La tri-articulation de l'humain et la tri-articulation de
l'organisme social
Hans Kühn (1967)
Avertissement
du traducteur :
Hans Kühn était un des collaborateurs directs de R.
Steiner, et très probablement le plus jeune au sein de
Fédération pour la triarticulation. Cette intervention et
essai de sa part à l'âge mûr, est une des très rares
tentatives sur le difficile sujet clef d'une juste
approche. Et tout particulièrement aussi pour celle de
culture francophone, même nourrie d'anthroposophie (mais
sans les béquilles d'un certain nombre de références
culturelles germanophones à défaut d'un intensif travail
d'approfondissement).
C'est pourquoi, bien que s’avérant à posteriori, trop
superficielle, je propose de quand même commencer la
lecture par ma première version ci-dessous.
On trouvera une version plus précise et
fouillée (mais aussi encore moins facile), tout de
suite au dessous si on veut aller plus loin.
trad. F. Germani (mars 2021
?)
Le phénomène du "renversement" de l'activité d’âme de
l'être humain vis-à-vis de ce qui est de la sorte dans
l'organisme social
En quoi la tri-articulation de l'organisme humain est-elle
comparable à la tri-articulation de l'organisme social ? Si l'on
se rend conscient qu'ici comme là, est à penser sur
l'interaction mutuelle de trois systèmes fonctionnels autonomes,
il semble justifié de chercher un rapport. Ce sont donc les
forces de l'âme humaine dans leur triple diversité d'où provient
toute organisation et articulation sociale.
Rudolf Steiner s'est exprimé comme suit dans les "Kernpunkte"
(1) sur la manière dont ce rapport doit être embrassé
cognitivement :
Car le but n'est pas de transplanter dans l'organisme social une
quelconque vérité adaptée aux faits de science de la nature ;
mais une chose tout à fait différente, que la pensée humaine, le
sentiment humain, apprennent à sentir ce qui est possible pour
la vie en observant l'organisme naturel, et puissent ensuite
appliquer cette manière de sentiment à l'organisme social.....
La crise historique actuelle de l'humanité exige que certaines sensations
apparaissent dans chaque être humain individuel,
que le stimulus pour ces sensations soit donné par le système
éducatif et scolaire de la même manière que pour l'apprentissage
des quatre sortes de calcul (2).> La formation de la
sensibilité pour la vie possible dans l'interaction de trois
corps différents>, comme l'exige la réalité sociale, est donc
à rechercher dans la comparaison entre le tri-articulation
humaine et sociale.
Dans son livre Von Seelenrätseln (3) (annexe 6), Rudolf
Steiner présente en détail le lien entre l'organisme humain
tri-articulé, les facultés de l'âme et les stades de la
cognition, ainsi que nous puissions en lire la référence/le
rapport social : L'activité représentative et synthétiquement
rationnelle de l'âme reçoit ses impulsions du système
neurosensoriel. Grâce à elle, nous prenons conscience des
exigences du monde extérieur matériel, des besoins de nos
semblables. C'est donc principalement dans la vie économique
associative que nous faisons intervenir notre force de
représentation, notre raison synthétique. En revanche, la
capacité de l'âme volitive reçoit ses intentions de l'humain de
mouvement et de régénération orienté vers le cosmique-futur.
Elle est en même temps la faculté spirituelle d'idée (qui
vient), de formation créatrice d'idées ; avec elle, nous nous
situons dans la vie spirituelle de la société. Finalement, le
centre rythmique de notre corporéité est la base organique de la
faculté ressentante de l'âme, avec laquelle nous nous plaçons
dans la vie de droit, prenant part, soupesant et jugeant (4).
Ainsi, l'affectation des modes supérieurs de cognition à
l'action sociale correcte devient également transparente. Ce
sont les imaginations qui peuvent être mises à contribution dans
les délibérations associatives, tandis que l'inspiration
s'exprime par les sensations dans le domaine juridique et
l'intuition par la vie dans le domaine spirituel.
La vie doit s'écouler dans une vie de l’esprit
indépendante.
La vie de droit doit être imprégnée de sensations pour le
purement humain.
Dans la vie de l’économique, la conduite associative et
rationnellement synthétique doit être développée par la
formation de communauté.
Dans la mesure où la sphère spirituelle est assignée à la vie,
la sphère de droit à la sensation, et la sphère économique à la
raison, le familier (renversement), l'opposition intérieure des
articulations les unes aux autres entre en apparition ici comme
une impulsion d’avenir, mais qui parle clairement dans la forme
actuelle de la question sociale. Avec cela, les trois centres
fonctionnels de l'organisme humain doivent être opposés à ceux
de l'organisme social de telle sorte que
la vie économique et le système sensoriel et
nerveux,
la vie de droit et le système rythmique actif dans l'activité
cardiaque, pulmonaire et érectile,
la vie de l’esprit et le système métabolisme-membre agissant
dans les dons de l'individu
correspondent les uns aux autres. Rudolf Steiner précise
dans les « Points fondamentaux » comme cercles
de tâches :
Pour la vie de l’économie, les rapports matérielles
avec le monde extérieur ;
pour la vie de droit, le rapport d'être humain à être humain,
pour la vie de l’esprit, ce qui doit jaillir de l'
individualité humaine particulière.
