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Institut pour une triarticulation sociale
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Collection: 05 - LA VIE JURIDIQUE DEMOCRATIQUE
Sujet: Divinisation de l'Etat par l'entrepreneur
 
Les références Rudolf Steiner Oeuvres complètes 330 060-061 (1983) 23/04/1919
Traducteur: FG Editeur: SITE

 

Maintenant, on a si longtemps demandé tout ce que l’État doit faire. Oui, voyez-vous, cet État est devenu pour les classes dirigeantes – et beaucoup d’autres le leur ont répété – pour ainsi dire une sorte de Dieu au cours de ces derniers trois à quatre siècles. Dans beaucoup de ce qui a notamment été dit sur l’État pendant cette terrible guerre, on se rappelle à la conversation que Faust a avec la Gretchen de 16 ans. Là Faust dit de Dieu :

„L’englobant tout, le détenant tout, n’englobe et ne détient-il pas toi, moi, lui-même ? » Oui, maint entrepreneur pourrait aujourd’hui ou avant peu de temps avoir ses employés instruits ainsi par l’État, qu’il puisse dire : ne détient-il pas moi, toi, lui-même ? – Il aurait alors encore pensé : mais particulièrement moi !

Oui, voyez-vous, c’est cela que nous devons apprendre en rapport à cette, j’aimerai dire, divinisation de l’État. Car la population bourgeoise est donc pour la plus grande part tombée, sous la contrainte des faits, très vite dans cette divinisation. Et si l’État ne sera plus le grand protecteur des entreprises, alors l’engouement pour l’État ne sera plus là dans ces cercles.

Mais il doit aussi devenir clair au prolétariat, qu’on n’a pas le droit de traiter l’État comme Dieu.
On ne parle naturellement pas de lui comme de « Dieu », mais on tient beaucoup de cela.
Le vieux cadre de l’État, on l’utilise pour introduire la vie économique. Mais ce qui est sain est quand on ne transfère pas la vie économique dans l’État, mais quand on transfère seulement la vie politique, la pure vie du droit à l’État.

Là, elle est sur son sol. Là, elle se tient à bon droit. Mais la vie économique doit être placée sur son propre sol, car elle doit être administrée de toute autre manière que la vie de droit de l’État. Alors, nous ne pouvons venir à des bases saines pour l’organisme social, lorsque nous entreprenons la tri-articulation.
D’un côté la vie de l’esprit, qui doit se créer son chevauchement, qui n’a pas de raison d’être, si pas chacun qui fournit quelque chose de spirituel, qui doit journellement prouver cela devant l’humanité.

Au milieu de la vie d’État, qui doit être démocratique, aussi démocratique que possible. Là n’a pas le droit d’être décidé autre chose que cela qui concerne pareil tous les humains. Là doit venir à discussion, ce que chaque humain place devant chaque humain comme également justifié. C’est pourquoi on doit séparer de l’État. Comment devrions-nous traiter là-dessus si l’un peut mieux ceci ou cela ? Cela doit être séparé de l’État. Dans l’État peut seulement être la discussion de ce en quoi tous les humains sont pareils.