Institut pour une triarticulation
sociale
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Une série au sujet du revenu de
base
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suivant Ce que le présent exige
La « mondialisation » est seulement une menace si les bouleversements qu'elle entraîne ne sont pas pleinement compris et donc pas suivis selon l’esprit et l’âme, de sorte que des anciens modèles de pensée puissent aussi dominer les nouveaux phénomènes. Et c'est apparemment le cas : que ce soit dans la grande politique ou dans la petite initiative au raz des pâquerettes - partout sera pensé exactement dans ces catégories qui sont devenue de l'histoire depuis la mondialisation. L'idéal humaniste de formation, l’État-nation, la démocratie : les âmes s'accrochent encore à ces modèles traditionnels de représentation – bien que la réalité a depuis longtemps progressé. Mais le nouveau, qui attend sa découverte au-delà des habitudes historiques, n'est pas moins humain que l'ancien, mais peut seul amener la dignité humaine à sa pleine validité.
Y a-t-il des limites à la raison synthétique ?L'économie mondiale conduira de manière croissante l'humanité à l'impuissance, car même l'État qui s'est étendu à l'UE ou à la communauté internationale ne sera jamais en mesure de la contrôler. Dans une certaine mesure, cette expérience est la leçon des temps modernes. Et a bien compris cette leçon seulement celui qui, contrairement au néolibéralisme, ne conclu pas qu’avec la limite de l'efficacité de l'État serait aussi atteinte la limite de la raison synthétique humaine, mais découvre la raison synthétique qui repose dans le processus économique et la met en lumière. Qui pense ainsi regarde les choses de la perspective inverse à celle dont le mouvement du revenu de base les regarde : Ce n'est pas comment il peut « introduire » sa propre idée dans l'économie par la loi qui est alors la question, mais [116] quelles lois il doit débarrasser du chemin pour assurer l'application du principe de la séparation du travail et du revenu inhérent à la vie de l’économie. Ceux qui craignent l'idée d'une vie économique laissée à elle-même confondent la vie de l’économie avec « l'économie », c'est-à-dire avec le conglomérat actuel de vie de l’économie, de vie de droit et de vie de l’esprit, pour lequel le libéralisme et le néolibéralisme exigent « la liberté ». Ici, est cependant pensée la pure vie de l’économie. C'est justement ce dont il s'agit, démêler l’écheveau et soumettre chacun des trois processus à la saisie consciente de chaque être humain. Le retrait de l'État des vies de l’économie et de l’esprit est donc exigé ici non pas parce que la vie communautaire devrait être abandonnée, mais parce qu'elle ne suffit plus lorsque la vie communautaire est absorbée dans la vie de l'État. Aujourd'hui, le sentiment de la communauté devra être étendu aux vies de l’économie et de l’esprit. Cela est cependant possible seulement quand, premièrement, la vie de l’économie, deuxièmement, la vie de l’État et de droit et, troisièmement, la vie de l’esprit et de la culture seront correctement distinguées et pourront s'organiser à partir de leur logique propre. La vie de droit peut seulement être pilotée d’après le principe d'égalité, c'est-à-dire démocratiquement, la vie de l’économie selon le principe de la fraternité, c'est-à-dire associativement, et la vie de l’esprit selon le principe de la liberté, c'est-à-dire sur la base d’impulsions individuelles. Quand par contre, la vie de l’esprit est, par exemple, administrée démocratiquement, elle tyrannise l'individualité humaine, tout comme une vie de l’économie pensé libéralement se perd dans le chaos et une vie fraternelle de droit conduit à la corruption. Si l'on veut que le type d'administration soit adapté au domaine respectif de notre vie en commun, chacun d'entre eux a besoin d'une administration indépendante/autonome. Quand, par contre, les trois tâches incombent à
une seule administration, [117] celle-ci est tenue par
nécessité de former les trois modes d'administration en
partie de -
démocratique, associatif et libéral - et ne contrôle aucun
domaine vraiment à cause de cela. Bien plus, elle crée alors
