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Spécimen mis gracieusement à disposition sur le site de l'éditeur

Correspondance sur les nerfs moteurs

Karl Ballmer


Original allemand,
trad. F.G. v01 - 03/10/2020
Mention des droits

Qui examine sobrement les circonstances/rapports se voit confronté à un test déchirant. Si on vit jusqu’au bout ce qu’on peut justement en tant que personnalité devenue, alors on tombe en opposition à Rudolf Steiner, si on le suit, on doit croître par-dessus soi - mais comment ?
Gerhard Kienle, 1982

Sommaire
Correspondance sur les nerfs moteurs (1953)    7
Lettres complémentaires
Lettre de Hermann Poppelbaum, 7 janvier 1953      141
Lettre de Gerhard Kienle, 20 février 1953 141
Lettre de Gerhard Kienle, 29 avril 1953    143
Lettre à Gerhard Kienle, 2 mai 1953     143
Ajouts issus des esquisses
Esquisse "Il fallait que ce soit..."       144
Sélection de quelques notices fac-similés     146
Autres ajouts
Lettre à la communauté de travail des médecins anthroposophiques, 12 décembre 1951           154

Esquisse non datée 156
Esquisse non datée    159
Lettre à Gerbert Grohmann, 24 octobre 1953
160
Lettre à Carlo Septimus Picht, 5 novembre 1953   162
Lettre à Hermann Weyl, 5 novembre 1953 163
Lettre de Hermann Weyl, 27 novembre 1953 165
Lettre à Hermann Weyl, 29 novembre 1953 165
Feuille de notes n° 15, 29 novembre 1954 166
Lettre à Erich Brock, 14 août 1956      168
L'avenir de l'idéalisme allemand (1956) 170
Lettre à Fritz Götte, 4 janvier 1956 191
Note sur Otto Heinrich Jaeger 192
Un poème de Schelling 195
Notes des rédacteurs 197
Bibliographie 230
Registre des personnes 232
Échange de lettres sur les nerfs moteurs
(1953)

Échange de lettres sur les nerfs moteurs

(1953)


H. G. dans FEDE


>>> [9]
K. B. au Dr H. Poppelbaum le 17 décembre 1952.
Cher Dr Poppelbaum.
Je vous serais reconnaissant d'user de votre autorité pour éviter que R. ST. ne soit inutilement compromis devant le public scientifique. Ma maxime de tolérance est la suivante : tout anthroposophe a le droit de se mettre dans l'embarras devant Rudolf Steiner du mieux qu'il peut. D'autre part, il devrait être ambitionné de ne pas embarrasser Rudolf Steiner aussi.

Le Dr Gerhard Kienle, dans "Questions de vase de la physiologie des nerfs » (Die Grundfragen der Nerven-Physiologie)", impression de manuscrit Tübingen 1950, p. 50, soutient que si la fiction des nerfs "moteurs" devait être adoptée, il faut partir du principe que chaque impulsion excitatrice possède une faculté de perception qui guide l'impulsion sur le bon chemin. Le nerf moteur a une fonction perceptive par laquelle il trouve les organes auxquels se rapporte l'impulsion de volonté. - H. Witzenmann (Annuaire médical anthroposophique III, 1952, p. 244) a repris cette pensée : le mouvement n'est possible que lorsque le nerf moteur trouve dans l'organisme la place où l'intervention motrice de l'esprit doit survenir. "Les nerfs dits moteurs ne servent donc qu'à transmettre les perceptions de notre propre organisme dont notre esprit a besoin lorsqu'il se tourne vers l'organisme dans l'intention de se mouvoir. Dans l’entretien avec moi-même, je me suis formé un jugement clair sur cette thèse de Kienle-Witzenmann, que je renonce de reproduire ici par courtoisie.



>>>[153]




23. 2. 53

Pourquoi il n'y a pas de nerfs moteurs


On croit devoir explique l'origine du mouvement humain. Mais comment, si l'auto-mouvement de l'humain est un phénomène primordial non dérivable, qui explique tous les autres mouvements physiques qui existent dans le monde ?

Ce qui est fait en tant que science au sens académique pendant des siècles est basé sur l'hypothèse que le monde et l'humain ne sont pas une, mais deux entités, et sur la conséquence de cette hypothèse : l’humain corporel individuel, en tant que faisant face au monde, reçoit des influences du monde, et serait à comprendre comme réagissant à ces influences. L’ensemble de la physiologie est construite sur la représentation fondamentale qu’on aurait à étudier les réactions de l'ainsi nommé être humain aux actions du monde.

