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Le mouvement de
tri-articulation
8e chapitre du livre d'Emil Molt :
esquisse d'une description de ma vie.
Editions Freies Geistesleben - 1972
p.178 à 201
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Die
Dreigliederungsbewegung
EMIL MOLT - ENTWURF MEINER LEBENSBESCHREIBUNG
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Le 2 février 1919, le jour où Rudolf
Steiner nous a donné à Dornach l'appel « Au peuple
allemand et au monde de la culture » est en fait
l'heure de la naissance du mouvement de
tri-articulation. En conséquence, les membres
organiques se sont développés comme suit: 1. «
l'alliance/la fédération de tri-articulation de
l'organisme social » avec ses subdivisions
ultérieures, le mouvement académique de la
jeunesse, 2. le journal pour la tri-articukation,
3. l'action des conseils d'entreprise, 4. les
entreprises économiques de « Futurum »
et « Le jour qui vient » avec leurs
diverses branches, 5. Le « conseill de la
culture » et, finalement, 6. Le mouvement
Waldorf tout entier.
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Der 2. Februar
1919, der Tag, an dem uns Rudolf Steiner in
Dornach den Aufruf «An das Deutsche Volk und an
die Kulturwelt» übergab, ist eigentlich die
Geburtsstunde der Dreigliederungsbewegung. Da
heraus entwickelte sich in der Folge organisch
Glied um Glied: 1. der «Bund der Dreigliederung
des Sozialen Organismus» mit seiner späteren
Untergliederung, der akademischen Jugendbewegung,
2. die Zeitschrift für die Dreigliederung, 3. die
Betriebsräte-Aktion, 4. die
Wirtschaftsunternehmungen von «Futurum» und «Der
Kommende Tag» mit ihren verschiedenen Zweigen, 5.
der «Kulturrat» und zuletzt 6. die ganze
Waldorf-Bewegung.
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En revivant ultérieurement tous ces
événements, je me suis en fait incité à écrire
l'histoire de ce temps agité. Mais dans le cadre
d'un rapport de vie, cela ne va pas.
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Beim Nacherleben
aller dieser Ereignisse fühle ich mich eigentlich
veranlaßt, die Geschichte dieser bewegten Zeit zu
schreiben. Im Rahmen eines Lebensberichtes geht es
aber nicht.
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Je perdrais le fil de ma propre action et
conduite et donc la vue d'ensemble du façonnement
de ma vie. Par conséquent, je dois me limiter à
mentionner seulement les événements avec lesquels
j'ai été personnellement lié. A cela je veux
volontiers me fixer l'objectif de mener à bien la
présentation écrite suivante de cette
période si fortement imbriquée dans ma vie,
aussitôt que j'aurais fini d'écrire le cours de ma
vie.
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Ich würde den
Faden meines eigenen Tuns und Treibens und damit
die Übersicht über meine Lebensgestaltung
verlieren. Daher muß ich mich darauf beschränken,
nur die Vorgänge, mit denen ich persönlich
verbunden war, zu erwähnen. Dabei will ich mir
gern als Ziel setzen, die weitere schriftliche
Darstellung dieser in mein Leben so tief
eingreifende Zeitperiode vorzunehmen, sobald ich
mit dem Niederschreiben meines Lebenslaufes fertig
geworden bin.
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Dans le «Conseil des travailleurs
spirituels», mes amis anthroposophiques ont réussi
à développer progressivement le leadership/la
direction spirituelle. Comme résultat de leurs
activités, «Les principes de la politique de
construction objective» peuvent s'appliquer. Le 25
janvier 1919, Hans Kiihn, Roman Boos et moi sommes
allés voir Dr. Steiner, pour lui demander son
avis.
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In dem «Rat der
geistigen Arbeiter» war es meinen
anthroposophischen Freunden gelungen, nach und
nach die geistige Führung in die Hand zu bekommen.
Als Ergebnis ihrer Tätigkeit können «Die
Grundsätze zur sachlichen Aufbaupolitik» gelten.
Mit ihnen fuhren Hans Kühn, Roman Boos und ich am
25. Januar 1919 zu Dr. Steiner, um ihn um seinen
Rat zu bitten.
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De longues discussions ont eu lieu avec
lui dans lequel il a pris position sur ces
«principes» (voir l'annexe, page 223). Mais enfin,
le Dr Steiner a dit: "Nous ne pouvons plus compter
sur l'ancien, mais nous devons apporter de
nous-mêmes un tout nouveau, qui se tient sur
soi-même.
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Es fanden lange
Besprechungen mit ihm statt, in denen er Stellung
nahm zu diesen «Grundsätzen» (s. Anhang S. 223).
Aber schließlich sagte Dr. Steiner: «Wir können
nicht mehr an Altes anknüpfen, sondern wir müssen
von uns aus ganz Neues bringen, das auf sich
selber steht.
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Je vais vous donner un document. Si vous
pouvez être d'accord avec lui et que vous voulez
être derrière, vous devriez chercher à obtenir une
centaine de signatures de personnalités éminentes
dans la façon dont les 93 intellectuels ont signé
cette célèbre proclamation lorsqu'éclata la
guerre, mais seulement aucun de ces maintenant
compromis (voir annexe, page 241). Si cela
réussissait, j'aurais un podium pour un effet
politique extérieur, et je serais prêt à tenir un
certain nombre de conférences à Zurich, qui
pourraient être remarquées à l'étranger, sinon des
officiels, au moins des peuples ".
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Ich werde Ihnen
ein Dokument geben. Wenn Sie sich mit ihm
einverstanden erklären können und sich dahinter
stellen wollen, sollte man etwa hundert
Unterschriften von prominenten Persönlichkeiten
dafür zu bekommen suchen, in der Art, wie die 93
Intellektuellen bei Ausbruch des Krieges jene
bekannte Proklamation unterschrieben haben, aber
nur keinen von diesen jetzt Kompromittierten (s.
Anhang S. 241). Gelänge das, dann hätte ich ein
Podium für eine außenpolitische Wirksamkeit und
wäre bereit, in Zürich eine Anzahl von Vorträgen
zu halten, die im Ausland, wenn nicht von den
Offiziellen, so doch von den Völkern, Beachtung
finden könnten.»
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Tels étaient ses mots. Le 2 février 1919,
Rudolf Steiner nous a donné l'appel «Au peuple
allemand et au monde de la culture» sur des
quartiles merveilleusement magnifiques et
clairement manuscrits (voir l'annexe, page 244).
Il a lui-même nommé quelques personnalités qui
pourraient être considérées pour la signature.
Cela m'a montré de nouveau comment exactement le
Dr Steiner a attiré l'attention sur les
déclarations de personnes vraiment intelligentes.
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So etwa waren
seine Worte. Am 2. Februar 1919 übergab uns dann
Rudolf Steiner den Aufruf «An das Deutsche Volk
und an die Kulturwelt» auf einigen wunderbar schön
und klar von Hand geschriebenen Quartbogen (s.
Anhang S. 244). Er nannte selbst einige
Persönlichkeiten, die für die Unterschrift mit in
Betracht kommen könnten. Das zeigte mir wieder,
wie genau Dr. Steiner auf die Äußerungen von
wirklich Intelligenten achtete.
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Nous avons promis de faire tout notre
possible et nous sommes mis à l'oeuvre. Kühn et
moi avons cherché quelques connaissances en
Suisse. Pour le reste, c'est Dr. Boos qui
entreprit la Suisse. Dr. Steiner a alors encore
indiqué le jeune Walter Johannesstein de Vienne,
qui était assis à Dornach et voulait toujours lui
parler d'une activité. De cette façon, j'ai fait
connaissance avec le Dr Walter Johannes Stein, qui
a immédiatement accepté de recueillir des
signatures en Autriche. Je peux encore le voir
devant moi, dans ses vêtements de rechange, avec
son sac à dos sur son épaule et munis de cent
francs, partant de la gare de Bâle.
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Wir versprachen,
unser möglichstes zu tun, und machten uns ans
Werk. Kühn und ich suchten noch einige Bekannte in
der Schweiz auf. Im übrigen unternahm es Dr. Boos,
die Schweiz zu bearbeiten. Dr. Steiner wies uns
dann noch auf den jungen Walter Johannes Stein aus
Wien hin, der in Dornach herumsitze und ihn immer
wegen einer Tätigkeit sprechen wollte. Auf diese
Weise machte ich die Bekanntschaft mit Dr. Walter
Johannes Stein, der sich sofort bereit erklärte,
in Osterreich Unterschriften zu sammeln. Ich sehe
ihn noch heute vor mir, wie er, in etwas dürftiger
Kleidung, den Rucksack auf dem Buckel und mit
hundert Franken ausgestattet, vom Basler Bahnhof
abfuhr.
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Tout d'abord se constitua jadis, un
«comité préparatoire» avec le professeur von Blume
de Tubingen, le Dr Unger et moi-même, qui a été le
porteur de l'appel à l'extérieur, alors qu'il
était clair que l'appel lui-même devrait porter le
nom de Rudolf Steiner comme auteur. Nous voulions
en faire notre propre contenu et le représenter
devant le monde extérieur. Le professeur von
Blume, dont je viens de faire connaissance,
n'était pas membre de la Société Anthroposophique.
Il venait d'une ancienne famille d'officier
prussien et devait à l'origine occuper la carrière
militaire, mais il est mort en tant que cadet dans
une chute du cheval, a étudié le droit et est
devenu un enseignant respecté du droit de l'État.
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Zuerst
konstituierte sich damals ein «vorbereitendes
Komitee» mit Professor von Blume aus Tübingen, Dr.
Unger und mir, das als Träger des Aufrufes nach
außen hin fungierte, während ausgemacht war, daß
der Aufruf selbst den Namen Rudolf Steiners als
Verfasser tragen sollte. Wir wollten uns den
Inhalt zu eigen machen und ihn vor der Außenwelt
vertreten. Professor von Blume, dessen
Bekanntschaft ich erst jetzt machte, war kein
Mitglied der anthroposophischen Gesellschaft. Er
stammte aus einer alten, preußischen
Offiziersfamilie und sollte ursprünglich auch die
militärische Laufbahn einschlagen, verunglückte
aber als Kadett bei einem Sturz vom Pferde,
studierte Jura und wurde ein angesehener
Staatsrechtslehrer.
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Comme l'un des premiers signataires, j'ai
gagné à Stuttgart Lord Mayor Dr. Lautenschlager.
Ensuite, j'ai voyagé à Munich, où Otto Graf
Lerchenfeld-Köfering et Frau von Vacano, qui avait
un certain nom comme écrivain et traductrice de
Soloviev, en tant que «Harry Koehler»,
m'attendaient. Là, politiquement, c'était très
agité, et les combats de rue avaient déjà
commencé. Les discussions principales ont eu lieu
dans l'appartement d'Ernst Uehli, où plusieurs
amis, dont Michael Bauer, étaient venus.
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Als einen der
ersten Unterzeichner gewann ich in Stuttgart
Oberbürgermeister Dr. Lautenschlager. Dann reiste
ich nach München, wo Otto Graf
Lerchenfeld-Köfering und Frau von Vacano, die als
«Harry Köhler» einen gewissen Namen als
Schriftstellerin und Übersetzerin von Solowjew
hatte, mich erwarteten. Dort war es politisch sehr
unruhig, und es war schon zu Straßenkämpfen
gekommen. Die Hauptbesprechungen fanden in der
Wohnung von Ernst Uehli statt, bei dem sich eine
Anzahl von Freunden, darunter auch Michael Bauer,
eingefunden hatten.
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L'intérêt pour l'appel était très grand.
En peu de temps, nous avons pu annoncer des succès
au Dr Steiner. Le 12 février, il a alors déjà tenu
la dernière des conférences sociales déjà évoquées
à Zurich. À partir d'elles naquit le livre «Les
points essentiels de la question sociale». Rudolf
Steiner travaillait déjà à l'hotel sur le contenu
de ces conférences pour le livre. Nous l'avons
aussitôt laissé composer/thypographier à Zurich,
et j'ai apporté les plaques de tirages à Stuttgart
pour l'impression chez Greiner & Pfeiffer. Le
livre a été publié par les éditions de la
"Treuhand-Gesellschaft des Goetheanum (Société
fiduciaire du Goetheanum)". Dans le livre, Dr
Steiner a donné des suggestions pratiques pour la
transformation de l'ensemble de l'organisme social
avec ses trois membres, la vie de l'esprit, de
l'économie et de droit. J'ai été profondément
impressionné par la manière dont Rudolf Steiner a
interprété la liberté, l'égalité, la fraternité de
la Révolution française, qui est devenu un slogan
vide, et l'a ravivé. Il a attribué la liberté à la
vie de l'esprit, l'égalité à la vie légale/de
droit et la fraternité à la vie de l'économie. Le
livre m'a rendu heureux et est devenu un guide sûr
dans toutes les questions de la vie sociale.
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Das Interesse für
den Aufruf war sehr groß. Schon nach kurzer Zeit
konnten wir Dr. Steiner Erfolge melden. Am 12.
Februar hielt er dann in Zürich den letzten der
schon erwähnten sozialen Vorträge. Aus ihnen
entstand gleichzeitig das Buch «Die Kernpunkte der
sozialen Frage». Rudolf Steiner arbeitete schon im
Hotel den Inhalt dieser Vorträge zu dem Buch um.
Wir ließen es in Zürich gleich setzen, und ich
brachte die Fahnenabzüge nach Stuttgart zur
Drucklegung bei Greiner & Pfeiffer. Das Buch
erschien im Verlag der «Treuhand-Gesellschaft des
Goetheanum». Dr. Steiner hat in der Schrift
praktische Vorschläge zur Umwandlung des ganzen
sozialen Organismus mit seinen drei Gliedern,
Geistes-, Wirtschafts- und Rechtsleben gegeben.
Tief beeindruckt hat mich die Art, wie Rudolf
Steiner die aus der französischen Revolution
stammenden und zum leeren Schlagwort gewordenen
drei Prinzipien Freiheit, Gleichheit,
Brüderlichkeit interpretierte und sie dadurch zu
neuem Leben erweckte. Er ordnete die Freiheit dem
Geistesleben, die Gleichheit dem Rechtsleben und
die Brüderlichkeit dem Wirtschaftsleben zu. Das
Buch beglückte mich und wurde mir zum sicheren
Führer in allen Fragen des sozialen Lebens.
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Notre action publique a commencé par
l'apparition de l'appel dans les grands journaux
d'Allemagne, d'Autriche et de Suisse. Il portait
le nom de tous les signataires. Le "Stuttgarter
Neue Tagblatt" l'a publié le 5 mars 1919. C'était
une action qui a eu lieu partout.
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Unsere
öffentliche Aktion begann mit dem Erscheinen des
Aufrufs in den großen Zeitungen Deutschlands,
Österreichs und der Schweiz. Er trug die Namen
aller Unterzeichner. Das «Stuttgarter Neue
Tagblatt» brachte ihn am 5. März 1919. Es war eine
überall Aufsehen erregende Tat.
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Divers événements se sont suivis les uns
après les autres. Ma main-d'œuvre, qui avait vu ma
signature sous l'appel, voulait en entendre plus à
ce sujet. Mal et droit, j'ai donné la première
conférence devant elle. À partir de là, mes gens
Waldorf sont devenu une sorte d'avant-garde pour
le mouvement de triarticulation. Quelques jours
plus tard, l'Union démocratique de Cannstatt m'a
invité à une conférence.
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Es folgten nun
hintereinander die verschiedensten
Veranstaltungen. Meine Belegschaft, die meine
Unterschrift unter dem Aufruf gesehen hatte,
wollte Näheres darüber hören. Schlecht und recht
hielt ich vor ihr den ersten Vortrag. Von da an
wurden meine Waldorfleute eine Art Vortrupp für
die Dreigliederungsbewegung. Einige Tage darauf
lud mich der Demokratische Verein Cannstatt zu
einem Vortrag ein.
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Ce n'était pas facile pour moi de parler
devant un public de parti, mais c'était tolérable.
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Leicht wurde es
mir nicht, vor einem Partei-Publikum zu sprechen,
aber es ging leidlich.
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Aussi au grand public nous étions après
le grand progrès, redevable d'une explication.
Nous avons donc tenu une première réunion le 21
mars au Stadtgarten, qui a été très fréquentée.
J'ai pronncé les mots d'introduction, puis le
Professeur von Blume a parlé. La conférence
proprement dite fut tenue par le Dr. Unger. Pour
un public qui, en général, ne connaissait que
orateurs de parti, les exposés étaient assez
inhabituels. À cette époque, cependant, il y avait
une recherche de nouveaux chemins, parce que les
politiciens de parti avaient été tout à fait
dévastés/discrédités.
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Auch der
Allgemeinheit waren wir nach dem großen Vorstoß in
die Öffentlichkeit eine Aufklärung schuldig. Wir
veranstalteten deshalb am 21. März im Stadtgarten
eine erste Versammlung, die sehr stark besucht
war. Ich sprach die einleitenden Worte, dann
redete Professor von Blume. Den eigentlichen
Vortrag hielt Dr. Unger. Für ein Publikum, das im
allgemeinen nur Parteiredner kannte, waren die
Ausführungen durchaus ungewohnt. Es wurde aber
damals nach neuen Wegen gesucht, weil das
Parteipolitische ziemlich abgewirtschaftet hatte.