Les parallèles sont également présents en relation
physiologique. Ainsi, le processus de dégradation du cerveau
dans l'activité de la pensée correspond à la dégradation de la
base de la nature par la production économique, et la vie
impulsive dans la sphère de la culture correspond aux impulsions
de mouvement des membres. L'activité spirituelle des humains
vivifie et renouvelle la communauté tout comme la vie rythmique
de l'humain individuel est vivifiée et renouvelée par ce qui lui
parvient de son système métabolique et des membres. Et la
communauté de droit repose sur son fondement naturel tout comme
la conscience individuelle de l'humain repose sur ses
perceptions sensorielles. La vie économique est, en quelque
sorte, la tête de l'État ... De même que l'homme est productif
grâce à ses nerfs et à ses sens, de même l'organisme social est
productif grâce à sa base naturelle ... On ne comprend
correctement l'organisme social par rapport à l'humain que si
l'on met l'humain à l'envers. Ici, dans la tête de l'humain, se
trouve en fait le sol/foncier de l'humain. L'humain se développe
de haut en bas, l'organisme d'État se développe de bas en haut.
Sa tête, si l'on veut déjà la comparer à l'humain, se trouve en
bas (5). >
En ce que cette façon de voir comprend la vie dans son devenir
- l'organisme social est un être humain inversé : il
grandit comme la plante enracinée dans la terre et s'élève
jusqu'à l'épanouissement de la vie culturelle et spirituelle -
la rigidité semblable à un modèle de la contre-image marxiste de
la base économique et de la superstructure culturelle devient
également claire.
Les vues acquises font sentir combien les membres de la vie en
société doivent être aussi strictement séparés que les centres
fonctionnels de l'organisme naturel sont séparés les uns des
autres pour parvenir à une interaction harmonieuse.
L’articulation de l'État est saine lorsqu'elle reflète les
rapports corporelles humains.
Un complément et un approfondissement de cette présentation est
offert par le schéma reproduit esquissé par Rudolf Steiner dans
une conversation pour Roman Boos. Ici, sur la base des termes
médiévaux Sal, Mercure et Soufre, la comparaison de l'être
humain individuel avec le corps social est effectuée (6).
A nouveau, nous avons l'inversion de l'entité humaine
tri-articulée au regard de l'organisme social. Un aspect
supplémentaire est indiqué dans le croquis en considérant le
rapport de l'individu au corps social dans son ensemble. Ici,
l'élément mercuriel se pose désormais en médiateur entre le pôle
individuel sulfureux et le sal comme constitutionnalité. (Une
ligne pointillée tracée ultérieurement clarifie ce pendant).
(Question : Peut-on réunir les anciens "trois principes" avec
les trois membres de l'organisme social en prenant le droit
comme "sel", l'économie comme "mercurius" et la vie spirituelle
comme "soufre" ?
Rudolf Steiner : Il faut faire attention ici. Chez l'individu
humain correspond :
Le sel à la tête
Mercure à la poitrine
Soufre à l’humain inférieur
Mais chez le corps social :
Soufre – vie de l’esprit
Mercure - droit
Sel - économie
En dehors de cela, on doit encore considérer le rapport de
l'individu humain et du corps de société entre eux, et là
signifie :
Sal - corps social
Soufre – individu
Mercurius - se situe entre les deux (voir dessin).
Le corps social se tient sur la tête. La base naturelle contient
les "dotations" d'un organisme social, correspondant à la tête.
Le membre spirituel de l'organisme social est alimenté par
l'individu. L'ordre de droit correspond par cela à l'humain de
poitrine qui a un effet régulateur entre les deux autres – quand
aussi pas de manière rythmique (7).
Littérature
( 1 ) - Rudolf Steiner, Les points clés de la question sociale
dans les nécessités vitales du présent et de l'avenir. GA 23,
6ème édition. Dornach 1976.
( 2 ) - Cf. également l'essai de R. Steiner (Les racines de la
vie sociale>, in : Essais sur la tri-articulation de
l'organisme social et sur la situation contemporaine 1915-1921.
GA 24, Dornach 1961.
( 3 ) - Rudolf Steiner, Des énigmes de l'âme. GA 21, 4ème
édition. Dornach 1976.
( 4 ) - Sur le tri-articulation de l'organisme humain, comparer
aussi la conférence du 6 juillet 1919 in :
Geisteswissenschaftliche Behandlung sozialer und pädagogischer
Fragen (Traitement en science de l’esprit de question
pédagogiques et sociales. GA 192, Dornach 1964 ; et sur les
rapports physiologiques de l'être humain intérieur et extérieur,
la conférence du 14 avril 1919 in : Impulsions passées et
futures dans les événements sociaux. GA 190, 2e édition. Dornach
1971.
( 5 ) - Conférence du 25. 1. 1919 in : Le Goetheanisme, un élan
de transformation et une pensée de résurrection. GA 188, 2e
édition. Dornach 1967.
( 6 ) - Sur la conception médiévale des termes Sal, Mercur,
Sulphur il y a des déclarations de R. Steiner de différents
points de vue, par exemple dans la conférence du 20. 3. 1917,
dans : Bausteine zu einer Erkenntnis des Mysteriums von Golgatha
(Pierres de construction pour une connaissance du mystère du
Golgotha). Métamorphose cosmique et humaine. GA 175, 3e édition.
Dornach 1961 ; et dans la conférence du 27. 9. 1911 dans : Le
christianisme ésotérique et l'orientation spirituelle de
l'humanité. GA 130, Dornach 1962. Il existe également des propos
informatifs à ce sujet donnés aux médecins anthroposophes.
( 7 ) - Publié dans <Beiträge zur Dreigliederung des sozialen
Organismus>, 12. Jg. H. 3/4, juin 1967.
La
tri-articulation de l'humain et la
tri-articulation de l'organisme social
|
Die
Dreigliederung des Menschen und die
Dreigliederung des Sozialen Organismus
|
trad.
