Pilotage des flux d’argent
Rôles des banques, de la Monetative,
de l’argent complémentaire, de la formation
d’organes associatifs
Résumé de Cristoph Strawe
Le sujet intitulé ci-dessus se trouvait an centre
d’une discussion vespérale, qui fut modérée par C.
Strawe, à laquelle participèrent Udo Hermannstorfer,
Haraald Spehl, Thomas Betz ainsi que Joseph
Schnitzbauer, directeur d’équipe de la filiale de la
banque GLS à Francfort-sur-le-Main. Ce dernier
commença par une présentation du rôle des banques à
l’exemple de la Banque GLS, qui célébra ses 40 ans en
2014.En tant que communauté de prêt et de don, elle
pratique depuis sa fondation une fréquentation
socialement innovatrice avec l’argent. Dans les années
qui succédèrent à la crise financière, elle profita
fortement de l’insatisfaction des organismes bancaires
orientés sur les rentes. Le nombre des clients s’est
presque doublé ces cinq dernières années pour
atteindre 185 000 personnes.
Exemple de la banque GLS
La GLS voit le sens de l’activité bancaire non pas
dans des affaires propres orientées sur les rentes,
mais au contraire dans le rôle de médiatrice entre
épargnants, ou selon le cas déposants et le besoin
d’argent des entrepreneurs. Elle s’est organisée tout
à fait consciemment en tant que banque d’association
de sociétaires, elle a à cœur de défendre le mouvement
des banques coopératives-associatives depuis lors et
compte aujourd’hui plus de 38 000 sociétaires.
La GLS se sent responsable du côté des crédits pour
des projets réels et sensés : alimentation saine,
habitation, formation, culture énergie, santé, social
etc. Pour les déposants, il vaut qu’ils puissent
eux-mêmes décider dans quel domaine ils veulent que
leur argent agisse. Le client de la banque GLS décide
donc de ce qui se produit avec son argent : il
peut le consacrer à l’agriculture écologique, aux
écoles libres [vraiment libres, c’est-à-dire pas
forcément confessionnelles comme en France, ndt],
jardins d’enfants ou bien projets de fabrication
d’énergies renouvelables. S’il le veut, il peut aussi
déposer sans préférence particulière. Dans le
système bancaire « normal », en général, on
ne sait pas, en tant que déposant, ce qui arrive
concrètement de son propre argent. La GLS réalise par
contre dans ce domaine une transparence maximale, en
publiant tous les crédits qui ont suffi. Avec cela
elle se place elle-même sous la pression légitime des
clients.
Dans le domaine de l’argent de don la banque
coopérative GLS e.G. agit ensemble avec la GLS Treuhand
e.V. , qui englobe divers fondations d’avenir et
fonctionne comme fondé de pouvoir pour des donateurs
qui ne veulent pas fonder leur propre fondation. Avec
la GLS Treuhand, la banque GLS a fondé ce
qu’elle appelle la fondation bancaire GLS , qui en
2014 organisa un « sommet argent » qui
déclencha une grande attention. En outre, il existe
encore des filiales la coopérative participation GLS
e.V. et les firmes AG sous la tutelle associative GLS
Bank.
La GLS est membre de l’association fédérale des
banques populaires et Raiffeisen et
participe à sa garantie d’assurance dépôts. La
garantie de dépôt n’est pas simplement une question
quantitative en rapport avec l’argent se trouvant à
disposition, mais au contraire elle a quelque chose à
faire avec quel modèle d’affaires les banques suivent,
quelles répercussions globales elles entraînent selon
l’art et la manière dont elles agissent. La question
posée lors du plénum pour savoir s’il y a suffisamment
de dépôts d’argent existants pour des projets en
Allemagne, à laquelle il fut répondu « oui »
— avec un renvoi, par exemple, au rôle, dont on ne
peut ce passer de la banque coopérative dans le
financement de projets pionniers dans l’utilisation de
l’énergie.
Avec les traités de Bâle II et III, le montage en
capital des banques a été mis au centre de l’intérêt.
