À la question : comment monsieur le Dr. Steiner,
comment se situe la triarticulation au syndicalisme.
Ainsi a été posée la question, comment
je me situe au syndicalisme ou comment la
triarticulation se situe.
Voyez-vous, nous avons tenté – véritablement – de nous
situer aux plus différents courants. Moi-même devrait
dire encore aujourd'hui à ce que j'ai souvent dit sur
le syndicalisme, que donc en certains cercles
syndicalistes vit une conscience de combien le
regroupement des états professionnels particuliers,
des branches de métiers et ainsi de suite, donc le
concept syndical, peut être un certain chemin, de
venir à du fructueux au moins dans la vie de
l'économie.
Je veux absolument reconnaître tout cela, par exemple
aussi que le syndicalisme se tient dans un rapport
moins esclave au concept d’État que par exemple le
socialisme marxiste ordinaire. Je veux aussi remarquer
cela absolument et l'ai souvent reconnu. Seul
j'aimerais dire : toutes ces directions – je ne
dis pas du présent – toutes ces directions
n'appartiennent donc pas au présent, mais au passé, et
s'élèvent seulement encore dans le présent parce que
les gens qui se sont jadis nommés ainsi [d'après une
quelque telle direction], ne pouvaient absolument pas
transformer leur penser. On peut dire, en fait les
entiers clichés de parti ont déjà perdu leur
signification vis-à-vis des conditions du présent.
Seulement les humains qui appartenaient jadis à ces
choses, qui seront caractérisés par ces modèles de
parti, ils ne se sont pas encore accommodés à se
décrire avec quelque chose d'autre qu'avec [le nom
des] vieux clichés de parti. Voyez-vous, cela avait un
certain sens jusqu'en 1914 que les gens se désignaient
avec l'un de tels noms, comme, par exemple, se nomme
encore aujourd'hui monsieur de Heydebrand « et de
Lasa » et ainsi de suite. Mais aujourd'hui cela
n'a plus de sens. Ainsi le se tenir à de telles choses
passées, comme l'est le syndicalisme,n'a plus de
signification correcte.
Et aussi longtemps que la tentative
pouvait être faite, d'approcher les humains, dont on
pouvait croire, que leur cerveau est encore assez
« souple », pour pouvoir surmonter ces vieux
modèles de parti, aussi longtemps elle a été faite.
Mais on doit là apprendre quelque chose des
conditions. Et aujourd'hui il est vraiment pressement
nécessaire qu'on apprenne quelque chose des
conditions. Et ainsi, je dois dire, je ne ressens plus
du tout aujourd'hui le pouvoir de la question :
« comment est-ce que je me situe au
syndicalisme ? », mais je vous
explique : j'ai tenté de me situer au
syndicalisme, cela signifie de trouver à l'intérieur
du syndicalisme des gens qui seraient capables, encore
par un cerveau « souple » de comprendre la
triarticulation – mais cela aussi fut vain. De cela
doit aujourd'hui être parler ainsi – comme je l'ai
fais ce soir -, qu'il s'agit de cela, de se tenir sur
le sol ferme de la triarticulation et pas de s'occuper
de l'autre. Car il s'agit aujourd'hui de ce que nous
devons trouver un nombre suffisamment grand d'humains
qui comprennent la triarticulation ; qu'ils
viennent ou non de ce camp ou cet autre, du syndical
ou d'un autre, cela nous est entièrement indifférent.
Nous ne nous soucions plus aujourd'hui de comment la
triarticulation se situe aux syndicalistes, mais
attendons comment les syndicalistes veulent se placer
à la triarticulation. Au cours de la dernière année,
nous avons appris que tout le reste est vain, et
aujourd'hui peut seulement œuvrer celui-là, qui peut
apprendre quelque chose.
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