Rome a par exemple compris, introduire dans les
concepts religieux les vieux concepts romains de
droit. Celui qui conformément à la réalité retourne
aux anciens concepts religieux, celui-là ne trouve pas
dans ces anciens concepts religieux les concepts
romains de droit. Le droit romain (NDT römische
Jurisprudenz) est à vrai dire rentré dans
l'éthique religieuse. C'est pris fondamentalement dans
l'éthique religieuse – par cela que Rome a fait de
cela – ainsi comme quand dans la vie suprasensible de
tels juges siégeraient là, comme ils sont assis sur
nos sièges de juges d'obédience romaine et jugent sur
les actes humains. Oui, nous le vivons même, parce que
les concepts romains de droit œuvrent encore dans la
suite, que là, où du karma est le propos, la plupart
des humains qui aujourd'hui reconnaissent le karma, se
représentent la répercussion de ce karma, comme si une
quelque justice au-delà serait là, laquelle d'après
les concepts terrestres, ce que l'un a fait, frappe
avec telle ou telle récompense, telle ou telle
punition, entièrement par concepts romains du droit.
Toutes les entités saintes ou supraterrestres vivent
vraiment ainsi dans ces représentations, qui se sont
immiscées des concepts romains-juridiques dans ce
monde supra terrestre.
Qui comprend par exemple aujourd'hui la
grande idée du destin grec ? Un Œdipe nous ne
pouvons pas le comprendre d'après des concepts
juridiques romains ! A cela s'est absolument,
sous les influences des concepts romains de droit,
perdu entièrement le talent de l'humain, de comprendre
la grandeur tragique. Et ces concepts romains du droit
se sont glissés dedans notre civilisation moderne,
vivent partout dedans ; ils ont par essence
contrefait en une réalité ce qui est imaginaire, pas
imaginatif, mais imaginaire.
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