Vis-à-vis de cette position académique, il y a la contreposition absolument irréconciliable de l'anthroposophie

Vous
Perception sensorielle
Intuition
Concept de l'événement

[153]



Autres ajouts

Lettre à la communauté de travail des médecins anthroposophes,
12 décembre 1951

Je vous envoie en même temps séparément la "Ärzte-Rundbrief" (Lettre aux médecins), numéro 9/10, 1948,.
Je suis reconnaissant pour la mise à disposition de l'essai épuisé du Dr. med. F. Husemann sur les nerfs dits "moteurs". L'essai a rempli la fonction bénéfique pour moi de compenser l'impression que j'avais eue à la lecture récente de deux essais sur le même sujet dans l'"Annuaire médical anthroposophique" I, 1950. En discutant avec moi-même, j'avais été si peu aimable que je qualifiais d'absolument impossibles, en termes anthroposophiques, les références positives à Viktor von Weizsäcker qui figuraient dans les ouvrages des docteurs Z. et P. Il est absolument épouvantable de répandre la représentation littéraire selon laquelle R. ST. et V. c. Weizsäcker marchaient sur la même route, mais que R. ST. serait parti un peu plus tôt, serait plus complet et ainsi de suite. L'attitude des universitaires anthroposophes vis-à-vis du "Cycle de structure" (première éd. allemande 1933, traduit de l'allemand par Michel Foucault et Daniel Rocher, Paris, Desclée de Brouwer, 1958, 232 p.) permet de voir si l'on veut s'impliquer dans la gravité du problème des nerfs "moteurs" inexistants.

Une fois que j'aurai saisi la gravité de l'abrogation des nerfs "moteurs", alors je m'opposerai aux vanités de la théorie du Cycle de structure : l'hypothèse de base de v. Weizsäcker selon laquelle les êtres humains, en tant qu'"êtres vivants", seraient des auto-mouvants, [154] est, selon la vue anthroposophique, une illusion géante. Nous, les humbles humains, ne sommes pas auto-mouvants/mobiles. Se mouvoir soi-même est seulement le tout, le monde, est seulement "l'humain" en tant que cosmos. Cela nous est permis par un monde bienveillant de vivre dans l'illusion que nous sommes des auto-mouvants/auto-mobiles. En vérité, notre être mû physiquement signifie que nous percevons (au moyen des nerfs "moteurs" !) chaque entité SE mouvant, à laquelle on se place dans un rapport par l'impulsion-Christ, et qui, en tant qu'être cosmique, "l'humain" est UNE dans tous les humains. L'éclaircissement anthroposophique à l'adresse du "Cycle de structure" aurait dû être : je ne suis pas automouvant. J'habite comme un "je" présumé dans mon corps physique comme dans la demeure de Dieu. Pour éviter l'illusion que je suis un auto-mobile, je suis appelé à percevoir l’UNIQUE/l’UN vrai auto-mobile - en moi et en chaque être humain. - Il doit être pensé dans cette direction si devrait devenir vivable/expérimenté que les nerfs "moteurs" servent la perception. - Quand quelqu’un a eu présents depuis des décennies les mots du cycle 33, 4, 14 "avec le cœur qui saigne" présents, il voudra volontiers compter avec la gravité de la chose. –

Le Dr. F. Husemann caractérise le problème des nerfs dits "moteurs" de manière anthroposophique-responsable comme la question de "l'intervention de la volonté dans la corporéité". Pour nous, la question de l'intervention de la volonté dans la corporéité est identique à la question de notre comportement moral envers la réalité de "l'être humain", c'est-à-dire notre comportement envers cet ÊTRE HUMAIN là qui est UN en tant que le soi du cosmos. Notre progrès dans le moral consistera dans le fait que nous ne nous imaginons pas être les auto-mobiles de Weizsäcker ; mais que [155]
nous reconnaissons la tâche de percevoir l’auto-mobile unique. Peut-être envisagerons-nous que nous apparaissons absolument d’abord/en premier sur une telle perception et par la perception comme soi/nous-mêmes.