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L'intérêt pour ce tout nouveau était
maintenant éveillé. C'était une affaire pour le
grand public. Cela s'est montré lorsque Rudolf
Steiner lui-même tint une première conférence
publique le 22 avril, à nouveau dans le
Stadtgartensaal, avec l'implication la plus forte
des habitants, en particulier de l'intelligentsia.
Ses exposés ont été acceptées avec chaleur. Une
discussion animée s'ensuivit. Le couronnement de
cette assemblée a été la fondation de la
«Fédération pour la triarticulation de l'organisme
social», avec un comité de travail d'environ douze
membres, dont le Dr Unger, Leinhas, Kühn,
Benzinger et moi aussi que quelques travailleurs.
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Das Interesse an
diesem durchaus Neuen war nun wachgerufen. Damit
war unsere Sache eine Angelegenheit der breiten
Öffentlichkeit geworden. Das zeigte sich, als
Rudolf Steiner selbst einen ersten öffentlichen
Vortrag am 22. April über seinen Aufruf hielt,
wiederum im Stadtgartensaal, unter stärkster
Beteiligung der Einwohnerschaft, besonders der
Intelligenz. Seine Ausführungen wurden mit Wärme
entgegengenommen. Es schloß sich eine lebhafte
Diskussion an. Als Krönung dieser Versammlung
wurde dann der «Bund für Dreigliederung des
sozialen Organismus» gegründet, mit einem
Arbeitsausschuß von ungefähr zwölf Mitgliedern,
darunter waren Dr. Unger, Leinhas, Kühn, Benzinger
und ich sowie einige Arbeiter.
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Je me demandais souvent comment nous
aurions dû aborder la bourgeoisie. Au début, nous
avions essayé le gouvernement. C'était en vain.
Ensuite, nous avons essayé sans succès les
industriels.
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Ich habe mir
selbst oft die Frage vorgelegt, wie wir es hätten
angreifen sollen, mehr an das Bürgertum
heranzukommen. Zuerst hatten wir es bei den
Regierenden versucht. Es war umsonst gewesen. Dann
bemühten wir uns ohne Erfolg um die Industriellen.
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Les conditions préalables au prolétariat
étaient différentes. Il espérait, et cherchait,
par la révolution, à comprendre sa position. La
lutte pour le matériel, la question des salaires,
a eu lieu à la surface. Mais la véritable
nostalgie du prolétariat était peut-être
inconsciemment de nature d'âme, elle n'était rien
d'autre que la lutte pour une nouvelle existence
digne de l'humain.
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Anders waren die
Voraussetzungen beim Proletariat. Es erhoffte und
erstrebte durch die Umwälzung im Grund genommen
Verständnis für seine Lage. Wohl vollzog sich an
der Oberfläche der Kampf um das Materielle, um die
Lohnfrage. Aber die eigentliche Sehnsucht des
Proletariats war vielleicht unbewußt seelischer
Natur, sie war nichts anderes als das Streben nach
einem neuen menschenwürdigen Dasein.
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La question sociale est une question
spirituelle. La tâche des classes dirigeantes
aurait été de reconnaître cela et d'agir d'après
cela. Mais rien ne s'est passé. Le prolétariat,
l'âme évidée creusé par la constante position à la
machine, souhaitait au plus profond avoir un
contenu spirituel de vie. Rien ne venait de la
bourgeoisie, même du côté de la religion. Ce qui
restait était une pensée qui présentait l'homme
comme un pur être naturel. Les dirigeants
syndicaux, qui avaient été formé àux écrits de
Karl Marx, ne donnaient à leurs partisans que
cette sagesse.
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Die soziale Frage
ist eine geistige Frage. Aufgabe der herrschenden
Klassen wäre gewesen, dies zu erkennen und danach
zu handeln. Es geschah aber nichts. Das
Proletariat, seelisch ausgehöhlt durch das
ständige Stehen an der Maschine, wünschte sich im
tiefsten Innern einen geistigen Lebensinhalt. Vom
Bürgertum kam nichts, auch nichts von seiten der
Religion. Was übrig blieb, war ein Denken, das den
Menschen als reines Naturwesen hinstellte. Die
Gewerkschaftsführer,die sich an den Schriften von
Karl Marx gebildet hatten, übermittelten ihren
Anhängern nur diese Weisheit.
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La question sociale est devenue purement
économique parce que la vie de l'esprit a été
dégradée/dévaluée comme idéologie; le travailleur
désirait quand même une vie de l'esprit. C'est
pourquoi la doctrine de Rudolf Steiner a été , du
côté du prolétariat - ouverte et inutilisée telle
qu'elle était - apporté un grand intérêt.
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Die soziale Frage
wurde, weil das Geistesleben als Ideologie
abgewertet war, zu einer rein wirtschaftlichen;
dabei sehnte sich der Arbeiter doch nach einem
geistigen Leben. Darum wurde den Lehren Rudolf
Steiners von seiten des Proletariats —
aufgeschlossen und unverbraucht wie es war —
großes Interesse entgegengebracht.
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Nos événements ont trouvés un écho plein
de vie dans la compagnie des travailleurs. Nous
avons parlé à la main-d'œuvre des différents
chantiers, y compris aux travailleurs urbains et
aux employés. Les métallurgistes de Bosch, Daimler
et Eckardt se montrèrent particulièrement actifs.
Mais avec la consolidation croissante des
rapports, les bonzes des entreprises ont sifflé le
retour à leurs moutons.
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Unsere
Veranstaltungen fanden bei der Arbeiterschaft
lebhaftes Echo. Vor den Belegschaften der
verschiedensten Werke, auch vor städtischen
Arbeitern und Angestellten, sprachen wir.
Besonders rege zeigten sich die Metallarbeiter von
Bosch, Daimler und Eckardt. Aber mit der
zunehmenden Konsolidierung der Verhältnisse
pfiffen die Geschäftsbonzen ihre Schäflein zurück.
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Dans la période allant d'avril à juillet
1919, beaucoup de travail a été fait pour
l'expansion de l'idée de triarticulation. Dans le
même temps, cependant, des efforts ont aussi été
faits pour la venue en état une compagnie
wurttembourgoise des conseils d'entreprise et pour
établir un conseil e la culture comme l'autre pôle
et comme le cellule germinative d'une vie
spirituelle libre. La préparation pour la
prochaine école Waldorf a également pris beaucoup
de temps et d'énergie. De cette façon, notre
activité a eu un effet décisif sur les trois
membres de l'organisme social, sur le politique
par la Fédération, l'économique par la compagnie
des conseils d'entreprise et plus tard par le «
jour qui vient», spirituel et culturel par le
Conseil de la culture et le mouvement de l'école
Waldorf.
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In dem
Zeitabschnitt von April bis Juli 1919 wurde viel
für die Ausbreitung der Dreigliederungs-Idee
gearbeitet. Nebenher liefen aber auch die
Bemühungen um das Zustandekommen einer
württembergischen Betriebsräteschaft und um die
Gründung eines Kulturrates als dem anderen Pol und
als Keimzelle für ein freies Geistesleben. Die
Vorbereitung für die werdende Waldorfschule nahm
ebenfalls viel Zeit und Kraft in Anspruch. Auf
diese Weise erstreckte sich unsere Tätigkeit
folgerichtig auf alle drei Glieder des sozialen
Organismus, auf das Politische durch den «Bund»,
auf das Wirtschaftliche durch die
Betriebsräteschaft und später durch den «Kommenden
Tag», das Geistig-Kulturelle durch den Kulturrat
und die Waldorfschul-Bewegung.
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Dans la première catégorie, tombent deux
conférences Dr. Steiners, devant les gens de la
Waldorf le 25 avril 1919 et devant les
travailleurs de Daimler. La date est à retenir,
car les premières discussions sur la fondation de
l'école Waldorf s'y rattachent. Les deux
conférences ont été imprimées. Rudolf Steiner n'a
pas aimé cette publication. Quelque chose qui a
été dit pour une situation particulière ne devrait
pas être donné à l'impression selon son opinion.
Alors, des conférences ont suivi devant les
travailleurs de Bosch, dans la brasserie
Dinkelacker, à Del Monte, dans la maison des
syndicats, dans la salle Wilhelma devant les
employés de Werner & Pfleiderer et Eckhardt
ainsi que dans l'atelier ferroviaire.
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In die erste
Kategorie fallen zwei Vorträge Dr. Steiners, vor
den Waldorfleuten am 25. April 1919 und vor den
Daimler-Arbeitern. Das Datum ist festzuhalten,
weil sich daran die ersten Besprechungen über die
Gründung der Waldorfschule anschlossen. Beide
Vorträge wurden gedrucktl. Rudolf Steiner sah
diese Drucklegung nicht gern. Etwas, das für eine
bestimmte Situation gesagt war, sollte seiner
Meinung nach nicht in Druck gegeben werden. Dann
folgten Vorträge vor den Bosch-Arbeitern, in der
Brauerei Dinkelacker, bei del Monte, im
Gewerkschaftshaus, im Wilhelmasaal vor den
Belegschaften von Werner & Pfleiderer und
Eckhardt sowie in der Eisenbahnwerkstätte.
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* Publié dans : Traitement
spirituel-scientifique questions sociales et
péducagogiques, Dornach 1964, et: Réorganisation
de l'organisme social, Dornach 1963.
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* Veröffentlicht
in: Geisteswissenschaftliche Behandlung sozialer
und pädagogischer Fragen, Dornach 1964, und:
Neugestaltung des sozialen Organismus, Dornach
1963.
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Les conférences de la Maison Siegle avec
une audience principalement bourgeoise et dans la
Grande Salle de la Liederhalle ont été des plus
importantes. Une note particulière a été
l'événement du 10 juin, une réunion de
protestation publique dans le Siegle-Haus contre
les dénonciations, qui avaient émané de
l'association industrielle. Dans un écrit secrèt,
elle avait soupçonné la Fédération comme amicale
bolchevique, prétendument parce que nous
enseignions la langue russe dans l'école de
formation des travailleurs Waldorf-Astoria. La
réunion a été un succès complet. D'abord parlèrent
Dr. Unger et puis moi, Dr Steiner ne parla que
brièvement. Il trouvait que le principal avait
déjà été dit. Cette chose a eu pour moi un petit
jeu ultérieur. Quelques jours plus tard,
l'Association de l'industrie a convoqué une
réunion du comité. J'appartenais à celle-ci, et
j'y allait m'attendant à ce qu'on me tienne un
tribunal de cathare/d'hérétique. J'ai attendu en
vain. Comme rien ne se passait, je suis passé
moi-même à une attaque générale. Pendant des
heures, j'ai maîtrisé la situation. À la fin de la
séance, le président, le conseiller privé/seret
Bruckmann, m'a demandé de venir assez fréquemment,
le déroulement avait été si rafraîchissant. Et
quelques années plus tard, j'ai eu la satisfaction
que certains des plus grands adversaires
reconnurent entretemps les efforts de la
triarticulation comme étant corrects.
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Von größter
Wichtigkeit waren die Vorträge im Siegle-Haus mit
einer vorwiegend bürgerlichen Zuhörerschaft und im
Großen Saal der Liederhalle. Eine besondere Note
hatte die Veranstaltung vom 10. Juni, eine
öffentliche Protestversammlung im Siegle-Haus
gegen die Verunglimpfungen, die vom
Industrie-Verband ausgegangen waren. Dieser hatte
in einem Geheimschreiben den «Bund» als
bolschewistenfreundlich verdächtigt, angeblich
weil wir in der Arbeiterbildungsschule der
Waldorf-Astoria die russische Sprache lehrten. Die
Versammlung war ein voller Erfolg. Es sprachen
zuerst Dr. Unger und dann ich, Dr. Steiner nahm
nur noch kurz das Wort. Er fand, es sei in der
Hauptsache schon alles gesagt worden. Diese Sache
hatte für mich noch ein kleines Nachspiel. Einige
Tage danach berief der Industrie-Verband eine
Ausschuß-Sitzung ein. Ich gehörte diesem an und
ging hin in der Erwartung, man halte nun über mich
ein Ketzer-Gericht. Vergeblich wartete ich darauf.
Als nichts erfolgte, ging ich selber zum
Generalangriff vor. Durch Stunden beherrschte ich
die Situation. Am Schluß der Sitzung forderte mich
der Vorsitzende, Geheimrat Bruckmann, auf, recht
häufig zu kommen, der Verlauf sei so erfrischend
gewesen. Und einige Jahre später hatte ich die
Genugtuung, daß einige der schärfsten Gegner die
Bestrebungen der Dreigliederung inzwischen als
richtig anerkannten.
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Pendant un certain temps, des conférences
ont eu lieu régulièrement à la maison des Syndicat
de Stuttgart sur les concepts fondamentaux de
l'économie de peuple/éonomie politique. Steiner a
beaucoup parlé de la formation des prix et de la
nécessité d'ajuster la production à la
consommation. Ce seraient les tâches principales
des conseils d'entreprise. Pour les prolétaires
présents et leurs dirigeants, ces pensées étaient
nouvelles. Au début, ils ont écouté avec intérêt,
mais bientôt cela leur est devenu ennuyeux parce
que leur pensée conventionnelle était insuffisante
pour de tels problèmes.
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Eine Zeitlang
fanden im Gewerkschaftshaus in Stuttgart
regelmäßig Vorträge statt über Grundbegriffe der
Volkswirtschaft. Steiner sprach ausführlich über
Preisbildung und über die Notwendigkeit, die
Produktion an die Konsumption anzupassen. Das
wären die Hauptaufgaben der Betriebsräte. Für die
anwesenden Proletarier und deren Führer waren
diese Gedanken neu. Anfangs hörten sie
interessiert zu, bald aber wurde es ihnen
langweilig, weil ihr herkömmliches Denken für
solche Probleme nicht ausreichte.
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J'ai moi-même parlé devant une série
d'effectifs: devant les gens d'Eckhardt, chez le
Conseiller au commerce Rau à Untertürkheim, chez
Lauser, Stahl & Friedel, aux tramways,
plusieurs fois à Heilbronn, Ulm devant les gens de
Magirus, avant des fonctionnaires de l'assurance,
etc.
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Ich selbst sprach
vor einer Reihe von Belegschaften: vor den
Eckhardt-Leuten, bei Kommerzienrat Rau in
Untertürkheim, bei Lauser, Stähle & Friedel,
bei den Straßenbahnern, mehrmals in Heilbronn, in
Ulm vor den Magirus-Leuten, vor
Versicherungs-Beamten usw.
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Un voyage très mémorable sera du 5 au 6
août 1919 à Hechingen, Balingen et Tuttlingen; Je
devrais parler avec trois autres intervenants
adevant les travailleurs sur les conseis
d'entreprise. Dans un endroit près de Hechingen,
nous avons parlé devant des cordonniers, ainsi
qu'à Balingen. Bientôt, j'ai remarqué que mes
accompagnateurs essayaient d'en faire quelque
chose comme une réunion d'élection pour se
présenter comme candidats pour l'U.S.P.D.
Un autre jour, àTuttlingen, cela s'est exprimé
franchement.
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Eine recht
denkwürdige Fahrt bleibt diejenige vom 5. und 6.
August 1919 nach Hechingen, Balingen und
Tuttlingen; ich sollte mit drei anderen Rednern
vor Arbeitern über Betriebsräte sprechen. In einem
Ort bei Hechingen sprachen wir vor Schuhmachern,
ebenso in Balingen. Bald merkte ich, daß meine
Begleiter so etwas wie eine Wahlversammlung daraus
zu machen versuchten, um sich als Kandidaten für
die U.S.P.D. zu präsentieren. Ganz unverblümt kam
dies anderen Tages in Tuttlingen zum Ausdruck.
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<<<<20240306
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183
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Une grande assemblée ouvrière avait été
convoquée dans le bâtiment syndical "Falken".
L'indpendant a tenu un discours élctoral en bonne
etue forme. Ensuite, j'ai parlé sur notre sujet.
On demanda que le camarade Molt tienne une
conférence publique dans la salle de gym un autre
jour. J'y ai abandonné et j'ai expliqué aux gens
qui était le camarade Molt.
|
Dort war im
Gewerkschaftshaus zum «Falken» eine große
Arbeiter-Versammlung einberufen worden. Der
Unabhängige hielt eine regelrechte Wahlrede. Dann
sprach ich über unser Thema. Man verlangte, der
Genosse Molt müsse anderen Tages in der Turnhalle
einen öffentlichen Vortrag halten. Ich verzichtete
darauf und klärte die Leute auf, wer der Genosse
Molt sei.
|
Dans la deuxième moitié de 1919, alors
cependant à partir de 1920, la Waldorf Astoria m'a
pris de plus en plus. La reproduction de
l'activité ne reposait plus dans le domaine social
comme dans la période révolutionnaire, mais avec
les coonditions consolidées commença la
transformation économique et la reconstructions
ont commencées. L'approvisionnement en matières
premières réclama de mon attention accrue, et le
financement de l'inflation lentement perceptible
exigeait une attention particulière. Mais avant
tout, l'augmentation et la sauvegarde des ventes.