du chaos et entrave chaque domaine dans son déploiement
sain. C’est le problème de l'État unitaire actuel. Celui-ci
est en premier un peu démocratique, mais c'est vécu comme de
la tyrannie parce qu'il se sent aussi responsable de la vie
de l’esprit et
de la vie de l’économie. Mais parce que de l’autre côté la
vie de l’esprit et la vie de l’économie ne peuvent en fait
pas être gérée d’après des points de vue démocratiques,
l'État est en même temps un peu libéral et associatif, ce
qui signifie arbitraire de la part des fonctionnaires,
manque de transparence, corruption et manipulation. Dans ce
contexte, les déclarations du président de l'UE Jean-Claude
Juncker sont devenues célèbres : « Nous décidons quelque chose, puis
nous le mettons dans la salle et attendons un certain temps
pour voir si quelque chose se passe. S'il n'y a pas alors de
grands cris et pas d'émeutes, parce que la plupart des gens
ne comprennent pas ce qui a été décidé, alors nous
continuons ».( 1
)
Ou : « Rien ne devrait se passer en public. Nous
devrions discuter en secret au sein de l'Eurogroupe »,
et : « quand cela devient sérieux, nous devons
mentir ».( 2 ) Étendre la démocratie sur la vie de l’esprit et la vie de l’économie est un mensonge. Dans la vie de l’esprit, il s’agit du jugement individuel, dans la vie de l’économie de l'interaction des jugements de fond et des intérêts opposés. C'est pourquoi la tentative d'administrer démocratiquement la vie de l’esprit et la vie de l’économie entraîne toujours exactement le contraire dans la réalité, notamment l'émergence de « politique », c'est-à-dire la manipulation des processus démocratiques par des intérêts individuels. Aussi longtemps que l'État est encore en charge de l'administration des vies de l'économie et de l'esprit, [118] il reste fondamentalement corruptible : Parce que l'État intervient dans l'économie avec ses lois, les groupes d'intérêts économiques peuvent (et de leur point de vue doivent) approcher l'État. Et parce que les associations économique/organisations professionnelles (NDT dans les deux cas au sens actuel de « lobby ») s'y infiltrent, tout les autres aussi s'en prennent à l'État. Il en va de même pour les représentants des intérêts de la vie de l’esprit : les chrétiens aimeraient voir ancrées des valeurs chrétiennes, les libéraux veulent introduire « plus d'enseignement économique dans les écoles » et Hinz et Kunz veulent numériser l'éducation préscolaire. Parce que l'État administre la vie de l’esprit, chacun peut s'efforcer de faire de sa vérité la loi pour tous avec l'aide de l'État. Un État démocratique devrait se rendre libre des deux côtés. Toutefois, l'État ne peut pas se fonder en tant qu'État de droit démocratique en se contentant de rejeter la vie de l’esprit et la vie de l’économie. Alors elles œuvrent notamment chaotiquement, mais rampent en partie de nouveau sous l'État. Il s’agit beaucoup plus de comprendre la vie de l’esprit et la vie de l’économie aussi en tant que processus de communauté et de les élever à la conscience d'une manière qui leur est conforme. Les tâches de gouvernement aimeraient/pourraient être déléguées de haut en bas et aussi loin organisées hiérarchiquement, devraient quand-même toutes être légitimées sans exception par un jugement démocratique. Mais quand cela devrait être possible, tout ce qui ne peut être administré démocratiquement devra l'être de telle sorte que cela puisse, de son côté, recevoir aussi la légitimation de tous les humains. C’est pourquoi, comme cela a déjà été évoqué ici, en plus du jugement démocratique, se placent deux formes possibles supplémentaires de participation civique : le jugement individuel dans le domaine de la vie de l’esprit et jugement collectif dans le domaine de la vie de l’économie. [119] Raison synthétique démocratique, collective et individuelle.Pendant que lors d’un jugement démocratique, les différences s'atténuent et débouchent sur une décision commune, il s’agit tout de suite pour l'économie de laisser parler les différences et de surveiller leurs interactions. Si des humains veulent satisfaire tel ou tel besoin, si l'agriculteur d'une certaine région fait telle ou telle observation sur