Cela mène à une considération unilatéralement
quantitative ; mais on devrait plutôt regarder la
question du sens, de ce qui est fait avec l’argent et
ce qui en résulte par son utilisation. Mais
naturellement, la banque GLS a aussi besoin de plus de
capital propre, si elle est censée continuer de ce
développer comme elle l’a fait ces dernières années.
La banque GLS se finance par les dépôts de ses
clients et ne demande pas d’argent à la Bundes
Bank ou bien à la BCE. Elle investit
exclusivement dans des valeurs réelles. La
crainte que la réforme du plein argent transforme les
banques d’affaires en filiales de la banque d’émission
et centralise les décisions sur les crédits et avec
cela les rendent celles-ci anonymes, s’oppose à Thomas
Betz : les banques d’affaires peuvent attribuer
des crédits comme auparavant, mais elles devraient
seulement se pourvoir auprès de la banque d’émission,
si elles ne disposaient plus « d’argent
magique ». C’est une question de configuration et
de décisions de réglementations de procédure, d’une
manière sensée, sur l’attribution de crédits. Il
a aussi fait remarquer que les grandes banques
auraient de fait de tout autres possibilités de
création d’argent qu’une petite comme la GLS.
Ici reposerait aujourd’hui un avantage de
concurrence déloyal des grandes vis-à-vis des
petites banques, c’est pourquoi il part du fait que la
réforme du plein argent améliorera la situation des
petites banques.
J. Schnitzbauer insista sur la nécessité d’agir
aujourd’hui déjà au sens d’une activité bancaire
sociale et de ne pas attendre d’abord une grande
réforme de l’argent. Il a aussi souligné que des
petits pas et la lutte pour changer les choses en
grand n’entrent pas en contradiction.
Monetative,
formation d’organe
La conversation s’est alors tournée sur le pilotage
des masses d’argents, à l’occasion de quoi l’amorce de
la Monetative — la transformation des
billets de banque nationaux en un « quatrième
pouvoir » fut prise en considération.
C. Strawe posa ici la question de la manière
dont un tel organe est mis en place et doit
travailler, pour pouvoir servir la formation d’un
jugement social sur les besoins de l’économie réelle
en correspondance avec la détermination des quantités
d’argent. La discussion qui avait commencé auparavant
sur le rapport entre la Monetative aux
banques d’affaires doit continuer.
Udo Hermannstorfer posa la question
critique dans quelle ampleur les processus
économiques sont encore gouvernables par des plans
financiers. Il faudrait mettre en place et former dans
la vie économique des organes associatifs qui peuvent
donner un sens d’objectif commun dans l’économie — la
question financière serait à traiter par de tels
organes d’avance dans le contexte des questions de
contenu économique. La vie devrait en définitive être
conduite par la vie et non pas par l’argent. Apporter
de la raison dans l’économie, ne serait finalement
possible d’une manière juste que si l’on mettait en
jeu les êtres humains agissant économiquement ensemble
et collaborant dans ces organes de compréhension en
tant que porteurs de sens.
Un besoin de discussions se révèle ici encore. Il a
été clair au moins que la Monetative n’est
pas à penser comme « librement flottante »,
mais au contraire dans le contexte des questions et
décisions qui ne relèvent pas de la technique
financière telle que de savoir si une économie
post-croissance est nécessaire. Il vaut d’abord de
rassembler des énergies pour s’engager en commun dans
la mise en place du plein argent, indépendamment des
positions des protagonistes isolés dans d’autres
questions. Car pour cela comme le dit Betz :
« le plein argent n’est pas tout, mais sans plein
argent tout n’est rien ».
Monnaies complémentaires etc.
Le débat fut ensuite mené que la question de savoir comment
amorcer sur quel plan financier un pilotage,
quel rôle, à côté de la monnaie nationale, revient à
une sorte « d’argent universel » comme la
keynésienne Bancor ou selon le cas la
Lietaerienne Terra[4]
ou bien des monnaies complémentaires, régionales et
autres dans quelles sortes de secteurs.