Compte tenu de la diminution de l'Allemagne, les
marchés étrangers et la possibilité d'exporter,
éventuellement de l'un des territoires séparés
(Danzig ou Memel), ont dû être étudiés.
|
In der zweiten
Hälfte des Jahres 1919, dann aber von 1920 an nahm
mich die Waldorf-Astoria mehr und mehr in
Anspruch. Der Nachdruck der Tätigkeit lag jetzt
nicht mehr auf dem sozialen Gebiet wie in der
Revolutionszeit, sondern mit den konsolidierteren
Verhältnissen begann der wirtschaftliche Um- und
Neubau. Die Rohstoff-Versorgung nahm meine erhöhte
Aufmerksamkeit in Anspruch, und die Finanzierung
bei der sich langsam bemerkbar machenden Inflation
bedurfte der sorgfältigsten Erwägungen. Über allem
aber stand die Steigerung und Sicherung des
Absatzes. Dazu mußten wegen der Verkleinerung
Deutschlands die ausländischen Märkte und die
Möglichkeit des Exports, evtl. von einem der
abgetrennten Gebiete (Danzig oder Memel) aus,
studiert werden.
|
Au début de 1920, je suis allé à
Copenhague pour rencontrer Marx pour négocier avec
l'industrie du tabac danoise Lumby et notre
représentant pour la création d'une branche de
fabrication et d'une usine indépendante. Avant la
guerre, nous avions construit une entreprise très
intéressante en Scandinavie, mais cela s'est
arrêté en août 1914, car l'exportation devait être
complètement arrêtée à cause de la gestion des
matières premières. Le Danemark a offert une
certaine perspective de succès pour la vente de
produits du tabac. Nous avions un représentant
intelligent, ainsi que de bons gros acheteurs.
D'autre part, la Norvège n'était pas un bon
marché, et la Suède était de moins en moins en
notre faveur en raison du monopole privé. Les
négociations avec Lumby ont été avancées jusqu'à
ce que les contrats soient rédigés. Mais pour une
raison quelconque, je crois en raison des
exigences exagérées des Danois, alors la chose a
échoué, et c'était bien. car l'expérience, a
enseigné entre-temps que ces entreprises
étrangères ont généralement des difficultés en
raison du manque de personnalités appropriées. ce
fut ainsi à Zurich et aussi en Hollande. Un
Allemand ne peut pas bien juger les circonstances
à l'étranger, et un indigène pratique dans un cas
sérieux sa propre politique.
|
Anfang des Jahres
1920 reiste ich nach Kopenhagen und traf dort mit
Marx zusammen, um mit dem dänischen
Tabakindustriellen Lumby und unserer Vertreterin
wegen der Errichtung einer Fabrikationsfiliale
bzw. einer selbständigen Fabrik zu verhandeln. Vor
dem Krieg hatten wir in Skandinavien ein ganz
nettes Geschäft aufgebaut, das aber im August 1914
zum Erliegen kam, weil der Export wegen der
Rohstoffbewirtschaftung völlig eingestellt werden
mußte. Dänemark bot für den Absatz von
Tabakfabrikaten eine gewisse Aussicht auf Erfolg.
Wir hatten eine geschickte Vertreterin, außerdem
einige gute Großabnehmer. Dagegen war Norwegen
kein gutes Absatzgebiet, und auch Schweden kam für
uns immer weniger in Betracht wegen des
Privatmonopols. Die Verhandlungen mit Lumby wurden
bis zur Ausarbeitung von Verträgen vorwärts
getrieben. Aber aus irgendeinem Grund, ich glaube
wegen der übertriebenen Forderungen des Dänen,
scheiterte dann die Sache, und das war gut. Denn
die Erfahrung hat inzwischen gelehrt, daß solche
Auslandsunternehmungen meistens Schwierigkeiten
haben, weil es an geeigneten Persönlichkeiten
fehlt. So war es letzten Endes in Zürich und auch
in Holland. Ein Deutscher kann die Verhältnisse im
Ausland nicht richtig beurteilen, und ein
Einheimischer treibt im Ernstfall seine eigene
Politik.
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184
|
Nous avons étudié en détail les
conditions à Dantzig, Memel et plus tard à
Sarrebruck, plus récemment à Cologne pendant
l'occupation. Toutes ces recherches et les
tentatives s'y rattachant n'ont finalement coûté
que beaucoup d'argent. C'étaient donc des
contextes provisoires, qui tentaient. Ils t
politiquement conditionnés et ne pouvaient être
soutenus à long terme. À Gdańsk et à Memel, nous
n'avons pas dépassé le stade de la recherche, bien
que des machines aient déjà été fournies. À
Saarbrücken, où nous avions déjà loué une place et
payé le représentant, l'expérience a dévoré un
capital précieux. Nous sommes arrivés à Cologne
trop tard. La conjoncture était déjà proche de sa
fin. Nous avons certes encore acheté un bâtiment
d'usine et envoyé les machines et les gens de
Stuttgart. Mais jusqu'à ce que tout entre en
action, l'occupation de la Ruhr fit la fin de
l'entreprise. Le reste a probablement été vendu
dans des wagons, mais souvent avec des moyens
injustes. Les confiscations des Français
menaçaient, les envois en retour des spéculateurs
sont venus. Des millions de cigarettes ont dû être
déchirées. En bref, la chose s'est terminée après
une anet demi avec un fiasco total. On vendit le
bâtiment de l'usine, mais avec une perte.
|
— Wir studierten
eingehend die Verhältnisse in Danzig, Memel,
später in Saarbrücken, ganz zuletzt in Köln
während der Besetzung. Alle diese Untersuchungen
und die sich anschließenden Versuche haben letzten
Endes nur viel Geld gekostet. Es waren ja
vorübergehende Zustände, die verlockten. Sie waren
politisch bedingt und ließen sich auf die Dauer
nicht halten. In Danzig und Memel kamen wir über
das Stadium der Recherchen nicht hinaus, obwohl
zum Beispiel Maschinen schon bereitgestellt waren.
In Saarbrücken, wo wir schon ein Lokal gemietet
und den Vertreter zu bezahlen hatten, verschlang
das Experiment wertvolles Kapital. In Köln kamen
wir reichlich zu spät. Die Konjunktur ging schon
dem Ende zu. Wir kauften zwar noch ein
Fabrikgebäude und schickten von Stuttgart die
Maschinen und Leute hin. Bis aber alles in Gang
kam, machte die Ruhrbesetzung dem Unternehmen ein
Ende. Im übrigen wurde wohl waggonweise verkauft,
aber oft mit unlauteren Mitteln. Beschlagnahmen
durch die Franzosen drohten, Rücksendungen der
Spekulanten kamen. Millionen Zigaretten mußten
wieder aufgerissen werden. Kurz, die Sache endigte
nach ein bis anderthalb Jahren mit einem totalen
Fiasko. Man verkaufte zwar das Fabrikgebäude, aber
mit Verlust.
|
En Suisse, nos transactions ont commencé
à nous inquiéter. Il y avait les différents
problèmes: le personnel, le roulement, les
questions financières, les grandes entreprises par
"Heros", les achats de tabac pour la
"Waldorf-Astoria" allemande. En Carl Römer, nous
avions un humain qui, en tant qu'humain honnête,
était absolument fiable, mais était en fait
inadéquat pour une telle gestion d'entreprise. Il
lui manquait l'initiative commerciale. Il était et
est devenu un artisan qui n'a pas dépassé le
bricolage. Il fallait toujours être derrière lui,
lui prenait trop de responsabilités et, d'autre
part, méconnaissait les conditions très
différentes de la Suisse is-à-vis des Allemandes.
Au lieu d'obtenir des stimulations des Romains,
nous avons greffé nos propres méthodes là-bas et
avons dû acquérir nous-même de l'expérience. Les
Romains nous considéraient en tout comme une
autorité, mais nous devions d'abord nous impliquer
dans les usages des affaires du pays. Ces lacunes
ont été peu à peu découvertes. Nous exportions nos
marques allemandes comme en Suisse. Elles ont été
essentielleent achetés par des Allemands en
vacances, qui voulaient avoir leur cigarette
habituelle à l'étranger. Mais maintenant, dans et
après la guerre, cette cientèle a disparu.
|
In der Schweiz
begannen unsere Transaktionen uns Sorge zu
bereiten. Dort lagen ja die verschiedensten
Probleme vor: Personal-, Umsatz-, Finanzfragen,
Großgeschäft durch «Heros», Tabakeinkauf für die
deutsche «Waldorf-Astoria». In Carl Römer hatten
wir einen Menschen, der zwar als ehrlicher Mensch
absolut zuverlässig, aber für eine solche
Geschäftsführung doch eigentlich unzulänglich war.
Es fehlte ihm kaufmännische Initiative. Er war und
blieb ein Handwerker, der nicht über den Kleinkram
hinauskam. Man mußte immer hinter ihm her sein,
nahm ihm zuviel Verantwortung ab und verkannte
andererseits die so ganz anders gearteten
Verhältnisse der Schweiz gegenüber den deutschen.
Anstatt von Römer Anregungen zu bekommen,
pfropften wir dort unsere eigenen Methoden auf und
mußten erst langsam selbst Erfahrungen sammeln.
Römer betrachtete uns in allem zu sehr als
Autorität, während wir uns doch erst in die
Geschäftsgebarungen des Landes einarbeiten mußten.
Diese Mängel stellten sich erst allmählich heraus.
Früher hatten wir einfach unsere deutschen Marken,
wie sie waren, nach der Schweiz exportiert. Sie
wurden in der Hauptsache von Deutschen auf Urlaub,
die auch im Ausland ihre gewohnte Zigarette haben
wollten, gekauft. Jetzt aber, in und nach dem
Kriege, fiel diese Konsumentenschaft weg.
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185
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Nous n'avions qu'à faire avec le public
local. Il est tombé en deux groupes: les vrais
conaisseurs de cigarettes - ils ont fumé les
principales marques égyptiennes authentiques
telles que le médecin Simon, Dimitrius, Gianaclis
et Kyriazi - et la majeure partie de la
population, consommant principalement des souches
et des cigares. Pour la première catégorie, nos
sortes principales qu'elle a repris avec les
véritables en considération. À plus grande
échelle, cependant, nous ne pouvions nous
introduire que par la publicité. La masse de la
population fumait à bon marché et vigoureusement,
dans des qualités que nous avons d'abord dû
adapter au mélange. Tant que le matériel était
rare en Suisse, comme dans la guerre et peu de
temps après, les gens avaient été moins
difficiles. Ils ont pris ce qu'ils ont obtenu.
Avec la concurrence croissante, les demandes ont
augmenté. Nous avons dû expérimenter beaucoup dans
la tarification, le mélange et la présentation.
Nous avons d'abord introduit la "Clio" en tôle,
vingt pièce à un franc. Elle a cartonné et la
vente s'est élevé. Mais malheureusement, nous ne
gagnions rien. Maintenant, nous avons commencé à
changer le format dans l'intérêt du calcul et
essayé dé passer au carton. Mais l'intérêt du
grand public diminue. Il a commencé à favoriser
les marques bon marché. Ce n'est que lentement que
nous avons voulu suivre ce train pour ne pas
perdre notre réputation dans le domaine des
marques de qualité. Nos «Blue-Points» pour deux
francs sont aussi devenus le porteur de bannr en
Suisse. Mais le grand appareil avec les machines
et le grand bâtiment ne pouvait pas en vivre.
|
Wir hatten es nur
noch mit dem einheimischen Publikum zu tun. Dieses
zerfiel in zwei Gruppen: die wirklichen
Zigarettenkenner — sie rauchten in der Hauptsache
die gewohnten echten ägyptischen Marken wie Simon
Arzt, Dimitrius, Gianaclis, Kyriazi — und das Gros
der Bevölkerung, das hauptsächlich Stumpen und
Zigarren konsumierte. Für die erste Kategorie
kamen zwar unsere Hauptsorten, die es mit dem
Echten aufnahmen, wohl in Betracht. In größerem
Maßstabe konnten wir uns aber doch nur durch
Reklame einführen. Die Masse der Bevölkerung
rauchte billig und kräftig, in Qualitäten, auf die
wir uns mit der Mischung erst einstellen mußten.
Solange auch in der Schweiz das Material knapp
war, wie im Krieg und eine kurze Zeit danach,
waren die Leute weniger wählerisch gewesen. Sie
nahmen, was sie bekamen. Mit dem zunehmenden
Wettbewerb stiegen die Ansprüche. Wir mußten in
Preislagen, Mischung und Aufmachung viel
experimentieren. Wir brachten zuerst die «Clio» in
Blech, zwanzig Stück zu einem Franken, heraus. Sie
schlug ein, und der Absatz hob sich. Aber leider
verdienten wir nichts. Nun fingen wir an, im
Interesse der Kalkulation das Format zu ändern und
versuchten auf Karton überzugehen. Aber das
Interesse des breiten Publikums ließ nach. Es fing
an, die billigen Marken zu bevorzugen. Nur langsam
wollten wir diesem Zuge folgen, um unseren Ruf auf
dem Gebiet der Qualitätsmarken nicht zu verlieren.
Unsere «Blue-Points» zu zwei Franken war auch in
der Schweiz der Bannerträger geworden. Aber der
große Apparat mit den Maschinen und dem großen
Gebäude konnte davon nicht leben.
|
De plus en plus pressant était devenu le
souci du financement. Nous avons eu un prêt
bancaire à la Banque fédérale suisse de quelques
centaines de miliers de francs, en particulier
pour les entreprises allemandes et l'achat de
tabacs. Nous avons utilisé la société suisse pour
atteindre ce qui n'était pas possible en Allemagne
par la guerre et la situation d'après-guerre. De
Dresde et de Hambourg, le centre du tabac a
déménagé à Romanshorn, Rorschach, Genève. Les
célèbres commerçants Enfiezioglou, Anastassiadis,
Pervana, Seraidonis, etc., se sont déplacés ici,
et Rieker de Hambourg a aussi conduit son essence
ici, et il y avait un certain nombre d'Orientaux.
Souvent, une seule et même partie a été offerte
par différentes gens. De cette façon, j'étais bien
orienté sur le marché du tabac et profitait de
notre entreprise de Zurich, car on était encore
pleinement fermé en Allemagne.
|
Immer drückender
war auch die Sorge um die Finanzierung geworden.
Wir hatten einen Bankkredit bei der
Eidgenössischen Bank von einigen hunderttausend
Franken, speziell des deutschen Geschäftes und des
Tabakeinkaufes wegen. Wir benützten die Schweizer
Firma, um von ihr aus das zu erreichen, was in
Deutschland durch die Kriegs- und
Nachkriegsverhältnisse nicht möglich gewesen war:
Von Dresden und Hamburg hatte sich das
Tabakzentrum nach Romanshorn, Rorschach, Genf
verlagert. Die namhaften Händler Enfiezioglou,
Anastassiadis, Pervana, Seraidonis usw. hatten
sich hierher verzogen, auch Rieker aus Hamburg
trieb hier sein Wesen, dazu kamen noch eine ganze
Anzahl von Orientalen. Oft wurde ein und dieselbe
Partie von verschiedenen Leuten angeboten. Auf
diese Weise war ich über den Tabakmarkt gut
orientiert und profitierte aus unserer Züricher
Firma, weil man in Deutschland immer noch völlig
abgeschlossen war.
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186
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Si le mark était resté stable, la dette
bancaire ne nous aurait pas gênés non plus. Mais
l'inflation croissante devait nous mettre peu à
peu dans une certaine difficulté. Certes, la vente
d'un tiers de nos actions Waldorf-Astoria à
Anastassiadis nous a apporté un certain
soulagement. Mais nous ne pouvions pas vraiment
nous réjouir de cette vente, car elle était liée à
des engagements que nous ne pouvions pas tenir en
raison des circonstances. De plus, lorsque nous
avons racheté les actions sous le régime de
Kiazim, Anastassiadis a perdu beaucoup d'argent.
Cette perte ne semblait pas non plus être
entièrement compensée par le fait que nous avions
été de vieux et fidèles clients pendant de
nombreuses années. La relation avec Anastassiadis
s'est ensuite brutalement interrompue avec le
passage de Waldorf-Astoria sous le contrôle de
Kiazim. Mais Anastassiadis trouva plus tard un
précieux remplaçant grâce à sa participation dans
Greiling. Pour nous, la "liaison Kiazim"
signifiait toutefois un désengagement des dettes
bancaires pesantes.
|
Wäre die Mark
stabil geblieben, so hätte uns auch die Bankschuld
nichts ausgemacht. Aber die immer größer werdende
Inflation mußte uns allmählich in eine gewisse
Bedrängnis bringen. Zwar verschaffte uns der
Verkauf von einem Drittel unserer
Waldorf-Astoria-Aktien an Anastassiadis eine
gewisse Erleichterung. Doch konnte man daran keine
rechte Freude haben, weil dieser Verkauf mit
Verpflichtungen verknüpft war, die wir der
Verhältnisse wegen nicht einhalten konnten.