la qualité du sol, etc., tout cela n'est pas ici une question d'opinion, mais un fait immédiatement effectif. La vie de l’économie se donne de la combinaison de ces faits. Quels besoins doivent être satisfaits à quel moment et quels domaines de production dans quels volumes devront être étendu ou réduit afin de répondre à la demande qui en résulte ne peut fondamentalement jamais être déterminé par un jugement démocratique, mais seulement par une combinaison appropriée de tous les jugements individuels venant en considération. Le résultat d'une telle association de jugements peut être appelé un « jugement collectif » en démarcation d’un jugement démocratique. Il s’agit justement de rendre l'interaction des faits par une mise en réseau appropriée des branches économiques transparentes ainsi que l'individu puisse consciemment contrôler le capital, le travail et la consommation et les orienter vers un objectif économique commun. La démocratie, qui serait à aborder dans toutes les questions de droit, conduit à la perte de contrôle vis-à-vis de la vie de l’économie. C'est la grande tragédie du présent : plus l'économie nous échappe, plus nous appelons à la démocratie. Mais plus nous appelons fort, plus l'économie nous échappe - parce que les processus sous-jacents ne peuvent être ni saisis ni contrôlés par les conditions/rapports de vote. Cela se comporte justement ainsi avec la vie de l’esprit et de la culture : [120] plus la situation est dramatique dans les écoles primaires, plus l'appel à des « réformes » démocratiques est fort. Mais plus fortement l'État intervient dans le système de formation, d’autant plus la raison synthétique prend ici congé. Il ne s’agit pas de ce que les objectifs démocratiquement convenus soient synthétiquement raisonnables ou non. Ce qui est beaucoup plus décisif, c'est sur quoi repose le processus de formation lui-même. Et aussi peu sympathique que cela puisse paraître à beaucoup, il repose fondamentalement sur la libre volonté humaine. Ce qui doit être apporté aux adolescents, de quelle manière et à quel moment, le pédagogue présent doit le prendre immédiatement de l'observation des enfants d'une part et des défis sociaux /exigences sociales actuelles d'autre part, et être capable avec cela de décider fondamentalement librement. Ce n'est qu'alors qu'un aménagement de raison synthétique de l’enseignement est possible. Dans tous les processus spirituels-culturels c’est toujours le jugement individuel qui donne la mesure. Au lieu de demander après quelles idées l'enseignant devrait amener dans les têtes des enfants par arrêt, on devrait penser ici à l’inverse : comment pouvons-nous organiser le système éducatif de manière à ce que les enseignantes et les enseignants soient encouragés à avoir l’idée correcte au moment correct ? Tout vrai pédagogue sait par expérience personnelle que qui oriente son enseignement d’après les opinions des autres ne pourra jamais atteindre les enfants et les jeunes. A cet instant, il s'oriente notamment d’après le passé et n'est pas du tout présent spirituellement et selon l’âme dans le processus éducatif actuel. Et quand les enfants se développent quand même, c'est alors parce que la démocratie ne peut jamais étouffer complètement le processus de formation, mais parce qu’apparaît toujours encore un rapport immédiat de je à je entre l'adulte et l'adolescent entre moi et l'adolescent – justement de la formation/culture. Les influences étatiques par des programmes d'enseignement, des diplômes ou des expériences telles que la « numérisation de la formation » n'ont été et ne sont jamais rien d'autre que des perturbations du processus de formation. [121] Aussi longtemps que les pédagogues seront encore compris comme des fonctionnaires ou des « forces d’enseignement » qui ont à transférer dans le cerveau des enfants une vérité supposée exister en soi et protégée par l'État, il est peu vraisemblable que les enfants nés aujourd'hui soient capables de faire face au monde de demain. Parce qu'en ce que le système de formation soit rendu dépendant de lois et de normes d'une « majorité démocratique », il devient automatiquement un jouet des forces du passé. Selon quels partis