Voyez-vous, on doit aborder beaucoup dans le présent
avec une certaine affliction, même si jamais
aussi cette affliction ne doit être ce qui rend
abattu, mais au contraire, doit être quelque chose qui
peut rendre apte et mûr pour le travail, l’aspiration
au présent.
Ces semaines est paru un livre, et, aimerai-je dire,
lorsque ce livre me vint dans les mains, j’eu
l’impression, que j’aurai aimé au plus haut point me
réjouir sur ce livre, voulais vraiment me réjouir.
Car il est écrit par un homme qui appartient au peu
nombreux qui pourraient être intéressés pour nos
efforts de science de l’esprit, et chez qui l’on
voudrait souhaiter qu’il puisse laisser fluer dans son
travail spirituel propre ce qui ressort des efforts en
science de l’esprit.
Je pense au livre : « L’état comme forme de
vie » de Rudolf Kjellén, chercheur sur l’État et
économiste politique suédois.
Lorsque j’eu lu le livre, je peux dire, j’éprouvais de
la nostalgie, car je pouvais voir à un esprit qui
comme je l’ai dit, pouvait être intéressé pour les
efforts en science spirituelle, combien loin sont
encore éloignée ses pensées des pensées dont le
présent aurait besoin avec toute chose, qui avant tout
dans le présent auraient besoin de trouver forme, afin
qu’elles puissent entrer dans le cours d’évolution de
ce présent.
Kjellén essaye d’étudier l’État, et l’on reçoit
l’impression, qu’il ne dispose nulle part de
représentations, d’idées qui le mettent en mesure
maintenant vraiment de résoudre sa tâche même de très
loin, oui, d’approcher d’une manière quelconque la
solution de cette tâche. C’est bien une impression
affligeante – que donc, comme dit, n’a pas le droit
d’abattre, mais au contraire forger les forces,
lorsque l’on doit se confronter en vérité au temps - ,
c’est une affligeante impression, de devoir dans une
certaine mesure faire toujours à nouveau de telles
découvertes (…)
Et maintenant, je suis suffisamment avancé pour
pouvoir revenir en quelques mots sur le livre de
Kjellén « État comme forme de vie ». Ce
livre est tout à fait étrange, déjà étrange à la base,
car son auteur s’efforce par toutes les fibres de son
âme, de se mettre au clair : Qu’est-ce
donc en fait que l’État ? – et comme il n’a pas
du tout confiance à l’avoir représentatif et idéel
humain, pour fixer quelque chose sur la question, sur
le problème : qu’est donc en fait l’État ? –
Certainement, il dit toute sorte de belles choses,
qui, comme je l’ai vu, sont admirées des critères du
présent ; il dit toute sorte de belles choses,
mais ce qui doit devenir conscient, pour le salut de
l’humanité, il ne le pressent pas une fois.
Voyez-vous, je peux vous mentionner un point de vue
essentiel. Une fois se demande du reste ce
Kjellén : oui, comment est le rapport de l’humain
particulier à l’État ? – et alors qu’il veut se
former une idée, une représentation sur cette
question, là lui vient aussitôt quelque chose en
travers de son chemin. Il veut donc représenter l’État
comme quelque chose de réel, comme quelque chose
d’entier, comme quelque chose, aimerait-on dire, qui
est vivant ; allons, disons comme un organisme,
pour le moment comme un organisme. Beaucoup ont déjà
représenté l’État comme un organisme, alors ils
avançaient toujours à tâtons autour de la question,
qui émerge aussitôt : oui, un organisme est
constitué de cellules ; quelles sont donc les
cellules de cet État ? Ce sont les humains
individuels ! – Et ainsi pense à peu près aussi
Kjellén : l’État est un organisme, tout comme
l’organisme humain ou l’organisme animal est un
organisme, et comme l’organisme humain est constitué
de cellules, alors justement l’État aussi de cellules
individuelles.
On ne peut ériger d’analogie plus trompeuse, plus
grave, plus mauvaise ! Car lorsque l’on construit
une pensée sur cette analogie, l’humain ne peut jamais
parvenir à son droit. Jamais ! Pourquoi
donc ? Voyez-vous, les cellules, qui sont dans
l’organisme humain, se font frontière les unes les
autres, et justement dans ce limiter les unes les
autres réside quelque chose de particulier. Toute
l’organisation de l’organisme humain dépend de cette
contiguïté. Les humains dans l’État ne sont pas
contigus comme les cellules individuelles. Il n’est
pas parlé de cela.
