Tous les gens avec jugement psychologique pouvaient à partir du comportement du capitaine Dreyfus avant, pendant et après son jugement dire avec détermination : cet homme doit être innocent.

Dans les dernières semaines, une raison supplémentaire s'est encore introduite aux raisons qu'avaient.ces humains avec regard psychologique. Les lettres que Dreyfus a écrites de décembre 1894 jusqu'à mars 1898 à son épouse ont été publiées. Elles sont un document psychologique de premier rang. Je voudrais décrire sans réserve les sentiments qui sont passés par mon âme à la lecture de ces lettres. Dreyfus est une personnalité avec des particularités que je déteste. Il m'est antipathique comme seulement un humain peut m'être antipathique. Il est un chauviniste borné. (…) Dreyfus est une nature de soldat butté.
Les appels d'indignation qu'il envoie à son épouse de sa prison, de son exil portent tous un caractère mesquin. Aucune nature de lion ne se cabre contre une injustice sans mesure, mais un petit patriote et homme de société, qui se serait lui-même tué, s'il ne se sentait pas obligé de vivre, jusque son « honneur » et le bon nom de ses enfants soit rétabli.
Pour une personnalité grande ou sympathique, je ne me mets pas en avant, mais je parle contre le droit foulé au pied de la personnalité, contre la liberté bombardée avec des excréments. (…)

Personne, qui lit avec un point de vu psychologique ces lettres, ne peut encore croire à la moindre culpabilité de cet homme. Ces lettres devraient être lues comme un bulletin parlant avec des mots monumentaux, qu'aujourd'hui dans la République de France, le droit de la personnalité, que la liberté peut être écrasée, que l'humain peut être sans droit dans un État, qui appuie son existence sur les ainsi nommés droits à la liberté.

Y aurait-il des juges, pourrait-il y en avoir de tels aux conditions étatiques actuelles, lesquels ne prononcent pas un jugement d'après la lettre de la loi, qui s'exemptent vis-à-vis de faits comme les sarcasmes, ainsi il ne serait besoin que de ces lettres pour chercher Dreyfus hors de son bannissement, le déclarer libre de toute culpabilité et lui accorder ce qu'il demande et est encore capable.

Mais les juges ne peuvent pas être des psychologues.Plus fort pour eux que la preuve que livrent les lettres pour l'innocence, parle le fait s'il y a n'importe où un paragraphe ambigu, qui subtilement peut être porté en faveur ou défaveur du jugement.