Dans le cycle 30, 8, 15, la question physiologique est soulevée : "par quoi les muscles viennent -ils en mouvement ?" et la réponse physiologique précise est prodiguée : "que les muscles sont déplacés hors de l'harmonie des sphères qui est devenue personnelle". Comme on ne peut pas partir du principe que chaque Meier et Müller sont l'harmonie des sphères devenue personnelle, on peut en conclure que nous ne sommes pas des auto-mouvants à la v. Weizsäcker.
Avec des salutations amicales
[Karl Ballmer].


Esquisse non datée
Il n'y a pas de nerfs moteurs

Devise :
Le mouvement est un effet et non une cause (22, 9, 8)

R. ST. a amicalement donné la ligne directrice pour le traitement du grave problème des "soi-disant" nerfs moteurs, lorsqu'il a dit : "Vous voyez, avec un peu de façon anthroposophique de parler, cela ne disparaît pas vraiment avec les grandes tâches de l'époque". (Le moment d'apparition de la science de la nature dans l'histoire du monde, p. 122).
[156]
La question des nerfs moteurs inexistants, donc "soi-disant" nerfs moteurs, n'a pas été traitée du côté anthroposophique jusqu'en 1950. Seul le Dr Husemann a publié en 1921 un excellent essai qui jette un regard d'orientation sur les preuves que l'on peut trouver dans les matériaux des recherches plus récentes pour rendre plausible, voire tolérable, l'idée de l'inexistence des nerfs "moteurs". Il est assez loin de l'essai de Husemann de saisir l'abrogation des nerfs "moteurs" comme le problème central le plus important de la vision du monde.

Ce n'est qu'en 1950 que l'"Annuaire médical anthroposophique" contient deux essais sur le thème des nerfs sensoriels et moteurs, vraisemblablement ou évidemment en relation avec la publication de la 4e édition du "Cycle de structure" de Viktor von Weizsäcker. Il fallait montrer si les auteurs anthroposophes étaient en mesure de découvrir l'erreur fondamentale de Weizsäcker. Ce qui était important face aux absurdités et aux vanités de la théorie du Cycle de la structure était : de préciser que dans la façon de voir la création qui sous-tend les messages doctrinaux de l'anthroposophie, le MOUVEMENT est "l'effet et non la cause". Avant de pouvoir parler de motricité, doit d'abord être posé clairement le concept de base du mouvement.

V. Weizsäcker aussi est d'avis, bien qu'il ne s'agisse que d'un dicton académique et non contraignant, que la recherche sur la nature devrait se placer sous la domination de l'idée de création. Il pense : "Un siècle émancipé a une sorte de peur de la création, ce qui est trop incompréhensible, mais aussi trop spéculative et scientifiquement [157] absolument indémontrable, oui l'idée même dangereuse pour l'accomplissement du devoir est exclue de la science de la nature. Cette erreur peut tomber lorsqu'il est démontré que c'est l'inverse et que cette idée seule est celle sous la règle de laquelle quelque chose peut être produit comme vrai et réel. (Gestaltkreis, 4e éd. p.151) - je pense : si l'"idée de création" doit avoir un contenu scientifique, elle devra prendre en charge le travail du créateur de l'anthroposophie.

La démarcation contre les vanités de la théorie du Cycle de structure aurait été possible. Mais peut-être qu'une autre méthode aurait été appropriée : on a copié un peu chez v. Weizsäcker et on y a accroché quelques ornements anthroposophiques.

[Ajouts manuscrits :]
En tant que méthode anthroposophique, ne pouvait donc pas venir en considération en 1950 de copier un peu à v. Weizsäcker et de mettre un peu d’antroposophique

Il aurait été particulièrement utile de préciser que les intentions de v. Weizsäcker et de son école n'ont pas le moindre rapport avec le problème de l'abolition des nerfs "moteurs

[158]
Esquisse non datée

Il n'y a pas de nerfs "moteurs"
Dieu peut-il tromper ?
Lorsque les réactionnaires explorent Dieu, ils partent du préjugé que Dieu est la vérité. Dans leur connaissance de Dieu, la vérité est intéressante.
C'est différent lorsque le changement moderne de front a été effectué et que Dieu est maintenant compris comme le monde. Dans le Dieu qui est le monde, non seulement sa vérité est intéressante, mais aussi son art d'induire en erreur. La vérité du Dieu qui est le monde inclut sa capacité d’erreur.