Außerdem verlor Anastassiadis, als wir später die
Aktien unter dem Regime Kiazims wiedererwarben,
beträchtlich. Dieser Verlust schien auch dadurch
nicht ganz ausgeglichen, daß wir viele Jahre alte
treue Kunden von ihm gewesen waren. Das Verhältnis
mit Anastassiadis brach dann durch den Übergang
der Waldorf-Astoria in den Besitz Kiazims jäh ab.
Anastassiadis aber fand später durch seine
Beteiligung an Greiling einen wertvollen Ersatz.
Für uns bedeutete allerdings die «Liaison Kiazim»
eine Loslösung von drückenden Bankschulden.
|
Il faut maintenant dire encore un mot sur
le commerce de gros. Römer avait encore, sous
Waldorf-Astoria, une certaine clientèle de
restaurateurs et autres détaillants qui achetaient
certaines de ses anciennes marques "Heros". Par
égard pour nos clients détaillants, cela semblait
dangereux. D'un autre côté, nous pensions pouvoir
soutenir les affaires de Waldorf en développant de
manière autonome cette distribution aux
restaurateurs, aux corporations, etc. sous la
bannière "Heros". Nous avions en tête pour la
Suisse quelque chose de semblable à ce qu'était E.
C. Hunnius pour la Waldorf-Astoria en Allemagne.
Nous avons donc fondé cette société. Pour rester
viable, elle a été obligée de proposer aussi
d'autres marques de cigarettes et d'autres
articles. C'était aussi nécessaire pour masquer le
lien étroit avec Waldorf-Astoria. Plus tard, cette
entreprise a été rattachée à "Futurum". Dès les
premières négociations, le Dr Steiner s'exprima
ainsi : Waldorf-Astoria pourrait être heureuse de
s'en débarrasser. Dans une sorte d'aveuglement, je
méconnaissais la situation et lui en voulais de
cette remarque. Le bien-fondé de son jugement
devait bientôt se confirmer, le magasin avait
besoin d'une subvention permanente en raison des
frais élevés. Malheureusement, cela nuisait aussi
en partie à "Futurum". Après la réintégration dans
la "Waldorf-Astoria", nous avons continué à gérer
le magasin Heros sous une nouvelle direction et
avons subi des pertes non négligeables.
|
Nun ist noch ein
Wort über das Groß-Geschäft zu sagen. Römer hatte
unter Waldorf-Astoria immer noch eine Anzahl
Wirts- und andere Detailkundschaft, die einige
seiner alten «Heros»-Marken bezogen. Mit Rücksicht
auf unsere Detailkunden erschien dies gefährlich.
Andererseits glaubten wir an eine Unterstützung
des Waldorf-Geschäftes, wenn wir diesen Vertrieb
an Wirte, Korporationen usw. unter der Flagge
«Heros» selbständig ausbauten. Es schwebte uns in
der Schweiz so etwas vor, wie es die E. C. Hunnius
für die Waldorf-Astoria in Deutschland war. Wir
begründeten also diese Gesellschaft. Um
lebensfähig zu bleiben, war sie gezwungen, auch
andere Zigaretten-Marken und sonstige Artikel zu
führen. Das, war auch nötig, um den nahen
Zusammenhang mit der Waldorf-Astoria zu verdecken.
Später gliederte sich dieses Unternehmen dem
«Futurum» an. Schon bei den ersten Verhandlungen
drückte sich Dr. Steiner etwa aus: Die
Waldorf-Astoria könne froh sein, es los zu werden.
In einer Art Verblendung verkannte ich die
Situation und verübelte ihm diese Bemerkung. Bald
sollte sich die Berechtigung seines Urteils
bestätigen, das Geschäft brauchte der hohen Spesen
wegen ständig Zuschuß. Leider schädigte dies auch
zum Teil das «Futurum». Nach der
Wiedereingliederung in die «Waldorf-Astoria»
setzten wir das Herosgeschäft unter neuer
Geschäftsführung fort und hatten nicht
unbeträchtliche Verluste.
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En Hollande aussi est apparu un vide par
les conditions er.
|
Auch in Holland
war durch die Kriegsverhältnisse ein Vakuum
eingetreten.
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187
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L'exportation depuis l'Allemagne avait
été stoppée pour des raisons d'antipathie à notre
égard. Après avoir étudié le marché local, nous
pensions avoir trouvé une solution en important
nos produits zurichois en Hollande. Nous avons
donc ouvert une succursale à La Haye, dans la
Bazarstrasse. Son directeur avait été commerçant à
Turin pendant des décennies. La guerre l'avait
privé de tout et il avait trouvé refuge à la
"Waldorf-Astoria" en tant que représentant. Comme
il était un commerçant chevronné, il me parut tout
à fait apte à occuper un tel poste. A Zurich, on
se réjouissait tout d'abord de cette croissance
extraordinaire des affaires, et les chiffres
d'affaires en hausse avaient quelque chose de
réjouissant. Mais au fil du temps, je n'étais pas
à l'aise avec tout cela. J'avais l'impression que
quelque chose n'allait pas dans cette histoire.
Malheureusement, mes collaborateurs à Stuttgart
n'ont pas remarqué à temps que la Hollande payait
la marchandise en marks, alors qu'elle nous était
facturée en francs (cette affaire passait par
Stuttgart). Avec la dévaluation progressive du
mark, il en résultait peu à peu une différence
considérable. Lorsque j'ai compris cela, je me
suis rendu à La Haye pour un contrôle. J'ai trouvé
un stock excessivement important, surtout dans les
marques chères, qui étaient en outre endommagés
par un stockage humide. Mais surtout, j'ai eu la
grande surprise de constater que la majeure partie
de la marchandise n'était pas du tout vendue en
Hollande même, mais a été déplacé vers l'Allemagne
par le fameux trou à l'ouest. Un commerce
florissant de produits du tabac avait alors lieu à
la frontière, facilité par le fait que certaines
maisons avaient leur entrée sur le territoire
hollandais et leur sortie sur le territoire
allemand. Il y avait là des commerçants qui ne
livraient qu'aux contrebandiers et qui étaient
payés en espèces en marks. D'où l'écoulement
rapide et l'abondance d'argent allemand. On était
tellement aveuglé à l'époque que ni le directeur
de La Haye ni mon personnel à Stuttgart ne se
rendaient compte de cette supercherie, sans
compter qu'il était impossible que notre propre
marchandise suisse nous fasse concurrence sur
notre territoire allemand, même si c'était en
territoire occupé. J'ai interdit sans hésiter la
poursuite de ce commerce néfaste. En conséquence,
nous avons dû brader notre grand stock à La Haye,
car il n'était pas possible de l'écouler par les
voies régulières en Hollande. Avec la
consolidation croissante, on préférait y acheter
les anciennes marques populaires d'Angleterre et
on rejetait de plus en plus résolument cette
soi-disant marchandise de guerre.
|
Der Export aus
Deutschland war aus Gründen der Antipathie gegen
uns unterbunden worden. Nach einer Untersuchung
des dortigen Marktes glaubten wir, einen Ausweg
gefunden zu haben, indem wir unsere Züricher Ware
in Holland einführten. Wir zogen also in Haag in
der Bazarstraße eine Filiale auf. Ihr Leiter war
jahrzehntelang Kaufmann in Turin gewesen. Er war
durch den Krieg um alles gekommen und fand in der
«Waldorf-Astoria» als Vertreter Unterkunft. Er
erschien mir, weil er ein versierter Kaufmann war,
für einen solchen Posten geeignet. In Zürich war
man zunächst an diesem außerordentlichen
Geschäftszuwachs recht froh, und die steigenden
Umsatzziffern hatten etwas Erfreuliches. Doch war
mir mit der Zeit nicht wohl bei der ganzen Sache.
Ich hatte das Gefühl, als stimme bei der
Geschichte etwas nicht. Leider bemerkten meine
Leute in Stuttgart nicht rechtzeitig genug, daß
Holland die Ware in Mark bezahlte, während sie uns
(dieses Geschäft verlief verrechnungsmäßig über
Stuttgart) in Franken berechnet wurde. Das ergab
bei der fortschreitenden Entwertung der Mark nach
und nach eine erhebliche Differenz. Als ich
dahinter kam, reiste ich selbst nach Den Haag zur
Kontrolle. Ich fand ein übermäßig großes Lager
vor, besonders in teuren Marken, die auch noch
durch feuchte Lagerung beschädigt waren. Aber vor
allem ergab sich die große Überraschung, daß der
größte Teil der Ware gar nicht in Holland selbst
verkauft, sondern durch das bekannte Loch im
Westen nach Deutschland verschoben wurde. An der
Grenze fand damals ein blühender Handel in
Tabakwaren statt, der dadurch erleichtert wurde,
daß manche Häuser ihren Eingang auf holländischem,
den Ausgang auf deutschem Gebiet hatten. Es gab
dort Händler, die nur an die Schmuggler lieferten
und gegen bar in Mark bezahlt wurden. Daher kam
also der flotte Absatz und der Überfluß an
deutschem Geld. So verblendet war man damals, daß
weder der Geschäftsleiter in Den Haag noch mein
Personal in Stuttgart diesen Humbug merkten, ganz
abgesehen von der Unmöglichkeit, daß auf unserem
deutschen Gebiet unsere eigene Schweizer Ware uns
— wenn auch im besetzten Gebiet — Konkurrenz
machte. Ich verbot kurzerhand die Fortsetzung
dieses verhängnisvollen Geschäfts. Das hatte zur
Folge, daß wir unser großes Lager im Haag
verschleudern mußten, weil man es auf regulärem
Weg in Holland nicht absetzen konnte. Mit
zunehmender Konsolidierung kaufte man dort lieber
die alten beliebten Marken aus England und wies
immer entschiedener diese sogenannte Kriegsware
zurück.
|
|
188
|
Pour nous, ce fut à nouveau une
expérience chèrement payée. Aujourd'hui, on serait
tenté d'attribuer ces échecs à de mauvaises
dispositions. On ne se rend plus vraiment compte
de l'opacité de la situation et de la manière dont
des économistes intelligents et prudents ont été
trompés. Tout le monde s'attendait en fait à ce
que l'ordre ancien soit bientôt rétabli et que les
choses puissent continuer comme avant la guerre.
En fait, tous les responsables de la politique
économique voulaient reprendre au plus vite les
choses là où elles s'étaient arrêtées le 1er août
1914. On ne pensait pas au changement qui s'était
produit du simple fait qu'une partie importante de
la richesse nationale des pays belligérants -
j'estime qu'elle s'élevait à au moins 100
milliards en Allemagne - avait été détruite et que
le réapprovisionnement des stocks vidés
nécessitait aussi des sommes colossales. Les
traités de paix contribuèrent encore davantage à
la confusion de la situation mondiale sur le plan
politique et économique. Ce sont les banquiers qui
ont mis le plus de temps à comprendre la réalité.
Par exemple, à l'été 1922, un directeur de banque
m'a averti, alors que je voulais me procurer des
devises avant d'aller acheter du tabac, d'acheter
des fonds au niveau de 3000 à l'époque, car il
était certain que le mark allait monter. Un an
plus tard, le dollar était passé à un milliard.
Grâce à la formation du Dr Steiner, j'avais appris
à voir au-delà des choses. Mais je n'en tirais pas
toujours les conséquences. Il est dans la nature
d'un entrepreneur de donner du travail à ses
employés et de faire du chiffre d'affaires ; et en
cela on doit laisser règner un certain
optimisme.<<<<20240306
|
Für uns war das
wiederum eine teuer bezahlte Erfahrung. Heute
möchte man versucht sein, diese Mißerfolge auf
falsche Dispositionen zurückzuführen. Man hat
keine rechte Vorstellung mehr davon, wie
undurchsichtig die Verhältnisse geworden waren und
wie sonst kluge und vorsichtige Wirtschafter
getäuscht worden sind. Alles rechnete eigentlich
damit, die alte Ordnung würde in Bälde wieder
eintreten und es könnte dann wieder so weitergehen
wie vor dem Kriege. Ja, alle führenden
Wirtschaftspolitiker wollten eigentlich möglichst
bald wieder da anknüpfen, wo der Faden am 1.
August 1914 abgerissen war. Man dachte nicht
daran, welche Veränderung allein dadurch
eingetreten war, daß in den kriegführenden Ländern
ein wesentlicher Teil des Volksvermögens — ich
schätze ihn in Deutschland auf mindestens 100
Milliarden — vernichtet worden war und daß die
Auffüllung der geleerten Lager auch Unsummen
verlangte. Dabei trugen die Friedens-Verträge noch
mehr bei zur Verwirrung der Weltlage in
politischer und wirtschaftlicher Beziehung. Am
längsten brauchten die Bankiers, bis sie
Verständnis für die Wirklichkeit gewannen. So
warnte mich zum Beispiel im Sommer 1922 ein
Bankdirektor, als ich vor einem Tabakeinkauf mir
Devisen verschaffen wollte, Gelder zum damaligen
Stand von 3000 zu kaufen, denn es sei sicher, die
Mark steige. Ein Jahr später war der Dollar auf
eine Milliarde gestiegen. Dank der Schulung durch
Dr. Steiner hatte ich die Dinge zu überschauen
gelernt. Aber ich zog nicht immer die
Konsequenzen. Es liegt nun einmal in der Natur
eines Unternehmers, den eigenen Leuten Arbeit, dem
Geschäft Umsatz zu verschaffen; und dabei muß man
einen gewissen Optimismus walten lassen.
|
Un autre exemple pour caractériser
l'époque doit être cité ici : Les stocks de
matières premières étaient vides et il était
urgent de les reconstituer. Nous avons acheté et
nous nous sommes rapidement retrouvés avec un
stock important. Peu de temps après, nous avions
besoin d'argent. A Mönchengladbach, une entreprise
textile en avait en abondance. Lorsque le
propriétaire a vu notre bilan et les stocks
importants de tabac brut, il a refusé de nous
accorder un crédit. Il a pris la mesure de
l'importance du stock. Peu de temps après,
l'hyperinflation a commencé, les stocks ont fondu
comme du beurre au soleil. Les devises pour les
nouvelles acquisitions étaient inabordables. On
avait désormais trop d'argent, mais du mauvais, et
pas assez de bonnes marchandises. C'est dire si
les choses se sont constamment inversées.
|
Noch ein anderes
Beispiel zur Charakterisierung der Zeit soll hier
angeführt werden: Die Rohstofflager waren leer,
und ihre Auffüllung war dringend erforderlich. Wir
kauften und hatten bald einen großen Bestand.
Kurze Zeit danach brauchten wir Geld. In
Mönchengladbach hatte ein Textilfirma Überfluß
daran. Als der Inhaber unsere Bilanz mit den hohen
Rohtabak-Vorräten sah, verweigerte er den Kredit.
Er nahm Anstand an dem hohen Lager. Nicht lange
danach setzte die Hoch-Inflation ein, die Lager
schmolzen zusammen wie Butter an der Sonne.
Devisen für Neuerwerbungen waren unerschwinglich.
Nun hatte man Überfluß an Geld, aber an
schlechtem, und Mangel an guter Ware. So sehr
verkehrten sich die Dinge ständig in ihr
Gegenteil.
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189
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Je raconte ces événements à un moment où
il a fallu parler de bien des échecs de
dispositions prises, pour montrer que
l'insuffisance humaine n'en était pas toujours
responsable.
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Ich erzähle diese
Ereignisse an einer Stelle, wo von so manchem
Mißlingen von getroffenen Dispositionen gesprochen
werden mußte, um zu zeigen, daß daran nicht immer
menschliche Unzulänglichkeit schuld war.
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En 1920 aussi, les rapports avec mes
employés et ouvriers de Stuttgart étaient très
bons. Les conférences à l'usine se sont
poursuivies et l'échange d'expériences et
d'opinions entre les différents départements a
suscité un intérêt général. Comme auparavant,
aucun syndicaliste ne venait dans notre usine.