F. Germani v.02 - 20240912
|
Français seulement
|
Le phénomène
du "renversement" de l'activité d’âme de l'
humain vis-à-vis de l'organisme social
|
Das Phänomen
der <Umkehrung> der seelischen
Betätigung des Menschen gegenüber dem Sozialen
Organismus
|
Hans Kühn
(1967)
|
Hans Kühn
(1967)
|
Comment la
tri-articulation de l'organisme humain est-elle
comparable avec la tri-articulation de
l'organisme social ? Se rend-on conscient qu'ici
comme là, est à penser sur l'interaction
réciproque de trois systèmes autonomes de
fonction, ainsi il apparaît justifié de chercher
après un rapport/pendant. Ce sont donc les
forces humaines de l'âme dans leur triple
diversité/diversité de sortes/façons d'où
provient tout façonnement et
articulation/membrement social.
|
Wie ist die
Dreigliederung des menschlichen Organismus mit
der Dreigliederung des sozialen Organismus
vergleichbar? Macht man sich bewusst, dass hier
wie dort über das wechselseitige Zusammenwirken
dreier autonomer Funktionssysteme zu denken ist,
so erscheint es berechtigt, nach einem
Zusammenhang zu suchen. Es sind ja die
menschlichen Seelenkräfte in ihrer dreifachen
Verschiedenartigkeit, aus denen alle soziale
Gestaltung und Gliederung hervorgeht.
|
Sur la façon et
la manière, d'embrasser ce pendant à la mesure
de la connaissance/cognitivement, Rudolf Steiner
s'est exprimé dans la mesure qui suit dans les
"Kernpunkte (Points fondamentux)" (1) : < Car
ici n'est pas ambitionné/aspiré à transplanter
un quelque fait de science de la nature comme
vérité de circonstance sur l'organisme social ;
mais le pleinement autre, que la pensée humaine,
le sentiment humain apprenne à éprouver le
possible pour la vie/de vie à la contemplation
de l'organisme à mesure de nature, et puissent
alors appliquer cette manière d’éprouver sur
l'organisme social... La crise historique
actuelle de l'humanité exige que certaines
sensations apparaissent dans chaque être humain
individuel, que le stimulus à ces sensations
soit donné par le système éducatif et scolaire
ainsi que pour l'apprentissage des quatre sortes
de calcul (2). > La formation de la
sensibilité pour le possible de vie < dans de
l'interaction de trois corps/collectivités
différentes >, comme l'exige la réalité
sociale, devrait donc être
recherchée/ambitionnée dans la comparaison entre
tri-articulation humaine et sociale.
|
Über die Art
und Weise, diesen Zusammenhang erkenntnismässig
zu durchdringen, äusserte sich Rudolf Steiner in
den Kernpunkten' folgendermassen: < Denn
nicht wird hier angestrebt, irgendeine für
naturwissenschaftliche Tatsachen passende
Wahrheit herüber zu verpflanzen auf den sozialen
Organismus; sondern das völlig andere, dass das
menschliche Denken, das menschliche Empfinden
lerne, das Lebensmögliche an der Betrachtung des
naturgemässen Organismus zu empfinden und dann
diese Empfindungsweise anwenden könne auf den
sozialen Organismus ... Die gegenwärtige
geschichtliche Menschheitskrisis fordert, dass
gewisse Empfindungen entstehen in jedem
einzelnen Menschen, dass die Anregung zu diesen
Empfindungen von dem Erziehungs- und Schulsystem
so gegeben werde, wie diejenige zur Erlernung
der vier Rechnungsarten 2. > Schulung der
Empfindung für das Lebensmögliche <
im Zusammenwirken dreier verschiedener
Körperschaften>, wie die soziale Wirklichkeit
sie fordert, soll also angestrebt werden im
Vergleich zwischen menschlicher und sozialer
Dreigliederung.
|
Dans son livre
"Von Seelenrätseln (Des énigmes de l'âme)" (3)
(annexe 6), Rudolf Steiner présente
exhaustivement le lien entre l'organisme humain
tri-articulé, les facultés de l'âme et les
stades de la cognition/marches de la
connaissance, ainsi que/de sorte que nous
pouvons en lire/lire à cela le rapport social :
L'activité représentative, synthétiquement
rationnelle de l'âme reçoit ses impulsions du
système neurosensoriel/sens-nerfs. Grâce à elle,
nous devenons conscients des exigences du monde
extérieur matériel, des besoins des
semblables/humains-avec. C'est donc
prépondéremment dans la vie de l'économie
associativement façonnée que nous faisons
intervenir/portons dedans notre force de
représentation, notre raison synthétique.
Vis-à-vis de cela, la capacité volitive de l'âme
reçoit ses intentions de l'humain de mouvement
et de régénération orienté du cosmique-futur.
Elle est en même temps la faculté de l'idée
spirituelle qui vient, de formation créatrice
d'idées ; avec elle, nous nous tenons dedans
dans la vie de l'esprit de la société. Le centre
rythmique de notre corporéité finalement est la
base organique/d'organe de la faculté sentante
d'âme, avec laquelle nous plaçons, prenant part,
soupesant et jugeant dans la vie de droit (4).
|
In seinem Buch
Von Seelenrätseln 3 (Anhang 6) stellt Rudolf
Steiner den Zusammenhang zwischen dem
dreigliedrigen menschlichen Organismus, den
Seelenfähigkeiten und den Erkenntnisstufen
ausführlich dar, so dass wir den sozialen Bezug
daran ablesen können: Die vorstellende,
vernünftige Seelentätigkeit empfängt ihre
Impulse aus dem Sinnes-Nervensystem. Durch sie
werden uns die Anforderungen der materiellen
Aussenwelt, die Bedürfnisse der Mitmenschen
bewusst. Es ist also vorwiegend das assoziativ
gestaltete Wirtschaftsleben, in das wir unsere
Vorstellungskraft, unsere Vernunft hineintragen.