Qui trompe dans l'hypothèse absurde que je me meus moi-même ? Il serait grave que Dieu lui-même veuille être le coupable de cette erreur. La phrase "Je me pose dans le lit" est scientifiquement absurde/un non-sens, car il n'y a pas de corps qui se bouge/meut de soi-même. La représentation, que nous, les êtres humains, serions des auto-mobiles est une automystification dont nous sommes cependant nécessairement dépendants pour la conduite de notre être-là. On doit demander : qui est le monde bienveillant qui permet notre illusion que nous serions des automobiles ? La phrase scientifiquement impossible "Je me couche dans mon lit" a un sens lorsque Dieu est la cause et la responsabilité de mon illusion vitale/nécessaire à la vie, c'est-à-dire lorsque la capacité de Dieu à induire en erreur est une composante de sa perfection. Si le mythe méditerranéen laisse un Dieu porter la culpabilité morale des êtres humains, alors [159] la culpabilité physique devient aiguë maintenant, lorsque l'idée scientifique selon laquelle les humains ne peuvent pas être des auto-mobiles est prise comme une obligation.


Lettre à Gerbert Grohmann, 24 octobre 1953

Cher Dr. Grohmann
Je tiens sincèrement à vous exprimer ma gratitude pour votre magnifique brochure sur les séminaires. Votre travail confirme une expérience fondamentale qui m'est chère : que ce n'est, entre autres vertus, en définitive, que la véritable intelligence qui permet d'accéder à la libre capacité de prendre au sérieux les suggestions inouïes de R. St. C'est comme une satisfaction tardive que le professeur de séminaire de 1919 ait trouvé un auditeur sérieux. - J'imagine que de votre côté, une contribution sérieuse pourrait un jour être apportée au sujet énorme du sommeil de la terre en été et de son réveil en hiver. Il est certain qu’"on" n'a pas encore remarqué le sérieux de ce sujet. - Je voudrais émettre une réserve sur un seul passage dans votre travail. À la page 53, vous dites que le sens de la vue, à proprement parler, ne transmet que la lumière et l'obscurité et le coloré en tant que pures impressions sensorielles. Vous distinguez alors des "impressions sensorielles pures" les "expériences de l'âme qui peuvent être antidatées au sens de la vue". Cette vision de la prestation du "sens » de la vue est la vision académique habituelle ; elle contredit la description de la prestation du sens de la vue par R. ST. (voir "Anthroposophie, Psychosophie, Pneumatosophie", p. 26). Il s’agit de questions lourdes de conséquences.
[160]
Dans quelques simplifications grossières, il me semble qu'il faut dire : les "sens" - comme dans R. Sts. - sont, au sens le plus strict, des organes objectifs de prestation du monde objectif lui-même. Un (en majuscules) ÊTRE HUMAIN objectif met à ma disposition l'activité de SON organisme sensoriel afin que je puisse avoir des expériences de l'âme ("à antidater des impressions sensorielles"). J’habite avec mes expériences de l’âme dans l'organisme objectif des sens de l'HUMAIN. Dans le sens de la vue, l'ÂME DE SENSATION est active. "Cet effet est de nature étrangement pensante", etc. De même, l'âme de sensation n'est pas en premier lieu mon organe, mais un organe objectif du monde, un organe de l’être HUMAIN à écrire en grand, aux prestations duquel je prends part, aussi loin que je sois également "humain" dans le même cas. Je suis convaincu qu'il n'y a pas de progrès supplémentaire, si l'on ne comprend pas les "douze sens" comme l'action du monde lui-même, dans lequel je suis "branché" avec mes expériences de l'âme.

Permettez-moi de vous présenter la petite publication occasionnelle "Briefwechsel über die motorischen Nerven" ("Correspondance sur les nerfs moteurs") ; elle est née de la nécessité de travailler sur les propos de R. St. de manière non pas ludique, mais sérieuse.

Avec des salutations amicales
[Karl Ballmer].