Nous réglions entre nous toutes les questions
relatives à l'entreprise et aux salaires. Nous
formions ainsi une unité au sein de l'entreprise,
sauf que nous appelions les deux parties "chef de
travail" et "prestataire de travail" et que nous
le faisions de notre propre initiative et par
vérité intérieure, en voulant vraiment nous
adresser à l'être intérieur des humains, et non
pas parce que c'était la mode. C'est à cause de
mon comportement social que j'ai été combattu,
souvent par des gens qui ne peuvent pas
aujourd'hui faire suffisamment briller leur esprit
social. Certains, y compris des visiteurs
étrangers, ont spontanément constaté que nos gens
avaient un regard différent de celui des ouvriers
d'usine. Moi-même, j'ai participé activement à nos
manifestations et j'ai progressé grâce à elles,
car elles m'ont permis de prendre conscience de ce
que j'avais souvent fait par instinct et par
intuition. Ma tâche consistait aussi à faire
visiter les installations de l'usine aux
étudiants. Ils venaient de différents séminaires
d'économie politique, surtout de Tübingen. A cette
occasion, j'aimais enseigner moi-même comment
notre entreprise était structurée et comment elle
se situait dans l'économie générale. Les
enseignants et les étudiants étaient toujours très
impressionnés. Des années plus tard, lorsque je
rencontrais par hasard l'un ou l'autre, cela
m'était souvent confirmé. Une fois, la visite du
professeur Köhler, l'ancien ministre de
l'Intérieur du Wurtemberg, s'est particulièrement
bien déroulée. Peut-on maintenant se faire une
idée de ce que j'ai perdu rien qu'à cet égard avec
la liquidation de "Waldorf-Astoria" ?
|
Auch im Jahr 1920
war das Verhältnis zu meinen Angestellten und
Arbeitern in Stuttgart sehr gut. Die Vorträge in
der Fabrik wurden fortgesetzt, und der Erfahrungs-
und Meinungsaustausch der verschiedenen
Abteilungen untereinander begegnete allgemeinem
Interesse. Nach wie vor kam kein Gewerkschaftsmann
in unsere Fabrik. Wir regelten alle Betriebs- und
Lohnfragen unter uns. Auf diese Weise bildeten wir
eine Einheit im Betrieb, nur nannten wir die
beiden Teile «Arbeitsleiter» und «Arbeitsleister»
und taten es aus eigenem Antrieb und aus innerer
Wahrhaftigkeit heraus, indem wir das innere Wesen
der Menschen wirklich ansprechen wollten, nicht,
weil es Mode war. Wegen dieses meines sozialen
Verhaltens wurde ich bekämpft, oft von Leuten, die
heute ihre soziale Gesinnung nicht genug leuchten
lassen können. Mancher, auch ausländische
Besucher, konstatierte spontan, daß unsere Leute
einen anderen Blick hätten als Fabrikarbeiter
sonst. Ich selbst nahm an unseren Veranstaltungen
regen Anteil und kam dadurch selbst weiter, weil
ich mir dabei vielfach zum Bewußtsein brachte, was
ich oft aus Instinkt und aus dem
Fingerspitzengefühl heraus getan hatte. Zu meiner
Aufgabe gehörte auch die Führung von Studenten
durch die Einrichtungen der Fabrik. Sie kamen aus
verschiedenen volkswirtschaftlichen Seminaren, vor
allem aus Tübingen. Bei dieser Gelegenheit
dozierte ich gern selbst, wie unser Betrieb
aufgebaut war und wie er in der allgemeinen
Volkswirtschaft stand. Lehrer und Studenten waren
immer sehr beeindruckt. Nach Jahren, wenn ich
diesem oder jenem zufällig begegnete, wurde mir
das oft bestätigt. Einen besonders schönen Verlauf
nahm einmal der Besuch von Professor Köhler, dem
ehemaligen württembergischen Innenminister. Kann
man sich jetzt eine Vorstellung davon machen, was
ich allein in dieser Beziehung durch die
Liquidation der «Waldorf-Astoria» verloren habe?
|
Il faut maintenant penser brièvement à la
formation des prix, l'une des questions les plus
vitales en cette période catastrophique. Les prix
du tabac brut augmentaient constamment en raison
de la dévaluation du mark, car cet article n'était
négocié qu'en francs ou en florins. Ainsi, au
milieu de l'année 1920, le franc était déjà passé
à 6,80 marks. Pour un kilo d'une variété de tabac
bon marché qui coûtait deux florins, nous ne
devions plus payer seulement 3,30 mais déjà 13,50
marks. Certes, nous avions maintenant
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Es sei nun in
Kürze der Preisbildung gedacht, einer der
vitalsten Fragen in dieser katastrophalen Zeit.
Die Rohtabakpreise stiegen für die Kalkulation
ständig durch die Markentwertung; denn dieser
Artikel wurde ja nur in Franken oder Gulden
gehandelt. So war der Franken Mitte 1920 bereits
auf 6.80 Mark gestiegen. Für ein Kilo einer
billigen Tabaksorte, das zwei Gulden kostete,
mußten wir nicht mehr bloß 3.30, sondern bereits
13.50 Mark bezahlen. Nun hatten wir zwar
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190
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Encore vieux stocks de tabac et à des
prix à peu près réguliers, de sorte que le prix
moyen des stocks restait encore relativement bas.
Mais au lieu de s'adapter aux nouveaux prix
d'achat, c'est-à-dire au réapprovisionnement, on
vendait quasiment les anciens stocks et on ne
pensait pas à les compléter, toujours dans
l'espoir illusoire que la situation actuelle
n'était que passagère et devait bientôt faire
place à une situation normale. L'individu, qui
était peut-être plus perspicace, ne pouvait pas
nager seul à contre-courant s'il ne voulait pas
risquer son affaire, car il devait compter avec
les mesures de la concurrence. Un autre phénomène
néfaste apparaissait aussi sur le marché, à savoir
l'érosion des prix, surtout à Berlin. Il y avait
là beaucoup de commerçants qui vendaient au détail
en dessous du prix, un quatre par exemple comme un
trois, de sorte que les affaires se détournaient
des commerçants réguliers vers ceux-là. Les
premiers étaient très en colère à ce sujet. Il y
avait des fabriques de cigarettes qui
encourageaient secrètement ce commerce pour
augmenter leur chiffre d'affaires. Les frondeurs
pouvaient se le permettre, car la marge des
commerçants était disproportionnée. Peu à peu, ces
dérives ont pris de l'ampleur et ont menacé de
s'étendre à la province, si bien que les
organisations de commerçants ont exigé un reverse
de la part des fabriques et n'ont voulu acheter
qu'auprès des entreprises qui se déclaraient
prêtes à le faire. La majorité des fabriques se
sont alors montrées prêtes à le faire et l'I. D.
Z. - Interessengemeinschaft Deutscher
Zigarettenfabriken - a été créée. Tous ces efforts
se sont finalement avérés infructueux en raison du
manque de sincérité des participants, qui ne
voulaient pas perdre le chiffre d'affaires réalisé
avec le commerce régulier, mais qui ne voulaient
pas non plus renoncer à leur association avec les
frondeurs. C'était un combat de plusieurs années,
laid et épuisant, car on avait soi-même deux âmes
dans sa poitrine ; et lorsque, par attachement
sincère à un principe réel, son propre commerce
diminuait alors que celui des autres était
florissant, et que les organes de vente étaient
constamment aux trousses, on entrait souvent en
contradiction avec soi-même. Un seul exemple de la
manière dont certains s'y prenaient :
Officiellement, le directeur d'une des plus
importantes fabriques de cigarettes s'était engagé
par le revers de sa veste à ne pas livrer aux
frondeurs, et la nuit, sa marchandise était
déchargée par wagons entiers chez les entreprises
les plus réputées. Interrogé à ce sujet, il
déclara : "La parole d'honneur est la mienne ;
j'en fais ce que je veux !" Telle était l'attitude
de certains cercles berlinois.
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noch alte
Tabaklager zu halbwegs regulären Preisen, so daß
der Durchschnittspreis der Vorräte noch
verhältnismäßig niedrig blieb. Anstatt sich aber
auf die neuen Anschaffungspreise, das heißt auf
die Wiederbeschaffung einzustellen, verkaufte man
die alten Bestände quasi aus und dachte nicht an
die Ergänzung, immer in der trügerischen Hoffnung,
der augenblickliche Zustand sei ein
vorübergehender und müsse bald einem normalen
Platz machen. Der einzelne, der vielleicht eine
bessere Einsicht hatte, konnte da allein nicht
gegen den Strom schwimmen, wollte er nicht sein
Geschäft riskieren; denn er hatte mit den
Maßnahmen der Konkurrenz zu rechnen. Auch trat auf
dem Markt noch eine andere üble Erscheinung auf,
die Preisschleuderei, besonders in Berlin. Dort
gab es eine Menge Händler, die im Detail unter
Preis verkauften, eine Vierer zum Beispiel als
Dreier, so daß das Geschäft von den regulären
Händlern zu jenen abwanderte. Darüber war bei den
ersteren große Erbitterung. Es gab
Zigarettenfabiken, die dieses Geschäft heimlich
förderten, um ihren Umsatz zu steigern. Die
Schleuderer konnten sich das leisten, weil die
Händlerspanne unverhältnismäßig groß war. Nach und
nach nahmen diese Auswüchse einen großen Umfang an
und drohten auch auf die Provinz überzugreifen, so
daß die Händlerorganisationen Reverse seitens der
Fabriken verlangten und nur noch von solchen
Firmen kaufen wollten, die sich dazu bereit
erklärten. Nun war auf einmal die Mehrzahl der
Fabriken dazu bereit, und man gründete die I. D.
Z. — Interessengemeinschaft Deutscher
Zigarettenfabriken. Alle diese Bemühungen
verliefen schließlich resultatlos wegen der
Unaufrichtigkeit der Beteiligten, die die Umsätze
mit dem regulären Handel nicht verlieren, aber
auch die Verbindung mit den Schleuderern nicht
aufgeben wollten. Das war ein jahrelanger Kampf,
häßlich und zermürbend; denn man hatte selbst
durchaus auch zwei Seelen in seiner Brust; und
wenn aus ehrlichem Festhalten an einem reellen
Prinzip das eigene Geschäft zurückging, während
das der anderen blühte, und einem die
Verkaufsorgane ständig in den Ohren lagen, kam man
oft in Widerspruch mit sich selbst. Nur ein
Beispiel, wie manche es trieben: Offiziell hatte
der Leiter einer der bedeutendsten
Zigarettenfabriken sich im Revers zur
Nichtlieferung an Schleuderer verpflichtet, und
nachts wurde seine Ware möbelwagenweise bei den
berüchtigtsten Firmen abgeladen. Als er darüber
zur Rede gestellt wurde, erklärte er: «Das
Ehrenwort ist meines; ich kann damit machen, was
ich will!» So war die Einstellung gewisser
Berliner Kreise.
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191
|
Plus tard, j'ai réussi à concilier au
moins les entreprises dites de qualité
"Waldorf-Astoria", "Batschari", "Neuerburg" et
"Muratti", mais seulement tant que la conjoncture
s'est maintenue. Cela aurait presque valu la peine
d'écrire un livre sur les rapports de prix dans le
secteur des cigarettes. Il aurait été très épais
et aurait englobé tous les genres, de la comédie à
la tragédie. Il aurait révélé une image non
seulement du secteur des cigarettes, mais aussi de
l'économie allemande en général durant ces
années-là. Plus on s'approchait de
l'hyperinflation avec une dévalorisation du mark
de plus en plus insensée, plus je me voyais livré
à moi-même et contraint d'agir seul. Par exemple,
"WaldorfAstoria" a été la première entreprise à
commencer à vendre selon l'indice.
|
Später gelang es
mir, wenigstens die sogenannten Qualitätsfirmen
«Waldorf-Astoria», «Batschari», «Neuerburg» und
«Muratti» unter einen Hut zu bringen, aber auch
nur solange die Konjunktur anhielt. Es würde sich
beinahe gelohnt haben, über die Preisverhältnisse
in der Zigarettenbranche ein Buch zu schreiben. Es
wäre ein sehr dickes geworden und hätte alle
Spielarten vom Lustspiel bis zur Tragödie umfaßt.
Dabei wäre ein Bild nicht nur der
Zigarettenbranche, sondern der deutschen
Volkswirtschaft in jenen Jahren im allgemeinen
enthüllt worden. Je mehr es der Hoch-Inflation mit
der immer irrsinnigeren Markentwertung
entgegenging, desto mehr sah ich mich auf mich
selbst gestellt und zum eigenen Handeln gezwungen.
Die «WaldorfAstoria» war zum Beispiel die erste
Firma, die anfing, nach dem Index zu verkaufen.
|
La prise de conscience de la situation
désastreuse sur toute la ligne et la
reconnaissance du fait qu'une amélioration de la
structure sociale ne pouvait être attendue que
d'un changement radical selon de nouveaux points
de vue, et plus précisément selon des points de
vue issus de la science de l'esprit, conduisirent
à la fondation de la société anonyme "Der Kommende
Tag" avec l'entreprise parallèle en Suisse,
"Futurum", deux noms donnés par le Dr Steiner
lui-même. Une fois encore, il faudrait être
historien pour consigner objectivement les
événements de l'époque pour l'avenir. Cela
donnerait aussi un livre très volumineux, dont la
réalisation nécessite des études approfondies et
qui ne peut pas être écrit si facilement de
mémoire. Je me limiterai donc ici. Rudolf Steiner
a consigné les idées fondamentales dans son exposé
sur "Une entreprise à fonder" (cf. annexe p. 251).
Son contenu ne doit pas être perdu pour la
postérité. Même si notre tentative de mise en
œuvre a échoué en raison de l'insuffisance humaine
et de la résistance du monde extérieur, les idées
continuent de vivre. La stabilisation de la
monnaie sur la base de l'or n'a résolu les
problèmes en suspens qu'en apparence. L'époque
actuelle montre suffisamment que la monnaie n'a
aucun support matériel et qu'elle ne peut être
maintenue artificiellement que par des mesures
politiques. Si l'on supprimait ce soutien, on
verrait le vrai visage de la situation. Du point
de vue réel, celui des marchandises, le problème
n'est pas résolu, parce qu'il est lié à l'ensemble
de l'économie mondiale et que celle-ci est
toujours aussi déréglée qu'autrefois.
|
Aus der Einsicht
in die desolaten Verhältnisse auf der ganzen Linie
und in der Erkenntnis, daß eine Besserung der
sozialen Struktur nur aus einer radikalen Änderung
nach neuen Gesichtspunkten zu erwarten sei, und
zwar aus solchen, wie sie aus der
Geisteswissenschaft kamen, schritt man zur
Gründung der Aktien-Gesellschaft «Der Kommende
Tag» mit dem Parallel-Unternehmen in der Schweiz,
dem «Futurum», beides Namen, die Dr. Steiner
selbst gegeben hatte. Wiederum müßte man
Geschichtsschreiber sein, um die Ereignisse von
damals für die Zukunft objektiv festzuhalten. Es
würde dies auch ein sehr umfangreiches Buch geben,
dessen Herstellung ein gründliches Studium zur
Voraussetzung hat und das nicht so einfach aus dem
Gedächtnis geschrieben werden kann. So beschränke
ich mich hier. Die grundlegenden Gedanken hat
Rudolf Steiner in seinem Exposé über «Eine zu
gründende Unternehmung» niedergelegt (s. Anhang S.
251). Sein Inhalt darf der Nachwelt nicht verloren
gehen. Mag auch unser Versuch der Umsetzung in die
Tat an menschlicher Unzulänglichkeit und am
Widerstand der Außenwelt gescheitert sein, die
Ideen leben weiter. Durch die Stabilisierung der
Währung auf Goldgrundlage wurden die schwebenden
Probleme nur scheinbar gelöst. Gerade die heutige
Zeit zeigt zur Genüge, daß die Währung gar keine
materiellen Unterlagen hat und sich nur durch
politische Maßnahmen künstlich halten läßt. Nähme
man diese Stütze weg, dann würde sich das wahre
Gesicht des Zustandes zeigen. Von der realen, der
Waren-Seite her, ist das Problem ungelöst, weil es
mit der gesamten Weltwirtschaft zusammenhängt und
diese noch ebenso aus den Fugen ist wie damals.
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192
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Vers 1925
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Um 1925
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Le collège des professeurs de l'école
Waldorf de Stuttgart, vers 1930
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Das
Lehrerkollegium der Stuttgarter Waldorfschule, um
1930
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Rangée supérieure de gauche à droite :
Clara Michaels, Alexander Strakosch, Verena
Gildemeister, Hans Strauß, Gertrud Michels, Ernst
Bindel, Dr Erich Schwebsch, Julie Laemmert, Maria
Uhland-Hahn, Dr Erich Gabert, Dr Karl Schubert,
Hedwig Hauck, Johannes Geyer, Dr Herbert Hahn, Dr
Walter Johannes Stein, Martin Tittmann, Dr Felicia
Schwebsch, Fritz Graf Bothmer, Christoph Boy, Karl
Ege, Dr Konrad Sandkühler.
|
Obere Reihe von
links nach rechts: Clara Michaels, Alexander
Strakosch, Verena Gildemeister, Hans Strauß,
Gertrud Michels, Ernst Bindel, Dr. Erich
Schwebsch, Julie Laemmert, Maria Uhland-Hahn, Dr.
Erich Gabert, Dr. Karl Schubert, Hedwig Hauck,
Johannes Geyer, Dr. Herbert Hahn, Dr. Walter
Johannes Stein, Martin Tittmann, Dr. Felicia
Schwebsch, Fritz Graf Bothmer, Christoph Boy, Karl
Ege, Dr. Konrad Sandkühler.
|
Rangée inférieure de gauche à droite :
Dr. Rudolf Treichler, Olga
Leinhas, Margarethe Dähnhardt,
Dagmar Tilliss, Dr. Caroline v.
Heydebrand, Nora Stein, Elisabeth
Christern, Dr. Ernst Lehrs, Anna
Wolffhügel, Bettina Mellinger,
Margarete Börner, Robert Killian,
Edith Ritter-Röhrle, Anna-Frieda
Naegelin-van t'Hoff, Dr. Martha
Haebler, Elli Wilke, Dr. Eugen
Kolisko, Dr. Hermann v. Baravalle,
E. A. Karl Stockmeyer, Gertrud
Bernhardi, Wilhelm Ruthenberg.
|
Untere Reihe von
links nach rechts: Dr. Rudolf Treichler, Olga
Leinhas, Margarethe Dähnhardt, Dagmar Tilliss, Dr.