Demgegenüber empfängt die wollende
Seelenfähigkeit aus dem kosmisch-zukünftig
orientierten Bewegungs- und
Regenerationsmenschen ihre Intentionen. Sie ist
zugleich die Fähigkeit des < geistigen Einfalls >,
der schöpferischen Ideenbildung; mit ihr
stehen wir im Geistesleben der Gesellschaft
darinnen. Die rhythmische Mitte unserer
Leiblichkeit schliesslich ist die Organgrundlage
der fühlenden Seelenfähigkeit, mit der wir uns
anteilnehmend, abwägend und urteilend in das
Rechtsleben hineinstellen 4 .
|
|
222
|
Ainsi,
l'affectation des sortes plus hautes de
cognition/connaissance pour l'agir social
correct devient aussi transparent. Ce sont les
imaginations qui peuvent venir à validité dans
les délibérations/consultations associatives,
tandis que l'inspiration par les sensations dans
le domaine juridique et l'intuition par la vie
dans le domaine spirituel viennent à
l'expression.
|
So wird auch
die Zuordnung der höheren Erkenntnisarten zum
richtigen sozialen Handeln durchsichtig. Es sind
die Imaginationen, die in assoziativen
Beratungen zur Geltung kommen können, während
Inspiration durch die Empfindungen in dem
Rechtsgebiet und Intuition durch das Leben im
geistigen Bereich zum Ausdruck kommen.
|
(Ndt :
compte tenu du carctère eut être aphoristique
de ce qui vient, j'ai conserve l'ordre
"d'entrée en scène" allemand de ce qui suit.)
|
|
- Dans une vie
de l’esprit indépendante doit influer la vie.
|
- In ein
selbständiges Geistesleben muss Leben
einströmen.
|
- La vie de
droit doit avec sensations pour le purement
humain être imprégnée.
|
- Das
Rechtsleben muss mit Empfindungen für das
Rein-Menschliche durchdrungen werden.
|
- Dans la vie
de l’économie doit, par formation de communauté,
associative rationnellement synthétique conduite
être développée.
|
- Im
Wirtschaftsleben muss durch Gemeinschaftsbildung
assoziatives, vernünftiges Verhalten entwickelt
werden.
|
En ce que le
domaine de l'esprit est assigné/classé/ordonné à
la vie, le domaine de droit à la sensation, et
le domaine de l'économie à la raison
synthétique, le familier <renversement>,
l'opposition intérieure des
articulations/membrements les une aux autre
vient à l'apparition ici comme une impulsion
d’avenir, mais qui parle clairement dans la
forme actuelle de la question sociale. Avec
cela, les trois centres fonctionnels de
l'organisme humain sont aussi à mettre en
vis-à-vis de ceux de l'organisme social ainsi
|
Indem das
Geistgebiet dem Leben, das Rechtsgebiet der
Empfindung und das Wirtschaftsgebiet der
Vernunft zugeordnet sind, tritt hier die
bekannte <Umkehrung>, die innere
Opposition der Gliederungen zueinander in
Erscheinung als ein Zukunftsimpuls, der aber
deutlich spricht in der gegenwärtigen Gestalt
der sozialen Frage. Damit sind auch die drei
Funktionszentren des menschlichen Organismus
denjenigen des sozialen Organismus so
gegenüberzustellen,
|
- que vie de
l'économie et système sens-nerfs,
|
- dass
Wirtschaftsleben und Sinnes-Nervensystem,
|
- vie de droit
et activité de coeur, poumon et érectile œuvrant
le système rythmique,
|
- Rechtsleben
und das in Herz-, Lungen- und Aufrichtetätigkeit
wirkende Rhythmische System,
|
- vie de
l’esprit et le système
métabolisme-membres/échange de substance -
membre-masses(?) œuvrant dans la dotation de
l'humain individuel
|
- Geistesleben
und das in der Begabung des einzelnen Menschen
wirkende Stoffwechsel-Gliedmassensystem
|
correspondent
les uns aux autres. Comme cercles de tâches
précise Rudolf Steiner dans les « Points
fondamentaux » :
|
einander
entsprechen. Als Aufgabenkreise präzisiert
Rudolf Steiner dazu in den Kernpunkten:
|
- pour la vie
de l’économie, les rapports matérielles au monde
extérieur ;
|
- für das
Wirtschaftsleben die materiellen Verhältnisse
zur Aussenwelt,
|
- pour la vie
de droit, le rapport d'humain à humain,
|
- für das
Rechtsleben das Verhältnis von Mensch zu Mensch,
|
- pour la vie
de l’esprit, ce qui doit jaillir/poindre/pousser
(ndt: végétal) de l'individualité
humaine particulière.
|
- für das
Geistesleben das, was hervorspriessen muss aus
der einzelnen menschlichen Individualität.
|
|
223
|
Les parallèles
sont aussi présents en relation physiologique.
Ainsi, le processus de dégradation du cerveau
lors de l'activité de la pensée correspond à la
dégradation de la base de la nature par la
production économique, et la vie impulsive dans
le domaine de la culture aux impulsions de
mouvement des membres-masses. L'activité
spirituelle des humains vivifie et renouvelle la
communauté justement comme la vie rythmique de
l'humain individuel est vivifiée et renouvelée
par ce qui lui conflue de son système echnange
de substance et membres-masses. Et la communauté
de droit repose sur son fondement de nature
justement ainsi comme la conscience individuelle
de l'humain sur ses perceptions sensorielles.