sont aux manettes ou quels intérêts économiques semblent tout de suite avoir la priorité, des expériences sont menées sur les nouveaux habitants de la terre. Certes, les citoyens de demain pourront croire que l'État qui les a élevés pourrait aussi les alimenter d’un revenu. Mais pour le façonnement de l'avenir, ils sont alors perdus, car une intervention consciente dans les circonstances/les rapports présuppose une éducation à l'autonomie spirituelle absolue vis-à-vis des vie de l'État et de l’économie. La justification du gouvernement actuel selon laquelle les facultés humaines seront finalement utilisées pour l'État et l'économie est trop court : l'esprit humain devient d’ailleurs effectif dans les vies de droit et de l’économie aussi seulement quand est pris en compte que, de son côté, il ne découle ni d'un processus de l’économie, ni d'un processus de droit. Qui veut former les adolescents d’après les intérêts de l'État existant ou de l'économie existante conserve le passé et prive l'État futur et l'économie future de leurs bases de vie. Le dépassement de la pensée populiste L'UE englobe un territoire administratif
plus vaste que les États-nations, mais repose sur le même
principe que ceux-ci, notamment une identité supposé de
nation étatique, économique et culturelle. [122] L'UE est aussi conçue comme un creuset pour des intérêts juridiques, économiques et spirituels. Un État de droit démocratique, par contre, présupposerait qu’à côté de lui apparaissent deux administrations indépendantes qui recueillent, d'un côté, les intérêts économiques et, de l'autre côté, les impulsions spirituelles et culturelles et les traiteraient selon leurs modalités respectives. Cela aurait toutefois une conséquence contraire au courant actuel, en particulier en Europe, qui renforce la pensée populiste. En fait, les contextes/pendants juridique, économique et spirituels-culturels ne coïncident ni dans le contenu ni dans l'espace. C’est pourquoi, l'État-nation en tant que tel se dissout dès que la vie de droit, la vie de l’esprit et la vie de l’économie sont chaque fois correctement administrées. Certaines zones, par exemple, représentent une zone en pendant en termes de conditions/données agricoles, bien qu'une frontière étatique cour à travers elles, d'autres sont riches en trésors du sol et de nouveau d'autres encore sont habitées par des humains inventifs ou sont géographiquement des centres idéaux de commerce. Une administration purement orientée vers l'économie aurait donc à s'occuper, par exemple, de l'équilibre entre les zones fertiles et les zones moins fertiles, et non des rapports entre des États. La pratique des subventions de l'UE peut être vue comme une prémonition naïve de cette tâche, toutefois seulement conditionnellement, car à nouveau, elle connaît seulement l'État-nation et aucun partenaire de contact dans des contextes/pendants purement économiques. Une administration adéquate n'appliquerait plus le même critère abstrait sur tous les domaines, pour la « croissance économique » à atteindre, de toute façon pas sur les États-nations, mais exigerait/promouvrait à chaque fois le possible, et pour la communauté économique mondiale s'efforcerait à un bilan équilibré. Finalement, dans une économie fondée sur la division du travail, tous les domaines sont des membres organiques d'un monde entier, de sorte qu'aussi l’administration de [123] l'économie peut seulement être considérée en dernière conséquence globalement. Les valeurs culturelles aussi seront partagées indépendamment des traits étatiques de frontières. Dans un démembrement de la vie de l’esprit, les impulsions religieuses et nationales ne pourraient plus se servir de l'administration de l'État et opprimer ainsi une partie de la population, mais seraient perçues par des corporations indépendantes de l'État et mises en dialogue. Pendant qu'aujourd'hui, par exemple, la plupart des langues sur terre sont simplement interdites en tant que "secondes langues" pour le bac, ainsi chacun aurait alors le droit d'agir de manière autodéterminée dans le domaine culturel et de procéder à un libre échange avec des personnes partageant les mêmes idées et pensant autrement