Caroline v. Heydebrand, Nora Stein, Elisabeth
Christern, Dr. Ernst Lehrs, Anna Wolffhügel,
Bettina Mellinger, Margarete Börner, Robert
Killian, Edith Ritter-Röhrle, Anna-Frieda
Naegelin-van t'Hoff, Dr. Martha Haebler, Elli
Wilke, Dr. Eugen Kolisko, Dr. Hermann v.
Baravalle, E. A. Karl Stockmeyer, Gertrud
Bernhardi, Wilhelm Ruthenberg.
|
Il n'y a pas d'autre moyen de guérison
que la triartiulation, telle qu'elle est consignée
dans le livre "Les points essentiels de la
question sociale". Le Dr Steiner établit le
principe des "associations" pour la vie
économique. Cela appartieng avant tout le lien de
l'économie agricole et de l'industrie, plus avant,
il réclame que la plus-value de l'économie aurait
à servir à la fructification des valeurs
spirituelles.
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Es gibt kein
anderes Mittel zur Heilung als die Dreigliederung,
wie sie in dem Buch «Die Kernpunkte der sozialen
Frage» niedergelegt ist. Dr. Steiner stellt für
das Wirtschaftsleben das Prinzip der
«Assoziationen» auf. Dazu gehört vor allem die
Verbindung von Landwirtschaft und Industrie,
ferner verlangt er, daß der Mehrwert aus der
Wirtschaft der Fruktifizierung geistiger Werte zu
dienen habe.
|
En octobre 1919, le Dr Noll, qui devait
diriger le futur institut clinique et
thérapeutique, et moi-même étions à Dornach. Déjà
à l'époque, on envisageait d'exploiter
économiquement certaines choses, comme les
médicaments, la maison d'édition et d'autres
choses, au profit du Goetheanum. Des représentants
de la Fédération pour la triarticulation
discutaient à l'époque à Dornach du financement du
mouvement de la triarticulation et d'une revue
"Soziale Zukunft" (avenir social) à fonder par le
Dr Boos. C'est à partir de ces impulsions que
s'est cristallisé ce qui est devenu plus tard le
"Futurum", et ce essentiellement grâce à ma
participation. Après une conférence du Dr Steiner
dans la menuiserie à la mi-octobre, qui m'avait
fortement ému, je me suis présenté à la fin devant
les auditeurs. J'ai attiré l'attention sur la
nécessité de développer le Goetheanum, qui se
trouvait dans un sérieux manque d'argent, et j'ai
développé l'idée de réunir les moyens financiers
nécessaires par des entreprises économiques
propres. Le Dr Steiner s'est exprimé à ce sujet et
a souligné avec beaucoup d'insistance la
principale difficulté dans la mise en œuvre du
plan, à savoir le manque de personnalités
appropriées. Malgré cet avertissement, le travail
de réalisation s'est poursuivi. On a demandé plus
tard au Dr Steiner pourquoi il n'avait pas opposé
son veto. Il a répondu qu'on aurait alors toujours
pu lui reprocher d'avoir empêché une bonne idée
qui aurait pu aboutir dans de meilleures
circonstances. Bien que peu de temps après, le Dr
Boos et d'autres amis aient repris l'idée et
l'aient réalisée, le Dr Steiner m'a ensuite
considéré comme responsable de l'exécution. Au
cours des années 1920/1924, Rudolf Steiner a
beaucoup souffert de cette fondation de "Futurum",
qui a trouvé son action parallèle en Allemagne
dans le "Kommenden Tag", et a causé d'énormes
dommages à la société. Certes, les conditions
extérieures et les contemporains étaient contre
nous, mais au cours de l'entreprise, il s'est
avéré de plus en plus que nous manquions de
personnalités qui auraient été à la hauteur des
choses. Mais le plus grand reproche que j'ai à me
faire, c'est de m'être retiré du "Futurum" et
d'avoir laissé Rudolf Steiner seul au stade
critique.
|
Im Oktober 1919
waren Dr. Noll, der das künftige
klinisch-therapeutische Institut führen sollte,
und ich in Dornach. Schon damals erwog man gewisse
Dinge wie die Arzneimittel, den Buch-Verlag und
anderes wirtschaftlich zu Gunsten des Goetheanums
auszuwerten. Vertreter des Bundes für
Dreigliederung berieten zu der Zeit in Dornach
über die Finanzierung der Dreigliederungsbewegung
und eine von Dr. Boos zu gründende Zeitschrift
«Soziale Zukunft». Aus diesen Impulsen heraus
kristallisierte sich dann dasjenige, woraus später
das «Futurum» wurde, und zwar wesentlich durch
meine Mitwirkung. Nach einem Vortrag Dr. Steiners
in der Schreinerei Mitte Oktober, der mich stark
ergriffen hatte, trat ich am Schluß vor die
Zuhörer. Ich wies auf die Notwendigkeit des
Ausbaues des Goetheanum hin, das sich in ernster
Geldnot befand, und entwickelte den Gedanken,
durch eigene wirtschaftliche Unternehmungen die
nötigen finanziellen Mittel zu beschaffen. Dr.
Steiner äußerte sich dazu und wies sehr
eindringlich auf die Hauptschwierigkeit in der
Durchführung des Planes hin, auf den Mangel an
geeigneten Persönlichkeiten. Trotz dieser Warnung
wurde an der Verwirklichung weitergearbeitet. Dr.
Steiner wurde später einmal gefragt, warum er
nicht sein Veto eingelegt habe. Darauf hat er
gesagt, daß man ihm dann stets den Vorwurf hätte
machen können, einen guten Gedanken verhindert zu
haben, der unter besseren Umständen erfolgreich
hätte verlaufen können. Obwohl kurze Zeit darauf
Dr. Boos und andere Freunde den Gedanken
aufgriffen und verwirklichten, hielt Dr. Steiner
später mich für die Ausführung verantwortlich.
Durch diese «Futurum»-Gründung, die in Deutschland
ihre Parallel-Aktion im «Kommenden Tag» fand, ist
im Lauf der Jahre 1920/1924 viel Leid über Rudolf
Steiner gekommen und enormer Schaden für die
Gesellschaft entstanden. Gewiß waren die äußeren
Verhältnisse und die Zeitgenossen gegen uns, aber
im Verlauf der Unternehmungen stellte sich doch
immer mehr der Mangel an Persönlichkeiten heraus,
die den Dingen gewachsen gewesen wären. Den
größten Vorwurf aber habe ich mir selbst zu machen
darüber, daß ich mich vom «Futurum» zurückzog und
Rudolf Steiner im kritischen Stadium allein ließ.
|
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193
|
C'est sans doute la plus grande tragédie
de ma vie, qui n'est pas atténuée par le fait que,
dans les jours de mars 1922, je me suis retrouvé
dans une situation extrêmement compliquée sur le
plan humain et commercial, en raison de
l'exclusion de "Waldorf-Astoria" de l'association
du "Kommenden Tag" et de la remise, rendue
nécessaire pour des raisons financières, de ce qui
était mon ancien commerce à un groupe bancaire.
|
Es ist das wohl
die größte Tragik meines Lebens, die auch dadurch
nicht gemildert wird, daß ich in den Märztagen
1922 durch die Herausnahme der «Waldorf-Astoria»
aus dem Verbande des «Kommenden Tag» und die aus
finanziellen Gründen notwendig gewordene Übergabe
dieses meines früheren Geschäftes an einen
Bankenkonzern in eine menschlich und geschäftlich
höchst komplizierte Lage geraten war.
|
A l'époque, au début de l'année 1920, à
Stuttgart, contrairement au "Futurum" où les
choses devaient être faites artificiellement, il y
avait des prémices d'une construction organique du
"Kommenden Tag" : Nos amis Maier (le Dr Rudolf
Maier et ses frères) possédaient à Dischingen,
près de Neresheim, le moulin Guldesmühle et
faisaient du commerce de bois et de bétail. Le Dr
Carl Unger possédait à Hedelfingen une usine de
machines à rectifier de précision. Tous deux
souhaitaient céder leurs entreprises, les premiers
pour pouvoir gérer plus généreusement, le second
pour pouvoir se consacrer davantage aux
conférences de la Société anthroposophique, libéré
des soucis financiers. L'acquisition de ces deux
entreprises a marqué le début de la fondation du
"Kommenden Tag". Plus tard, un certain nombre de
domaines agricoles, par exemple près de Crailsheim
et d'Isny, vinrent s'y ajouter. Parmi les
entreprises industrielles, la société José del
Monte, fabrique de cartonnages, et enfin, à mon
instigation, l'ensemble de l'entreprise Waldorf en
1921. En outre, une usine d'ardoise du Jura a été
acquise à Sondelfingen, près de Reutlingen. La
création d'une propre maison d'édition s'avérait
urgente, non seulement pour faire paraître les
écrits sociaux comme les "Kernpunkte", mais aussi
pour remettre sur le marché des livres précieux
oubliés depuis longtemps.
|
Damals Anfang
1920 waren in Stuttgart, im Gegensatz zum
»Futurum», wo die Sachen künstlich gemacht werden
mußten, Ansätze zu einem organischen Aufbaus des
«Kommenden Tages» gegeben: Unsere Freunde Maier
(Dr. Rudolf Maier und seine Brüder) hatten in
Dischingen bei Neresheim die Guldesmühle und
betrieben einen Holz- und Viehhandel. Dr. Carl
Unger besaß in Hedelfingen eine Maschinenfabrik
für Präzisions-Schleifmaschinen. Beide wollten
ihre Betriebe abgeben, die ersteren, um
großzügiger wirtschaften zu können, letzterer, um,
befreit von finanziellen Sorgen, sich mehr dem
Vortragswesen in der Anthroposophischen
Gesellschaft zu widmen. Mit dem Erwerb dieser zwei
Unternehmungen setzte eigentlich die Gründung des
«Kommenden Tag» ein. Später kamen dann eine Anzahl
landwirtschaftlicher Güter, zum Beispiel bei
Crailsheim und Isny dazu. An
Industrie-Unternehmungen wurde noch die Firma José
del Monte, Kartonnagenfabrik, und zum Schluß, auf
mein Betreiben hin, der gesamte Waldorf-Betrieb im
Jahre 1921 übernommen. Ferner wurde ein
Juraschieferwerk in Sondelfingen bei Reutlingen
erworben. Als dringend notwendig erwies sich die
Gründung eines eigenen Verlags, nicht nur, um die
sozialen Schriften wie die «Kernpunkte» erscheinen
zu lassen, sondern auch um wertvolle, seit langem
vergessene Bücher wieder unter die Menschen zu
bringen.
|
La création d'une clinique et la
fabrication de remèdes tenaient particulièrement à
cœur à Rudolf Steiner. Et enfin, un institut de
recherche physico-chimique devait être créé. Une
quantité énorme de travail fut nécessaire pour que
tout se mette en place. En partie, les
personnalités qui devaient prendre en charge la
direction des entreprises n'étaient pas là, en
partie, les entreprises elles-mêmes devaient
encore être recherchées.
|
Besonders am
Herzen lag Rudolf Steiner die Errichtung einer
Klinik und die Herstellung von Heilmitteln. Und
endlich sollte ein physikalisch-chemisches
Forschungs-Institut eingerichtet werden. Eine
Unmenge von Arbeit war notwendig, bis alles in
Gang kam. Teils waren die Persönlichkeiten nicht
da, die die Führung der Betriebe übernehmen
sollten, teils mußten die Betriebe selbst erst
noch gesucht werden.
|
La première assemblée générale publique
de la nouvelle société a eu lieu le 16 septembre
1920. Le capital initial avait été entièrement
souscrit par les milieux anthroposophiques. Le
conseil de surveillance était composé de : Steiner
en tant que président, Molt en tant que
vice-président, Zoeppritz, Unger, José del Monte.
|
Die erste
öffentliche Generalversammlung der neuen
Gesellschaft fand am 16. September 1920 statt. Das
Anfangskapital war ganz aus anthroposophischen
Kreisen gezeichnet worden. Dem Aufsichtsrat
gehörten an: Dr. Steiner als Vorsitzender, Molt
als Stellvertreter, Dr. Zoeppritz, Dr. Unger, José
del Monte.
|
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194
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Dès la finalisation du premier
prospectus, des difficultés sont apparues. Il n'a
jamais vu le jour. Ce n'est que le 15 septembre,
la veille de l'assemblée générale, que la
rédaction finale du prospectus a pu être approuvée
(voir annexe p. 254).
|
Schon bei der
Fertigstellung des ersten Prospektes zeigten sich
Schwierigkeiten. Er kam und kam nicht zustande.
Erst am 15. September, am Tage vor der
Generalversammlung, konnte die endgültige
Redigierung des Prospektes genehmigt werden (s.
Anhang S. 254).
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L'assemblée générale était suivie
d'interminables réunions du conseil de
surveillance avec les directeurs des différentes
institutions, qui duraient souvent jusque tard
dans la nuit et qui épuisaient au maximum la force
de Rudolf Steiner. La particularité de
l'entreprise, l'adaptation à l'essence d'une telle
association, dans laquelle des personnes aux
dispositions si différentes et habituées à
l'indépendance devaient travailler ensemble,
nécessitaient la force d'autorité de Rudolf
Steiner comme lien unificateur et pour équilibrer
les contradictions. D'une part, on avait affaire
ici à de vieilles entreprises dont les
propriétaires étaient habitués à disposer de leur
propre chef, d'autre part, la mise en place
d'institutions entièrement nouvelles exigeait non
seulement beaucoup de capital à investir, mais
aussi des moyens courants à fonds perdu pour
l'entretien, qui devaient être prélevés sur les
entreprises rentables. Cela nécessitait avant tout
un changement fondamental des chefs d'entreprise,
qui ne devaient plus penser uniquement dans
l'intérêt de leur propre usine, mais aussi dans
celui des autres. C'était difficile, cela ne
pouvait se faire que par un changement de
mentalité. En outre, le risque de
bureaucratisation était réel, car tout était
centralisé dans une seule direction. Celle-ci
manquait en outre d'expériences spécifiques et
générales. Le seul moyen d'y remédier était de ne
pas prendre de décisions à partir d'une table
ronde, mais à partir d'idées élaborées en commun.
La préparation et l'exécution ultérieure
incombaient au directoire, tandis que la
consultation, la réflexion et la décision devaient
être confiées au conseil de surveillance. C'est à
lui que revenait l'initiative proprement dite au
sein du "Jour à venir", et non pas seulement la
surveillance comme dans d'autres sociétés. Si l'on
ne voulait pas alourdir le dispositif, il fallait
consacrer du temps et des efforts exceptionnels à
sa mise en route, indépendamment des heures de
bureau.
|
Auf die
Generalversammlung folgten endlose
Aufsichtsrats-Sitzungen mit den Leitern der
verschiedenen Institutionen, die oft bis in die
späte Nacht dauerten und an der Kraft Rudolf
Steiners aufs stärkste zehrten. Die Eigenart des
Unternehmens, das Einleben in das Wesen einer
solchen Assoziation, in der so verschieden
veranlagte, an Selbständigkeit gewöhnte Menschen
zusammenarbeiten sollten, bedurfte der
autoritativen Kraft Rudolf Steiners als einigendes
Band und zum Ausgleich der Gegensätze. Auf der
einen Seite hatte man es hier mit alten
Unternehmungen zu tun, deren Inhaber gewohnt
waren, auf eigene Faust zu disponieren, auf der
anderen Seite verlangte der Aufbau ganz neuer
Institutionen nicht nur viel Kapital zur
Investition, sondern auch laufende Mittel à fonds
perdu zur Unterhaltung, die aus den sich
rentierenden Betrieben entnommen werden sollten.
Da bedurfte es vor allem einer grundsätzlichen
Umstellung der Betriebsführer, die nun nicht mehr
bloß im Interesse ihrer eigenen Fabrik denken
sollten, sondern auch mit für die anderen. Das war
schwer, das konnte eigentlich nur durch eine
Gesinnungsveränderung erreicht werden. Daneben
drohte die Gefahr einer Bürokratisierung, weil
alles in einer Direktion zentralisiert war. Dieser
fehlten außerdem spezielle und allgemeine
Erfahrungen. Dem konnte nur dadurch
entgegengewirkt werden, daß nicht vom grünen Tisch
aus, sondern aus gemeinsam erarbeiteten Einsichten
heraus entschieden wurde. Sache des Direktoriums
war die Vorbereitung und die spätere Ausführung,
während Beratung, Überlegung und Entscheidung in
den Schoß des Aufsichtsrates verlegt werden
mußten. Ihm oblag innerhalb des «Kommenden Tages»
die eigentliche Initiative, nicht bloß die
Aufsicht wie in anderen Gesellschaften. Sollte der
Apparat also nicht schwerfällig werden, so mußte
zu seiner Inganghaltung, unabhängig von
Bürostunden, außergewöhnliche Zeit und Kraft
geopfert werden.
|
Quand je repense aux interminables
séances nocturnes de cette époque, je me demande
quel est l'avantage d'une telle association, qui
exige de l'individu un tel effort et un tel
travail, alors que dans sa propre entreprise,
aussi grande soit-elle, on peut disposer en toute
brièveté ?
|
Wenn ich an die
endlosen Nachtsitzungen jener Zeit zurückdenke, so
frage ich mich, wo der Vorteil einer solchen
Assoziation liegt, die vom einzelnen eine
derartige Mühe und Arbeit erfordert, während man
doch im eigenen Betrieb, er mag noch so groß sein,
in aller Kürze disponieren kann?
|
|
195
|
Si la mise en œuvre d'une idée telle que
celle du "Jour à venir" a nécessité une quantité
inhabituelle de temps et d'énergie, c'est sans
doute d'abord en raison de la nature d'une
nouvelle fondation de ce type, dont la mise en
place exige toujours des efforts extraordinaires.