<La vie de l'économie est, dans une certaine
mesure, la tête de l'État ... Comme l'humain est
productif par ses nerfs et sens, ainsi
l'organisme social est productif par sa base de
nature... Vous comprenez seulement correctement
l'organisme social en rapport à l'humain, si
vous placez l'humain sur la tête. Ici, dans la
tête de l'humain, se trouve en fait le on et
sol/foncier de l'humain. L'humain pousse/croit
de haut vers en bas, l'organisme étatique croit
de bas vers en haut. Il a sa tête, si l'on veut
déjà le comparer avec l'humain, en bas (5). >
|
Auch in
physiologischer Beziehung liegen die Parallelen
vor. So entspricht der Abbau-Prozess des Gehirns
bei der Denktätigkeit dem Abbau der
Naturgrundlage durch die wirtschaftliche
Produktion und das impulsierende Leben im
Kulturbereich den Bewegungsimpulsen der
Gliedmassen. Die geistige Aktivität der Menschen
belebt und erneuert die Gemeinschaft ebenso, wie
das rhythmische Leben des einzelnen Menschen
belebt und erneuert wird durch das, was ihm aus
seinem Stoffwechsel-Gliedmassensystem zufliesst.
Und die Rechtsgemeinschaft beruht auf ihrer
Naturgrundlage ebenso wie das individuelle
Bewusstsein des Menschen auf seinen
Sinneswahrnehmungen. <Das Wirtschaftsleben
ist gewissermassen der Kopf des Staates ... Wie
der Mensch produktiv ist durch seine Nerven und
Sinne, so ist der soziale Organismus durch seine
Naturgrundlage produktiv ... Den sozialen
Organismus verstehen Sie im Verhältnis zum
Menschen nur richtig, wenn Sie den Menschen auf
den Kopf stellen. Hier im Menschenkopf ist
eigentlich der Grund und Boden des Menschen. Der
Mensch wächst von oben nach unten, der
staatliche Organismus wächst von unten nach
oben. Er hat seinen Kopf, wenn man ihn schon mit
dem Menschen vergleichen will, unten 5 .>
|
En ce qu'une
telle façon de voir comprend la vie dans son
devenir - l'organisme social un être humain
inversé : il grandit/croit comme la plante
enracinée dans la terre et croit à
l'épanouissement/la fleur de la vie de culture
et d'esprit -devient aussi claire la rigidité à
force de modèle de la contre-image marxiste de
la base économique et de la superstructure
culturelle.
|
Indem eine
solche Anschauung das Leben in seinem Werden
begreift — der soziale Organismus ein
umgekehrter Mensch: er wächst wie die Pflanze in
der Erde wurzelnd und steigert sich zur Blüte
des Kultur- und Geisteslebens —, wird auch die
schablonenhafte Starre des marxistischen
Gegenbildes von der wirtschaftlichen Basis und
dem kulturellen Überbau deutlich.
|
Les vues
acquises laissent sentir combien les membres de
la vie en société doivent être aussi strictement
séparés que les centres fonctionnels de
l'organisme naturel sont séparés les uns des
autres pour parvenir à une interaction
harmonieuse. L’articulation/le membrement
étatique est sain lorsqu'il reflète les rapports
corporels humains. Un complément et un
approfondissement de cette présentation est
offert par le schéma reproduit de nouveau, que
Rudolf Steiner a esquissé dans une conversation
pour Roman Boos.
|
Die gewonnenen
Einsichten lassen empfinden, wie die Glieder des
Gesellschaftslebens ebenso streng getrennt sein
müssen, wie die Funktionszentren des natürlichen
Organismus voneinander getrennt sind, um zu
einem harmonischen Zusammenwirken zu kommen. Die
staatliche Gliederung ist gesund, wenn sie die
menschlichen Leibesverhältnisse widerspiegelt.
Eine Ergänzung und Vertiefung dieser Darstellung
bietet das wiedergegebene Schema, das Rudolf
Steiner in einem Gespräch für Roman Boos
aufskizziert hat.
|
Ici, en mains
des termes médiévaux Sal, Mercure et Soufre, la
comparaison de l'humain individuel avec le corps
de sociéte est executé (6).
|
Hier ist anhand
der mittelalterlichen Begriffe Sal, Merkur und
Sulphur der Vergleich des Einzelmenschen mit dem
Gesellschaftskörper durchgeführt 6 .
|
A nouveau, nous
avons l'inversion de l'entité humaine
tri-articulée au regard de l'organisme social.
Un aspect supplémentaire est indiqué dans le
croquis en ce que le rapport de l'individu au
corps de société dans son ensemble est
considéré/contemplé. En cela, l'élément
mercuriel se tient maintenant en médiateur entre
le pôle individuel sulfureux et le sal comme
constitutionnalité/état de droit. (Une ligne
pointillée tracée ultérieurement clarifie ce
pendant).
|
Wiederum haben
wir die Umkehrung der dreigliedrigen
menschlichen Wesenheit im Hinblick auf den
sozialen Organismus. Ein weiterer Aspekt ist in
der Skizze angedeutet, indem das Verhältnis des
Individuums zum Gesellschaftskörper als Ganzem
betrachtet wird. Dabei steht nun das merkuriale
Element vermittelnd zwischen dem sulphurischen
Individualpol und dem Sal als
Rechtsstaatlichkeit. (Eine nachträglich
eingezeichnete, gestrichelte Linie verdeutlicht
diesen Zusammenhang.)
|
(Question :
Peut-on réuniramener ensemble les anciens "trois
principes" avec les trois membres de l'organisme
social en qu'on prend le droit comme "sel",
l'économie comme "mercurius" et la vie de
l'esprit comme "soufre" ?
|
(Frage: Kann
man die alten ,drei Prinzipien' mit den drei
Gliedern des sozialen Organismus
zusammenbringen, indem man das Recht als ,Salz',
die Wirtschaft als , Mercurius' und das
Geistesleben als ,Sulphur' nimmt?
