, vers la fin du XVe
siècle, où une telle bataille a été
menée contre la chevalerie associée
à l'impulsion universelle, mais
représentative ici comme elle a été
menée dans de nombreux endroits.
Et relié avec tout cela, nous trouvons un
changement dans le régiment de
l'église lui-même. Ce régiment
d'église a donc pris une forme
étrange, que vous pouvez trouver
caractérisé dans chaque histoire. A
cette époque, par l'assaut, il se
sentait poussé à une régénération
intérieure, à une amélioration
intérieure ; et c'est ainsi que
l'assaut amena l'Église à changer
beaucoup de choses en son propre
sein. Mais partout nous voyons
comment l'Église a élevé ce qu'elle
a élevé dans le
développement/l’évolution de
l'humanité, ce qu'elle a diffusé
sous la forme d'une impulsion
universelle, comment cela devrait
être placée dans un nouveau rapport
avec chaque être humain individuel.
Nous le voyons dans toute l'Europe.
Nous voyons l'Église anglaise
devenir indépendante. Nous voyons
comment, en Europe centrale,
l'indépendance est liée aux pouvoirs
politiques. Nous voyons partout
comment l'individualité, comment le
personnel a pris d'assaut
l'universel, en d'autres termes,
comment ce que l'humain veut
conquérir en conscience, a pris
d'assaut la nature première, plus
inconsciente ou subconsciente de
l'âme humaine et ce qui en a
historiquement résulté.
Naturellement, les contre-forces s'élevèrent
contre de telles choses, contre la
Réforme, la contre-réforme. Mais
dans les luttes que cela a
provoquées, quand nous sommes
engagés dans la symptomatologie,
quelque chose de plus important nous
apparaît par rapport au cours de
l'histoire récente. Nous voyons
monter de tout ce qui s'est passé en
pendant avec les symptômes
caractérisés, la guerre de Trente
Ans. Quand nous étudions la guerre
de Trente Ans, nous arrivons à un
résultat étrange. Elle trouve son
origine dans les contrastes qui se
sont développés dans la confession
de l'humanité européenne. Elle ne
part de rien d'autre que de telles
impulsions qui sont pendantes aux
luttes religieuses, et elle finit
comme un phénomène purement
politique. Dans son déroulement,
elle devient quelque chose de tout à
fait différent de ce qu’elle était à
son point de départ. Et quand nous
nous demandons, trente ans plus
tard, quel est le cours des
événements par rapport à ce que sont
les confessions de l'humanité
européenne ? - en 1648, on se tient
exactement au même point qu'en 1618.
Ces trente années n'ont pas vraiment
changé grand-chose à la relation des
protestants avec les catholiques, et
ainsi de suite. Tout est resté comme
avant. Ce n'est qu'au cours de la
guerre que des puissances
complètement différentes sont
intervenues, et cela s'est
transformé en une configuration
complètement différente des nations
européennes.
Tout de suite qui étudie la guerre de Trente Ans
de cette façon, il se convainc
particulièrement que, dans
l'histoire, on ne peut pas rattacher
le suivant comme effet au précédent
comme cause, car rien n’était de ce
qui est provenu de la guerre de
Trente Ans n’importe comment comme
effet dans le vrai sens du terme
pendant à ce qui peut être considéré
comme une cause dans le vrai sens.
Si l'on poursuit le déroulement,
ainsi on voit comment ce qui s'est
passé extérieurement, peut seulement
être un symptôme pour un événement
plus profond. Cela se montre tout de
suite d'une manière très
particulière à cette guerre de
Trente Ans. Mais que s'est-il passé
? Ce sont tout de suite les États
occidentaux qui progressent, et la
France en particulier, à travers ce
qui a émergé de la guerre de Trente
Ans, non pas de ses causes, mais
dans son cours. Ce qui est provenu
de la guerre de Trente Ans plus
tard, cela a conduit à la grande
gloire royale de la France. Nous
voyons le pouvoir royal de la France
rayonner par dessus l'Europe dans le
temps qui suit.
Et à nouveau, au sein de ce qui émerge là, de ce
qui reproduit l'ancienne impulsion
nationale, tout de suite dans le
sens le plus éminent, dans cela
croit quelque chose qui va bien par
dessus le pur national, qui dans une
certaine mesure explose le national.
Il en croit, ce qui se vit plus tard
dans la Révolution française : la
personnalité. La personnalité
humaine purement placée sur
elle-même veut s'émanciper de la
contrainte de cette communauté, qui
n'est maintenant plus prise d'une
quelque impulsion productive, mais
qui a été prise de la nature, du
milieu/de l’environnement humain par
la constitution humaine de l'âme. Et
à nouveau nous voyons, quand nous
regardons sur ce qui se passe
symptomatiquement, comment alors en
grandit, tout à fait
in-organiquement, on pourrait dire
sans qu’aucune motivation soit là, Napoléon,
comme l'exécuteur testamentaire de
la Révolution française.
Mais en même temps, nous assistons à nouveau à
un tournant étrange, grandiose et
extraordinaire. Et ce tournant
significatif de l'histoire moderne
tombe le 21 octobre 1805, où par la
bataille de Trafalgar, Napoléon fut
empêché d'étendre ses tentacules
jusqu'en Angleterre, où ce qui était
auparavant une disposition germinale
- la séparation entre l'Angleterre et le continent - sera pleinement
réalisé.
Et maintenant, nous avons seulement besoin de
laisser passer rapidement le connu
devant notre âme. Nous trouvons,
comment se passe maintenant dans
l'Angleterre rendue indépendante
tout de suite la continue formation
de la vie parlementaire terminant sa
course dans le libéral. Nous
trouvons comment en France, le
déroulement du XIXe siècle est plus
tumultueux. Mais nous trouvons
alors, comment émerge en une
nouvelle forme, éclairant
symptomatiquement vers ce qui se
passe réellement dans les fondements
du devenir européen, comment
l'Occident européen et le centre de
l'Europe doivent tenir leur
explication/partage, dans les années
cinquante du XIXe siècle, avec ce
qui est comme une sombre énigme dans
l'Orient européen, avec ce qui est
devenu comme entité russe, qui se
tient comme une question devant le
devenir européen. Nous voyons alors
comment certaines idées se
renforcent au XIXe siècle, comment
elles seront combattues par d'autres
idées et comment les uns et les
autres concepts deviennent des
impulsions du devenir historique.
Nous voyons comment, partout au XIXe
siècle, se prépare ce qui se
décharge alors en 1848. Et nous
voyons comment, à partir de tout
cela, le mouvement social ainsi
nommé si profondément pénétrant dans
le devenir humain ultérieur
aujourd’hui si profond et englobant.
Nous voyons sous ce qui émerge au
XIXe siècle, un événement tout à
fait étrange, que l'humanité
européenne pourrait regarder d’une
observation vraiment profonde. Nous
voyons notamment apparaitre de cet
éclat qui s'est développé à travers
le devenir national de l'État
français, une sorte de revendication
allant de plus en plus loin.
Ces choses ne devraient pas être jugées ;
poursuivies avec sympathie ou
antipathie, mais de manière tout à
fait objective. Mais nous voyons
comment, à travers le lien entre ce
qui émerge à l'Ouest et ce qui se
déplace plus à l'Est, quelque chose
se développe qui a été perçu par les
perspicaces comme un problème
européen insoluble, tout d’abord
insoluble au moment où cela s'est
produit - indépendamment de la
manière dont ils se sont placés au
fait que cela aurait ou pas dû se
produire. On peut même entièrement
prévoir en cela si l'Alsace était
auparavant avec la France ou plus
tard avec l'Allemagne – qu’à partir
de la vie européenne se développe,
ce qui est connu aujourd'hui comme
la question alsacienne.
Quiconque suit l'histoire, en particulier les
déclarations de personnes
perspicaces de l'époque, sait que
ces humains ont déjà jadis vu devant
eux des conflits qui ont été créés
par cela, et qui sont tout à fait
insolubles d'un côté comme de
l'autre, parce qu’ils sont pendant à
toutes les questions difficiles de
l'Est européen, qui ont été
soulevées par le fait que l'Ouest
européen - comme l'a montré
symptomatiquement la guerre de
Crimée - était forcé à se mesurer
avec l'Orient européen, qui était
comme une énigme derrière tous les
phénomènes. Et on devrait considérer
et ressentir comme quelque chose
d'extrêmement important,
particulièrement en ces jours,
comment quelque chose est donné
comme insoluble, de la façon et la
manière comme l'Europe centrale doit
se placer à l'Europe occidentale à
cause d'une question qui peut être
résolue de la même manière et d'une
autre manière selon certaines
conditions historiques, une question
qui est née/ qui a surgit de ce qui
s'est développé en France comme
impulsion nationale, mais qui ne
peut être résolue quand on veut la
résoudre nationalement.
Je pourrais encore citer beaucoup d'autres
symptômes de l'histoire récente,
mais je ne citerai que ceux qui
interfèrent profondément avec le
devenir de l'humanité récente, je
veux citer, bien qu’on ne domine pas
toujours clairement les pendants, la
montée de la nouvelle manière de
penser de science de la nature, dont
j'ai caractérisé la signification
d'autres points de vue dans les
exposés précédents. La manière de
penser de science de la nature
revient sur le tapis. Qu'est-ce
qu'elle fait ? Elle place l’être
humain sur lui-même. Elle est tout
de suite celle qui sépare l'humain
de la communauté en tant que
personnalité. Elle est, à bien des
égards, l'impulsion qui anime toutes
les autres que j'ai expliquées. Dans
cette manière de penser de science
de la nature, il y a quelque chose
qui révèle étrangement sa
signification dans l'histoire
récente.
Deux types de problèmes se posent. J'aimerais
rapprocher l’un de votre âme
tranquille par un fait. C'est le
fait qu’en 1830, Goethe fut un jour
trouvé par un ami dans un tourbillon
d'excitation, et lorsqu'on lui
demanda ce qu'il avait, il répondit
: Les nouvelles venant de France
sont accablantes, le monde est en
feu, quelque chose de nouveau se
file. - Soret, à qui Goethe avait
dit cela, croyait naturellement que
Goethe parlait de la révolution des
années trente qui avait justement
éclatée à cette époque. Non, nous ne
parlons pas de cela, dit Goethe, je
parle de la révolution en cours
entre les deux
naturalistes/chercheurs de la nature
Cuvier et Geoffroy de
Saint-Hilaire ! - Cuvier était
d'avis que tous les êtres de la
nature devraient être placés côte à
côte, que chacun devrait être
compris individuellement,
Saint-Hilaire cherchait un type
commun dans les formes organiques,
amenait toute la vie organique en
flux, de sorte qu'il peut seulement
être négligé dans ce flux, quand on
dirige immédiatement et de manière
productive spirituelle ce regard sur
la nature et vit l'esprit justement
aussi flexible/mobile que la nature
elle-même. Goethe ressentait quelque
chose de ce qu'il était nécessaire
pour le temps à venir de garder
l'esprit vivant face à la nature.
Dans ce que Goethe ressentait de
Geoffroy de Saint-Hilaire se
trouvait ce qui, lorsqu'il est
poussé de son germe au fruit, est
finalement le concept suprasensible
des phénomènes de la nature, que
j'ai caractérisé ici avant-hier.
Mais tout d’abord, le monde a été éclipsé par
tout ce qui émergeait de l'autre
vision de la nature, nécessairement
éclipsé par cette façon de voir la
nature qui place l'humain hors du
lien vivant immédiat avec les
phénomènes naturels. Cette façon de
voir la nature, qui n'est donc pas
saisie par l'impulsion que Goethe
pensait, conduit à la
compréhension/saisie de ce qui ne
vit pas réellement/en fait ne vit
pas dans la nature, mais qui est le
mourant, qui dissout la nature,
parce qu’elle est pendante à ce qui
est soi-même mortel en l'humain,
comme je l'ai caractérisé
avant-hier.
La façon de voir la nature dont Goethe s'est
détourné, est celle qui peut
seulement saisir la dégradation/le
déclin progressif dans le cours de
la nature, et qui aimerait ensuite
se dresser des symptômes de la
dégradation/du déclin à ce qui ne
peut être montré à sa manière, qui
peut seulement se montrer dans la
vision suprasensible : aux symptômes
de la montée, de la croissance, de
la naissance, du prospérer. Mais -
aussi paradoxal que cela puisse à
nouveau sonner - cette façon de voir
la nature, qui est en fait orientée
sur la mort dans la nature vivante,
elle jette ses ombres profondément
sur toute coexistence/la vie commune
sociale moderne. Elle créa au fond
une nouvelle impulsion universelle
sur la récente humanité, mais une
telle impulsion universelle, contre
laquelle l'humain lui-même doit
continuellement se rebeller dans son
individualité, parce qu'elle le
place hors la nature et qu'il doit
chercher le pendant toujours de
nouveau. Sa connaissance le place en
dehors. Il doit chercher son
pendant/contexte à partir de quelque
chose d'autre que ce à quoi il
aspire à travers cette connaissance.
Un dualisme, une dualité dans le
rapport de l'humain à son
environnement est portée dans la vie
à cause de cela. Cette
science de la nature flue dans la
vie moderne de la technique, qui
porte toute la culture moderne, qui
intervient de manière extrêmement
significative.
Si nous avons vu dans ces impulsions que nous
avons vues précédemment, par exemple
dans les nationales que les choses
traditionnelles seront conservées,
qu'aucune nouvelle chose productive
sera introduite dans la vie, on voit
dans l'énigme de l'Orient européen
comment une structure de peuple
étrangement stimulée à la
productivité spirituelle se
restreint/se comprime pour ne pas
avoir la permission d’être
productive, malgré qu’elle soit/est
prédisposée à la productivité dans
une haute mesure, se comprime
vraiment aux chaînes les plus
externes des anciennes communautés
d’églises byzantines, nous voyons,
comment là du vieux sera monté et
sera conservé, ainsi nous voyons
comment, dans ce que la façon de
voir la nature déverse sur
l'humanité moderne, sera maintenant
crée un universel, un universel, qui
à nouveau ne va pas sur ce que
l'humain produit à partir de
lui-même, mais tout de suite sur ce
que qu'il prend dans sa connaissance
dans la séparation de lui-même comme
décadence/déclin des phénomènes de
la nature et à cause de cela peut
aussi seulement laisser fluer dans
sa culture ce qu'il porte en dehors
dans sa technique en ce qu’il tue le
naturel.
Par ce que l'humain n'est d'abord pas productif
au sens ancien, par cela il gagne la
pleine conscience qui est apparue
dans les temps nouveaux, depuis le
XVe siècle, pendant qu'auparavant il
n'assurait pas du tout son pendant
avec la nature et le monde
absolument en pleine conscience,
mais en subconscience. En plus de la
conservation de l'ancien, il
s’ajoute une éducation de la
nouvelle humanité, qui est donnée
par une chose nouvelle, mais qui se
déroule dans le sens de l'ancien. Ce
qui sera incorporé dans la
technologie provient seulement en
apparence d'idées productives. Mais
ces idées productives ne jaillissent
pas comme des plantes indépendantes
dans l'âme humaine - comme le
suprasensible, quand cela devrait
être cherché, doit jaillir comme
plantes indépendantes dans l'âme
humaine - mais elles jaillissent de
la contemplation calme des
phénomènes objectifs de la nature.
Nous voyons comment un événement important qui
intervient dans la récente évolution
est pendant tout de suite avec cette
technique moderne, car en premier
maintenant se montre, à mesure que
cette technologie moderne se
développe/se forme de plus en plus
dans l’histoire récente, que la
colonisation gagne aussi une
signification ; car ce qui est vie
coloniale et de colonisation est
étroitement pendant à ce qui se
s’écoule par la science de la nature
dans la technique.
Et maintenant, nous jetons encore un coup d’œil
rassemblant sur ce qui s’exprime à
nous plus ou moins dans tous ces
symptômes. Quand nous les regardons,
nous voyons ce qui apparait en eux
depuis le 15ème siècle comme quelque
chose de nouveau, ce sont
entièrement des choses qui ne
proviennent pas de la nature humaine
productive. Si on les regarde, alors
on se voit dans la nécessité
d'élargir son coup d’œil sur le
devenir historique de l'humanité,
alors on se voit dans la nécessité
de reconnaître - et la connaissance
suprasensible conduit à cela,
reconnaître - qu'il n'y a pas
seulement de l’ascendant dans cette
vie humaine, pas seulement dans le
sens abstrait ce l'on appelle
habituellement progrès, mais que la
vie ascendante, germinante,
éclosante est reliée avec une vie
descendante/déclinante. La vie est
liée à ce qui conduit toujours dans
la mort.
Si nous regardons la vie humaine individuelle,
alors la naissance et la croissance
et le fait de devenir se placent
séparées à côté de la mort et la
décomposition. Là aussi c’est
seulement apparemment, mais dans la
contemplation de la vie extérieure,
le cours de l'histoire récente nous
montre tout de suite que mourir,
l’évolution descendante et
ascendante, se tiennent
immédiatement à côté les uns des
autres, interfèrent les uns avec les
autres. Et nous voyons que
l’évolution descendante, l’évolution
qui accueille la mort historique,
même pour le début de cette nouvelle
époque historique, qui commence avec
le 15ème siècle, a une grande
importance première à travers
plusieurs siècles jusqu'à notre
époque. La vie en décomposition, la
vie de mort, a un sens plus grand
que la vie ascendante, la vie
germinante, éclosante. Nous voyons
comment l'humain dans sa conscience,
en se développant en tant qu'humain
moderne, se tient en pendant avec ce
qui est éphémère en lui, comment il
peut sentir comment ce qui le
conduit à la mort est tout de suite
ce qui le fait progresser dans la
connaissance. Tandis que la
germination, la vie éclosante le
berce comme dans les rêves, nous
pouvons voir que dans l'histoire, en
intervenant directement dans les
temps nouveaux, l'âme de conscience
se développe à partir de l'âme
autrefois plus inconsciente, comme
elle a développé l'humanité du 8ème
siècle avant Jésus Christ au 15ème
siècle de notre ère. Nous voyons
comment l'humain a besoin pour la
première éducation dans l'humanité à
cette âme de conscience que se
placent tout de suite aussi efficace
pour lui dans sa culture, les
symptômes de la décomposition, les
symptômes de la vie de
dépérissement. On ne comprendra pas
la vie historique plus récente dans
son rapport réel à l'humain si l'on
ne peut pas saisir - malgré toute
l'admiration, malgré toute la
reconnaissance volontaire que l'on
doit avoir pour les grandes et
énormes réalisations de la
technologie moderne, pour les
impulsions nationales modernes - que
dans tout cela il doit y avoir une
vie descendante menant à la mort du
devenir historique et que, dans
cette vie descendante, doit naître
une vie croissante, en pleine
croissance, en germination.