Pour les partisans du plein argent, le point d’amorce
principal repose conformément à sa nature sur le plan
national, parce qu’ici au plus tôt, il peut être
engagé. Une monnaie internationale de compte dans le
genre du Bancor serait pourtant assurément
une importante « protection de flanc ». Sur
l’importance des monnaies complémentaires, il existe
diverses appréciations. D’un côté, un certain
scepticisme fut exprimé. En premier elle serait
intéressante en tant qu’aide autonome en cas de
délabrement profond du système monétaire (par exemple
comme en Argentine). Fréquemment elles auraient en
tout cas une importance symbolique. D’un autre côté,
on déclara que les monnaies complémentaires auraient
une immense importance en tant que champs d’exercices
et d’expérimentations sociales. En outre la
régionalisation devrait être prise en compte en tant
que tendance future.
Dans un tour de table de la discussion de podium, Udo
Hermannstorfer développa que nous ne prenons pas
souvent le temps de nous plonger dans les processus
qualitatifs du social. Acheter, prêter et donner sont
des processus de qualités tout à fait différentes.
Nous devons développer un sens du processuel. Les
questions centrales d’une économie du futur — par
exemple la question de la propriété — ne devraient pas
être exclues. Harald Spehl exprima sa sympathie pour
l’opportunité de la Monetative, afin de
faire sortir le potentiel de risques hors de la
création d’argent. La question de savoir ce qui
changerait lors d’une adjudication de crédit avant sur
place dans un monde de plein argent, devrait être
encore élaborée car la réponse qui se découvre déjà
serait insatisfaisante.
Sur la voie d’une ordre financier organique
Le plénum au dernier jour du séminaire se tenait sous
le titre « sur la voie d’un ordre financier
organique ». Dans son état de fait introductif
Udo Hermannstorfer souligna l’idée d’évolution :
la participation des êtres humains serait aujourd’hui
l’alpha et l’oméga, il ne s’agit plus de
« systèmes », dans lesquels les gens ne
peuvent rien développer. Une façon processuelle
d’avancer serait par conséquent essentielle. Avant la
clarification des problèmes structuraux, une
compréhension du vivant processus social que les
structures sont censées servir. Avec la question de
l’argent, il s’agit avant tout aussi d’étudier la
manière dont se déploient les relations humaines avec
l’aide de l’argent.
Sur la question d’un ordre financier organique, nous
nous sommes encore peu commis. Ainsi nous pensons
encore le crédit toujours trop au sens d’une événement
d’achat. Le crédit de production — à l’opposé du
crédit de consommation — est cependant la facilitation
d’une impulsion entrepreneuriale qui crée de la
valeur, —un événement social nécessaire qui ne fonde
pas simplement un comportement d’endettement personnel
et privé. La vraie garantie de ce crédit est
représentée par les facultés des êtres humains, qui
travaillent avec lui, et non pas par des assurances
réelles. Le pas en direction d’une économie des
facultés, notre société ne l’a pas encore réellement
accompli.
Plus difficile échoit la conception de la qualité du
don en tant que catégorie économique. Donner doit
rendre possible une libre activité en tant que source
du nouveau dans la vie sociale. Le donateur n’achète
rien et ne doit pas attendre de « retour sur
investissement » [en anglais dans le texte, ndt]
car cela entraverait cette libre activité. Sur la
problématique du don contraint on a en déjà parlé
ailleurs. Au moyen du don, l’argent excédentaire se
voit ramené dans le processus social et avec cela il
redevient socialement fécond ; des processus de
stase sont dissous, des formations de bulles évitées,
à savoir, on empêche que le processus financier se
détache du processus de vie sociale.
Nous oublions trop aisément que l’économie
d’aujourd’hui utilise gratuitement les conquêtes de la
vie de l’esprit d’hier, de sorte que le besoin en
argent de don de la vie de l’esprit du présent
« fait valoir » cela d’avance du côté de
l’économie, et devrait donc être inclu dans le calcul.
Nous devons apprendre à penser à partir de la
totalité : l’économie n’est pas seulement
responsable pour elle-même, mais au contraire pour la
totalité de l’organisme social, qui est renvoyée à ses
biens et prestations. Fréquemment, on ne voit pas
qu’il y a un large spectre de formes du don. Lors du
don nous n’intégrons souvent que le don individuel. En
de nombreux endroits, nous avons aussi besoin des
formes du don sociétal. Le bon de formation montre que
le financement au moyen de la communauté et de la
possibilité de décision individuelle ne doivent pas
s’exclure. Mais ce n’est cependant pas encore une
réponse à la question d’où et de comment le mécanisme
actuel du don forcé peut être remplacé progressivement
par des formes « associatives » de mise en
accord.