|
Rudolf Steiner
: on doit là être precautionneux. Chez
l'individu humain correspond :
|
Rudolf Steiner:
Man muss da vorsichtig sein. Beim Einzelmenschen
entspricht:
|
- Sal - à la
tête
|
- Sal - dem
Kopf
|
- Mercurius - à
la poitrine
|
- Mercurius -
der Brust
|
- Sulphur - à
l’humain inférieur :
|
- Sulphur - dem
unteren Menschen;
|
mais chez le
corps social :
|
beim sozialen
Körper aber:
|
- Sulphur – vie
de l’esprit
|
- Sulphur -
Geistesleben
|
- Mercurius -
droit
|
- Mercurius -
Recht
|
- Sal -
économie
|
- Sal -
Wirtschaft
|
En dehors de
cela, on doit encore tirer en considération le
rapport de l'individu humain et du corps de
société l'un à l'autre, et là signifie :
|
Ausserdem muss
man noch das Verhältnis des Einzelmenschen und
des Gesellschaftskörpers je zueinander in
Betracht ziehen, und da bedeutet:
|
- Sal - corps
de société
|
- Sal -
Gesellschaftskörper
|
- Sulphur –
individuum
|
- Sulphur -
Individuum
|
- Mercurius -
est là entre les deux (voir dessin).
|
- Mercurius -
ist dazwischen (siehe Zeichnung).
|
Le corps social
se tient sur la tête. La base de nature contient
les "dotations" d'un organisme social,
correspondant/conformément à la tête. Le membre
spirituel de l'organisme social est alimenté par
l'individu. L'ordre de droit correspond par cela
à l'humain de poitrine qu'il oeuvre régulant
entre les deux autres – quand aussi pas
rythmiquement (7).
|
Der soziale
Körper steht auf dem Kopf. Die Naturgrundlage
enthält die ,Begabungen' eines sozialen
Organismus, entsprechend dem Kopf. Das geistige
Glied des sozialen Organismus wird gespeist vom
einzelnen Menschen. Die Rechtsordnung entspricht
dadurch dem Brustmenschen, dass sie regulierend
zwischen den beiden andern wirkt — wenn auch
nicht rhythmisch 7 .>
|
|
|
Littérature
|
Literatur
|
( 1 ) - Rudolf
Steiner, Les points clés de la question sociale
dans les nécessités vitales du présent et de
l'avenir. GA 23, 6ème édition. Dornach 1976.
|
1 Rudolf
Steiner, Die Kernpunkte der sozialen Frage in
den Lebensnotwendigkeiten der Gegenwart und
Zukunft. GA 23, 6. Aufl. Dornach 1976.
|
( 2 ) - Cf.
également l'essai de R. Steiner (Les racines de
la vie sociale>, in : Essais sur la
tri-articulation de l'organisme social et sur la
situation contemporaine 1915-1921. GA 24,
Dornach 1961.
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2 Vgl. hierzu
auch den Aufsatz R. Steiners ( Die Wurzeln des
sozialen Lebens>, in: Aufsätze über die
Dreigliederung des sozialen Organismus und zur
Zeitlage 1915-1921. GA 24, Dornach 1961.
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( 3 ) - Rudolf
Steiner, Des énigmes de l'âme. GA 21, 4ème
édition. Dornach 1976.
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3 Rudolf
Steiner, Von Seelenrätseln. GA 21, 4. Aufl.
Dornach 1976.
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( 4 ) - Sur le
tri-articulation de l'organisme humain, comparer
aussi la conférence du 6 juillet 1919 in :
Geisteswissenschaftliche Behandlung sozialer und
pädagogischer Fragen (Traitement en science de
l’esprit de question pédagogiques et sociales.
GA 192, Dornach 1964 ; et sur les rapports
physiologiques de l'être humain intérieur et
extérieur, la conférence du 14 avril 1919 in :
Impulsions passées et futures dans les
événements sociaux. GA 190, 2e édition. Dornach
1971.
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4 Zur
Dreigliederung des menschlichen Organismus
vergleiche auch den Vortrag vom 6. 7. 1919 in:
Geisteswissenschaftliche Behandlung sozialer und
pädagogischer Fragen. GA 192, Dornach 1964; und
zur physiologischen Beziehung des inneren und
äusseren Menschen den Vortrag vom 1 4. 4. 1919
in: Vergangenheits- und Zukunftsimpulse im
sozialen Geschehen. GA 190, 2. Aufl. Dor- nach
1971.
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( 5 ) -
Conférence du 25. 1. 1919 in : Le Goetheanisme,
un élan de transformation et une pensée de
résurrection. GA 188, 2e édition. Dornach 1967.
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5 Vortrag vom
25. 1. 1919 in: Der Goetheanismus, ein
Umwandlungsimpuls und Auferstehungsge- danke. GA
188, 2. Aufl. Dornach 1967.
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( 6 ) - Sur la
conception médiévale des termes Sal, Mercur,
Sulphur il y a des déclarations de R. Steiner de
différents points de vue, par exemple dans la
conférence du 20. 3. 1917, dans : Bausteine zu
einer Erkenntnis des Mysteriums von Golgatha
(Pierres de construction pour une connaissance
du mystère du Golgotha). Métamorphose cosmique
et humaine. GA 175, 3e édition. Dornach 1961 ;
et dans la conférence du 27. 9. 1911 dans : Le
christianisme ésotérique et l'orientation
spirituelle de l'humanité. GA 130, Dornach 1962.
Il existe également des propos informatifs à ce
sujet donnés aux médecins anthroposophes.
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6 Über die
mittelalterliche Auffassung der Begriffe Sal,
Mercur, Sulphur gibt es von verschiedenen
Gesichtspunkten Äusserungen R. Steiners, zum
Beispiel im Vortrag vom 20. 3. 1917, in:
Bausteine zu einer Erkenntnis des Mysteriums von
Golgatha. Kosmische und menschliche
Metamorphose. GA 175, 3. Aufl. Dornach 1961.;
und im Vortrag vom 27. 9. 1911 in: Das
esoterische Christentum und die geistige Führung
der Menschheit. GA 1 30, Darnach 1962. Auch den
anthroposophischen Ärzten sind darüber
aufschlussreiche Sprüche gegeben.