C'est ce qui a amené ces derniers temps des gens
perspicaces à ce qu'on pourrait
appeler le pessimisme culturel. Un
homme comme Schopenhauer a porté en
particulier son regard sur le cours
de l'histoire récente. Malgré toutes
les réalisations de l'époque
récente, cette agitation historique
lui a semblé plutôt insignifiante.
Et Schopenhauer n'apprécie que ce
qui peut être réalisé chez les
individus. Même si les pessimistes
eux-mêmes ne sont que des symptômes
du nouveau devenir historique, ce
sont les êtres humains qui
soupçonnent que la chose la plus
grande, la plus importante que l'on
est habitué à considérer comme
caractéristiques du nouveau
développement est l'impulsion de
mort qui entre dans le devenir
historique.
Qu'est-ce qui s’ensuit ? De là suit ce que l'on
pourrait appeler l'impact tragique
de la vie historique récente. Il va
sans dire que la
promotion/l’exigence des impulsions
provenant de ce qui est en partie
conservé et en partie le résultat de
façon de voir de science de la
nature est à enregistrer. Tout cela
est ainsi que nous devons nous dire
: on doit l’exiger, on doit s'y
consacrer, c'est une nécessité des
temps les plus récents ; et c’est
pour l'humain à placer absolument
dans le développement/l’évolution de
l'histoire du monde, mais dans
chacune de ses manifestations ce qui
est créé dans ce domaine doit
nécessairement conduire à nouveau à
sa propre chute. Tout de suite par
ces grandes réalisations doivent se
placer dans le développement plus
récent les problèmes qui mènent à
des impasses, qui mènent à des fins
qui ne peuvent être résolues par
elles-mêmes, doivent se placer
devant l'humain comme quelque chose
qui doit lui paraître comme la mort.
C'est la tragédie qui devra être
promue, que doit être considéré
comme une réalisation dont on sait :
en la créant, on crée quelque chose
qui doit en même temps se délabrer.
Oui, on commence déjà la
décomposition en la faisant.
Celui qui croit que ces faits peuvent exister
pour lui-même, qui sont basés sur
les impulsions évoquées et se
placent dans le développement
historique plus récent, ressemble à
un humain qui croit qu'une femme
peut donner naissance sans recevoir,
sans qu’un principe se lie à l'autre
principe. Ce qui vient des
impulsions évoquées se présente
comme quelque chose d'unilatéral,
qui nécessite une fécondation d'un
autre côté si cela devait persister.
Car en soi, cela n'a que le pouvoir
de mourir. Qu’on prenne tout ce qui
s’est donné de la base naturelle
pure du national, de la technologie
moderne, de l'industrie et du
trafic/de l’échange social, qu'il
s'agisse de l’échange commercial,
d'autres échanges, dans la récente
humanité, qu’on prenne tout ce qui –
c’est infertile en soi, contemplé
selon ses propres impulsions,
infécond et conduit, j’aimerais
dire, en rythmes toujours dans sa
propre mort. Et nous devons
reconnaitre que nous avons à
l'envisager d'une manière telle que
nous nous disions : pour le bien
d'autre chose, cette mort devra être
placée dans le monde moderne comme
une conquête.
"Quel est cet autre ? Maintenant, nous avons vu
que lorsque nous regardons
maintenant le cours de l'histoire
récente dans sa succession de
n’importe quels symptômes que nous
considérons comme tels, la chose
étrange à laquelle j'ai fait
allusion se dévoile à nous. D’un
côté, depuis le XVe siècle, nous
voyons l'âme de la conscience
s'épanouir tout de suite à travers
l'improductif. De l'autre côté, nous
voyons comment cette âme de
conscience devient grande en
retirant d'abord de son
environnement le stimulus aux
productifs, qu'elle s'éduque à ce
qui conduit à jamais de neuf à la
mort de la culture. Par cela,
l'humain est rendu indépendant, que
le monde extérieur ne le stimule pas
à quelque chose qui vit de manière
productive, mais qui dans sa
connaissance porte continuellement
la semence/le germe de la mort ; par
cela l'humain sera éduqué dans son
évolution/développement individuel
et conscient de nature, que le monde
extérieur ne l'éduque pas à la vie,
qu'il ne l'éduque pas à celle qui
devrait l'élever mais l'empêche
continuellement de celle qui doit le
relever et par cela, le place tout
de suite sur lui-même.
Mais nous voyons maintenant, quand nous
regardons purement ce cours des
faits avec une connaissance
suprasensible, que cet être
intérieur de l'humain - l'entrée
dans l'âme de la conscience depuis
le XVe siècle - correspond à un
extérieur objectif, qui ne pouvait
seulement pas apparaître aux
premiers siècles, mais qui se montre
à nous lorsque nous regardons
maintenant, vraiment spontané, l'âme
tranquille humaine dans le présent
avec son inclinaison retrouvée vers
une vie suprasensible. Évidemment,
c’est encore inconscient chez
beaucoup, mais chez de très nombreux
humains du présent, cette
inclination vers une vie
suprasensible est disponible. Et
celui qui s'occupe avec la science
de l'esprit, qui est orientée
anthroposophiquement, il sait
qu’était seulement de durée éphémère
ce qui s'est développé comme le
principe de mourir progressivement (NDT :
ici « Er-Sterben » au
lieu de « ersterben »
pour souligner, probablement , le
progressivement) dans la
culture matérielle extérieure des
temps récents, que nous nous
trouvons devant un grand point
tournant des temps, qui sera apporté
du dehors - mais maintenant non
stimulé par la nature, mais stimulé
ainsi que je l'ai présenté dans les
considérations sur la science de
l’esprit orientée
anthroposophiquement - qui apporte
aux humains une nouvelle
révélation/divulgation du
suprasensible.
Nous la voyons s'approcher partout, cette
nouvelle révélation du
suprasensible. Elle ne sera pas
acquise maintenant comme autrefois,
où l'humain était inconsciemment
pendant à la nature par ses
instincts et trouvait de la nature
elle-même ce qui s'appliquait aussi
pour l'âme, qu'il pouvait alors
aussi introduire dans la vie
sociale, historique. Au-delà de tout
ce que cette façon de voir la nature
et ce que les anciennes impulsions
peuvent donner à la récente
évolution historique, une vie
productive, suprasensible va se
développer à partir du monde
spirituel. Et quand on regarde tout
de suite vers ce qui s'est donné
dans le présent comme une
catastrophe si terrible, qu'est-ce
d'autre, regardé en toute vérité,
que quelque chose dans quoi se
rassemble du mourant ?
A l’intérieur de cette vie catastrophique,
beaucoup mourra. Plus vite meurt ce
qui, comme je l'ai caractérisé,
contient en soi le principe de la
mort. Au pessimisme, même s'il est à
la souffrance, même s'il est à la
douleur, quand aussi à tout ce qui
peut nous fluer de voir et de
participer à cette catastrophe, au
pessimisme culturel n’est aucune
raison quand on regarde la vie à la
lumière de la science de l’esprit
orientée anthroposophiquement. Car
il se montre une fois à un endroit
de l'évolution historique plus
récente sur toute la terre que ce
qui est autrement distribué comme
mourant sur la vie matérielle vient
ensemble, qui donne à notre nouvelle
vie son caractère tragique, nous
montre en même temps que tout ce qui
vient au monde tel que je l'ai
caractérisé auparavant doit être
infertile, mais que cela doit être
fertilisé par ce qui est reçu du
suprasensible.
Et celui qui regarde, âme tranquille impartiale,
ce qui est le complément du
développement de l'âme de la
conscience, sur les nouvelles
révélations du suprasensible,
lui-même plié de douleur devant ce
qui se passe maintenant, relèvera la
tête et se dira : C'est en même
temps la première aurore pour ce qui
doit déclencher l'impulsion vers le
suprasensible dans l'humanité.
Toutes les souffrances ont été
perdues, toutes les douleurs sur cet
effondrement, vains seraient tous
les sentiments qui regardent avec
douleur justifiée sur cet
effondrement, si ces sentiments ne
pouvaient pas s'élever à ce que,
comme de tout ce qui est destiné à
mourir dans la nature, ainsi aussi
de cette mort surgit un nouveau.
Mais ce qui devrait se développer
peut seulement se développer lorsque
l'autre, la fécondation, la
fécondation révélatrice du monde
suprasensible est volontairement
reçue par l'humanité.
L'âme de conscience s'est développée. La nature
n’a plus la permission de nous
donner inconsciemment ce que nous
mettons dans le monde du devenir
social, historique. L'humanité
récente doit aussi recevoir,
c'est-à-dire recevoir
volontairement, consciemment, ce qui
se donne comme une récente
révélation suprasensible de l'âme de
conscience, quand/si cette âme de
conscience veut. Tout de suite
lorsque nous regardons la tragédie
de la vie moderne sans préjugés, de
l'autre côté se révèle l'impulsion
rédemptrice. Elle se révèle en nous
poussant à reconnaître la révélation
d'un nouveau suprasensible, qui doit
maintenant aussi être là pour l'âme
de conscience.
Et ainsi nous voyons à travers les symptômes sur
ce qui devient de l'humain et sur ce
qui devrait se révéler à l'humain à
partir de l'univers. Pendant la
période gréco-latine, qui a
commencée au VIIIe siècle de notre
calcul de temps et se termina au XVe
siècle, la vie d’âme liée indiquait
encore à la vie physique extérieure,
ne faisant ainsi apparaître que les
grandes conquêtes grecques, les
grandes conquêtes romaines et les
transmis au Moyen Âge, passe
par-dessus par un grand bond au XVe
siècle de
l’évolution à l’évolution
des forces de la conscience, de ce
qu'on peut appeler l'âme de
conscience. Et nous nous tenons dans
cette évolution. Nous voyons comment
le
rattachement de l'humain à ce qui se
révèle derrière les symptômes peut
devenir pour la première fois une
véritable science historique. Mais
on doit avoir le courage de
reconnaître qu'autour de nous il n'y
a pas seulement la vie, mais la
mort, et que la mort est nécessaire
pour que devienne une vie nouvelle.
Il était aussi nécessaire que la
mort prédomine pendant un certain
temps, afin que l'humain puisse
développer d'autant plus les
pouvoirs de l'âme de conscience. Et
quand ne lui est plus donné de
l'extérieur, ainsi il est poussé sur
le chemin de chercher l'esprit, le
suprasensible à l'intérieur.
Maintenant on peut toutefois objecter une chose.
On peut dire : Oui, où sont donc les
humains, combien sont-ils donc
nombreux ? - Il n'y en a pas
beaucoup qui peuvent indiquer sur le
monde suprasensible par le
développement de leurs propres
forces de l'âme. Ce sont certes,
cela doit être admis, aujourd’hui
encore peu. Ce sera de plus en plus
; mais il ne s’agit pas de combien
il y en a qui trouvent leur chemin
dans ce suprasensible qui doit
féconder le sensoriel, mais il
s’agit que l'on n'ait pas à suivre
le chemin de la connaissance
suprasensible soi-même, mais, peu
importe comment et comme on apprécie
celui qui apporte les résultats du
suprasensible - une fois énoncés,
une fois jetés dans la culture
humaine de l’esprit, ils peuvent
aussi être compris par la raison
analytique toute ordinaire qui est
donné aux humains dans l'ère de
l’âme de conscience. L'humain peut
comprendre tout ce qui sera sorti du
"suprasensible", aujourd'hui déjà en
l’étendue la plus large, s'il ne se
jette pas lui-même de pierres dans
le chemin par des préjugés, qu'il ne
peut alors surmonter.
Mais il y a une chose qui va avec. Penser
seulement que par une considération
de l'histoire telle que je l'ai
esquissée, on est dans la nécessité
de se reconnaître soi-même, pour
ainsi dire, d’avouer/d’attester en
pleine conscience que ce qu'on doit
faire, ce qui est une nécessité dans
le temps et deviendra de plus en
plus une nécessité, est en même
temps une mort perpétuelle. Il
appartient un certain courage à
reconnaître qu'il faut créer afin
que le créateur puisse périr et que
la terre-mère puisse être pour le
principe-père du spirituel, du
suprasensible. Un tel courage est
toutefois nécessaire pour toute
connaissance suprasensible. Et la
peur de la cognition suprasensible
est ce qui tient beaucoup de gens
éloignés de cette connaissance
suprasensible. Sur un domaine au
moins, les temps modernes nous
placent immédiatement devant la
nécessité de développer ce courage,
si nous voulons absolument être
considérés pour le développement de
l'humanité : sur le domaine de
l'histoire. Ceux qui savent quelque
chose de la connaissances
suprasensible parlent toujours du
franchissement du seuil, d'un
gardien du seuil. On parle du
franchissement du seuil, parce que
quand on s'ouvre au monde
suprasensible, il faut rompre avec
beaucoup de choses qui nous
paraissent être des connaissances
absolument solides avant d'avoir
franchi le seuil. Dans une certaine
mesure, l'humain perçoit
inconsciemment comme une bénédiction
qu'il n'a pas besoin de franchir le
seuil. Mais ce qui devait être fait
à un
moment donné en rapport au devenir
historique devient de plus en plus
une nécessité. Et cela fait à
nouveau partie du cours intérieur du
développement/de l’évolution
historique depuis le 15ème siècle,
il devient de plus en plus
nécessaire de se dire : tu tisses et
vis avec la création de processus de
mort, de processus de dégradation.
Tu dois te consacrer à ces processus
de décomposition, et par cela sera
stimuler ta force intérieure, tout
de suite par cela tu seras rapproché
du suprasensible. Tu dois quitter ce
que tu as considéré auparavant comme
un fondement spirituel, franchir le
seuil dans le monde suprasensible,
dans une certaine mesure perdre le
sol sous les pieds, mais trouver
pour cela en ton propre être
intérieur le ferme centre de
gravité, auquel on peut aussi se
tenir vis-à-vis du dépourvu de sol
sensible.
L'humain a besoin de trouver un nouveau
foyer/point de gravité de toute sa
vie d'âme. Et la nécessité
historique lui suggère de toujours
chercher de plus en plus ce point de
gravité vers l'avenir. Par ce qu’on
connait donc, ça ne devient pas
autre. Dans une certaine mesure -
comme je le pensais, c'est à saisir
- nous nous tenons devant le mourir.
Par ce qu’on dépose son aveu : c’est
un mourir – par cela, ça ne devient
pas autre. Mais on doit tout de
suite être poussé par cela à
chercher à féconder le vivant qui
lui fait vis-à-vis. Car c’est une
fois ainsi : Tant que l'humanité
s'efforçait à la recherche de la
connaissance suprasensible était
toujours affiché le grand et
puissant défi : « Connais-toi
toi-même ». Et aussi pour
aujourd'hui, c'est le défi pour
l'humanité en recherche. Si l'humain
essaie de connaître cela
aujourd'hui, ainsi il ne le peut
qu'en s'élevant vers des mondes qui
sont capables de conduire
au-delà/hors de son
existence/être-là fini. Avant toutes
choses, il doit s'avouer lui-même,
poussé par les nécessités du
développement humain, en rapport à
la vie historique des temps nouveaux
: avec l'âme de conscience,
l'aiguillon est implanté de se
connaître de plus en plus dans le
sens de la nouvelle histoire. En se
connaissant lui-même, il est mis
dans la nécessité de se dépasser. En
se dépassant, en saisissant son
suprasensible dans son sensoriel, il
arrive aussi à ce qui est
suprasensible dans l'histoire et
dont les faits extérieurs ne sont
que des symptômes. Nous aurons aussi
seulement une histoire vraiment
féconde pour la vie quand nous
cherchons le suprasensible derrière
les symptômes comme nous cherchons
le suprasensible derrière les
phénomènes naturels.
De notre considération historique, il est apparu
que le développement plus récent
impose des tests/épreuves à
l'humain, le test au fait qu'il
croit que la vie serait seulement
ascendante, qu'il considère aussi la
vie descendante, l'évolution aussi
l'involution. En reconnaissant le
suprasensible, il se préparera à ces
épreuves. Parce qu’en ce qu’il
connaît historiquement
suprasensiblement, cette
reconnaissance elle-même, en ayant à
franchir le seuil, doit chercher son
nouveau point de gravité dans la vie
intérieure de l'âme, cette nouvelle
connaissance deviendra une épreuve
si forte pour son âme que ce qui
résulte de cette épreuve lui donne
la force de passer par ces autres
épreuves que la vie doit subir
toujours de plus en plus à l’avenir
à partir de l’histoire des humains.
Mais on a la permission de dire :
Fort et vigoureux, et vraiment
capable de vivre, l'être humain
devient quand même seulement par des
épreuves. – La peur de la
connaissance ne devrait pas
l'empêcher d'entrer dans les
épreuves, mais c'est le courage de
la connaissance qui devrait l'amener
à prendre ces épreuves sur lui. Il
développera les épreuves de la
connaissance en des forces telles
qu’elles le conduiront également à
l’humain comme créateur, comme
collaborateur au devenir, placé
fructueusement dans l'histoire.
Réponses aux
questions
après la conférence à Zurich, le 17 octobre 1918
Il m'a été suggéré si je ne pouvais pas dire
brièvement quelque chose dans ces
réponses aux questions sur un
phénomène particulier de l'évolution
historique récente qui est
particulièrement proche de la vie
humaine : sur l'évolution du
langage. Maintenant, naturellement,
tout un exposé serait à nouveau à
faire là-dessus, si je voulais dire
quelque chose d'exhaustif. Mais
j’aimerais bien aller à cette
suggestion pour la raison même que
j’aimerais vraiment attirer votre
attention sur le fait que la science
de l’esprit à orientation
anthroposophique, pensée ici, ne se
tient vraiment pas là ainsi qu’elle
devrait quelque peu son être-là/son
existence à une idée tombée là,
comme si elle avait été tirée d'un
pistolet, comme s'il s'agissait d'un
seul et même aperçu réuni. Non, si
vous vous familiarisez avec la
littérature, vous verrez que cette
science de l’esprit à orientation
anthroposophique fait déjà ressortir
ce qu'elle a à dire de toute
l'étendue de l'observation, de toute
l'ampleur des phénomènes mondiaux.
