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Institut pour une triarticulation sociale
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Collection: 05 - LA VIE JURIDIQUE DEMOCRATIQUE
Sujet: Lois par humains plutôt qu'abstraites
 
Les références : Rudolf Steiner Oeuvres complètes 329 le 19/03/1919
Traducteur: Gilbert Durr Editeur: Éditions Anthroposophiques Romandes

 

03029 - Il faut aussi que l'état de droit, l'état politique, ait une existence indépendante dans le corps social sain. Il doit par exemple veiller à la bonne marche des services administratifs. Mais il doit surtout veiller à la bonne organisation du travail, qu'il faut soustraire, non pas par des lois abstraites, mais par l'intermédiaire des hommes eux-mêmes, à l'empire du simple processus économique.
03030 - Comment faut-il que se déroule le processus économique ? D'une part le processus économique est tributaire des limites que lui imposent les conditions naturelles, les matières premières disponibles ici ou là, le rendement des sols. On peut jusqu'à un certain point améliorer par la technique le rendement du sol ; mais il y a là une limite imposée, une limite fixée à la prospérité, une limite qui influence les prix. Telle est la première limite. Dans le corps social sain, il faut une deuxième limite. Cette deuxième limite, c'est celle de l'organisme juridico-politique qui suit son cours à côté et indépendamment de l'organisme économique. Dans l'organisme politique agit ce de­vant quoi tous les hommes sont égaux, ce qui démocratiquement concerne tout homme et où il faut que chacun s'entende avec chacun. C'est sur ce terrain-là qu'il faut décider, en fonction de cette humaine condition, de la nature et de la mesure du travail des hommes. C'est alors seulement, quand on a décidé sur le terrain du droit, indépendant du terrain de l'économie, de la nature et de la mesure du travail, que ce travail conflue avec le processus économique, c'est alors que la main d'ceuvre humaine détermine les prix. Personne ne dicte dès lors le prix à la main d'ceuvre, c'est elle qui dès lors détermine les prix, de même que le sol avec son rendement etc... détermine les prix. La grande loi économique de l'avenir sera celle-ci : la vie économique s'encastre entre deux limites, de telle manière que la mesure et le prix du travail humain ne se déterminent pas en fonction des forces économiques elles-mêmes.