Dans cette mesure, nous avons aussi affaire à une
action issue d'une vie de l'esprit libre et non à
l'économie par excellence, dans laquelle la
production, la circulation et la consommation de
marchandises sont principalement déterminantes.
Les idées proviennent d'une autre sphère, elles
appartiennent au royaume de la production
spirituelle, et leur réalisation ne peut pas être
calculée en fonction d'un salaire horaire. C'est
une chose. Il me semble en outre que la réponse à
la question est la suivante : Tant que tout va
bien - comme avant la guerre -, tant que l'on peut
prendre des dispositions pour des années et
qu'aucun problème d'acquisition de devises,
d'approvisionnement en matières premières, etc. ne
nous préoccupe, à une époque où l'expérience, la
routine et l'instinct sont les forces motrices,
l'individu peut facilement évaluer la situation et
prendre rapidement des décisions en conséquence.
Mais entre-temps, la situation a changé.
L'expérience ancienne n'avait plus cours, on ne
pouvait plus se référer au passé. La phrase
triviale avait raison : on peut faire ce qu'on
veut, c'est toujours faux d'une manière ou d'une
autre. Ce sont justement les spécialistes qui se
sont le plus trompés à l'époque de l'inflation. Je
pourrais citer des centaines d'exemples que j'ai
moi-même vécus. A cela s'ajoutaient, sur le plan
de la politique intérieure, les interventions de
l'Etat, et sur le plan de la politique extérieure,
les rapports conflictuels entre les peuples créés
par les traités de paix, qui allaient à l'encontre
d'une économie sans entraves. Depuis la
stabilisation, tout serait devenu beaucoup mieux,
rétorquera-t-on. Mais ce n'est qu'une apparence.
Il faut admettre que les situations chaotiques ont
cessé, mais uniquement parce que l'État a pris la
primauté et est intervenu dans l'économie par ses
mesures et ses lois. Cela a conduit plus ou moins
à une économie forcée. Or, celle-ci tue
l'initiative individuelle, bureaucratise les
fonctions, freine l'intérêt objectif et le goût de
la responsabilité et diminue l'envie de travailler
réellement de manière positive. Qu'en est-il de
l'économie de temps et d'énergie dont on parle
tant en faveur de l'économie planifiée ? C'est le
contraire qui s'est produit. Ceux qui occupent une
position dirigeante quelconque pleurent sur le
manque de temps.
|
Wenn bei der
Durchführung einer solchen Idee wie der des
«Kommenden Tag» ein ungewöhnliches Maß von Zeit
und Kraft aufgewendet werden mußte, so lag das
zunächst wohl im Wesen einer derartigen neuen
Gründung, deren Aufbau immer außerordentliche
Kraftanstrengungen erfordert. Insofern haben wir
es ja hier auch mit einem Handeln aus einem freien
Geistesleben heraus zu tun und nicht mit der
Wirtschaft schlechthin, bei der in der Hauptsache
Warenproduktion, Warenzirkulation und
Warenkonsumption das Maßgebende sind. Ideen
stammen aus einer anderen Sphäre, sie gehören ins
Reich der geistigen Produktion, und ihre
Realisierung kann nicht nach Stundenlohn berechnet
werden. Das ist das eine. Weiter scheint mir zur
Beantwortung der Frage folgendes zu gehören:
Solange — wie etwa vor dem Kriege — alles in
Ordnung ist, solange man auf Jahre hinaus
disponieren kann und keine Probleme der
Devisenbeschaffung, Rohstoffversorgung usw. einen
plagen, in einer Zeit also, in der die Erfahung,
die Routine und der Instinkt die treibenden Kräfte
darstellen, kann der einzelne die Situation leicht
beurteilen und demgemäß rasch Entschlüsse fassen.
Inzwischen hatte sich aber die ganze Sachlage
grundlegend geändert. Nichts galt mehr von alter
Erfahrung, man konnte sich nicht mehr auf
Vergangenes berufen. Recht hatte der triviale
Satz: Man mag es machen, wie man will, es ist
immer irgendwie falsch. Gerade die Fachleute haben
sich in der Zeit der Inflation am meisten geirrt.
Hunderte von Beispielen, die ich selbst
miterlebte, könnte ich dafür anführen. Dazu kamen
innenpolitisch die staatlichen Eingriffe,
außenpolitisch die Mißverhältnisse, die durch die
Friedensverträge geschaffen wurden, die dem
ungehinderten Wirtschaften entgegenlaufenden
Beziehungen der Völker untereinander. Seit der
Stabilisierung wäre doch alles viel besser
geworden, wird man erwidern. Doch das ist nur
Schein. Es sei zugegeben, daß die chaotischen
Zustände aufhörten, aber doch nur dadurch, daß der
Staat das Primat übernahm und durch seine
Maßnahmen und Gesetze in die Wirtschaft eingriff.
Das führte mehr oder weniger zur Zwangswirtschaft.
Sie aber tötet die Initiative der einzelnen,
bürokratisiert die Ämter, dämpft das sachliche
Interesse und die Verantwortungsfreudigkeit und
vermindert die Lust zum wirklichen positiven
Arbeiten. Wie ist es nun mit der Ersparnis an Zeit
und Kraft bestellt, wovon zugunsten der
Planwirtschaft so viel gesprochen wird? Das
Gegenteil trat ein. Wer irgendwie in führender
Stellung ist, heult über den Mangel an Zeit.
|
|
196
|
Plus personne n'a de temps à consacrer
aux questions spirituelles, surtout aucun
économiste. À chaque instant, la centralisation
oblige à entreprendre des voyages à Berlin, qui
sont coûteux et prennent beaucoup de temps. Bref,
une course effrénée s'est installée, qui ne permet
pas aux humains de réfléchir, et encore moins de
prendre des dispositions tranquilles.
|
Kein Mensch hat
mehr Zeit für geistige Fragen, besonders kein
Wirtschafter. Alle Augenblicke müssen infolge der
Zentralisierung Reisen nach Berlin unternommen
werden, die kostspielig und zeitraubend sind.
Kurz: Ein atemloses Hetzen ist eingetreten, das
die Menschen nicht zur Besinnung, geschweige denn
zu ruhigen Dispositionen kommen läßt.
|
Si je compare donc les conditions du
"Jour qui vient" non pas avec les conditions
normales du passé, mais avec celles d'aujourd'hui,
il me semble que le travail au sein d'une
association est tout de même plus fructueux et
moins épuisant que la contrainte permanente venant
d'en haut. À long terme, la satisfaction et
l'envie de travailler ne peuvent se manifester
dans l'économie que si l'on peut agir à partir
d'une expertise et d'une liberté consciente de ses
responsabilités.
|
Vergleiche ich
also die Zustände im «Kommenden Tag» nicht mit den
normalen Verhältnissen der Vergangenheit, sondern
mit denen von heute, dann scheint mir das Arbeiten
innerhalb einer Assoziation doch fruchtbarer und
weniger aufreibend zu sein als der ständige Zwang
von oben. Auf die Dauer können in der Wirtschaft
nur dann Befriedigung und Arbeitslust eintreten,
wenn aus Sach- und Fachkenntnis und aus einer
verantwortungsbewußten Freiheit heraus gehandelt
werden kann.
|
J'ai dû me poser ces questions moi-même
et chercher une réponse pour me justifier et me
rassurer, car je ne suis pas toujours resté fidèle
à ce principe d'association, surtout en 1922, qui
fut pour moi une année de crise.
|
Ich mußte mir
diese Fragen einmal selbst stellen und nach einer
Beantwortung suchen zu meiner eigenen
Rechtfertigung und Beruhigung, weil ich ja nicht
immer, besonders in dem mir zum Krisenjahr
gewordenen Jahr 1922, diesem Prinzip der
Assoziation treu geblieben bin.
|
En automne 1920, j'ai entamé des
négociations avec Marx pour l'acquisition de
Waldorf-Astoria pour le "Kommenden Tag". Il se
trouvait à Baden-Baden pour une cure et j'ai
profité de l'occasion, lorsqu'il était irrité par
la "Waldorf-Astoria", pour faire une première
tentative dans ce sens. Je vivais alors dans
l'idée que le "jour qui vient" ne serait complet
que lorsque la "Waldorf-Astoria" en ferait
également partie. En tant que cofondateur et
deuxième président du conseil d'administration,
j'estimais que c'était une aberration de rester en
dehors avec ma propre entreprise. Elle devait
fournir le film et apporter les bénéfices pour
pouvoir ensuite promouvoir les valeurs
spirituelles, en particulier l'école Waldorf. Mais
il en fut autrement. J'ai certes réussi à prendre
toutes les actions, mais c'est aussi le début de
la tragédie de ma vie.
|
Im Herbst 1920
begannen von mir aus die Verhandlungen mit Marx
wegen des Erwerbs der Waldorf-Astoria für den
«Kommenden Tag». Er befand sich in Baden-Baden zur
Kur, und ich benützte die Gelegenheit, als er über
die «Waldorf-Astoria» verärgert war, zu einem
ersten Versuch in dieser Richtung. Damals lebte
ich in der Meinung, der «Kommende Tag» sei erst
dann vollkommen, wenn auch die «WaldorfAstoria» zu
ihm gehöre. Ich hielt es für ein Unding, als
Mitbegründer und 2. Vorsitzender des Aufsichtsrats
mit meinem eigenen Unternehmen draußen zu bleiben.
Es sollte die
Folie abgeben und die Gewinne bringen, um
dann die geistigen Werte, besonders die
Waldorfschule, fördern zu können. Aber es sollte
anders kommen. Die Aufnahme sämtlicher Aktien
gelang zwar, aber damit begann auch die Tragik
meines Lebens.
|
Pour être complet, je dois maintenant
vous parler des premières étapes du "Futurum" en
Suisse. Celui-ci s'est développé très différemment
du "jour à venir". D'une part, il fallait d'abord
chercher les entreprises, d'autre part,
l'initiateur n'était autre que le Dr Roman Boos.
Il était juriste de formation et avait quelques
connaissances en économie, mais n'avait aucune
expérience dans le domaine des affaires. La mise
en place du "Kommenden Tag" à Stuttgart s'est
faite de manière organique.
|
Der
Vollständigkeit wegen muß ich jetzt einiges über
die Anfangsstadien des «Futurum» in der Schweiz
berichten. Dieses entwickelte sich ganz anders als
der «Kommende Tag». Einmal mußten da die Betriebe
erst gesucht werden, zum andern war als Initiator
eigentlich nur Dr. Roman Boos da. Er war von Haus
aus Jurist mit einiger volkswirtschaftlicher
Bildung, aber auf dem Gebiet des Geschäftslebens
ohne Erfahrung. Der Aufbau des «Kommenden Tages»
in Stuttgart vollzog sich organisch.
|
|
197
|
Il existait déjà des entreprises,
notamment agricoles, qui manquaient totalement en
Suisse, et leurs dirigeants aspiraient eux-mêmes à
une association. La fondation de "Futurum", en
revanche, ne s'est construite que sur une idée ;
les entreprises qui devaient la réaliser ont été
achetées au hasard des opportunités. La première
qu'ils ont trouvée était une fabrique de tricots à
Bâle, un vieux magasin qui marchait bien et dont
le propriétaire voulait se débarrasser à cause de
son âge. On avait maintenant une fabrique, mais
pas de directeur. Il fallait le chercher. Le choix
qui fut fait n'était pas vraiment mauvais. - Le
suivant fut l'acquisition d'un commerce de fruits
tropicaux, "le département commercial de Futurum".
C'était déjà une affaire malheureuse. Le gérant
était imprudent et ses exportations d'oranges et
de citrons, en particulier vers le Danemark,
entraînaient perte sur perte ; car la plupart du
temps, la marchandise arrivait sur place pourrie.
- Mais la plus grande transaction fut l'achat de
la fabrique de meubles de bureau Welti à Bâle.
Celle-ci était liée à la représentation générale
de la "machine Elliot Fisher" pour toute la
Suisse. Il a fallu payer une somme
inhabituellement élevée pour cette entreprise avec
des actifs. La preuve d'une bonne rentabilité
était certes donnée, mais on ne comptait pas sur
le fait que la Suisse était entrée dans une phase
de forte baisse conjoncturelle. L'essor économique
inhabituel dû à la guerre et à la période qui a
immédiatement suivi avait cessé pour laisser place
à une réaction tout aussi forte. Les chiffres
d'affaires présentés jusqu'alors et les bénéfices
qui en résultaient concernaient la période de
prospérité et se présentaient désormais sous un
jour tout à fait différent. Les propriétaires
précédents avaient épuisé la crème et avaient eu
le flair de se défaire à temps, avant que le
déclin ne se manifeste. Dans le cas de Welti
aussi, on a repris une affaire sans directeur. On
pensait alors avoir trouvé une personnalité
appropriée, mais elle n'était pas du tout à la
hauteur de la tâche. En revanche, le département
Elliot Fisher était parfaitement géré d'un point
de vue purement commercial. Mais malheureusement,
le directeur, qui avait suivi une certaine
formation occulte et qui était intérieurement
hostile à notre cause, ne poursuivait que ses
propres intérêts égoïstes. - Une fabrique de
cannes et de pipes de petite taille a ensuite été
acquise à Böningen près d'Interlaken. L'une des
premières entreprises à y être rattachée fut la
fabrique de colle à fromage du Dr Lagoutte. Elle
doit sa création aux suggestions du Dr Steiner.
|
Es waren schon
Betriebe vorhanden, besonders auch
landwirtschaftliche, die in der Schweiz ganz
fehlten, und die Leiter derselben strebten selbst
den Zusammenhang an. Die «Futurum»-Gründung
dagegen baute sich eigentlich nur auf einer Idee
auf; die Unternehmungen, die sie realisieren
sollten, kaufte man auf, wie sie sich gerade
zufällig boten. Die erste, die man fand, war eine
Strickwarenfabrik in Basel, ein altes, gut
gehendes Geschäft, dessen Besitzer seines Alters
wegen die Sache los sein wollte. Nun hatte man
eine Fabrik, aber keinen Leiter. Er mußte gesucht
werden. Die Wahl, die man traf, war nicht gerade
eine schlechte. — Das nächste war die Erwerbung
eines Handelsgeschäftes mit Südfrüchten,
«Handelsabteilung der Futurum». Das war schon eine
unglückliche Sache. Der Geschäftsführer war
leichtsinnig, und sein Export von Orangen und
Zitronen, speziell nach Dänemark, brachte Verlust
über Verlust; denn die Ware kam zumeist verdorben
an Ort und Stelle an. — Die größte Transaktion
aber war der Kauf der Büromöbel-Fabrik Welti in
Basel. Mit dieser war verbunden die
Generalvertretung der «Elliot-Fisher-Maschine» für
die ganze Schweiz. Für diese Firma mit Aktiva
mußte eine ungewöhnlich hohe Summe bezahlt werden.