Que le thème de l’importance de l’économie du don
nécessite foncièrement une élaboration plus profonde,
cela fut très évident dans le débat. Cela n’est pas
toujours communiqué dans le discours de la Dreigliederung
d’un manière assez différentiée de sorte que de légers
malentendus peuvent survenir. On fut en mesure de se
débarrasser de quelques-uns d’entre eux dans le débat,
mais il faut encore cependant un travail fondamental
de traduction réciproque, pour pouvoir rendre le sujet
fécond et continuer de le retravailler ensemble.
L’expérience montre sans cesse que dans le dialogue
ouvert peut être atteinte une meilleure compréhension
pour les différents points de vue. Que l’on y soit
parvenus à Francfort-sur-le-Main, il faut remercier
tous les intervenants et invités, en particulier aussi
Thomas Betz.
Sozialimpulse 1/2015.
(Traduction Daniel Kmiecik)
[4] Voir http://de.wikipedia.org/wiki/Bancor
et de.wikipedia/.org/wiki/Terra_(Währung).
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Steuerung
der Geldströme
Rolle der Banken, Monetative,
Komplementärgeld, assoziative Organbildung
Zusammenfassung Christoph Strawe
Das oben genannten Thema stand im Mittel- punkt einer
abendlichen Podiumsdiskussion, die von C. Strawe
moderiert wurde und an der Udo Herrmannstorfer, Harald
Spehl, Thomas Betz sowie Josef Schnitzbauer, der
Teamleiter der GLS-Filiale Frankfurt/M, teilnahmen.
Letzterer machte den Anfang mit einer Darstellung der
Rolle der Banken am Beispiel der GLS-Bank, die 2014
ihr 40jähriges Jubiläum feierte. Als Gemeinschaft für
Leihen und Schenken praktizierte sie seit ihrer
Gründung einen sozial innovativen Umgang mit Geld. In
den Jahren nach der Finanzkrise profitierte sie stark
von der Unzufriedenheit mit dem renditeorientierten
Bankwesen. Die Zahl der Kunden hat sich in den letzten
fünf Jahren auf 185.000 verdoppelt.
Beispiel GLS-Bank
Die GLS sieht den Sinn der Banktätigkeit nicht im
renditeorientierten Eigengeschäft, sondern in der
Mittlerrolle zwischen Sparern bzw. Anlegern und dem
Geldbedarf von Unternehmen. Sie organisierte sich ganz
bewusst als Genossenschaftsbank, hat doch die
Genossenschaftsbankbewegung seit je ein soziales
Anliegen vertreten, und zählt heute über 38.000
Genossen.
Die GLS fühlt sich auf der Kreditseite verantwortlich
für sinnvolle reale Projekte: gesunde Ernährung,
Wohnen, Bildung, Kultur, Energie, Gesundheit, Soziales
usw. Für die Anleger gilt, dass sie selbst entscheiden
können, in welchem Bereich ihr Geld wirken soll. Der
Bankkunde bestimmt also bei der GLS mit, was mit
seinem Geld geschieht: Er kann es der ökologischen
Landwirtschaft, freien Schulen, Kindergärten oder
Projekten der Erzeugung erneuerbarer Energien widmen.
Wenn er will, kann er aber auch ohne Präferenz
anlegen. Im „normalen" Bankwesen weiß man als Anleger
in der Regel nicht, was mit dem eigenen Geld konkret
geschieht. Die GLS verwirklicht dagegen maximale
Transparenz, indem sie alle ausgereichten Kredite
veröffentlicht. Damit setzt sie sich selbst unter
Legitimationsdruck gegenüber den Kunden.
