L’un rencontre cela toujours à nouveau – ici à Stuttgart et en Suisse, et aussi les autres amis ont expérimentés cela -, l’un rencontre toujours cela, que les gens disent : Oui, lorsqu’aussi on serait d’accord avec l’articulation en une vie spirituelle libre et une vie économique libre, il ne reste là plus rien pour le domaine de l’État !
En fait, ainsi, comme la vie de l’État aujourd’hui, a d’un côté aspiré la vie de l’esprit, qui n’en fait pas partie, que de l’autre côté elle aspire toujours plus et plus la vie économique, là la vie originelle de l’État dévie.
Là, notamment ce qui doit se jouer d’humain à humain, la vie originelle de l’État entre tous les humains devenus majeurs, n’est plus là du tout.
De ce fait, de tels gens comme les « piliers de taverne » peuvent seulement « supporter » qu’ils disent : la vie de l’État consiste en cela, qu’elle donne sa forme à la vie économique. Mais c’est justement l’essentiel, que la vie de l'État s’établira, englobera en fait tout ce qui joue entre humains devenus majeurs, rien que par ce qu’ils sont des humains, et à cela appartient tout le domaine de la régulation du travail par exemple, que cela n’apparaîtra d’abord de manière juste, que quand les deux autres domaines seront séparés.
Alors seulement pourra en sortir une vie d’État vraiment démocratique. Que l’on n’ait pas encore de concept juste de cette vie d’État, ce n’est pas étonnant, car aujourd’hui, on n’a pas de concept juste d’une démocratie autonome, parce que l’on ne pense qu’abstraitement et part de cela : définir la démocratie.
Définir, on le peut toujours, pas vrai ?
Les définitions en rappellent toujours un au vieil exemple grec, que j’ai déjà assez souvent donné, où quelqu’un définit l’humain en une définition tout à fait juste : c’est un être vivant, qui va sur deux jambes et n’a pas de plumes.

Le jour suivant on apporta à celui qui avait dit cela, une oie déplumée et dit : c’est donc un humain, car il va sur deux jambes et n’a pas de plumes. Avec des définitions on peut faire tout le possible. Mais il ne s’agit pas de définitions, mais il s’agit de trouver des réalités.

Prenez le concept de démocratie, comme il existe aujourd’hui et comme pris au fond il est d’origine occidentale – comment est-il apparu ? Vous pouvez suivre l’évolution de l’Angleterre. Suivez-la à travers les anciens pouvoirs anglais, ainsi vous trouverez, que là une aspiration est sortie des assujettissements. Mais tout cela a un caractère religieux. Et cela prend un caractère tout à fait religieux justement sous Cromwel. Là se développe de l’élément puritain-théocratique, de la liberté de la foi, quelque chose, qui devient détaché de la théocratie, de la foi, et qui devient élément de liberté politique-démocratique.
C’est donc ce que l’on appelle à l’Ouest sentiment démocratique.
C’est détaché du sentiment religieux indépendant. Ainsi on en obtient le concept réel de démocratie.
Et il n’y aura un vrai concept de démocratie, lorsque sera là une organisation entre les organisations spirituelles et économiques, qui maintenant repose sur le rapport d’humain à humain et l’égalité de tous les humains devenus majeurs.
Là seulement se présentera, ce qu’est le rapport d’État.

Mais voyez vous, là il est caractéristique, qu’au fond, en Europe centrale soient vraiment apparues, sans que l’on soit déjà venus à cette triarticulation, que les pensées aient apparu : oui, comment doit donc apparaître l’État ? Il est au plus haut point intéressant, comment de certains concepts schillersiens, de concepts goethéens, Wilhelm von Humbold, qui même aurait pu devenir un ministre prussien – cela est une chose étrange – dans la première moitié du 19e siècle ait écrit le bel essai : « Essai de déterminer l’activité de l’État ». Là est vraiment essayé après les possibilités de l’édification d’un État, la véritable édification d’un État.

Là est essayé, d’extraire tout cela des rapports sociaux, ce qui justement peut être étatiquement, politiquement, juridiquement.  Wilhelm von Humboldt l’a certainement réussi non d’une manière non contestable, mais il ne s’agit pas de cela. De telles choses auraient dû être perfectionnées. Et avant que l’on n’arrive pas à réaliser le concret pour ce qui est étatique, pendant que « les piliers de comptoir » toujours font les piliers, que la vie étatique ne soit que la formation de la vie économique, nous ne parvenons pas plus avant. Ces choses doivent être portées aujourd’hui devant un grand public, dans une mesure déployée et aussi vite que possible. Car c’est seulement parce que nous introduisons des pensées saines parmi nos contemporains et diffusons ces pensées aussi vite que possible que nous avançons.