Naturellement, on doit toujours, quand on a, en
une heure - et je regrette toujours
que cela devienne toujours plus long
de toute façon ! – à rassembler de
larges domaines, faire l’impression
comme si on se baladait alentour
dans des domaines abstraits ;
cela seul ne devrait aussi
convaincre personne, mais seulement
inspirer à continuer, et alors on
verra déjà qu'il y a vraiment tout
de suite beaucoup plus dans cette
science de l’esprit que dans toute
autre aspiration scientifique, et
qu'il y a une recherche minutieuse,
consciencieuse, méthodique, qu’une
recherche sérieuse repose à la base.
Il est intéressant d'observer tout de suite ce
que j'ai caractérisé en général
aujourd'hui dans un phénomène aussi
unique que le développement du
langage humain. Mais je veux aussi
traiter d'un seul phénomène de cette
évolution du langage. Quand nous
parlons en tant qu'êtres humains
aujourd'hui, nous ne pensons
généralement même pas à la façon
dont le fait de parler nous force à
devenir inexacts à chaque instant.
Je veux seulement dire : devenir
inexact. Fritz
Mauthner a écrit un ouvrage en
trois volumes, en dehors de cela
encore un « Dictionnaire de la
philosophie » afin d'exprimer
comment tout ce qu’on produirait dans la vision du monde et la science reposerait sur le
langage et comment le langage serait
imprécis. Ainsi qu’on ne pourrait
jamais vraiment avoir une vraie
science.
Maintenant, c'est bien sûr une affirmation
insensée à l'égard de la science de
l’esprit, même si elle apparaît en
trois volumes. Mais c’est quand même
significatif de s'attaquer au
phénomène sous-jacent. Quand on
remonte dans l’évolution du langage
humain, ainsi on trouve,
contrairement à la recherche
linguistique anthropologique
externe, qui travaille avec des
moyens insuffisants, on constate que
dans les temps anciens, plus on
entre dans ces temps anciens, plus
l'humain est intériorisé selon
l’âme, aussi à nouveau
instinctivement et inconsciemment, a
grandi avec ce qui vient à
l’expression dans sa langue.
L'humain se détache aussi
progressivement de ce que contient
sa propre nature, comme il se
détache de la nature extérieure.
Il se détache aussi de l’être lié immédiat avec
la langue. Et le langage devient
quelque chose d'extérieur. Un fort
dualisme apparaît entre la pensée
vécue intérieurement, que certains
n'ont déjà plus du tout, parce
qu'elle reste dans la sphère de la
langue, et ce qui est parlé. Et on a
besoin, quand on ne se livre à
aucune tromperie au point de
développement de l'humanité dans
laquelle nous nous tenons
maintenant, à l'âge de l'âme
consciente, de regarder tout de
suite sur comment le langage s'est
déjà détaché de l'humain. En fait,
ce sont seulement les noms propres
qui se rapportent à un seul/unique
être qui s'appliquent vraiment
immédiatement à cet être. Aussitôt
qu’on utilise des noms communs,
qu'il s'agisse de mots de propriété
ou principaux ou comme toujours, ils
expriment seulement de façon
inexacte ce qu'ils sont destinés à
exprimer. Ils sont abstraits, ils
sont pareils à des généralités. Et
on comprendra seulement alors
correctement la langue aujourd'hui
dans son rapport à la vie humaine
quand on la saisi réellement comme
un geste ; quand on est conscient,
comme je l'indique immédiatement et
clairement quand je pointe du doigt
quelque chose, je désigne aussi, par
l'origine de mon larynx et par le
son, comme un geste, ce à quoi les
sons du langage se rapportent.
Apprendre à saisir la langue comme
un geste, voilà de quoi il s'agit.
Ainsi, les temps anciens avaient un
ancêtre indéfini, je dirais
subconscient, instinctif, de la
façon dont la vie d’âme est pendante
au son d'une manière gestuelle ;
elle n’a pas confondu l'expérience
intérieure d’âme avec ce qui vient à
l’expression dans la langue.
Nous avons nous-mêmes essayé, pour déployer des
aspirations évidentes dans un
domaine de la science de l'esprit,
de remettre en lumière le signe du
langage dans ce que nous appelons
l'eurythmie, où l'on a essayé de
mettre en mouvement tout l’être
humain, et par les mouvements des
membres, par des mouvements de la
figure humaine dans l'espace, par
des mouvements de groupe, par les
relations entre les personnes,
exprimer de façon gestuelle, ce qui
est sinon exprimé également dans le
geste, mais seulement pas remarqué
comme un geste, par le larynx humain
et ses organes voisins. Nous
décrivons ce genre d'art du
mouvement, qui doit pénétrer
l'humanité comme quelque chose de
nouveau, comme l'eurythmie. Et ici à
Zurich, nous voulions rattacher à
cette conférence une présentation
eurythmique. Elle doit être reportée
parce que, bien que nous ayons été
autorisés à tenir ces conférences en
ces temps difficiles, nous n'avons
pas été autorisés à donner cette
représentation eurythmique. Elle
aurait juste voulu montrer comment,
dans une certaine mesure, la
personne entière devient larynx. En
ce qu’on prend conscience de ce
qu'est la langue, on arrive à
quelque chose qui deviendra
particulièrement important, très
fondamentalement important pour la
vie du présent et de l'avenir.
On n’atteint rien aujourd'hui plus souvent dans
la vie humaine que quelqu'un exprime
quelque chose, par exemple moi ici
dans la science de l’esprit. Un
autre vient et dit : J'ai lu cela
là- et souligne quelque chose qui,
au moins en détail, est tout à fait
en accord avec tous les mots. Je
pourrai vous montrer des cas
flagrants de ce genre. Je voudrais
juste souligner un cas en
particulier, dans lequel l'affaire
s'est présentée à moi d'une manière
particulièrement excellente.
Je l'ai fait, parce que j'essaie maintenant
vraiment d'appliquer à la vie toutes
les choses que la science de
l'esprit exige de moi d’élaboration,
pénétrant ainsi directement dans les
impulsions réelles de la vie, ainsi
je me suis depuis longtemps occupé
avec ce que j'aimerais appeler toute
la façon de penser, tout la
mentalité de penser de Woodrow
Wilson. Il a été intéressant
pour moi d'étudier tout de suite les
essais sur la méthode historique,
sur la considération de l'histoire
et sur la vie historique américaine
de Woodrow Wilson. Il joue donc un
si grand rôle dans la vie du présent
qu'on doit apprendre à le connaître
- ainsi se dit celui qui ne veut pas
dormir à travers ce qui se passe
dans le présent, mais veut
l'observer avec ses sens éveillés.
J'ai appris à admirer la façon dont
Woodrow Wilson dépeint
magnifiquement, avec justesse, le
développement du peuple américain
lui-même, cette progression de
l'Orient américain à l'Occident
américain, l'apparition de la vraie
vie américaine d'une manière très
particulière, en premier, comme elle
sera pénétrée d'Est en Ouest,
pendant que tout le reste qui l'a
précédé sera décrit en termes
prégnants par Woodrow Wilson comme
un appendice à la vie européenne.
Cette érosion de la nature, ce
dépassement de la nature, ce
dépassement des indigènes de
l'Occident américain, cette façon
particulière de faire histoire, qui
est semblable à maintes choses qui
sinon se sont passées dans
la vie humaine, mais quand-même à
nouveau très spécifiquement
différentes, est exprimée d'une
grande manière. Et il est donc
intéressant de voir comment Woodrow
Wilson met en place sa méthode
d'histoire.
J'ai suivi les descriptions où il décrit
lui-même sa méthode historique. Là
m’est apparu quelque chose de très
particulier : de cet homme de
caractère américain jaillissent des
phrases qui me semblaient presque
littéralement en accord avec les
phrases d'un homme complètement
différent, qui s'est vraiment
développé à partir d'une attitude
complètement différente envers la
vie et la pensée.
Dans son essai sur la méthodologie de
l'histoire, des phrases de Woodrow
Wilson pourraient être reprises
littéralement de la méthodologie de
l'histoire, qui a porté de si bons
fruits dans son cas, dans des essais
de Herman Grimm, qui se tient
maintenant complètement immergé dans
le développement/l’évolution moderne
de Goethe, qui se distingue
maintenant de ce développement de
Goethe comme un véritable esprit
centre européen-allemand à part
entière. On pourrait dire : Il
suffit de choisir des phrases dans
les essais d'Herman Grimm, de les
souligner, et reprendre des phrases
de Woodrow Wilson dans les essais
d'Herman Grimm, on ne trouverait pas
de grands changements du tout selon
le libellé. - Mais on apprend d'une
telle expérience ce que je veux
maintenant exprimer avec des mots
triviaux, mais je veux exprimer
quelque chose de très significatif
par là, on apprend : si deux disent
la même chose, ce n'est pas la même
chose, même si cela concorde dans le
libellé.
La leçon à en tirer est qu'il faut s'adapter non
seulement à la formulation donnée
par la langue, mais à la personne
dans son ensemble. Ensuite, on
trouvera le spécifiquement différent
de Herman Grimms et Woodrow Wilson,
alors on trouvera comment, chez
Grimm, chaque phrase particulière
est élaborée avec une âme pleine âme
de conscience, comment le progrès
dans l'essai plein d’esprit d'Herman
Grimm, où il parle de méthode
historique et de contemplation
historique, est vraiment tel qu'on
voit, d'une phrase à l'autre, qu'il
avance dans la lutte intérieure,
pour que rien ne reste inconscient,
mais que tout est pressé dans la
conscience. On a toujours à voir
avec ce progrès intérieur de l'âme.
Si l'on regarde à quoi ressemble la chose chez
Woodrow Wilson, alors on voit
comment ces phrases émergent de
soubassements étrangement
subconscients de l'âme, comment de
l'humain lui-même, en contraste de
l'influence intérieure, ces phrase
se pressent vers en haut. Je ne
pense rien de mal du tout, mais
j’aimerais si j’ai la permission de
m'exprimer paradoxalement, rendre
seulement observable que je ressens
toujours avec Herman Grimm : dans la
région de la vie très consciente de
l'âme, de phrase en phrase, toute
vie de l’âme va de soi; avec Woodrow
Wilson je sens : il est comme
possédé par quelque chose qui repose
dans son propre être intérieur et
que ses propres vérités rayonnent
vers en haut dans son propre être
intérieur. - Comme je l'ai dit, je
ne pense rien de sympathique ou
d'antipathique avec cela, mais
seulement quelque chose que je veux
caractériser. Cela lui est donné des
propres profondeurs de l'âme. Nous
trouverons à reconnaître vraiment
cela, même si le libellé est le même
: si deux disent la même chose, ce
n'est pas la même chose. Nous
reconnaissons seulement ce qui se
trouve à la racine si nous
n'adhérons pas à la formulation,
mais si nous comprenons comment
adhérer à ce qui découle de la vie
entière de la personnalité.
Voyez-vous, l'humanité moderne devra apprendre à
surmonter ce qui est pratique
courante aujourd'hui : quand on se
voit présenter quelque chose, on le
juge seulement sur la base de son
contenu. Nous devrons apprendre que
le contenu n'est pas du tout
l'essentiel. Quand je parle sur la
science de l’esprit, je ne mets pas
l'essentiel sur la formulation des
phrases, sur le contenu, mais
l'essentiel est basé sur le fait que
dans ce que je dis, coule ce qui est
réellement projeté hors du monde
suprasensible. Mettre une plus
grande valeur sur le comment que sur
le quoi, que l'on ressent, que l'on
peut ressentir : Les choses sont
prononcées hors du monde
suprasensible, c'est de cela qu’il
s’agit.
Ainsi on doit donc apprendre absolument à
l'heure actuelle par rapport à la
vie ordinaire. Si n'importe quel
journal, n'importe quel magazine
peut dire quelque chose, aussi beau
que ce soi - on peut dire des choses
terriblement belles aujourd'hui, car
les choses se trouvent dans la rue,
les « beaux idéaux » et
les « belles choses » - il
ne s’agit pas de la formulation,
mais des pouvoirs de l'âme dont
elles proviennent, que par les
phrases elles-mêmes et par les mots
on regarde sur les symptômes, les
humains. Nous devons pénétrer comme
par un voile à travers le langage et
la formulation, et ainsi nous
approcher à nouveau de l'humain.
Cela nous enseigne tout de suite le
nouveau développement du langage,
qui a détaché l'humain du langage
dans son être le plus profond, dans
son âme de conscience. Cela nous
éduque à la nécessité de regarder
non seulement la formulation, mais à
travers la formulation jusqu'à l'âme
humaine, dans toutes les directions,
avec toutes les possibilités de la
poursuivre.
Toutefois, quelque chose devra être surmonté si
l'on veut progresser dans cette
direction, parce qu'aujourd'hui
encore, les gens sont habitués aux
abstractions, à, j’aimerais dire, ce
se tenir bourgeois et philistin, au
contenu immédiat. Quand on exprime
un idéal et formule encore n’importe
quoi d'aussi beau – nous devons nous
être clair qu'aujourd'hui c'est
aussi bon marché que les mûres, car
les idéaux sont formés. On peut
placer tous les d'idéaux possibles
pour les humains et les peuples, ils
sont formés. Il s’agit d'où ils
viennent, d'où ils jaillissent
réellement de l'intérieur de l'âme,
de la région de l'âme. La vie sera
immensément fécondée quand nous
venons dans la situation de voir la
vie ainsi.
J’ai peut être aussi la permission de mentionner
quelque chose de personnel. Vous
voyez, on me donne beaucoup de
production poétique. Qui n'écrit pas
tous les poèmes aujourd'hui ! Parmi
ces productions poétiques, on trouve
celles qui sont très parfaites dans
la forme, qui expriment à merveille
ceci ou cela, et celles qui sont
apparemment maladroites, qui ont des
difficultés avec la langue, qui sont
même cahoteuses, primitives. Celui
qui se place encore à un point de
vue non moderne aura bien sûr sa
joie sur la beauté, surtout la
perfection de la forme de la langue.
Il n’éprouvera pas, pas encore
aujourd'hui, qu'Emanuel
Geibel avait raison lorsqu'il
a dit de lui-même : Ses vers
trouveront un public tant qu'il y
aura du poisson frit. - Ils sont
beaux, ils sont lisses, et ils
trouveront un public, même parmi ces
humains qui, par exemple,
considèrent Wildenbruch
ou des gens semblables pour des
poètes - et ceux-là sont aussi
beaucoup.
Mais il y a une évaluation différente sur ce
domaine aujourd'hui, et c'est
également le cas pour d'autres arts,
mais je parle ici maintenant de la
langue. Il y a des poètes
aujourd'hui sur les versets desquels
on peut trébucher; on peut avoir des
difficultés parce qu'ils parlent
dans un langage maladroit, mais il y
a un nouvel élan en eux ; il faut le
sentir ! On doit être capable de
regarder, à travers le voile du
langage, le vers léché dans le
superficiel de l'âme. Car les
versets léchés, beaux, les versets
léchés qui sont beaucoup plus beaux
que les versets de Goethe, sont
aujourd'hui aussi bon marché que les
mûres ; car la langue écrit déjà la poésie/poétise déjà. Mais la nouvelle vie
d’âme, la vie qui vient
immédiatement de la source de toute
vie, cela doit en premier être
cherché. Cela s'exprime parfois tout
de suite par ce qu'il y a un combat
à mener avec la langue, que c’est
dans une certaine mesure en premier
à un bégaiement/balbutiement, pour
ainsi dire. Mais un tel
« balbutiement » peut être
préférable à ce qui est parfait en
soi et n’indique que sur une âme
superficielle. Une fois des versets
m'ont été donnés à une occasion où
nous avions nous-mêmes besoin de
tels versets parce que nous devions
faire une traduction d'une autre
langue, de très beaux versets. Je me
suis mis en colère et j'en ai fait
de mauvais moi-même. Je suis
conscient qu'ils sont bien pires
comme versets ; mais je savais que
dans ce cas, on m'a mis dans la
nécessité d'exprimer dans un langage
peut-être cahoteux ce qu'il faut
exprimer quand on puise à la source
de la vie qu'on recherche. Je ne
surestime absolument pas ce que j'ai
pris en charge pour l’accomplir ;
mais je ne surestime aussi pas les
versets léchés qui m’ont été
transmis.
La recherche de l'humain à travers le langage à
l'âge de l'âme consciente, c'est
quelque chose qui émerge à nouveau
comme pratique de vie à partir d'une
contemplation réelle de la vie
linguistique. C'est pourquoi,
aujourd'hui encore, j'ai essayé sans
réserve de ne pas parler avec chaque
phrase comme si j'avais
transmis/traduit la science de
l’esprit et toujours voulu prouver
le suprasensible, mais j'ai essayé
de le placer dans le comment de
considération de l'histoire. Et je
crois que c'est aussi l'important :
qu'on n'appelle pas seulement encore
et encore un vrai chercheur
spirituel qui utilise les mots
esprit et esprit et monde spirituel
chaque cinq mots et croit ensuite
qu'il peut alors pouvoir suggérer
l'humain ainsi, mais qui, par sa
manière de voir le monde, même le
monde le plus extérieur, par sa
façon de représenter les choses,
montre que le guide intérieur, qui
passe justement de pensée en pensée,
conduit de façon de voir en façon de
voir et d’impulsion en impulsion,
que ce guide est l'esprit. Quand ce
guide est l’esprit, alors on n'a pas
toujours de nouveau besoin qu'il
bipe !
C'est
quelque chose qui vous montre comment
on peut confirmer au langage, ce que
je pourrais présenter dans une
conférence complète. |
Indem
ich heute einiges zu sprechen haben
werde über den Verlauf der neueren
geschichtlichen Entwicklung der
Menschheit von dem Gesichtspunkte
der Geisteswissenschaft, so wie sie
hier in diesen Vorträgen gemeint ist
und war, werde ich genötigt sein,
mancherlei vorauszusetzen von dem,
was ich in den vorangegangenen
Vorträgen gesagt habe. Nur das wird
es hauptsächlich sein, was ich
vorauszusetzen habe und was ich, da
mir ja nur eine beschränkte Zeit zur
Verfügung steht, insofern es heute
seine Anwendung findet, nicht werde
wiederholen können: daß diese
Geisteswissenschaft in den Linien,
wie das im ersten Vortrage versucht
worden ist, erhärten kann, daß der
Mensch strebend mit seinen
Seelenkräften zur Anerkennung einer
übersinnlichen Welt kommen muß, und
daß durch eine gewisse Schulung
dieser Seelenkräfte - so wie ich
diese Schulung wenigstens
prinzipiell charakterisiert habe -
Einsicht in die Tatsachen dieser
übersinnlichen Welt für den Menschen
auch zu gewinnen ist.
