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Institut pour une triarticulation sociale
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Collection: 02-L’organisme social
Sujet: Organisme social comme image miroir de l'humain
 
Les références Rudolf Steiner Oeuvres complètes 190 - 21/03/1919
Traducteur: Daniel Simonnot Editeur: EAR

 

 

01011 - Vous voyez ainsi apparaître l'être humain réel dans toute sa complexité. La Terre lui apporte, dans une cer­taine mesure, son système moteur des membres ainsi que le système des échanges nutritifs qui lui correspond à l'intérieur du corps. Il est redevable au monde spirituel de tout ce qui est en fonctionnement dans sa tête. Entre les deux, le système rythmique de la respiration et de la circulation vient s'insérer.
01012 - Maintenant, vous allez me poser une question. Nous sommes capables d'hériter de notre père et de notre mère. D'où vient cette possibilité? Les forces qui nous permettent de recevoir quelque chose de notre père et de notre mère, dans quel système organique du corps allons-nous les trouver? — Nous n'héritons rien de notre père ni de notre mère qui puisse profiter à notre tête, car nous apportons de notre précédente incarnation tout ce qui fonctionne à ce niveau. Nous n'héritons rien au profit de notre système du métabolisme, car c'est la Terre qui nous le donne après la fécondation. Notre héritage se limite aux forces en action dans le système
rythmique, à celles qui vivent dans la respiration et la circulation du sang. C'est cela dont nous héritons. Une seule organisation, notre organisation médiane, celle de la respiration et de la circulation, doit son origine à notre père comme.à notre mère.
01013 - Telle est la complexité de l'être humain. C'est un être trinitaire, même dans son corps physique. Il a une tête, il ne l'utilise que pour des activités n'ayant rien à voir avec la Terre. Il a un système des membres et des échanges nutritifs qui lui sert dans toutes ses activités en liaison avec la Terre. Sa troisième organisation, celle de la respiration et de la circulation, est une relation entre un être humain et d'autres êtres humains.
Je ne puis vous donner ici qu'une ébauche, mais elle peut vous conduire à un immense domaine de la con­naissance de l'homme. Ces premières indications peuvent avoir l'apparence d'une théorie. Mais, à notre époque, ce ne peut en être une car il y a en vous une fibre qui sent les choses comme je les sens moi-même en vous les disant. Aujourd'hui, quelque chose se développe en nous, comme un organe sensible capable de saisir cet aspect trinitaire de l'être humain. Nous éprouvons des sensations très complexes à l'intérieur de nous-mêmes, sans nous rendre très bien compte de quoi il s'agit. Nous savons, grâce à notre tête, que nous sommes les citoyens d'un monde supra-terrestre, mais nous recon­naissons en même temps, par notre organisation du coeur et des poumons, les liens qui nous relient aux autres hommes. Une voix nous dit, c'est une voix intérieure, lorsque nous rencontrons un autre homme, cette ren­contre évoque autre chose, une chose implantée en nous par un contact humain, par notre père et notre mère. Nous nous sentons parfaitement à notre place parmi les hommes grâce à notre organisation du coeur et des poumons. Nous nous sentons par ailleurs un membre
de la Terre, nous appartenons à la Terre. Cela, nous le devons à notre système du métabolisme. Cette manière de ressentir les choses comme une trinité, l'être humain en est capable aujourd'hui. Mais la raison n'y participe pas. La raison voudrait avoir toutes les choses devant elle sous une forme simple, elle voudrait tout ramener à une sorte de «monon», de monisme. C'est en cela que consiste la maladie de l'homme moderne. Que de­vons-nous faire pour ne plus en souffrir? Nous n'en souffrirons plus le jour où un organisme social trinitaire correspondra au sentiment intime trinitaire déjà présent en nous; le jour où un organisme social trinitaire appa­raîtra en face de nous, comme s'il était le reflet, l'image de notre propre organisme.