[161]
Lettre à Carlo Septimus Picht, 5 novembre 1953
Cher M. Picht !
Dans le cas des textes de conférence que vous avez préparés pour l'impression, je suis déjà tombé plusieurs fois sur la question fondamentale de savoir s'il est approprié de mettre des mots particuliers entre guillemets. À la page 376 du numéro de novembre de "Blätter für Anthroposophie" (Feuilles pour l’anthroposophie), le mot "révolte" (qui a déjà fait l'objet d'une conversation pour nous à un autre égard) est écrit entre guillemets. Comme l'orateur ne peut pas parler des guillemets, ceux-ci sont des ingrédients nécessaires - et sans équivoque pour le lecteur sensible - d'un rédacteur en chef. L'acte de l'éditeur donne inévitablement l'impression que le discours rendu dans l'imprimé est ensuite "censuré" par l'éditeur. Je reconnais volontiers que cette impression me gêne. Je suis essentiellement d'avis que l'utilisation de guillemets pour les mots particuliers devrait être évitée.

Les "nerfs moteurs" n'ont jusqu'à présent pas été capables de produire un écho. - Hans Arenson s'est réjoui du passage de la brochure concernant Adolf Arenson. - Le Dr G. Grohmann (Stuttgart), à qui j'avais envoyé un exemplaire pour lui faire part de mon appréciation de son excellente brochure sur le Séminaire de 1919 sur l'enseignement de la botanique, a répondu avec ouverture d'esprit, réserve et sans entrer dans le contenu de mon travail. - Je n'ai pas envoyé d’exemplaire au Dr Poppelbaum, je me devais ce respect pour moi-même, car au lieu de continuer à répondre, il a pu se draper dans un taire confortable. [162] D'ailleurs, une chose importante n'est pas dans mes textes : c'est que je me suis inspiré de la mention recommandée de l’élaboration de Kienle par le Dr Poppelbaum dans le "Goetheanum" pour mon travail. Le Dr P., ou ma foi son cabinet, a été traité par moi avec le plus grand soin ; mes remarques sur son essai dans l'annuaire de médecine anthropique, si je ne les avais pas réprimées, auraient été très dures. Le titre de son essai, "Pourquoi Rudolf Steiner a-t-il appelé les nerfs sensoriels et moteurs de même essence" est une perfidie nue. Dans le contenu de son essai, le Dr P. considère alors qu'il lui appartient de montrer qu'il n'a pas la moindre idée de ce que R.St. voulait dire. - En raison de mon comportement tactique, je pense qu'il m'est impossible d'être poignardé de sang-froid selon les modèles connus.

Avez-vous pu vérifier mes soupçons concernant Julius Pikler et Gaswitz ?

[Karl Ballmer]

Lettre à Hermann Weyl, 5 novembre 1953
Cher Monsieur !
La petite publication occasionnelle "Briefwechsel über die motorischen Nerven" (Échange de courrier sur les nerfs moteurs), que je me permets de vous envoyer, contient une idée de physique, qui, bien qu'extrêmement inhabituelle, est fermée en soi en pensée. Cette idée de la physique - [163] comme une sorte de contre-idée à l'idée de la physique comme "construction symbolique" - comprend l'être physique du monde comme l'auto-rapport d'un ÊTRE HUMAIN à écrire en majuscules. Tout comme il y a le concept lion comme essence de 50 lions, il y a le concept du monde comme essence du MONDE : le concept du monde, et c'est le CORPS-humain, un concept donc qui est en même temps un corps. Celui-ci est une pensée aussi loin que c’est un concept conscient, dans la mesure où "l'humain" est celui qui se souvient comment il est devenu. Cette mémoire créative/créatrice, réalisée dans le présent, e s t  le processus extratemporel, fermé en lui-même, total du monde, auquel les événements dans le temps se rapportent comme la reprise d'un mal par l'être "l’humain". Le début du devenir humain est l'effet de l'être humain fini ; "l'humain" dans le présent se comporte en lui-même comme effet et cause, comme le processus de début et de fin du monde.

L'idée fantaisiste de la physique évoquée dans mon livret découle de la thèse (mentionnée à la dernière page du livret) : l'hypothèse des nerfs "moteurs" est une erreur sauvage.

Avec des salutations amicales
Karl Ballmer
(né en 1891 à Aarau)
[164]


>>>[197]
Explications de l’éditeur

La présente nouvelle édition contient la "Correspondance sur les nerfs moteurs" sous la même forme que celle de la première édition de la "Maison d'édition Fornasella" de 1953. "Fornasella" est le nom du bien de l'ami de Ballmer, Hans Gessner ; la maison d'édition a été fondée avec le même nom à l'occasion de la publication des lettres échangées entre Ballmer, Gerhard Kienle et Hermann Poppelbaum.