Nun
handelt es sich darum, gerade diese
Fundamentalwahrheiten
anthroposophisch orientierter
Geisteswissenschaft anzuwenden auf
eines der allerbedeutsamsten Gebiete
des menschlichen Erlebens, auf das
geschichtliche Gebiet, und ich muß
mich natürlich beschränken auf
dasjenige, was uns zunächstliegt,
auf die geschichtliche Entwicklung
der neueren Menschheit. Geschichte,
wenn man nicht tiefer eindringt in
die Kulturentwickelung der
Menschheit, hält man für eine sehr
alte Wissenschaft. Allein in
Wahrheit ist aus Anfängen, die man
keineswegs schon Geschichte nennen
kann, Geschichte eigentlich erst
erblüht kaum vor der zweiten Hälfte
des 18. Jahrhunderts. Und in
dem Sinne, wie wir heute gewöhnt
sind, schon von der Schule her
Geschichte aufzufassen: daß durch
Geschichte gesucht werden die
Entwickelungsgesetze der Menschheit
im Laufe der Zeit, in diesem Sinne
ist Geschichte eigentlich erst ein
Kind des 19. Jahrhunderts.
Hervorgegangen
ist
diese geschichtliche Wissenschaft
aus den Interessen, die der Mensch
ja immer an anderen Menschen und
ihren Schicksalen genommen hat,
insofern diese anderen Menschen und
die Schicksale dieser anderen
Menschen zusammenhängen im Umkreise
des Erlebens mit dem eigenen Leben.
Man kann sagen, es ist eine gerade
Linie von der Familienchronik, durch
die jemand, der etwas erfahren will
über das Volk, über die Heimat, mit
denen man zusammenhängt und endlich
mit jenen Bestrebungen, durch die
man die Entwickelungsgesetze der
ganzen Menschheit erkennen will. Und
bedeutsam ist es, daß die
geschichtliche Betrachtung, die
sonst immer in den genannten engeren
Kreisen verlief, auf die ganze
Menschheit erweitert wird. Erst in
der neueren Zeit, die wir hier
geschichtlich betrachten wollen,
erstand aus mehr oder weniger enger
begrenzten Interessen der Menschheit
das ganz allgemein-menschliche
Interesse an der Gesamtentwickelung
der Menschheit der Erde.
Schon
daraus kann ersehen werden von dem,
der dies ersehen will, daß das reine
Interesse des Menschen am Menschen
als solchem im Grunde genommen
jungen Datums ist. Nun handelt es
sich darum, daß gerade, weil
Geschichte aus dem Interesse des
Menschen am Menschen entspringt,
eine Klippe gegeben ist, wenn die
Geschichte sich erheben will zur
Erkenntnis des gesetzmäßigen
Zusammenhanges der menschlichen
Entwicklung. Denn dadurch wird die
Geschichte sehr leicht hineingeführt
in einen Abgrund, der mehr oder
weniger zu irgendeiner Zeit jeder
wissenschaftlichen Betrachtung
gedroht hat, der fast ganz
überwunden ist in der neueren Zeit
von der naturwissenschaftlichen
Betrachtung, der aber oftmals ganz
unbewußt bei den Menschen in die
geschichtliche Betrachtung leicht
hineinspielt: es ist der
Gesichtspunkt, den man nennen kann
den anthropomorphistischen, der
dadurch entsteht, daß man dasjenige,
was man im Menschen selber findet,
nun hineinträgt in die Welt und ihre
Erscheinungen, die sich darbieten.
Das Nächstliegende ist ja das, was
von der Naturwissenschaft glücklich
überwunden ist, daß der Mensch
sieht, wenn er irgend etwas
vollbringt, dann handelt er nach
Zwecken, nach Zielen. Dadurch ist
der Mensch geneigt, auch dasjenige,
was draußen in der Natur geschieht,
und das, was im Verlauf der
geschichtlichen Entwicklung
geschieht, so zu betrachten, als ob
zweckvolles Handeln in demselben
Sinne darinnen zu suchen wäre, wie
man das im Inneren des Menschen,
also an sich selbst findet. Die
Naturwissenschaft ist gerade dadurch
in dem neueren Sinne groß geworden,
daß sie diese Zweckmäßigkeitslehre
ausschaltet, auch daß sie versucht,
wenigstens nicht
anthropomorphistisch zu sein, obwohl
sie es in vielen Beziehungen
unbewußt ist. Goethe sagte
mit Recht: Der Mensch weiß gar
nicht, wie anthropomorphistisch er
ist. - Aber bei der Geschichte liegt
noch ganz besonders die Verführung
und Versuchung nahe, dasjenige, was
man in sich selber findet, weil man
ja das Menschliche betrachten will,
auch draußen im Verlauf des
geschichtlichen Werdens zu schauen.
Und man kommt über diese Klippe, die
mehr oder weniger bei den
strebsamsten Denkern der neueren
Zeit vorhanden war, wenn sie eine
Art Philosophie der Geschichte
begründen wollten, man kommt im
Grunde genommen nur darüber hinaus,
wenn man in der Betrachtung des
Menschen selber schon über jene
engen Grenzen der menschlichen Natur
hinauskommt, welche charakterisiert
sind dadurch, daß der Mensch nach
dem unmittelbar Subjektiven, das
heißt, nach den Zwecken handelt, die
ihm in seinem Seelenleben zwischen
Geburt und Tod möglich sind.
Überwindet
man so, wie das in den
vorhergehenden Tagen charakterisiert
worden ist, diese rein sinnenfällige
Natur des Menschen und das an diese
gebundene Seelenleben zwischen
Geburt und Tod dadurch, daß man sich
zum übersinnlichen Menschen erhebt,
dann kann man dasjenige, was sich
durch übersinnliche Betrachtung des
Menschen ergibt, hinausführen in das
geschichtliche Werden. Denn indem
der Mensch aufsteigend zu seinem
übersinnlichen Wesen über sich
selbst hinauskommt, wird er auch in
der geschichtlichen Betrachtung
nicht mehr anthropomorphistisch sein
können, weil er es ja in der
Betrachtung seines eigenen Wesens
nicht mehr ist. So wird man schon,
indem man sich anstrengt, eine
gewisse Klippe der Weltbetrachtung
zu vermeiden, hinausgeführt in das
Übersinnliche.
Wenn
man dann, ausgerüstet in seinem
Erkennen mit denjenigen Kräften, die
in die übersinnliche Welt
hineinführen, an das geschichtliche
Werden herandringt, dann erscheinen
einem rein durch die übersinnlichen
Anschauungen die Tatsachen des
geschichtlichen Lebens in einem
völlig neuen Lichte. Dann fragt man
sich in diesem neuen Lichte: Ja, wie
ist es denn eigentlich? Haben
gewisse Tatsachen, die die
Geschichte verzeichnet, die wir in
unseren gebräuchlichen
Geschichtsdarstellungen finden,
haben sie wirklich eine solch nahe
Beziehung zum Menschen, wie es ihnen
oftmals zugeschrieben wird, wenn man
meint, der Mensch sei so, wie er
dasteht, ein Produkt des
geschichtlichen Werdens, ein Produkt
der Vergangenheit? - Wirft man aber
diese Fragen nur auf im Lichte der
übersinnlichen Erkenntnis, so sieht
man sehr bald, wenn man den Blick
auf die Ereignisse der Geschichte
hinlenkt, wie wenig eigentlich mit
dem, was zum Beispiel die Menschen
in der Gegenwart in sich finden, was
sie an Impulsen ihres Lebensablaufes
finden, wie wenig die Menschen sagen
können: Das oder jenes hängt
zusammen mit diesem oder jenem
historischen Ereignis der
Vergangenheit. - Geradeso wie die
Naturwissenschaft, wenn man sie
konsequent verfolgt, über sich
selbst hinausführt, so kommt man
durch die geschichtliche Betrachtung
dazu, sich sagen zu müssen: Die
historischen Ereignisse fallen in
einem gewissen Sinn auseinander. Man
kann nicht im gewöhnlichen Sinn nur
von Ursache und Wirkung sprechen und
die Gegenwart nur wie eine Wirkung
der Vergangenheit betrachten,
insofern diese dasjenige enthält,
was im Sinnenfälligen gefunden
werden kann. Man kommt erst dann zu
einer geschichtlichen Betrachtung,
wenn man den Menschen anknüpft an
das Übersinnliche und in den
geschichtlichen Tatsachen selbst
nicht das sucht, als was sie sich
zunächst äußerlich darbieten,
sondern wenn man in ihnen dasjenige
sucht, was einem zunächst nur
geoffenbart wird: einen
übersinnlichen Vorgang im
Weltgeschehen, in das die Menschen
eingeflochten sind.
Dann
aber wird die Geschichte etwas
anderes als die Betrachtung der
aufeinanderfolgenden Tatsachen; dann
wird die Geschichte das, was ich
nennen möchte eine Symptomatologie.
Dann betrachtet man die einzelnen
Tatsachen nicht so, wie sie sich
einfach darstellen im sinnlichen
Leben, sondern dann betrachtet man
sie als Symptome, durch die man
eindringt in ein hinter ihnen selbst
liegendes übersinnliches,
übergeschichtliches Geschehen. Dann
wird man auch nicht mehr in
derselben Weise nach einer
unbedingten Vollständigkeit streben
können, die ja ohnedies nicht zu
erreichen ist - wer das
geschichtliche Material auf
irgendeinem Gebiete bearbeitet hat,
weiß das -, sondern man wird
versuchen, durch die aufzufindenden
Tatsachen, die man als Symptome
betrachtet, einzudringen in
dasjenige, was hinter diesen
Symptomen als große geistige
Zusammenhänge verborgen ist.
So
wird die Geschichte, wenn sie
befruchtet werden wird von
Geisteswissenschaft, den Weg nehmen
aus einer reinen
Tatsachenwissenschaft zu einer
Symptomatologie. Und in dem Sinne,
den ich hier meine, möchte ich Ihren
Blick lenken auf wenigstens einige
bedeutendere Erscheinungen in der
Entwickelung der neueren Menschheit,
um zu zeigen, wie der ganze Gang der
neueren Geschichte sich darstellt,
wenn man versucht, durch Tatsachen
hinter die Tatsachen zu kommen.
Wenn
man einen solchen Weg einschlägt,
dann sieht man sich sehr bald
gedrängt, abzukommen von jener
Einteilung, die wir von der Schule
her gewöhnt sind: daß wir die neuere
Geschichte beginnen mit allerlei
Betrachtungen über die
Entdeckungsreisen und über die
Bedeutung der Entdeckung Amerikas
oder über Erfindungen und
dergleichen. Man fühlt sich vielmehr
gedrängt zu fragen: Wo ist ein Punkt
- wenn wir bei der Gegenwart
anfangen und nach rückwärts das
geschichtliche Werden betrachten -,
wo im Verlauf der Entwickelung der
Menschheit wirklich eine Wendung
eintritt, wo neue Lebensformen, neue
Lebensverhältnisse eintreten?
Man
hat in einer bequemen
Weltanschauungsbetrachtung sehr
häufig das Bestreben, sich zu sagen,
die Dinge verlaufen einfach so, daß
sukzessive das Folgende aus dem
Früheren hervorgeht und daß nirgends
bedeutende Umschwünge, bedeutende
Wendungen stattfinden. Man hat sich
ja sogar den bequemen Spruch
geprägt: In der Natur fände nirgends
ein Sprung statt. - Aber man sehe
nur hin auf die Natur, wie da
Sprünge stattfinden! Die Pflanze
entwickelt zuerst die grünen
Laubblätter, verwandelt sie dann in
die farbigen Blumenblätter - ein
Sprung. Und solche Sprünge sind
überall in der Natur vorhanden,
trotzdem sie einem gebräuchlichen,
bequemen Vorurteil des Menschen
widersprechen.
Und
in der Tat, schon eine
oberflächliche Betrachtung zeigt,
daß in der Welt, die uns zunächst
naheliegt, in der europäischen Welt,
mit dem 15. Jahrhundert eine
Änderung in allen Lebensformen
eintritt. Dasjenige, was früher
insbesondere die Menschheit
charakterisiert hat, wie sie in
ihrer Seelenverfassung war, wie sie
diese Seelenverfassung umgesetzt hat
in äußere geschichtliche Taten, das
wird anders im 15. Jahrhundert. Und
wir können geradezu wie auf einen
Markstein wiederum vom Standpunkte
der Symptomatologie auf eine etwas
weiter zurückliegende Tatsache
hinweisen, die ein wichtiger
Wendepunkt im geschichtlichen Leben
der neueren Menschheit ist: das ist
der Zwang, der von Frankreich auf
das Papsttum im Jahre 1303 ausgeübt
wurde, als der Papst gezwungen
wurde, seine Residenz von Rom nach
Avignon zu verlegen. Zeitlich fällt
diese Tatsache ja fast ganz zusammen
mit der anderen, daß der
Tempelherrenorden, diese
eigentümliche, wiederum in einem
eigentümlichen Verhältnis zur Kirche
stehende Gemeinschaft, von der
französischen Regierung vernichtet
und ihrer Güter beraubt wird.
Diese
Ereignisse sind deshalb Wendepunkte
in der neueren Entwickelung der
Menschheit, weil sie zeigen, daß
gegen etwas angekämpft wird, was
über die ganze zivilisierte Welt der
damaligen Zeit hin durch
Jahrhunderte das Eigentümliche war.
Das Eigentümliche war das, was sich
ausdrückte in jenen merkwürdigen
Kämpfen und dadurch auch
hervorgerufenen gegenseitigen
Unterstützung, welche zwischen dem
mitteleuropäischen Kaisertum und dem
Papsttum stattfanden. Aber alle
diese Kämpfe stehen in dem Lichte
einer ganz bestimmten Tatsache. Die
Menschen über die zivilisierte Welt
hin sind nicht wie in der folgenden
Zeit abgeteilt nach Gruppen, wie
etwa nationale Gruppen oder
dergleichen, ohne daß jede solche
Abteilung überglänzt und überragt
wird von einem Gemeinsamen, das sich
nur ausdrücken läßt durch eine die
Menschheit beherrschende
Universalidee, die auf das Handeln
der Menschen übergreift, die ausgeht
auf der einen Seite von dem
römischen Papsttum, das sich
gewissermaßen als der Zusammenfasser
der Menschheit fühlt. Ebenfalls
universell, nur oftmals im Kampfe
gegen diese Universalgemeinschaft,
war dann das mittelalterliche
Kaisertum.
Nun,
gegen diese Art der Zusammenfassung
der Menschheit richtet sich
dasjenige, was hineinfällt in den
Wendepunkt, den ich bezeichnet habe.
Eine solche Zusammenfassung, wie sie
durch das Mittelalter hindurch
bestanden hat, in der die Menschen
sich in einem großen Ganzen fühlten,
eine solche Zusammenfassung war
gebaut durch die Jahrhunderte
hindurch auf gewisse unbewußte, im
Menscheninneren liegende Impulse,
die man kannte da, wo die Führung
war, auf die man baute, indem man
die Menschen zusammenfaßte. Eine
gewisse Summe unbewußter Kräfte der
Seele wurde angesprochen, wenn man
die Menschheit unter den
charakterisierten Gesichtspunkten
zusammenfaßte, insofern sie damals
über die zivilisierte Welt
ausgebreitet war. Breschen,
wahrnehmbare Breschen waren durch
das Ereignis von Avignon geschlagen
worden in die Art der
Zusammenfassung. Damit ahnen wir
schon, daß gerade dadurch in die
Konstitution, in die
Seelenverfassung der abendländischen
Menschheit ein neues Element
hineingetragen werden muß.
Und
nun sehen wir, wie dasjenige, was da
im europäischen Westen wirkt, schon
seit langer Zeit beeinträchtigt wird
durch ein Ereignis, das wie
naturhaft vom Osten hereinbricht.
Ich brauche nur zu nennen alles
dasjenige, was mit den
Mongolenstürmen beginnt, und was
sich dann anschließt an Wanderungen
der Menschen vom Osten nach dem
Westen, von Asien nach Europa
herüber. Das gibt beides
Wendepunkte, gibt für das
anbrechende 15. Jahrhundert Europa
und seinen Menschen die Struktur
ihres Zusammenlebens. Und diese
Struktur wird trotz aller Versuche,
das Alte zu bewahren, eine andere,
als sie früher war, als sie auf
unbewußte Impulse rechnete. Die
Menschheit sieht sich genötigt,
immer mehr und mehr zur Bewußtheit
überzugehen auch auf denjenigen
Gebieten, in denen sie früher sich
zusammenfassen ließ aus unbewußten
Impulsen heraus.
Und
nun sehen wir unter diesen Wendungen
im Westen von Europa sich etwas
höchst Bedeutungsvolles vollziehen,
gerade in Gebieten, in denen
Menschen wohnten, die bis dahin
gewohnt waren, mehr oder weniger,
aber sehr bedeutsam ihre
Zusammenfassung zu finden unter
jener Universalidee, unter jenem
Universalimpuls, den ich
charakterisiert habe. In diesen
Gebieten sehen wir, wie etwas völlig
Neues auftritt: wie das nationale
Element als zusammenfassendes
Element an die Stelle des
alten, mehr geistigen Elementes der
katholischen Kirche tritt. Wir sehen
sich entwickeln als Nationalstaaten,
geradezu als die Muster der neueren
Nationalstaaten, England und
Frankreich.
Versuchen
wir zunächst hinzublicken auf die
Art und Weise, wie das neue Element
hineingetragen wird gerade in diese
Gebiete des europäischen Westens.
Wir finden zuerst sogar eine
Zusammengehörigkeit bis ins 15.
Jahrhundert hinein, bis jene
Bewegung auftritt, die wir wiederum
charakterisieren können durch einen
Wendepunkt, den Wendepunkt 1428, wo
die Scheidewand gezogen wird nach
einer gewissen Richtung zwischen
England und Frankreich, was sich
ausdrückt in den Ereignissen, die
sich gruppieren um die Jungfrau von
Orleans. Es wird damals der Keim der
Unabhängigkeit Frankreichs und
Englands voneinander gelegt, während
sie vorher mehr oder weniger in
einem Zusammenhange gestanden haben.