franchissant les frontières. Les différentes branches de la science et ainsi toutes les affaires spirituelles-culturelles ne seraient pas dépendantes d’États, mais seraient gérées de manière transfrontalière et en coopération en fonction des intérêts et des capacités. La « crise de la Grèce », le besoin du continent africain, les relations tendues avec les États-Unis ou la Russie, la contradiction perçue entre l'Islam et « l'Occident », la nouvelle lutte pour une « identité allemande » - de tels enchevêtrements pourraient être compris et résolus dès que l'on aura répondu à chaque question dans le domaine où elle se pose réellement. Il n'y a donc pas de frontières de principe à la raison humaine synthétique, mais bien des frontières faites par les humains, déterminées aujourd'hui par des figures de pensée prétendues comme les seules possibles. Aussi longtemps qu'une grande partie de l'humanité adopte le dogme néolibéral de la « main invisible » et part avec cela de ce qu'un retrait de l'État des vies de l’esprit et de l'économie aurait automatiquement pour conséquence moins de contrôle par le citoyen, le coup d’œil est obstrué sur les formes de la raison humaine synthétique comme elles peuvent grandir sur le sol de la vie de l’esprit et de la vie de l’économie. [124] La gestion adéquate de la vie de l’espritEn pendant avec l'affirmation de Joseph Beuys « chaque être humain est un artiste », la direction serait indiquée ici dans laquelle la structure administrative d'une « vie libre de l’esprit » au sens de ce qui précède a à chercher : les dépendances juridiques sont à remplacer par des dépendances objectives, c'est-à-dire une reconnaissance immédiate dans le domaine propre d'action. Concrètement, cela signifierait, par exemple, que ce n'est pas le « permis d'enseigner » d'une autorité qui donne à une personne le droit d'exercer une profession d’enseignant, mais le jugement factuel des formateurs, collègues, parents et enfants. L'État aurait seulement à contrôler les aspects purement juridiques, par exemple les aspects relatifs à la sécurité, mais pas les compétences des enseignants et des apprenants ou même le contenu de l'enseignement. Néanmoins, des certifications sont aussi concevables dans une « vie libre de l’esprit », mais ici elles ne seraient plus comprises comme des interdictions de travail pour ceux qui pensent différemment, mais comme une reconnaissance libre et individuelle par ceux qui, de leur côté, trouvent la libre reconnaissance de leurs semblables. Un enseignant, qui, à son tour, est certifié par une association d'enseignants expérimentés, peut donc réellement prouver ses capacités réelles, alors que l'examen d'État d'aujourd'hui est une question très théorique en raison de la nécessité naturelle de la conformité et ne dit presque rien sur les capacités comme pédagogue. Si l'on continue à penser dans cette direction, on trouvera aussi la structure de base d'une administration correspondante.( 3 ) Des intérêts et des aptitudes similaires rassemblent les humains au sein de corporations qui, à nouveau, trouvent le soutien financier nécessaire grâce à la compréhension de leurs semblables. La science, l'art et la recherche sont de toute façon basés [125] dans chaque société sur des dons, par exemple sous forme de moyens fiscaux, de dons d'entreprises ou de subventions de fondations. Pour une vie libérale de l’esprit, ces subventions devraient être individualisées, de sorte que, par exemple, la recherche sur les énergies renouvelables, aussi loin qu’elle bénéficie d'une compréhension plus large, reçoive également davantage de fonds et que le développement de l'énergie nucléaire soit moins important - au lieu de l'inverse, comme c'était le cas dans le passé grâce au financement gouvernemental des recherches. Pendant que l'idée de concurrence n'a pas sa place dans la vie de l’économie parce que tout y est basé sur la coopération, elle est tout de suite correcte dans la vie de l’esprit et de la culture. Il s'agit ici de surmonter la monoculture subventionnée par l'État et d'entrer dans le libre concours de facultés, des idées et des conceptions du monde - que les meilleurs gagnent. Cela ne signifie toutefois pas