Im Bereich des Schenkgeldes wirkt die GLS
Gemeinschaftsbank e.G. zusammen mit dem GLS Treuhand
e.V., der verschiedene Zukunftsstiftungen umfasst und
als Dachstiftung für Spender fungiert, die keine
eigene Stiftung gründen wollen. Mit der GLS Treuhand
zusammen hat die GLS Bank die sogenannten GLS Bank
Stiftung begründet, die 2014 einen viel beachteten
„Geldgipfel" veranstaltete. Außerdem gibt es noch das
Tochterunternehmen GLS Beteiligungs AG.
Genossenschaft, e.V. und AG firmieren unter der
gemeinsamen Dachmarke GLS Bank.
Die GLS ist Mitglied des Bundesverbandes der Volks-und
Raiffeisenbanken und nimmt an dessen Einlagensicherung
teil. Einlagensicherung ist nicht bloß eine
quantitative Frage in Bezug auf das dafür zur
Verfügung stehende Geld, sondern hat etwas damit zu
tun, welches Geschäftsmodell Banken verfolgen, welche
globalen Auswirkungen die Art und Weise hat, wie sie
agieren. Die aus dem Plenum gestellte Frage, ob es für
die Anlage der vorhandenen Gelder genügend Projekte in
Deutschland gegeben habe bzw. gebe, konnte bejaht
werden — mit Verweis z.B. auf die unverzichtbare
Rolle, die die Gemeinschaftsbank bei der Finanzierung
von Pionierprojekten der Energiewende spielte.
Mit dem Basel II und Basel III-Abkommen rücke die
Eigenkapitalausstattung der Banken in den Mittelpunkt
des Interesses. Das führe zu einer einseitig
quantitativen Betrachtung; man müsse aber mehr auf die
Sinnfrage schauen, was mit dem Geld gemacht wird und
was durch die Geldverwendung entsteht. Aber natürlich
brauche auch die GLS-Bank, wenn sie weiter so wachsen
solle wie in den letzten Jahren, entsprechend mehr
Eigenkapital.
Die GLS-Bank finanziert sich über Kundeneinlagen und
beansprucht kein Geld von der Bundesbank oder der EZB.
Sie investiert ausschließlich in Realwerte. Der
Befürchtung, dass die Vollgeldreform die
Geschäftsbanken in Filialen der Notenbank verwandeln
und die Entscheidungen über Kredite zentralisiert und
damit anonymisiert würden, setzte Thomas Betz
entgegen: Die Geschäftsbanken könnten nach wie vor
Kredite vergeben, nur müssten sie sich dafür bei der
Notenbank ausstatten, hätten kein „Zaubergeld" mehr
zur Verfügung. Es sei eine Frage der Ausgestaltung und
der Verfahrensregelungen, auf vernünftige Art über
Kreditvergabe zu entscheiden. Er merkte auch an, dass
die Großbanken in der Tat ganz andere Möglichkeiten
der Geldschöpfung hätten als eine kleine Bank wie die
GLS. Hier liege heute gerade ein unfairer
Wettbewerbsvorteil der Großen gegenüber den Kleinen,
weshalb er davon ausgehe, dass die Vollgeldreform die
Situation für die Kleinen verbessern werde.
J. Schnitzbauer betonte die Notwendigkeit, bereits
heute im Sinne eines sozialen Banking zu handeln und
nicht erst auf eine große Geldreform zu warten. Es
wurde aber auch unterstrichen, dass Schritte im
Kleinen und das Ringen um Veränderungen im Großen
nicht im Widerspruch zueinander stünden.
Monetative, Organbildung
Das Gespräch wandte sich nun der Frage nach der
Steuerung der Geldmenge zu, wobei zunächst der Ansatz
der Monetative — die Umwandlung der nationalen
Notenbank zu einer „vierten Gewalt" — betrachtet
wurde.
C. Strawe stellte hierzu die Frage, wie ein solches
Organ ausgestattet sein und arbeiten müsse, um der
Bildung eines sozialen Urteils über eine den
Bedürfnissen der Realwirtschaft entsprechende
Geldmengenbestimmung dienen zu können. Die bereits
zuvor begonnene Diskussion über das Verhältnis der
Monetative zur den Geschäftsbanken müsse weitergeführt
werden.
