Un tel organisme verra des droits qui résultent de
conditions purement humaines. Les enfants auront droit
à l'éducation; le père de famille pourra avoir, en
tant qu'ouvrier, un salaire plus élevé que celui du
célibataire. Ce «surplus» lui reviendra grâce a des
institutions qui seront fondées par une entente
commune des trois organisations sociales. De telles
institutions pourront répondre au droit à l'éducation,
par le fait que l'administration de l'organisme
économique déterminera la valeur possible du revenu de
l'éducation, en conformité avec les conditions
économiques générales, et par le fait que l'Etat
juridique déterminera les droits de chacun, selon
l'avis de l'organisation spirituelle. (...)
[03/46] De même que les enfants ont droit à
l'éducation, aux personnes âgées, aux invalides, aux
veuves, aux malades revient une allocation pour
laquelle les fonds nécessaires doivent affluer au
circuit de l'organisme social, d'une façon semblable à
l'apport de capital, déjà mentionné, pour l'éducation
de ceux qui ne sont pas encore productifs. L'essentiel
de tout cela est que la fixation de ce qu'un
non-productif tire comme revenu ne soit pas déterminée
par la vie économique; mais, tout au contraire, que la
vie économique devienne dépendante de ce qui, dans
cette relation, est le résultat de la conscience du
droit. Plus il y aura d'allocations à donner pour les
non-productifs, moins les personnes économiquement
productives recevront du produit de leur travail. Mais
ce «moins» sera supporté d'une façon égale par tous
ceux qui participent à l'organisme social, lorsque les
impulsions dont il est question ici auront trouvé leur
réalisation. Par l'Etat juridique séparé de la vie
économique, l'éducation et le soutien des
non-productifs deviendront réellement ce qu'ils sont,
une affaire concernant l'humanité de manière générale;
car, dans le domaine de l'organisation juridique, agit
ce en quoi tous les hommes ayant atteint leur majorité
ont leur mot à dire.
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