La personnalité humaine est très éloignée d’être
quelque chose dans l’État comme les cellules d’un
organisme. Et quand on a besoin de comparer l’État à
un organisme, alors on doit se mettre au clair que
l’on tape certainement terriblement tout à fait à
côté, tape à côté avec toute science de l’État,
lorsque l’on ne voit pas, que l’humain individuel
n’est pas une cellule, mais n’est que ce qui peut
porter l’État, est lui-même ce qui est productif,
pendant que les cellules ensembles forment l’organisme
et en leur totalité fixent ce dont il s’agit.
À cause de cela l’État contemporain, où l’esprit de
groupe n’est plus comme dans les anciens temps, ne
peut plus jamais être tel que ce qui le fait avancer
ne peut être porté par quelque chose d’autre que par
des individualités humaines.
Mais ce n’est jamais à comparer avec la tâche des
cellules. En général, il est indifférent avec quoi on
compare quelque chose, on doit seulement, quand on en
appelle à quelques comparaisons, comparer
correctement ; les comparaisons ont en quelque
sorte de la valeur, mais elles ne doivent pas aller
aussi loin que la comparaison de Kjellén. Il peut très
bien comparer l’État avec un organisme, il pouvait
aussi le comparer avec une machine, cela ne nuirait
pas, ou par exemple avec un couteau de poche – là se
laissent aussi trouver des atomes crochus – on doit
seulement, lorsque l’on conduit la comparaison, faire
la chose correctement.
Mais jusqu’à ce degré, les gens ne connaissent pas du
tout les structures fondamentales de la pensée, pour
qu’ils puissent examiner une telle chose.
Eh bien! Laissons-lui le droit de comparer l’État
avec un organisme.
Alors, il doit seulement rechercher les bonnes
cellules ; et alors, les bonnes cellules ne
peuvent être trouvées si on veut maintenant vraiment
comparer l’État avec un organisme. Il n’a tout
simplement pas de cellules ! Si l’on va à la
chose avec une pensée conforme à la réalité, la pensée
ne se laisse tout simplement pas conduire.
Je veux seulement vous rendre clair, compréhensible,
que l’on peut conduire de telles pensées que si l’on
pense abstraitement comme Kjellén, mais aussitôt que
l’on pense conformément à la réalité, ainsi l’on se
heurte, parce que les pensées ne s’enracinent pas dans
la réalité. On ne trouve pas les cellules ; il
n’y a pas de cellules. Par contre, on trouve autre
chose, toute autre chose. On trouve que les États
uniques se laissent comparer à peu près avec des
cellules ; et ce que les États constituent
ensemble sur la Terre, cela se laisse comparer avec un
organisme.
Alors on arrive sur une pensée fructueuse ; on
doit seulement se poser la question : qu’est-ce
comme organisme ? Où peut-on trouver dehors dans
la nature quelque chose de similaire, où les cellules
de manière semblable interagissent comme les
cellules-États particulières avec l’organisme-Terre
entier ? – Et là on trouve, lorsque l’on
continue, que l’on ne peut comparer la Terre entière
avec un organisme de plante, pas avec un animal,
encore bien moins avec un organisme humain – seulement
avec un organisme de plante.
Pendant que ce que nous avons dans la science
extérieure s’occupe avec l’inorganique, avec le
minéral, on doit penser vers le haut dans le règne
végétal lorsque l’on veut fonder une science de
l’État. On n’a pas besoin d’aller jusqu’au règne
animal, pas plus jusqu’à l’humain, mais on doit
au moins se rendre libre de la pure pensée minérale.
Mais chez de tels penseurs, cela en reste là ;
ils ne se libèrent pas de la pensée purement minérale,
de la pensée scientifique.
Ils ne pensent pas vers le haut dans le règne des
plantes, mais appliquent seulement les lois,
qu’ils ont trouvées dans le règne minéral, sur l’État
et appellent cela science de l’État.