Le formatage a été largement adapté à l'original, ce qui présente l'avantage, à des fins d'études, d'avoir approximativement la même pagination. La première impression correspond au manuscrit original dans la succession (Archives d'État d'Aarau), à l'exception d'une seule erreur de composition.

Les sources de citation de Ballmer ont également été conservées et sont complétées ci-dessous sous les aspects pratiques. Les numéros des conférences de Rudolf Steiner cités par Ballmer se réfèrent au recensement de Hans Schmidt, Das Vortragswerk Rudolf Steiners (l’œuvre de conférences de Rudolf Steiner), Dornach 1950. Dans la nouvelle édition de cet ouvrage bibliographique (1978), cette méthode de comptage qui n'est plus courante a été omise. Lorsque nous fournissons des numéros de page en plus des sources de citation de Ballmer, cela est fait sans garantie, c'est-à-dire sans tenir compte des différentes éditions. Nous nous référons généralement aux écrits et conférences de Rudolf Steiner d’après les numéros de la GA (édition complète publiée par Rudolf Steiner Verlag, Dornach/Suisse). Les différences parfois considérables dans la formulation des citations de Steiner par rapport aux éditions d'aujourd'hui n'ont pas pu être suivies ici.
Veuillez également vous référer à la bibliographie de la p. 230, les noms en CAPITALES y font référence.
[197]

WITZENMANN, Herbert : Remarques épistémologiques sur le problème du mouvement. Dans : ANNALES ANTHROPOSOPHIQUES-MEDICALES
III (1952).

Registre des personnes

Arenson, Adolf 27, 64, 67, 93, 162, 210
Arenson, Hans 162
Aristoteles 46, 56, 59, 60, 114, 116, 120, 122, 123, 131, 137, 144, 145, 174
Ballmer, Katharina 211 Barth, Karl 137
Bavink, Bernhard 129, 145 Berkeley, George 106
Bertram, Johannes 28, 210
Brentano, Franz 45, 55–63, 76, 114, 116–120, 121, 137, 213 Brock, Erich 168, 225
Brühlmann, Otto 115, 219 Bruno, Giordano 46, 180, 213 Bultmann, Rudolf 70
Buri, Fritz 70, 123
Carneri, Bartholomäus 186, 228 Cohen, Hermann 86
Descartes, René 174
Dessauer, Friedrich 121, 122
Dix, Arthur 228
Du Bois-Reymond, Emil 34, 36, 47, 95, 100, 211
Einstein, Albert 96–98, 115, 127, 146
Faraday, Michael 170
Ficht, Carlo Septimus 195
Fichte, Johann Gottlieb 37, 48, 79, 103, 107, 171, 188, 189, 228 Fierz, Markus 40
Galilei, Galileo 95, 115, 116, 121–124, 129, 131, 144, 170
232
Gessner, Hans 197–200
Goethe, Johann Wolfgang von 83, 112, 113, 115, 119, 132, 137–
139, 169, 195, 220 Götte, Fritz 191, 229 Grimm, Herman 113, 219 Grisebach, Eberhard 132
Grohmann, Gerbert 160, 162, 222, 223
Haeckel, Ernst 112, 187, 219, 228
Hartmann, Eduard von 101–109, 218
Hegel, Georg Wilhelm Friedrich 48, 101, 103, 104, 108, 144, 171, 188, 189, 228
Hegelmann, Emil 220
Heidegger, Martin 138
Heine, Heinrich 226
Heisenberg, Werner 132
Helmholtz, Hermann von 95, 145
Hering, Ewald 58
Husemann, Friedrich 12, 68, 141, 154, 155, 157, 201, 208, 216, 222, 224
Husserl, Edmund 83, 227
Infeld, Leopold 127, 146
Jaeger, Otto Heinrich 172, 173, 182, 188, 189, 190, 192, 227
James, William 58
Jeans, James 225
Jordan, Pascual 145
Julius, Otto Siegfried 28, 210, 211
Jung, Carl Gustav 40, 41, 115, 117, 219
Kant, Immanuel 83, 135, 136 Kastil, Alfred 61, 76
Keller, Gottfried 193
Kolisko, Eugen 210
Kopernikus, Nikolaus 170 Kraus, Oskar 62
Lange, Friedrich Albert 57
Lauer, Hans Erhard 209
Lavoisier, Antoine Laurent de 170
233
Lenin, Wladimir Iljitsch 106, 121
Leonardo da Vinci 72
Lohmeyer, Walter 151
Ludendorff, Erich 121
Mach, Ernst 105–108, 129, 130, 218 Mackay, John Henry 148, 221, 222 Marx, Karl 106
Mauthner, Fritz 119
Mayreder, Rosa 72, 217
Mill, John Stuart 118
Müller, Johannes 57
Newton, Isaac 95, 115, 116, 122, 128, 144, 145, 170 Nietzsche, Friedrich 120
Palmer, Otto (jun.) 200–202
Palmer, Otto (sen.) 201
Pauli, Wolfgang 219
Picht, Carlo Septimus 162, 199, 223
Planck, Max 40, 106, 128, 218
Platon 131, 145
Poppelbaum, Hermann 9, 10, 14, 15, 28, 29, 31, 35, 54, 141,
162, 163, 167, 197, 200, 207, 208, 210, 214, 216, 223, 224
Raffael 113, 219
Schad, Wolfgang 203–204
Schelling, Friedrich Wilhelm Joseph 37, 48, 103, 171, 195, 212, 229
Schmalenbach, Herman 212, 225
Schopenhauer, Arthur 36–38, 48, 103, 212
Schröer, Karl Julius 119
Selg, Peter 200–205, 207
Sieweke, Herbert 203
Spinoza, Baruch 117, 181, 195
Stalin, Josef 221
Steiner, Marie 215, 223
Stiefelhagen, Maria 28, 210
Stirner, Max 148, 222, 234
Thomas von Aquino 121, 137, 174, 220
Unger, Carl 16, 20, 39, 56, 78, 80, 81, 94, 97, 99, 130, 147, 209, 213, 214
Vischer, Friedrich Theodor 193
Wachsmuth, Günther 17, 25, 94, 217
Weizsäcker, Viktor von 12, 15, 16, 18–20, 25, 41, 56, 68, 99,
100, 125, 154–157, 158, 166, 198, 205–208, 225
Weyl, Hermann 119, 124, 163, 165, 220, 225
Witzenmann, Herbert 9, 26, 27, 65, 68, 69, 73, 75, 77, 78, 81, 83, 85, 94–99, 101, 109, 110, 117, 137, 141, 151, 205, 210, 223, 227
Zenon 96