que les différents avis ne forment à nouveau pas finalement une unité supérieure - ils le feront beaucoup plus tout de suite aussitôt qu'ils pourront seulement entrer tout d’abord en libre concurrence les uns avec les autres. Les partisans d'une entreprise éducative et scientifique contrôlée par l'État négligent le fait que l'unité de la vie de l’esprit en est une objective et ne pourra à cause de cela pas du tout être construite par l'État. Si l'État omet d’assembler artificiellement les pièces/partie au moyen de mesures de pouvoir comme par ex. des lois et des normes, elles se subdivisent/s’articule d’elles-mêmes les unes aux autres dans leur véritable contexte/pendant. Le fait que des erreurs surviennent toujours quelque part ne pourra fondamentalement pas être évité. Mais aussitôt que ces erreurs doivent entrer en concurrence à d'autres points de vue, elles s’aiguisent conformément à la nature. Par une organisation étatique et l'approvisionnement/la fourniture/l’offre de formation elles sont par contre préservées/conservées et étouffent la monté de nouvelles connaissances déjà en germe. Les groupements semblables à des sectes et les camps politiques radicaux vivent à nouveau de cela. Elle pourrait/aimerait être biaisée, confuse et ordonnée dans un contexte absurde, [126] quand même n’importe où, chacun de ces groupes possède aussi une étincelle de vérité. Et c'est là-dessus que repose leur pouvoir : parce que pour cette vérité, il n'y a pas de place dans le « système », de tels groupements peuvent lier à eux les humains et aller en opposition à la société extérieure. Ainsi par exemple, la représentation de « citoyens du Reich » serait peut être totalement absurde que l'on puisse échapper à l'emprise de l'État et fonder des États propres, parce que la RFA serait seulement une « Allemagne SàRL », - il y a cependant des raisons justifiables de vivre actuellement la RFA plus comme une SàRL que comme un État. Mais au lieu d'avoir une discussion ouverte sur la légitimation du gouvernement fédéral et la corruption de l'État par les forces économiques, on dénonce généralement les « citoyens du Reich » comme des radicaux de droite et prétend l'enchevêtrement entre l'État et l'économie expliqué dans ce document comme la seule vérité possible conforme à la constitution. C'est en premier par cela que les « citoyens du Reich » sont devenus un groupement unifié et de plus en plus radicalisé. Toutes les divisions radicales fonctionnent selon le même principe. La confusion autour de ce que l'on appelle les « fausses nouvelles/fake news » et la « division de la société », beaucoup citée, conduit devant les yeux de façon dramatique l'effet corrosif d'une vie de l’esprit modérée par l'État. On a seulement besoin de comparer une simple nouvelle sur le tagesschau.de financé par la GEZ (NDT : probablement la redevance audio-visuelle récemment instaurée) avec les commentaires correspondants des lecteurs pour comprendre que la presse officielle et une partie toujours plus importante des citoyens de ce pays vivent spirituellement dans deux mondes différents. A peine un lecteur est quelque peu si naïf de classer le conflit ukrainien dans les catégories prévues à cet effet du côté « public-juridique ». En conséquence, le nombre d'abonnés aux reporters « libres », qui s'auto-organisent de plus en plus par le biais des médias sociaux, augmente - qui, à nouveau souvent de leur côté, enfourchent souvent des erreurs et qui sont même associés pour part aussi avec [127] des courants douteux de droite ou autre. La seule réponse possible à cette division de la société causée par la monoculture d'État est un plaidoyer constant pour une vie libre de l’esprit. Dès que l'unité de la vie de l’esprit ne sera plus construite comme une conformité rigide, mais résulte organiquement du libre jeu des forces humaines de connaissance, s’estompe notamment aussi la possibilité de polarisation. Un pas dans la direction correcte serait, par exemple, à ne pas répercuter forfaitairement les redevances GEZ perçues obligatoirement sur les différentes institutions de médias, mais de donner aux payeurs de taxes la possibilité de distribuer l'argent proportionnellement