Dies ist eine ungeheuer
bedeutungsvolle Erscheinung. Denn
wir werden hervorwachsen sehen aus
dieser Differenzierung, die erst
damals, im 15. Jahrhundert,
eingetreten ist, vieles, was sich
wiederum symptomatisch im späteren
Entwickelungsgange der Menschheit
abspielt.
Eine
weitere Wendung sehen wir eintreten,
indem sich in Italien, damals
vorbereitend ein selbständiges
italienisches Bewußtsein, wiederum
eine Art Nationalbewußtsein, heraus
sich entwickelt aus dem, was gerade
in Italien die alle solche
nationalen und ähnlichen
Gruppierungen überschattende
Papstmacht hervorgebracht hat. Und
wir sehen weiter, indem wir den
Blick über Europa hinschweifen
lassen - ich kann alle diese Dinge
nur andeuten -, wie wir uns der Zeit
nähern, in welcher in Mitteleuropa
eine große Auseinandersetzung
stattfindet zwischen den Mittel- und
den mehr oder weniger nach dem Osten
gelegenen Gebieten, zwischen
Germanentum und Slawentum. Wir sehen
hervorsprießen aus den Kämpfen
dieser Gebiete, aus dem anstürmenden
Slawentum, aus der Vermischung des
Slawentums mit dem Germanentum, die
habsburgische Macht.
Wir
sehen, indem wir das alles
überblicken, wie einzelne Zentren
herauswachsen aus dem Leben, das
dadurch bestimmt ist. Wir sehen
weiter recht individuelle Gebilde,
die früher nicht in einer solchen
Weise sich aus den Universalimpulsen
herausgehoben haben, mit ihrer
eigenen Gesinnung, mit ihrem eigenen
Wollen nicht herausgehoben haben:
wir sehen vom 13. bis 15.
Jahrhundert erblühen die
Städtekulturen über die ganze
damalige abendländische zivilisierte
Welt hin.
Und
wiederum sehen wir, nachdem sich die
nationalen Aspirationen in
Frankreich und in England
differenziert haben, wie sich in
England aus langdauernden
Bürgerkriegen heraus dasjenige
vorbereitete, was dann die Welt
kennenlernt als den
Parlamentarismus, als das Ziel einer
solchen sozialen Struktur, die aus
einer gegenseitigen Verständigung
der einzelnen Menschen
hervorgegangen ist.
Damit
haben wir nicht alle, aber einzelne
Symptome des neueren geschichtlichen
Werdens vor unsere Seelen
hingestellt. Ich habe nur
hinzuzufügen, daß wir sehen, indem
sich über Europa hin die
Gruppierungen bildeten, die aus
diesem Impulse herausgekommen sind,
wie im Hintergrunde stehend, im
Osten sich aufbauend, noch keimhaft,
aus den Stürmen, aus denen es sich
schon einmal herausbilden mußte,
dasjenige, was dann das russische
Gebilde wurde. Ein merkwürdiges
Gebilde, von Europa aus gesehen sich
so bildend, daß es der Empfindung
nach immer ein Rätsel bleibt, daß
die wichtigsten Impulse, die
innerhalb dieses Gebildes leben,
nicht eigentlich empfunden werden,
zusammengeschweißt, möchte ich
sagen, aus dem, was sich erhalten
hat durch mancherlei Wanderungen
hindurch: durch Byzanz hindurch, aus
einer gewissen Metamorphose des
katholischen Lebens; was sich
gebildet hat aus dem, was durch das
Blut, das zusammengeflossen ist aus
Slawentum und Normannentum,
hervorgesprossen ist, und was
aufgenommen hat auf den Wegen, die
Ihnen ja bekannt genug sind, vieles
von dem, was Seelenverfassung des
asiatischen Wesens ist, jene
Seelenverfassung — ich meine jetzt
die besten Teile dieser asiatischen
Seelenverfassung —, die durch
Jahrtausende hindurch sich
hinweggerichtet hat von dem
unmittelbar Sinnenfälligen zu großen
mystischen Zusammenhängen, durch die
man eindringen wollte in eine
übersinnliche Welt, mit der
zusammenhängt das sinnliche Leben
der Menschen.
Nun,
indem man solche und vielleicht noch
manche andere Symptome der neueren
Menschheitsentwickelung vor seine
Seele treten läßt und sie nun
wirklich unter dem Einflüsse der
erwähnten Fragestellung betrachtet,
fällt einem ganz bedeutsam ein
Charakteristisches auf, das sich in
diesen Symptomen offenbart und das
man erkennen lernt, wenn man sich
fragt: Wie unterscheidet sich
innerlich dasjenige, was sich in
diesen Symptomen ausdrückt, von
demjenigen, was in früheren
Jahrhunderten und Jahrtausenden in
ähnlicher Weise im geschichtlichen
Werden der Menschheit, das mehr in
das Unbewußte eingetaucht war, sich
auslebte? - Man muß diese Dinge
durchaus ohne Sympathie und
Antipathie betrachten, in völlig
objektiver Weise; dann erst kommt
man auf dasjenige, was für die
Erscheinungen auf diesem Gebiete
charakteristisch ist.
Merkwürdig,
wenn man sich fragt: Was haben alle
diese Symptome, die da zum Beispiel
heute von mir notifiziert worden
sind, was haben sie
Gemeinschaftliches, verglichen mit
früheren Impulsen, die in die
weltgeschichtliche Entwicklung
eingetreten sind? - Ich will gar
nicht reden von jener Fruchtbarkeit,
mit der zum Beispiel das Christentum
in positiver Weise in die Welt
eingetreten ist und für die Seele
Neues geschaffen hat. Ich will gar
nicht von dieser Weise reden, ich
will nur reden von solchen Impulsen,
wie sie zum Beispiel oftmals gegeben
worden sind im alten griechischen
Leben, wo einfach ein neuer, wie aus
dem Innersten der Menschennatur
heraus produzierter Impuls gegeben
wurde, der dann sich auslebte in
einer ganz neuen Konfiguration der
Tatsachen, oder wie er gegeben
wurde, sagen wir, dem römischen
Wesen im Augusteischen Zeitalter.
Solche Impulse sind das alles nicht,
die jetzt da auftreten. Wir sehen
als hervorragendsten Impuls zum
Beispiel den nationalen, der sich
gründet nicht auf die
Nationszusammengehörigkeit - wie man
es heute vielfach identifiziert
sieht als Staatszusammengehörigkeit
aufgefaßt -, sondern der sich
gründet auf das Nationale, insofern
es sich auf natürlichen Untergründen
der menschlichen Natur aufbaut. Wir
sehen ihn als einen Impuls, der vom
Menschen aufgenommen wird, ohne daß
er ihn von innen heraus produziert.
Der Mensch ist Franzose oder
Engländer durch seine Natur. Und
indem er sich, schaffend die
geschichtliche Konfiguration, auf
seine Nationalität bezieht, bezieht
er sich nicht auf etwas, das er in
seinem Geiste produziert, sondern er
bezieht sich auf etwas, das er in
seinem Geiste bloß von außen
aufnimmt.
Vergleicht
man das, was da in das
geschichtliche Werden mit dem
nationalen Prinzip eintritt, mit den
früheren Impulsen, dann kommt man
darauf, wie unendlich viel
näherliegend in bezug auf das
Produktive der Menschennatur alle
die Impulse sind, die wir
aufeinanderfolgend in der
Griechenzeit, in der
römisch-lateinischen Zeit in die
Menschheit hineindringen sehen.
Dasjenige aber, was da eingedrungen
ist, das wird behalten, das wird
konserviert. Und insofern man zu
einem Neuen greift, nimmt man
etwas,
was
man
nicht
selbst
produziert,
in der neueren Entwicklung
auf, etwas, was von außen an den
Menschen herantritt.
Nachdem
wir uns erst an dem mehr äußeren
Gang der neueren europäischen
Geschichte zu orientieren
versuchten, versuchen wir nun in ihr
Inneres einzudringen. Da sehen wir
ein ganz ähnliches Anstürmen im
Inneren der Seelenverfassung gegen
dasjenige, was als Universalimpuls,
der auf das Unbewußte rechnete, von
alters her gebracht worden ist. Wir
sehen, wie im iy. Jahrhundert Hus,
schon
vorher Wiclif, wir sehen,
wie dann Luther, später Calvin anstürmen.
Wir sehen etwas, das viel mehr als
alles Frühere, das universeller
gedacht war, die Menschen geben
wollen, hineintragen wollen in die
Geschichte, das individuell ist, das
unmittelbar aus der menschlichen
Natur selber quillt. Aber auch dabei
sehen wir merkwürdigerweise, wie
alles dasjenige, was diskutiert
wird, anknüpft an das Frühere.
Dasjenige, was neu ist, ist die
Hinweisung des Menschen auf seine
eigene Natur: Entscheide selbst über
die Natur des Abendmahls.
Entscheide selbst, wie du dich zu
deinem Priester stellen willst, laß
dir das nicht durch einen
Universalimpuls von außen
aufdrängen.
Wenn
man aber eingeht auf das, worüber
diskutiert wird, so ist es
dasjenige, was früher in die
Menschheit hineinproduziert worden
ist, was als Abendmahlslehre schon
da war, was seit Jahrhunderten schon
da war in der Geschichte oder im
menschlichen Leben überhaupt. Es
wird nicht in der gleichen Weise wie
früher aus der Seele heraus ein
Neues produziert und dem
geschichtlichen Leben übergeben,
sondern es wird das Alte produziert
und konserviert, all das, was da
ist, ohne daß der Mensch etwas dazu
tut, und es wird nur der Mensch in
ein neues Verhältnis dazu gebracht.
Gerade
wenn man diesen innerlichen Gang der
europäischen Entwicklung verfolgt,
sieht man, wie er unendlich viel
Altes zerreißt, Altes ändert,
metamorphosiert, wie er anstürmt
gegen den früher herrschenden
Universalimpuls. Das sieht man ganz
genau an der Art und Weise, wie das
Rittertum zerstiebt, das verbunden
war in seiner ganzen inneren
Verfassung, Seelenverfassung — man
braucht nur die Kreuzzüge zu
studieren —, mit dem
Universalimpuls. Wiederum können wir
da auf einen Wendepunkt hinweisen,
der für alles andere, was geschieht,
orientierend ist: auf die Schlacht
bei Murten von 1476, gegen das Ende
des 15. Jahrhunderts, wo ein solcher
Kampf gegen das mit dem
Universalimpuls verbundene Rittertum
geführt wird, wie er aber an vielen
Orten, hier repräsentativ, geführt
wurde.
Und
mit alldem verbunden, finden wir
eine Änderung im Kirchenregiment
selber. Dieses Kirchenregiment hat
ja eine merkwürdige Gestalt
angenommen, die Sie in jeder
Geschichte charakterisiert finden
können. In dieser Zeit, durch den
Ansturm, fühlte es sich zu einer
inneren Regeneration, zu einem
inneren Verbessern veranlaßt; und so
hat denn eigentlich der Ansturm die
Kirche veranlaßt, selber in ihrem
Schöße manches zu ändern. Aber
überall sehen wir, wie dasjenige,
was die Kirche heraufgehoben hat in
die Menschheitsentwickelung, was sie
in Form eines Universalimpulses
verbreitet hat, wie das in ein neues
Verhältnis zu jedem einzelnen
Menschen gestellt werden soll. Wir
sehen es über ganz Europa hin. Wir
sehen es, wie die englische Kirche
sich verselbständigt. Wir sehen es,
wie in Mitteleuropa die
Verselbständigung sich verbindet mit
den politischen Mächten. Wir sehen
überall, wie die Individualität, wie
das Persönliche anstürmt gegen das
Universelle, mit anderen Worten, wie
dasjenige, was der Mensch im
Bewußtsein sich erobern will,
anstürmt gegen die frühere, mehr
unbewußte oder unterbewußte
Seelennatur des Menschen und was
geschichtlich aus ihr folgte.
Natürlich
erhoben sich gegen solche Dinge auch
die Gegenkräfte, gegen die
Reformation die Gegenreformation.
Aber an den Kämpfen, die das
hervorrief, zeigt sich uns gleich,
wenn wir Symptomatologie treiben,
etwas Allerwichtigstes in bezug auf
den Verlauf der neueren Geschichte.
Wir sehen heraufkommen aus alledem,
was geschehen ist im Zusammenhange
mit den charakterisierten Symptomen,
den Dreißigjährigen Krieg. Wenn wir
den Dreißigjährigen Krieg studieren,
kommen wir zu einem merkwürdigen
Resultat. Entsprungen ist er aus den
Gegensätzen, die sich in der
Bekennerschaft der europäischen
Menschheit herausgebildet hat. Er
beginnt aus lauter solchen Impulsen
heraus, welche mit den
Religionskämpfen zusammenhängen, und
er endet als eine rein politische
Erscheinung. In seinem Verlauf wird
er etwas ganz anderes, als er war in
seinem Ausgangspunkt. Und wenn wir
uns fragen, als er nach dreißig
Jahren vorüber ist: Wie stellt sich
uns der Verlauf dar in bezug auf
dasjenige, was die Bekennerschaften
der europäischen Menschheit sind? -
steht man 1648 ganz genau auf
demselben Standpunkt, auf dem man
1618 gestanden hat. Die ganzen
dreißig Jahre haben in bezug auf das
Verhältnis von Protestanten zu
Katholiken und so weiter eigentlich
nichts Wesentliches geändert. Da ist
alles geblieben, wie es ist. Nur, im
Verlauf des Krieges haben ganz
andere Mächte eingegriffen, und
daraus ist eine ganz andere
Konfiguration der europäischen
Völkergebilde geworden.
Gerade
wer den Dreißigjährigen Krieg in
dieser Weise studiert, der überzeugt
sich eindringlich, wie man in der
Geschichte nicht das Folgende als
Wirkung an das Vorhergehende als
Ursache anknüpfen kann, denn nichts
war von dem, was aus dem
Dreißigjährigen Krieg hervorgegangen
ist, irgendwie als Wirkung im echten
Sinne zusammenhängend mit dem, was
man im echten Sinne als Ursache
ansprechen kann. Verfolgt man den
Verlauf, so sieht man, wie
dasjenige, was äußerlich geschehen
ist, nur ein Symptom für ein
tieferes Geschehen sein kann. Gerade
an diesem Dreißigjährigen Krieg
zeigt sich das in einer ganz
besonderen Weise. Aber, was ist
geschehen? Gerade die Weststaaten
rücken vor, und namentlich
Frankreich durch dasjenige, was im
Dreißigjährigen Krieg, nicht aus
seinen Ursachen, sondern in seinem
Verlauf entstanden ist. Dasjenige,
was aus dem Dreißigjährigen Krieg
hervorgegangen ist, das führte
später dann zu dem großen
königlichen Glänze von Frankreich.
Wir sehen die königliche Macht
Frankreichs Europa überstrahlen in
der folgenden Zeit.
Und
wiederum, in dem Schöße desjenigen,
was da sich herausbildet, was
fortpflanzt den alten nationalen
Impuls, gerade im eminentesten Sinne
fortpflanzt, in dem erwächst etwas,
was weit über das bloße Nationale
hinausgeht, was gewissermaßen das
Nationale sprengt. Es erwächst
dasjenige, was später sich auslebt
in der Französischen Revolution: die
Persönlichkeit. Die rein auf sich
selbst gestellte menschliche
Persönlichkeit will sich
emanzipieren aus dem Zwange
derjenigen Gemeinschaft, die nun
auch nicht aus irgendeinem
produktiven Impuls genommen ist,
sondern die aus der Natur, aus der
menschlichen Umgebung heraus von der
menschlichen Seelenverfassung
aufgenommen worden ist. Und wiederum
sehen wir, wenn wir hinblicken auf
das, was sich symptomatisch
vollzieht, wie dann herauswächst,
ganz unorganisch, könnte man sagen,
ohne daß irgendeine Motivierung da
ist, Napoleon, wie der
Testamentsvollstrecker der
Französischen Revolution.
Aber
wir sehen zu gleicher Zeit wiederum
einen merkwürdigen, einen großen,
gewaltigen Wendepunkt eintreten. Und
dieser bedeutsame Wendepunkt der
neueren Geschichte fällt auf den 21.
Oktober 1805, wo durch die Schlacht
von Traf algar Napoleon verhindert
wird, seine Fangarme nach England
hinüber auszustrecken, wo dasjenige,
was früher keimhaft veranlagt war -
die Trennung zwischen
England und dem Kontinente —,
vollständig vollzogen wird.
Und
nun brauchen wir nur das allgemein
Bekannte rasch vor unserer Seele
vorüberziehen lassen. Wir finden,
wie nun stattfindet in dem
verselbständigten England gerade die
Fortbildung des parlamentarischen,
ins Liberale auslaufenden Lebens.
Wir finden, wie in Frankreich der
Verlauf im 19. Jahrhundert mehr
tumultuarisch ist. Wir finden aber
dann, wie auftaucht in einer neuen
Gestalt, hinleuchtend symptomatisch
über dasjenige, was eigentlich in
den Grundfesten des europäischen
Werdens geschieht, wie der
europäische Westen und die
europäische Mitte ihre
Auseinandersetzung halten müssen in
den fünfziger Jahren des 19.
Jahrhunderts mit demjenigen, was
eben wie ein dunkles Rätsel im
europäischen Osten ist, mit
demjenigen, was als russisches
Gebilde entstanden ist, was wie eine
Frage steht vor dem europäischen
Werden. Wir sehen dann, wie gewisse
Ideen im 19. Jahrhundert erstarken,
wie sie bekämpft werden von anderen
Ideen und wie die einen und die
anderen Begriffe zu Impulsen des
geschichtlichen Werdens werden. Wir
sehen, wie im 19. Jahrhundert
überall sich vorbereitet das, was
dann im Jahre 1848 sich entlädt. Und
wir sehen, wie sich herausentwickelt
aus alldem die spätere umfassende
und heute so tief in das menschliche
Werden einschneidende sogenannte
soziale Bewegung. Wir sehen unter
dem, was da im 19. Jahrhundert sich
bildet, ein ganz merkwürdiges
Ereignis, auf das die europäische
Menschheit wirklich tief beobachtend
hinschauen konnte. Wir sehen nämlich
entstehen aus jenem Glänze, der sich
durch das Nationalwerden des
französischen Staates entwickelt
hat, eine Art Anspruch, weiter und
weiter gehen.