***
Nouvelle édition étendue
Édition LGC
Siegen/Sancey le Grand
2013
Publié à partir de la succession de Karl Ballmer avec l'aimable autorisation des Archives d'État du canton d'Argovie (Suisse). Martin Cuno et Peter Wyssling étaient responsables de la publication.

La nouvelle édition de tous les textes de Karl Ballmer contenus dans le livre se fait en tenant le plus grand compte de l'important matériel original (lettres de divers expéditeurs, manuscrits, notes, etc.) conservé par les Archives d'État.
Les droits de disposition de la succession écrite de Karl Ballmer (1891-1958) sont détenus par les Archives d'État du canton d'Argovie. L'édition LGC s'occupe de la saisie et de la mise en valeur éditoriale.

1re édition dans cette maison d'édition, 2013
© Édition 2013 LGC, Siegen/Sancey le Grand
Tous droits réservés.
Production : Books on Demand GmbH, Norderstedt
ISBN 978-3-930964-22-2

Le présent volume est largement complété en termes de contenu et commenté par le livre publié par la même maison d'édition :
Peter Wyssling : le combat de Rudolf Steiner contre les nerfs moteurs
- Le sort d'une décision sur la vision du monde dans Karl Ballmer et Gerhard Kienle. Édition LGC, 2013, ISBN 978-3-930964-26-0

Sur la peinture de Karl Ballmer (et sa biographie) voir la monographie de Beat Wismer : Karl Ballmer – Le peintre, Baden (Suisse), Édition Lars Müller 1990 (publié par la Maison des arts d’Argovie et la Fondation Karl Ballmer).

D'autres écrits de Karl Ballmer peuvent être obtenus auprès de Fornasella, CH-6863 Besazio, Tél. 0041-91-6463787.
Des informations et des documents complémentaires sur les textes de Karl Ballmer sont également disponibles à l'adresse Internet suivante
www.edition-lgc.de