aux formats qui éveillent réellement leur intérêt. Le fait que les groupes de « droit public » tentent aujourd'hui de sauver leur monopole d'opinion en essayant d'éduquer leurs troupeaux à la manière d'un enseignant senior (sur tagesschau.de, par exemple, un « chercheur de faits » « avertit » le citoyen apparemment mineur des opinions « fausses ») force la division et apporte aux groupes radicaux et sectaires un soutien/une affluence supplémentaire. Il n'y a pas de contradiction entre l'idéal d'une vie de l’esprit unitaire/uniforme unissant tous les humains et le principe de la concurrence, car cet esprit qui peut unir les humains aujourd'hui doit toujours passer fondamentalement par le chat de l'aiguille du je libre - ainsi, dans le domaine de la culture, la science et la formation, la possibilité de la libre concurrence est précisément la condition préalable à un rapprochement réel. Il est seulement naturel qu'une vie libre de l’esprit n'ait pas, au début, la même précision que l'administration étatique qui a mûri au cours des siècles. . Le courage de faire les premiers pas vers la liberté est donc nécessaire, mais ils ne doivent pas être omis, car la formation, la science et l'art ne peuvent prospérer ni comme appendices de l'économie, ni sous le paternalisme/la tutelle de l'État, du moins pas comme l'avenir l'exige. [128] Une gestion adéquate de la vie de l’économieIl est encore plus difficile de se faire une représentation de la structure d’administration qui est prise de la logique de la vie de l’économie. Car la raison synthétique humaine ne peut pas agir dans la vie de l’économie comme une norme ou une loi (vie de droit), ni s'exprimer dans un jugement individuel (vie de l’esprit), mais, comme nous l'avons souligné plus haut, elle doit saisir les relations interdépendantes et en constante évolution entre les humains concernés, mais aussi entre l'humain et le fondement de nature, et les condenser dans un jugement collectif. L'humanité devra donc apprendre que la logique des concepts, telle qu'elle se dépose dans les lois, n'est qu'une manifestation possible de la raison synthétique. Dans le domaine économique, la raison humaine synthétique s'articule non pas comme un concept, mais comme une image. Une telle image se laisserait, par exemple, fabriquer, de ce que d’un côté on combine les expériences des entreprises particulières dans des représentations d’ensemble du secteur respectif et alors les place à nouveau en rapport les unes avec les autres, pendant que l’on combine en même temps à nouveau pour la même chose le comportement de consommation et les besoins, afin de considérer finalement les deux côtés, la production et la consommation, dans leurs rapports changeants. Attention : ce qui est tout d’abord pensé, c'est seulement la collecte et l'évaluation de l'information, mais pas une quelque sorte d'économie planifiée. Le pilotage des processus économiques est une question bien différente, qui ne devrait absolument pas être réglée par une économie planifiée, mais par des accords individualistes entre producteurs et représentations des consommateurs. Mais le pilotage pourra justement être seulement pensé alors comme individualiste quand une base commune de perception et de jugement sera créée par une association appropriée des branches de l'industrie. [129] L'administration nécessaire dans un domaine économique n'a pas la moindre chose à faire avec l'adoption démocratique d'une quelque loi, mais elle n'en est pas moins communautaire à cause de cela. Qui tient de telles associations économiques pour utopiques oublie carrément le présent. Les entreprises numériques ont depuis longtemps commencé à simuler techniquement la conscience-image que l'on entend ici en rassemblant d'innombrables données. Elles se sont séparée du rôle d’acteurs classiques du marché dans le sens de fantasmes de la législation antitrust pour développer une intelligence qui transcende les frontières de l'entreprise et des branches, qui maintenant toutefois, à nouveau grâce au profond sommeil collectif de l'humanité, sera contrôlée unilatéralement. Contrairement aux « acteurs du marché », Amazon sait au quotidien quels besoins, comment et où, veulent être satisfaits, et comment les branches se développent les unes par rapport aux autres. Dans ce contexte, Margrethe Vestager, commissaire européenne chargée de la concurrence, prépare actuellement un procès d'une valeur de plusieurs milliards d'euros contre le groupe US. Amazon, selon l'accusation, évaluerait les données des producteurs qui vendent leurs produits via la plate-forme Amazon et optimiserait ses propres produits sur la base des données obtenues. Cela représente un avantage concurrentiel par rapport à ces producteurs.