Der Nachweis einer guten Rentabilität war zwar
gegeben, aber man rechnete nicht damit, daß die
Schweiz in das Stadium einer stark rückläufigen
Konjunktur eingetreten war. Der durch den Krieg
und die unmittelbar darauf folgende Zeit bedingte
ungewöhnliche wirtschaftliche Aufschwung hatte
aufgehört und machte einer ebenso starken Reaktion
Platz. Die vorgelegten bisherigen Umsätze und die
sich daraus ergebenden Gewinne betrafen die
Blütezeit und gestalteten sich von jetzt ab ganz
anders. Die Vorbesitzer hatten den Rahm
abgeschöpft und besaßen den Riecher, rechtzeitig
abzustoßen, ehe der Rückgang offenbar wurde. Auch
im Falle Welti übernahm man ein Geschäft ohne
Leiter. Man glaubte dann, eine geeignete
Persönlichkeit gefunden zu haben, die aber der
Aufgabe ganz und gar nicht gewachsen war. Dagegen
wurde die Elliot-FisherAbteilung vom rein
kaufmännischen Standpunkt aus hervorragend
geleitet. Aber leider verfolgte der
Geschäftsführer, der eine gewisse okkulte Schulung
durchgemacht hatte und unserer Sache innerlich
feindlich gegenüberstand, nur seine eigenen
egoistischen Interessen. — In Böningen bei
Interlaken wurde dann eine Stock- und
Pfeifenfabrik von geringem Umfang erworben. Als
eine der ersten Firmen war die Käseleim-Fabrik von
Dr. Lagoutte angegliedert worden. Sie verdankte
ihr Entstehen Anregungen Dr. Steiners.
|
|
198
|
En effet, le fond de peinture des
coupoles de l'ancien Goetheanum était constitué
d'une colle à base de caséine qui s'est avérée
excellente. L'exploitation industrielle était
confiée au Dr Lagoutte, directeur chimique d'une
grande usine à Bâle. L'affaire marcha très bien et
rapporta au Goetheanum un petit montant de
licence. Mais le recul de la conjoncture se
faisait aussi sentir dans cette entreprise qui se
portait par ailleurs si bien. Mais c'est la
fabrique de cartonnages Gelderkirchen près de
Liestal, acquise ultérieurement, qui en a le plus
souffert. Dès le début, cette acquisition était en
fait un enfant mort-né. Le spécialiste faisait ici
totalement défaut et la capacité d'absorption de
cet article en Suisse était faible, car les autres
fabriques couvraient suffisamment les besoins.
|
Zum Malgrund in
den Kuppeln des alten Goetheanums wurde nämlich
ein Kasein-Leim gebraucht, der sich vorzüglich
bewährte. Die fabrikatorische Ausbeutung dafür lag
in den Händen von Dr. Lagoutte, dem chemischen
Direktor einer Großfabrik in Basel. Die Sache ging
sehr gut und warf dem Goetheanum einen kleinen
Lizenzbetrag ab. Aber auch bei diesem sonst so gut
gehenden Betrieb machte sich die rückläufige
Konjunktur bemerkbar. Am meisten war das aber zu
spüren bei der nachträglich noch erworbenen
Kartonagenfabrik Gelderkirchen bei Liestal. Dieser
Kauf war von Anfang an eigentlich ein totgeborenes
Kind. Der Fachmann fehlte hier völlig, und die
Aufnahmefähigkeit für diesen Artikel in der
Schweiz war gering, weil die anderen Fabriken den
Bedarf hinlänglich deckten.
|
L'installation d'un laboratoire et de la
fabrique de remèdes d'Arlesheim à la suite de la
clinique fondée par le Dr Wegman était moins
motivée par des raisons économiques que par des
raisons spirituelles-scientifiques. Très vite - je
pense même plus tôt qu'à Stuttgart - un certain
nombre de remèdes y ont été fabriqués selon les
indications du Dr Steiner et du Dr Noll. Ce
dernier est par exemple à l'origine du remède
contre la grippe "Infludo". Je pense que la
fabrication de produits cosmétiques tels que les
eaux dentaires, les lotions capillaires et les
dentifrices a également commencé très rapidement.
|
Die Einrichtung
eines Labors und die der Heilmittelfabrik
Arles-heim im Anschluß an die von Frau Dr. Wegman
gegründete Klinik hatte weniger wirtschaftliche
als geisteswissenschaftliche Gründe. Dort wurden
sehr bald — ich glaube sogar eher als in Stuttgart
— eine Anzahl Heilmittel nach Angaben Dr. Steiners
und Dr. Nolls hergestellt. Von letzterem stammt
zum Beispiel das Grippemittel «Infludo». Ich
glaube, es wurde auch sehr bald mit der
Fabrikation von kosmetischen Mitteln wie
Zahnwasser, Haarwasser, Zahnpasta begonnen.
|
C'était le début de "Weleda", et c'est là
qu'a commencé la fabrication des produits
"Everon". Ces noms ont été donnés par le Dr
Steiner. Par la suite, les choses se sont passées
en Suisse exactement comme chez nous à Stuttgart.
Les entreprises purement économiques ont cessé
d'exister après peu de temps, elles ont été
vendues, rejetées lors du processus de
liquidation. En revanche, celles qui ont un
ancrage spirituel ont encore une durée de vie
aujourd'hui, là c'est "Weleda", ici c'est l'école
Waldorf. C'est le phénomène intéressant et la
grande consolation de toutes les autres fatalités
: Sans "Futurum" et "Komtag", ces deux
institutions fondées sur des points de vue
purement spirituels n'auraient pas vu le jour et
n'auraient pas pu être maintenues. Les grands
sacrifices n'ont donc pas été faits en vain pour
l'avenir.
|
Das war der
Anfang der «Weleda», und hier begann die
Herstellung der «Everon»-Erzeugnisse. Diese Namen
sind von Dr. Steiner gegeben worden. Nun ging es
in der Folge in der Schweiz genau so wie bei uns
in Stuttgart. Die reinen Wirtschaftsunternehmungen
haben nach kurzer Zeit aufgehört zu existieren,
sie wurden veräußert, abgestoßen im
Liquidationsprozeß. Die geistig verankerten
dagegen haben heute noch Lebensdauer, dort die
«Weleda», hier die Waldorfschule. Das ist das
interessante Phänomen und der große Trost bei
allen sonstigen Verhängnissen: Ohne «Futurum» und
«Komtag» wären diese beiden aus rein geistigen
Gesichtspunkten heraus begründeten Institutionen
weder entstanden noch zu halten gewesen. Die
großen Opfer sind also für die Zukunft nicht
umsonst gebracht.
|
Quelques mots encore sur l'organisation
elle-même : Futurum" a été fondée le 16 juin 1920
avec un capital-actions initial de 650 000 francs,
qui, comme à Stuttgart, a été entièrement réuni
par les anthroposophes. Le siège de l'entreprise
fut d'abord à Dornach, puis à Bâle. Le bureau se
trouvait d'abord dans un bâtiment de la fabrique
de tricots, puis dans la maison Welti.
|
Nun noch einiges
zur Organisation selbst: Die «Futurum» wurde am
16. Juni 1920 mit einem Aktienkapital von zunächst
650 000 Franken gegründet, das, wie in Stuttgart,
ganz von anthroposophischer Seite aufgebracht
wurde. Der Sitz des Unternehmens war zunächst
Dornach, später Basel. Das Büro befand sich zuerst
in einem Gebäude der Strickwarenfabrik, später im
Hause Welti.
|
|
199
|
Le conseil de surveillance était composé
du Dr Steiner, premier président, et du conseiller
national Hirter de Berne, deuxième président.
C'est à ce dernier que j'ai dû m'adresser. Je suis
allé le voir avec le Dr Boos lors d'un séjour de
détente à Montreux. Hirter lui-même n'était pas
membre de la société, mais il était très attaché à
notre cause. Il y avait aussi l'ingénieur Etienne
de Genève, puis le consul Krebs d'Oslo, qui avait
amené un certain Tharaldsen, son compatriote. Ce
dernier n'est apparu qu'une seule fois et n'a
jamais rempli sa souscription. Il en a été de même
avec un Monsieur von Kalbermatten de Paris, qui
n'est jamais revenu. Moi-même, je fonctionnais en
quelque sorte comme conseiller. Lorsque les choses
se sont dégradées, j'ai été officiellement nommé
directeur général, c'est-à-dire délégué.
|
Der Aufsichtsrat
bestand aus Dr.Steiner als erstem, Nationalrat
Hirter aus Bern als zweitem Vorsitzenden.
Letzteren zu gewinnen, war meine Aufgabe gewesen.
Ich suchte ihn damals mit Dr. Boos während eines
Erholungsurlaubs in Montreux auf. Hirter selbst
war nicht Mitglied der Gesellschaft, aber unserer
Sache sehr zugetan. Dazu kam Ingenieur Etienne aus
Genf, dann Konsul Krebs aus Oslo, der einen
gewissen Tharaldsen, seinen Landsmann, mitbrachte.
Letzterer ist aller nur einmal erschienen und hat
seine Zeichnung nie erfüllt. Genauso ging es mit
einem Herrn von Kalbermatten aus Paris, der nie
wieder kam. Ich selbst funktionierte gewissermaßen
als Berater. Als die Dinge abwärts gingen, wurde
ich offiziell zum Generaldirektor, das heißt zum
Delegierten bestellt.
|
Le Dr Boos fut d'abord considéré comme le
fonctionnaire de la société. Comme il fallait un
homme fort pour faire face à l'énorme expansion,
on a pensé à Arnold Ith, un économiste de
formation, recommandé par Hirter. Ith était jeune,
ambitieux et doué, mais inexpérimenté. Pour
maîtriser ce conglomérat d'entreprises, il aurait
fallu un commerçant exceptionnellement compétent
et expérimenté. Nous n'en avons pas trouvé dans
nos rangs et les personnes compétentes de
l'extérieur n'avaient aucune compréhension pour ce
nouvel être. C'est pourquoi, ici aussi, toute la
responsabilité, en particulier morale, reposait
sur le Dr Steiner qui, au cours d'interminables
réunions, a toujours maintenu les choses ensemble.
|
Als Funktionär
der Gesellschaft galt zunächst Dr. Boos. Da man
bei der gewaltigen Ausdehnung eine ganze Kraft
brauchte, kam man auf Arnold Ith, einen studierten
Volkswirt, der durch Hirter empfohlen war. Ith war
jung, strebsam und begabt, aber unerfahren. Um
dieses Konglomerat von Betrieben zu beherrschen,
hätte es eines ungewöhnlich tüchtigen urnd
versierten Kaufmanns bedurft. Ein solcher fand
sich nicht in unseren Reihen, und tüchtige
Menschen von außerhalb hatten für dieses neue
Wesen kein Verständnis. So lag auch hier die
ganze, besonders moralische Verantwortung auf Dr.
Steiner, der in endlosen Besprechungen die Dinge
immer wieder zusammenhielt.
|
Une grande partie de ce qui a mal tourné
a échappé à mon attention à l'époque. La plupart
du temps, mon jugement n'était pas fondé sur le
sujet lui-même, mais s'appuyait trop sur
l'autorité du Dr Steiner. Lorsqu'il était présent,
je n'osais guère le contredire et me résignais à
son placet. J'aurais dû me laisser davantage
guider par des points de vue objectifs et
économiques, j'aurais alors été le bon conseiller
pour lui. D'un seul coup, au printemps de l'année
malheureuse 1922, toute l'entreprise s'est
effondrée des deux côtés.
|
Vieles von dem,
was schief ging, ist meiner Aufmerksamkeit damals
entgangen. Mein Urteil war meist nicht auf der
Sache selbst begründet, sondern stützte sich zu
sehr auf die Autorität Dr. Steiners. Wenn er dabei
war, wagte ich wenig zu widersprechen und fand
mich mit seinem Placet ab. Ich hätte mich mehr von
objektiven, wirtschaftlichen Gesichtspunkten
leiten lassen müssen, dann wäre ich ihm der rechte
Berater gewesen. Auf einen Schlag brach im
Frühjahr des Unglücksjahres 1922 hüben und drüben
die ganze Unternehmung zusammen.
|
Parallèlement, allait le travail pour le
Bund der Dreigliederung. Le caractère de son
activité avait changé. L'activité, au départ plus
politique et agitatrice, s'est transformée en une
activité plus scientifique. Elle fut soutenue de
manière décisive par le nouvel organe hebdomadaire
"Dreigliederung des sozialen Organismus", un
pendant au "Goetheanum" de Dornach qui avait vu le
jour auparavant.
|
Nebenher ging die
Arbeit für den Bund der Dreigliederung. Der
Charakter seiner Tätigkeit hatte sich geändert.
Die anfänglich mehr politisch-agitatorisch
gefärbte Wirksamkeit ging in eine mehr
wissenschaftliche über. Sie wurde maßgeblich
unterstützt durch das neu gegründete Wochenorgan
«Dreigliederung des sozialen Organismus», ein
Gegenstück zu dem vorher erstandenen «Goetheanum»
in Dornach.
|
Presque chaque semaine, des soirées
d'étude publiques avaient lieu dans la
Landhausstrasse 70, au cours desquelles les
problèmes de la triarticulation et les "points
essentiels" étaient passés en revue, et au cours
desquelles Rudolf Steiner tenait souvent des
conférences qui avaient le caractère d'un
"discours sur le présent", comme il l'a lui-même
qualifié.
|
Beinahe jede
Woche fanden in der Landhausstraße 70 öffentliche
Studienabende statt, in denen die Probleme der
Dreigliederung und die «Kernpunkte»
durchgearbeitet wurden und bei denen auch Rudolf
Steiner häufig Vorträge hielt, die den Charakter
einer «Gegenwartsrede» hatten, wie er es selbst
bezeichnete.
|
|
200
|
Comme auparavant, il donnait des
conférences publiques dans les grandes salles de
la maison Siegle et de la Liederhalle. Mais les
contenus purement anthroposophiques y occupaient
désormais le devant de la scène.
|
Nach wie vor
fanden auch in den großen Sälen des Siegle-Hauses
und der Liederhalle öffentliche Vorträge von ihm
statt. Aber dort standen jetzt mehr rein
anthroposophische Inhalte im Vordergrund.
|
En été 1920, Rudolf Steiner me nomma
curateur à Dornach. Je devais "trouver, grâce à
mes relations, les voies par lesquelles l'idée de
la triartiulation pourrait être apportée aux
humains". Telle était la mission qui m'était
confiée. Lors de ces deux journées importantes de
juin à Dornach, j'ai pu avoir des entretiens très
personnels et intimes avec le Dr Steiner.
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Im Sommer 1920
ernannte mich Rudolf Steiner in Dornach zum
Kurator. Ich sollte «durch meine Verbindungen die
Wege finden, auf denen die Idee der Dreigliederung
unter die Menschen gebracht werden konnte». So
etwa war die Aufgabe, die mir gestellt war. An
jenen zwei bedeutsamen Junitagen in Dornach durfte
ich mit Dr. Steiner ganz persönliche und intime
Unterredungen haben.
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Une occasion extraordinaire d'agir dans
le sens de notre cause devait se présenter très
bientôt : J'ai lu que le ministre allemand des
Affaires étrangères, M. Simons, rendait visite à
la légation de Berne. J'ai eu la joie de pouvoir
parler pendant quelques heures de la
triarticulation au Dr Simons à Berne. Je lui ai
également remis les "points essentiels". Il
n'était pas étranger à cette affaire ; il avait
déclaré à un journaliste français qu'il n'y aurait
à nouveau de l'ordre dans le monde que lorsque
l'idée de la triartilation de Rudolf Steiner
serait mise en œuvre. Je suis allé voir Simons un
an plus tard au ministère des Affaires étrangères,
à une époque où la question de la Haute-Silésie
était devenue aiguë. "On passera par une période
de sang et de fer, puis les gens comprendront la
nécessité de la triarticulation". C'est à peu près
ce qu'il m'a dit à l'époque. Peu de temps après,
il a tenu à Stuttgart son grand discours politique
en vue des prochaines négociations de Londres. Il
était alors à notre table avec le Dr. Steiner,
puis il a visité avec lui l'usine Waldorf-Astoria
et l'école Waldorf. Le fait que le gouvernement du
Wurtemberg ne se soit pas occupé de lui après sa
conférence et qu'il m'ait laissé le soin de le
conduire en voiture au train est très
caractéristique de la situation.
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Eine
außerordentliche Gelegenheit, im Sinne unserer
Sache zu wirken, sollte sich mir sehr bald
ergeben: Ich las, daß der deutsche Außenminister
Simons auf der Gesandtschaft in Bern einen Besuch
machte Ich hatte die Freude, Dr. Simons in Bern
einige Stunden lang von der Dreigliederung
erzählen zu können. Ich übergab ihm auch die
«Kernpunkte». Ihm war die Sache nicht unbekannt;
einem französischen Journalisten gegenüber hatte
er sich geäußert, es gäbe in der Welt erst dann
wieder Ordnung, wenn die Dreigliederungs-Idee
Rudolf Steiners durchgeführt würde. Simons suchte
ich ein Jahr später im Auswärtigen Amt auf zu
einer Zeit, als gerade die oberschlesische Frage
akut geworden war. «Man wird durch eine Periode
von Blut und Eisen hindurchgehen, dann werden die
Menschen die Notwendigkeit der Dreigliederung
einsehen». So etwa äußerte er sich damals mir
gegenüber. Nicht lange darauf hielt er in
Stuttgart seine große politische Rede im Hinblick
auf die kommenden Verhandlungen in London. Er war
damals mit Dr. Steiner unser Tischgast, besuchte
dann auch mit ihm zusammen die
Waldorf-Astoria-Fabrik und die Waldorfschule.
Höchst charakteristisch für die Verhältnisse war,
daß sich die württembergische Regierung nach
seinem Vortrag nicht mehr um ihn kümmerte und es
mir überlassen blieb, ihn im Auto zur Bahn zu
bringen.
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J'ai aussi saisi toutes les occasions
pour parler de notre cause à des économistes et
des politiciens de premier plan. Il me faudrait
encore parler de nombreuses personnalités pour
montrer où la graine a été semée. Même si elle ne
germe pas dans cette vie, cet effort a été
important pour l'avenir. "Il est important que nos
idées soient transmises dans le plus grand nombre
de têtes possible", avait dit le Dr Steiner.
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Auch sonst griff
ich jede Gelegenheit auf, um bei führenden
Wirtschaftlern und Politikern über unsere Sache zu
sprechen. Ich müßte noch von vielen
Persönlichkeiten erzählen, um zu zeigen, wo
überall der Same ausgestreut wurde. Wird er auch
nicht mehr in diesem Leben aufgehen, so war dieses
Bemühen doch wichtig im Hinblick auf eine spätere
Zukunft. «Darauf kommt es an, daß in möglichst
vielen Köpfen unsere Ideen hineingetragen werden»,
hatte Dr. Steiner gesagt.
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