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( 7 ) - Publié
dans <Beiträge zur Dreigliederung des
sozialen Organismus>, 12. Jg. H. 3/4, juin
1967.
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7
Veröffentlicht in >Beiträge zur
Dreigliederung des sozialen Organismus>, 12.
Jg. H. 3/4, Juni 1967.
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225
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Français seulement
La tri-articulation de l'humain et la tri-articulation de
l'organisme social
trad. F. Germani v.02 - 20240912
Le phénomène du "renversement" de l'activité d’âme de l'
humain vis-à-vis de l'organisme social
Hans Kühn (1967)
Comment la tri-articulation de l'organisme humain est-elle
comparable avec la tri-articulation de l'organisme social ? Se
rend-on conscient qu'ici comme là, est à penser sur
l'interaction réciproque de trois systèmes autonomes de
fonction, ainsi il apparaît justifié de chercher après un
rapport/pendant. Ce sont donc les forces humaines de l'âme dans
leur triple diversité/diversité de sortes/façons d'où provient
tout façonnement et articulation/membrement social.
Sur la façon et la manière, d'embrasser ce pendant à la mesure
de la connaissance/cognitivement, Rudolf Steiner s'est exprimé
dans la mesure qui suit dans les "Kernpunkte (Points
fondamentux)" (1) : < Car ici n'est pas ambitionné/aspiré à
transplanter un quelque fait de science de la nature comme
vérité de circonstance sur l'organisme social ; mais le
pleinement autre, que la pensée humaine, le sentiment humain
apprenne à éprouver le possible pour la vie/de vie à la
contemplation de l'organisme à mesure de nature, et puissent
alors appliquer cette manière d’éprouver sur l'organisme
social... La crise historique actuelle de l'humanité exige que
certaines sensations apparaissent dans chaque être humain
individuel, que le stimulus à ces sensations soit donné par le
système éducatif et scolaire ainsi que pour l'apprentissage des
quatre sortes de calcul (2). > La formation de la sensibilité
pour le possible de vie < dans de l'interaction de trois
corps/collectivités différentes >, comme l'exige la réalité
sociale, devrait donc être recherchée/ambitionnée dans la
comparaison entre tri-articulation humaine et sociale.
Dans son livre "Von Seelenrätseln (Des énigmes de l'âme)" (3)
(annexe 6), Rudolf Steiner présente exhaustivement le lien entre
l'organisme humain tri-articulé, les facultés de l'âme et les
stades de la cognition/marches de la connaissance, ainsi que/de
sorte que nous pouvons en lire/lire à cela le rapport social :
L'activité représentative, synthétiquement rationnelle de l'âme
reçoit ses impulsions du système neurosensoriel/sens-nerfs.
Grâce à elle, nous devenons conscients des exigences du monde
extérieur matériel, des besoins des semblables/humains-avec.
C'est donc prépondéremment dans la vie de l'économie
associativement façonnée que nous faisons intervenir/portons
dedans notre force de représentation, notre raison synthétique.
Vis-à-vis de cela, la capacité volitive de l'âme reçoit ses
intentions de l'humain de mouvement et de régénération orienté
du cosmique-futur. Elle est en même temps la faculté de l'idée
spirituelle qui vient, de formation créatrice d'idées ; avec
elle, nous nous tenons dedans dans la vie de l'esprit de la
société. Le centre rythmique de notre corporéité finalement est
la base organique/d'organe de la faculté sentante d'âme, avec
laquelle nous plaçons, prenant part, soupesant et jugeant dans
la vie de droit (4).
Ainsi, l'affectation des sortes plus hautes de
cognition/connaissance pour l'agir social correct devient aussi
transparent. Ce sont les imaginations qui peuvent venir à
validité dans les délibérations/consultations associatives,
tandis que l'inspiration par les sensations dans le domaine
juridique et l'intuition par la vie dans le domaine spirituel
viennent à l'expression.
(Ndt : compte tenu du carctère peut être aphoristique de ce
qui vient, j'ai conservé l'ordre "d'entrée en scène" allemand
de ce qui suit.)
- Dans une vie de l’esprit indépendante doit influer la vie.
- La vie de droit doit avec sensations pour le purement humain
être imprégnée.
- Dans la vie de l’économie doit, par formation de communauté,
associative rationnellement synthétique conduite être
développée.
En ce que le domaine de l'esprit est assigné/classé/ordonné à la
vie, le domaine de droit à la sensation, et le domaine de
l'économie à la raison synthétique, le familier
<renversement>, l'opposition intérieure des
articulations/membrements les une aux autre vient à l'apparition
ici comme une impulsion d’avenir, mais qui parle clairement dans
la forme actuelle de la question sociale. Avec cela, les trois
centres fonctionnels de l'organisme humain sont aussi à mettre
en vis-à-vis de ceux de l'organisme social ainsi
- que vie de l'économie et système sens-nerfs,
- vie de droit et activité de coeur, poumon et érectile œuvrant
le système rythmique,
- vie de l’esprit et le système métabolisme-membres/échange de
substance - membre-masses(?) œuvrant dans la dotation de
l'humain individuel
correspondent les uns aux autres. Comme cercles de tâches
précise Rudolf Steiner dans les « Points fondamentaux » :
- pour la vie de l’économie, les rapports matérielles au monde
extérieur ;
- pour la vie de droit, le rapport d'humain à humain,
- pour la vie de l’esprit, ce qui doit jaillir/poindre/pousser
(ndt: végétal) de l'individualité humaine particulière.
Les parallèles sont aussi présents en relation physiologique.