Gewertet
soll nicht werden; nicht mit
Sympathie oder Antipathie sollen
diese Dinge verfolgt werden, sondern
ganz objektiv. Aber wir sehen, wie
sich durch den Zusammenhang
desjenigen, was da im Westen
entsteht, mit dem, was weiter nach
Osten läuft, etwas entwickelt, was
von den Einsichtigen in der Zeit, in
der es geschehen ist - ganz
gleichgültig, wie sie sich zu dem,
ob es hat geschehen sollen oder
nicht, gestellt haben —, als ein
unlösbares, zunächst unlösbares
europäisches Problem angesehen
worden ist. Man kann dabei sogar
ganz absehen, ob Elsaß vorher bei
Frankreich war oder nachher bei
Deutschland - aus dem europäischen
Leben heraus entwickelt sich
dasjenige, was man heute kennt als
die elsässische Frage.
Wer
die Geschichte, namentlich die
Äußerungen einsichtiger Menschen der
damaligen Zeit verfolgt, weiß, daß
diese Menschen schon damals vor sich
sahen Konflikte, die dadurch
geschaffen wurden, und die nach der
einen wie nach der anderen Seite
recht unlösbar sind, weil sie
zusammenhängen mit all den
schwierigen Fragen des europäischen
Ostens, die aufgeworfen waren
dadurch, daß der europäische Westen
- wie der Krim-Krieg symptomatisch
gezeigt hat - in die
Auseinandersetzung gezwungen war mit
dem europäischen Osten, der wie ein
Rätsel hinter allen Erscheinungen
stand. Und man sollte es eigentlich
als etwas außerordentlich
Bedeutsames ansehen und fühlen,
insbesondere in diesen Tagen, wie
etwas wie Unlösbares gegeben ist in
der Art und Weise, wie sich
Mitteleuropa stellen muß zu
Westeuropa wegen einer Frage, die
nach gewissen geschichtlichen
Voraussetzungen in der Weise und in
der anderen Weise gelöst gefordert
werden kann, eine Frage, die
entsprungen ist aus dem, was in
Frankreich als nationaler Impuls
sich herausgebildet hat, die aber,
wenn man sie national lösen will,
nicht gelöst werden kann.
Ich
könnte noch vieles anführen an
Symptomen der neueren Geschichte,
aber ich will nur dasjenige noch
anführen, was tief eingreift in das
ganze Werden der neueren Menschheit,
ich will anführen, obwohl man die
Zusammenhänge nicht immer klar
übersieht, das Heraufkommen der
neueren naturwissenschaftlichen
Denkweise, deren Bedeutung ich ja
von anderen Gesichtspunkten in den
vorangegangenen Vorträgen
charakterisiert habe. Die
naturwissenschaftliche Denkweise
kommt herauf. Was tut sie? Sie
stellt den Menschen auf sich selbst.
Sie ist es gerade, die den Menschen
als Persönlichkeit heraussondert aus
der Gemeinschaft. Sie ist in vieler
Beziehung der Impuls, der treibend
ist auch in all dem anderen, das ich
angeführt habe. In dieser
naturwissenschaftlichen Denkweise
Hegt etwas, das sonderbar verrät,
welche Bedeutung sie in der neueren
Geschichte hat.
Zweierlei
Probleme
entstehen. Das eine möchte ich durch
eine Tatsache Ihrem Gemüte
nahebringen. Es ist diese Tatsache,
daß Goethe 1830 einmal von einem
Freunde in heller Aufregung gefunden
wurde, und als er gefragt wurde, was
er habe, sagte er: Die Nachrichten,
die aus Frankreich kommen, sind
überwältigend, die Welt steht in
Flammen, etwas Neues spinnt sich an.
- Soret, zu dem Goethe das gesagt
hatte, glaubte natürlich, Goethe
spreche von der eben damals
ausgebrochenen Dreißigerrevolution.
Nein, von dem ist nicht die Rede,
sagte Goethe, ich spreche von jener
Revolution, welche sich abspielt
zwischen den beiden Naturforschern Cuvier
und Geoffroy de
Saint-Hilaire! — Cuvier war
der Anschauung, daß alle Wesen der
Natur nebeneinanderstellen, jedes
einzelne für sich aufzufassen sei,
Saint-Hilaire suchte einen
gemeinsamen Typus in den organischen
Formen, brachte das ganze organische
Leben in Fluß, so daß es nur
überschaut werden kann in diesem
Fluß, wenn man unmittelbar produktiv
geistig diesen Blick hinrichtet auf
die Natur und den Geist ebenso
beweglich erlebt wie die Natur
selber. Goethe spürte etwas davon,
daß es notwendig ist für die
kommende Zeit, auch der Natur
gegenüber den Geist lebendig zu
halten. In dem, was Goethe an
Geoffroy de Saint-Hilaire spürte,
lag dasjenige, was schließlich, wenn
es aus seinen Keimen zu den Früchten
getrieben wird, die übersinnlichen
Begriffe der Naturerscheinungen
sind, die ich vorgestern hier
charakterisierte.
Zunächst
aber wurde die Welt überschattet von
alldem, was aus der anderen
Naturanschauung hervorgeht,
notwendigerweise überschattet von
jener Naturanschauung, die den
Menschen herausstellt aus dem
unmittelbar lebendigen Zusammenhange
mit den Naturerscheinungen. Diese
Naturanschauung, die also nicht
ergriffen ist von dem Impuls, den
Goethe meinte, führt zu der
Erfassung desjenigen, was eigentlich
nicht lebt in der Natur, sondern was
das Absterbende ist, was die Natur
auflöst, weil es zusammenhängt mit
dem, was im Menschen selber
sterblich ist, wie ich vorgestern
charakterisiert habe.
Die
Naturanschauung,
von der Goethe sich abwandte, ist
diejenige, die das allmähliche
Verfallen nur erfassen kann im
Naturgange, und aus den Symptomen
des Verfallens dann sich erheben
möchte zu dem, was auf ihre Weise
nicht gezeigt werden kann, was nur
im übersinnlichen Anschauen sich
zeigen kann: zu den Symptomen des
Aufsteigens, des Wachsens, des
Geborenwerdens, des Gedeihens. Aber
- so paradox es wiederum klingt -
diese Naturanschauung, die
eigentlich auf das Tote gerichtet
ist in der lebendigen Natur, die
warf ihre Schatten tief hin auf das
ganze moderne soziale Zusammenleben.
Sie schuf im Grunde einen neuen
Universalimpuls über die neuere
Menschheit hin, aber einen solchen
Universalimpuls, gegen den sich der
Mensch selbst in seiner
Individualität fortwährend auflehnen
muß, weil er ihn herausstellt aus
der Natur und er eben den
Zusammenhang immer wieder suchen
muß. Seine Erkenntnis stellt ihn
heraus. Er muß aus etwas anderem,
als er durch diese Erkenntnis
anstrebt, seinen Zusammenhang wieder
suchen. Ein Dualismus, eine
Zwei-heit im Verhältnis des Menschen
zu seiner Umwelt wird dadurch in das
Leben hineingetragen. Diese Naturwissenschaft
strömt ein in das moderne Leben der
Technik, das die ganze moderne
Kultur trägt, das ungeheuer
bedeutungsvoll eingreift.
Haben
wir gesehen in denjenigen Impulsen,
die wir früher betrachtet haben, zum
Beispiel in den nationalen, daß
Althergebrachtes konserviert wird,
kein neues Produktives eingeführt
wird in das Leben, sieht man in dem
Rätsel des europäischen Ostens, wie
ein merkwürdig zur geistigen
Produktivität angeregtes
Volksgebilde sich einschnürt, um ja
nicht produktiv sein zu dürfen,
trotzdem es zur Produktivität im
höchsten Maße veranlagt ist, sich
einschnürt wirklich in die
alleräußersten Fesseln der alten
byzantinischen Kirchengemeinschaft,
sehen wir, wie da Altes
heraufgebracht wird und konserviert
wird, so sehen wir, wie in dem, was
die Naturanschauung ausgießt über
die moderne Menschheit, nun ein
Universales geschaffen wird, ein
Universales, das nun wiederum nicht
geht auf das, was der Mensch aus
sich selber heraus produziert,
sondern gerade auf dasjenige, was er
in der Absonderung von sich selber
als Verfall der Naturerscheinungen
in seine Erkenntnis hereinnimmt und
daher auch nur als etwas in seine
Kultur einfließen lassen kann, was
er hinausträgt in die Technik, indem
er das Natürliche ertötet.
Dadurch,
daß der Mensch zunächst im alten
Sinne nicht produktiv ist, dadurch
erringt er sich das in der neueren
Zeit, seit dem 15. Jahrhundert
auftretende Vollbewußtsein, während
er früher nicht im Vollbewußtsein,
sondern im Unterbewußtsein seinen
Zusammenhang mit der Natur und mit
der "Welt überhaupt gewahrt hat. Zu
der Konservierung des Alten kommt
hinzu eine solche Erziehung der
neueren Menschheit, die zwar durch
ein Neues gegeben wird, die aber im
Sinne des Alten verläuft. Dasjenige,
was der Technik einverleibt wird,
entspringt nur scheinbar produktiven
Ideen. Aber diese produktiven Ideen
entspringen nicht als selbständige
Pflanze in der menschlichen Seele —
wie das Übersinnliche, wenn es
gesucht werden soll, als
selbständige Pflanze in der
menschlichen Seele entspringen muß
-, sondern sie entspringen aus der
ruhigen Betrachtung der objektiven
Naturerscheinungen.
Wir
sehen, wie ein bedeutsam in die
neuere Entwickelung eingreifendes
Ereignis gerade mit dieser modernen
Technik zusammenhängt, denn erst
jetzt zeigt sich, indem diese
moderne Technik sich immer mehr und
mehr in der neueren Geschichte
ausbildet, daß auch eine Bedeutung
gewinnt die Kolonisation; denn
dasjenige, was das Kolonial- und
Kolonisationsleben ist, das hängt im
innigsten zusammen mit dem, was
durch die Naturwissenschaft in die
Technik einfließt.
Und
nun werfen wir einen
zusammenfassenden Blick noch auf
das, was sich uns in all diesen
Symptomen mehr oder weniger
ausspricht. Wir sehen, wenn wir sie
überblicken: was in ihnen auftritt
seit dem 15. Jahrhundert als etwas
Neues, das sind durchwegs Dinge, die
nicht aus der produktiven
Menschennatur heraus entspringen.
Betrachtet man sie, dann sieht man
sich genötigt, seinen Blick zu
erweitern über den Gang des
geschichtlichen Werdens der
Menschheit, dann sieht man sich
genötigt, anzuerkennen -und die
übersinnliche Erkenntnis führt dazu,
anzuerkennen —, daß es in diesem
menschlichen Leben nicht bloß
Aufsteigendes gibt, nicht bloß im
abstrakten Sinne dasjenige, was man
gewöhnlich Fortschritt nennt,
sondern daß das aufsteigende, das
sprießende, sprossende Leben
verknüpft ist mit einem absteigenden
Leben. Mit demjenigen ist das Leben
verknüpft, das immerdar in den Tod
hineinführt.
Wenn
wir das einzelne Menschenleben
betrachten, dann stellen sich uns
Geburt und Wachsen und Werden
getrennt hin neben Sterben und
Verfall. Auch da ist es nur
scheinbar; aber in der Betrachtung
des äußeren Lebens zeigt uns gerade
der Verlauf der neueren Geschichte,
daß Sterben, absteigende und
aufsteigende Entwickelung
unmittelbar nebeneinanderstehen,
ineinander eingreifen. Und wir
sehen, daß die absteigende
Entwickelung, die Entwickelung, die
den geschichtlichen Tod aufnimmt,
sogar für den Beginn dieser neueren
Geschichtsepoche, die mit dem 15.
Jahrhundert anhebt, zunächst durch
mehrere Jahrhunderte bis in unsere
Zeit herein eine große Bedeutung
hat. Eine größere Bedeutung hat das
Verfallsleben, das Todesleben, als
das aufsteigende, das sprießende,
sprossende Leben. Wir sehen, wie der
Mensch in seinem Bewußtsein, indem
er sich als moderner Mensch
entwickelt, im Zusammenhang steht
mit dem, was in ihm vergänglich ist,
wie er spüren kann, wie dasjenige,
was ihn zum Tode treibt, gerade auch
das ist, was ihn in der Erkenntnis
vorwärtsbringt. Während das
sprießende, sprossende Leben ihn
einlullt wie in Träume, können wir
sehen, daß in der Geschichte
unmittelbar eingreifend in der
neueren Zeit sich herausentwickelt
die Bewußtseinsseele aus der früher
mehr unbewußten Seele, wie sie die
Menschheit aus dem 8.
vorchristlichen Jahrhunderte bis in
das 15. nachchristliche Jahrhundert
hinein entwikkelte. Wir sehen, wie
der Mensch nötig hat für die erste
Erziehung in der Menschheit zu
dieser Bewußtseinsseele hin, daß
sich gerade auch in seine Kultur
wirksam für ihn hineinstellen die
Verfallssymptome, die Symptome des
Absterbelebens. Man wird das neuere
geschichtliche Leben in seinem
wirklichen Verhältnis zum Menschen
nicht verstehen, wenn man nicht den
Gedanken fassen kann - trotz aller
Bewunderung, trotz aller willigen
Anerkennung, die man haben muß für
die großen, gewaltigen
Errungenschaften der modernen
Technik, der modernen nationalen
Impulse -, daß in alldem
absteigendes, zum Tode des
geschichtlichen Werdens hinführendes
Leben sein muß, und daß
hineingeboren werden muß in dieses
absteigende Leben ein aufsteigendes,
ein sprießendes, sprossendes Leben.
Das
ist es, was einsichtige Menschen in
der neueren Zeit zu dem gebracht
hat, was man den Kulturpessimismus
nennen könnte. Solch ein Mensch wie
Schopenhauer richtete den
Blick hin auf den Verlauf namentlich
der neueren Geschichte. Ihm kam
dieses geschichtliche Treiben trotz
aller Errungenschaften der neueren
Zeit wie ein ziemlich nichtiges vor.
Und allein dasjenige, was in
einzelnen individuellen Menschen
errungen werden kann, das schätzt
Schopenhauer. Wenn auch die
Pessimisten selbst nur Symptome sind
im neueren geschichtlichen Werden,
Menschen sind es, die ahnend
hinblicken darauf, daß gerade das
Größte, das Bedeutsamste, das man
gewohnt ist als Charakteristiken der
neueren Entwicklung anzusehen, der
in das geschichtliche Werden sich
hineinstellende Todesimpuls ist.
Was
folgt daraus? Daraus folgt etwas,
was man nennen könnte den tragischen
Einschlag des neueren
geschichtlichen Lebens.
Selbstverständlich ist die Förderung
desjenigen, was wir teils als
konservierte, teils als aus den
naturwissenschaftlichen Anschauungen
hervorgegangene neue Impulse zu
verzeichnen haben. Alles das ist so,
daß wir uns sagen müssen: Man muß es
fördern, man muß sich ihm widmen, es
ist eine Notwendigkeit der neueren
Zeit; es ist für den Menschen
unbedingt in die weltgeschichtliche
Entwickelung hineinzustellen, aber
es muß in jeder seiner Erscheinungen
dasjenige, was auf diesem Gebiete
geschaffen wird, notwendigerweise
auch wiederum zu seinem eigenen
Untergange führen. Es müssen gerade
durch diese großen Errungenschaften
in die neuere Entwickelung die Probleme
sich hineinstellen, die in
Sackgassen führen, die an Enden
führen, die durch sich selber nicht
auflösbar sind, die den Menschen vor
etwas hinstellen, das ihm vorkommen
muß wie der Tod. Das ist das
Tragische, daß gefördert werden muß,
daß als Errungenschaft angesehen
werden muß dasjenige, von dem man
weiß: indem man es schafft, schafft
man etwas, was zu gleicher Zeit
verfallen muß. Ja, man beginnt schon
den Verfall, indem man es schafft.
Wer
glaubt, daß für sich bestehen können
diejenigen Tatsachen, welche aus den
angedeuteten Impulsen sich in die
neuere geschichtliche Entwickelung
hineinstellen, der gleicht einem
Menschen, der da glaubt, daß eine
Frau gebären kann ohne zu empfangen,
ohne daß das andere Prinzip mit dem
einen Prinzip sich verbindet. Was
von den angedeuteten Impulsen kommt,
stellt sich dar als etwas, das
einseitig ist, das der Befruchtung
von anderer Seite bedarf, wenn es
fortbestehen soll. Denn in sich
selber hat es nur die Kraft des
Absterbens. Man nehme alles
dasjenige, was sich durch die reine
Naturgrundlage des Nationalen, was
sich durch moderne Technik, durch
Industrie und durch den sozialen
Verkehr, sei er kommerzieller, sei
er anderer Verkehr, in der neueren
Menschheit ergeben hat, man nehme
alles das - es ist für sich, seinem
eigenen Impulse nach betrachtet,
unfruchtbar und führt, ich möchte
sagen, in Rhythmen immer in seinen
eigenen Tod hinein. Und wir müssen
erkennen, daß wir es so anzuschauen
haben, daß wir uns sagen: Um etwas
anderem willen muß dieses Sterbende
als Errungenschaft in die moderne
Welt hineingesetzt werden.
"Was
ist dieses andere? Nun, wir haben ja
gesehen, wenn wir nun den Gang der
neueren Geschichte in ihrer
Aufeinanderfolge an irgendwelchen
Symptomen, die wir als solche
ansehen, betrachten, so enthüllt
sich uns eben das Merkwürdige, das
ich angedeutet habe. Auf der einen
Seite sehen wir seit dem 15.
Jahrhundert gerade durch das
Unproduktive die Bewußtseinsseele
heraufblühen. Auf der anderen Seite
sehen wir, wie diese
Bewußtseinsseele dadurch groß wird,
daß aus ihrer Umgebung zunächst
entzogen wird die Anregung zu dem
Produktiven, daß sie sich erzieht an
dem zum Sterben der Kultur immerdar
von neuem führenden. Dadurch wird
der Mensch verselbständigt, daß ihn
die äußere Welt nicht anregt zu
etwas, was produktiv lebt, sondern
was in seiner Erkenntnis fortwährend
den Keim des Sterbens trägt; dadurch
wird der Mensch in seiner
individuellen und bewußten
Naturentwickelung erzogen, daß ihn
die Außenwelt nicht erzieht zum
Leben, nicht erzieht zu dem, was ihn
hinaufbringen soll, sondern ihn
fortwährend abhält von dem, was ihn
hinaufbringen soll und dadurch
gerade auf sich selbst stellt.