Udo Herrmannstorfer spitzte die Fragestellung zu: Es
sei zu diskutieren, wieweit wirtschaftliche Prozesse
überhaupt über die Geldebene steuerbar seien. Dem
Wirtschaftsleben seien assoziative Organe einzubilden,
die objektiven Gemeinsinn in die Ökonomie bringen
können — die Geldfragen seien in solchen Organen von
vornherein im Kontext mit inhaltlichen
Wirtschaftsfragen zu behandeln. Das Leben müsse
letztlich durch das Leben selbst gesteuert werden und
nicht vom Geid aus. Vernunft in die Ökonomie
hineinzubringen, sei letztlich nur auf richtige Weise
möglich, wenn man die ökonomisch agierenden Menschen
als Vernunftträger ins Spiel bringt, die in solchen
Verständigungsorganen zusammenwirken.
An dieser Stelle zeigte sich noch erheblicher
Diskussionsbedarf. Es wurde aber zumindest klar, dass
die Monetative nicht „freischwebend" zu denken ist,
sondern im Kontext von Fragen und Entscheidungen, die
nicht geldtechnischer Art sind, z.B. ob eine
Postwachstumsökonomie nötig ist. Zunächst aber gelte
es, alle Kräfte zu sammeln, um sich gemeinsam für die
Einführung von Vollgeld einzusetzen, unabhängig von
der Position der einzelnen Protagonisten in anderen
Fragen. Denn, so Betz dazu: „Vollgeld ist nicht alles,
aber ohne Vollgeld ist alles nichts".
Komplementärwährungen etc.
Das Gespräch wurde dann auf die Frage übergeleitet,
auf welchen Geldebenen eine Steuerung wie ansetzen
könne, welche Rolle neben den nationalen Währungen
einer Art „Weltgeld" wie dem Keynesschem Bancor bzw.
der Lietaerschen Terras oder Komplementärwährungen
regionaler bzw. sektoraler Art zukomme.
Für die Anhänger des Vollgeldes liegt der
Hauptansatzpunkt naturgemäß primär auf der nationalen
Ebene, weil hier am ehestens angesetzt werden könne.
Eine internationale Verrechnungswährung in der Art des
Bancor wäre jedoch sicherlich ein wichtiger
„Flankenschutz". Über die Bedeutung von
Komplementärwährungen gab es unterschiedliche
Einschätzungen. Auf der einen Seite wurde eine gewisse
Skepsis geäußert. Am ehesten seien sie interessant als
Selbsthilfe für den Fall einer weitgehenden Zerrüttung
des Geldsystems (Beispiel Argentinien). Häufig hätten
sie aber allenfalls symbolische Bedeutung. Auf der
anderen Seite wurde gesagt, Komplementärwährungen
hätten eine immense Bedeutung als soziales Üb- und
Experimentierfeld. Außerdem müsse die Regionalisierung
als Zukunftstrend beachtet werden.
In einer Schlussrunde der Podiumsdiskussion führte Udo
Herrmannstorfer aus, dass wir uns oft keine Zeit
nähmen, in die qualitativen Prozesse im Sozialen
einzutauchen. Kaufen, Leihen und Schenken seien ganz
unterschiedliche Prozessqualitäten. Wir müssten einen
Sinn für das Prozessuale entwickeln. Die zentralen
Fragen einer Wirtschaft der Zukunft — etwa die
Eigentumsfrage — dürften nicht ausgeklammert werden.
Harald Spehl äußerte seine Sympathie für das Anliegen
der Monetative, Risikopotenziale aus der Geldschöpfung
herauszubringen. Die Frage, was sich bei der
Kreditvergabe vor Ort in einer Vollgeldwelt ändere,
müsse noch bearbeitet werden, denn die Antwort, das
werde sich schon finden, sei unbefriedigend.
Auf dem Weg zu einer organischen Geldordnung
Das Plenum am letzten Tag des Seminars stand unter dem
Arbeitstitel „Auf dem Weg zu einer organischen
Geldordnung". In seinem Eingangsstatement unterstrich
Udo Herrmannstorfer den Entwicklungsgedanken: Die
Beteiligung der Menschen sei heute das A und O, es
gehe nicht um „Systeme", sondern um die Schaffung von
Verhältnissen, an denen Menschen sich entwickeln
könnten. Ein prozessorientiertes Herangehen sei
deshalb essenziell. Vor der Klärung der Strukturfragen
müsse ein Verständnis des lebendigen sozialen
Prozesses entwickelt werden, dem die Strukturen dienen
sollen. Bei der Geldfrage gehe es vor allem auch
darum, wie sich menschliche Beziehungen mit Hilfe des
Geldes entfalten.
