Le monde a lu début juin 1917 – une partie du monde s’est malgré tout encore intéressé à ça – le discours du trône de l’empereur autrichien d’alors Karl. Dans ce discours du trône, est parlé, très à la mesure de l’époque, de démocratie. Maintenant, ce discours du trône, j’ai lu maint sur lui : comment les gens se sont enthousiasmés pour cela, que le monde soit informé de la démocratie, combien beau c’est, qu’au monde soit dit quelque chose sur la démocratie.
Maintenant, lorsque l’on prenait le discours du trône du début à la fin, purement d’après son contenu littéral extérieur – ce fut une belle prestation, feuilletonnesque, lorsque l’on veut se réjouir purement au style, à la formation des phrases, comment elles veulent en appeler à la satisfaction humaine. Beau. Mais on voyait la vérité.

Là on doit placer ce qui est littéral dans son milieu. Là on doit demander : qui parle là ? Dans quel environnement parle-t-il de ça ? Et là on voit dans les antiques ornements de couronnement, de tous les étalages possibles et de toutes les brillances possibles, se tenir le régnant moyenâgeux, ne dissimulant pas une fois devant ce qui se tient dans son élucubration, entouré par ses paladins brillants galonnés d’or ; l’entier moyenâgeux, ce qui, si cela a été parlé vrai, a parlé autrement que de démocratie !
Où est le parler de démocratie, si c’est encore si beau, littéralement, dans une telle élucubration ? Un mensonge d’histoire mondiale !