Aber
nun sehen wir, wenn wir rein mit
übersinnlicher Erkenntnis auf diesen
Tatsachengang hinblicken, daß diesem
Inneren des Menschen - dem Hingang
zur Bewußtseinsseele seit dem 15.
Jahrhundert - ein objektives Äußeres
entspricht, das in den ersten
Jahrhunderten nur nicht hervortreten
konnte, das sich uns aber sofort
zeigt, wenn wir nun wirklich
unbefangen gerade das menschliche
Gemüt in der Gegenwart mit seiner
wiedererrungenen Hinneigung zu einem
übersinnlichen Leben betrachten.
Selbstverständlich ist es bei vielen
noch unbewußt, aber bei sehr
zahlreichen Menschen der Gegenwart
ist dieses Hinneigen zu einem
übersinnlichen Leben vorhanden. Und
derjenige, der sich beschäftigt mit
der Geisteswissenschaft, die
anthroposophisch orientiert ist, der
weiß, daß nur von vergänglicher
Dauer war, was sich entwickelte als
Prinzip des Er-Sterbens in der
äußeren materiellen Kultur der
neueren Zeit, daß wir vor einem
großen Zeitenwendepunkte stehen, der
bringen wird von außen - aber jetzt
nicht durch die Natur angeregt,
sondern so angeregt, wie ich es
dargestellt habe in den
Betrachtungen über anthroposophisch
orientierte Geisteswissenschaft -,
der an den Menschen heranbringt eine
neue Offenbarung des Übersinnlichen.
Wir
sehen sie überall herankommen, diese
neue Offenbarung des Übersinnlichen.
Sie wird jetzt errungen werden nicht
so wie in früheren Zeiten, wo
unbewußt der Mensch durch seine
Instinkte zusammenhing mit der Natur
und aus der Natur selber heraus
dasjenige fand, das auch für die
Seele galt, das er dann auch in das
soziale, geschichtliche Leben
einführen konnte. Über all dasjenige
hinaus, was diese Naturanschauung
und was die alten Impulse der
neueren geschichtlichen Entwickelung
geben können, wird sich ein
produktives, ein übersinnliches
Leben entwickeln. Das Leben wird
sich offenbaren aus der geistigen
Welt heraus. Und wenn man hinschaut
gerade auf das, was sich in der
Gegenwart ergeben hat als eine so
furchtbare Katastrophe, was ist es
anderes, in echtem Wahrheitslichte
betrachtet, als etwas, in das sich
Sterbendes zusammendrängt.
Innerhalb
dieses katastrophalen Lebens wird
vieles sterben. Schneller stirbt
dasjenige, was so, wie ich es
charakterisiert habe, das Prinzip
des Sterbens in sich enthält. Zum
Pessimismus ist, wenn auch zum Leid,
wenn auch zum Schmerz, wenn auch zu
alldem, was uns aus dem Anblicke und
aus dem Mitmachen dieser Katastrophe
erfließen kann, zum
Kulturpessimismus ist keine
Veranlassung, wenn man das Leben im
Lichte anthroposophisch orientierter
Geisteswissenschaft betrachtet. Denn
es zeigt sich einmal an einer Stelle
der neueren geschichtlichen
Entwicklung über die ganze Erde hin,
daß zusammendringt dasjenige, was
sonst verteilt ist als Sterben über
das materielle Leben, was unserem
neueren Leben den tragischen Zug
gibt, was uns zugleich zeigt, daß
alles dasjenige unfruchtbar sein
muß, was so in die Welt kommt, wie
ich es vorhin charakterisiert habe,
daß dieses aber befruchtet werden
muß aus dem vom Übersinnlichen
heraus Empfangenen.
Und
wer unbefangenen Gemütes hinschaut
auf dasjenige, was die Ergänzung ist
zu der Entwickelung der
Bewußtseinsseele, auf die neuen
Offenbarungen aus dem
Übersinnlichen, der wird, selbst
gebeugt vom Schmerze über dasjenige,
was jetzt geschieht, das Haupt
erheben und sich sagen: Es ist
zugleich die erste Morgenröte für
dasjenige, was den Impuls in der
Menschheit auslösen muß nach dem
Übersinnlichen hin. Verloren waren
alle Leiden, alle Schmerzen über
diesen Zusammenbruch, vergebens
wären alle die Gefühle, die mit
berechtigtem Schmerze hinschauen auf
diesen Zusammenbruch, wenn sich
diese Gefühle nicht erheben könnten
dazu, daß, wie aus allem, was
bestimmt ist zum Sterben in der
Natur, so auch aus diesem Sterben
ein Neues entspringt. Aber
dasjenige, was sich entwickeln soll,
kann sich nur entwickeln, wenn das
andere, das Befruchtende, das aus
der übersinnlichen Welt heraus sich
offenbarend Befruchtende von der
Menschheit willig aufgenommen werden
wird.
Die
Bewußtseinsseele
hat sich entwickelt. Die Natur darf
uns nicht mehr unbewußt dasjenige
geben, was wir in die Welt des
sozialen, des geschichtlichen
Werdens hineinsetzen. Bewußt muß die
neuere Menschheit auch aufnehmen,
das heißt willig aufnehmen
dasjenige, was als neuere
übersinnliche Offenbarung der
Bewußtseinsseele sich ergibt, wenn
diese Bewußtseinsseele will. Gerade
wenn wir ohne Vorurteile die Tragik
des modernen Lebens betrachten,
offenbart sich auf der anderen Seite
der erlösende Impuls. Er offenbart
sich dadurch, daß wir gedrängt
werden, anzuerkennen die Offenbarung
eines neuen Übersinnlichen, das nun
auch für die Bewußtseinsseele da
sein muß.
Und
so sehen wir hindurch durch die
Symptome auf das, was aus dem
Menschen wird, und auf dasjenige,
was dem Menschen sich aus dem
Weltenall heraus offenbaren soll.
Während der griechisch-lateinische
Zeitraum, der begonnen hat im 8.
Jahrhundert vor unserer Zeitrechnung
und geschlossen hat im 15.
Jahrhundert, noch das seelische
Leben gebunden zeigte an das äußere
körperliche Leben, dadurch gerade
die großen griechischen, die großen
römischen Errungenschaften
hervorbrachte und sie dem
Mittelalter übergab, geht über durch
einen mächtigen Sprung im 15.
Jahrhundert die Entwickelung zur
Entwickelung der Bewußtseinskräfte,
desjenigen, was man die
Bewußtseinsseele nennen kann. Und in
dieser Entwickelung stehen wir
darinnen. Wir sehen, wie die Anknüpfung
des Menschen an das, was sich hinter
den Symptomen offenbart, erst eine
wahre geschichtliche Wissenschaft
werden kann. Aber man muß den Mut
haben anzuerkennen, daß um uns herum
nicht nur Leben ist, sondern Tod
ist, und daß der Tod notwendig ist,
damit immer neues Leben geboren
werde. Notwendig war auch das
Überwiegen des Todes durch eine
gewisse Zeit hindurch, damit der
Mensch um so mehr die Kräfte der
Bewußtseinsseele entwickeln könne.
Und wird ihm nicht mehr von außen
gegeben, so wird er auf den Weg
gedrängt, im Inneren den Geist, das
Übersinnliche zu suchen.
Nun
kann man allerdings eines einwenden.
Man kann sagen: Ja, wo sind denn die
Menschen, wie zahlreich sind sie
denn? - Es sind ihrer nicht viele,
die da hinweisen können durch die
Entwickelung ihrer eigenen
Seelenkräfte auf die übersinnliche
Welt. Es sind gewiß, das muß
zugegeben werden, heute noch wenige.
Es werden ihrer immer mehr werden;
aber darauf kommt es nicht an,
wieviel da sind, die den Weg
hineinfinden in jenes Übersinnliche,
das das Sinnliche befruchten muß,
sondern darauf kommt es an, daß man
den Weg übersinnlicher Erkenntnis
nicht selbst zu gehen braucht,
sondern, ganz gleichgültig, wie und
als was man den schätzt, der die
Ergebnisse des Übersinnlichen bringt
— wenn sie einmal ausgesprochen
sind, wenn sie hineingeworfen sind
in die menschliche Geisteskultur,
können sie durch den ganz
gewöhnlichen Verstand, der den
Menschen im Zeitalter der
Bewußtseinsseele gegeben ist, auch
verstanden werden. Begreifen kann
der Mensch alles, was aus dem
Übersinnlichen" herausgeholt wird,
heute schon in weitestem Umfange,
wenn er sich nur nicht selber Steine
in den Weg wirft durch Vorurteile,
die er dann nicht überwinden kann.
Aber
eines gehört mit dazu. Denken Sie
nur, daß man durch eine solche
Geschichtsbetrachtung, wie ich sie
skizziert habe, genötigt ist, sich
gewissermaßen erkennend, mit vollem
Bewußtsein zu gestehen dasjenige,
was man tun muß, was eine
Notwendigkeit in der Zeit ist und
eine Notwendigkeit immer mehr und
mehr werden wird, daß das zu
gleicher Zeit ein fortwährendes
Absterbendes ist. Es gehört ein
gewisser Mut dazu, anzuerkennen, daß
man schaffen muß, damit das
Schaffende untergehen könne und der
Mutterboden sein könne für das
Vaterprinzip des Geistigen, des
Übersinnlichen. Solcher Mut ist zu
allem übersinnlichen Erkennen
allerdings notwendig. Und Furcht vor
dem übersinnlichen Erkennen ist das,
was viele Leute von diesem
übersinnlichen Erkennen abhält. Auf
einem Gebiete wenigstens stellt uns
die neuere Zeit unmittelbar vor die
Notwendigkeit, diesen Mut zu
entwickeln, wenn wir überhaupt für
die Entwickelung der Menschheit in
Betracht kommen wollen: auf dem
Gebiet der Geschichte. Diejenigen,
die von übersinnlicher Erkenntnis
etwas wissen, sprechen immer vom
Überschreiten der Schwelle, von
einem Hüter der Schwelle. Man
spricht vom Überschreiten der
Schwelle, weil, wenn man sich die
übersinnliche Welt erschließt, man
mit vielem brechen muß, was einem
als unbedingt fester Boden der
Erkenntnis erscheint, bevor man die
Schwelle überschritten hat.
Gewissermaßen empfindet es der
Mensch unbewußt als eine Wohltat,
daß er die Schwelle nicht zu
überschreiten braucht. Was aber zu einer
Zeit getan werden brauchte in
bezug auf das geschichtliche Werden,
es wird immer mehr und mehr zur
Notwendigkeit. Und das gehört
wiederum zum inneren Gang der
geschichtlichen Entwickelung seit
dem 15. Jahrhundert, es wird immer
mehr und mehr zur Notwendigkeit,
sich zu sagen: Du webst und lebst
mit an dem Schaffen von
Sterbeprozessen, von
Verfallsprozessen. Du mußt dich
diesen Verfallsprozessen widmen, und
dadurch wird deine innere Kraft
angeregt, gerade dadurch wirst du
nahegebracht dem Übersinnlichen. Du
mußt dasjenige, was du vorher als
ein geistiges Fundament betrachtet
hast, verlassen, die Schwelle in die
übersinnliche Welt überschreiten,
gewissermaßen den Boden unter den
Füßen verlieren, dafür aber in dem
eigenen Inneren den festen
Schwerpunkt finden, an dem man sich
auch gegenüber dem
Sinnlich-Bodenlosen halten kann.
Einen
neuen Schwerpunkt seines ganzen
Seelenlebens hat der Mensch
notwendig zu finden. Und die
geschichtliche Notwendigkeit legt
ihm nahe, immer mehr und mehr gegen
die Zukunft hin diesen Schwerpunkt
zu suchen. Dadurch, daß man also
erkennt, wird es nicht anders. Wir
stehen gewissermaßen - so wie ich es
gemeint habe, ist es eben
aufzufassen - vor dem Sterben.
Dadurch, daß man sich das Geständnis
ablegt: Es ist ein Sterben -dadurch
wird es nicht anders. Aber man muß
gerade dadurch gedrängt werden, das
ihm entgegenstehende Lebende zu
befruchten suchen. Denn es ist
einmal so: Über dem Suchen nach
übersinnlichen Erkenntnissen stand
immer, solange die Menschheit
strebte, die große, gewaltige
Aufforderung: «Erkenne dich selbst.»
Und auch für heute ist es die
Aufforderung an die suchende
Menschheit. Versucht der Mensch dies
heute zu erkennen, so kann er es nur
dadurch, daß er zu Welten aufsteigt,
die über sein endliches Dasein
hinauszuführen vermögen. Er muß vor
allen Dingen, gedrängt durch die
Notwendigkeiten der menschlichen
Entwickelung, in bezug auf das
geschichtliche Leben der neueren
Zeit sich gestehen: mit der
Bewußtseinsseele ist im Sinne der
neueren Geschichte der Stachel
eingepflanzt, sich immer mehr und
mehr selbst zu erkennen. Damit, daß
er sich selbst erkennt, ist er in
die Notwendigkeit versetzt, über
sich hinauszugelangen. Indem er über
sich hinausgelangt, indem er sein
Übersinnliches in seinem Sinnlichen
erfaßt, gelangt er auch zu dem, was
in der Geschichte als Übersinnliches
wirkt und wofür die äußeren
Tatsachen nur Symptome sind. Auch
eine Geschichte werden wir erst
wirklich haben, fruchtbar für das
Leben, wenn wir hinter den Symptomen
wie hinter den Naturerscheinungen
das Übersinnliche suchen.
Aus
unserer Geschichtsbetrachtung ging
hervor, daß die neuere Entwicklung
dem Menschen Prüfungen auferlegt,
die Prüfung zu dem, daß er glaubt,
das Leben sei nur aufsteigend, auch
das absteigende Leben zu betrachten,
zu der Evolution auch die
Involution. Indem der Mensch
übersinnlich erkennt, wird er sich
bereitmachen zu diesen Prüfungen.
Denn indem er geschichtlich
übersinnlich erkennt, wird dieses
Erkennen selbst dadurch, daß er die
Schwelle überschreiten muß, seinen
neuen Schwerpunkt im Inneren des
Seelenlebens suchen muß, wird diese
neue Erkenntnis eine so starke
Prüfung für seine Seele sein, daß
das, was aus dieser Prüfung
hervorgeht, ihm Kraft gibt zum
Durchmachen jener anderen Prüfungen,
die das Leben immer mehr und mehr
gegen die Zukunft hin aus der
Geschichte heraus dem Menschen
auferlegen wird. Aber man darf
sagen: Stark und kräftig und
wirklich lebenstüchtig wird der
Mensch doch nur durch Prüfungen.
-Davon soll ihn nicht
Erkenntnisfurcht abhalten, in die
Prüfungen hineinzutreten, sondern es
soll ihn gerade Erkenntnismut
treiben, diese Prüfungen auf sich zu
nehmen. Er wird die
Erkenntnisprüfungen zu solchen
Kräften entwickeln, die ihn auch
hineinführen als schaffendes, am
Werden mitwirkendes, in die
Geschichte fruchtbar
hineingestelltes Menschenwesen.
Fragenbeantwortung
nach
dem Vortrag in Zürich, 17. Oktober
1918
Mir
wurde nahegelegt, ob ich nicht in
dieser Fragenbeantwortung kurz etwas
sagen könnte über eine einzelne
Erscheinung in der neueren
geschichtlichen Entwickelung, die ja
dem menschlichen Leben besonders
naheliegt: über die
Sprachentwickelung. Nun wäre
natürlich darüber wiederum ein
ganzer Vortrag zu halten, wenn ich
irgend etwas Erschöpfendes sagen
wollte. Aber ich möchte auf die
Anregung schon aus dem Grunde
eingehen, weil ich wirklich Ihre
Aufmerksamkeit auf die Tatsache
hinlenken möchte, daß die hier
gemeinte anthroposophisch
orientierte Geisteswissenschaft
wahrhaftig nicht so dasteht, als ob
sie etwa ihr Dasein einem Einfall
verdankte, als ob sie aus der
Pistole geschossen wäre, als ob sie
aus zusammengeholten einzelnen
Apercus bestünde. Nein, wenn Sie
sich mit der Literatur
bekanntmachen, werden Sie sehen, daß
diese anthroposophisch orientierte
Geisteswissenschaft schon aus der
ganzen Breite der Beobachtung, aus
der ganzen Breite der
Welterscheinungen heraus das holt,
was sie zu sagen hat.
Natürlich
muß man immer, wenn man in einer
Stunde -und ich bedaure ja immer,
daß es ohnedies immer länger wird! -
weite Gebiete zusammenzufassen hat,
den Eindruck machen, als ob man in
abstrakten Gebieten herumwandelte;
allein es soll auch niemand
überzeugt, sondern nur angeregt
werden, weiterzugehen, und dann wird
man schon sehen, daß wirklich viel
mehr als in einer anderen
wissenschaftlichen Bestrebung gerade
in dieser Geisteswissenschaft
sorgfältiges, gewissenhaftes
methodisches Suchen, ernste
Forschung zugrunde liegt.
Es
ist interessant, gerade das, was ich
heute im allgemeinen charakterisiert
habe, an einer solchen einzelnen
Erscheinung wie der menschlichen
Sprachentwickelung einmal zu
beobachten. Ich will aber auch da
nur auf eine Erscheinung dieser
Sprachentwickelung eingehen. Wenn
wir heute als Menschen sprechen,
denken wir gewöhnlich gar nicht
darüber nach, wie das Sprechen uns
eigentlich in jedem Augenblicke
zwingt, ungenau zu werden. Ich will
nur das sagen: ungenau zu werden. Fritz
Mauthner hat ein dreibändiges
Werk und außerdem noch ein
«Wörterbuch der Philosophie»
geschrieben, um zum Ausdrucke zu
bringen, wie alles dasjenige, was
man in der Weltanschauung und in der
Wissenschaft produziere, auf der
Sprache beruhe und die Sprache
ungenau sei. So daß man eigentlich
niemals eine wahre Wissenschaft
haben könne.