Ainsi, le processus de dégradation du cerveau lors de l'activité
de la pensée correspond à la dégradation de la base de la nature
par la production économique, et la vie impulsive dans le
domaine de la culture aux impulsions de mouvement des
membres-masses. L'activité spirituelle des humains vivifie et
renouvelle la communauté justement comme la vie rythmique de
l'humain individuel est vivifiée et renouvelée par ce qui lui
conflue de son système echnange de substance et membres-masses.
Et la communauté de droit repose sur son fondement de nature
justement ainsi comme la conscience individuelle de l'humain sur
ses perceptions sensorielles. <La vie de l'économie est, dans
une certaine mesure, la tête de l'État ... Comme l'humain est
productif par ses nerfs et sens, ainsi l'organisme social est
productif par sa base de nature... Vous comprenez seulement
correctement l'organisme social en rapport à l'humain, si vous
placez l'humain sur la tête. Ici, dans la tête de l'humain, se
trouve en fait le on et sol/foncier de l'humain. L'humain
pousse/croit de haut vers en bas, l'organisme étatique croit de
bas vers en haut. Il a sa tête, si l'on veut déjà le comparer
avec l'humain, en bas (5). >
En ce qu'une telle façon de voir comprend la vie dans son
devenir - l'organisme social un être humain inversé : il
grandit/croit comme la plante enracinée dans la terre et croit à
l'épanouissement/la fleur de la vie de culture et d'esprit
-devient aussi claire la rigidité à force de modèle de la
contre-image marxiste de la base économique et de la
superstructure culturelle.
Les vues acquises laissent sentir combien les membres de la vie
en société doivent être aussi strictement séparés que les
centres fonctionnels de l'organisme naturel sont séparés les uns
des autres pour parvenir à une interaction harmonieuse.
L’articulation/le membrement étatique est sain lorsqu'il reflète
les rapports corporels humains. Un complément et un
approfondissement de cette présentation est offert par le schéma
reproduit de nouveau, que Rudolf Steiner a esquissé dans une
conversation pour Roman Boos.
Ici, en mains des termes médiévaux Sal, Mercure et Soufre, la
comparaison de l'humain individuel avec le corps de sociéte est
executé (6).
A nouveau, nous avons l'inversion de l'entité humaine
tri-articulée au regard de l'organisme social. Un aspect
supplémentaire est indiqué dans le croquis en ce que le rapport
de l'individu au corps de société dans son ensemble est
considéré/contemplé. En cela, l'élément mercuriel se tient
maintenant en médiateur entre le pôle individuel sulfureux et le
sal comme constitutionnalité/état de droit. (Une ligne
pointillée tracée ultérieurement clarifie ce pendant).
(Question : Peut-on réuniramener ensemble les anciens "trois
principes" avec les trois membres de l'organisme social en qu'on
prend le droit comme "sel", l'économie comme "mercurius" et la
vie de l'esprit comme "soufre" ?
Rudolf Steiner : on doit là être precautionneux. Chez l'individu
humain correspond :
- Sal - à la tête
- Mercurius - à la poitrine
- Sulphur - à l’humain inférieur :
mais chez le corps social :
- Sulphur – vie de l’esprit
- Mercurius - droit
- Sal - économie
En dehors de cela, on doit encore tirer en considération le
rapport de l'individu humain et du corps de société l'un à
l'autre, et là signifie :
- Sal - corps de société
- Sulphur – individuum
- Mercurius - est là entre les deux (voir dessin).
Le corps social se tient sur la tête. La base de nature contient
les "dotations" d'un organisme social,
correspondant/conformément à la tête. Le membre spirituel de
l'organisme social est alimenté par l'individu. L'ordre de droit
correspond par cela à l'humain de poitrine qu'il oeuvre régulant
entre les deux autres – quand aussi pas rythmiquement (7).
Littérature
( 1 ) - Rudolf Steiner, Les points clés de la question sociale
dans les nécessités vitales du présent et de l'avenir. GA 23,
6ème édition. Dornach 1976.
( 2 ) - Cf. également l'essai de R. Steiner (Les racines de la
vie sociale>, in : Essais sur la tri-articulation de
l'organisme social et sur la situation contemporaine 1915-1921.
GA 24, Dornach 1961.
( 3 ) - Rudolf Steiner, Des énigmes de l'âme. GA 21, 4ème
édition. Dornach 1976.
( 4 ) - Sur le tri-articulation de l'organisme humain, comparer
aussi la conférence du 6 juillet 1919 in :
Geisteswissenschaftliche Behandlung sozialer und pädagogischer
Fragen (Traitement en science de l’esprit de question
pédagogiques et sociales. GA 192, Dornach 1964 ; et sur les
rapports physiologiques de l'être humain intérieur et extérieur,
la conférence du 14 avril 1919 in : Impulsions passées et
futures dans les événements sociaux. GA 190, 2e édition. Dornach
1971.
( 5 ) - Conférence du 25. 1. 1919 in : Le Goetheanisme, un élan
de transformation et une pensée de résurrection. GA 188, 2e
édition. Dornach 1967.
( 6 ) - Sur la conception médiévale des termes Sal, Mercur,
Sulphur il y a des déclarations de R. Steiner de différents
points de vue, par exemple dans la conférence du 20. 3. 1917,
dans : Bausteine zu einer Erkenntnis des Mysteriums von Golgatha
(Pierres de construction pour une connaissance du mystère du
Golgotha). Métamorphose cosmique et humaine. GA 175, 3e édition.
Dornach 1961 ; et dans la conférence du 27. 9. 1911 dans : Le
christianisme ésotérique et l'orientation spirituelle de
l'humanité. GA 130, Dornach 1962. Il existe également des propos
informatifs à ce sujet donnés aux médecins anthroposophes.
( 7 ) - Publié dans <Beiträge zur Dreigliederung des sozialen
Organismus>, 12. Jg. H. 3/4, juin 1967.
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