Auf die Frage nach einer organischen Geldordnung
lassen wir uns in der Regel noch zu wenig ein. So
denken wir den Kredit immer noch zu sehr im Sinne
eines Kaufvorgangs. Produktionskredit — im Gegensatz
zum Konsumkredit — ist aber die Ermöglichung
unternehmerischer Impulse, die Werte schaffen, — ein
notwendiger sozialer Vorgang, der nicht einfach ein
persönlich-privates Schuldverhältnis begründet. Die
wahre Deckung dieses Kredits sind die Fähigkeiten der
Menschen, die mit ihm arbeiten, nicht dingliche
Sicherheiten. Den Schritt zur Fähigkeitenwirtschaft
hat unsere Gesellschaft aber noch nicht wirklich
vollzogen.
Noch schwerer fällt die Erfassung der Qualität des
Schenkens als ökonomischer Kategorie. Schenken soll
freie Aktivität ermöglichen als Quelle von Neuem im
sozialen Leben. Der Schenkende kauft nichts und darf
keinen „return an investment" erwarten, denn das würde
diese freie Aktivität verhindern. Über die
Problematik der Zwangsschenkung wurde bereits an
anderer Stelle gesprochen. Durch Schenken wird
überschüssiges Geld in den sozialen Prozess
zurückgeführt und damit sozial fruchtbar; Stauprozesse
werden aufgelöst, Blasenbildungen vermieden, d.h. es
wird verhindert, dass sich der Geldprozess vom
sozialen Lebensprozess ablöst.
Wir vergessen zu leicht, dass die Ökonomie von heute
die Errungenschaften des Geisteslebens der
Vergangenheit unentgeltlich nutzt, dass der
Schenkungsgeldbedarf des Geisteslebens der Gegenwart
vonseiten der Ökonomie von vornherein „eingepreist",
also einkalkuliert, werden müsste. Wir müssen lernen,
vom Ganzen her zu denken: Die Ökonomie ist nicht nur
für sich, sondern für den ganzen sozialen Organismus
verantwortlich, der auf ihre Güter und Leistungen
angewiesen ist. Häufig wird auch übersehen, dass es
ein weites Formenspektrum an Schenkungen gibt. Wir
denken beim Schenken oft nur an die individuelle
Schenkung. Wir brauchen aber an vielen Stellen auch
Formen einer gesellschaftlichen Schenkung. Der
Bildungsgutschein zeigt, dass Finanzierung durch die
Allgemeinheit und individuelle
Entscheidungsmöglichkeit sich nicht ausschließen
müssen. Das ist aber allein noch keine Antwort auf die
Frage, wo und wie der heutige
Zwangsschenkungsmechanismus durch „assoziative"
Verständigungsformen nach und nach ersetzt werden
kann.
Dass das Thema der ökonomischen Bedeutung des
Schenkens durchaus einer weiteren Bearbeitung bedarf,
wurde im Gespräch sehr deutlich. Nicht immer wird es
im Dreigliederungsdiskurs differenziert genug
kommuniziert, sodass leicht Missverständnisse
entstehen. Einige davon konnten im Gespräch ausgeräumt
werden, es bedarf aber noch einer gründlichen
gegenseitigen Übersetzungsarbeit, um das Thema
fruchtbar gemeinsam weiter bearbeiten zu können.
Die Erfahrung zeigt immer wieder, dass im offenen
Gespräch ein besseres Verständnis für die
verschiedenen Standpunkte erreicht werden kann. Dass
das in Frankfurt gelang, ist allen Teilnehmern und
Gästen zu verdanken, besonders aber Thomas Betz.
5
Vgl. http://de.wikipedia.org/wiki/Bancor
und de.wikipedia.org/
wiki/Terra_IWährung)
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