( 4 ) Des poursuites similaires ont déjà été intentées contre d'autres entreprises numériques dans le passé. Mais ni des amendes ni des réglementations européennes de plus en plus sophistiquées ne peuvent empêcher l'association de secteurs économiques en faveur d'un petit nombre d'entreprises. Toutefois, Amazon a (encore) le même point faible que chaque groupe numérique : il doit construire son image de l’avenir pour l’essentiel de données, c'est-à-dire à partir des valeurs du passé. L'économie mondiale [130] sera cependant finalement contrôlée par celui qui peut saisir l'avenir dans le présent. Parce qu'elles le pressentent, les entreprises se tournent aujourd'hui, dans des hymnes d'éloges, vers l' « analyse prédictive », une nouvelle technologie qui semble rendre les prédictions possibles. Plus les comportements d'achat ou de surf sont interprétés de manière approfondie et plus les profils de consommation deviennent « vivants », plus il est probable que les comportements futurs pourront être prédits. Toutefois, ces outils d'analyse se servent quand-même des données historiques. L'avenir peut seulement être vraiment envisagé par ceux qui ne peuvent se fier uniquement à l'évaluation des données, mais qui peuvent construire sur des manifestations humaines concrètes de la volonté sous la forme d'accords et d'obligations entre les représentations de clients, de distributeurs et de producteurs - nous les humains donc, dès lors que nous unissons nos forces pour former des associations économiques. Dans le contexte de l'économie mondiale, il ne peut depuis longtemps plus s'agir d'ériger des « glissières de sécurité », mais simplement de passer des tribunes des spectateurs au « terrain de jeu », d'y atteindre la conscience et de conduire soi-même la voiture. L'économie mondiale n'exige rien de moins de nous que de contrôler les processus sociaux dont vivent les groupes eux-mêmes de leur côté. A côté du « nous » dans le sens citoyen civil ou culturel, doit intervenir le « nous » en tant que communauté économique mondiale. Si cela aimerait être utopique ou réaliste est en fait « seulement » une question de conscience et d'attitude. Le pouvoir d'Amazon, par exemple, repose essentiellement entièrement sur ce que le groupe place les intérêts du consommateur final par-dessus tout - aux dépens des innombrables petits et moyens producteurs représentés chez Amazon. Si les clients et les producteurs devaient venir à l'idée de coopérer entre eux et de contourner Amazon, le groupe aurait à s’y pencher. Au lieu, par exemple, d'entrer des évaluations de clients et de promouvoir ainsi l'omnipotence d'Amazon, on pourrait quelque peu aller à [131] regrouper les intérêts de consommation du côté client et de les associer à la production par le biais d'accords appropriés. Une infrastructure appropriée et compétitive par rapport à la « Place de marché » d'Amazon pourrait facilement être mise en place s'il y avait une volonté commune de dépasser la perspective égoïste de l'entreprise et de coopérer les uns avec les autres. Aussi longtemps cependant que tous croient que l'économie est basée sur l'égoïsme, ils seront dominés par ceux qui peuvent réellement voir plus loin. [132]( 1 ). le Spiegel du 27.12.1999, La République de Bruxelles, p. 136 - www.spiegel.de/spiegel/print/d-15317086.html ( 2 ). le Focus 28/2016 du 18.07.2016, Le reste de l'Europe ( 3 ). cf. Johannes Mosmann : Rudolf Steiner - Qu'est-ce qu'une école libre ? Institut pour une tri-articulation sociale,Berlin 2015 ( 4 ). Handelsblatt du 19.09.2018, la commissaire européenne Vestager conduit Amazon au front, www.handelsblatt.com/23087980.html? |