Oui, mais voyez-vous, pour trouver une telle pensée
féconde, on doit justement s’enraciner avec toute sa
pensée dans la science de l’esprit.
Alors on arrivera aussi à se dire, ainsi l’humain
s’élève avec tout son être comme une individualité au
dessus, hors l’État ; il s’élève donc dedans le
monde spirituel, dans lequel l’État ne peut s’élever.
Si donc vous voulez comparer l’État avec un organisme
et des humains individuels avec les cellules alors
vous devrez, si vous pensez conformément au réel,
arriver à un organisme étrange, à un organisme tel, se
composant de cellules individuelles, mais les cellules
pousseraient de partout par-dessus la peau.
Vous auriez un organisme, qui serait saillant
par-dessus la peau ; les cellules se
déploieraient pour elles-mêmes tout à fait vers le
dehors, indépendamment de la vie extérieure. Vous
devriez alors vous représenter partout l’organisme
comme si des soies vivantes, se sentant comme des
individualités, poussaient au dessus de la peau. Vous
voyez, comment une pensée vivante vous introduit dans
la réalité, comment cela montre à l’un les
impossibilités auxquelles on doit trébucher, lorsque
l’on veut saisir une quelconque idée qui doit être
féconde. Pas étonnant donc, que de telles idées non
fécondées par la science de l’esprit n’aient pas du
tout de force portante, pour organiser la réalité.
Comment doit-on donc organiser ce qui se répand sur la
Terre, lorsque l’on n’a pas de concept de ce que c’est
? On peut donc aussi promulguer tant de manifestations
Wilsoniennes – que sais-je - de groupements
interétatiques et ainsi de suite, si cela ne
s’enracine pas dans la réalité, alors ce n’est donc
que pure parlote.
À cause de cela beaucoup de ce qui est fait dans le
présent est pure parlote.
Là vous avez un cas, où vous pouvez voir, comme il
est immédiatement nécessaire, que la science de
l’esprit avec ses impulsions puisse intervenir dans le
présent. C’est donc le malheur de notre temps que
notre temps soit impuissant à former des concepts tels
qu’ils pourraient maitriser ce qui est vraiment
organique. De cela vient naturellement que tout rentre
dans le chaos, évidemment tout se mélange
chaotiquement.
Mais vous voyez maintenant, où résident les causes
originelles les plus profondes. De ce fait n’est pas
un mystère, que de tels livres comme « La vie de
l’État » se terminent de manière étrange. Pensez
une fois, maintenant nous nous trouvons à une époque,
où les humains veulent tout réfléchir : que
doit-on donc en fait faire, pour que les humains
puissent à nouveau vivre ensemble sur la Terre, après
qu’ils décident toujours plus et chaque semaine plus
provisoirement, maintenant, non plus de vivre
ensemble, mais de se tuer mutuellement. Comment
voulez-vous vivre à nouveau ensemble ? – Mais la
science, laquelle veut traiter, comment les humains
doivent à nouveau vivre à côté les uns des autres dans
l’État, elle conclut chez Kjellén avec les mots
suivants :
« Cela doit être notre dernier mot dans cette
recherche de l’État comme forme de vie. Nous avons vu
que l’État de notre temps a fait de très rares progrès
pour des raisons contingentes et n’est pas encore
vraiment devenu conscient d’une tâche de cette sorte.
Mais nous croyons malgré tout à un type d’État plus
élevé, qui laisse reconnaître un but raisonnable et
s’efforcera avec des pas sûrs vers ce but. »
Maintenant, c’est la fin. Nous ne savons pas, nous ne
sommes pas conscients de ce qui doit devenir !
C’est le bilan d’une pensée intense, pleinement
adonnée, c’est justement le bilan d’une pensée, qui
avec son âme nage ainsi dans le courant du présent,
qu’elle ne peut accueillir le nécessaire en soi.
On doit justement vraiment tenir ces choses à
l’œil ; car seulement alors surgit même,
aimerais-je dire, l’impulsion, de vouloir absolument
acquérir de la connaissance pour ces choses, lorsque
l’on prend vraiment ces choses en considération,
lorsque l’on sait, quelles forces de pousse (NDT :
dans le sens de croissance végétale justement)
sont dans le présent.
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