Nun,
das ist gegenüber der
Geisteswissenschaft
selbstverständlich eine törichte
Behauptung, wenn sie auch in drei
Bänden auftritt. Aber bedeutsam ist
es doch, auf das zugrunde liegende
Teilphänomen einzugehen. Wenn man
zurückgeht in der menschlichen
Sprachentwickelung, so findet man,
entgegen der äußeren
anthropologischen Sprachforschung,
welche mit unzulänglichen Mitteln
arbeitet, daß der Mensch in älteren
Zeiten, je mehr man in diese älteren
Zeiten kommt, immer mehr und mehr
noch innerlich seelisch, auch
wiederum instinktiv und unbewußt,
verwachsen ist mit dem, was in
seiner Sprache zum Ausdrucke kommt.
Der Mensch löst sich auch von dem,
was seine eigene Natur enthält,
allmählich los, wie er sich von der
äußeren Natur loslöst.
Er
löst sich auch von dem unmittelbaren
Verbundenwerden mit der Sprache los.
Und die Sprache wird etwas
Äußerliches. Ein starker Dualismus
entsteht zwischen dem innerlich
erlebten Gedanken, den mancher schon
gar nicht mehr hat, weil er in der
Sphäre der Sprache bleibt und dem,
was gesprochen wird. Und nötig hat
man, wenn man sich keiner Täuschung
hingibt in dem Entwickelungspunkte
der Menschheit, in dem wir jetzt
stehen, im Zeitalter der
Bewußtseinsseele, gerade
hinzublicken darauf, wie die Sprache
sich schon von dem Menschen
losgelöst hat. Eigentlich sind es
nur noch die Eigennamen, die sich
auf ein einziges Wesen beziehen, die
wirklich unmittelbar auf dieses
Wesen zutreffen. Sobald man
allgemeine Namen verwendet, seien
sie Eigenschafts- oder Hauptwörter
oder was immer, drücken sie nur
ungenau dasjenige aus, was sie
ausdrücken sollen. Sie sind
abstrakt, sie sind Allgemeinheiten
gleich. Und nur dann wird man die
Sprache heute in ihrem Verhältnis
zum menschlichen Leben richtig
verstehen, wenn man sie auffaßt
eigentlich als Gebärde; wenn man
sich bewußt ist: wie ich unmittelbar
lebendig hindeute, wenn ich mit dem
Finger auf etwas zeige, so deute ich
auch, durch die Hervorbringungen
meines Kehlkopfes und durch den
Laut, gebärdenhaft hin auf
dasjenige, auf das sich die Laute
der Sprache beziehen. Die Sprache
auffassenlernen als Gebärde, das ist
es, um was es sich handelt. So hat
die alte Zeit ein unbestimmtes, ich
möchte sagen, im Unterbewußtsein
liegendes, instinktives Ahnen davon
gehabt, wie das seelische Leben
zusammenhängt gebärdenhaft mit dem
Laut; sie hat nicht verwechselt das
innerliche seelische Erleben mit
dem, was in der Sprache zum
Ausdrucke kommt.
Wir
selbst haben versucht, um auf einem
Gebiete der Geisteswissenschaft
naheliegende Bestrebungen zu
entfalten, das Gebärdenhafte der
Sprache wiederum zur Anschauung zu
bringen in dem, was wir die
Eurythmie nennen, wo versucht worden
ist, den ganzen Menschen in Bewegung
zu bringen, und durch die Bewegungen
der Glieder, durch Bewegungen der
Menschengestalt im Räume, durch
Gruppenbewegungen, durch die
Verhältnisse von Menschen
untereinander, gebärdenhaft
dasjenige auszudrücken, was sonst
auch in der Gebärde, aber nur nicht
als Gebärde bemerkt, durch den
menschlichen Kehlkopf und seine
Nachbarorgane zum Ausdrucke kommt.
Wir bezeichnen diese Art von
Bewegungskunst, die als Neues in die
Menschheit eindringen muß, als
Eurythmie. Und wir haben ja hier in
Zürich an diesen Vortrag anknüpfen
wollen eine eurythmische
Darstellung. Sie muß verschoben
werden, weil wir zwar die Erlaubnis
bekamen, diese Vorträge in der
jetzigen schwierigen Zeit zu halten,
nicht aber, diese eurythmische
Vorstellung zu geben. Sie hätte
gerade zeigen wollen, wie
gewissermaßen der ganze Mensch zum
Kehlkopf wird. Indem man sich dessen
bewußt wird, was die Sprache ist,
kommt man auf etwas, was besonders
wichtig, ganz fundamental wichtig
für das Leben der Gegenwart und der
Zukunft werden wird.
Nichts
trifft man heute öfter im
menschlichen Leben, als daß irgend
jemand etwas ausspricht, zum
Beispiel ich hier in der
Geisteswissenschaft. Ein anderer
kommt und sagt: Das habe ich dort
gelesen -, und zeigt etwas auf, was
wenigstens in Einzelheiten mit den
Worten allen vollständig
übereinstimmt. Ich konnte Ihnen
eklatante Fälle dieser Art zeigen.
Ich will nur einen Fall besonders
hervorheben, an dem sich mir die
Sache ganz besonders hervorragend
dargestellt hat.
Ich
habe, weil ich nun wahrlich
versuche, all die Dinge, die die
Geisteswissenschaft von mir an
Verarbeitung fordert, auf das Leben
anzuwenden, dadurch gerade
einzudringen in die wirklichen
Impulse des Lebens, so habe ich seit
langem mich beschäftigt mit dem, was
ich nennen möchte die ganze
Denkungsart, die ganze Denkgesinnung
von Woodrow Wilson. Es ist
für mich interessant gewesen, gerade
die Aufsätze über geschichtliche
Methode, über Geschichtsbetrachtung
und über das amerikanische
geschichtliche Leben von Woodrow
Wilson zu studieren. Er spielt ja
eine so große Rolle im Leben der
Gegenwart, man muß ihn kennenlernen
- so sagt sich derjenige, der nicht
dasjenige verschlafen will, was in
der Gegenwart geschieht, sondern es
mit wachen Sinnen beobachten will.
Ich habe bewundern gelernt die Art
und Weise, wie großartig, wirklich
amerikanisch treffend Woodrow Wilson
die Entwickelung des amerikanischen
Volkes selbst darstellt, dieses
Fortschreiten von dem amerikanischen
Osten nach dem amerikanischen
Westen, das Auftreten des wirklichen
amerikanischen Lebens in einer ganz
eigentümlichen Weise, erst, als
durchgedrungen wird von dem Osten
nach dem Westen, während alles
übrige, was dem vorangegangen ist,
von Woodrow Wilson prägnant
dargestellt wird als Anhängsel zum
europäischen Leben. Dieses Ausroden
der Natur, dieses Überwinden der
Natur, dieses Überwinden der
Eingeborenen des amerikanischen
Westens, diese eigentümliche Art von
Geschichtemachen, die mit manchem
ähnlich ist, was sonst im Leben
der Menschen sich zugetragen hat,
aber doch wiederum ganz spezifisch
verschieden ist, es kommt großartig
zum Ausdruck. Und daher ist es auch
interessant, zu sehen, wie Woodrow
Wilson seine Geschichtsmethode
einrichtet. Ich bin nachgegangen den
Beschreibungen, wo er seine
Geschichtsmethode selbst darstellt.
Da stellte sich mir etwas sehr
Eigentümliches heraus: Aus diesem
durch und durch amerikanisch
gearteten Mann fließen Sätze heraus,
die mir fast wörtlich
übereinstimmend schienen mit Sätzen
eines ganz anderen Mannes, der
wirklich aus ganz anderer Lebens-
und Denkergesinnung heraus sich
entwickelt hat.
Man
könnte Sätze von Woodrow Wilson in
seinem Aufsatze über Methodik der
Geschichte, die bei ihm solch gute
Früchte getragen hat, wörtlich
herübernehmen in Aufsätze von Herman
Grimm, der nun ganz in der
neuzeitlichen Goethe-Entwickelung
drinnensteht, der nun aus dieser
Goethe-Entwickelung als ein wirklich
durch und durch
mitteleuropäisch-deutscher Geist
dasteht. Man könnte sagen: Man
braucht nur Sätze herauszuheben aus
Herman Grimms Aufsätzen, sie
herüberzusetzen, und von Woodrow
Wilson Sätze herübernehmen in Herman
Grimms Aufsätze, man würde dem
Wortlaute nach gar keine großen
Veränderungen finden. — Aber man
lernt an einer solchen Erfahrung
dasjenige, was ich nun mit trivialen
Worten ausdrücken will, aber ich
will etwas sehr Bedeutsames dadurch
ausdrücken, man lernt: Wenn zwei
dasselbe sagen, ist es nicht
dasselbe, sei es auch dem Wortlaute
nach übereinstimmend.
Dasjenige,
was man daraus lernen muß, ist, daß
man sich einzuleben hat nicht bloß
in den Wortlaut, der durch die
Sprache gegeben ist, sondern in den
ganzen Menschen. Dann wird man das
spezifisch Verschiedene Herman
Grimms und Woodrow Wilsons finden,
dann wird man finden, wie bei Grimm
jeder einzelne Satz erarbeitet ist
mit voller Bewußtseinsseele, wie das
Fortschreiten in dem geistvollen
Aufsatze von Herman Grimm, wo er
über geschichtliche Methode und
geschichtliche Betrachtung spricht,
wahrlich so ist, daß man sieht, von
einem Satz zum anderen schreitet er
fort im inneren Seelenkampf, so daß
nichts unbewußt bleibt, sondern
alles in das Bewußtsein
hereingedrängt wird. Man hat immer
zu tun mit diesem innerlichen
Fortschreiten der Seele.
Sieht
man hinüber, wie sich bei Woodrow
Wilson die Sache ausnimmt, dann
sieht man, wie aus merkwürdig
unterbewußten Untergründen der
Seele, wie aus dem Menschen selbst
im Gegensatz zu dem innerlichen
Einwirken diese Sätze heraufdringen.
Ich meine damit gar nichts Übles,
aber ich möchte nur, wenn ich mich
paradox ausdrücken darf, anschaulich
machen, bei Herman Grimm fühle ich
immer: in der Region des ganz
bewußten Seelenlebens geht von Satz
zu Satz alles seelische Leben vor
sich; bei Woodrow Wilson spüre ich:
er ist wie von etwas besessen, das
in seinem eigenen Inneren liegt und
das seine eigenen Wahrheiten in
seinem eigenen Inneren
heraufstrahlt. - Wie gesagt, ich
meine nichts Sympathisches oder
Antipathisches damit, sondern nur
etwas, was ich charakterisieren
will. Es wird ihm eingegeben aus den
eigenen Untergründen der Seele. Da*
werden wir finden, wirklich zu
erkennen, selbst wenn der Wortlaut
gleich ist: wenn zwei dasselbe
sagen, so ist es nicht dasselbe. Wir
erkennen nur, was zugrunde liegt,
wenn wir uns nicht an den Wortlaut
halten, sondern wenn wir uns an das,
was aus dem ganzen Darleben der
Persönlichkeit folgt, zu halten
verstehen.
Sehen
Sie, das wird die moderne Menschheit
lernen müssen zu überwinden, was
heute so gang und gäbe ist: wenn man
etwas vorgelegt bekommt, so
beurteilt man es nur aus dem Inhalte
heraus. Das wird man lernen müssen,
daß der Inhalt gar nicht das
Wesentliche ist. Wenn ich über
Geisteswissenschaft spreche, so lege
ich nicht das Wesentliche auf
Satzformulierung, auf den Inhalt,
sondern das Wesentliche beruht
darauf, daß in das, was ich sage,
einfließe dasjenige, was wirklich
aus der übersinnlichen Welt heraus
projiziert ist. Auf das Wie einen
größeren Wert legen als auf das Was,
daß man spürt, daß man fühlen kann:
Die Dinge sind aus der
übersinnlichen Welt heraus
gesprochen, darauf kommt es an.
So
muß man überhaupt auch in der
Gegenwart gegenüber dem gewöhnlichen
Leben lernen. Mag irgendeine
Zeitung, irgendein Journal etwas
noch so Schönes sagen -man kann
heute furchtbar schöne Sachen sagen,
denn die Dinge liegen ja auf der
Straße, die «schönen Ideale» und die
«schönen Sachen» —, es kommt nicht
auf den Wortlaut an, sondern es
kommt darauf an, aus welchen
Seelenmächten sie entspringen, daß
man durch die Sätze selbst und durch
die Worte hinblickt auf Symptome,
auf den Menschen. Wir müssen
durchdringen wie durch einen
Schleier durch die Sprache und durch
den Wortlaut, und so dem Menschen
uns
wiederum nähern. Das lehrt uns
gerade die neuere
Sprachentwickelung, die den Menschen
losgelöst hat in seinem innersten
Wesen, in seiner Bewußtseinsseele,
von der Sprache. Das erzieht aus uns
heraus die Notwendigkeit, nicht bloß
auf den Wortlaut, sondern durch den
Wortlaut durch auf die
menschliche Seele zu sehen, nach
allen Seiten, mit allen
Möglichkeiten dem nachzugehen.
Allerdings
muß etwas überwunden werden, wenn in
dieser Richtung fortgeschritten
werden soll, denn die Menschen sind
heute noch an die Abstraktionen
gewöhnt, an dieses, ich möchte sagen
bürgerliche, philiströse Sich-Halten
an den unmittelbaren Inhalt. Wenn
einer ein Ideal ausspricht und
irgend etwas noch so schön
formuliert - wir müssen uns klar
sein, daß das heute so billig ist
wie Brombeeren, denn die Ideale sind
geformt. Man kann alle möglichen
Ideale für die Menschen und die
Völker hinstellen, sie sind geformt.
Es kommt darauf an, woher sie
kommen, woher im Seeleninneren, in
der Seelenregion sie wirklich
entspringen. Es wird das Leben
ungeheuer befruchtet werden, wenn
wir in die Lage kommen, das Leben so
anzusehen.
Vielleicht
darf ich auch etwas Persönliches
anführen. Sehen Sie, mir werden
mancherlei poetische Produktionen
übergeben. Wer dichtet heute nicht
alles! Unter diesen poetischen
Produktionen findet man solche, die
sehr formvollendet sind, die
wunderbar dies oder jenes
ausdrücken, und solche, die
scheinbar ungelenk sind, die
Schwierigkeiten haben mit der
Sprache, die sogar holperig,
primitiv sind. Derjenige, der sich
auf einen noch unmodernen Standpunkt
stellt, der wird natürlich seine
Freude haben über das Schöne,
namentlich Formvollendete der
Sprache. Er wird nicht, heute noch
nicht, empfinden, daß Emanuel
Geibel recht
hatte, als er von sich selber sagte:
Seine Verse werden ein Publikum
finden, solange es Backfische gibt.
-Sie sind schön, sie sind glatt, und
werden ein Publikum finden, selbst
unter denjenigen Menschen, die zum
Beispiel Wildenbruch oder
ähnliche Leute für Dichter halten -
und derer sind auch viele.
Aber
es gibt heute auf diesem Gebiete
eine andere Beurteilung, und das ist
auch bei anderen Künsten der Fall,
aber hier spreche ich jetzt über die
Sprache. Es gibt heute Dichter, über
deren Verse man stolpern kann; man
kann Schwierigkeiten haben, weil sie
in einer ungelenken Sprache
sprechen, aber es ist ein neuer
Impuls in ihnen; den muß man fühlen!
Man muß durch den Schleier der
Sprache den geleckten Versen in das
überflächliche der Seele blicken
können. Denn geleckte Verse, schöne,
geleckte Verse, die viel schöner
sind als die Goetheschen Verse, sind
heute billig wie Brombeeren; denn
die Sprache dichtet schon.
Aber neues seelisches Leben, Leben,
das unmittelbar aus dem Quell alles
Lebens herkommt, das muß erst
gesucht werden. Das drückt sich
manchmal gerade dadurch aus, daß es
einen Kampf zu führen hat mit der
Sprache, daß es gewissermaßen erst
bei einem Stottern ist. Aber solches
«Stottern» kann einem lieber sein
als dasjenige, was in sich vollendet
ist, und nur auf eine überflächliche
Seele hinweist. Es wurden mir einmal
Verse übergeben bei einer
Gelegenheit, wo wir selbst solche
Verse brauchten, weil wir eine
Übersetzung aus einer anderen
Sprache zu leisten hatten, sehr
schöne Verse. Ich wurde wütend
darüber und machte selbst schlechte.
Ich bin mir bewußt, daß sie als
Verse viel schlechter sind; aber ich
wußte, ich wurde in dem Falle in die
Notwendigkeit versetzt, in einer
vielleicht holperig erscheinenden
Sprache dasjenige auszudrücken, was
ausgedrückt werden sollte, wenn man
aus dem entsprechend gesuchten
Lebensquell schöpfte. Ich
überschätze durchaus nicht
dasjenige, was ich zu leisten
übernommen habe; aber ich
überschätze auch nicht die geleckten
Verse, die mir übergeben wurden.
Das
Suchen des Menschen durch die
Sprache im Zeitalter der
Bewußtseinsseele, das ist etwas, was
wiederum als Lebenspraxis sich
heraus ergibt aus einer wirklichen
Betrachtung des sprachlichen Lebens.
Ich habe deshalb auch heute
rückhaltlos versucht, auch nicht bei
jedem Satze so zu sprechen, als wenn
ich Geisteswissenschaft tradierte
und immer das Übersinnliche beweisen
wollte, sondern ich habe versucht,
das hineinzulegen in das Wie der
Geschichtsbetrachtung. Und ich
glaube, das ist auch das Wichtige:
daß man nicht nur denjenigen einen
wahren Geistesforscher immer wieder
und wiederum nennt, der bei jedem
fünften Wort das Wort: Geist und
Geist und geistige Welt gebraucht
und dann glaubt, das den Menschen
dann so suggerieren zu können,
sondern der durch die Art der
Betrachtungsweise der Welt, selbst
der alleräußerlichsten Welt, durch
das Wie, wie er die Dinge darstellt,
zeigt, daß der innerliche Führer,
der eben von Gedanke zu Gedanke, von
Anschauung zu Anschauung, von Impuls
zu Impuls führt, daß dieser Führer
der Geist ist. Wenn dieser Führer
der Geist ist, dann braucht man ihn
nicht immer wieder vor zupiepsen!
Das
ist etwas, was Ihnen zeigt, wie man
an der Sprache erhärten kann, was
ich in einem umfassenden Vortrage
darstellen könnte.
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